Chapitre 3 : Faire attention à l'autre

John s'était réveillé avec un énorme mal de crâne, il n'avait aucun mal à retrouver le l'endroit où il était, vu le nombre de séjours qu'il y avait fait. L'infirmerie… froide… blanche… avec comme fond sonore, le bruit des battements de son cœur. Il se souvenait peu à peu des derniers moments avant qu'il ne soit inconscient. Il avait parlé avec une Elizabeth inquiète. John sourit à l'idée qu'il allait avoir le droit à un sermon sur la capacité qu'il avait à agir sur un coup de tête. Trop impulsif…

Un gémissement le fit sortir de ses pensées, il se retourna et fit face au lit qui se trouvait derrière lui auparavant.

Surpris, il haussa un sourcil et les fixa : Que faisaient-elles ici? Le couple que formaient la femme et l'enfant semblait paisible. Cependant l'enfant s'agitait de plus en plus. John voulut se lever pour aller la calmer mais le docteur l'en empêcha d'une main sur l'épaule.

"Ah, Major ! Vous êtes enfin réveillé ! Je vais réveiller le Docteur Weir. Elle m'a demandé de la prévenir dès que vous seriez sur pieds."

"Attendez ! Ne la réveillez pas tout de suite ! Que font-elles ici ?"

"Elya était inquiète alors je lui ai permis de rester ici avec vous deux. Et le Docteur Weir…Eh bien…"

Beckett semblait gêner de parler de l'état de santé du Docteur Weir sans l'accord préalable de celle-ci mais devant le regard noir et inquiet du Major, il céda.

"Le Docteur Weir a fait un malaise vagal…"

"un Quoi ?" demanda John interrogatif.

"Le manque de sucre, la déshydratation et le choc émotionnel qu'elle a subit

l'a fait tomber dans les pommes." Lui répondit Carson d'un air agacé.

"Maintenant si vous voulez bien me lâcher Major, je vais aller la réveiller…"

"Non ! Ne la réveillez pas, elle doit dormir !" ordonna Sheppard au docteur perplexe. Puis John reprit dans d'un ton plus neutre.

"laissez-la dormir, Carson! S'il vous plaît !"

Le docteur jeta à John un regard mauvais puis lui dit en retrouvant le sourire :

"Très bien ! Dans ce cas-là, il faut me promettre que vous ne vous lèverais plus !"

John lui rétorqua avec un air moqueur:

"Vous savez bien que je ne peux pas vous le promettre docteur…"

Beckett souffla de dépit et lui répondit :

"Je sais, John…Mais faites attention à vous, je vous ai vus trop souvent ces derniers temps !"

Puis Carson s'en alla laissant John avec Elya et Elizabeth. Elle avait fait un malaise… Elle était malade… Il n'avait pas su la préserver. Un fort sentiment de culpabilité jaillit en John sans qu'il ne puisse s'en empêcher. Il se releva et se dirigea vers le lit qui abritait le Docteur Weir.

Elya s'agitait encore et John caressa doucement les cheveux de la petite fille emprisonnait dans l'étreinte maternelle d'Elizabeth.

L'enfant ouvrit doucement ses yeux, papillonnant des paupières. Lorsqu'elle reconnut le Major, un sourire naquit sur son visage et elle s'exclama joyeusement :

"Dzohn ! T'es plus malade !"

"Non, ma puce, je suis plus malade et je vais bien…"

Elya se dégagea précautionneusement des bras d'Elizabeth pour atterrir dans les bras de John. Celui-ci s'assit sur le fauteuil à côté du lit de la malade avec l'enfant lui faisant face sur ces genoux.

"Zai cru que t'allais mourir comme mon papa et ma maman !" lui murmura Elya à l'oreille tout en commençant peu à peu à sangloter.

"Chut…Je ne vais pas mourir et je ne vais nulle part…Qui te raconterais des histoires avant d'aller dormir sinon…"

"Zabeth a dit que tu faisais juste un petit somme parce que tu étais fatigué. Mais moi, je savais bien la vérité…Et pis, Zabeth était trop inquiète et c'était pas n'mal."

John regarda Elya, étonné par ses propos. Puis pensant tout à coup à une chose…

"Pourquoi tu n'es pas avec Teyla ?"

"Elle et le zentil docteur m'ont permis de rester ici avec vous si ze ne faisais pas trop de bêtises et si ze vous ne dérangeais pas…"

Puis les yeux d'Elya commençaient à se refermer et elle baillât. John sourit devant cette démonstration de l'enfance et lui demanda d'une voix câline en lui souriant:

"Ce ne serait pas le moment d'aller faire dodo ?"

"Si mais ze veux rester avec toi !" lui répondit la petite fille boudeuse.

John se leva et l'emmena vers le lit qu'il occupait précédemment.

"Tu vas dormir dans mon lit, je ne serais pas loin…"

Elya lui demanda d'une voix ensommeillée tout en se blottissant sous les couvertures légèrement encore empruntent de l'odeur de John.

"Dis Dzohn ? Quand toi et moi on sera grand, tu m'épouseras ?"

C'est alors qu'un rire cristallin résonna dans la pièce. John se retourna et surprit Elizabeth arborant le plus magnifique sourire qu'il lui avait jamais vu.

Elle était là, vivante, souriante et c'était tout ce qui comptait…

"C'est gentil, Docteur, de se réveiller juste lorsqu'une fillette de cinq ans m'humilie !"

Elizabeth, toujours couchée et souriante, observa l'enfant et le militaire puis conclut d'un air malicieux :

"Ne la faites pas attendre, Major… Elle est sur le point de s'endormir et je suis curieuse d'entendre votre réponse…"

Le Major Shepard se détourna difficilement d'une Elizabeth qui paraissait en pleine forme pour porter son regard sur l'enfant. Celle-ci le fixait les yeux grands ouverts et attendait sa réponse entrecoupée de bâillements sonores.

"Eh bien…Oui…Quand on sera grand, je t'épouserais si je n'ai pas d'autres prétendantes…" murmura un John Shepard gêné sachant Elizabeth à l'écoute.

La fillette se cala dans les couvertures et lui répondit avant de s'endormir :

"z'accepte que t'épouses quelqu'un d'autre seulement si c'est Zabeth…"

John gêné tournait le dos à Elizabeth tandis que celle-ci faisait mine de n'avoir rien entendu.

Il attendit que l'enfant s'endorme pour rejoindre son fauteuil et s'assoupir.