Par Nomad Octobre 2001.
Traduction benebu Juillet 2004
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14 : Un couple adorable.
« Donna, je n'ai vraiment pas besoin de ce genre de choses maintenant. »
« Tu aurais dû y penser avant d'embraser Sam, » dit-elle dans un sourire.
« Je ne l'ai pas embrassé ! » Répliqua t'il vivement. Elle sourit.
« Est-ce que tu sais que ta voix devient aiguë quand tu es sur la défensive ? »
« Je ne suis pas sur la défensive ! » Josh essaya de baisser le ton sur cette phrase, sans succès.
« Donna, allez, » essaya t'il d'une voix normale. « Tu me connais. Tu connais Sam. Je ne couche pas avec Sam. »
« C'est ce que vous n'arrêtez pas de dire. Et de redire. Tellement souvent que ça en devient suspect. »
Il était trop déconcerté pour se moquer de son 'dire et redire'. « Donna, si je devais coucher avec quelqu'un ici… »
OK, c'est une phrase que je ne sais pas comment finir.
« … ce ne serai pas Sam, » finit-il péniblement.
Pendant une seconde ils échangèrent un regard qu'il n'aurait pas su décrire. Puis Donna dit, doucement. « Josh, calme-toi. CJ vous a donné une couverture. La situation est sous contrôle. »
« Mais les gens continuent de parler ! »
« Ils plaisantent, Josh. Ils savent que ni l'un ni l'autre n'avez de vie privée. Vous n'avez pas de liaison, vous n'en auriez pas le temps. A moins que ça ne se fasse ici. Ce qui serait… »
« Bizarre ? » proposa t'il, avec une expression peinée.
« Peu pratique. Le bureau de Sam a trop de fenêtres, et ici ce ne serait pas possible. Pas avec moi et CJ aussi près. On entendrait… du bruit. Ce ne sont que quelques unes des raisons pour lesquelles personne ne croit véritablement que vous ayez une liaison. Tu veux que je continue ? »
« Je préfère que tu arrêtes là. »
« Josh, ils ne font que plaisanter. C'est pour rire. Ils ne pensent pas à mal. »
« C'est facile à dire pour eux, » dit Josh, un peu amèrement. « Tout ce qu'ils ont à faire c'est de blaguer tranquillement devant le bureau de CJ pendant que Danny Concannon est là à fureter… »
« Josh, contrairement à ce que tu peux penser, d'autres personnes que toi ont une cervelle. Même des assistants de base. Ils connaissent aussi cette chose appelée 'discrétion', avec laquelle j'imagine que tu n'es pas vraiment familier. »
« OK. Alors brutalement je suis passé du patron stressé qui a besoin d'être rassuré au patron profiteur qui a besoin d'être remis à sa place ? »
« Tu es comme ça, » approuva Donna. « Je crois que c'est ce qu'on appelle le syndrome des personnalités multiples. »
« Oh. Génial, un autre problème de personnalité à ajouter à ma liste sans fin. » Josh regretta cette allusion amère quand il vit l'expression blessée de Donna. Il secoua la tête, ce qu'il avait de plus proche d'une excuse en temps normal. « La journée a été longue, » dit-il, en se frottant le front.
« Oui. Et celle de Sam a été pire encore. Tu devrais aller lui parler. »
« Je ne crois vraiment pas. »
« Allons, Josh. Changer de comportement au point d'éviter une personne avec qui tu passes habituellement dix-huit heures par jour ne va pas vraiment t'aider. »
« Ce qui ne va pas m'aider non plus c'est que Sam ne peut pas me regarder en ce moment sans devenir d'un beau rose lumineux. »
Donna grimaça. « OK, Josh, qu'est-ce que tu as encore dit ? »
« Qu'est-ce que j'ai dit ? »
« Allons, Josh, je connais bien ta manière de te ridiculiser tout seul. Je suis sûre que tu as dit quelque chose que tu n'aurais pas dû. »
« En fait, c'est Sam, » se défendit-il rapidement.
Zut. Je suis pratiquement sûr que je n'aurais pas dû avouer ça.
Le sourire de Donna s'élargit. « OK, qu'est-ce que Sam a dit ? »
« Rien. Enfin, rien d'important. » Il céda devant son regard interrogateur. « Il a seulement… tu sais combien il aime babiller quand il est stressé. D'abord il a été très clair sur ses sentiments, puis il a eu peur de m'avoir offensé, et tout d'un coup… il en a trop dit. »
« Qu'est-ce qu'il a dit ? » demanda t'elle joyeusement.
Zut, voilà qu'il se mettait à rougir lui aussi. « Il voulait juste m'assurer que j'étais un homme très attirant. Mais ça, hein, on le savait déjà, non ? » En cas de doute, laisser parler l'ego.
Malheureusement, Donna ne se laissa pas prendre à ce piège de Josh-et-son-monstrueux-ego. « Sam te trouve attirant ? »
« Don-na, » objecta Josh en se tortillant.
« Tu devrais l'inviter à sortir. »
« Donna ! » Elle se délecta de sa réponse outragée. « Donna, pourquoi est-ce que tu me fais ça ? » demanda t'il pathétiquement.
Elle sourit. « Tu es vraiment mignon quand tu es embarrassé comme ça. »
Il ne put pas s'en empêcher, il lui sourit à son tour. Ce qui le laissa totalement vulnérable à sa dernière pique.
« Sam aussi. Vous feriez un couple adorable. » Elle lui fit un dernier sourire de triomphe et sortit.
