Coucou tout le monde. Me revoilà après pratiquement deux mois d'absence. Nous voilà aujourd'hui embarqué pour le dernier chapitre de cette fic, que je considère un peu comme mon bébé étant donné qu'il s'agissait de ma toute première fic.

Pour la peine, je vous ai concocté un magnifique chapitre. Je crois d'ailleurs qu'il s'agit de l'un de mes préférés. Il fait 24pages Words, écrit en 10, sans la note et les réponses aux reviews.

RAR :

Kathy : Merci pour ta review, voilà la suite. Bisous. Et encore heureuse qu'elle t'ai plue.

Tweetounette : merci pour ta review. Je suis tout simplement très heureuse qu'elle t'ai plue. Voilà le dernier chapitre de cette magnifique aventure. Bisous.

Kelidril : merci pour ta review, et encore désolée de ne pas t'avoir prévenue à temps pour le changement de pseudo. Voilà la fin de cette aventure humaine qu'a été cette fic. Bisous à toi.

Itarïlë : merci pour ta review la miss. Et non comme tu peux le constater ce n'était pas la fin. Voilà la vrai fin. Merci encore pour ta review et pour ton soutient chapitres après chapitres. Je te fais de très gros bisous.

Voilà maintenant je voudrais faire un gros bisous à ma Elwin adorée qui n'a pu reviewer les derniers chap , mais qui je sais à suivi avec une très attention cette fic depuis son début il y a quasiment un an jour pour jour. Je te dédie à toi en particulier ce chap ma chtite puce.

Autrement je voudrais également dédier ce chap à toutes mes fidèles revieweuses pour commencer, qui ont toujours été là chapitres après chapitres, ainsi qu'à toutes celles qui ont pu prendre le train en marche. Toutes vos reviews m'ont toujours fait très plaisirs, ça a été un très plaisir que de continuer. Je vous dédie donc à toutes ce dernier chap. d'autant plus que c'est grâce à vous si cette fic a eu autant de succès.

Je vous aime toutes et vous embrasse très fort.


Chap 20: Epilogue


« Voici venir la Reine de Loona H en compagnie de Legolas feuille verte » annonçait un serviteur à tous ceux qui se trouvaient sur la place centrale.

Tous les regard exceptés ceux des Souverains de la Lorien s'étaient d'abord tournés vers l'annonciateur avant de converger vers l'entrée de la grande place, là ou quelques instants plus tôt les souverains avaient fait leur entrée. La reine et Legolas venaient de faire leur apparition. Elle avait sa main de posée sur celle de Legolas, ensemble ils s'avancèrent pour s'arrêter au milieu de la place.

Tous s'étaient inclinés en une profonde révérence devant cette reine qu'ils rencontraient pour la première fois.

Cependant, les compagnons s'étaient rendu compte d'un échange de sourire qualifié d'assez complice entre cette mystérieuse reine et Legolas.

« Reine de Loona H, c'est un plaisir pour nous de pouvoir enfin faire votre connaissance » s'était exclamé Aragorn au nom de tous.

« Il en va de même pour moi, cela va sans dire. Non je devrais plutôt dire que pour moi c'est une immense joie de pouvoir enfin vous revoir Aragorn. »

« Nous revoir? Je ne comprends pas vraiment? Nous connaissons nous? » avait-il demandé perplexe

« Bien sûr que je vous connais tous sans exception. Surtout toi Elvellon qui a une place bien particulière dans ma vie et dans mon cœur. Mais ne fait pas cette tête 'petit guide' si tu ne veux pas repartir au Royaume je ne t'y obligerais sûrement pas. »

Elvellon l'avait regardée bizarrement, 'petit guide' l'avait-elle appelée. Seule Elanore l'appelait de cette façon lorsque ensemble ils étaient partis pour la Terre du Milieu.

« Elanore » avait-il murmuré faiblement

« Ne dites pas de sottises mon ami » avait répondu le maître nain d'une voix chagrinée.

