L'ange de la vengeance
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Genre : Policier / Thriller (Angst, Suspense, Action, Romance)
Catégorie : Card Captor Sakura
Auteur : Lereyah
Rated : T (Violence, Lime)
Chapitre : 2 - Sous haute protection
Update : 27 / 04/ 05
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Résumé: Une nuit Sakura se retrouve nez à nez avec un individu cagoulé vêtu de noir qui la menace d'un couteau ensanglanté. Pourtant la seule chose qui retienne son attention ce sont ses yeux. Ses yeux où se mêlent les plus belles couleurs d'un ciel au soleil au couchant. Unique témoin à avoir aperçu pour la première fois celui que la police recherche depuis des années, un policier est chargé de la protéger 24H sur 24...
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Athanase : Merci beaucoup ! J'espère que ce chap te plaira aussi... même si j'ai pas pu mettre tout ce que je voulais en une seule fois :(
MISSGLITTER : Kikoo la miss ! Oui c'est aller vite lol. Mais j'avais très envie de l'écrire alors tant que je suis inspirée... autant en profiter :). Zoubi !
little star : Mici :)
Naellya : Merci énormément pour tes encouragements ! ça faisait un moment que j'avais envie d'écrire une histoire de ce genre alors je suis vraiment contente qu'elle te plaise. Tout ce que j'espère c'est que ça dure ;p. Et puis oui, je tiens à te rassurer je continuerai toutes mes fics (même "my only love sprung..." mais pour le moment je l'ai un peu mise de côté j'avoue :x)
Le Saut de l'Ange : Oula tu m'as un peu embrouillée lol. Mais je pense que tu devrais trouver la majeur partie de tes réponses (si ce n'est toutes) dans ce chap. Kisu !
juju black : Mici ! J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre ;p. Voici la suite qui devrait confirmer... ou non tes suppositions.
Sheinah : C'est vraiment très très gentil ! Faut que je me maintienne au niveau alors lol. Bisous !
Neko : Si t'es une psychopathe ! lol (enfin du moment que tu ne tournes pas façon "Misery" de Stefan King ça me va :p). Moi aussi je croise les doigts des pieds et des mains pour que tous ceux qui la liront aiment cette fic. Pour le sang du témoin... ben question de gout lol. Y a pas de mystère : on aime ou on aime pas. C'est parce que les gentils meurent que tu n'aimes pas ? lol. C'est vrai que c'est un coup à casser l'ambiance, mais je ne pouvais vraiment pas faire la fin autrement. Biz biz !
Laumie : Kikoo :). Je ne sais pas si tu pourras encore te prononcer définitivement après ce chap. Mais p'tet affiner ton jugement qui sait:p. Bizous
Ridelliz : Oui mes persos en patissent encore lol . Désolée, je peux pas m'empêcher de les torturer... niark niark... Toujours le même en plus, à croire que j'ai une dent contre lui mais c'est justement parce que je l'adore que je lui fais subir tout ça... Ouais je sais qu'est ce que ça doit quand j'aime pas un perso alors lol.
Moony : Décidément je suis encore vraiment sur le point de rougir. Ah... ça y est c'est fait je crois lol. Mais j'adore les fleurs de toute façon :p. Alors est-ce que c'était bien Syao ce pauvre petit chou ?... Tadam tu auras la réponse dans ce chap ! Eh oui déjà (lol ce n'était pas le mystère de cette fic. Heureusement d'ailleurs sinon j'aurais pas vraiment été futée :x). J'espère que cette suite te plaira. Kisssss.
SyaoSyao : Vive les thrillers ! Ce sont toujours mes films préférés. En particulier le dernier en date : "Infernal Affairs". C'est un peu ce film qui m'a donné vraiment envie de m'y mettre par écrit.
