Bonsoir tout le monde. Je ne serais pas longue.

Désolé mais ce soir il n'y aura pas de réponses individuelle aux reviews, je suis en ce moment surchargée de devoirs, j'ai même eu du mal pour taper ce chap, mais j'y suis tout de même arrivée.

Je tenais tout de même à remercier Kmy, Elwïn, Auréliebloom, Arnoa, Electra97, et Itarïlëpour leurs reviews. Je vous adore, et vous embrassent très fort. J'espère que ça ne vous empêchera pas de me reviewer à la fin de ce chap.

Grâce à vous tous j'ai dépassé les 100 reviews. Je suis hyper heureuse ce qui pourouve que ma fic vous plait.

Certaines de vos interrogations trouveront leurs réponses dans ce chap.

Je vous souhaite une excellente lecture.

Chap 17 : Les chemins errants

Les jours passaient et Legolas restait inconsolable. Il passait tout son temps entre la chambre d'Elanore, les écuries et la salle de recueillement.

Il ne voulait toujours pas croire à la mort de sa bien-aimée. Personne n'arrivait à lui faire entendre raison.

Cela faisait maintenant deux semaines que Sauron avait été anéanti et donc ça faisait deux semaines qu'il avait perdu l'amour de sa vie. Sa douleur était toujours là, toujours aussi forte. Aussi forte qu'au premier jour.

Cette douleur le détruisait petit à petit. Les gens ne s'en rendaient pas compte, pourtant lui, il le savait. Ça lui était complètement égal. De cette façon, il irait rejoindre celle qu'il aimait.

Seule Galadriel avait perçu sa douleur. Elle l'avait d'ailleurs mit en garde, mais lui n'en avait que faire de l'avertissement de la Dame de Lumière.

Galadriel était repartie en Lorien, rejoindre son époux. Elle avait tant à faire avant que Legolas ne vienne, car il allait venir, elle le savait.

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Les Anges du destin se trouvaient comme à leur habitude dans la salle secrète, salle dans laquelle sur tout un pan de mur était relatée la vie de la jeune Elanore. Tout ce qui figurait après l'accomplissement de son destin s'était effacé. Une autre inscription était apparue, seulement le problème, puisqu'il y avait un problème, c'est que ce qui était apparu était tout simplement illisible. Ils n'arrivaient pas à le déchiffrer. Les lettres étaient parfaitement floues.

Ils décidèrent de laisser la leurs interrogations pour aller faire leur visite quotidienne à Elanore.

Ils savaient que sa vie ne tenait qu'à un fil. Lorsqu'ils l'avaient ramenée au Paradis des Elfes, elle était mourante. Son pouls était à peine perceptible.

Ils l'avaient amenée dans une chambre spéciale et s'étaient attendus à ce qu'elle s'éteigne, mais elle ne s'était pas éteinte. Par contre elle ne guérissait pas non plus.

Elle était maintenue entre la vie et la mort par quelque chose, qu'il n'arrivait pas à identifier.

Tous les jours lorsqu'ils venaient voir s'il y avait un quelconque changement positif ou négatif, c'était toujours le même tableau qui s'offrait à eux.

Elle était d'une pâleur extrême, son corps était froid, elle respirait à peine. Elle était allongée dans un lit aux draps de soie blancs.

Ses parents étaient à son chevet, ils pleuraient. Inconsciemment ils se préparaient au pireà savoir à la perte de leur fille. Ils ne voulaient pas qu'elle meure. Ils voulaient qu'elle vive.

Les Anges entrèrent dans la chambre. Le même spectacle que les précédents jours s'offrait à eux. Les parents d'Elanore étaient présents. Silme aussi était présente. Elle passait le plus clair de son temps dans cette chambre. Elle avait beaucoup de sympathie pour celle qui avait su rendre le sourire à son fils aîné. Elle lui avait apporté du bonheur dans sa vie. Elle lui était tellement reconnaissante pour cela, qu'elle lui avait interdit de mourir. Elle le lui avait dit, même si elle ne savait pas si Elanore l'entende.

Les Anges regardèrent de nouveau Elanore. Elle était très pâle, mais il leur semblait qu'un semblant de couleur était apparu mais ils n'en étaient pas sûr. Ils préféraient ne rien dire au cas ou ils se seraient trompés.