« Pourquoi tant de tristesse dans vos cœur? » leur avait-elle demandé

« Vous ne savez donc pas? » avait demandé Gimli

« Pour l'Elue, bien sûr que si. Elle a accompli sa mission » leur avait-elle répondu

« Et ça ne vous peine pas qu'elle se soit sacrifié pour nous tous? » avait vivement répliqué Elvellon

« Je n'ai jamais dit que cela ne me peinait pas. Seulement je ne peux pleurer cette mort »

« Et pour quelle raison? » avait attaqué Elvellon

« Tout simplement parce qu'il se trouve que j'ai suivi ton conseil Elvellon petit guide. Je me suis fait plaisir et j'ai finalement accepté d'aimer comme tu me l'avais conseillé. »

La perplexité s'était lue sur le visage du jeune Elvellon qui se souvenait parfaitement n'avoir donné ce conseil qu'à une seule et unique personne: celle qu'il considérait comme sa sœur. Dans ce cas, précis cette reine face à lui ne pouvait donc être que…Elanore! Il ne pouvait y croire.

« Mais alors c'est…c'est toi? »

« Oui Elvellon. C'est bien ce que tu penses »

La jeune femme à la cape grise lumineuse, dont la capuche était rabaissée sur sa tête cachant son visage aux autres personnes, avait un instant lâché la main de Legolas pour ouvrir en grand les bas au jeune homme qu'elle considérait comme un frère pour elle. Le jeune homme face à elle, l'avait regardée un instant les larmes coulant librement le long de ses joues, avant de s'élancer et de venir se blottir dans ses bras. Elle le serrait contre elle, elle aussi avait les larmes aux yeux. Comme il lui avait manqué tout au long de ces longues semaines.

« Elanore, si tu savais comme j'ai eu mal quand ils m'ont dit que tu étais morte » lui murmura-t-il dans le cou.

« Là, c'est terminé à présent » le berça-t-elle tendrement comme le ferait une mère pour son enfant.

« Tu m'as énormément manqué tu sais »

« Toi aussi tu m'a manqué. »

Les autres ne l'avaient pas reconnue. Elle avait tout de même pu voir qu'ils étaient heureux que je jeune homme ait retrouvé quelqu'un qui lui était cher, bien qu'ils ne connaissaient toujours pas l'identité de la reine.

« Aragorn, je constate que vous êtes bien plus vif en combat que pour ce qui est des devinettes. » Avait-elle dit un sourire aux lèvres en tenant toujours Elvellon contre elle.

Aragorn l'avait regardé ne comprenant pas où elle souhaitait en venir en parlant de duel. Malgré cela, une sorte de lumière s'était allumée dans son esprit alors qu'il repensait que le seul duel qu'il avait livré contre une femme concernait Elanore.

« Comment pouvez-vous savoir une telle chose? » lui avait-il demandé

« Pour vous avoir déjà affronté et gagné en duel » puis sans leur laisser le temps d'assimiler pleinement les informations, elle avait enchaîné « Je vous ai dit qu'il était impossible de pleurer cette mort. Le plus juste serait de dire qu'il m'est tout simplement impossible de pleurer ma propre mort. »

À ce moment précis, Legolas qui était passé derrière elle avait lentement rabattu la capuche de la cape, révélant à tous, le visage de la Reine de Loona H qui n'était autre:

« Elanore? Est-ce bien vous? » avait demandé Mithrandir, qui avait été le plus prompt à reprendre ses esprits

« Oui, c'est moi. Vous m'avez tous manqué. » leur avait-elle dit avant de se jeter dans leurs bras.

« Mais comment une telle chose est-elle possible? Nous vous avons pourtant vue vous éteindre devant nous » avait demandé Aragorn

« C'est grâce à l'amour. C'est un miracle de l'amour qui a fait son œuvre. Dans un peu moins de neuf mois à présent, Legolas et moi allons être parents d'un amour qui m'a sauvé la vie. C'est grâce à l'enfant qui se développe en moi que je suis encore vivante aujourd'hui. Il faut que vous sachiez que lorsque Sauron fut vaincu toute mon énergie disparue à l'exception de cette infime énergie que représentait cette vie. Durant toutes ces semaines, c'est elle qui me garda dans un semblant de vie le temps que mon âme qui était sortie de mon corps ne le réintègre. »

.oO§Oo.

