Entre Chien et Loup

Chapitre 2 :

Auteuse : Keres

Base : Harry Potter

Genre : suite du tome 5

Disclamer : Harry n'est pas à moi. Drago n'est pas à moi. Sirius n'est pas à moi. Mais je suis en train de prévoir un bishonen-napping et d'en faire ma propriété légitime. Les autres ? Ils ne sont pas à moi non plus mais je les laisse à leur estimée propriétaire, la géniale J.K.Rowling. (Comment ça je fais la lèche-botte dans l'espoir qu'elle ne me colle pas un procès une fois que j'aurais capturé les beaux mecs dont elle est l'heureuse propriétaire ?)

Réponses aux reviews : (j'adore écrire ça !)

Lily Ewans/Potter : Merci beaucoup ! Je suis contente que le chapitre 1 t'ai fait rire, j'avais peur que ce soit un peu long. Voilà le chapitre 2, et encore merci pour ta review !

Dragonwing4 : WAW ! Je sais pas trop quoi te dire, j'adore tellement ta fic que quand j'ai vu que TU m'avais envoyé une review j'ai sauté partout dans la maison ! (bon, ok, je le fais à chaque fois que je reçois une review... mais là j'ai sauté partout particulièrement longtemps !) Alors merci merci merci pour ta review !

Lisandra : Merci beaucoup pour ta review, heureuse que le chapitre1 t'ai plu, et j'espère que le 2 te plaira autant !

Artemis : Merci beaucoup ! Je suis contente que la discussion sur le " grrr ! " t'ai plu, à un moment j'ai pensé à l'enlever car j'avais peur que ce soit long et un peu ennuyant. Comme quoi j'ai bien fait de la laisser... Encore merci pour tes deux reviews !

Voilà, place à la fic : Le chapitre 2!

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La première semaine de cette nouvelle année s'écoula tranquillement, Poudlard reprenait son rythme normal. Les professeurs ne leur mettaient plus la pression maintenant que les BUSEs étaient passés.

Même les Serpentard ne cherchaient pas particulièrement la bagarre. Bref, le château était calme.

Très calme.

Trop calme.

Ce qu'on appelle généralement le calme avant la tempête. Mais ça les élèves ne le savaient pas encore. Ils ne l'apprirent que le dimanche soir, au dîner.

Harry était tranquillement installé avec sa bande habituelle, et tout en les écoutant débiter leur lot journalier de bêtises en tous genres, regardait distraitement le ciel étoilé au-dessus de sa tête. Mais alors qu'il attendait que les plats apparaissent comme d'habitude sur la table, Dumbledore se leva.

- Chers élèves, je vous prie, je sais que vous avez faim, mais je requiers votre attention un instant. Ce soir nous allons accueillir un nouveau membre dans l'équipe pédagogique. C'est une personne qui ne vous est pas inconnue, à part pour les nouveaux, car il s'agit de Miss Ombrage.

Un silence stupéfait flotta quelques instants, suivi d'un murmure outré qui traversa la Grande Salle. Dumbledore reprit :

- Je vais lui laisser le soin de vous expliquer en quoi consiste son poste, tout nouveau dans cette école.

Ombrage, qui auparavant était restée dans l'ombre, s'avança et commença à parler de cette voix mielleuse et doucereuse qu'Harry avait tant de mal à supporter :

- Hum hum ... Bonsoir. Je vais citer un certain nombre d'élèves, les autres ne seront pas concernés par ma venue à Poudlard.

Harry n'aurait jamais pensé qu'elle ose revenir un jour à Poudlard. Et il doutait qu'un seul élève soit content de son retour. Il stoppa le cours de se pensées pour écouter la raison du retour d'Ombrage, qu'il détestait même plus que Rogue. Elle déplia un long parchemin, et commença un long monologue constitué de noms qu'elle lisait d'une façon impersonnelle, comme on citerait des condamnés à mort, les yeux rivés sur son parchemin, sans un regard pour les élèves.

Crabbe, Goyle, un Poufsouffle et deux Serdaigle qu'il ne connaissait que de vue étaient les seuls élèves de son année à avoir été cités. Ombrage continuait sa litanie d'une voix monocorde bien que toujours horriblement mielleuse :

- ... Londubat, Neville...

Harry se tourne vers son ami, qui était tétanisé sur sa chaise, mais avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche un autre nom attira son attention :

- ... Malfoy, Drago...

Harry se tourna vers la table des Serpentard, mais entendit :

- ...Potter, Harry...

A l'annonce de son nom, il sursauta. Qu'est-ce c'était que cette histoire ? Quelques noms plus tard, Ombrage avait fini de lire son parchemin, et avant que le silence abasourdi ne se brise, elle continua :

- Tous les élèves que j'ai cités sont officiellement déclarés pupilles du ministère de la Magie.

