Entre Chien et Loup
Chapitre 5 :
Auteuse : Keres
Base : Harry Potter
Genre : suite du tome 5
Disclamer : Harry n'est pas à moi. Drago n'est pas à moi. Sirius n'est pas à moi. Mais je suis en train de prévoir un bishonen-napping et d'en faire ma propriété légitime. Les autres ? Ils ne sont pas à moi non plus mais je les laisse à leur estimée propriétaire, la géniale J.K.Rowling. (Comment ça je fais la lèche-botte dans l'espoir qu'elle ne me colle pas un procès une fois que j'aurais capturé les beaux mecs dont elle est l'heureuse propriétaire ?)
Réponses aux reviews :
Artemis : Comme d'habitude, ta review est la première que je reçois ! Merci beaucoup ça me fait super plaisir !
Lisandra : J'espère que tu n'as pas trop attendu la suite... enfin, si toi aussi tu as passé ton brevet, tu me comprends ! Merci beaucoup pour ta review !
Vif d'or: Voilà la suite, j'espère qu'elle va te plaire même si ce chapitre est plus un chapitre d'explication que d'action... Merci pour ta review et gros bisous à toi aussi !
Dragonwing4: Désolée si le chapitre t'a paru court, mais ne t'inquiète pas pour Draco, on ne le voit pas dans celui-là non-plus, mais on ne voit presque que lui dans le suivant ! Sinon, merci de t'inquiéter pour mon brevet, il s'est très bien passé (même en maths, miracle !) Et pour le match de Quidditch... Euh... En fait c'est parti d'une grande question existentielle qu'un jour j'ai posée à ma sœur : Que fait un joueur autre que l'attrapeur quand le vif d'or est à portée de main ? Et voilà. Je ne sais pas si j'ai bien fait de publier le match tel quel, mais ce n'est pas vraiment ce que je préfère écrire... et pis, comme tu dis, il y a sûrement un " besoin de faire dans l'original " ! lol ! Pour le casement (pour ta question sur l'existence de ce mot, le correcteur d'orthographe de Microsoft Word ne le connaît pas) de Ron et Hermione... Réponse dans le chapitre ! Attention, c'est encore une explication à la moi, c'est à dire un peu tiré par les cheveux, et encore, le pire reste à venir... Pour ce cher Harry... Je savais que j'aurais dû m'y prendre plus tôt pour le bourreau des cœurs, mais vu le tome5... mais tout ça est encore une fois une étape dans l'évolution psychologique que JKR, malgré ses talents d'auteur, refuse à la majorité de ses persos... Voilà ! Bonne chance pour ton bac, même si tu l'as déjà passé, et MERCI pour ta review !
Ratonton : A vos ordres, chef ! Voilà la suite !
Alors, excusez-moi pour le retard, mais j'ai quelques problèmes de bêta-lectrice. Le chapitre était écris lundi, mais je ne peux pas poster sans la relecture de ma relectrice, ma sœur unique et préférée. Or celle-ci est partie bosser deux mois en Suisse, ce qui va nous obliger à nous relire l'une l'autre par mails interposés, ce qui va prendre encore plus de temps, désolée...
Mais je devrais quand même réussir à vous poster le chapitre suivant dans deux ou trois semaines, et encore désolée de vous faire attendre !
J'arrête mon bla-bla, bonne lecture !
=================================================================
L'infirmière fit s'asseoir Hermione Seamus et Ron autour de la cheminée et leur donna à tous trois une potion calmante. Aucun d'eux ne parlait, les yeux perdus dans les flammes.
- M.Weasley ?
Ron leva la tête vers Mme Pomfresh, qui revenait vers eux après s'être occupée d'Harry.
- Venez, que je soigne votre bras.
Il se leva et suivit l'infirmière dans la pièce d'à côté.
Seamus et Hermione gardaient toujours le silence. La jeune fille se forçait à penser à son prochain devoir d'arithmancie. Il faudrait qu'elle pose encore quelques questions au professeur, certains points du devoir n'étaient pas très clairs...
- Hermione...
Elle détacha son regard des flammes et leva la tête vers Seamus. Lui aussi fixait le brasier d'un air morne.
- ... quoi ?
- Tu sais... Dean et moi...
Voyant qu'il n'avait pas l'air de continuer, Hermione demanda :
- Oui ? Dean et toi ?
- On était... On était plus que des amis, si tu vois ce que je veux dire...
La jeune fille soupira :
- A vrai dire, je m'en doutais un peu...
Seamus eut un petit sourire amusé.
- Bien sûr... Qu'est ce qu'on peut te cacher à toi ?
Ils eurent un petit rire nerveux, qui donna plus que jamais à Hermione l'envie de pleurer.
- Je... continua Seamus, j'ai pas encore réalisé que... Je suis mort de peur, Hermione. Je crève de trouille. Depuis qu'IL est revenu, j'ai peur, bien sûr, comme tout le monde. Mais... Ca me paraissait si loin... Et puis, il y a eut l'attaque de Ste Mangouste. C'était horrible, et beaucoup de personnes ont été blessées, ou tuées... Mais ça aussi, c'était si loin... Mais là... Ils... ils ont enlevé Dean, ils l'ont tué, peut être, et... et Neville, aussi, et...
