Roy et Riza, qui étaient venus en voiture, ne les accompagnaient pas. Ils étaient repartit avec le même moyen de transport qu'à l'arrivée.
Le voyage dura encore 3 jours(NDA : Normal, c'est le même que pour venir…) et lorsque les militaires et Al arrivèrent au QG de Centrale, Roy et Riza étaient déjà là, les attendant tranquillement.
#Enfin ! C'est pas trop tôt. Ca fait 1 jour ½ qu'on vous attend ! Dit Roy sur le ton de la plaisanterie.
#Alors c'est que c'est pas toi qui conduisais ! Dit Daniel. A l'allure où tu roules, vous seriez pas encore arrivés ! Ajouta t-il en rigolant.
Roy préféra ne rien dire ; mieux valait ne pas entrer dans son jeu.
#Edward et Alphonse, une chambre a été mise à votre disposition, annonça Riza. N°103 dans l'aile Est du bâtiment.
#Ok, merci Lieutenant, répondit Ed.
#Au fait Sylvia, ça va mieux ta blessure ? Demanda Roy.
#Hein ? Ah, euh, oui, ça va.
#Et moi tu me demande pas ? Dit Daniel faussement vexé.
#Toi c'était moins grave, et si ça n'allait pas, tu te plaindrais. Or c'est pas le cas, répondit Roy avec un soupir de lassitude.
#C'est vrai. Bon, si vous n'avez plus besoin de moi pour le moment je vais rentrer chez moi. (NDA : Appart de fonction)
#Oui, moi aussi, dit Sylvia.
Ils sortirent donc tous les deux du bureau, laissant les autres à leurs occupations.
#T'as quelque chose de prévu pour ce midi ? Demanda Daniel à Sylvia.
#Non, rien de spécial, pourquoi ?
#Je t'invite. Enfin chez moi, je ferais la cuisine.
#Pourquoi pas.
Ils arrivèrent bientôt devant l'appartement de Daniel qui prit ses clef et ouvrit la porte.
#Après toi, dit-il galamment.
Sylvia entra et posa sa veste sur le porte manteaux. Daniel referma la porte et en fit autant.
#Fais comme chez toi. Les toilettes sont au fond du couloir et la salle de bain c'est la porte à gauche.
#Je retiens. Tu nous fais quoi de bon ?
#Très bonne question. J'pensais à une bonne platée de pâte à la carbonnara.
#Ca me va très bien, j'adore ça.
#Alors c'est parti ! Installe-toi en attendant… ah, si tu pouvais mettre la table. Il ya tout ce qu'il faut dans le buffet et tu trouveras les serviettes dans le tiroir du dessus.
#Ok, pas de problème.
Daniel se rendit dans la cuisine pour préparer le repas. Sylvia sortit 2 assiettes et les couverts qui allaient avec et mit la table. Elle ouvrit alors le tiroir pour prendre les serviettes mais son attention fut attirée par une petite boîte de bijoux (NDA : où on met une bague.) qui était posée sur une photo. Elle la prit et l'ouvrit et y découvrit un anneau en argent. A l'intérieur était gravé une date : 17 Mai 1904. Elle porta ensuite son attention sur la photo. Celle-ci représentait une jeune femme, apparemment enceinte de plusieurs mois, et un homme qui n'était autre que… Daniel ! Mais il semblait plus jeune. Les deux personnages semblaient heureux. Daniel avait une main posée sur le ventre arrondis de la jeune femme.
#Tu préfères du rouge ou du rosé avec tes pâtes ? Demanda Daniel qui revenait de la cuisine.
Sylvia se retourna, la bague dans une main et la photo dans l'autre. L'expression de Daniel changea du tout au tout.
#Je suis désolée… je voulais prendre les serviettes et… je n'aurais pas dû, dit Sylvia gênée.
Daniel ne disait toujours rien.
#C'est… c'est ta sœur ? Demanda Sylvia avec espoir.
#Non, répondit daniel après un long silence.
Il s'assit sur le canapé et regarda le sol.
#C'est ma femme…
Sylvia eue le souffle coupé. Il était marié ! Mais ce n'était pas possible. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, elles auraient dues se rencontrer, Daniel aurait dû lui parler d'elle.
#Enfin, c'était ma femme… elle est morte, il y a 8 ans, pendant la Guerre d'Ishbal… je… je l'ais tuée.
#Tu… mais c'était un accident ?
#Non, je…
#Non Daniel. Ne dis rien. Si tu ne veux pas en parler je comprends très bien. Tu n'es pas obligé.