Pupille du ministère de la Magie ? Harry hallucinait. Il venait d'être déclaré pupille du ministère de la Magie, quoi que cela puisse bien vouloir dire. Mais pour le moment, il n'avait pas une très haute opinion du ministère, et encore moins d'Ombrage. Qu'est ce qui allait encore lui tomber dessus ? Il échangea un regard inquiet avec Neville, puis jeta un coup d'œil aux autres élèves dont il se souvenait qu'ils avaient été nommés, qui avaient l'air aussi paumés qu'eux.

Mais Ombrage continuait de parler, sa voix doucereuse toujours aussi officielle :

- Sont compris dans les noms cités plus haut tous les élèves ayant perdu leurs parents par la faute de Vous-savez-qui, que ce soit par la mort des parents, ou tout du moins que les parents soient jugés inaptes à l'éducation de leurs enfants, ou qu'un ou les deux parents aient été arrêtés pour soupçon de collaboration avec Vous-savez-qui.

Harry laissa tomber sa tête sur ses bras croisés. Non. Ça ne pouvait pas être vrai. Pour une fois qu'il était tranquille, il y avait ça qui lui tombait dessus. D'un autre côté ça ne l'étonnait même pas. Il se doutait déjà que quelqu'un devait vraiment lui en vouloir... Harry, crétin ! Bien sur que quelqu'un t'en veut, Lord Voldemort veut ta peau, tu te rappelle ?

- Hum hum... reprit Ombrage, mais en prenant un ton moins officiel, comme pour inciter les élèves à lui faire confiance. Je serai à Poudlard la déléguée du ministère de la Magie, donc la tutrice de tous les pupilles du ministère tant qu'ils seront sous la responsabilité de l'école.

Harry faillit s'arracher la tête. Ça aurait peut-être mieux valu...

- Je recevrais les élèves concernés personnellement ou en groupe, pour les soutenir psychologiquement et les aider s'ils ont un problème. Bien sûr les élèves n'étant pas nommés mais ayant malgré tout besoin de parler pourront venir me voir à tout moment, qu'il s'agisse d'un sujet concernant Vous-savez-qui ou autre chose. Voilà. J'afficherais la liste des premiers rendez-vous sur le panneau d'affichage du hall.

Elle s'assit à sa place, à côté de McGonagall. Les deux femmes n'échangèrent pas un regard. Dumbledore se leva et reprit la parole :

- Merci, Melle Ombrage. Chers élèves, je voudrais juste préciser que Miss Ombrage est de retour sur ordre de notre très estimé ministre (Harry retint difficilement un sourire) qui a pensé que, connaissant déjà l'école, Miss Ombrage serait plus qualifiée que quiconque pour assurer ces responsabilités. Mais elle n'aura aucune autorité sur les élèves n'étant pas sous sa garde.

Fred et Georges soupirèrent de soulagement, comme tous les élèves qui avaient eut la chance de ne pas avoir été nommés.

- A présent, continua le directeur, je vous souhaite à tous un bon appétit !

La nourriture apparut dans les plats en or, mais Harry n'avait vraiment pas faim.

Depuis qu'il était revenu à Poudlard, tout était devenu si facile ! Son moral remontait de jour en jour et il ne s'était jamais senti aussi bien depuis la mort de Sirius.

- Ça va, Harry ? demanda Hermione tandis que Ron secouait doucement Neville, qui semblait figé.

- Hein ? Oui, oui, Hermione, ça va... Ombrage va être ma tutrice pendant toute l'année, mais tout va bien !

Neville gémit. A près le discours de Dumbledore un silence abasourdi avait flotté pendant quelques instants sur la Grande Salle, puis les conversations avaient peu à peu repris.

Laissant à ses amis le soin de commenter le retour de leur ancienne grande inquisitrice, Harry laissa son regard survoler la grande salle. Personne, à Poudlard, n'avait oublié Ombrage. La plupart des élèves n'avaient pas été nommés pupilles du ministère, ce qui ne les empêchaient pas de faire des commentaires. Les plus âgés racontaient aux nouveaux ce qui s'était passé l'année précédente.

Ceux qui avaient comme lui été cités par Ombrage se reconnaissaient assez facilement. En général, ils écoutaient d'une oreille distraite leurs amis parler d'Ombrage, en ruminant leurs idées noires et en se demandant ce qui allait leur tomber dessus.

Les yeux d'Harry s'arrêtèrent sur la table des Serpentard. Il n'y y avait pas beaucoup d'animation, ce soir là. Il fallait dire que la plupart des pupilles étaient de cette maison, une majorité des mangemorts arrêtés étant des " sang pur ", leurs enfants étaient pour une grande majorité à Serpentard.

- C'est bizarre, dit Fred qui regardait lui aussi leur table rivale. J'aurais pensé qu'ils seraient contents du retour d'Ombrage...

Ginny secoua la tête :

- Non, je pense que l'an dernier ils profitaient du fait que le supérieur d'Ombrage était à la botte de leurs parents, et qu'elle prenait de plus en plus de pouvoir à Poudlard.

Harry continua :

- Et maintenant que leurs parents sont en prison, soupçonnés d'être des mangemorts et qu'Ombrage n'a presque plus de pouvoir...

