Etoile : Merci beaucoup ! Moi aussi j'aime bien les voyages dans le temps quand on mélange les Maraudeurs avec les gens de l'époque de Harry. Ca donne toujours des situations intéressantes !

Rebecca Black : Il est malheureux le pauvre chou ! Vilain Sirius qui ne voit rien, lol ! Que va-t-il se passer par la suite ? Tadaaaaam ! Suspense !

Thealie : C'est clair que c'est dur ! Ce pauvre Harry s'en prend toujours plein la tête dans ce genre de fic, lol !

Les jours suivants, l'ambiance fut plus froide que jamais entre Harry et Sirius. Ron et Hermione assistaient, impuissants, à l'élargissement du fossé entre les deux êtres. Harry dépérissait à vue d'œil et Ron l'entendait renifler la nuit. De son côté, Sirius était désolé de le voir comme ça et quelque chose lui disait que c'était un peu de sa faute. Il décida enfin d'aller voir Harry pour lui parler. Le jeune homme n'était pas dans son dortoir. Il lui arrivait souvent de disparaître plusieurs heures. Un gros livre relié de cuir rouge était posé sur son lit. Trop curieux pour résister, Sirius le prit et l'ouvrit. Il savait qu'il passait les bornes de la plus élémentaire politesse mais il cherchait tout indice qu'il lui permettrait de comprendre ce garçon si mystérieux qui serait son filleul. Un sourire rayonnant s'épanouit sur son visage quand il vit James et Lily enlacés.

Il a fini par y arriver ! Il a dû accepter de m'écouter et de changer de tactique avec elle ! Ils vont super bien ensemble !

Il y avait des photos de leur mariage où Sirius se vit comme témoin de son meilleur ami avec les cheveux courts.

Je suis vachement classe avec ce costard !

Il vit ensuite la petite famille avec le premier Noël de Harry et un cliché où Sirius le tenait fièrement sur sa moto volante. Il n'y avait que des images de bonheur mais, en finissant l'album, Sirius réalisa qu'aucune de ces photos n'était récente. Pas la moindre trace de l'enfance de Harry, ni de son adolescence.

Coincée entre les pages, il y avait une vieille coupure de journal que Sirius déplia. Il eut un coup au cœur en lisant le gros titre :

Sirius Black innocenté ; Petter Pettigrow condamné à la peine capitale.

Au centre, s'étalait une photo de Peter menotté et emmené par deux sorciers de la Brigade Magique. Les yeux de Sirius parcoururent frénétiquement l'article. Au cours de sa lecture, la sueur monta à son front et ses mains se mirent à trembler. Le reportage disait qu'il avait été accusé à tort d'avoir servi Voldemort, et d'avoir tué treize personnes. Le vrai coupable était Peter et on venait de l'attraper. Mais lui, avait passé douze ans à Azkaban avant de s'en échapper. « Sirius Black est décédé en juin dernier dans un affrontement avec les Mangemorts au Ministère de la Magie. »

Le papier tomba des mains de Sirius. Son corps était comme paralysé. C'était quoi cette histoire ? On ne lui avait jamais parlé de ça ! Il prit conscience qu'on lui avait menti depuis le début. Qu'y avait-il de véridique dans ce qu'on avait pu lui raconter depuis qu'il était là ? Il n'hésita pas longtemps quant à ce qu'il voulait faire. Remus allait tout lui dire de gré ou de force !

Toujours sous le choc, il se précipita hors du dortoir et courut comme un fou jusqu'au bureau de Remus. Ce dernier sursauta en le voyant entrer comme une tornade, la respiration précipitée et le visage bouleversé :

Remus, je sais tout ! Vous m'avez menti ! Je sais que je suis mort ! Je l'ai lu dans un article de la Gazette !

Le cœur de Remus rata un battement. Merlin, il avait tellement craint ce moment ! Il se leva et voulut prendre Sirius par les épaules :

Sirius, je ….

Non arrête ! s'écria-t-il en le repoussant. Plus de mensonges ! Tu vas me dire ce qui s'est vraiment passé Remus !

Sirius tremblait de tous ses membres, ses traits déformés par l'angoisse et la colère. Remus savait qu'il ne pouvait plus faire semblant à présent. Il inspira profondément :

Assis-toi.

Pourquoi ?