- Non, Seamus, tu verras, il ne leur arrivera rien... Voldemort ne gagnerait rien à les tuer...
Seamus avait frissonné à l'évocation du nom maudit.
- Je ne savais pas que tu prononçais Son nom...
- La peur d'un nom ne fait qu'augmenter la force de la chose elle-même.
- En tout cas il n'a pas intérêt à toucher à un seul de ses... de leurs cheveux, ce... ce V-Volde-Voldemort !
Hermione lui sourit, d'un sourire un peu tremblant, mais sincère.
Ron revint quelques instants plus tard, en même temps que Dumbledore. Le vieil homme les regarda, une lueur d'affection dans ses yeux graves, et leur demanda de le suivre.
Ils traversèrent en silence les couloirs déserts, jusqu'à la gargouille gardant l'entrée du bureau du directeur.
- Marshmallow.
La statue leur céda le passage. Ils montèrent l'escalier en colimaçon et quand ils entrèrent, Dumbledore leur fit signe de s'installer dans les fauteuils faisant face à son bureau, avant de s'asseoir à son tour et de poser un regard grave sur les trois adolescents.
- Comment vous sentez-vous ?
Ils hochèrent la tête pour le rassurer sur leur état.
- Bien. Je suis désolé mais maintenant, il faut que vous m'expliquiez ce qui s'est passé exactement.
Les trois élèves échangèrent un regard. Ce fut finalement Hermione qui se lança dans le récit de ces derniers jours. Elle expliqua à Dumbledore l'étrange changement d'attitude de Neville, comment Dean et Neville avaient voulu entraîner Harry dans la forêt interdite, et comment Ron, Seamus et elle-même les y avaient suivi.
A la fin du récit d'Hermione, Dumbledore hocha pensivement la tête, et laissa planer le silence quelques instants avant de reprendre :
- Et avez-vous la moindre idée de quand l'échange entre les vrais Londubat et Thomas et les faux s'est effectué ?
Ils secouèrent tous trois la tête. Hermione s'était déjà posé la question mais elle ne voyait vraiment pas quand les mangemorts avaient bien pu enlever leurs amis.
- Et à partir de quand avez-vous remarqué un comportement étrange chez eux ? insista Dumbledore.
Ron prit la parole après un moment de réflexion.
- Pendant la fête, après le match. Neville n'était pas comme d'habitude. Vous savez, ces derniers temps, après l'attaque de Ste Mangouste, il n'était pas dans son état normal. Et là, il avait l'air d'aller mieux. Quand je pense que...
Ron ne termina pas sa phrase, mais tous avaient compris. Neville et Dean étaient prisonniers de Voldemort pendant qu'eux s'amusaient bien tranquillement à fêter une bête victoire de Quidditch.
Dumbledore eut l'air pensif un instant.
- Oui, je pense qu'il est possible que M.Longdubat et M.Thomas aient été enlevés pendant le match de Quidditch, quand l'attention de tout le monde était rivée sur le terrain.
- Non ! intervint Hermione. J'étais avec eux pendant tout le match ! Je m'en serais aperçue s'ils étaient partis puis revenus !
- ... Mais, Hermione, intervint Ron. Si je me souviens bien, tu n'étais pas dans ton état normal...
- Comment ça ? demanda le directeur.
- Elle était... enfin, je ne sais pas. Quand on l'a retrouvée, elle n'arrêtait pas de dire que le match avait été super, le meilleur qu'elle ait jamais vu, et tout ça... Alors que normalement, elle, le Quidditch...
Hermione au départ était outrée par les paroles de son petit ami, mais maintenant qu'elle y repensait, sa conduite de ce jour là était définitivement étrange. Elle se tourna vers Dumbledore :
- Vous croyez que les mangemorts auraient pu me lancer un sort d'euphorie, ou quelque chose comme ça ?
Le vieil hocha la tête, l'air pensif.
- Oui, je pense que ça a dû se passer ainsi. Pendant le match de Quidditch, les mangemorts ont dû vous lancer à distance un quelconque sortilège pour que votre attention soit rivée sur la rencontre, puis un sort d'Impérium sur M.Longdubat et M.Thomas, et ceux-ci se sont levés et sont partis sans que personne ne les remarque. Là, les mangemorts ont fini leur potion de Polynectar, et ont pris leur place... Je pense que ça doit être à peu près ça...
- De toute façon ça n'a aucune importance ! Qu'est-ce qu'on en a à faire de savoir comment ils s'y sont pris ? L'important, c'est de retrouver Dean et Neville !
- Oui... Oui, vous avez raison, M.Finnigan...
Hermione remarqua que Dumbledore avait l'air... vieux, fatigué. Pour la première fois elle ne se sentait pas rassurée par la seule présence du directeur de Poudlard. Il reprit bien vite le contrôle de ses expressions, mais Hermione vit qu'il hésitait, et elle le comprenait. A sa place, elle non plus ne saurait trop que faire.
Toc, toc, toc... Quelqu'un frappait à la porte.
- Entrez.
