Par Nomad Octobre 2001.
Traduction benebu Juillet 2004
(lien vers la page de l'auteur dans mes favoris)
12 : Conversations à bâtons rompus.
« Toby ! J'ai besoin d'aide. »
« Sur le discours Mandino ? Je sais. Est-ce que tu as déjà entendu parler de grammaire ? »
« Toby ! Il faut que je sorte d'ici avant la nuit. Je vais encore me changer en loup ! »
« Vu la manière dont vont les choses, je ne vois pas en quoi ça aurait une influence sur la façon dont tu écris. »
« Toby ! » soupira Sam, complètement désespéré. « Il n'y a pas un moyen que j'empêche ça de se produire ? »
« Je ne suis pas expert en loups-garous. Je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit sur des mesures préventives. »
« Alors quoi ? Je suis supposé rentrer chez moi, m'enfermer, et espérer que je ne vais pas trop dégrader mon mobilier ? »
« Tu pourrais essayer de prendre des tranquillisants, je suppose, mais c'est difficile de savoir quelle dose conviendrait pour un loup. »
« Je devrais demander à CJ, c'est elle l'amie des loups, » plaisanta Sam, en se souvenant de la saga de Pluie. « Ou… attends, ces gamins de Sunnydale ? Tu crois qu'ils sauraient ? »
Toby haussa les épaules. « Ils ont à leur disposition des ressources que je n'ai pas. Et du temps. C'est quelque chose que je n'ai pas vraiment, non plus, puisque je dois faire ton travail en plus du mien. »
Sam était trop fatigué pour répondre à ce genre d'allusions désobligeantes. De plus, il avait le sentiment désagréable que l'attaque n'était pas totalement infondée. Même s'il avait de sérieuses raisons de ne pas être dans son assiette…
« Est-ce que tu sais comment je pourrais joindre Giles ou quelqu'un ? »
« Tu peux essayer une de ces choses appelées téléphone, Sam. Les gens qui font notre boulot parlent dedans, à l'occasion. »
« Tu as un numéro ? »
« Demande à Donna, c'est à elle qu'ils se sont adressés la dernière fois. »
« Génial ! » Sam était ravi de pouvoir enfin faire quelque chose. « Je vais aller lui demander. » Ce fut seulement à mi-chemin qu'il se souvint pourquoi il avait consciencieusement évité ce périmètre entourant le bureau de Josh.
« Sam ! » Donna lui fit un grand sourire. Elle avait toujours été amicale avec lui, mais cette fois-ci il y avait une lueur malicieuse dans son regard.
Oh oh.
Attaque toi à Josh. Je suis un adversaire de second rang. Oublie-moi et amuse-toi avec Josh. Je sais que tu en meurs d'envie.
« Euh, Donna, » bafouilla t'il nerveusement. « Euh, est-ce que tu aurais le numéro de téléphone de, tu sais, d'une certaine personne ? »
« Une certaine personne ? » répéta t'elle, amusée. « Quelqu'un en particulier ou juste une personne au hasard ? Tu cherches un rendez-vous, Sam ? Josh et toi vous vous séparez déjà ? »
« Donna ! » De surprise, sa bouche s'ouvrit. Il savait que Josh pouvait endurer bien pire taquinerie de la part de son assistante, mais même ça…
Je suis tellement rouge. Oh mon Dieu, je suis tellement rouge, je vais mourir.
Et ces deux employés là-bas qui le regardaient avec intérêt. Est-ce qu'ils avaient levé la tête quand il avait crié, ou est-ce que l'histoire s'était répandue malgré les efforts de CJ ?
Donna prit de toute évidence pitié de son visage en feu, et lui sourit. « Sérieusement, Sam, de qui parles-tu ? »
Il était déchiré entre le fait d'essayer de rester sur ses gardes et la crainte d'être soupçonné de discuter d'une liaison secrète avec son meilleur ami. « Tu sais, les gens de Sunnydale. Concernant ma… situation. »
Et je ne suis pas en train de penser à comment ils vont interpréter cette discussion s'ils écoutent. Oh non.
« Oh ! Je dois, euh, je dois certainement pouvoir te retrouver le numéro de Willow. Mais ça va prendre un moment. »
Sam regarda nerveusement autour de lui, comme s'il pouvait voir l'extérieur à travers les murs. « Je ne suis pas sûr d'avoir un moment. »
« Tu devrais rentrer chez toi, » lui dit-elle, l'air inquiet. Il fut saisi en réalisant qu'elle lui rappelait Josh, en disant cela ; avec sa manière de passer de la plaisanterie à l'intérêt sincère à la vitesse de l'éclair.
Dieu tout puissant, je vois Josh partout. Ca ne va pas du tout.
« C'est ce que je devrais faire, mais… » Il se tortilla. « Ca va paraître bizarre. »
« Ne t'inquiète pas. On va garder Josh bien en vue ici pour que personne n'aille imaginer que vous êtes rentrés tôt pour reprendre ce qui a été interrompu ce matin. »
« Donna ! » s'écria t'il à mi-voix.
« Tu attends Josh, Sam ? Vous passez beaucoup trop de temps ensemble tous les deux. »
Sam faillit mourir de peur. C'était Leo, dans l'une de ses inimitables 'apparition soudaine de nulle part'.
Endroits et moments où vous ne voulez pas que vos collègues vous trouvent, deuxième partie.
Sans parler des 'remarques innocentes que vous ne voulez surtout pas entendre de votre patron'. Ce n'était pas possible que Leo… Non. S'il avait eu vent de la plus petite parcelle de la rumeur qui se propageait parmi les assistants de la Maison Blanche, lui et Josh auraient passé les quatre heures précédentes dans son bureau, à se faire arracher les derniers vestiges de leur envie de vivre. Ce qui faisait que ce commentaire… était un milliard de fois pire, en fait.
Surtout parce que Margaret, Nancy et le Président étaient avec lui.
Tuez-moi.