Hermione en profita pour essayer de lui remonter le moral :

- Tu vois, Harry ! Tu le dis toi-même, Ombrage n'a presque plus de pouvoir à Poudlard. Elle n'a que très peu d'autorité et sur une minorité d'élèves...

- Tant mieux ! s'exclamèrent en chœur les jumeaux.

- Je ne pense pas qu'elle ait bien digéré notre fuite, continua George.

- Mais en attendant, je fais partie de la minorité sur laquelle elle a de l'autorité, et elle a le pouvoir de me pourrir la vie !

Pendant le repas, ils essayèrent de remonter le moral d'Harry et de calmer Neville, qui semblait être au bord de la crise d'hystérie.

En retournant à la tour de Gryffondor, ils s'arrêtèrent devant le panneau d'affichage et regardèrent dans la colonne des sixièmes années. Les premiers entretiens étaient prévus pour le lendemain.

Neville avait rendez-vous à dix-huit heures, et Harry à dix-huit heures trente. Entre leurs deux noms, pour l'entretien de dix-huit heures quinze : Drago Malfoy.

Cela lui faisait bizarre de penser que les enfants des mangemorts étaient pour le ministère de la Magie des victimes de Voldemort au même titre que lui et les autres ayant perdu leurs parents. Harry n'avait jamais songé qu'eux aussi avaient pu souffrir par la faute de Voldemort. Il avait pensé que les enfants de mangemorts étaient fiers de leurs parents et n'attendaient qu'une chose : pouvoir les imiter.

Même après avoir découvert la famille de Sirius, il n'avait pas pensé au fait que d'autres auraient pu faire comme lui et d'autres membres de sa famille, et ne pas être d'accord avec les idéaux de Voldemort.

Et même pour ceux qui partageaient les convictions de leurs mangemorts de parents, ou même n'avaient pas d'opinion, voir ses parents se faire envoyer en prison devait être dur. Quand Harry avait dénoncé les mangemorts, il n'avait pas pensé une seconde aux maris, aux femmes ou aux enfants de ceux qu'il faisait envoyer à Azkaban. Il savait qu'il fallait enfermer ces gens, mais il commençait à se sentir coupable d'avoir arraché un père ou une mère à leurs enfants.

Harry secoua doucement la tête. Il avait déjà rencontré Lucius Malfoy quand il n'avait pas sa cagoule de mangemort, et il n'avait pas la tête d'un père doux et aimant. Mais qu'est ce qu'il en savait ? Après tout, lorsqu'il l'avait vu avec son fils, celui-ci avait l'air fier de son père. Et puis, qu'est-ce qu'il pouvait bien en savoir de ce qu'était un bon père, lui ? Harry n'avait aucun souvenir du sien, et du plus loin qu'il se rappelle, il n'avait jamais considéré l'oncle Vernon comme la figure paternelle.

Harry voyait bien Dumbledore comme une sorte de grand-oncle un peu farfelu. Et Sirius... Sirius avait plutôt été un grand frère.

Non, vraiment, Harry était vraiment mal placé pour savoir ce qu'était un bon père.

Plongé dans ses pensées, Harry n'avait pas remarqué qu'ils étaient arrivés à la tour de Gryffondor. Hermione donna le mot de passe à la grosse dame en rose :

- Billywig.

Le tableau pivota et ils entrèrent dans la salle commune.

- Je vais me coucher, annonça Harry, bientôt suivi de Neville.

S'allongeant sur son lit, Harry se vida l'esprit. Ses exercices d'occlumancie l'aidaient à faire moins de cauchemars. Une fois la tête vide, il s'endormit presque aussitôt.

La journée du lendemain passa à une vitesse affolante, et avant qu'Harry ait eu le temps de voir arriver quoi que se soit, il se retrouva à recueillir les dernières volontés de Neville, qui partit bientôt à son entretien avec Ombrage.

Le rendez-vous d'Harry était une demi-heure plus tard. Etrangement cette demi-heure passa plus lentement que toutes celles de la journée réunies, y compris le cours de potions. Harry faisait les cent pas dans la salle commune. Hermione et Ron le regardaient tourner en rond, assis sur un sofa. Au bout de dix minutes de ce manège, Hermione s'exclama :

- Harry, par Merlin ! Arrête de tourner comme un fauve en cage, Ombrage ne va pas te manger !

Le tourneur en rond s'arrêta net au milieu de la pièce, et regarda son amie :

- Hermione, Ombrage me déteste ! Presque autant que Fred et George !

- Et ce n'est pas peu dire... soupira Ron.

Hermione le fit taire d'un coup de coude dans les côtes, avant de reprendre :

- Harry... Si elle est en quelque sorte responsable de toi (Harry gémit), elle va devoir se montrer objective, et oublier ce qu'il s'est passé quand elle tenait le poste de grande inquisitrice !