L'Ange Elfe s'approcha du lit et posa sa main sur celle d'Elanore. Il lui semblait sentir un semblant de chaleur, mais il n'en était pas sur. Il choisit de ne pas faire part de cette information aux proches d'Elanore, ne voulant pas leur donner de faux espoirs.

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L'âme d'Elanore se trouvait sur les chemins errants. Tout n'était que brouillard, brouillard et encore brouillard autour d'elle.

Elle n'était ni morte, ni vivante. Ça elle ne le savait pas. Comment aurait-elle pu le savoir ?

Elle avait un peu peur. Elle ne savait pas du tout où elle se trouvait. Depuis qu'elle était là, elle n'avait rencontré âme qui vive.

« Est-ce donc cela le paradis pour nous » se demanda-t-elle.

« Et d'abord, où suis-je » se demanda-t-elle encore.

- Eh oh, il y a quelqu'un ?

Il n'y avait que le silence autour d'elle. Cela faisait des jours qu'elle marchait dans ce brouillard, et n'avait rencontré âme qui vive.

« Je vous en supplie, répondez-moi » sanglota-t-elle.

Rien ni personne ne vint répondre à sa demande.

« Pourquoi personne ne me répond ? Est-ce donc cela le paradis pour l'Elue »

à ce moment, elle entendit une douce voix dans les profondeurs du brouillard qui lui avait si gentiment répondu.

- Ceci n'est pas le paradis de l'Elue.

-Alors où suis-je ? murmura presque Elanore.

- Nulle part Elanore, lui répondit encore la douce voix.

-Comment ça nul part ?

- Vous auriez du mourir, mais vous ne l'êtes pas. Vous n'êtes pas vivante non plus. Quelque chose que nous n'arrivons pas à définir maintient votre corps dans un semblant de vie.

-Je ne suis pas morte ?

-Non Elanore.

- Où êtes vous, qui êtes vous ?

-Vous me décevez Elanore. Vous ne me reconnaissez pas ?

-Non, je devrais ? Je ne vous vois pas, pourtant je semble sentir votre présence non loin de moi.

-Vous devez trouver votre chemin Elanore !

-Quel chemin ? Je n'ai vu jusqu'à maintenant rien qui n'ait la forme ou l'apparence d'un chemin. De quel chemin parlez-vous ?

- De celui que vous voudrez. Sachez qu'il en existe trois : un qui vous gardera éternellement en ces lieux, un qui vous conduira vers la mort, et enfin un troisième qui vous ramènera vers la vie.

-Je veux celui de la vie.

-Vous ne pouvez le prendre ou le choisir selon votre désir. Vous devez le trouver.

-Mais comment pourrais-je trouver quoi que se soit dans brouillard.

-Vous m'avez pourtant entendue.

-Parce que j'ai utilisé beaucoup d'énergie. À présent je me sens extrêmement fatiguée, vidée de toute force intérieure.

-Que désirez-vous le plus en cet instant ?

-Retrouver l'homme que j'aime, répondit spontanément Elanore, en esquissant un sourire triste et amoureux à la fois en pensant douloureusement à Legolas.

-Exactement. D'ailleurs il ne va pas très biens en ce moment.

Elanore où plutôt son âme eue comme un sursaut d'énergie en pensant à son amant, ce qui lui permit de vaguement discerner quelque chose qui ressemblait plus ou moins à une silhouette dans les profondeurs du brouillard qui l'entourait.

-Je vous vois à peine, murmura tristement Elanore.

Elle avança de quelques pas dans la direction où il lui avait semblé avoir discerné ce qui ressemblait à une silhouette, silhouette qui s'évanouit alors. Elanore fit encore quelques pas, mais étant encore trop faible pour avancer comme elle le voulait, elle tomba à genoux, reprenant avec une certaine difficulté sa respiration. Elle était encore très faible, néanmoins elle était moins faible que lors de son arrivée en ces lieux. Ça elle le sentait. Pourtant elle avait pleinement conscience que ça n'était pas suffisant pour qu'elle puisse trouver ce chemin dont lui parlait cette femme à la voix extrêmement douce, rassurant, qui en ce moment lui redonnait confiance en elle.

- C'est ce que je vous ai dit Elanore, reprit la voix après quelques instants de silence. Vous seule pouvez décider de votre destin !

-Dame Galadriel ! réalisa soudainement Elanore. Est-ce vous ?