S'il te plaît, assis-toi ça vaut mieux.

Sirius s'exécuta et s'assit à la table qui faisait face au bureau professoral. Remus préféra rester debout.

Comment l'a-tu appris ?

J'ai trouvé un vieil article dans l'album photo de Harry.

Sa voix se brisa :

C'est vrai tout ça ? Je suis allé en prison ?

Oui…avoua Remus. Je vais tout te raconter.

J'espère bien parce que sinon c'est à James que je demanderais ! Il ne me mentira pas !

Tu ne pourras pas…James est mort.

Les yeux de Sirius s'agrandirent sous le choc :

Qu…quoi ? Sa voix n'était plus qu'un murmure rauque.

Remus baissa la tête et lui tourna le dos pour se donner une meilleure contenance. Mais sa voix trahissait son émotion.

Tu sais…tout est de la faute de Voldemort. Peu après la naissance de Harry – James a épousé Lily tu sais ?-

Ouais…

Dumbledore nous a appris que Voldemort voulait s'en prendre à James et Lily et que l'un de leurs amis était un traître qui le renseignait. Tu as pensé que c'était moi. C'était une époque épouvantable où tout le monde se méfiait de tout le monde, où la terreur régnait partout. Dumbledore a proposé à James et Lily d'utiliser le sortilège de Fidelitas et ils t'ont choisi comme Gardien du Secret. Seulement, tu as eu une autre idée ; tu as proposé qu'ils prennent Peter à ta place afin de tromper Voldemort qui allait croire que c'était toi. James et Lily ont accepté et le sortilège a été pratiqué. Après ça, Dumbledore leur a dit de s'enfermer chez eux. Moi, j'ignorais le changement de gardien car tu te méfiais de moi et, sur ton conseil, James et Lily en ont fait autant. Mais ils avaient déjà signé leur arrêt de mort : le traître, c'était Peter.

Sirius enfouit son visage dans ses mains en murmurant :

Oh mon Dieu…

Il a tout raconté à Voldemort et, peu de temps après, ce dernier a débarqué chez eux et il les a tué. Seul Harry a survécu.

Voldemort l'a épargné !

Je t'expliquerai après. Tu es arrivé juste après et tu as compris ce qui s'était passé. Tu t'es lancé à la poursuite de Peter et tu l'as retrouvé dans un quartier moldu de Londres. Mais, tu sais, Peter est bien plus malin que nous le pensions. Il a crié bien fort que tu avais tué James et Lily puis, il a dévasté la rue en tenant sa baguette derrière son dos. Il a tué treize personnes d'un coup puis il s'est tranché le doigt, il s'est transformé et il a disparu. Lorsque la Brigade Magique est arrivée, toutes les preuves étaient contre toi. On a retrouvé le doigt de Peter et on a cru que tu l'avais tué comme les treize autres personnes. En plus, tu riais comme un malade- je suppose que c'était tes nerfs qui lâchaient- mais tu leur as fait l'impression d'un fou furieux. Tu as été directement transféré à Azkaban pendant que Peter recevait l'Ordre de Merlin à titre posthume pour avoir essayé de t'arrêter.

Remus s'interrompit, la gorge nouée. Sirius avait la tête baissée et paraissait anéanti. Le tremblement de ses épaules indiquait qu'il pleurait en silence. Remus s'en voulut tout de suite de lui avoir raconté. Qu'allait-il se passer maintenant ? Il s'approcha de Sirius et lui prit la main.

Je crois qu'il vaut mieux arrêter là…

James…, sanglota Sirius.

Il leva lentement la tête vers le loup-garou :

Tu me croyais coupable toi ?

Les traits de Remus se contractèrent douloureusement :

Oui…, souffla-t-il. Mais j'ai cru mourir de chagrin.

Un sanglot plus fort que les autres échappa à Sirius qui s'effondra sur sa chaise. Remus le prit dans ses bras, incapable de trouver le moindre mot réconfortant. Soudain, Sirius se redressa :

Et Harry dans tout ça ?

Harry a été confié à son oncle et sa tante moldus.

Sirius renifla et fit un gros effort pour arrêter ses larmes :

Continue. L'article disait que je me suis échappé.