Chapitre 2 : Sous haute protection
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J'entourai mes genoux de mes bras. Je n'arrivais pas encore à réaliser même avec toutes ces preuves sous le nez. Je respirai pronfondément et réussis à me calmer. Mais soudain un bruit sec contre ma vitre me fit sursauter. Je levai les yeux sur le deuxième homme de la soirée qui franchissait le seuil de ma maison par ma baie vitrée. Il avait l'air essouflé. Il tenait une arme à la main ce qui me fit paniquer. Il tourna la tête vers moi. D'abord surpris, il sembla s'apercevoir de mon désarroi car il fouilla aussitôt dans sa poche intérieure de sa main libre et me montra son insigne.
- Ne vous inquiétez pas, je fais partie de la police. Vous n'avez pas vu un individu suspect vêtu de noir et...
- Si, le coupai-je aussitôt. Il avait un couteau et... il est sorti de l'autre côté, fis-je en lui indiquant l'entrée.
- Merde !
L'homme se retourna rapidement et cria pour prévenir ses collègues. De là où j'étais je ne pouvais pas voir ce qui se passait mais vu les voix et les bruits de pas précipités que j'entendais, ils devaient être assez nombreux.
- Ne bougez pas, un de mes collègues va s'occuper de vous.
Là dessus il traversa mon salon dans la direction qu'avait pris l'intrus cagoulé de tout à l'heure. Mon anxiété s'était presque complètement envolée maintenant. Aussi je me relevai... juste au moment où un autre policier (enfin je le supposai), entra à son tour. Sans vouloir faire de l'humour dans un moment aussi... dramatique, je crois bien que ma maison n'aura jamais vu défiler autant d'hommes en si peu temps ! Moi non plus d'ailleurs.
- ça va Mademoiselle ? Je suis de la police, dit-il en me tendant sa carte que je pris.
Je la lus avant de la lui rendre et qu'il ne la range dans la poche de sa veste.
- Hey bien oui merci, ça va aller, inspecteur Yamakazi.
- Vous êtes sur ? Vous êtes un peu pâle vous savez...
- J'ai été surprise et il faut dire que je n'ai pas l'habitude de me retrouver nez à nez avec un individu qui me menace d'un couteau plein de sang.
- Oui en effet. Mais vous avez eu beaucoup de chance, cet homme est recherché par la police pour meurtre depuis plus de 3 ans. Il a déjà tué 7 personnes.
- Vraiment ? C'est affreux ! fis-je horrifiée.
- Oui, je ne doute pas qu'il vous aurait tuée si on lui en avait laissé le temps.
7
personnes ? Etait-ce vraiment possible ? Pour quelle raison ? Ses yeux...
ils étaient si froids et si... douloureux en même temps.
Je
secouai la tête
- Mais il a eu le temps.
- Vous dîtes ?
Le policier qui s'était mis à inspecter les tâches de sang sur mon parquet releva la tête vers moi.
- Je disais... qu'il ne voulait pas me faire de mal. Il s'est passé au moins 30 secondes avant que vous n'arriviez. Il... il est entré et j'ai reculé contre le mur parce qu'il m'a surprise. J'ai vu son couteau et... au moment où j'ai voulu crier il a mis ma main sur ma bouche pour me faire taire. Au début c'est vrai il m'a menacé de son arme mais après il l'a retirée. Comme si... comme s'il avait peur que je me blesse en me débattant. Il ne voulait pas me faire de mal. Il est parti et votre ami est arrivé juste après. Mais ses yeux étaient si... je ne sais pas comment dire...
L'inspecteur Yamakazi se redressa aussitôt.
- Vous voulez dire que vous l'avez vu ! s'étonna-t-il
- Non. Enfin juste ses yeux. Rien que ça.
- Donc vous l'avez vu !
Je levai un sourcil, dubitative.
- Je viens de vous le dire, juste les yeux.
Il resta là, médusé, comme si ce que je venais de dire était extraordinaire. Je ne voyais vraiment ce qui lui causait tant d'émois.
- Putain de bordel de merde !
Je me retournai vers le propriétaire de la voix peu châtiée qui venait d'entrer dans mon salon, le premier policier qui avait fait irruption dans ma maison.