- Oui mon enfant, c'est bien moi.

à ce moment elle vit clairement les yeux de la Dame de Lorien devant elle.

-Je suis tellement heureuse de vous voir Dame Galadriel. Aidez-moi je vous en supplie.

-Je ne le peux. Vous seule pouvez le faire. « Battez-vous Elanore, luttez » lui dit-elle en elfique. Mais pour l'instant restez où vous vous trouvez. Reposez-vous. Reprenez des forces. Je ne peux rester plus longtemps. Je reviendrais si vous avez la force de le vouloir.

-Je le veux, je ne veux pas mourir ! répondit Elanore avec force et détermination. Force dans la voix dont elle fut la première à s'en étonner. Elle ne se connaissait pas cette force.

-Je le sais Elanore. Je le devine au son de votre voix. Vous avez acquit une nouvelle force depuis que vous êtes ici, celle de vous battre afin de ne pas mourir. C'est bien Elanore. Je comprends que vous êtes déterminée à ne pas mourir. Je vous aiderais du mieux que je le pourrais.

La voix se tut alors. De nouveau Elanore se retrouva confrontée au silence qui commençait à se faire pesant. Elle allait se battre pour trouver le chemin qui la ramènera auprès de son amant. Elle trouvera le chemin avec ou sans aide.

Alors écoutant le conseil que lui avait donné la Dame de Lumière, Elanore s'assit à l'endroit même où elle se trouvait, puis posa sa tête sur ses genoux repliés sous son menton.

Elle resta là pendant ce qui lui semblait être une éternitéà ne pas bouger. à attendre. Elle attendit encore et encore sans aucune notion du temps. De toute façon dans cet endroit le temps semblait s'être a jamais arrêté.

N'en pouvant finalement plus d'attendre, elle se leva puis regarda attentivement tout autour d'elleà la recherche d'un moindre signe qui lui permettrait de trouver le bon chemin. Malheureusement à part du brouillard, du brouillard et encore du brouillard, elle ne trouva strictement rien. Tentant néanmoins sa chance, elle commença à avancer dans la direction où elle avait entendu la voix de la Reine des Elfes. Elle avança alors doucement, prudemment, attentive à tout ce qui l'entourait, même si ce qui l'entourait n'était que brouillard.

Elle marchait depuis un bon moment maintenant, des minutes, des heures, des jours, des années ? Elle ne le savait. C'est alors que sur sa droite, elle sembla vaguement distinguer ce qui semblait être un sentier recouvert de gravillons. Que faire ? Se demanda Elanore. Elle fit deux pas dans la direction avant de s'arrêter brusquement tout en réfléchissant. Lorsqu'elle avait entendu la voix de Galadriel, celle-ci semblait venir de beaucoup plus loin. Alors elle recula et reprit son chemin en avançant prudemment. Elle marchait très lentement car chaque pas lui en coûtait en énergie. Elle était très faible, elle le savait. Pourtant elle avait décidé de se battre et elle y arriverait. Il le fallait pour elle, pour ses parents, pour Legolas son cher et tendre amour qu'elle aimait, ainsi que pour tous les autres qu'elle aimait également mais pas du même amour que Legolas. Cela pouvait prendre des jours, des semaines, des années, cela lui était égal. Ce qu'elle savait c'était que peu importait le temps que cela lui prenne, elle se battrait, elle trouverait son chemin, et y arriverait.

Elle s'arrêta pour s'accorder une nouvelle pause. Elle s'assit dans le brouillard, les genoux sous son menton, les bras passés autour de ses genoux, la tête posée sur ses genoux. Elle attendit. Finalement, la fatigue du à sa détermination d'avancer la rattrapant, elle s'endormit dans cette position.

Galadriel n'en revenait pas. Elle avait finalement réussit à entrer en contact avec l'Elue sur les chemins errants.

Elle avait été stupéfaite par la force de caractère d'Elanore.

Même sur les chemins errants d'où personne n'était jamais revenu, elle avait perçu la détermination d'Elanore à trouver le bon chemin, celui qui lui permettrait de revenir parmi eux.

Galadriel avait aussi été touchée par son courage. Cette jeune personne ne méritait nullement de mourir. Elle avait comprit que c'était à elle seule, de décider de son destin, il lui fallait donc trouver le bon chemin. Mais seule, elle n'y parviendrait probablement jamais. Il lui fallait une aide extérieure que seule Galadriel était en mesure de lui apporter.