- Et si toi, on te disait du jour au lendemain : Ça suffit, maintenant que tu es préfète, tu dois oublier que tu détestes Rogue et t'occuper de lui, qu'est-ce que tu dirais ? Et puis, c'est Ombrage, quand même ! répliqua le brun.

Hermione grimaça :

- Mouais, tu as peut-être raison...

- Et tu vas être en retard...

Ils se tournèrent tous trois vers la porte, où Neville venait d'apparaître.

- Neville ! Ça va, tu n'es pas mort ?

Hermione donna un coup de coude à Ron avant de reformuler la question de son ami avec plus de tact :

- Alors, comment est-ce que ça c'est pass ?

Le blond haussa les épaules :

- Bien, je suppose. Disons... Pas trop mal. Ça aurait pu être pire... Mais tu ferais mieux d'y aller, Harry. Comme je te l'ai déjà dit, tu vas être en retard...

- Bon, dit le brun, un goût amer dans la bouche. Alors j'y vais...

Harry arriva un peu essoufflé devant le bureau d'Ombrage, il avait dû courir pour ne pas être en retard. Il s'apprêtait à frapper à la porte quand celle-ci s'ouvrit, révélant un Malfoy d'une humeur massacrante.

- Potter, siffla le Serpentard, toujours en plein milieu !

Harry allait répliquer quand un toussotement doucereux se fit entendre :

- Hum hum... Entrez M.Potter. Et laisser sortir M.Malfoy.

Harry recula d'un pas, laissant passer Malfoy, qui à sa grande surprise se contenta de l'ignorer.

Harry entra dans le bureau d'Ombrage, répondit poliment à son " bonsoir " et s'assit sur le gros fauteuil fuchsia bordé de dentelle que la femme lui présentait. Il aurait préféré s'abstenir, mais bon.

- Alors, M.Potter. Comment allez-vous ?

- Ca va, je vous remercie...

- Bien. Venons en au fait. Vous savez pourquoi vous êtes ici, n'est-ce pas ?

Harry hocha la tête.

- Bien, reprit Ombrage, mais vous ne savez sûrement pas quel est mon rôle exact, n'est-ce pas ?

- Non, pas très bien...

- Harry. Je veux que vous sachiez que je suis là principalement pour vous aider.

Le Gryffondor remarqua le passage de " M.Potter " à " Harry " et trouva la tentative de mise en confiance parfaitement ridicule.

- Vous avez été nommé pupille du ministère, comme vous le savez, continua Ombrage, et mon rôle en tant que déléguée du ministère de la magie, est de m'assurer que tout va bien pour vous, et de vous aider au cas où vous auriez le moindre problème.

Harry ne savait trop que répondre, puis il se demanda s'il devait répondre quelque chose. Après un court silence, Ombrage recommença à parler :

- Nous avons choisi comme pupilles les élèves les plus ''à risque'' si je puis me permettre l'expression, concernant Vous-savez-qui. Les élèves dont les parents ont été tués par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, comme vous Harry, et ceux qui sont les enfants des présumés Mangemorts. Mais vous savez déjà tout cela, n'est-ce pas ?

- Oui... répondit Harry.

- Bien, et donc, si jamais vous avez le moindre problème, que ce soit en rapport avec Vous-savez-qui, ou un tout autre sujet, je suis la première personne vers laquelle vous devez vous tourner, et ensemble nous trouverons une solution à votre problème.

Harry hocha la tête. Elle avait l'air d'être partie dans un délire sévère. Il se demanda si elle pensait vraiment qu'il allait venir lui confier tous ces problèmes, ou si ça faisait partie de son travail et qu'elle le faisait juste parce qu'elle était payée pour ça.

- Alors, Harry, est-ce que quelque chose vous pose problème en ce moment ?

Le brun serra les lèvres pour ne pas répondre qu'à ce moment très précis une énorme chose lui posait un très gros problème, et que cette chose était pour le moment en train de lui poser des questions idiotes avec un air docte qui jurait atrocement avec sa grosse tête de crapaud.

- Non, ça va, je n'ai pas de problème.

Ombrage le regarda d'un air de celle qui sait, qui ne dit rien mais n'en pense pas moins, puis consulta sa vieille horloge de grand-mère.

- Bien, de toute façon votre entretien est terminé.

Harry hocha la tête, soulagé, et commença à se lever, quand Ombrage lui dit :

- Je vous ferais parvenir la date et l'heure de notre prochain entretien. Normalement, il y en aura un par semaine. Au revoir.

Harry sentit un point glacé lui enserrer l'estomac. Il y aurait d'autres entretiens ? Un entretien par semaine ? Bien sûr, il aurait du y penser, Ombrage n'allait pas s'installer à Poudlard pour toute l'année si c'était juste pour voir une fois les élèves en début du premier trimestre.

Il parvint à prendre congé à peu près poliment et se retrouva, il ne savait trop comment, dans la salle commune de Gryffondor.

Ron, Hermione et Neville étaient assis sur un canapé et le blond finissait de raconter aux deux autres son entretien.

- Harry ! s'exclama Hermione. Ca va ? Tu vas bien ?