- Ce salaud a encore filé ! Bon dieu le patron va pas être content du tout ! Je me vais me faire déchirer, on n'a pas idée d'être entouré d'incapables pareils ! 20 hommes bordel, et pas un qui est fichu de l'attraper ! s'exclama-t-il en se laissant tomber dans mon canapé avant de poser un pied sur ma table basse
Je
fronçai les sourcils.
Non
mais il n'est pas gêné celui-là dis donc !
- Je vous en prie, faites comme chez vous, ironisai-je.
- Ouais merci, répondit-il toujours plongé dans son désarroi.
Je
me retournai alors vers son coéquipier qui me rendit un regard
désolé, d'un air de dire "il est toujours comme ça
faut pas lui en vouloir".
Je
m'en fous moi qu'il soit toujours comme ça, tout ce que je veux
c'est qu'il retire ses chaussures dégueulasses de ma table à
90000 Yens ! (NdA : Soit à peu près 800 euros)
Sentant
ma contrariété très peu cachée, il se retourna
vers son collègue.
- Akira...
- Quoi ! répondit celui-ci encore à cran.
- Elle l'a vu.
Ce dernier releva la tête aussi brusquement que l'avait fait l'inspecteur Yamakazi.
- Quoi ! s'exclama-t-il en se redressant faisant fuir dans un sifflement aigu par la même occasion mon chat qui était revenu rôder près du canapé.
- Faites attention enfin.
Je secouai la tête, agacée et courus récupérer Kéro qui s'était réfugié dans un recoin de la pièce.
- ça va mon Kéro, tout va bien.
Je lui caressai le haut crâne si bien qu'il se mit à ronronner presqu'aussitôt en se calant contre mon chandail.
- Vous l'avez vu ! C'est vrai !
Je me retournai vers l'individu à présent excité qui se tenait près de moi. Je le détaillai rapidement du regard. Il devait faire à peu près 1m75. Un petit peu plus peut-être mais pas beaucoup. Le teint hâlé, les cheveux d'un blond cendré mêlé de mèches éclaircies et il avait également de magnifiques yeux d'un vert olive très clair. Très beau je dois dire et très jeune aussi. Presque aussi jeune que moi à mon avis. Mais d'un caractère sans gêne assez irritant.
- Vous êtes ? fis-je un peu sèchement lui rappelant par la même occasion qu'il ne s'était pas présenté.
- Oh désolé. Inspecteur Seiji. Donc vous l'avez vu ? enchaina-t-il
Son compagnon leva les yeux au ciel, d'un air désespéré.
- J'ai déjà dit à l'autre inspecteur que je n'avais vu que ses yeux.
- Quelle couleur ?
- Eh bien... c'est difficile à dire...
- Faites un effort.
Décidément il m'irritait profondément celui-là ! Qu'est ce qu'un gamin de son âge faisait dans la police d'ailleurs !
- Je suis fatiguée, soupirai-je.
Il eut une expression surprise et écarquilla les yeux.
- Quoi ! Non mais ce n'est pas le moment figurez-vous ! Vous êtes la seule personne sur cette terre à avoir vu de près cet assassin qu'on recherche depuis je ne sais combien de temps. ça fait un peu plus de deux ans que je suis sur cette affaire et vous vous voulez dormir !
- Deux ans déjà ?... Mais vous avez quel âge !
-23 ans. Mais ce n'est pas la question !
-Vous êtes si jeune et si... grossier et... d'une impolitesse monstre !
Le jeune inspecteur me fusilla du regard mais son coéquipier posa une main sur son épaule.
- Elle a raison, et puis il commence à se faire tard, on verra ça demain.
- Mais...
- Il ne recommencera pas avant un moment de toute façon.
Il sembla réfléchir un instant puis finit par aquiescer.
- Bien. Fais mettre deux policiers devant sa porte dans ce cas et deux derrière aussi pour plus de sureté. Et évite de choisir des abrutis si possible. Je ne veux pas qu'ils quittent cette maison des yeux, personne ne doit entrer sans y être invité. Et toi... tu restes avec elle.