#J'y tiens. Maintenant que tu es au courant, tu as le droit de comprendre.
Sylvia vint s'asseoir à côté de Daniel.
#Elle s'appelait Alisen. Nous nous sommes rencontrés lors du passage de l'examen pour être Alchimiste D'Etat ; nous l'avons réussis tous les deux. Un an ½ s'est écoulé et puis je l'ai demandé en mariage. Nous nous sommes unis le 17 Mai 1904. Nous étions tellement heureux. Et puis elle est tombée enceinte. On a eu une petite fille. Notre petite Sarah. Elle était magnifique. Mais un matin… quand on s'est levés… on l'a trouvé dans son berceau. Elle ne respirait plus. On a appelé une ambulance mais c'était trop tard. Les médecins ont dit que ça arrivait parfois. Alisen ne s'en est jamais remise. C'est peut-être ça qui a tout déclenché… toujours est-il que quelques mois plus tard, nous étions envoyés à Ishbal. Inutile de t'expliquer pourquoi, tu étais présente. Mais peu de temps après notre arrivée dans la guerre, notre chef de troupe a remarqué qu'il y avait des fuites. Quelqu'un fournissait des infos à l'ennemi et après enquête, j'ai découvert qu'il s'agissait d'Alisen. J'ai voulu lui parler, j'ai voulu comprendre… mais quand je l'ai questionnée, elle a sortit son arme et m'a tiré dessus. Elle allait me tuer alors je me suis défendu et… je… je l'ai tuée. Je l'aimais tellement mais… je n'ai jamais dis la vérité. J'ai fais croire à tout le monde qu'elle avait été tuée par un groupe d'Ishbal. Je ne voulais pas salir sa mémoire. Je voulais qu'elle est les honneurs et un enterrement digne. Mais après ça, je ne ressentais plus aucune émotion. J'ai tué des tas d'Ishbal sans aucun scrupule. Je le regrette énormément aujourd'hui mais à l'époque je pensais qu'ils ne méritaient pas de vivre puisqu'elle était morte. J'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre mais j'ai surmonté ma tristesse. Non sans avoir tenté de mettre fin à mes jours. (NDA : décidément, ils veulent tous se sucider dans l'armée !) Et puis j'ai fais la connaissance de Roy après la guerre et tout comme mon frère, j'ai voulu l'aider à faire changer les choses.
Des larmes coulaient le long des joues de daniel. Sylvia ne savait pas quoi dire. Jamais elle n'aurait imaginé une chose pareil. Daniel était si joyeux, toujours à plaisanter. Jamais elle n'aurait pensé qu'il cachait un tel secret et une telle douleur.
#Daniel, je suis vraiment désolé. Je…
Quelqu'un frappa à la porte. Sylvia se leva et alla ouvrir. C'était Roy.
#Roy ? Qu'est ce que tu fais ici ? Demanda Sylvia.
#Je pourrais te poser la même question.
#Daniel m'a invité à déjeuner.
#Ah ok. Je vais pas vous déranger alors.
#Tu peux rester si tu veux, intervint Daniel qui n'avait plus très envie de rester seul avec Sylvia après ce qui venait de se passer.
#Oui, bonne idée ! Dit Sylvia, qui elle non plus ne souhaitait pas rester seule avec Daniel.
#Vous êtes sûr ? Demanda Roy qui sentait que quelque chose n'allait pas.
#Oui, oui, entre, dit Daniel en allant ranger la bague et la photo. Je vais rajouter des pâtes. Sylvia, si tu pouvais mettre une assiette supplémentaire.
Roy mangea donc en compagnie de daniel et Sylvia. L'ambiance était plutôt gênée. Roy ne savait pas quoi dire. Il voyait qu'entre Daniel et Sylvia, quelque chose clochait mais il ne savait pas s'il devait demander ce qui se passait ou se taire. Il choisit la 2ème solution. Sylvia, quant à elle, était gênée vis-à-vis de Daniel. Elle n'osait pas parler en présence de Roy, mais de toute façon, elle n'aurait pas su quoi dire. Daniel, lui, avait la tête ailleurs. Il se remémorait les moments passés avec Alisen et le si peu de temps qu'ils avaient eu avec leur fille. Ils avaient été heureux tous les trois, très heureux ; mais du jour au lendemain, le rêve s'était brisé et était devenu cauchemar.
#Daniel ? Ca va aller ? Tu n'as pas l'air en forme, demanda Roy.
Daniel ne répondit rien. Il avait prit sa tête dans ses mains et regardait son assiette sans la voir. Il était totalement coupé du monde extérieur.
