Entre Chien et Loup

Chapitre 7 :

Auteuse : Keres

Base : Harry Potter

Genre : suite du tome 5

Disclamer : Harry n'est pas à moi. Drago n'est pas à moi. Sirius n'est pas à moi. Mais je suis en train de prévoir un bishonen-napping et d'en faire ma propriété légitime. Les autres ? Ils ne sont pas à moi non plus mais je les laisse à leur estimée propriétaire, la géniale J.K.Rowling. (Comment ça je fais la lèche-botte dans l'espoir qu'elle ne me colle pas un procès une fois que j'aurais capturé les beaux mecs dont elle est l'heureuse propriétaire ?)

Réponses aux reviews : Je suis désolée de ne pas faire de réponses individuelles pour ce chapitre, mais si je l'avais fait, ça m'aurait pris encore plus de temps, déjà que je vous avais dit " un mois pour le prochain chapitre " en pensant pouvoir ainsi faire avancer le suivant et que j'ai eu du mal à le boucler… Enfin, bref, vos reviews me motivent vraiment, chaque fois que j'en reçois une ça me motive à fond pour écrire !

Merci à celles qui ont reviewé le chapitre précédent : Dragonwing4, Artemis, Quelqu'un, Akashana, Yumi, et Vif d'or, je me répète mais vos reviews me motivent énormément, merci !

Et excusez-moi pour le retard, le chapitre était prêt depuis le 30 août au soir, mais il avait un furieux besoin de bêta-lecture. Le problème était que ma sista de bêta-lectrice s'est carapatée chez une de ses copines sitôt que nous l'avons rapatriée de Suisse...

Donc, comme d'habitude, ce n'est aaaaaaabsolument pas ma faute si le chapitre a plusieurs jours de retard !!!

Enfin, excusez-moi quand même, et j'espère que vous ne serez pas déçus d'avoir attendu !

Vala, place au chapitre 7 !!! j'ai mis du temps à le poster mais il est plus long que le dernier (ce qui en soit n'est pas bien dur, je vous l'accorde...)

§§§§§§§

La main d'Harry remonta le long de la taille fine, longea une épaule pâle, dénudée par le tissu noir de l'uniforme scolaire, pour enfin se perdre dans les mèches de cheveux blonds, tandis que le Gryffondor plaquait un peu plus l'élève de Serpentard contre le mur.

Ses lèvres quittèrent la bouche quémandeuse pour s'aventurer le long de la fine mâchoire, et finalement déposer un suçon sur la peau pâle et sensible de la jointure entre l'épaule et la gorge.

- Harry... soupira une voix à son oreille.

Il ne répondit que d'un grognement.

- Harry, non... Ca va se voir !

Il continua malgré les faibles protestations murmurées à son oreille. Il n'en avait que faire.

Puis il en eut assez.

Il s'écarta brusquement, et commença à retourner vers la salle commune des Gryffondor, marchant tranquillement pour s'éloigner du sombre couloir presque désert, ignorant complètement l'autre.

- Harry... Harry !

Il se retourna, l'air vaguement ennuyé.

- Quoi ?

- Comment... Comment ça " quoi ? " ? C'est... C'est tout ?

Le Gryffondor s'appuya nonchalamment contre le mur, croisant les bras contre sa poitrine, un demi sourire cynique et moqueur aux lèvres.

- " C'est tout ? " A quoi t'attendais-tu ? Je ne te pensais pas du genre à coucher au premier rendez-vous...

La gifle partit toute seule. Le jeune homme, la tête tournée par le coup, eut un sourire presque... satisfait.

La fille qui se tenait en face de lui, Margaret s'il se rappelait bien, paraissait outrée.

- Tu... Vraiment !

Elle passa devant lui et partit sans demander son reste.

Harry haussa les épaules et reprit son chemin. S'il ne se dépêchait pas, Hermione et Ron allaient s'inquiéter. Oh, bien sûr, ils ne diraient rien, mais Harry en avait plus qu'assez de ces longs regards suspicieux, pleins de pitié et de compassion qu'ils lui lançaient, avant d'échanger d'autres longs regards, cette fois entendus.

Une partie de lui aimerait pouvoir tout raconter à ses amis de toujours, mais il l'étouffa bien vite. Il ne voulait pas être pris en pitié.

Il accéléra le pas, montant rapidement un escalier pour s'engager dans un couloir. Traversant le grand hall, il aperçut de loin un groupe de Serpentard, de 6ème et 7ème année. Ils étaient rassemblés en bas de l'escalier, la plupart assis sur les marches, et quelques-uns debout face à eux.

Harry continua son chemin, s'excusant auprès d'eux pour passer. Quelques mois plus tôt, il les aurait défiés, mais maintenant ça lui paraissait futile et inutile.

D'autant plus qu'ils étaient beaucoup plus nombreux que lui, et pour une grande majorité plus âgés, plus grands, et plus musclés.

La plupart eurent l'air étonné, certains de voir un Gryffondor, Harry Potter de surcroît, poli envers eux, d'autres du fait que quelqu'un les dérange, tous les élèves faisant soigneusement le tour quand ils les voyaient.