- Quoi ! m'exclamai-je. Hors de question !
- Vous préférez qu'on vous retrouve égorgée dans votre lit peut-être ?
- Non mais...
- Bien. Donc Takashi t'as intêret à assurer sur ce coup, s'il lui arrivait quelque chose, je t'en tiendrai pour responsable t'as compris ? déclara-t-il durement.
- T'en fais pas, tout ira bien.
- Mmm...
Il se dirigea vers le couloir mais s'arrêta soudain en route avant de se retourner vers moi.
- Mademoiselle... c'est quoi déjà votre nom ?
- Kinomoto Sakura.
- Mademoiselle Kinomoto veuillez vous présenter demain dans la journée à mon bureau... l'inspecteur Yamakazi vous indiquera tout ça.
Sur ce il leva la main en guise de salut et s'en alla en claquant la porte. Pendant ce temps je secouai la tête éberluée.
- Jamais vu ça...
- Veuillez excuser le comportement de mon coéquipier mademoiselle. Comme vous l'avez vu il est jeune et... enfin c'est vraiment une excellente recrue seulement il est encore un peu... un peu...
- Gamin ? suggérai-je.
Il sourit.
- Oui c'est à peu près ça.
- Mais vous lui laissez vous donner des ordres comme ça ?
- Eh bien..., fit-il un peu embarassé. C'est en quelque sorte mon... supérieur.
J'écarquillai les yeux à nouveaux.
- Vous plaisantez ?
- Non pas du tout.
- Mais c'est presque encore un adolescent !
- C'est vrai qu'on a 4 ans de différence mais... vous savez je le connais depuis très longtemps. Il prend son travail tellement à coeur qu'il en est parfois désagréable et qu'il oublie tout ce qu'il y a à côté mais c'est vraiment quelqu'un de bien et de très compétant.
- Mouai... possible, marmonnai-je en relâchant Kéro.
- Vous viendrez demain ? C'est important pour nous vous savez, même si ce que vous avez vu vous semble mineur.
- Ai-je le choix de toute façon ?
- Bien sur que je viendrais.
- Merci.
Un silence plana quelques instants puis Sakura toussouta légèrement.
- Bah... hum... vous voulez boire quelque chose ?
- Du café si ça ne vous dérange pas, répondit l'inspecteur en souriant.
- Pas de problème. Vous avez de la chance c'est à peu près la seule chose que je sais faire, fit-elle en riant avant de gagner la cuisine.
-
Commissariat principal d'Osaka
2h00
que j'attendais maintenant. Deux heures que je me fossilisais littéralement
sur place. Je commençais à avoir une crampe à la
jambe droite et mes fesses me semblaient aussi dures que le banc sur lequel
j'étais assise ! 30 minutes que l'inspecteur Yamakazi était
venu me dire d'un air gêné qu'il n'y en avait plus que pour
10 minutes.
Je pensai sérieusement à plier bagages. Après tout
ce n'était pas tellement mon problème mais le leur. Quand...
- Vraiment excusez nous pour toute cette attente.
Je levai les yeux vers l'inspecteur Yamakazi qui semblait plus que profondément désolé devant l'expression agacée que je devais arborer. Je soupirai, faisant l'effort de prendre sur moi devant son joli minois confus au possible.
- Ce n'est pas grave. J'avais prévenue mon amie que je ne viendrais pas travailler ce matin alors je vous avoue que je n'avais rien d'autre à faire que d'attendre gentiment deux heures sur un banc affreusement inconfortable qu'on vienne me chercher pour cette... déposition.
- Vraiment désolé, mais l'inspecteur Seiji était en train d'interroger un suspect sur une autre affaire et...
- Je croyais que le... type d'hier était sa priorité, fis-je en levant un sourcil.
- Oui il l'est. Mais quand il a commencé quelque chose il tient à le faire bien et jusqu'au bout. Et j'avoue que côté interrogatoire... enfin c'est plus qu'un as pour leur faire cracher le morceau.