Douze ans se sont écoulés. Je vivais dans la solitude, rongé par le passé. Je savais où étais Harry mais je n'ai pas cherché une seule fois à avoir de ses nouvelles. Je l'ai rencontré pour la première fois dans le Poudlard Express quand il était en troisième année. Tu venais de t'échapper d'Azkaban et le pays entier était à ta recherche. Tout le monde pensait que tu voulais tuer Harry pour venger Voldemort. En réalité, c'était Peter que tu voulais. Tu l'avais reconnu sur une photo de la famille Weasley dans la Gazette. C'était le rat de Ron.

De Ron !

Sachant que Ron était à Poudlard et que Harry devait y être aussi, tu as pensé que Peter était dans une excellente position pour lui faire du mal. Obsédé par cette idée, tu as trouvé la force de t'échapper.

A l'époque, Harry te prenait pour un criminel et pour faire simple, nous nous sommes rencontrés toi, moi, Harry, Ron et Hermione à la fin de l'année. Tu nous as tout racontés et nous t'avons cru. Harry t'a accepté comme parrain. Nous avons forcé Peter à prendre sa forme humaine et a tout avouer. Malheureusement, il est parvenu à prendre la fuite ce soir-là et tu es resté un fugitif pendant deux ans car sans Peter, nous n'avions aucun moyen de prouver ton innocence.

Tu es mort en juin dernier. Harry était au Département des Mystères et des Mangemorts ont attaqués. Tu t'es précipité à son secours et tu t'es battu en duel contre Bellatrix.

Bellatrix ! rugit Sirius. C'est elle qui m'a tué.

Oui.

Le visage de Sirius s'altéra encore plus. Remus respira profondément et amorça la dernière partie :

Maintenant, il faut que je te parle de Harry. Peu avant sa naissance, une prophétie a été faite disant qu'un enfant naîtrait et qu'il serait le seul à pouvoir vaincre Voldemort. C'est pour ça qu'il a essayé de le tuer après s'être débarrassé de James et Lily. Mais il y a eu un miracle : le sort qu'il a jeté sur Harry s'est retourné contre lui, le réduisant à néant. Tu as peut-être remarqué la cicatrice que Harry a sur le front ? C'est tout ce qu'il lui reste de cette attaque. Il n'avait que un an. Depuis, il est devenu célèbre dans tout le monde sorcier. Les gens l'appellent Le Survivant et on parle même de lui dans les livres d'histoires.

Nous sommes peu nombreux à être au courant de cette prophétie. L'enfant dont elle parlait est bien Harry. Il est le seul à pouvoir vaincre Voldemort et réciproquement.

Et Dumbledore ?

Remus secoua la tête :

Seulement Harry.

Mais tu viens de me dire que Voldemort a été détruit…

Il a disparu pendant treize ans mais sa puissance était telle qu'il n'est pas mort. Il a trouvé le moyen de revenir plus fort que jamais. La terreur se répand à nouveau hors de ces murs. Poudlard est le seul endroit encore sûr grâce à Dumbledore. Quant à Harry, le poids de sa responsabilité s'alourdit à mesure que la guerre avance.

Je comprends…C'est pour ça qu'il est si triste. Et moi qui lui ai dit…

Sirius s'en serait donné des baffes d'avoir été aussi stupide !

Je ne suis qu'un imbécile…

Remus le regarda d'un air grave :

Ron et Hermione sont venus me voir et m'ont raconté ce qui se passait entre vous. Ils s'inquiètent énormément pour Harry. Il est très malheureux et je ne vais pas te cacher que tu es en partie responsable.

Pourquoi ?

Il faut que tu comprennes que tu comptais énormément pour lui. Il t'adorait vraiment. Tu étais la famille et le soutien qu'il n'avait jamais eu. Toi aussi tu l'aimais. Ta mort l'a complètement détruit. Alors tu imagines ce qu'il a ressenti lorsqu'il t'a vu revenir ?

Sirius se remémora comment Harry avait réagi et tout devint clair. Dire qu'il l'avait cru malade ! Remus poursuivit :

Ca a été très difficile pour lui quand il a réalisé que vos rapports ne seraient jamais comme ils étaient avant. Il n'était rien pour toi puisque tu ne le connaissais pas. Néanmoins, il faut que tu fasses quelque chose. Il va mal et il a besoin de toi.