Les Serpentard s'écartèrent, jetant tout de même des regards discrets au jeune homme assis parmi eux, entre une ravissante 7ème année et une Pansy Parkinson jalouse comme un pou. Celui qui était connu comme le rival d'Harry Potter.

Draco Malfoy.

Harry passa, et en jetant un coup d'œil à celui-ci, il vit qu'il le regardait passer, ne le quittant pas des yeux (comme d'ailleurs le reste des Serpentard) avec une expression indéchiffrable sur le visage.

Harry continua à monter les escaliers, se disant que vraiment, Draco Malfoy devenait de plus en plus étrange, ne le provoquant plus. Du moins plus de sa manière habituelle...

Ce jour-là, à l'infirmerie, le Serpentard l'avait " provoqué " d'une manière bien différente. Harry se demanda une fois de plus à quoi avait pensé Draco Malfoy en faisant ces... gestes. Les effleurements, qui même s'ils le paraissaient, n'étaient pas accidentels, la façon dont il faisait glisser ses vêtements, dévoilant son corps d'une façon sensuelle et pourtant tellement naturelle, et même jusqu'au tressaillement qui avait remonté le long de son dos quand le couteau de Mme Pomfresh avait entaillé la chair sensible, si pâle, du Serpentard...

Et ces regards... Même quand il était dos tourné, Harry avait senti les yeux argent, parcourant son corps. Cette façon de le regarder... La même que dans le couloir, cinq minutes plus tôt à peine, dans l'escalier.

Tandis qu'il marchait à travers les couloirs, des images de Draco lui revinrent à l'esprit. La chemise dévoilant lentement sa peau pâle, son dos musclé mais d'une finesse presque féminine, ses hanches étroites, et ce tatouage, qu'il avait découvert ce jour-là...

Harry se sentit un instant coupable de penser à des choses aussi... futiles... que Malfoy alors que Dean et Neville étaient entre les mains de Voldemort. Il chassa ces pensées de son esprit. Au moins, penser au comportement étrange du Serpentard lui changeait les idées.

Arrivant devant le tableau de la grosse dame, il donna le mot de passe et entra dans la salle commune, où ses amis l'attendaient. En passant la porte, il vit Hermione se lever, l'air soulagé.

- Harry ! Où étais-tu ?

Il haussa les épaules.

- J'avais des trucs à faire.

Elle soupira mais n'ajouta rien. Ron arriva, descendant l'escalier menant aux dortoirs des garçons, et parut lui aussi soulagé.

- Ah ! Harry tu es enfin arrivé.

- Mm...

Harry vit que le roux avait envie de lui demander où il était, avec qui, ce qu'il avait fait... Il le remercia mentalement de se retenir.

Hermione avait replongé le nez dans son devoir de métamorphose, et Ron avait sorti celui de sortilège.

Harry en eut assez d'eux.

Assez des petits regards qu'ils lui lançaient et s'échangeaient entre eux, du sérieux d'Hermione et de la façon dont Ron se passait la main dans les cheveux en lisant et relisant l'énoncé de son devoir.

Il ne pouvait plus rester dans cette pièce.

- Je monte, annonça-t-il en se levant.

Il ne laissa pas à ses amis le temps de répondre quoi que ce soit. Une fois dans l'escalier, il regretta son attitude.

Ses amis s'inquiétaient pour lui, c'était normal. Et maintenant qu'il était seul dans cet escalier glacé, il avait envie d'être auprès d'eux, de rire et de discuter avec eux, comme avant.

Il stoppa net son ascension à cette pensée.

Comme avant ? Mais comme avant quoi ? Harry réalisa qu'il ne pouvait même pas dire depuis quand il était comme ça avec ses amis.

Depuis l'enlèvement de Dean et Neville ? Depuis la mort de Sirius ? Depuis le retour de Voldemort ? Avant ?

Il ne savait pas. Il ne savait plus.

Complètement hébété, il rejoignit son dortoir, heureusement vide, où il se laissa tomber sur son lit, et posa ses lunettes sur la table de chevet pour se frotter les yeux.

Allongé sur le dos, les bras en croix, il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il replia ses bras sur son visage et les laissa couler. Sa gorge s'enroua de sanglots, et il ne supporta pas d'être sur son lit, exposé aux regards de n'importe qui pouvant entrer dans la pièce. Il se laissa glisser par terre, s'assit en position fœtale dans le coin que formaient son lit et le mur, et contempla le dortoir.

Tout était si froid, si vide... Aucune lumière n'était allumée, seul le faible croissant de lune laissait entrevoir les lits vides, surtout ceux trop bien faits de Dean et Neville.

Les sanglots d'Harry redoublèrent et il serra plus fort ses genoux contre sa poitrine en se balançant convulsivement d'avant en arrière. Il avait peur que quelqu'un entre et le trouve dans cet état, mais quelque part il en avait envie. Il avait envie de montrer ses faiblesses et que ses amis le consolent.