#On devrait peut-être l'emmener à l'infirmerie, dit Roy à Sylvia.
#Je ne sais pas… Daniel ? Tu m'entends ?
#Pourquoi… dit-il dans un murmure.
(NDA : A ce moment de l'histoire, la narratrice est complètement pétée, et ne sait pas du tout où tout ça va la mener. Elle s'excuse d'avance si ce qui suit n'a pas de sens, est zarb ou autre.)
#Quoi ?
#Pourquoi… répéta t-il un peu plus fort. Pourquoi…
#Roy, aide-moi, on va le coucher, dit Sylvia.
Roy et Sylvia se levèrent et emmenèrent Daniel dans sa chambre où il le couchèrent sur son lit. Sylvia ferma les volets et s'approcha de Daniel.
#Il faut que tu te repose, d'accord ? Dit-elle. Mais elle n'obtint aucune réponse.
Elle ressortit alors en compagnie de Roy.
#Tu peux m'expliquer là ? Demanda t-il.
#Oui, viens t'asseoir.
Elle lui raconta alors toute l'histoire de Daniel. Roy n'en revenait pas.
#J'en reviens pas ! Pourquoi est-ce qu'il ne m'en a jamais parlé ? J'aurais jamais imaginé un truc pareil. Il n'a jamais rien laissé paraître. Il est toujours en train de plaisanter, toujours de bonne humeur.
#Oui je sais. Ca doit-être pour ça qu'il réagit comme ça. C'est la 1ère fois qu'il en parle. Ca a dû faire remonter des souvenirs qui auraient mieux fait de rester enfouis.
#Qu'est-ce qu'on peut faire ?
#Rien. Il faut le laisser se reposer. Je vais lui laisser un mot sur la table et on y va. On ne sert à rien ici.
Ils sortirent donc et une fois dehors, Roy dit à Sylvia :
#Si j'étais venu, c'était pour lui demander de me remettre son rapport, d'ailleurs toi aussi. Demain à 17h au plus tard.
#Ok, pas de problèmes.
Ils se séparèrent à un carrefour et 15min après, Sylvia arriva chez elle. Elle décida tout d'abord de se faire couler un bain pour se détendre un peu et réfléchir. Elle ferma les yeux et se laissa aller à la chaleur de l'eau. Elle s'en voulait à elle-même de n'avoir pas remarqué qu'au fond de lui, il cachait un passé douloureux. Habituellement elle s'en rendait compte quand quelque chose clochait, et pourtant là non.
Elle resta 30min à se prélasser puis se décida à commencer à bosser un peu sur le rapport de Roy car un autre dossier l'attendait. Vers 8h, le téléphone sonna, et après elle se remit au travail jusqu'à 1h du mat et se coucha. Elle mit beaucoup de temps à trouver le sommeil et fini par se lever à 6h. La journée serait longue et difficile. Elle prit une douche froide et prit tous ses documents puis sorti et parti pour le QG. Quand elle arriva il n'y avait quasiment personne et elle fut donc seul dans le bureau de Roy et tous ceux qui étaient à ses ordres. Elle passa donc tout son temps à lire des papiers et à taper son rapport pour Roy.
Un peu avant 9h00, le Lieutenant Hawkeye, accompagnée de Black Hayate, arriva dans le bureau. A peine 2 min plus tard, Fuery et Breda débarquèrent et à 9h pile, Roy entra. Il eut à peine le temps de refermer la porte que Daniel la rouvrait. Roy alla s'installer à son bureau.
#Sylvia ? T'en est où de ton rapport ? Demanda Roy.
#Hein ? Dit Sylvia en relevant la tête. Ha ! J'ai pas encore fini, mais je suis dessus.
#Un rapport ? Quel rapport ? Demanda Daniel.
#Ah oui, c'est vrai que t'es pas au courant. Sylvia et toi, vous devez ma fournir un rapport sur ce qui s'est passé à Rizenbull… et avant 17h, répondit Roy.
#Quoi ! C'est maintenant que tu me dis ça ! Tu pouvais pas le faire avant ?
Roy eut un moment de silence.
#C'est que… c'est pour ça que j'étais venu hier…
#Ah….. d'accord…
Riza, Fuery et Breda se regardèrent sans comprendre.
Sylvia ne bougea pas de son bureau et passa son temps jusqu'à 10h sur le rapport à remettre à Roy. Elle se leva alors et le lui amena sans rien dire avant de retourner à sa place pour finir le plus rapidement possible son dossier pour le Généralissime Haruko. A 12h, ils décidèrent de partir manger, mais elle resta là, la tête ailleurs et un dossier quasi fini devant elle.