- Oui, oui...

- Alors ? demanda Ron.

Harry haussa les épaules :

- Je ne pense pas qu'il se soit passé grand chose de plus qu'à l'entretien de Neville. Elle m'a expliqué pourquoi elle était là, elle m'a demandé si j'avais des problèmes et m'a dit que si j'en avais, je devais aller directement la voir.

Il laissa ses amis s'indigner, hochant la tête toutes les deux minutes et répondant par l'affirmative à chaque fois qu'il entendait " n'est-ce pas, Harry ?! "

Il regardait par la fenêtre la nuit qui s'installait et laissait errer son esprit. Il se prit à penser à Malfoy, et à son comportement étrange. Harry s'était écarté pour le laisser passer, et le blond ne l'avait même pas regardé, pas même un petit coup d'œil victorieux ou méprisant, rien. Suivant le fil de ses pensées, Harry se mit à penser au lien familial de Drago Malfoy et de Sirius.

Quand il y pensait, le blond était autant un Black qu'un Malfoy, sa mère étant la cousine de Sirius. Il savait que son parrain avait détesté sa famille, que celle-ci le lui avait bien rendu, et Harry savait mieux que quiconque ce que c'était de détester sa famille. Mais c'était vrai que par certains côté, on aurait pu deviner qu'ils étaient cousins. Peut-être était-ce en commun avec toutes les nobles familles de sorciers au sang pur, mais Malfoy, père et fils, avaient la même sorte d'élégance naturelle, de grâce nonchalante qu'avait Sirius.

A sa sortie d'Azkaban, Sirius aurait pu ressembler à un cadavre vivant, mais il avait toujours cette manière d'être qui le rendait beau. Mais la ressemblance la plus frappante qu'Harry avait vu entre son parrain et un sorcier fier de son sang pur, cela avait été dans les souvenirs de Rogue, quand il avait plongé dans la pensine.

Il avait vu un Sirius jeune, qui n'était pas marqué par l'âge et les épreuves de la vie. Le Sirius qu'Harry connaissait, celui qui avait passé douze ans à Azkaban, avait beaucoup de présence et un charme indéniable, même s'il ne faisait rien pour. Mais le Sirius adolescent qu'il avait vu dans les souvenirs de Rogue, riant aux côtés de son père... il se tenait droit, regardait tout le monde dans les yeux de son regard espiègle et sûr de lui, et son assurance et sa confiance en lui le rendaient d'autant plus beau. Surtout que Sirius n'affichait pas l'air de suffisance dédaigneuse qui déformait les traits des sangs-purs-et-fiers-de-l'être. (Kal : Baaaaaaaaave ! ! ! Mon Sirius de moua ! ! ! )

- Bon, allez, Harry, on va manger, d'accord ?

Le brun sursauta et leva les yeux vers Ron, qui s'était levé et commençait à suivre les Hermione et Neville. Le roux traversa la salle commune et, une fois arrivé au trou que cachait le tableau de la grosse dame, se retourna vers son ami :

- Tu viens ?

Harry se leva et le rejoignit. Ils rattrapèrent les autres et descendirent dans la Grande Salle.

La semaine passait et la vie reprenait son rythme normal. Personne ne voyait Ombrage, si ce n'était pour les repas ou pendant les entretiens, pour les pupilles du ministère.

Le jeudi, les horaires des nouveaux rendez-vous avaient été affichés. Les deuxièmes entretiens se tiendraient par groupe de trois, regroupés par année et par ordre alphabétique, et auraient lieu le mardi suivant.

Harry et Neville étaient dans le même groupe, grâce à la proximité alphabétique de leurs deux noms de famille, mais ils se retrouvaient également avec Drago Malfoy.

Neville en tremblait d'avance. Ombrage et Malfoy dans la même pièce était une idée assez terrifiante pour lui. Heureusement que Rogue ne serait pas présent, sinon le pauvre Neville n'aurait pas supporté la présence des trois individus qu'il détestait le plus en même temps.

Harry, lui, n'y pensait pas trop. Il n'avait pas peur de Malfoy, et encore moins d'Ombrage. Au contraire, ça pourrait être intéressant...

Le samedi, l'entraînement de Quidditch reprit. Katie Bell, qui avait été nommée capitaine, était plus en forme que jamais et bien décidée à remporter la coupe. Ron avait pris beaucoup d'assurance, après un été passé à s'entraîner avec ses frères, Ginny avait été choisie pour l'une des places de poursuiveur, et Harry, Fred et George avaient réintégré l'équipe. Tous étaient très optimistes sur le résultat de leur première rencontre contre Poufsouffle, qui était prévu pour la mi-novembre, et les sélections pour le dernier poursuiveur ne tarderaient pas.

Le dimanche matin, à l'heure du courrier, le hibou de la gazette du sorcier se posa devant Hermione et lui tendit la petite bourse accrochée à sa patte pour qu'elle paye le journal. Quand l'oiseau fut parti, Hermione déplia la gazette, et resta stupéfiée devant la une.