Il réalisa, malgré ses pensées confuses, qu'il n'avait jamais eut autant envie que sa mère soit là, avec lui. Qu'elle le prenne dans ses bras et le berce jusqu'à ce qu'il s'endorme...

Brusquement, il se releva. Il resta quelques secondes debout à côté de son lit, la vue brouillée par les larmes, son absence de lunettes et le sang qui lui remontait trop vite à la tête.

Il tituba jusqu'à la salle de bain adjacente au dortoir et s'appuya, debout, contre le lavabo. Il leva les yeux vers le miroir et y vit un jeune homme brun, mal coiffé, aux yeux verts et aux joues rougis et pleins de larmes.

Il ressentit d'un coup une profonde colère, de la haine, même. Quelque part, il se rendait bien compte que cette colère contre personne et tout le monde en même temps était injustifiée et stupide, mais il n'en avait rien à faire. Il en avait assez de pleurer, de voir son visage défiguré par les sanglots. Il en avait assez de sa propre faiblesse.

Il se passa rageusement de l'eau froide sur la figure pour effacer toute trace de sa crise de larmes. En relevant les yeux, il vit que même si elle l'avait calmé, l'eau glacée n'avait pas eut l'effet escompté. Ses joues étaient toujours aussi rouges, ses yeux bouffis et sa peau le picotait désagréablement.

C'était décidé, plus de larmes. Harry avait assez pleuré, assez souffert.

La porte s'entrouvrit et la tête de Ron apparut dans l'encadrement.

- Harry ?

Il sembla s'étonner que son ami reste dans la salle de bains, toutes lumières éteintes. Mais au moins, pensa Harry, il ne voyait pas qu'il avait pleuré.

- Harry, tu viens manger ?

- J'arrive.

Son ami mit plus de temps que nécessaire à refermer la porte et à s'en aller et Harry soupira, agacé. Il se passa à nouveau de l'eau sur la figure, mais plus calmement. Il se sécha tout doucement, prenant bien garde à ne pas faire pleurer à nouveau ses yeux, pour effacer toute trace de ses larmes.

Puis il se composa une expression convenable, un visage qu'il pouvait montrer à tout le monde.

Décidément, il devait le faire de plus en plus souvent...

§§§§§§§

Ron et Hermione sortaient de la tour des Gryffondor quand Seamus les appela :

- Attendez !

Il les rejoignit rapidement, et prit le temps de refermer la porte de la salle commune avant de leur demander :

- Alors, vous avez des nouvelles ?

- Non, répondit Ron. On allait voir Dumbledore pour lui demander.

- Je viens avec vous.

Ce n'était pas une question, ni une demande. Le couple échangea un regard un peu hésitant, mais finalement Hermione hocha la tête et ils partirent tous les trois vers le bureau directorial.

Arrivés devant la gargouille gardant l'entrée, Hermione donna le mot de passe. Depuis une semaine que Dean et Neville avaient été enlevés, Hermione et Ron allaient presque quotidiennement demander des nouvelles à Dumbledore.

Harry ne voulait pas venir, et Ron avait bien peur que sa petite amie ait raison. Hermione craignait qu'Harry, pour effacer sa culpabilité, ne se cache la vérité, refusant de penser à l'enlèvement de leurs amis.

Arrivés en haut de l'escalier, ils n'eurent pas le temps de frapper à la porte que celle-ci s'était déjà ouverte. Le professeur Uphir sortit du bureau, les saluant au passage.

Aucun d'eux n'eut le temps de se demander ce que leur professeur de défense contre les forces du mal faisait là que Dumbledore les avait invités à entrer, assis derrière son bureau.

Il fit approcher trois sièges et les pria de s'asseoir.

- Vous venez me demander des nouvelles de M.Thomas et M.Londubat, n'est-ce pas ?

Ils approuvèrent d'un signe de tête. Dumbledore soupira.

- Les négociations n'ont mené à rien. Voldemort refuse d'échanger les deux mangemorts contre ses otages. Nous savons pourtant de source sûre qu'il a bien reçu nos messages...

Seamus baissa la tête et Ron sentit ses épaules s'affaisser. Seule Hermione continua à poser des questions, cherchant un espoir auquel s'accrocher.

- Le ministère ?

- Les aurors font ce qu'ils peuvent...

- Les recherches du professeur Rogue ?

- Severus progresse, mais il est seul, nos autres espions ne sont pas assez haut placés pour l'aider.

Seamus releva la tête.

- D'autres espions ?

- Oui, mais ils ne sont pas des mangemorts. Ils ne peuvent rien pour M.Thomas et M.Londubat. Mais même si Severus est seul, ses recherches avancent, il ne faut pas perdre espoir...

Hermione hocha la tête mais les deux garçons ne prirent pas la peine de répondre.

Albus se demanda un instant s'il devait demander des nouvelles d'Harry, mais ses trois élèves avaient l'air assez abattus comme ça. Et le directeur de Poudlard voyait bien par lui-même que son protégé n'allait pas très fort.

- Bien, vous feriez mieux de retourner dans votre salle commune avant le couvre-feu.

Les trois Gryffondor se levèrent et prirent congé de leur directeur.