Dans un jardin fleuri de magnifiques fleurs aussi variées par leurs variétés que par leurs couleurs, deux efles blond discutaient entre eux. Tous deux respiraient le bonheur, cela se lisait sur leur visage. Le père et le fils. Le Roi Thranduil et son fils le Prince Legolas. Ils étaient heureux mais pas pour les mêmes raisons, bien qu'il y ait tout de même une raison commune. Le Roi était heureux parce que son fils avait retrouvé la joie de vivre. Depuis la mort de sa mère Silme, il avait toujours été mélancolique. Aujourd'hui grâce à sa merveilleuse épouse Elanore, il avait retrouvé cette gaîté. Cela suffisait amplement au bonheur de son père. Mais si le Roi était heureux c'est parce que depuis quelques mois, il était grand-père d'une adorable petite elfe du nom de Silwen, qui non contente de faire la fierté de ses parents, faisait également la fierté de tout le royaume, pour ne pas dire de tous les royaumes de la Terre du Milieu. Cet enfant était comme les habitants se plaisaient à l'appeler l'enfant miracle, puisque c'était grâce à elle que sa mère était toujours en vie. Legolas quant à lui était heureux parce qu'il était plus que jamais amoureux de son épouse la Princesse Elanore dans le Royaume de Mirkwood, et Reine de Loona H dans son propre Royaume par delà les mers. Il était heureux parce qu'il était aussi père d'une adorable enfant Silwen, dont il était fou. Cette enfant, c'était une partie de lui et d'Elanore. C'était un enfant de l'amour, comme tous les autres qu'ils espéraient arriveraient bientôt.

Pour le moment, le père et le fils discutaient de la petite Silwen, et du fait que le roi Thrandui voulait officiellement la présenter au Royaume en tant que Princesse fille de Legolas et Elanore. Ce à quoi Legolas donna automatique son accord. Les deux hommes discutèrent encore un instant tout en traversant un petit pont couvert de fleurs jaunes et mauves très odorantes. Une fois qu'ils eurent traversés le pont, le plus sage des deux hommes serra son fils dans ses bras, accolade que lui rendit très chaleureusement l'instant d'après son fils avant d'aller rejoindre toute sa petite famille dans ses appartements. Le roi Thranduil observa son fils aîné traverser la place en direction de ses appartements, un sourire chaleureux aux lèvres.

Legolas pénétra dans la grande demeure familiale l'esprit ailleurs, plus précisément auprès de toute sa petite famille qui l'attendait dans ses appartements. Il longea un grand couloir dont tout un côté était ouvert sur une clairière privée qui n'était accessible qu'à la famille royale et aux amis proches. La clairière était vide à l'exception de son jeune frère Faëndel qui discutait avec une jeune elfe du royaume.

Arrivé au bout du couloir, Legolas tourna à droite et pénétra ainsi dans un couloir fermé, nettement plus petit que le précédent, qui était en réalité l'aile réservé à Legolas et à sa famille, chaque membre de la famille royale possédant une aile de la demeure royale.

Legolas dont un sourire venait d'apparaître sur les lèvres, ouvrit le plus silencieusement possible la troisième double porte en chêne noir sur lesquelles couraient des inscriptions en or, qui représentaient des motifs végétaux.

Aussi silencieusement qu'il avait ouvert la porte, le Prince se glissa dans ses appartements veillant à ne faire aucun bruit en refermant les portes derrière lui. La pièce était une chambre, de très grande taille. Un grand lit à baldaquin trônait fièrement dans la pièce. À coté se trouvait un autre lit, plus petit dans lequel lorsqu'il s'en approcha, il découvrit un bébé qui dormait profondément, enveloppé dans un linge. L'enfant âgé de quelques mois possédait une petite touffe blonde en guise de cheveux. Pas aussi blond que les siens, mais un magnifique blond qui tirait au roux. Exactement comme ceux de sa maman. La petite aillant sentit son père la prendre dans ses bras, ouvrit les yeux, révélant des prunelles d'un bleu identique à celles de son père. En guise de bonjour, l'enfant lui adressa un petit sourire lorsqu'elle le reconnue. Ses petites mains potelées, sortaient des linges et se tendaient vers lui. Elle attrapa une petite mèche des cheveux blonds de son père qui se trouvait à sa portée et la serra dans ses mains, tandis que ses yeux se refermaient lentement.