Galadriel prit donc rapidement sa décision. Elle allait faire ce qu'aucune personne n'avait jusqu'alors jamais entreprit : elle allait aider une personne à sortir des chemins errants.

Cela nécessitera beaucoup d'énergie de la part de Galadriel, elle en avait conscience. Pourtant elle était déterminée à le faire, sachant déjà qu'elle y arriverait.

Sitôt sa décision prise, elle en informa le son époux le Seigneur Celeborn.

- Etes-vous certaine, qu'il s'agit là de la seule solution ?

- J'en suis certaine.

-Si telle est votre décision, je n'y m'y opposerais d'aucune façon que se soit. Sachez que j'approuve tous vos choix, même si celui-ci me semble quelques peu dangereux.

-Je savais que vous ne pourriez vous empêcher de vous faire du souci pour moi. Il n'est en aucune façon nécessaire que vous vous fassiez du souci pour moi. Je serais en quelques sortes absente un certain temps qu'il m'est pour le moment impossible à définir. Seulement lorsque je reviendrais, je serais assez affaiblie par l'effort fourni. Il me faudra alors un complet repos. Tout devrait bien se passer, le rassura-t-elle tendrement.

- J'y compte bien. Je veillerais personnellement à ce que vous vous reposiez complètement lorsque vous reviendrez. Que faut-il que je fasse ?

-Juste vous assurer que personne ne viendra troubler le silence de nos appartements jusqu'à ce que je sois revenue.

Celeborn acquiesça silencieusement. Il accompagna ensuite sa femme jusqu'à leurs appartements, appartements devant lesquels il posta deux gardes ayant comme ordre de ne laisser pénétrer personne, sous quelques ordres que cela puisse être.

Galadriel se prépara physiquement et moralement au long voyage qu'elle allait entreprendre. Seulement lorsqu'elle s'estima totalement prête, pour la première fois dans l'histoire de la Terre du Milieu, elle projeta une partie de son corps sur les chemins errants.

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Elanore attendait encore et toujours. Elle commençait à désespérer. Tout le temps qu'elle avait passé ici, elle n'avait observé aucun changement. Tout n'était que brouillard, brouillard et toujours brouillards.

Des larmes de désespoir perlèrent aux coins de ses yeux et roulèrent le long de ses joues. Elle les chassa d'un geste rageur. Pourtant elle avait l'intime conviction d'être sur le bon chemin. Elle n'arrivait pas à se l'expliquer. C'était une sensation, comme si quelque chose ou quelqu'un essayait de la guider sur le bon chemin.

Elle en était à ce niveau de réflexion lorsqu'elle entendit quelqu'un prononcer son nom. Cette douce voix, elle la reconnaissait.

-Elanore, murmura la voix.

Elanore releva la tête. C'est alors qu'elle vit cette silhouette dans le brouillard qui marchait dans sa direction. Au fur et à mesure que la silhouette se rapprochait d'Elanore, celle-ci distinguait de mieux en mieux la personne qui approchait d'elle. La silhouette floue au début, prenait forme et devenait de plus en plus visible maintenant qu'elle était tout proche d'elle.

Elle reconnut à ce moment la Dame de Lorien.

- Ne pleurez pas mon enfant, dit la Dame de Lorien en s'agenouillant devant Elanore. Votre présence en ces lieux arrive à terme.

-Alors, je vais…mourir ?

-Pas si vous ne le voulez pas, sourit Galadriel.

-Je ne veux pas mourir ! plaida Elanore. Hélas, je ne sais comment sortir d'ici.

- C'est pour cette raison que je suis venu vous proposer mon aide, sourit encore Galadriel.

-Votre aide ? Je crains ne pas comprendre.

-Je vais vous expliquer. Normalement lorsque l'âme d'une personne ni morte ni vivante arrive en ces lieux, elle cherche son chemin. Personne ne peut et ne doit intervenir même s'il en a les moyens. L'âme cherche. Il se peut qu'elle trouve l'un des trois chemins. Elle choisit alors d'emprunter ou non le chemin sur lequel elle est tombée. Mais jamais personne n'en est revenu car la plupart du temps, on pense qu'elle se perd dans ce brouillard.