Dumbledore les regarda sortir, et une fois que la porte se fut refermée, il soupira, se prenant la tête dans les mains.

Un doux chant lui fit lever les yeux.

- Ah, Fumseck, tu es réveillé...

Le phénix se posa sur l'épaule de son vieil ami, et chanta quelques notes.

- Tu sais, je ne pensais pas que Tom entamerait la guerre comme ça... Vouloir capturer Harry… J'ai bien peur qu'il ait voulu faire un coup d'éclat qui sonnerait comme une déclaration de guerre. L'attaque de Sainte Mangouste n'était, je le crains, qu'un avertissement.

Il soupira.

- Sûrement est-ce moi qui suis trop vieux pour mener une guerre comme celle que Tom a décidé de mener...

Fumseck roucoula de nouveau, et Albus sentit le courage lui revenir.

- Tu as raison, Fumseck, je vais aller remuer un peu ce brave monde du ministère…

Le directeur de Poudlard se leva, enfila sa cape, et caressa une dernière fois le phénix qui le suivait des yeux, avant de prendre une poignée de poudre de cheminette, de la lancer dans les flammes et de prononcer bien haut :

- Ministère de la Magie, bureau du ministre.

§§§§§§§§

Ginny regarda sa montre. Encore cinq minutes avant la fin du cours de défense contre les forces du mal, et pourtant Mélissa et sa clique se " préparaient " déjà. Ce qui consistait à tirer sur leurs robes pour les rendre plus moulantes et à se mordiller les lèvres pour les faire paraître plus rouge et plus charnues, la phase remaquillage ayant déjà été effectuée avant le début du cours.

Ginny soupira et reprit sa prise de notes. Mélissa semblait vraiment prendre ce stupide pari à cœur, et pire, elle semblait penser qu'elle pouvait le gagner et crier haut et fort sa victoire. Ginny savait, elle, que même si l'une des deux réussissait à mettre le grappin sur leur charmant professeur, s'en vanter n'aurait fait qu'attirer des ennuis à la " gagnante ", mais aussi et surtout à Uphir. Elle avait relevé le défi de Mélissa sans vraiment réfléchir ce jour-là, pensant que ce ne serait qu'un concours du genre : " à qui le professeur ferait le plus beau sourire ".

Mais à force de discutions avec lui, elle l'avait trouvé… intéressant. Mystérieux, séduisant, avec une personnalité pleine de facettes qu'il ne cachait pas mais que personne ne cherchait à voir, et d'autres par contre qu'il cachait, et bien. Pour prendre un exemple très simple, Ginny n'avait pas réussi à savoir quel était le prénom du professeur Uphir.

Il était de notoriété publique que le professeur Dumbledore se prénommait Albus, le professeur Rogue Severus, McGonagall Minerva… Mais personne ne connaissait le prénom d'Uphir.

- Bon, c'est fini pour aujourd'hui, vous pouvez ranger vos affaires. A vendredi !

Luna sortit à toute vitesse, et fut la première hors de la classe, doublant un Serdaigle qui fit signe à son ami qu'elle était complètement folle. Ginny se contenta de hausser les épaules. Cela faisait longtemps qu'elle avait renoncé à comprendre ce qui se passait dans la tête de la jeune fille... En attendant, ça l'arrangeait bien. Les garçons étant très vite sortis, et Mélissa ayant viré les filles qui ne faisaient pas partie de son clan, Ginny n'avait plus qu'à ranger ses affaires le plus lentement possible pour que les sujets de conversation de Mélissa, heureusement très pauvres, soient épuisés.

Et au cas où la brune s'accrocherait, elle n'aurait qu'à la virer d'une manière ou d'une autre...

En jetant un petit coup d'œil à son professeur, elle vit celui-ci parler avec Mélissa qui faisait l'essentiel de la conversation, mais quand Ginny eut fini de ranger ses affaires, elle avait quand même pris son temps, elle était seule dans la salle de classe avec M.Uphir qui nourrissait tant bien que mal le strangulos qu'il étudiait avec les deuxième années.

Elle ferma son sac, prit le livre qu'elle devait rendre à la bibliothèque à la main, et s'approcha du bureau de son professeur.

- Vous avez besoin d'aide, professeur ?

Le strangulos se décida enfin à avaler sa pitance, et Uphir se tourna vers elle.

- Non, merci Ginny. Je dois bien avouer qu'il est un peu caractériel, mais j'ai l'habitude...

- L'habitude des strangulos ?

- Mm... Plutôt des gens caractériels...

Elle eut un sourire amusé, baissant machinalement les yeux comme pour réfléchir à ce qu'il disait. Quand elle releva les yeux vers lui, elle vit qu'il la regardait toujours. Semblant remarquer qu'elle le regardait la regarder, le professeur retrouva son habituel sourire en coin et lui demanda :

- Et que puis-je faire pour vous, Melle Weasley ? Tous vos camarades sont déjà partis...

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, un sourire un peu espiègle aux lèvres.

- Vous ne m'appelez plus Ginny ?

- Les noms prennent parfois trop d'importance...

- Que voulez-vous dire ?