Legolas eu un sourire attendrie devant le spectacle qu'offrait sa fille. Il l'aimait. C'était certain. Il l'aimait autant qu'un père pouvait aimer son enfant. Tout son cœur se gonflait d'amour pour ce petit être aux oreilles finement pointues comme ses parents. Il l'aimait autant que son propre père l'aimait lui et son frère Faendël. Il l'aimait autant que son père avait aimé sa femme. Enfin il l'aimait autant qu'il aimait Elanore.

Il déposa un tendre baiser sur le petit front de sa fille qu'il regarda durant quelques minutes. Bien qu'elle ne soit âgée que de quelques mois, il la trouvait particulièrement belle. Elle avait hérité de l'éclat de peau de sa mère, alors que la forme de son visage était semblable à celui de son père. Pour lui, elle était le plus beau bébé de la Terre du Milieu. Il devinait aisément à quel point elle serait magnifique à l'âge adulte. De même qu'il devinait aisément qu'elle serait forte, tout comme lui et sa mère. Lui était un valeureux guerrier qui avait mainte fois prouvé sa dextérité, sa rapidité, son aisance au combat. Tout comme Elanore qui était quasiment aussi forte qu lui au niveau maniement des armes, pour l'avoir vue plus d'une fois à l'œuvre, et pour l'avoir entraînée, et accessoirement augmenté son niveau. Il savait d'avance que leur fille, si elle voulait devenir une guerrière, serait l'une des meilleures. Et pourtant, elle possédait également toute la douceur héritée de sa mère. Qui pourrait penser que sous cet air angélique, se cache une future valeureuse guerrière?

Calant Silwen dans ses bras, Legolas observa rapidement les lieux. Il sentit presque aussitôt la présence de son épouse sur le balcon qui donnait sur la clairière privée de la famille royale. Silencieusement comme il avait si bien l'habitude de le faire, il s'approcha du balcon pour y découvrir Elanore assise dans un fauteuil, les yeux clos, le visage exposé aux doux rayons du soleil, qui au loin amorçait sa descente pour bientôt laisser la place à l'astre lunaire. Arrivée devant elle, il déposa précautionneusement le paquet qu'il avait dans les bras, sur les genoux de la jeune elfe qui ouvrit instinctivement les yeux, un doux sourire aux lèvres. Quand ce fut fait, il passa ses mains de chaque côté du visage de l'elfe qu'il aimait profondément pour approcher délicatement son visage du sien. Enfin il posa lentement ses lèvres sur les siennes en un doux baiser.

« Melnyë elyë Elanore ma mie »

« Melnyë elyë Legolas. Je pensais justement à nous, aux compagnons, aux retrouvailles» sourit-elle amoureusement.

« Ce matin-là sur la grande place dans le Royaume de Lorien. »

«C'est un souvenir que jamais je ne pourrais oublier. C'est le jour où j'ai retrouvé les personnes qui compte le plus pour moi. Ceux que j'aime. C'était je crois le plus beau jour de ma vie »

« Je me souviens moi que le plus beau jour de ma vie, à part le jour où enfin nous nous sommes retrouvé, fut le jour où vous avez accepté de m'épouser. Vous en souvenez-vous Elanore? »

« Comment pourrais-je l'oublier Legolas. Vous m'avez dites tellement de belles choses, ce jour-là » sourit-elle de nouveau avant de déposer un doux baiser sur le font de leur fille, et de replonger dans ce merveilleux souvenir.

Legolas était parti à la recherche de sa compagne, Il l'avait d'abord cherchée dans leurs appartements mais elle ne s'y trouvait pas. Il avait parcouru une bonne partie du royaume sans toutefois la trouver. C'était finalement à l'endroit où ils s'étaient retrouvés qu'il l'avait trouvée. Assise le dos contre un tronc d'arbre. Elle semblait absorbée dans la contemplation du lac devant elle. Il savait très bien qu'il n'en était rien. Elle l'attendait tout simplement.