- Mmm...
- Venez.
Il me tendit la main pour m'aider à me relever. Je défroissai ma jupe d'un geste et le suivis dans les couloirs jusqu'à une porte sur laquelle était inscrite en lettres dorées le nom du dit-inspecteur qui s'était fait tant attendre.
Je le vis debout derrière son bureau en train de classer quelques papiers. D'un geste lent il passa une main dans ses cheveux blonds déjà désordonnés. Il semblait fatigué. Comme s'il n'avait pas dormi de toute la nuit. Ses mouvements ralentirent, sa main droite soudain immobilisée resta posée sur une petite pile de dossiers. Je levai les yeux vers lui pour voir les siens se fermer, doucement mais surement.
Oui il ne devait vraiment pas avoir beaucoup dormi cette nuit.
- Akira...
La voix de son co-équipier sembla le tirer de sa torpeur. Il sursauta et ouvrit brusquement les yeux.
- Oui ? fit-il aussitôt boosté par une force invisible.
- Tu sais tu devrais te reposer un peu tu...
Mais son discours fut interrompu par le froncement de sourcil agacé de son "supérieur". L'inspecteur Yamakazi soupira d'un air désespéré avant de m'introduire. Un scintillement apparut alors dans les yeux du jeune homme qui m'indiqua gracieusement une chaise devant son bureau.
- Merci d'être venue aussi tôt Melle Kinomoto. Excusez-moi pour cette attente.
- Mmm... je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi... plaisant avec moi vu son comportement d'hier soir. La fatigue doit surement avoir son rôle à jouer là dedans. A moins que ce ne soit la joie de recueillir mon témoignage ?... L'un n'exclut pas l'autre remarque.
- Ce n'est pas grave, répondis-je.
- Je m'assis après lui avoir serré la main.
- Bien dormi ?
- Mieux que vous je présume.
Il leva un sourcil et me regarda d'un air amusé avant de se tourner vers son ordinateur.
- Laisse je vais le faire.
Il releva la tête vers son coéquipier avant de tourner l'écran vers ce dernier.
- Si tu veux. Euh... avant est-ce que tu pourrais...
- Oui j'y vais, le coupa-t-il aussitôt avant de se diriger vers la machine à café. Vous en voulez une tasse mademoiselle ?
Je secouai la tête.
- Non merci.
Il remplit deux tasses de café bien noir puis en tendit une à son ami qui le remercia avant de s'assoir. Après avoir bu une ou deux gorgées, l'inspecteur Seiji se tourna alors vers moi.
- Bien, nous allons pouvoir commencer. Donc vous nous avez dit avoir vu ses yeux c'est cela ?
- Oui.
- De quelle couleur ? Un trait particulier ? Grain de beauté, cicatrice ou quoi que ce soit d'autres ?
Je fouillai un instant dans mon sac et en sortis un papier que je lui tendis. Il sourit.
- Parfait..., murmura-t-il en admirant le regard ambré que j'avais peint à l'encre de chine.
J'avais essayé de rendre la couleur mais aussi l'expression de ses yeux aussi ressemblantes que dans mes frais souvenirs. Je m'étais levée en plein milieu de la nuit pour faire ça. Juste après ce rêve. ça aurait dû être un cauchemar... pourtant je ne crois pas avoir eu peur cette fois-ci... Je dois être un peu maso !
- Vous êtes très douée.
- Je me débrouille, répondis-je en croisant les jambes.
L'inspecteur Seiji tendit la feuille à son coéquipier, le priant de scanner le dessin. Je ne sais pas si c'est le café mais il m'avait l'air réellement surexcité. J'étais contente pour lui bien sur, mais hônnetement je ne voyais absolument pas en quoi une paire d'yeux couchée sur un morceau de papier pourrait l'aider à identifier ce... type. Ce que je lui fis accessoirement remarquer.
Il leva les yeux vers moi, s'adossant contre le dossier de sa chaise.