-Si personne ne peut et ne doit intervenir en la faveur d'une âme plus ou moins perdue sur les chemins errants, comment expliquez-vous votre présence ici ? demanda innocemment Elanore.

Le sourire de la Dame s'accentua.

-Judicieuse question Elanore. Vous, vous êtes différente des autres personnes Elanore. Tout le monde vous connaît et vous adore pour ce que vous avez accompli. Tout le monde d'une façon ou d'une autre voudrait vous aider. C'est exactement ce que je suis en train de faire en ce moment. J'ai volontairement transgressé le fait que personne ne doit aider une âme sur les chemins errants pour vous aider.

Elanore eu un faible sourire chargé de reconnaissance envers Galadriel qui ne voulait pas l'abandonner.

-Venez Elanore, il est temps de repartir, reprit la Dame.

Galadriel se relava avec grâce, tendit une main à Elanore qui la prit. À son tour elle se releva. Galadriel passa son bras sous celui d'Elanore. Lentement pour permettre à Elanore d'avancer à son rythme, elles commencèrent à avancer. Un pas, puis un second. Elles avançaient depuis ce qui semblait être des heures pour Elanore. La jeune elfe sentant la fatigue la rattraper demanda à Galadriel de s'arrêter quelques instants. Après s'être reposée, les deux elfes reprirent leur avancée à travers le brouillard toujours aussi dense. De nouveau, elles marchèrent durant des heures en silence, pour qu'Elanore économise ses forces, lorsque justement cette dernière remarqua un fait assez étrange. Elle s'arrêta net provocant l'arrêt surprit de Galadriel.

Elanore se tourna vers celle qui lui servait de guide.

-Galadriel, regardez autour de nous. Le brouillard est moins dense.

- C'est vrai, admit Galadriel en souriant. Qu'en pensez-vous Elanore ?

-Cela signifie que nous sommes sur la bonne voix.

- C'est tout à fait cela Elanore.

-Oh ! Galdriel, je ne sais comment vous remercier pour ce que vous êtes en train de faire pour moi.

-Vous m'avez déjà remercié Elanore mon enfant.

-Comment ? Quand ?

-Votre destin.

-Ce n'est pas la même chose, se défendit Elanore.

-Bien sur que si. Au jour d'aujourd'hui, toute la Terre du Milieu à une dette envers vous. En vous aidant maintenant, c'est ma façon de m'acquitter de ma dette.

Ces paroles émurent Elanore au plus haut point, qui continua son avancée en silence. Elles marchèrent encore un long moment lorsque le brouillard qui les entourait disparu complètement pour laisser sa place à une grande place au milieu de laquelle se trouvait un sentier d'herbe fraîche. Le sentier s'étendait à perte de vue.

C'est juste devant ce sentier que Galadriel s'arrêta.

- C'est ici que je dois vous abandonner Elanore. Vous savez ce que vous avez à faire ?

-Suivre ce chemin d'herbe. Mais où mène-t-il ?

-Vous ne le découvrirez que si vous l'empruntez. Rassurez-vous ce n'est pas celui qui conduit à la mort.

- J'en conclus qu'il s'agit de celui qui me ramènera vers la lumière, n'est-ce pas ?

-Exactement, conclut son aînée.

-Merci Galadriel. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ce que vous avez fait pour moi est important. Je ne l'oublierais jamais.

Là les deux femmes tombèrent dans les bras l'une de l'autre, puis se séparèrent.

-Allez-y maintenant Elanore, l'encourageât Galadriel

Elanore fit quelques pas timides sur le chemin d'herbe. Quelle fut sa joie lorsqu'elle sentit la douceur de l'herbe sous ses pieds nus ! Elle se retourna alors et adressa un signe à Galadriel avant que celle-ci ne disparaisse en disant :

à bientôt Elanore. Nous nous reverrons vite. Vous avez encore beaucoup de choses à accomplir en Terre du Milieu.

Elanore se retourna pour reprendre lentement son chemin. C'était un chemin d'herbe immortelle au milieu de laquelle poussaient des petites fleurs aux pétales jaunes qui ne fanaient jamais, des petites fleurs immortelles.

Sous son pas léger qui ne faisait qu'effleurer la surface du chemin, elle pouvait sentir la caresse de l'herbe et des fleurs. Le chemin paraissait suspendu dans le vide, car de chaque côté du chemin, il n'y avait rien.