Il sembla sortir de la rêverie dans laquelle il s'était perdu, et offrit un sourire à la jeune fille.

- Simplement que souvent les gens leur accordent trop d'importance par rapport à celle qu'ils ont vraiment.

- Vous parlez de Voldemort.

- Oui, par exemple. Ou à certaines familles qui ne peuvent supporter de partager leur nom avec quelqu'un qu'elles jugent indigne de lui.

A ces mots, Ginny ne put s'empêcher de penser à la famille Black, et au portrait de la mère de Sirius qui criait sur son propre fils en le traitant de " traître à son sang ". Elle se demanda comment lui, connaissait ce genre de familles, si lui-même en faisait partie, mais se promit de remettre ses réflexions à plus tard.

Elle sourit, venant de trouver là une occasion de trouver la réponse à la question qu'elle se posait depuis un certain temps.

- Et c'est pour ces raisons là que vous ne donnez votre prénom à personne ? Parce que vous trouvez que les prénoms sont inutiles ou que vous aussi accordez trop d'importance au vôtre pour le révéler à quiconque ?

Il la regarda avec étonnement quelques secondes, puis éclata de rire, ce qui fit remonter un agréable frisson de long de la colonne vertébrale de Ginny.

- Je n'ai pas la prétention d'avoir un prénom si important que personne ne doive le découvrir...

Ginny attendit quelques secondes, pour voir si son professeur allait suivre la logique de la conversation, soit en lui donnant son prénom, soit en expliquant pourquoi il ne le faisait pas.

Il apparut à Ginny que comme souvent chez les grands ténébreux, son professeur ne possédait pas une logique commune au commun des mortels.

- Il y a une question que je me pose sur vous, Melle Weasley.

Elle remarqua bien évidemment le détournement de conversation, mais se contenta de hausser les sourcils pour l'inciter à continuer.

- Comment se fait-il que vous prononciez le nom de Voldemort ?

Elle se mordilla la lèvre inférieure, mais répondit au bon de quelques secondes.

- Je l'ai déjà rencontré.

Il eut l'air étonné, ce que Ginny trouva parfaitement compréhensible. Elle s'expliqua rapidement.

- Pas vraiment lui, son souvenir. Il... Il m'a manipulée, et à cause de moi il a failli revenir au pouvoir et tuer Harry.

- Je suis désolé, je ne voulais pas remuer des souvenirs douloureux. Je pensais que vous n'aviez pas peur de dire son nom grâce à votre proximité avec l'Ordre du Phénix ou quelque chose comme ça...

- Ne vous inquiétez pas pour moi... C'est depuis ce jour-là que j'ai décidé de prononcer son nom. J'en avais assez de toujours être la petite sœur qui a besoin qu'on la sauve à chaque fois qu'elle fait une bêtise.

- Je comprends.

Ginny était un peu gênée d'avoir confié tout ça à son professeur.

- Bon, je vais y aller… au revoir, professeur.

- Au revoir...

Elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit, mais au moment où elle allait sortir, il la rappela.

- Ginny.

Elle se retourna, dans l'encadrement de la porte.

- Je m'appelle Kobal.

Elle lui sourit, puis sortit en refermant la porte.

§§§§§§

Draco reposa son devoir de sortilèges, satisfait. Il avait réussi à le terminer malgré les babillages incessants de Mylène. Cette fille, en septième année à Serpentard, était d'une compagnie assez agréable, jolie et intéressante, mais un peu trop bavarde. Il écouta quel était le sujet qui semblait captiver sa camarade.

Oh. La longue saga "Mylène réussira-t-elle à attirer son Serdaigle de petit ami dans son lit " venait de prendre fin, puisque cette dernière expliquait depuis cinq bonnes minutes, et en détails s'il vous plait, à quoi elle avait occupé sa nuit…

Pour changer un peu du sexe, les aînés des Serpentard avaient choisi comme sujet de discussion : le sexe. Et une fois n'est pas coutume, ils étaient installés sur les meilleurs sièges et canapés de leur salle commune, bien au chaud près de la cheminée, tandis que les élèves des années inférieures et les quelques 6ème années non privilégiés se débrouillaient comme ils pouvaient.

Draco regardait distraitement tomber la pluie par la fenêtre, quand un nom, prononcé par Diana, le ramena d'un coup dans le vif du sujet.

- … Potter que Chang sortait avant Cerner.

Blaise s'esclaffa.

- Si on peut appeler ça " sortir ensemble "! On les a vus une seule fois tous les deux et ils ne se sont même pas embrassés ! Ca ne m'étonne pas que Chang l'ait largué !

Draco ne se joignit pas à la discussion, se contentant d'écouter.

- Ouais, mais maintenant elle doit s'en mordre les doigts. Elle aurait dû attendre, vous avez vu comment il est devenu ?

Nicky, une fille de sixième année absolument fan de Quidditch mais sachant à peine voler, fit semblant de défaillir à la seule évocation du physique de Potter.

- Ne sois pas ridicule, Nicky, tu veux ?