- Oh Merlin... murmura-t-elle.

Seul Harry la remarqua, et tendit la main pour qu'elle lui passe le journal. Elle lui fit signe d'attendre quelques instants, le temps de lire un article, avant de lui tendre la gazette. Harry la prit et lu la première page : " Attaque de l'hôpital Ste Mangouste. Le mage noir vu sur les lieux de l'attentat. "

Harry eut la même réaction qu'Hermione. Il resta immobile quelques secondes, puis ouvrit fébrilement le journal pour lire l'article :

" Cette nuit, l'hôpital Ste Mangouste, pour les maladies et blessures magiques, a été attaqué par une quinzaine de sorciers, n'ayant pas pu être identifiés car tous portait une cagoule de Mangemorts. Certains témoins affirment avoir vu Vous-savez-qui en personne sur les lieux, mais cette information n'a été ni confirmée ni infirmée par le ministère de la magie.

L'attentat aurait donc été commandité par le Seigneur des Ténèbres, ou tout du moins l'un de ses proches lieutenants. L'attaque a provoqué cinquante-trois morts, ainsi que bon nombre de blessés, pour la plupart des patients de l'hôpital. Les faits ne sont pas encore très clairs, mais une enquête est en cours. Le ministre de la Magie, M.Cornélius Fudge, ne s'est exprimé sur cet attentat qu'une seule fois. Nous avons recueilli ses propos :

" Cet attentat est une catastrophe, qui était malheureusement prévisible. Grâce au dispositif que nous avions mis en place pour un cas tel que celui-ci, il nous a été permis de sauver de nombreuses vies, mais hélas pas assez à mon goût. Je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes." Fin de citation. Le ministre ne s'est pas exprimé sur le fait que l'attentat de cette nuit était le premier acte de violence depuis le retour de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ou sur la possibilité d'autres attaques sur des lieux publics comme les écoles ou même sur le ministère, voir chez des particuliers ou sur le monde moldu.

Toutes les victimes sont des sorciers, patients ou personnel soignant de l'hôpital. Trois moldus qui passaient près de l'hôpital ont été légèrement blessés et transférés dans un hôpital moldu après avoir subi un sort d'oubli. Si vous aviez un proche à l'hôpital lors de l'attentat, envoyez un hibou à ... "

Le brun posa le journal, qui fut vite récupéré par Ron, Hermione lui ayant dit d'y jeter un coup d'œil. Harry leva les yeux vers son amie, l'interrogeant du regard. Elle haussa les épaules, avant de répondre à sa question muette :

- Je pense que comme ils disent, c'était à prévoir... Mais pourquoi maintenant ? Ça je ne sais pas.

- De quoi ? demanda Ginny. Qu'est-ce qu'il s'est pass ?

Ron finit de lire, puis lui tendit la gazette du sorcier. Fred et George se penchèrent sur son épaule pour lire en même temps qu'elle. Elle posa le journal sur la table une fois que ses frères eurent fini de lire.

- Vous... commença George avant de baisser le ton. Vous croyez que l'Ordre était au courant ? Et qu'il a fait quelque chose pour les en empêcher ?

Hermione haussa les épaules :

- Je ne sais pas. Mais vous croyez que c'est de l'Ordre qu'ils parlent quand ils disent " un dispositif que nous avons mis en place" ?

- Je ne pense pas, dit Fred. Fudge ne fait pas confiance à Dumbledore. Et d'après ce que j'ai compris, l'Ordre est toujours secret.

- Et... commença Ginny avant de se mordre la lèvre inférieure.

Elle baissa la voix et continua :

- Et pour les parents de Neville ? Ils étaient à Ste Mangouste pendant l'attentat. Vous croyez qu'ils font partie des cinquante-trois victimes ?

Personne ne lui répondit. Dans la Grande Salle, les élèves qui se faisaient livrer le journal eurent vite fait de propager la nouvelle de l'attentat. Tous les élèves ne tarderaient pas à ne parler que de ça.

- Je... Je pense qu'il faudrait aller parler à Neville.

- Tu crois qu'il n'est pas au courant ? demanda Ron.

- Je ne sais pas. Mais au fait, où est-il ?

Harry regarda autours de lui.

- Il n'est pas là. C'est bizarre, d'habitude, il est le premier levé...

- Oui, approuva Ron. Et ce matin son lit était vide.

- Je vais le chercher, dit Hermione. Restez-là, je reviens.

- Tu es sûre ?

- Oui, je pense qu'il vaut mieux qu'un seul d'entre nous y aille.

Elle se leva et sortit de la Grande Salle. Traversant les couloirs, elle se rendait à la tour de Gryffondor pour voir si Neville n'y été pas retourné.

En passant devant le bureau de McGonagall, elle faillit se prendre la porte tandis que quelqu'un l'ouvrait brusquement.

- Oh, pardon, Hermione, je ne t'avais pas vue, grommela la silhouette d'un jeune homme avant de prendre la direction opposée.