- Oh mais nous savons très bien qui il est. Enfin tout du moins nous avons un suspect des plus... plausibles.
Je le regardai, perplexe. S'il savait qui il était je ne voyais pas trop ce que je faisais là dans ce cas. Il sembla comprendre ma reflexion car il reprit aussitôt la parole.
- On sait qui il est mais on ne sait pas à quoi il ressemble. Il s'appelle Xiaolang Li.
- Li ?
- Oui. Il faisait parti d'une des familles les plus prestigieuses de Hong-Kong. Il y a 19 ans des hommes se sont introduits en plein milieu de la nuit dans leur manoir et ont assassiné tous ceux qui s'y trouvaient. Sa mère, ses quatres soeurs, sa cousine, la femme de ménage, le chauffeur. Un vrai bain de sang ! Il ne restait qu'un petit garçon de 5 ans au milieu de ce massacre. Il était toujours en vie, cela dit ils ne l'ont pas épargnés pour autant. Il était couverts de bleus, diverses fractures notamment aux côtes et ils l'ont... scarifié.
- Sca... scarifié ?
- Oui. Au couteau. Ils lui ont gravé le mot "peur" sur la hanche droite en chinois. En cantonnais plus précisément, sa langue natale. Je suppose que c'est pour qu'il n'oublie jamais... ce qu'il a ressenti ce jour-là.
Le noeud qui s'était noué dans mon estomac se fit plus grand encore à l'entente de ces mots. Je passai machinalement une main sur ma hanche droite tandis que j'essayai désespéremment d'arrêter les tremblements de mon autre main qui couvrait actuellement ma bouche.
- Après être sorti de l'hôpital on ne l'a plus revu. Le petit garçon était toujours dans le coma mais c'est son majordome qui s'est occupé de lui, Wei Wong. Le jour des meurtres la famille Li lui avait donné son congé. On peut dire qu'il a été chanceux, il n'y a aucun doute sinon qu'il serait mort avec les autres. Tout ce qu'on sait c'est que Li s'est réveillé à ses 8 ans. Des rumeurs le disent en tout cas. Aujourd'hui il en a 24. Seulement on ne sait pas où il est ni à quoi il ressemble maintenant. Il n'y aucune photo de lui. La famille Li a toujours protégé au mieux ses enfants de ce côté-ci. La seule photo qu'on ait est en noir et blanc, et qui plus est de mauvaise qualité. On ne peut pas l'utiliser. Elle date du jour où on l'a retrouvé. Elle a fait la une des journaux à l'époque. C'est la seule photo potable que les journalistes aient réussie à prendre. Considérant la famille dont il était issue au premier flash on s'est empressé de recouvrir son visage. Ce que je comprends parfaitement. Personnellement je trouve ça plus que répugnant que ces hyènes débarquent comme des furies pour espérer prendre le premier la meilleure photo et grimper un échelon sans se soucier de la victime.
- Et... vous pensez... que c'est lui qui...
- Oui. J'en suis intimement persuadé. Dès le début on l'a soupçonné. On a retrouvé son majordome il y a 1 an. Mais il a refusé de nous dire où était Xiaolang Li ou quoique ce soit d'autre à son sujet. Bien sur on a fouillé son appartement de fond en comble pour essayer de trouver un indice quelconque mais il n'y avait absolument rien. Pas une empreinte en dehors des siennes, pas de photos. Rien. Dès que les meurtres ont commencé je suppose que Xiaolang était déjà parti de toute façon. Wong a dû s'empresser de faire le ménage et de brûler tout ce qui avait un rapport avec son maître pour le protéger. Il a dit... qu'il aurait la justice que cette dernière ne lui avait pas accordée.
- ça veut dire... que ceux qui ont tué sa famille n'ont jamais été retrouvés à l'époque ?
Il soupira.