Sans bruit il s'était approché d'elle. Arrivé à sa hauteur, il s'était laissé tomber dans l'herbe à ses côtés. Alors elle avait lentement tourné la tête vers lui en souriant ce qui avait confirmé ce qu'il savait déjà. Elle l'attendait. Immédiatement elle s'était rapprochée de lui, puis avait fini par se retrouver blottie aux creux de ses bras. Provocatrice et innocente à la fois, elle avait levé la tête vers lui à la recherche de ses lèvres. Ils avaient échangés un long baiser passionné. Lentement, amoureusement la jeune elfe avait laissé ses doigts effleurer la courbe parfaite des contours du visage de son amant. Legolas lavait regardé en souriant, la trouvant plus belle que jamais. Entre eux les mots étaient devenus inutiles. Leurs regards en disaient plus long que les mots. Ils s'en étaient rendus compte bien avant que son destin ne se réalise, et maintenant qu'elle était de nouveau avec lui c'était toujours vrai.

Ils étaient restés un long moment enlacés sans parler, à observer silencieusement le paysage qui s'offrait à eux. Legolas avait alors estimé que le moment était venu de lui apprendre certaines choses et notamment de lui faire sa demande.

« Elanore? Il y a une chose dont j'aimerais m'entretenir avec vous! Une chose qui me semble très importante. »

« Est-ce vraiment le bon moment pour parler? »

« Je le pense très sincèrement, meleth. »

« D'accord, avait-elle soupiré. J'espère qu'il ne s'agit pas d'une mauvaise nouvelle, parce que je vous sens nerveux. Vous ne me cacher rien au moins? »

« Rassurez-vous, de ce côté là vous n'avez aucun souci à vous faire. Ce dont je voulais vous parler est en réalité une affaire qui nous concerne tout les deux. »

« Allez-y Legolas, je vous écoute. »

«-Elanore, la première fois que je vous ai vraiment vu, j'ai su que vous étiez celle que j'avais toujours attendue. Que vous étiez celle qui m'était destinée. Comment aurais-je pu résister à ce regard profond et ensorcelant à la fois qui est le votre. Ce qui m'a le plus séduit chez vous ce fut votre façon si spéciale de prononcer mon nom. Dans ma vie vous êtes un jour entrée de façon tellement inattendue et à jamais vous y demeurerez. »

Elanore ne s'était pas attendue à des paroles de ce genre. Elle ne savait pas trop à quoi s'en tenir. Elle ne comprenait pas très bien où il voulait en venir avec ce genre de paroles.

« Legolas, qu'essayez-vous de me dire? » lui avait-elle demandé incertaine de vouloir connaître la réponse.

« Laissez-moi finir mon étoile, vous allez comprendre. J'ai réellement prit conscience de ce que je ressentais pour vous au moment où je prenais conscience de votre destin. Mais en réalité c'est surtout durant la nuit que nous avons passés au campement qui m'a éclairé sur la situation. Je ne voulais pas vous perdre, malheureusement c'était inévitable. J'ai eu mal Elanore en vous voyant vous éteindre progressivement dans mes bras, alors que pour la première fois vous m'avouiez ce qu'il en était de vos sentiments à mon égard. Ce que j'ai ressenti lorsque j'ai cru vous avoir à jamais perdu je ne veux plus jamais avoir à le ressentir. J'avais mal, j'avais l'impression que tout mon univers s'écroulait, on me refusait d'avoir accès au bonheur. Cette souffrance était insupportable. J'étais prêt à tout pour m'en aller vous rejoindre... »

« Oh Legolas! » avait pleuré Elanore émue au plus haut point par les paroles de son amant. « Je m'en veux tellement de vous avoir fait souffrir. Je ne me le pardonnerais jamais. Ce n'était nullement mon intention. C'est pour cette raison que je m'étais promise de ne m'attacher à personne. Je savais à l'avance ce qui se passerais si je m'attachait à quelqu'un. »