Elanore marcha longtemps, sûrement des heures car dans cet endroit, on n'avait aucune notion du temps. Alors qu'elle continuait d'avancer, elle vit au loin une arche qui terminait le chemin. Lorsqu'elle arriva au niveau de cette arche, elle s'arrêta pour la regarder. C'était une très belle arche en mithril aux formes douces et arrondies. Elle était d'un blanc immaculé.

Elanore passa l'arche. Elle se retourna pour voir l'arche et le sentier disparaître. Tout ce qui se trouvait autour d'elle disparaissait, Elanore se retrouva à flotter dans les airs.

« Et maintenant » pensa-t-elle. « Que va-t-il m'arriver »

Son regard fut attiré par quelque chose qui bougeait sous ses pieds. Il y avait deux personnes en qui elle reconnut les deux Anges du Destin. Ils semblaient absorbés par quelque chose d'inscrit sur un mur.

Il fallait qu'elle sache ce dont il s'agissait.

« Je veux descendre » pensa-t-elle. Aussitôt elle sentit qu'elle s'abaissait.

Elle arriva à la hauteur des deux Anges qui ne la voyait pas, qui ne semblait pas non plus avoir conscience de la présence de la jeune elfe à leurs côtés. Elle regarda dans leur direction et quelle ne fut pas sa surprise de se rendre compte que sa vie était inscrite sur tout un pan de mur.

La fin n'était pas écrite. Il y avait bien quelque chose, seulement c'était illisible. La, la phrase de Galadriel lui revient en mémoire : « Vous seule pouvez décider de votre destin ». C'était à elle de décider de ce qu'elle voulait. En ce moment, elle voulait réintégrer son corps.

Aussitôt son âme se balada sans être vue dans ce royaume à la recherche de son corps.

Elle pénétra dans une pièce, lorsqu'elle se vit allongée dans un grand lit aux draps blancs. Elle était paisible. Il y avait une grande fenêtre par laquelle pénétrait un grand rayon de soleil qui donnait sur un magnifique jardin.

Regardant de nouveau dans la pièce, elle vit trois personnes. Un couple ainsi qu'une femme. Son visage lui paraissait familier. Où l'avait-elle vue ? Ces yeux bleus, cette chevelure blonde parsemée de fines tresses, cette beauté. La femme en question lui parlait et pleurait en même temps.

-Revenez Elanore. Mon fils a besoin de vous. Il vous aime tellement qu'il en souffre.

Son fils ? C'est alors qu'elle comprit. C'était la mère de Legolas.

« Ne pleurez pas Madame. Je reviens » s'exclama-t-elle.

La femme ne l'entendit pas et continuait de lui parler.

Elanore se tourna vers le couple qui regardait le corps allongé presque sans vie.

« Ada, Ama. Ne pleurez pas, je suis là »

Eux non plus ne l'entendaient pas, ne la voyaient pas, n'avaient pas conscience de sa présence dans la même pièce qu'eux. Pourtant elle, elle les voyait.

« Eh oh, tout le monde, je suis là. Regardez-moi, c'est moi Elanore ! Pourquoi vous ne me répondez pas » s'exclama-t-elle à elle-même puisque personne ne l'entendait ni ne la voyait !

C'est alors qu'une faible lumière que seule Elanore pouvait voir, sortit du corps allongé. Cette lumière se matérialisa sous les traits d'Elanore.

« Ils ne t'entendent pas, ne te voient pas, ils n'ont pas non plus conscience que ton âme se trouve dans cette pièce. Mais rassures toi tout cela est normal du fait que tu n'as pas encore réintégré ton corps. Lorsque cela sera chose faite, ils t'entendront de nouveau. Mais je savais que tu arriverais à venir jusqu'ici. Tu es forte », lui dit l'entité de lumière qui avait prit son apparence.

« Qui êtes-vous ? » demanda l'âme d'Elanore.