Hermione reprit rapidement ses esprits et courut après le jeune homme :

- Neville, attends ! Je te cherchais...

Le blond se retourna :

- Quoi ?

Hermione ne dit rien pendant quelques secondes, regardant son ami. Il avait perdu son air gentillet et un peu dans la lune. Il semblait en colère et déterminé. Déterminé à quoi, ça...

Hermione posa une question qu'elle savait inutile. Au regard de son ami, elle connaissait déjà la réponse.

- Tu... Tu es au courant pour l'attaque de Ste Mangouste ?

Neville ne dit rien. Il se contenta de hocher la tête après quelques secondes de flottement.

- C'est pour ça que tu étais dans le bureau de McGonagall ?

Nouveau hochement de tête. Hermione respira un bon coup avant de demander :

- Et... Tes... Tes parents ?

Le blond s'attendait à cette question. Il ouvrit la bouche, comme pour parler, mais la referma presque aussitôt. Hermione se sentait de plus en plus mal à l'aise :

- Si tu ne veux pas en parler, je...

- Ils sont morts.

- Oh... Je... Je suis désolée. Je sais que ça n'y changera rien, mais...

- Enfin, morts... Presque. Ma grand-mère m'a écrit dès qu'elle a su. A McGonagall, aussi. Ils sont grièvement blessés, tous les deux. Surtout mon père. Les guérisseurs disent que quelqu'un en bonne santé, physique et mentale aurait peut-être des chances de s'en sortir, mais...

Le blond déguisa un sanglot en un léger toussotement.

- Mais... Ils n'ont pas dit que c'était sans espoir ?

Le blond haussa les épaules, comme s'il ne voulait pas parler de peur de s'énerver.

- Neville ? Je ne veux pas m'imposer, au contraire, mais... si tu as besoin de parler, ou autre chose, tu peux venir me voir, ou aller voir Harry ou Ron...

Neville lui lança un regard de fierté blessée.

- Parler de quoi ? De toute façon, même s'ils guérissaient miraculeusement, ce serait pareil ! Ils resteraient toute la journée, allongés dans leurs lits, à dire ou à faire des choses incompréhensibles !

Hermione baissa le regard, et ne répondit rien. Elle ne releva les yeux que quand elle fut sûre que Neville avait essuyé ses larmes.

- Neville... Ce sont quand même tes parents...

- Ah, ça oui, je sais que ce sont mes parents ! Et je sais aussi que jamais je ne pourrais être digne d'eux ! Après tout, quelle mort plus glorieuse que de mourir en combattant le Seigneur des Ténèbres ! Ils ne sont pas morts, mais c'est tout comme ! Ce sont de vrais martyrs, et jamais je ne pourrais être digne d'eux, jamais !

Hermione comprit. Il lui avait bien semblé, à Noël dernier, que la grand-mère de Neville le rabaissait par rapport à ses parents. Et si c'était comme ça depuis sa petite enfance, ce n'était pas étonnant qu'il ait développé un tel complexe d'infériorité... Elle ne savait plus trop quoi dire. D'autant que le blond avait l'air gêné d'avoir dit des choses pareilles sur ses parents, et il semblait attendre une réaction de la part de la jeune fille. Celle-ci soupira et finit par lui dire :

- Ecoute Neville. Je vais te parler sérieusement. Je pense que dans la mesure où tes parents ont une certaine conscience de ce qui arrive, ils ne peuvent qu'être fiers de toi.

Le jeune homme ouvrit la bouche pour protester, mais Hermione ne lui laissa pas le temps de se rabaisser :

- Regarde-toi ! Pourquoi ne seraient-ils pas fiers de toi ! Tu es un jeune homme intelligent, tu as des amis, tu te débrouilles bien en cours et tu es à Gryffondor, la maison réputée pour le courage et la bravoure de ses élèves !

- Oui, je suis à Gryffondor ! Et c'est un miracle que le Choixpeau ne m'ait pas envoyé à Poufsouffle !

- Et alors ? Même si tu avais été envoyé à Poufsouffle, quelle honte y a-t-il ? Et puis de toute façon, tu as été envoyé à Gryffondor, non ?

- Ah oui, j'ai été envoyé à Gryffondor ! Mais j'ai dû supplier le Choixpeau pour ça ! Pour qu'il m'envoie dans la même maison que mes parents, pour ne pas les décevoir, ni eux ni ma grand-mère !

Hermione se forçait à rester calme, même si ce n'était pas facile quand quelqu'un vous crie dessus...

- Neville, moi aussi le Choixpeau n'a pas voulut m'envoyer à Gryffondor, au début, mais à Serdaigle ! Et Harry te l'a dit, lui, il voulait l'envoyer à Serpentard !

Neville la regardait, les yeux brillants de colère. Mais Hermione ne se démonta pas pour autant :

- Et tu sais ce que lui a dit Dumbledore ? Il lui a dit que comme il voulait être à Gryffondor, il l'y a envoyé. Et que l'important c'était de savoir où il voulait aller, que c'était ça qui le rendait comme il était !