La porte s'ouvrit sur Miss Ombrage, suivie du ministre de la magie en personne, et de son assistant qui n'était autre que Percy Weasley.
- Hum-hum. Bonsoir, monsieur le directeur. Monsieur le ministre de la magie vient d'arriver.
- Très bien. Cornélius, M.Weasley...
- Albus...
- M. le directeur...
Dumbledore fit avancer trois autres sièges en face de son bureau, où Ombrage, Fudge et Percy prirent place. Ce dernier évitait soigneusement le regard d'Hermione et, surtout, celui de son frère. Ron ne réagit pas non plus à l'arrivée de son aîné.
- Albus, commença Fudge, je suis navré de vous revoir en de si tristes circonstances.
- Moi aussi, Cornélius, moi aussi...
- Peut être devrions-nous envoyer ces jeunes gens se coucher, avant de continuer...
Il lança un regard un peu embêté à Ron, Seamus et Hermione.
- Ne vous inquiétez pas pour eux Cornélius. Ce sont eux qui ont empêché l'enlèvement d'Harry Potter. Ils ont le droit de savoir.
- Bien, bien... Si vous jugez bon qu'ils restent...
- Je pense qu'il ne serait pas bon pour eux d'entendre une discussion de cette importance, intervint Ombrage.
- Merci de votre conseil, Dolorès. Mais aucun de ces jeunes gens n'est sous votre responsabilité, ils sont sous la mienne.
Hermione ne put retenir un sourire devant Ombrage qui tentait de ratatiner son énorme corps après s'être fait remettre à sa place par Dumbledore.
- Et où sont les deux mangemorts capturés ? demanda Fudge.
- Ils sont dans la tour nord, sous bonne garde. Les professeurs Rogue et Uphir veillent sur eux depuis leur arrivée.
-Bien, bien... Uphir, dites-vous ? Ah oui, le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Dolorès m'en a parlé en termes élogieux.
Etonnant, pensa Hermione. Elle se rappela le soir où Harry leur avait raconté en riant comment les grosses joues de la déléguée du ministère avaient rosie à la seule évocation de leur charmant professeur. Son cœur se serra.
Harry... Elle savait qu'il n'était plus en danger, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Par contre dès qu'elle pensait à Dean et Neville les battements de son cœur s'emballaient et des frissons glacés lui remontaient le long de la colonne vertébrale. Elle ne s'était jamais rendu compte à quel point elle tenait à eux, même s'ils n'étaient pas si proches que ça.
- Enfin, soupira Fudge, nous avons pu sauver Harry Potter. Et ces deux autres élèves... Comment s'appelaient-ils, déjà ?
- Thomas et Londubat, M. le ministre.
- Ah oui, c'est vrai, merci Percy. Albus, avez-vous des nouvelles de ces deux élèves ?
- Hélas, non. Je crains qu'ils ne soient entre les mains de Voldemort. (Tout le monde tressaillit) J'ai envoyé des hiboux à leurs familles. Je me suis permis de leur promettre que le ministère mettrait tout en œuvre pour retrouver leurs enfants.
- Bien, bien... Vous avez bien fait, Albus, vous avez bien fait... Je vais lancer les aurors à leur recherche. Et nous allons emmener les deux mangemorts, il est inutile de les laisser à l'école.
- Cornélius, allez-vous proposer à leur maître de les échanger contre Thomas et Londubat ?
- Marchander avec le Seigneur des Ténèbres ? Euh... Oui, mais... Lui rendre deux mangemorts ? Oui, bien sûr, la santé de ces deux élèves est plus importante. Je vais y réfléchir... Mais comment diable ces mangemorts ont-ils pu s'infiltrer dans l'école ?
Dumbledore lui exposa leur théorie, appuyé par Ron, Hermione et Seamus.
- Mais comment ont-ils pu s'infiltrer jusqu'au stade de Quidditch ? demanda Ombrage.
Puis elle ajouta, comme si elle avait peur de se faire une fois de plus remettre à sa place pour être intervenue dans un sujet qui ne la concernait pas :
- En tant que responsable des pupilles du ministère, il est de mon devoir de m'assurer qu'aucun autre incident ne pourra arriver à l'un de mes protégés.
- Bien sûr, Dolorès. Je ne remets pas en doutes vos intentions, dit-il d'un air moqueur mais toujours poli. Mais vous savez, même si Poudlard est considéré comme l'endroit le plus sûr au monde, il n'est pas inviolable. Surtout le parc, qui n'est pas aussi bien protégé que le château.
- Certes, Albus. Mais il n'y a à notre connaissance qu'un seul mangemort qui ait réussi à s'infiltrer à Poudlard, et ce mangemort est Sirius Black.
- Vous pensez que... commença Dumbledore, très vite coupé par le ministre.
- Il est fort possible que Sirius Black ait retrouvé sa place auprès de son maître, qu'il ait pu organiser l'enlèvement de Potter, et infiltrer ces deux mangemorts comme il s'était lui-même introduit, il y a trois ans !
- Mais arrêtez de toujours reporter la faute sur Sirius Black !