« Une partie de toi, de nous, de notre futur. C'est moi qui t'ai maintenue dans un semblant de vie pendant tout ce temps, le temps de te permettre de revenir. »

« Comment saviez-vous que je reviendrais, moi-même ne le savais pas »

« Tu ne pouvais pas mourir. Tu dois maintenant veiller sur nous. »

« Nous ? Comment ça nous »

« Moi et… Je suis une infime partie de l'énergie que tu as protégée pendant tout ce temps. Je me suis écartée de la principale énergie. Je me suis logée ailleurs. Le bouclier c'était moi. Tu es porteuse du bien à jamais. »

« Je ne savais pas, je pensais mourir. »

« Tu aurais du en effet, mais grâce à moi c'est devenu impensable à présent. Entre temps un miracle est arrivé. Miracle qui a fait qu'il était impossible de te laisser mourir. »

« Un miracle »

« Oui moi »

« Toi, je ne comprends toujours pas »

« Je suis le germe du bien, ton second protecteur…et futur protecteur du bien en cette Terre. Le premier je l'espère d'une longue lignée. »

Elanore réfléchit un instant au sens des paroles, lorsque la lumière se fit soudainement dans son esprit.

« Vous voulez dire que je porte une nouvelle vie ! »

« C'est exactement où je voulais en venir. Dans plusieurs mois, tu vas être maman. C'est ce tout petit être qui t'a sauvé la vie »

« Oh par Eru, c'est tout simplement merveilleux. Moi qui pensais ne jamais connaître cette joie, je… »

« Elanore, dépêche-toi »

« Me dépêcher ? Mais pour quoi faire ? Que se passe-t-il ? » s'écria-t-elle en voyant l'entité de lumière faiblir d'intensité.

« Je m'affaiblis beaucoup, je ne vais bientôt plus pouvoir te maintenir si tu ne te dépêche pas »

« Que dois-je faire ? Personne ne me voit ni ne m'entend »

« Tu dois réintégrer ton corps, maintenant ! »

L'apparition d'Elanore tendit la main à l'âme d'Elanore qui la prit sans hésiter. C'est ensemble qu'elles réintégrèrent le corps d'Elanore.

Lorsque l'âme d'Elanore eu reprit sa place, son corps se réchauffa instantanément, les couleurs réapparurent.

Elle entendit clairement les voix qui lui parlaient.

Personne n'avait vu le corps d'Elanore reprendre des couleurs.

Sa première véritable pensée fut pour Legolas. Il allait très mal.

-LEGOLAS ! hurla-t-elle en ouvrant subitement les yeux.

Aussitôt trois visages figés par la stupeur se tournèrent vers elle.

-Elanore, mon étoile, murmura sa mère en pleurant. Oh par Eru, tu es vivante mon étoile.

-Oui je suis vivante, mais ne pleurez pas.

À ce moment son père pleurant de bonheur sortit un instant de la pièce criant à voulait entendre :

-Notre étoile est réveillée. C'est un miracle, notre étoile est réveillée.

Les Anges du Destin furent les premiers à se rendre sur les lieux. Ils s'approchèrent d'Elanore et la saluèrent.

-Comment est-ce possible ? demanda l'un des deux Anges.

-Plusieurs personnes veillent sur moi. Tout d'abord la Dame de Lorien qui m'est apparue alors que mon âme se trouvait sur les chemins errants. Elle est venue à moi pour me montrer le chemin à suivre.

-Mais personne n'a le droit…, commença Adan qui fut interrompu par Elanore

- d'aider une âme se trouvant sur les chemins errants. Je le sais et elle aussi. Pourtant elle ne voulait pas que je m'éteigne, alors elle est quand même intervenue en ma faveur. C'était sa façon pour Dame Galadriel de s'acquitter de sa dette envers moi.

-Quelles sont les autres personnes qui veillent sur vous ? demanda Silme qui maintenant pleurait de joie.

-Une petite personne, Madame. D'ailleurs il est grand temps que vous le sachiez. Ada, Ama et vous Madame.

-Silme, appelez-moi Silme.

- D'accord, alors Ada, Ama et vous aussi Silme, vous allez être grands-parents. Oui, une nouvelle vie grandit en moi. C'est elle qui m'a maintenue en vie durant tout ce temps. Maintenant c'est à mon tour de la protéger.

Silme et ses parents la prirent dans leurs bras tellement ils étaient heureux.

-Je le savais, s'écria Adan. C'était ça la solution qui pouvait les sauver tous les deux. Seul un nouveau porteur du bien pouvait la maintenir en vie.

-Adan, Ingwe, il faut que je reparte en Terre du Milieu maintenant. Ils ont besoin de moi.