A 12h20, Daniel revint. Il avait mangé rapidement pour pouvoir finir son rapport à temps. Quand il entra dans le bureau, Sylvia était encore là, à travailler. Il s'ssit à son bureau, en face de Sylvia. Après plusieurs coup d'œil jeté à la jeune femme, il se décida enfin à rompre le silence.
#Ca… Ca va ? Demanda t-il.
#Mmm… fit-elle sans lever la tête de ses papiers.
Daniel ne dit rien de plus. Soit Sylvia était trop absorbée par son travail, soit elle lui en voulait. Il préférait penser que c'était la première solution mais au fond de lui, c'était la deuxième solution qui s'imposait. Il ne lui en voulait pas et comprenait parfaitement. Comment avez t-il pût tout gâcher aussi vite ?
Levant la tête et remarquant la tête que faisait Daniel, elle posa le papier qu'elle tenait dans sa main.
#Daniel, je… c'est juste que… j'ai des tas de trucs important à faire… et je… je suis sincèrement désolée pour toi et ce qui s'est passé, mais je dois absolument finir ça, c'est urgent.
#Ouais, je comprends. J'ai aussi mon rapport à finir. Je voulais juste savoir comment tu allais…
Elle acquiesça silencieusement sans laisser paraître ses véritables sentiments. Quand elle eut fini à 14h, elle prit sa veste et se dirigea vers le bureau de Haruko. Elle lui remit son dossier mais avant de partir, elle lui demanda la permission de prendre de nouveau des jours de congés, c'était important, il les lui accorda. Elle se dirigea vers les téléphones et appela son beau-frère.
#Allô Eric. C'est Sylvia….. Ca va?… Ok, c'est bon, j'arrive ce soir. Bisous.
Daniel qui passait par-là entendit la courte conversation. A ce que dit Sylvia, Daniel compris immédiatement. Si Sylvia semblait distante avec lui, ce n'était pas à cause de ce qui c'était passé la veille mais parce qu'elle sortait déjà avec quelqu'un.
#Tu t'en va quelque part ? Dit-il avec mauvaise humeur.
#Oui, mais j'ai franchement pas envie d'en parler, dit-elle de sa voix neutre.
#Le contraire m'aurait étonné !
#Quoi ? Fit-elle un peu larguée.
#Je comprends mieux pourquoi tu réagis comme ça avec moi ! Je n'imaginais pas que tu étais ce genre de fille !
#Hein ? Comment ça ? Bordel Daniel tu vas t'expliquer clairement merde !
Son calme habituel venait de s'envoler à cause de problèmes bien trop importants.
#Tu as très bien compris ! J'peux au moins savoir depuis quand tu sors avec lui ?
#QUOI ! Non mais tu te fou de ma gueule ! Tu crois vraiment que c'est mon petit ami ! Bordel Daniel, c'est mon beau-frère ! Ma sœur est dans le coma ! Ma pauvre conne de mère à pété un câble et l'a poignardée ; ma nièce est également blessée mais elle s'en sortira ! Alors si je me tire c'est pas pour mon plaisir ! Alors si c'est pour me faire une crise de jalousie fou moi la paix !
#Ah… je savais pas. Désolé. J'ai mal interprété… je m'excuse… sincèrement, je suis désolé… mais avec ce qui s'est passé… j'ai pas envie de te perdre… je… pardon.
Et il commença à s'éloigner. Elle eut un profond soupir et toute sa colère retomba d'un coup.
#Attend, c'est pas grave… je suis complètement à bout de nerfs en ce moment, et c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Daniel s'arrêta et se retourna.
#Tu veux que je t'accompagne ?
Elle le regarda interloquée.
#Euh non, je vais me débrouiller merci…
#Comme tu veux…
Sylvia prit la direction de son appart. Daniel la suivit à son insu. Il n'avait jamais eut l'intention de la laisser partir seule.
Arrivée chez elle, Sylvia eut de nouveau un soupir et murmura un vague « fait chier ! ». Elle sortit ses clefs de sa poche et entra chez elle.
Après 10min d'attente, Daniel vit enfin Sylvia ressortir, un sac en cuir en bandoulière sur l'épaule. Elle se dirigea vers la gare, toujours suivit par un Daniel plus que jamais déterminé.
Après un bon bout de temps de trajet, elle descendit à une gare dans un petit village. La nuit était en train de tomber.