Hermione soupira en fermant les yeux. Elle avait senti Ron se tendre tout au long de la discussion, et l'évocation de Sirius avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Elle savait qu'elle ferait mieux d'arrêter son petit ami avant qu'il ne dise des choses compromettantes sous le coup de la colère, mais elle savait aussi qu'il avait parfaitement raison à ce sujet et que si cela n'avait pas été lui, cela aurait été elle qui aurait crié ses quatre vérités au ministre.
- Ce n'est pas parce qu'il y a une action de Voldemort qu'il y a obligatoirement Sirius... Black derrière ! Vous dites que ces mangemorts se sont infiltrés comme Black, mais ils ont utilisé la même ruse que Croupton pendant notre quatrième année ! Mais peut-être avez-vous honte de ne serait-ce que parler des erreurs du fils d'un ancien employé influant du ministère ? Vous faîtes comme d'habitude, vous " étouffez l'affaire " !
Le ministre de la magie était ébahi qu'un élève de Poudlard lui crie dessus ainsi. Ombrage paraissait outrée que de telles paroles puissent être proférées à l'encontre de son cher ministre.
Percy, lui, regardait son frère pour la première fois depuis son entrée. Il n'avait pas l'air choqué, il écoutait. Hermione, en le voyant ainsi, pensa à un juré de tribunal, impartial, écoutant un parti après l'autre pour à la fin prendre la décision la plus juste.
Et Ron continuait de hurler, sans que personne ne l'arrête.
- Comme s'il n'y avait qu'un seul mangemort au monde ! Sirius Black ! Vous croyez vraiment avoir enfermé à Azkaban tous les mangemorts importants ? Vous croyez vraiment qu'il ne reste plus que des mangemorts de bas étage ?
- ... Monsieur... Monsieur Weasley...
Mais Ron ne laissa pas à Fudge l'occasion de se faire entendre.
- Ou peut-être essayez-vous encore de nier que Voldemort y est pour quelque chose ? Peut-être que d'ici deux minutes vous allez nous dire qu'il n'y est pour rien et que les derniers évènements se ne sont le fait que de quelques mangemorts isolés, commandés par, au hasard, Sirius Black ! Après tout, ce ne serait rien pour quelqu'un qui a nié le retour de Voldemort pendant UN AN ! Et d'ailleurs...
- Monsieur Weasley.
La voix sereine mais ferme de Dumbledore ne calma pas Ron, mais au moins il s'arrêta de hurler.
- Ce... Ce n'est rien, Albus, bégaya le ministre. La fatigue, la nervosité... Ils sont sensibles à cet âge là... Alors après une journée comme celle d'aujourd'hui...
Ron en tremblait de rage, et il allait repartir dans sa diatribe quand Hermione posa la main sur son genou. Il tourna la tête vers elle, étonné. Elle ne dit rien mais le supplia mentalement de ne rien ajouter. Il parut l'entendre, car il n'ajouta rien.
Pendant ce temps, Dumbledore et Fudge étaient repartis dans leur discussion.
- Cornélius, avez-vous réfléchi à la proposition que je vous fais depuis bien longtemps, et que vous refusez à chaque fois ?
- Celle qui concerne... Non, Albus, je reconnais qu'il y aurait une petite chance pour que ça marche, mais nous devons avant tout penser à la sécurité de ces enfants, et ne pas tenter un sauvetage par une tactique qui n'en est encore qu'au stade expérimental...
- Si vous pensez qu'un peu plus de temps entre les mains de Voldemort leur sera plus profitable qu'un sauvetage expérimental...
Fudge prit un air dépité, mais ne releva pas la remarque.
- Très bien Albus. Je vais de ce pas chercher ces deux mangemorts, les aurors attendent en bas.
- D'accord. Miss Ombrage va vous montrer le chemin, je vous rejoins dans quelques instants.
Ombrage ouvrit la marche, avec un " par ici, Cornélius " qu'Hermione trouva écœurant tant il débordait de flatteries hypocrites. Percy salua Dumbledore et suivit le ministre sans un autre regard pour son frère.
Dès que la porte fut refermée, Dumbledore se tourna vers ses trois élèves, encore assis dans leurs fauteuils.
- Je voulais juste vous prévenir que j'enverrai le professeur Rogue à la recherche de Dean et Neville. Je vous fais confiance en vous disant cela, vous ne devrez le répéter en aucun cas. Cela pourrait le mettre en danger, lui comme vos amis.
- Le professeur Rogue ? Mais...
- Vos amis vous expliqueront ce que vous avez à savoir, M.Finnigan.
- Professeur, était-ce de cela dont vous parliez à Fudge ?
- Oui, Miss Granger. J'essaye depuis un certain temps d' " officialiser " la fonction d'espion du professeur Rogue, comme ça en cas de problème, le ministère pourra le protéger. Pour l'instant, il travaille sans filet. Si le ministère fait une rafle, il sera jugé comme les autres mangemorts, et ma parole a de moins en moins d'influence, là-bas...
A ces mots, Hermione réalisa qu'effectivement si Rogue se faisait prendre, il risquait sa vie, que ce soit par le ministère ou par Voldemort...