- Tu sais, Macrin, ce n'est pas parce que Potter a réussi à entraîner Margaret dans un couloir sombre qu'il faut être jaloux…

Draco haussa un sourcil, comme la plupart des autres Serpentard. Il n'avait jamais remarqué que Macrin, qu'il connaissait plutôt bien, était attiré par Margaret. Et apparemment, seul Timo l'avait remarqué, ce qui ne l'étonna pas, le 7ème année était un Serpentard dans l'âme et avait le chic pour découvrir ce que les autres tenaient à garder pour eux.

Macrin lança un regard noir à son camarade, avant de répondre.

- Je ne suis pas jaloux. C'est juste que je ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain Potter a commencé à s'envoyer toutes les filles de Poudlard.

- Il ne s'envoie pas toutes les filles de Poudlard, il n'a pas couché avec une seule.

- D'après ce que tu en sais Pansy, intervint Blaise.

- Vrai, mais les potins sur Potter vont bon train, et aucun ne parle de coucherie…

Blaise haussa les épaules, et Nathan, un septième année aux cheveux noirs interminables, intervint :

- En tous cas, Potter fait aussi fantasmer les hommes, j'ai entendu Roald gémir cette nuit…

Ce dernier, assis à côté de lui, lui envoya un magistral coup de coussin sur la tête, sous les rires des autres.

- Abruti ! Qui te dit que c'était à propos de Potter ?

Réalisant qu'il venait de creuser sa tombe, il n'eut pas le temps de rajouter " Non, ne dis rien " que son prétendu ami lui répondait, sous l'oreille attentive des autres Serpentard :

- C'est quand même assez explicite " mon beau lion " et …

Roald ne lui laissa pas le temps de finir, l'étouffant sous le coussin qu'il n'avait pas lâché.

Une fois que les rires se furent calmés et que Nathan eut repris sa respiration et une couleur normale, le silence flotta quelques instants sur le groupe, puis la conversation reprit sur un sujet qui n'intéressait pas Draco. Il se pencha vers le devoir de métamorphose de Vincent, qui pataugeait complètement. Plus le temps passait, et plus il trouvait ce crétin et son clone inintéressants.

La compagnie des septièmes années ou de certains sixième années comme Blaise Zabini et, à son grand étonnement, Pansy Parkinson, était bien plus agréable. Mais Crabbe et Goyle Seniors informeraient très vite Lucius si jamais le fils de celui-ci laissait tomber les leurs.

Et puis la métamorphose n'était pas la pire des matières qu'il soit…

§§§§§§

Harry, agenouillé près de sa malle dans le dortoir désert, cherchait désespérément ses devoirs des années précédentes. Il avait vraiment passé une très mauvaise journée.

Pour changer.

Il refusa de penser à tous les professeurs le houspillant, tout en le regardant les yeux pleins de pitié. S'il avait été dans un état moindre de délabrement moral, Harry les aurait admirés de pouvoir faire ça...

En attendant, un seul professeur le disputait sans la moindre trace de pitié dans ses grands yeux noirs.

Rogue. Severus Rogue, qui lui avait donné une punition. Pour devoir non-rendu. Et en voyant l'énoncé du devoir, Harry avait compris à quel point le Maître des potions était intéressé par ce qu'il donnait comme punition à ses élèves...

Harry avait toujours pensé que ce sadique passait des heures et des heures à trouver des énoncés de devoirs plus saugrenus et incompréhensibles les uns que les autres, savourant d'avance le désespoir total des pauvres élèves punis pour des raisons parfois douteuses...

Et bien non. Le professeur d'était contenté de sortir une feuille de parchemin de la paperasse qu'il y avait sur son bureau, et la lui avait tendue.

Harry avait de suite reconnu un sujet que le professeur leur avait donné en cinquième année. Merci bien, Hermione, il avait dû le faire tout seul. Et en aucun cas il ne comptait le faire une seconde fois. Il n'aurait qu'à effacer d'un sort la note et le commentaire minables que Rogue avait écrits, et le lui rendre tel quel.

Mais où est-ce qu'il avait bien pu mettre ce foutu devoir? Il ne se rappelait pas l'avoir jeté...

Il se releva et contempla toutes ses affaires entassées sur le sol à coté de sa malle. Il souffla, énervé, en relevant la tête. Il vit en face de lui la malle de Neville, qui n'avait pas été ouverte depuis l'enlèvement de son propriétaire.

Sans vraiment s'en rendre compte, il se retrouva bientôt à genoux devant elle, les mains posées sur le couvercle, réfléchissant. Quelque chose au fond de lui disait de ne pas le faire, que ce n'était pas correct, et irrespectueux. Cette partie de lui enfouie tout au fond de son être disait de se rouler en boule et de pleurer.

Mais il en avait assez de pleurer. Il actionna du pouce le mécanisme d'ouverture de la malle de son ami et l'ouvrit.