Daniel descendit à la suite de Sylvia… problème ! Il n'avait plis d'endroit où se cacher.
La jeune se retourna pour voir Daniel sur le quai.
#Merde ! Mais qu'est-ce que tu fou là bordel !
#Oh ! Sylvia ! Ca pour une surprise ! Si j'avais su que je te trouverais ici.
#Juste une chose. T'as décidé de me faire chier longtemps ?
#Qui ça ? Moi ?… Mais non voyons… c'est juste que je n'ai pas pu me résoudre à te laisser partir toute seule dans une telle situation… tu comprends ? Dit-il avec espoir.
#Je comprends surtout que ça ne va pas m'aider, ta présence. Et puis face à ma mère et mon beau-père je suis pas celle que tu connais…
#C'est pas grave, je te connaîtrais un peu mieux comme ça !
A croire que les soupirs étaient devenus son meilleur moyen de communication, la jeune femme soupira.
#Tu m'as rarement vu énervée daniel, et quand je péte un câble vaut mieux pas être présent, surtout si ça a un rapport avec ma mère et mon beau-père.
#Justement, il faudra bien quelqu'un pour te calmer un peu… il paraît que je me débrouille bien question massage, dit-il avec un sourire.
#Tu te seras pris un pain avant de pouvoir me toucher. Je réagis au quart de tour, c'est une des rares choses positives que m'a apportée la Guerre d'Ishbal.
#Tant que c'est pas sur la gauche… ma coupure n'est pas totalement cicatrisée…
La jeune femme soupira(NDA : MDR) et abandonna.
#Et puis merde, fait comme tu veux, mais prends tes responsabilités.
Et elle partit en direction de la sortie du village, vers chez son beau-frère, il y en aurait pour 1h de marche.
Daniel la rattrapa en courant.
#Je savais pas que tes parents étaient divorcés…
#J'ai pas connu mon père. Je sais même pas qui c'est… Et puis d'abord, je t'ais jamais parlé de ma famille…
#… Maintenant que tu l'dis… En fait je sais rien de toi. Et tu sais rien de moi. C'est bizarre, depuis 5 ans qu'on se connaît, on a jamais vraiment fait connaissance…
#J'ai pas l'habitude de parler de ma famille. Si je suis allée à Centrale c'était pour m'en libérer.
#C'était pas un reproche, juste une constatation.
Elle lui sourit puis reporta son attention sur la « route ».
#Au fait, je pourrais appeler le QG de chez toi ? J'ai pas prévenu que je partais…
La jeune femme se frappa le front d'un air désespéré. Puis retrouvant toute son habituel froideur, elle dit :
#On va chez mon beau-frère, je pense qu'il voudra bien, mais Roy risque de criser.
#J'ai l'habitude, de toute façon, il crise tout le temps… Heureusement qu'il peut pas me cramer la gueule par téléphone.
Elle secoua la tête de façon négative.
#Si ça peut t'intéresser, on en a en gros pour 1h à marcher.
#Chouette ! J'ai pas eu le temps de faire mon jogging ce matin. On court ? On arrivera plus vite comme ça.
#Cours si tu veux mais moi je marche. J'ai dû dormir 4h cette nuit et malgré le bol de café serré que je suis pris chez moi avant de venir prendre le train, j'ai envie de pioncer tout sachant que je ne fermerais pas l'œil…
#Ouais, sauf que je sais pas où c'est moi chez ton beau-frère. Si je pars devant je vais me perdre. C'est pire que Rizenbull ici.
#C'est pas compliqué mais je suis incapable de t'expliquer, en fait ça me fait chier de t'expliquer…
#Pas grave. J'allais pas te laisser toute seule. Au pire, je peux te porter…
Pour toute réponse, il se fit gentillement frapper le haut du crâne.
#Tu vas pas recommencer ! T'avais arrêté et c'était très bien. J'ai eu droit à 4 ou 5 jours de vacances.
#Faut reprendre les bonnes habitudes…
Elle ne lui laissa pas le temps de répliquer et lui attrapa la main pour lui faire prendre un petit sentier, traverser un ruisseau et remonter une pente. Ils parcoururent ainsi plusieurs kilomètres de sentier pas très praticable et finirent par retomber sur une « route ». Ils la suivirent pendant 15min et finirent par arriver à une maison.
#Tu vois, c'est pas compliqué, dit-elle en lui faisant un léger sourire.
#Non ! Pas du tout, dit-il ironiquement. En tout cas, ça confirme ce que je pensais : C'est le trou du cul du monde ici !