« Je ne vous en veux absolument pas mon amour. Au contraire si je ne vous avez pas rencontrée, aujourd'hui je serais probablement encore en train de rechercher celle qui m'était promise. Si je ne vous avez pas rencontrée, nous n'aurions jamais passés ces merveilleux instants, nous n'aurions jamais eu la joie d'être bientôt parents. Pensez à tous ce que n'aurions pas partagés s'il en avait été autrement. Aujourd'hui il y a une autre chose que je voudrais que vous m'accordiez Elanore. »

« Legolas, je ne suis pas sure de comprendre à quoi tout cela rime. Pour être franche, ce que vous me dites m'effraye un peu. »

« Elanore, vous avoir à mes côtés ne me suffit plus à présent. Je ne vis que pour vous, vos sourires, votre amour. Je veux que tout le monde soit mis au courant de notre relation, de l'enfant que vous allez bientôt avoir. Je vous aime Elanore mon étoile... »

« Legolas, essayeriez-vous de me dire que... »

« Le moment est enfin venu pour moi de dévoiler mes intentions. Elanore... voulez-vous m'épousez? Voulez-vous partager le reste de ma très longue existence, devenir la future reine de Mirkwood, ainsi que la mère des nos futurs enfants ? »

Elanore, s'était lentement tournée vers lui, puis avait planté son regard dans celui du jeune prince, n'osant croire à son bonheur. Longtemps elle l'avait regardé, alors que les larmes se mettaient à couler librement le long de ses joues. Lorsqu'elle avait reprit la parole, sa voix trahissait son émotion

« Oh Legolas! Je ne sais que répondre. »

« Dites-moi simplement que vous acceptez. »

«Oui Legolas, ma réponse est oui, mille fois oui. Moi aussi je vous aime Legolas, oui, oui, et oui, j'accepte de devenir votre femme, cela pour le restant de notre existence. »

Fou de joie à la réponse de sa compagne, Legolas s'était rapidement levé en l'entraînant à sa suite. Il l'avait prise dans ses bras, l'avait fait tournoyer un instant dans les airs avant de finalement la plaquer contre lui pour l'embrasser. Ce fut un baiser très doux qui se transforma très rapidement en un baiser passionné. Tous les deux s'étaient laissés tomber dans l'herbe. Au baiser, s'étaient ajoutées les caresses. Legolas avait abandonné ses lèvres pour embrasser les joues, les courbes du visage de sa future femme. Du visage, il était passé au cou où il y avait déposé baisers sur baisers qui avaient fait frissonner Elanore. Il s'était enivré de l'odeur de sa peau. Il lui avait volontairement dénudé les épaules en entreprenant de les couvrir elles aussi d'une pluie de baisers.

De son côté, Elanore n'était pas restée par pour autant inactive. Pendant que celui qu'elle considérait d'ores et déjà comme son futur mari, lui procurait mille sensations de par ses baisers et caresses, Elanore avait entreprit de détacher un à un les boutons de la tunique de Legolas. Une fois que tous les boutons furent détachés, elle avait écarté les pans de la tunique, révélant le torse musclé et imberbe de son amant. Elle avait posé ses lèvres à la base de son cou, déposant une multitude de petits baisers sur sa peau. Elle l'avait entendu gémir de plaisir sous ses baiser. Le poussant pour qu'il se retrouve adossé au tronc de l'arbre mais surtout pour qu'il se retrouve à sa merci, Elanore avait passé une jambe de chaque côté de son corps et s'était assise à califourchon sur lui. Elanore l'avait embrassé à pleine bouche, goûtant avec délice l'intérieur de sa bouche. Legolas avait enfouit ses mains dans la dense chevelure de la jeune elfe en l'attirant plus près de lui. Ses mains étaient descendues, cherchant avidement les lacets qui attachaient sa robe. Quand il les eus trouvés il avait hâtivement tiré dessus pour qu'ils se défassent.