- Oui et non. Disons que... tout le monde sait qui a fait ça, mais tout le monde a trop peur de parler. Le peu de preuves qui ont été retrouvées contre les Tseng ont mystérieusement disparues. Depuis que leur fils Ming Tseng a succédé à son père peu avant le massacre de la famille Li, il y a eu plus de meutres non élucidés - enfin si on veut - commis à Hong Kong en un an que dans les dix années précédentes. Les Li et les Tseng ont toujours été deux clans ennemis. Bien sur les Li ne sont pas irréprochables non plus mais... enfin je suppose... que cette rivalité est montée à la tête de Ming et qu'il a décidé d'éliminer à la racine toute... concurrence. Une guerre de clan, ce n'est que ça en fin de compte. Maintenant le clan Li n'existe plus, Xiaolang est le seul qui reste.
- Li venge les siens alors, murmurai-je.
- Oui sans aucun doute. Et je ne pense pas que Ming avait prévu cela sinon il ne l'aurait surement pas laissé en vie.
Maintenant
je comprenais mieux la souffrance que j'avais vu dans ses yeux. La souffrance
et la détermination.
Je détournai la tête.
- Je ne vais pas pleurer sur eux. Vous voulez arrêtez Li alors que vous n'avez rien fait contre ceux qui ont assassiné sa famille ? C'est injuste !
L'inspecteur Seiji haussa les épaules.
- J'en suis conscient mais... je suis policier. Peu importe les raisons qui le font agir il n'a pas le droit de tuer des gens pour quelles que raisons que ce soit.
- C'est injuste...
- La loi nous oblige à faire ce qui est dit et non ce qui est juste.
- Je trouve ça révoltant.
Alors qu'il s'apprêtait à me répondre quelqu'un frappa à la porte de son bureau. Je le vis se lever puis froncer les sourcils pour ensuite reporter son attention sur moi.
- Veuillez m'excuser quelques minutes.
Il sortit alors, me laissant en compagnie de l'inspecteur Yamazaki. Ce dernier m'offrit un verre d'eau que je ne refusai pas. J'avais encore tellement de questions à poser. Tellement de détails que je voulais connaitre. Je ne savais pas pourquoi mais je me sentais concernée par son histoire. Xiaolang Li...
J'ouvris la bouche pour commencer mon propre interrogatoire qui surement n'irait pas très loin... mais des voix amplifiées venant du couloir m'interrompirent dans mon entreprise. Apparemment l'inspecteur Seiji semblait être passablement en colère. Je jetai un coup d'oeil intrigué à son coéquipier qui se tenait devant moi et qui avait l'air d'essayer d'écouter d'une oreille attentive la conversation qui se tenait au dehors.
- La porte s'ouvrit alors.
- Mais chef, c'est mon affaire pas la leur !
- Seiji ne discutez pas !
- Mais...
Le regard que son chef lui lança réduit ses protestations à un bougonnement sourd. Je me levai pour faire face à l'homme d'assez forte corpulence qui venait d'entrer. Il me vit et un chaleureux sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il me serrait la main.
- Mademoiselle Kinomoto je présume.
- Oui. Oui c'est ça.
- Commisaire Uzo. Et je vous présente l'inspecteur Hiiragizawa, il vient de Chine. Il va travailler avec nous sur cette affaire, dit-il en regardant alternativement Seiji et Yamakazi, et il est également chargé de votre protection durant ce temps mademoiselle.
-
Et
un chapitre de plus ! J'ai dû le couper comme j'ai dit plus de choses
que je ne le pensais au final donc... ben autant séparer en deux
;p.
Comme vous avez vu, l'identité du mystérieux homme cagoulé
n'est pas secrête du tout (ben oui j'aurais pas été
très finaude si ça avait été l'énigme
de cette fic lol).
En tout cas tandis que vous attendez la suite... moi j'attends vos reviews
! J'en veux plein plein plein ! lol ;p.
Réponse
au sondage pour savoir quelles fics vous préfériez que je
continue en priorité (à part Soul Mates... lol) :
En
tête "Only you, just you" et "Butterfly wings"
Double big kiss à tous :p