- Allez vous coucher, maintenant. Vous pourrez aller voir Harry demain. Et soyez le plus discrets possible auprès de vos camarades.
Ils acquiescèrent, souhaitèrent distraitement une bonne nuit à Dumbledore et rentrèrent à la tour de Gryffondor. Ils donnèrent le mot de passe à la grosse dame et entrèrent dans la salle commune totalement vide. Quelle heure pouvait-il bien être ? Hermione n'en avait aucune idée.
Elle monta l'escalier menant à son dortoir, après un bref regard à Ron et Seamus qui faisaient de même.
Elle poussa la porte le plus silencieusement possible, mais c'était inutile. Parvati et Lavande, ses compagnes de dortoirs, ne dormaient pas.
- Hermione ! Que s'est-il passé ? Où étais-tu quand les professeurs nous ont dit de rentrer directement dans nos dortoirs ? Tu sais ce qui s'est passé ?
Hermione soupira.
- Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je sais juste qu'Harry est à l'infirmerie mais on ne nous a rien dit.
- Harry ? Harry Potter ? Mais...
- Je ne sais pas Lavande, je ne peux rien te dire. Dumbledore nous expliquera sûrement tout demain.
Et elle se coucha sans autre explication. Elle était trop fatiguée et décida d'ignorer les regards insistants de ses camarades, qui attendaient des éclaircissements.
De toutes façons, elle ne savait pas vraiment quoi leur dire... Elle leur souhaita une bonne nuit, ce à quoi les deux autres Gryffondor lui répondirent vaguement de même.
Hermione ferma les lourdes tentures de son baldaquin autour de son lit, s'allongea avec soulagement et fixa sans le voir le tissu rouge tendu au-dessus de sa tête.
§§§§§§
Harry ne se rendit pas tout de suite compte qu'il était réveillé.
Il ressentit tout d'abord une douleur lancinante dans tout son corps, chaque battement de cœur lui déchirait la poitrine.
Puis la sensation un peu trop habituelle des draps rêches de l'infirmerie.
L'infirmerie ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il ne se souvenait pas s'y être rendu. Mais l'odeur un peu âcre des potions et des remèdes de Mme Pomfresh confortait son hypothèse.
Il essaya de se souvenir, mais son torse le faisait trop souffrir. Il avait l'impression que la douleur courrait dans ses veines et emprisonnait son cerveau.
Que s'était-il passé ? Il se souvenait de ses cours de la veille (mais était-ce bien la veille ?), de l'étrange comportement de Dean et Neville, de la forêt interdite et...
Ah, oui. Les mangemorts.
Mais ensuite, que s'était-il passé ? Impossible de se rappeler. Il fouilla dans sa mémoire, mais après le coup de poing qu'il avait donné à un des deux hommes, c'était le noir le plus total. Il essaya de porter la main à sa tempe, dans un réflexe inutile pour faire ressurgir des souvenirs, mais ses muscles le brûlèrent et il abandonna jusqu'à l'idée de faire la moindre tentative d'effort.
Il se concentra sur sa respiration et au bout de quelques minutes, son esprit était moins embrouillé. Il ouvrit tout doucement les yeux, mais aucune lumière ne l'agressa. En tournant la tête il vit à travers la fenêtre les derniers rayons du jour qui disparaissaient.
Il essaya de s'asseoir, mais ne put que se redresser sur les coudes, et ce simple mouvement lui fit tourner la tête.
Il balaya la pièce du regard. Il n'y avait personne. L'infirmerie était déserte, et la lumière déclinait, laissant l'ombre tout recouvrir. La lune ne se lèverait pas avant quelques heures et, dès que la petite lueur aurait disparu à l'ouest, elle laisserait Harry dans les heures les plus sombres de la nuit.
Il se rallongea en soupirant, sa poitrine le faisait trop souffrir pour qu'il reste dans cette position. Il se demanda combien de temps il avait dormi. Une heure ? Un jour ? Un mois ?
Puis il repensa aux mangemorts. Comment avaient-ils pu s'introduire à Poudlard ?
Ils avaient pris l'apparence de Dean et Neville, mais depuis combien de temps ?
Il était tellement fatigué de la vie... Il ne savait plus quoi faire, chacune de ses actions avait une catastrophe pour conséquence. Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter tout ça ? Tant de gens étaient prêts à tuer pour poser la main sur lui.
Et les autres... Prêts à mourir pour que lui vive... Harry savait ce que tous attendaient. Un héros, un sauveur, un libérateur, un messie qui chasserait le mal... Mais qu'est-ce qu'il y pouvait lui, hein ? Qu'est-ce qu'il devait faire ? Aller voir Voldemort, le tuer ? Il fallait faire ça pour que tout s'arrête ? Bien sûr, rien de plus facile pour Harry Potter, après tout, c'est son destin !
Il détestait ce monde qu'il devait sauver. Il en était écœuré. Tous ces braves gens qui demandaient qu'on les protège. Des incapables ! Tous des incapables !
Si Voldemort leur promettaient la vie sauve, ils accepteraient sans y réfléchir à deux fois ! Mais tant qu'Harry Potter était là, il y avait de l'espoir pour pouvoir " vivre libre ".