Sirius resta longtemps silencieux, le visage caché dans ses mains. Remus lui laissa le temps de digérer tout ce qu'il venait d'entendre et il alla à sa fenêtre qu'il ouvrit en grand. L'air frais de l'extérieur baigna son visage fatigué. Son récit avait fait remonter en lui son ancien chagrin et toutes les blessures qu'il avait enfouies à défaut de pouvoir les guérir. Pourtant, quelque part, il se sentait soulagé.

La voix de Sirius s'éleva derrière lui, faible et triste :

James mort, Peter qui nous trahit et moi qui passe par Azkaban avant de me faire tuer…

Remus se retourna. Sirius regardait par terre et il vit une larme rouler sur le bout de son nez. Le jeune homme ferma les yeux et soupira :

Comment en est-on arrivé là ?

Remus eut un sourire amer :

C'est ce que je me suis demandé tous les jours pendant douze ans.

Nous étions les rois de Poudlard. Cornedrue, Lunard, Queudver et Patmol unis pour la vie. Regarde-nous maintenant…

Remus en aurait pleuré mais Sirius n'avait pas besoin de ça. Il s'accroupit devant lui et le prit encore une fois dans ses bras. Cela lui fit penser qu'à l'époque de Poudlard, c'était toujours Sirius qui le consolait. Il le serra très fort :

Tu m'as tellement manqué Patmol. Si tu savais comme j'ai eu mal quand tu es mort, murmura-t-il d'une voix étouffée.

Sirius ne répondit pas car il se battait contre ses sanglots. Au bout d'un moment, il sortit des bras de Remus en s'essuyant le visage avec sa manche.

Je dois aller voir Harry. Il faut que j'essaie de réparer mes conneries.

Oui, vas-y. Il a besoin de toi.

Après que Sirius soit sorti, Remus enfouit son visage dans ses mains et donna libre cours à ses larmes.

Sirius chercha Harry dans tout le château en demandant à ceux qu'il croisait s'ils l'avaient vu mais en vain. Il finit par sortir dans le parc. Un intense sentiment de culpabilité le rongeait quand il pensait à ce que Harry devait avoir enduré depuis qu'il était là. Pour lui, il était son parrain revenu miraculeusement du passé. Et lui n'avait pas compris et il l'avait laissé dans sa dépression.

Il trouva enfin Harry, niché au creux des racines d'un énorme hêtre au bord du lac. Il avait tellement maigri que sa robe de sorcier pendait sur ses épaules. Son visage creusé de fatigue était tourné vers l'eau. Il ne fit pas attention à Sirius lorsque celui-ci vint s'asseoir près de lui. Sirius avait peur de se faire jeter dés les premiers mots, aussi prit-il sa voix la plus douce :

Harry, je voudrais te parler.

Qu'est ce que tu veux ? marmonna le brun sans bouger.

Je…j'ai découvert ce qui s'est vraiment passé. Je suis au courant pour tes parents, ma mort et tout ça.

Harry eut un léger frémissement. Son regard pivota vers Sirius :

Comment as-tu fait pour savoir ?

J'ai lu ton album et le vieil article qu'il y avait dedans. Ensuite, j'ai obligé Remus à tout me raconter.

Les prunelles de Harry étaient remplies d'anxiété :

Je ne t'ai rien dit parce que…

Parce que tu ne voulais pas me faire de peine ? Tu n'as aucun tort Harry. C'est moi qui en ais. Je ne connaissais pas les raisons de ton état. J'ignorais que nous avions été…si proches, acheva Sirius en baissant la tête.

Il se tut très embarrassé. Il ne savait même pas s'il lui était possible de se rattraper. Lorsqu'il releva les yeux, il se retrouva face à deux émeraudes étincelantes de larmes.

Harry…, commença-t-il le cœur serré.

Sirius…tu te rends pas compte.. T'étais comme un père, plus encore même. Putain…j'ai crut mourir quand…

Harry n'acheva pas sa phrase parce qu'il éclata en sanglots. Bouleversé, Sirius timidement la main pour lui caresser les cheveux et Harry se jeta dans ses bras, le visage caché dans sa poitrine.