Sur le dessus il y avait des vêtements. Certains roulés en boule et un peu froissés, d'autres pliés mais entassés sans plus de précautions. Harry hésita, sentant les larmes lui remonter aux yeux en voyant les affaires de son ami, mais il continua. En enlevant les pulls du dessus, il sentit l'odeur de Neville lui monter aux narines. C'était étrange, il n'avait jamais remarqué qu'il avait une odeur particulière. Mais son inconscient reconnu cette odeur faite de terre et de plantes qu'il sentait sans s'en apercevoir chaque fois que son ami était près de lui.

Il trouva sous une robe de sorcier quelques livres de classe, plus ou moins empilés, puis une couche de vêtements soigneusement pliés, ce qui contrastait avec le reste des affaires. Harry les retira, toute morale envolée, et vit, sur une autre couche de vêtements, une forme bien reconnaissable emballée dans un tissu qui semblait précieux, un velours bleu moiré de rouge apparemment, mais en le touchant du bout des doigts, Harry se rendit compte qu'il était beaucoup plus léger.

Il déballa la pièce de tissu, dévoilant un violon, qui même pour un inculte comme Harry avait l'air de très bonne qualité. Un Stradivarius, plus l'archer qui allait avec, ça ne s'achetait pas comme ça sur un coup de tête, Neville devait être vraiment doué…

Et passionné vu comme il semblait en prendre soin. Une passion telle que celle-là ne venait pas du jour au lendemain, et Harry se rendit compte que malgré plus de cinq ans de vie commune, il ne connaissait pas grand-chose de ceux qu'il considérait comme ses amis, à part bien sûr Ron et Hermione.

Et encore, pensa-t-il, peut-être qu'eux non plus je ne les connais pas vraiment…

Il regarda encore quelques instants le verni brillant recouvrant le bois précieux et finement découpé du violon, puis le remballa dans la pièce de tissu. Il reposa l'instrument sur les vêtements de Neville et mit le reste des affaires pêle-mêle dans la malle. Il la referma et se leva.

Il s'allongea sur son lit, les bras en croix et les yeux rivés sur le ciel rouge sang de son baldaquin. La découverte qu'il venait de faire lui tournait dans la tête.

Il ne connaissait pas ses amis.

Ses amis ? Pouvait-il les appeler ainsi alors qu'il ne savait rien ne serait-ce que de leurs passions ?

Il sentit une fois de plus les larmes lui monter aux yeux mais ne leur laissa pas le temps de couler sur ses joues. Il s'assit, tourna la tête vers le lit de Dean et avisa sa malle à côté. Il se leva et l'ouvrit, cette fois sans hésiter. Il ne trouva rien de spécial, que des vêtements et des livres, à part une lettre de sa cousine lui annonçant qu'elle était enceinte.

Il rangea les affaires dans la malle, et s'assis contre le lit de Dean. Il soupira, et aperçut du coin de l'œil un morceau de carton vert tacheté de noir, qui dépassait de sous le matelas. Il l'en tira, pour découvrir un carton à dessins.

Sans plus y réfléchir, Harry l'ouvrit. Le premier dessin représentait un homme et une femme en tenue de mariés. Au coin gauche du dessin un trombone tenait la photo qui avait apparemment servit de modèle. Sûrement les parents de Dean, ou peut être un oncle, une tante, des amis… Harry était incapable de le dire.

Il passa au dessin suivant, représentant la vue qu'on avait de la fenêtre de leur chambre, sous une pluie battante.

Harry se sentit encore plus mal en constatant que Dean avait beaucoup de talent. Enfin, du talent, il n'en savait rien, il était incapable de juger, mais il avait indéniablement une bonne technique. Il dessinait sûrement depuis un bon moment, et Harry ne s'en était même pas rendu compte… Il l'avait certainement déjà vu en train de gribouiller, mais n'y avait jamais fait attention.

Les dessins suivants étaient plutôt des portraits. Il y avait aussi quelques paysages comme celui d'une maison sous la neige qu'Harry trouva très belle, mais les autres étaient principalement des portraits ou des scènes de la vie de tous les jours, comme une bataille de polochons dans leur dortoir, ou bien la vue sur la classe que Dean devait avoir depuis le fond de la classe où il se réfugiait avec Seamus pendant les longues heures d'histoire de la magie.

Il y avait aussi Parvati et Lavande, l'air passionné, dans un décor à peine ébauché qui ressemblait à la salle de divination avant que Dean ne laisse tomber cette option, des amis de Serdaigle avec qui Harry les avait souvent vu, Seamus et lui, Ron profondément endormi sur un parchemin où on ne pouvait lire que " devoir de potion ", Neville soignant une plante, Hermione assise aux trois balais…

Dean s'était apparemment essayé au dessin ensorcelé, si Harry en croyait le professeur Rogue, l'air plus hargneux que d'habitude, qui gesticulait devant un Crabbe et un Goyle qui levaient et baissaient la tête, l'air confus.

Quand Harry vit un portrait de lui, il ne pu s'empêcher de s'y attarder quelques secondes. Il était aussi sur d'autres dessins, comme celui de Ron, Seamus et lui en tenues de Quidditch, où il reconnut l'écriture de Seamus " Sixième année power ! ", ou celui de Ron, Hermione et lui discutant tranquillement au coin du feu.