Les lacets avaient cédés sous l'impatience visible de l'elfe. Le bustier de la robe d'Elanore était tombé, dévoilant sa poitrine ferme et ronde. Ils en étaient là dans leurs jeux amoureux lorsque leurs oreilles d'elfes avaient frémies. Ils n'avaient eu que le temps de s'écarter et de se revêtir plus ou moins correctement qu'un groupe d'elfes composé exclusivement de femmes étaient passées tout près d'eux sans pour autant remarquer leurs vêtements qui avaient été attachés avec une extrême rapidité. Quand le groupe s'était éloigné, Legolas avait cette fois entrepris de rattacher correctement leurs vêtements. Il l'avait fait avec une extrême tendresse.

Rhabillés de pied en cape, main dans la main, ils étaient allés rejoindre les autres.

Ils étaient arrivés sur la place centrale, où se trouvaient tous leurs amis qui avaient aussitôt compris juste à les voir que Legolas l'avait demandé en mariage, et qu'elle avait acceptée. Le bonheur s'était lu sur leur visage. Leur bonheur était tout à fait naturel. Après tous ce qu'ils avaient du traversé, il était plus que compréhensible qu'ils puissent à leur tour goûter à ce bonheur qui leur était offert.

Elanore fut la première à émerger de ce merveilleux souvenir. Elle en profita pour observer son mari, qui lui était encore en train de se souvenir. Il était tout simplement beau. Ce qu'elle pouvait l'aimer. Et dire qu'elle avait failli passer à côté de ce bonheur en refusant de s'attacher aux gens qu'elle rencontrait. Heureusement, elle osait le penser aujourd'hui, qu'ils avaient insisté pour lui venir en aide, lorsqu'ils avaient appris qui elle était, et quelle était sa mission. De toute façon, il était très probable qu'elle serait tombée amoureuse de lui, étant donné qu'il était son protecteur. Mais sans l'aide de tous ceux qui d'une manière ou d'une autre lui étaient venus en aide, aurait-elle pu lutter contre ses sentiments? Elle n'en était aujourd'hui pas certaine. Et dire qu'elle avait failli passer à côté de ce bonheur en refusant de s'admettre qu'elle l'aimait.

Quand s'était-elle réellement rendue compte qu'elle l'aimait? Elle n'en était pas totalement certaine, mais elle pensait très sincèrement, à la première fois qu'elle l'avait vue, lorsqu'il l'avait défendue contre les gardes qui l'avaient accusée d'avoir volé un cheval. Ce jour-là, elle avait vu un ange, qu'elle était persuadé ne plus jamais revoir. C'était-là qu'elle s'était trompée. À son plus grand plaisir bien entendu.

Obligatoirement ses pensées convergèrent vers Elvellon, son petit frère de cœur. Dans sa dernière lettre, il lui écrivait qu'il était heureux à la Cité Blanche. Aragorn l'avait pris sous son aile, le jeune homme s'était épanoui au contact des autres. Seulement dans sa lettre, elle y avait décelé une pointe de tristesse. Elle savait qu'elle lui manquait énormément, parce qu'elle aussi se sentait un peu triste de ne pas l'avoir à ses côtés comme autrefois. La tristesse d'Elvellon n'était pas aussi grande que lorsqu'il l'avait cru morte, c'était juste une tristesse naturelle, causée par le fait d'être loin des gens que l'on aime.

Dans sa lettre, il lui avait fait part d'une prochaine venue du roi, de sa femme, et de leur premier né Eldarion en Royaume de Mirkwood pour leur présenter leur fils. Elvellon avait alors fait part de son intention de se joindre au détachement du roi pour venir rendre une petite visite à sa sœur de cœur. De même qu'il l'avait prévenue qu'il ne serait pas seul, que quelqu'un se joindrait à lui. Il lui avait demandé si cela ne la dérangeait pas. Ce à quoi Elanore s'était empressée de lui répondre que cela ne lui déplaisait nullement, qu'au contraire elle serait enchantée d'une présence supplémentaire. Même si elle ne l'avait pas écrit, elle était persuadée que la personne qui accompagnait son petit frère de cœur, n'était autre qu'une jeune demoiselle. Seule une femme, là en l'occurrence une jeune femme pouvait avoir une influence bénéfique sur lui. D'autant plus qu'au travers de ses mots couchés sur le papier, il lui avait semblé y décerné un amour naissant. Si cela se concrétisait, elle serait la plus heureuse des grandes sœurs de cœur. Lui aussi, autant qu'elle avait droit de goûter à ce sentiment magnifique qu'est l'amour. Elle serait tellement heureuse qu'Elvellon à son tour, puisse enfin goûter aux joies de l'amour, et pourquoi pas par la suite, goûter à celles de la paternité. C'était ce qu'il méritait, et ce dont à quoi Elanore priait de temps à autre. Il lui tardait donc que cette visite aie lieue, afin et de revoir son cher petit guide, et rencontrer celle qui semblait faire battre son cœur.