A son tour, Sirius sentit les larmes lui venir. Il entoura son filleul de ses bras et le berça doucement. Sous ses doigts, il sentait le corps frêle de Harry, beaucoup trop frêle d'ailleurs ; il aurait pu faire le tour de son poignet avec son pouce et son majeur ! Il avait sûrement perdu beaucoup de forces. Sirius se jura de tout faire pour lui redonner le moral et la santé. Harry et lui venaient de faire un grand pas ce jour-là. Enfin, ils se comprenaient vraiment.

Je suis tellement désolé Harry.

Soudain, il sentit Harry se relâcher d'un seul coup. Ses bras retombèrent et sa tête glissa :

Harry ? Harry ?

Sirius le prit par les épaules et le secoua mais le jeune homme était inconscient. Il s'était évanoui d'épuisement à force de ne pas dormir et de jeûner.

Sirius s'efforça de refouler un début de panique. Il n'y avait qu'une seule chose à faire : porter Harry jusqu'à l'infirmerie. Il le prit dans ses bras et le souleva. Il ne pesait vraiment pas lourd pour un garçon de seize ans. Sa cicatrice était à découvert entre deux mèches noires. Sirius l'avait remarquée très tôt mais il n'y avait pas prêté attention. A présent, il savait tout ce qu'elle représentait d'horrible.

Sur le chemin du château, il croisa Ron et Hermione qui se précipitèrent :

Harry ! Que s'est-il passé ?

Il s'est évanoui. Je crois qu'il serait grand temps qu'il recommence à manger. Venez, je l'emmène à l'infirmerie.

Mme Pomfresh poussa un cri en les voyant arriver. Harry fut installé sur un lit et ses trois amis s'assirent à son chevet. Sirius leur raconta tout ce qui s'était passé. Ron et Hermione n'osaient plus le regarder maintenant qu'il savait la vérité mais Sirius les bombarda de questions. Il voulait savoir les moindres détails et c'étaient eux qui en savaient le plus après Harry.

Il se ferma en entendant le récit de son enfermement dans la maison parentale. Depuis ses dernières vacances, il avait claqué la porte de chez lui pour s'installer chez James. Il s'était juré de ne jamais remettre les pieds dans cette maison qu'il haïssait tant. Hermione lui raconta comment il était mort d'une petite voix désolée.

Oh Sirius…ça doit être affreux pour toi d'entendre ça.

Non, répondit-il en croisant les bras. C'est bizarre mais ce n'est pas vraiment ma mort qui me fait peur. Je suis mort au combat, c'est cool non ?

Il fit un sourire qu'Hermione ne rendit pas.

Ce qui m'horrifie, c'est la mort de James et Azkaban. Et la peine que j'aie dû faire à Harry…

Il soupira et Ron intervint :

Mais maintenant que tu es au courant, tu pourras changer tout ça quand tu retourneras dans le passé non ?

J'espère mais ça risque de tout bouleverser. Et puis, il faudrait déjà que je puisse rentrer chez moi.

Pour ça, il faut faire confiance à Dumbledore ! T'es d'accord Hermione ?

Hermione fixait les carreaux du sol, l'air absent. La voix de Ron la fit sursauter :

Hein ? Euh oui, t'as raison.

A quoi tu pensais ?

A rien d'important…

En tout cas, dit Sirius, je dois faire sortir Harry de sa déprime avant de partir. C'est à cause de moi qu'il est comme ça.

A ce moment-là, Harry remua faiblement dans son lit et ouvrit ses paupières lourdes. Sans ses lunettes, il voyait flou mais il reconnut quand même les trois visages penchés vers lui.

Harry, comment tu te sens ? s'enquit Hermione.

J'ai connu mieux, marmonna Harry d'une voix pâteuse, je me rappelle plus de ce qui s'est passé.

Tu es tombé dans les pommes, expliqua Sirius. C'est parce que tu ne manges plus suffisamment. Mais maintenant, on va s'occuper de toi !

Harry eut un faible sourire. Mme Pomfresh arriva :

Ah ! Vous voilà réveillé ! Les enfants, je dois vous demandez de partir et de le laisser se reposer.

Hermione, Ron ne discutèrent pas. Après une dernière parole d'affection à Harry, ils sortirent de l'infirmerie. Sirius resta le dernier. Il prit la main fine de Harry dans la sienne :

Prends soin de toi.

Harry serra doucement sa main en guise de réponse. Sirius lui fit un clin d'œil puis alla rejoindre Ron et Hermione qui l'attendaient dans le couloir.