Ce monde magique, qui avait paru si magnifique, si libérateur et si accueillant à Harry lorsqu'il en avait découvert l'existence, lui paraissait maintenant traître, hypocrite, perfide...
Il devait sauver la " liberté " d'un système qui l'avait trahi, qui punissait des innocents et honorait des coupables.
Sirius...
C'était la faute de tous ces gens s'il était mort. Le ministère aurait dû le protéger. Il n'aurait pas dû le forcer à se cacher. Et lui, lui, Harry Potter, devait sauver les meurtriers de son parrain ?
Harry n'était plus las de tout, il était furieux. Furieux contre lui-même, furieux contre les mondes sorcier, moldu, contre ses amis, contre Sirius qui l'avait laissé...
Il essaya de se calmer. Son cœur, excité par la haine, battait trop vite, et lui déchirait la poitrine. Satané sort... Il s'était sûrement pris en plein cœur le sortilège de Dean. Enfin, Dean... Le mangemort qui se faisait passer pour Dean.
Son cœur s'arrêta de battre tout d'un coup. Dean... Neville... si ce n'était pas eux mais des mangemorts qui étaient avec lui dans la forêt, alors cela voulait dire que... Voldemort les avait.
Il les avait. La seule chose qui lui restait, que ni le ministère ni les mangemorts n'avaient encore réussi à lui prendre, après ses parents, son parrain, c'était ses amis.
Ses amis qui l'énervaient dès qu'il les voyait. Ses amis qui lui manquaient dès qu'il quittait la pièce où ils étaient. Voldemort s'était attaqué à eux. Eux qui n'avaient rien fait d'autre qu'être amis avec Harry Potter.
Une nouvelle vague de colère déferla en lui. Poudlard n'était-il pas censé être le lieu le plus sûr au monde ? D'année en année il en était de moins en moins convaincu. Dumbledore lui-même ne pouvait donc pas défendre ses élèves ? Si le plus grand sorcier de ce siècle ne pouvait pas le faire, qui le pourrait ?
Harry en voulait à Dumbledore, mais plus il y réfléchissait, plus il se disait que le vieil homme n'était que ce qu'il était : un vieil homme. Malgré ses fantastiques pouvoirs et son intelligence remarquable, le seul espoir du monde était, encore et toujours, Harry Potter !
Il était fatigué de cette vie, fatigué de vivre.
Mourir ? Il y avait déjà pensé, mais il ne voulait plus jamais voir la mort en face, il l'avait trop vue, il la connaissait trop bien.
Il ne savait pas quoi faire. Il était perdu, complètement perdu...
Peu à peu, à force de se répéter tour à tour que tout était sa faute, celle du ministère, ou de Voldemort, il glissa dans un sommeil où même ses cauchemars lui parurent moins pénibles que la réalité.
§§§§§§
Hermione soupira. Elle était exténuée mais n'arrivait pas à dormir. Elle n'arrêtait pas de se tourner et de se retourner dans son lit, sans trouver de position confortable.
Même Parvati et Lavande avaient fini par s'endormir, après avoir chuchoté pendant une bonne demi-heure.
Elle soupira et décida de se lever. Cela lui ferait du bien de marcher un peu... Elle sortit silencieusement de la chambre et descendit les escaliers. La salle commune des Gryffondor était déserte, et l'absence de l'agitation qui y régnait ordinairement rendait presque lugubre la faible lumière provenant du feu qui mourrait lentement dans l'âtre.
Elle sursauta en voyant que quelqu'un était déjà assis dans le canapé faisant face à la cheminée.
Seamus... Le jeune homme fixait les dernières flammes survivant parmi les braises, et ne parut même pas avoir vu son amie. Celle-ci s'assit près de lui, sans un mot. Après un long silence, Hermione réussit à parler.
- Seamus... Ca va ?
- Bien sûr, répondit-il sans une seconde d'hésitation. Ces trois derniers jours, j'ai tranquillement trompé mon petit copain avec un mangemort pendant que lui était prisonnier du sorcier le plus maléfique du monde. Et toi, quoi de neuf ?
Elle soupira.
- Je sais que c'est dur Seamus, mais il n'y a pas que toi qui crève d'inquiétude pour eux.
Le Gryffondor se tourna vers elle, une lueur furieuse dans les yeux, mais en voyant le regard déterminé, calme, et triste aussi, de sa compagne, il soupira et se prit le visage dans les mains.
- Pardon, Hermione.
Elle ne répondit pas, et quelques minutes plus tard, il demanda :
- Qu'est-ce que c'est, cette histoire avec le professeur Rogue ?
- Oh... c'est compliqué... Bon, avant toutes choses, Seamus, que penses-tu du ministère de la magie ?
Il haussa les épaules.
- Avant toute cette histoire, pas grand chose. C'était le ministère qui s'occupait de la partie sorcière du pays, mes parents étaient d'accord avec eux sur certains points, et sur d'autres non. Normal, quoi...
- Et maintenant ?
- Je ne sais pas. Ils n'ont pas l'air si préoccupés que ça par le sort de Dean et Neville... Et puis tout ce qu'a dit Ron... Fudge m'a tout l'air d'être un incompétent...