Neville s'adossa au mur et se laissa glisser au sol. Il remonta ses genoux contre lui et posa son menton dessus. Hermione s'assit à côté de lui, de façon à ce qu'il lui parle s'il en avait envie, ou que dans le cas contraire il reste silencieux. Après un moment de silence, Neville reprit la parole :

- Hermione ?

Sa voix était aussi déterminée que précédemment, mais il semblait calmé, moins en colère.

- Oui, lui répondit Hermione.

- J'ai peur pour mes parents. J'ai peur qu'ils meurent.

Hermione ne dit rien. Il n'y avait rien à dire, elle n'était pas experte en blessures magiques, et Neville avait déjà les pronostiques des médicomages. Elle posa son bras autour des épaules de son ami et le laissa pleurer contre elle.

Deux jours plus tard, Harry et Neville quittèrent la salle commune de Gryffondor pour se rendre à leur deuxième entretien.

Harry jeta un coup d'œil à Neville. Le blond n'avait plus le regard effrayé qu'il avait eut quand il avait su que cet entretien se ferait en compagnie de Malfoy ET d'Ombrage. Au contraire, il gardait l'attitude qu'il avait adopté depuis ces deux derniers jours. Il se tenait droit et la tête haute, et son regard semblait dire à tous qu'il était prêt à se battre seul contre le monde entier si jamais quelqu'un le cherchait. Et pour le moment, tout le monde s'en était bien gardé. Presque tout Poudlard avait remarqué la transformation de leur rêveur international, mais pour une raison qui échappait à Harry personne n'avait fait le lien avec l'attaque de Ste Mangouste, du moins à ce qu'en savait Harry.

Seuls les Weasley, Hermione et Harry étaient au courant. Et certains professeurs. McGonagall et Dumbledore, bien sûr, mais aussi le professeur Chourave, qu'Harry avait surprise plusieurs fois à lancer des regards inquiets à son Gryffondor favori.

Le professeur Rogue devait être au courant, faisant lui aussi parti de l'Ordre du Phénix, même si ça ne l'empêchait pas d'être aussi désagréable que d'habitude. Ce qui en soi était un plus, d'après la théorie d'Hermione, ça restait au moins un élément stable dans la vie de Neville.

Et évidemment cette chère Miss Ombrage, leur tutrice adorée, devait également être au courant.

En arrivant devant le bureau de la déléguée du ministère, ils y virent Drago Malfoy, debout, appuyé contre le mur faisant face à la porte. Il avait les bras croisés contre sa poitrine et accueillit les deux Gryffondor d'un regard noir. Rendu la seconde d'après par un Neville en pétard. Le voyant faire, Harry eut un sourire amusé en s'asseyant sur une chaise à côté de la porte.

Drago, le roi des regards mauvais, fut surpris que se soit Longdubat qui le défie, au lieu de son habituel adversaire direct. Légèrement amusé par la rébellion du blond, d'ordinaire si docile, il permit à un petit sourire moqueur de jouer quelques instants sur ses lèvres, en détournant la tête. Son regard tomba sur Potter, qui regardait pensivement le sol avec les restes d'un sourire, lui aussi amusé par la réaction de Neville.

Sentant le regard de son ennemi personnel posé sur lui, le brun releva immédiatement les yeux. Pour voir que Malfoy le regardait avec un sourire ironique. Ils restèrent un moment dans les yeux l'un de l'autre.

A mesure qu'ils s'en rendaient compte, leurs sourires disparurent et le regard presque complice qu'ont deux personnes riant de la même chose se transforma en un de leurs habituels regards de défi.

Aucun des deux ne voulait baisser la tête avant l'autre, ou même la détourner. Les yeux émeraude d'Harry étaient ancrés dans le ciel de l'orage qui grondait au fond de ceux de Drago, qui lui intimaient silencieusement de baisser le regard. Mais ça, sa fierté ne pouvait pas s'y résoudre.

Soudain la porte du bureau d'Ombrage s'ouvrit, laissant passer un élève de Serdaigle et deux de Serpentard. Harry et Drago détournèrent les yeux en même temps, regardant les trois élèves passer.

Les deux élèves de Serpentard saluèrent Malfoy, qui hocha la tête à leur attention, sans les regarder.

La voix mielleuse et doucereuse d'Ombrage sortit du bureau.

- Entrez, messieurs, entrez...

A Suivre...

Et voilà la chapitre 2...

Je m'excuse platement d'avoir ressorti Ombrage mais à la suite du tome5, un besoin vital de vengeance m'est tombé dessus, devinez pourquoi... Surtout quand ma prof d'anglais s'est retrouvé être son parfait sosie !

Surtout n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, merci !

Normalement le chapitre 3 doit arriver dimanche prochain, mais j'ai bien peur qu'après ça, le rythme de publication ralentisse... Mais je vous dirais tout ça au prochain chapitre.

Merci de lire cette fic, et n'oubliez pas :

REVIEW PLAESE !