En feuilletant les dessins, Harry tomba sur un magnifique portrait de Seamus. Même si c'était un dessin sans magie, il s'attendait presque à le voir bouger et lui parler, mais il avait quelque chose d'irréel, comme si chaque trait, chaque ombre le sublimait pour le rendre magnifique.

Etait-ce comme ça que Dean voyait son petit ami ?

Harry n'en savait rien. Il ne parlait pas beaucoup avec Dean, Seamus ou même Neville…

Quand il vit un dessin de Neville jouant du violon devant la fenêtre de leur dortoir, ouverte sur la forêt printanière, le cœur d'Harry se serra. Dean était au courant pour le violon de Neville et lui n'avait rien vu… Il ne pouvait même pas se dire que Neville n'avait rien dit à personne.

Il rangea machinalement les dessins, replaça la pochette sous le matelas et s'allongea de nouveau sur son lit. Il se rendait compte que Dean et Neville avaient été capturés, à cause de lui, alors qu'ils n'étaient pas si proches que ça. Ils n'avaient jamais été des amis intimes du Survivant, et pourtant, ils se retrouvaient entre les mains de Voldemort à cause de lui…

Harry s'interdit encore une fois de pleurer. Une idée venait de lui traverser l'esprit. Un souvenir…

Il se leva et recommença à chercher dans ses affaires, mais cette fois, il ne cherchait plus son devoir de potion. Après avoir une fois de plus retourné sa malle sans résultat, il regarda sous son lit où il avisa son vieux sac à dos. Il l'ouvrit et y trouva enfin ce qu'il cherchait.

Son cadeau d'anniversaire. L'album photo de Ron et Hermione.

Il s'assit sur son lit, le dos appuyé contre le dos de son baldaquin, et l'ouvrit sur la photo de Ron, Hermione et lui à Pré-au-Lard. Il tourna la page, et feuilleta l'album, où il vit dans le quartier général de l'Ordre de Phénix des Tonks, Hermione et Remus souriants, la famille Weasley au grand complet ou éparpillée sur plusieurs photos, et d'autres membres de l'Ordre qui passaient ça et là.

Et puis des photos de Poudlard, mais, comme le pensait Harry, surtout des photos de groupes, pas de photos individuelles de tel ou tel ami. Juste des photos qui ressemblaient presque à des photos de classes, pas à des sorties entre amis.

En voyant une photographie d'Hagrid, sa mauvaise conscience revint au galop.

Hagrid… Il lui avait à peine adressé la parole depuis la rentrée. Il devrait peut-être aller le voir, prendre le thé et discuter avec son vieil ami…

Il chassa vite cette idée de son esprit. Il avait déjà assez de problèmes comme ça pour en plus s'encombrer d'Hagrid et de son gigantesque petit frère ! Au fond de lui, une voix s'indigna de ces pensées, mais il la réprima bien vite.

Il tourna rageusement la page, et continua à fixer une à une les photos où un sort animait les personnages pour qu'ils lui sourient.

Et en tournant une page, il vit une photo de Sirius.

Seulement Sirius, son visage souriant malgré son regard un peu dur de tant d'années de tristesse et de solitude, son éternelle barbe de trois jours, et ses longs cheveux.

Sirius, toujours aussi beau.

Sirius.

Harry caressa doucement la joue de son parrain, qui lui sourit de plus belle, et n'essaya même plus de retenir ses larmes.

Il sanglota pendant ce qui lui parut quelques secondes, ou une éternité, ne quittant pas la photo du regard, malgré ses yeux pleins de larmes et ses lunettes sales.

Et d'un coup il referma l'album, se retint de justesse de ne pas l'envoyer à travers la fenêtre et le jeta dans un des tiroirs de sa table de nuit.

Il alla appuyer son front et ses mains contre la vitre glacée de son contact avec l'extérieur et regarda les ombres de la nuit recouvrir tout, en essayant de se calmer.

Pour pouvoir paraître normal aux yeux du monde.

A suivre…

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Alors, vous en avez pensé quoi ? Personnellement j'ai l'impression qu'il y a quelques longueurs... Enfin, si vous avez le temps laissez-moi une review, s'il vous plait !

Par contre pour le chapitre suivant… Je ne sais absolument pas quoi vous dire… J'avais pensé avancer le chapitre 8 pendant le mois d'août, en même temps que le 7, mais j'ai été un peu débordée… Résultat je n'en ai pas écrit un traître mot.

Et pourquoi avoir prévu de prendre de l'avance, me demanderez-vous, et vous aurez raison car je suis rarement prévoyante, mais là…

La réponse est simple : je suis rentrée au lycée. En seconde.

Et comme je n'ai jamais été au lycée en tant qu'élève, je ne sais pas du tout combien j'aurais de temps à moi, et donc pour écrire. Mais bon, comptons à peu près trois semaines… En espérant que je tiendrais les délais... Enfin, bon, si jamais le chapitre n'est pas là dans les temps, c'est qu'il ne devrait pas tarder.

A bientôt ! J'espère…

N'oubliez pas l'autrice, une review, c'est pas cher payé !