- Il n'en a pas que l'air, je t'assure... Enfin bon. Ce que je vais te dire, il ne faut en aucun cas que tu le répètes à quiconque, d'accord ? Personne ne doit être au courant.
Seamus hocha la tête, et Hermione soupira. Elle était de plus en plus fatiguée, mais maintenant que la discussion était lancée...
- Durant la première guerre contre Voldemort, (Seamus retint son tressaillement) un petit groupe de résistants a été formé, ils étaient tous de puissants sorciers, en grande partie rassemblés par Dumbledore. Cette organisation, secrète, se nommait l'Ordre du Phénix. Et quand Voldemort est revenu, à la fin de notre quatrième année, il a été reformé. Le problème, c'est que Fudge ne fait plus confiance à Dumbledore, car il a peur que celui-ci renverse son ministère. C'est pourquoi en aucun cas les employés ministériels ne doivent rien apprendre ni de l'Ordre, ni de ses membres.
- D'accord... D'accord. Et Rogue dans tout ça ?
- C'est un mangemort...
Il se leva d'un bond.
- Quoi ? !
- Calme-toi et laisse-moi terminer ma phrase. C'est un mangemort, mais il a trahi Voldemort. Il est l'agent double de l'ordre du Phénix.
- ... Et c'est pour ça que Dumbledore veut que le ministre soit d'accord avec ses actions. Pour qu'il le protège en cas de besoin...
- Exactement.
Seamus soupira en se rasseyant.
- C'est... compliqué ce que tu me racontes...
- Oh, oui...
- Parle-moi de l'Ordre... S'il te plait. Je voudrais savoir si...
- S'ils seront assez forts pour sauver Dean et Neville ? le coupa-t-elle.
Il hocha la tête, et elle soupira.
- Aujourd'hui, l'Ordre comporte une vingtaine, peut-être une trentaine de membres, mais il a des alliés. Les parents de Ron en font partie, ses plus grands frères, aussi, Dumbledore, McGonagall, Rogue... Dans la... " première génération ", dirons-nous, il y avait bien sûr Dumbledore, et McGonagall qui était déjà là, les parents d'Harry, de Neville...
- Neville ?
Hermione ferma les yeux, réalisant la gaffe qu'elle venait de faire. Elle devait vraiment être fatiguée.
- Oui. Mais... je suis désolée, ce n'est pas à moi de te raconter ça...
Il ne répondit pas, mais au moins il paraissait comprendre.
- Et les parents d'Harry ? C'est pour ça que... V-Voldemort était chez eux le soir où Il est mort ?
- Oui...
C'était en grande partie vrai, et Hermione était trop fatiguée pour rassembler les maigres informations qu'elle avait récoltées à propos de cette fameuse prophétie.
- Waw...
Seamus se passa la main dans les cheveux, d'un geste un peu nerveux.
- Waw, répéta-t-il. Et bien... J'en aurais appris des choses, ce soir... Et comment es-tu au courant de... de tout ça ?
Hermione eut un pauvre sourire.
- Je suis la meilleure amie d'Harry Potter... Comme il le dit lui-même, il ne cherche pas les ennuis, en général se sont les ennuis qui le trouvent.
- Ouais... Les ennuis trouvent aussi ses amis.
- Seamus, s'inquiéta Hermione. Tu n'accuseras pas Harry de ce qui est arrivé à Dean et Neville, n'est-ce pas ?
- Non... Non. Je sais que ce n'est pas sa faute, qu'il n'y pouvait absolument rien, mais... Je lui en veux quand même...
- Seamus, le coupa-t-elle, il ne faut pas que tu lui en veuilles. Il... Il faut au moins que tu ne le lui montres pas. En ce moment, il culpabilise assez comme ça, et il a beaucoup de problèmes...
Elle sembla réfléchir une seconde.
- Enfin, plus que d'habitude... reprit-elle. Bref. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais il ne va pas bien du tout en ce moment.
- Tu veux dire que toutes les filles qui défilent en ce moment ça ne veut pas dire qu'il s'ouvre aux autres ?
- Pas du tout. Il... Il a des problèmes en ce moment, et les filles, c'est pour penser à autre chose. Quoique, comme il n'a pas l'air de s'en préoccuper tant que ça...
- Enfin, bref, la coupa-t-il. Ce que je voulais dire, c'est que je ne lui en veux pas à lui particulièrement. J'en veux aussi aux professeurs ne n'avoir rien fait, à ces satanés mangemorts, à leur Maître, à toi et à tous les spectateurs qui n'ont rien fait, aux autres joueurs, et surtout à moi pour ne pas avoir été là...
- Seamus.
Il se tourna vers Hermione. Elle avait un sourire triste, presque nostalgique, et pas du tout joyeux.
- Quoi ?
Elle soupira.
- Tu me fais penser à Harry. Dès qu'il arrive quelque chose, il en veut au monde entier, et principalement à lui-même, même quand il n'y est pour rien...
Il ne répondit pas, se contentant de laisser sa tête se reposer contre l'épaule de son amie.
Son amie ? Depuis combien de temps la considérait-il ainsi ?