-La Dame de Lorien nous avait prévenue que si vous vous réveilliez, se serait la première chose que vous voudriez. Pour l'instant reposez-vous, reprenez des forces. Nous verrons demain. Voulez-vous manger quelque chose ?

-Oui et boire si c'était possible. Mais je veux y retourner dès maintenant.

-Vous êtes trop faible pour le moment. Nous verrons demain. Je vous le promets.

-Vous êtes sûr ?

-Oui.

- D'accord, abandonna-t-elle.

Les Anges se retirèrent laissant Elanore seule avec ses parents et Silme. Elle mangeât et but. Quelques heures plus tard, elle sortait dans le jardin, soutenue par son père. Ils passèrent un bon moment dans le jardin.

Elle regagna ensuite sa chambre pour s'y reposer. Elle s'endormit aussitôt en promettant au petit être qui grandissait en elle de ne pas s'inquiéter. Qu'elle serait toujours là pour lui ou pour elle. Elle dormait alors d'un vrai sommeil.

Le lendemain lorsqu'elle se réveilla, ce fut par les rayons du soleil qui caressaient sa joue. Elle s'éveilla donc et regarda autour d'elle. Elle se remémora tous les événements qu'elle venait de vivre. Elle sourit tendrement en pensant au bébé.

-Bonjour petit être, dit-elle en posant sa main sur son ventre plat. Aujourd'hui nous rentrons chez nous.

Elle se leva, elle avait reprit des forces. Elle était encore un peu faible. Elle le sentait, et elle sentait également les forces qui lui revenaient.

Quelqu'un frappa alors à la porte qui s'ouvrit sur les deux Anges, ses parents et Silme.

Ils lui apportaient de quoi manger.

Ingwe prit la parole le premier :

-Etes-vous absolument certaine de vouloir y retourner ?

-Absolument certaine, lui répondit Elanore en mangeant en même temps.

-Soit. Comme nous ne pouvons rien vous refuser, nous acceptons votre demande.

-Merci.

-Quand voulez-vous partir ?

-Le plus rapidement possible. Sitôt que j'aurais terminé de manger. Cela fait trop longtemps que je suis partie. Ada, Ama, Silme, je suis désolée mais je dois repartir. J'ai été très heureuse de vous revoir et vous de vous rencontrer Silme, mais ma place se trouve en bas.

-Je vous comprends Elanore. Je veux seulement que vous rendiez à mon fils le bonheur auquel il a droit.

- N'ayez pas la moindre crainte à ce sujet. Votre fils retrouvera la paix intérieure, il connaîtra à nouveau la joie de vivre.

Quand elle eu fini de manger, elle passa les vêtements qu'on lui avait apportés. Elle dit au revoir à ses parents qui étaient moins tristes maintenant. Elle dit également au revoir à Silme et rejoignit les Anges.

Ils lui tendirent une cape à capuchon de soie blanche dans laquelle elle se drapa.

Les deux Anges posèrent chacun un bras autour de ses épaules.

-Etes-vous tout à fait certaine que c'est ce dont vous souhaitez ?

-Oui c'est ce que je souhaite le plus en ce moment. Cela fait trop longtemps que je suis partie.

-Mais vous êtes encore faible, tenta d'argumenter Ingwe

-Cela ne fait rien. Je me reposerais une fois arrivée.

-Le voyage risque d'être assez éprouvant. Vous serez certainement très fatiguée. Nous ne voulons pas risquer de vous perdre une seconde fois.

- J'en prends le risque. Mais rassurez-vous rien de bien fâcheux ne pourra m'arriver surtout si je suis à vos côtés. J'aurais tout le temps nécessaire pour me reposer lorsque j'aurais retrouvé les miens.

-Très bien. Puisque rien ne peut vous faire changer d'avis, nous allons partir.

« Namarië Ada, Ama. Namarië Silme. Ce fut un plaisir de vous rencontrer »

« Namarië Elanore. Il en fut de même pour moi. »

-Namarië mon étoile » lui dit sa mère

-« Namarië mon ange » lui dit son père « et sois heureuse comme je le fut et le suis encore avec ta mère ».

« Melnyë elyë, Namarië » leur dit-elle une dernière fois.

Elle adressa un dernier sourire à ses parents et à Silme puis dans une auréole de lumière jaune, Elanore et les Anges du destin disparurent