La jeune fille passa un bras autour se ses épaules, et ils glissèrent tous les deux. Il se retrouva allongé sur le ventre d'Hermione. Pour n'importe quel élève qui passait par-là, la position pouvait paraître des plus compromettantes, mais Seamus s'en foutait.
Ça faisait du bien d'avoir une amie.
§§§§§§
- Professeur Uphir ?
- Qu'y a-t-il, Miss Moroni ?
Mélissa sourit en battant des cils un rien trop rapidement pour que ce soit naturel.
- J'aimerais que vous me conseilliez...
- A quel sujet ? demanda son professeur en refermant son livre.
- J'aimerais approfondir mes connaissances en défense contre les forces du mal. Etant donné les circonstances actuelles...
- Bien sûr. Et en quoi puis-je vous aider, miss ?
- Et bien, j'ai pensé que vous pourriez me donner...
Une de ses amies se racla discrètement la gorge derrière elle, et Melissa se reprit.
- ... que vous pourriez nous donner des... des sortes de cours particuliers, voyez-vous ?
Ginny, qui rangeait ses affaires après son dernier cours de la journée, celui de défense contre les forces du mal, regardait Melissa se pavaner devant leur professeur, tandis que les amies de cette dernière attendaient impatiemment la réponse.
La rouquine soupira, un peu agacée. Cette cruche s'y prenait vraiment trop mal et le professeur Uphir ne prenait même pas la peine de cacher qu'il la voyait venir à des kilomètres. Elle regarda Luna, qui elle-même observait la scène avec une nuance d'amusement dans son habituel air un peu ailleurs.
- Désolé, mesdemoiselles, mais je ne pense pas être autorisé à donner des cours particuliers, et même si je l'étais, je n'aurais pas le temps. Comme vous dites, avec les circonstances actuelles... Mais si vous voulez, je peux vous conseiller quelques livres de la bibliothèque qui pourraient vous intéresser.
Ginny vit sa camarade faire discrètement la grimace. Elle savait que Melissa n'était pas très portée sur l'étude de vieux bouquins poussiéreux. Elle sourit néanmoins et accepta la liste de textes de référence que lui donnait son professeur. Ses amies s'étaient enfuies dès qu'Uphir avait commencé à parler de livres...
Melissa sortit à son tour, non sans autres tentatives de séduction plus ou moins convaincantes.
Luna sortit à son tour. Se retrouvant seule avec son professeur qui avait reprit le rangement de ses affaires, Ginny hésita, puis finalement ne put résister.
- Professeur ?
Il leva les yeux vers elle, l'air un peu étonné.
- Qu'y a-t-il Miss Weasley ?
- Je voudrais savoir...
Voyant qu'elle ne continuait pas, il haussa un sourcil, tout en remettant derrière son oreille une longue mèche dorée.
- Voilà, continua-t-elle. Je ne voudrais pas paraître trop indiscrète, mais que vouliez-vous dire, quand vous avez dit à Melissa que vous étiez occupé avec les circonstances actuelles ?
Il la regarda, surpris, pendant une seconde, puis un sourire naquit aux coins de ses lèvres.
- Effectivement, vous êtes indiscrète.
Ginny prit un air faussement consterné, tandis qu'il continuait.
- Sachez seulement que je rends de temps en temps quelques petits services à Dumbledore.
- Faites-vous partie de l'Ordre du Phénix ?
Uphir la regarda cette fois d'un air franchement étonné, avant que son sourire ne revienne.
- Décidément, Miss Weasley, vous êtes surprenante !
Elle eut une moue un peu boudeuse avant de répondre.
- Je vais prendre ça comme un compliment...
- C'en est un. Mais vous êtes bien imprudente de parler d'un sujet comme celui-là à n'importe qui. L'existence même de l'Ordre doit rester secrète.
- Je sais. Mais j'ai entendu McGonagall vous en parler, un jour. A demi-mot, mais j'ai bien compris que vous parliez de l'Ordre. Alors, en faites-vous partie ?
Il la regarda quelques secondes, le même sourire appréciateur aux lèvres, puis lui répondit.
- Disons... que je suis un membre honoraire. Maintenant vous devriez y aller, Miss. Vous allez être en retard pour le dîner.
- Bien. Au revoir, professeur...
- Au revoir, Ginny.
A suivre...
§§§§§§
Alors voilà ! Comment vous avez trouvé ? J'espère que ça vous a plu. Autant dans le chapitre d'avant, il y avait de l'action, autant dans celui-là, c'est explications et psychotage ! Je n'aime pas des masses ce chapitre, mais il est important pour l'évolution psychologique des personnages (dans quoi je me suis embarquée, moi... ?). En fait j'ai surtout peur qu'il soit un peu long à la lecture...
Je vous promets que j'essayerais de poster le prochain dans deux ou trois semaines, mais comme c'est les vacances (enfin !) c'est dur de prévoir quand est-ce que je pourrais écrire.
Normalement le prochain chapitre sera là dans deux semaines, mais s'il n'y est pas, ce sera dans trois !
Dites-moi ce que vous pensez de ce chapitre, s'il vous plait, alors REVIEWS PLEASE !