Elanore eu un sourire à cette pensée. Un sourire que seule une mère ou une sœur peut avoir en pensant à ceux qu'elle aime, protège, à ceux dont elle souhaite par-dessus tout le bonheur.

« Qu'est-ce qui vous fait sourire de la sorte mon amour? » lui demanda Legolas qui était sorti de ses souvenirs pour trouver sa femme un sourire aux lèvres.

« Je pensait à Elvellon et à sa dernière lettre. Il dit souhaiter se joindre au convoi royale pour nous rendre une petite visite. De même qu'il m'a demandé si le fait qu'il serait accompagné ne me dérangeait pas. »

« Oh je vois, y aurait-il une jeune femme la dessous? » demanda-t-il en reprenant Silwen des genoux de sa maman pour aller la replacer dans son petit lit.

« C'est également la conclusion à laquelle je suis parvenue » répondit Elanore en suivant son mari à l'intérieur de la chambre. « C'est tout ce que je lui souhaite. Il a traversé tellement d'épreuves en étant à mes côtés que maintenant, il a le droit de goûter au bonheur. »

Legolas se retourna, puis enlaça l'amour de sa vie, qui d'elle-même se blotti contre le torse de son époux. Elle était tellement bien là, protégée, en sécurité, mais surtout à sa place.

Elle leva le visage vers son prince et déposa un baiser au coin de ses lèvres, passant ses bras autour de son cou, le rapprochant un peu plus d'elle, dans une attitude mutine et totalement innocente à la fois.

Legolas, baissant légèrement la tête, chercha ses douces lèvres pour un baiser d'une infinie douceur. Le baiser se prolongea, devenant plus passionné. Il y avait tant d'amour dans ce baiser, autant d'amour qui habitait ses deux êtres que rien ne pourrait plus jamais séparer. À présent unis dans le meilleur comme dans le pire, ils paraissaient plus forts, mais surtout plus heureux. Ils souhaitaient à tous leurs amis de connaître un jour un bonheur semblable au leur.

.oO§Oo.

Cela faisait une semaine jour pour jour qu'Elanore et Legolas avaient du se séparer en vu de leur prochain mariage qui serait célébré en Royaume de Mirkwood par Le Seigneur Celeborn. Cette semaine de séparation faisait partie d'un rituel qu'ils se devaient de respecter bien que l'envie de se voir se faisait à certains moments plus importante que ce rituel vieux de plusieurs siècles. La semaine pour l'un comme pour l'autre leur avait parue durer des siècles. Même la compagnie de leurs amis pourtant fort divertissante, n'y faisait rien, tous deux n'avaient qu'une seule hâte: que tout cela se termine, qu'ils puissent enfin être ensemble.

Nous étions donc le matin du 7ème jour de séparation des deux futurs époux. Legolas, qui se trouvait dans ses appartements privés, en compagnie de tous ses amis à commencer par Faëndel, Aragorn, Gimli, Faramir, Elvellon qui pour une fois avait tenu à se trouver parmi les hommes, assistaient Legolas qui se préparait pour la cérémonie. À cette occasion ils revêtit des habits quelques peu différents des habits traditionnels. Il s'agissait d'une longue tunique gris perle en soie, dont les manches légèrement évasées ainsi que le col et le bas étaient brodés de fils d'or. Un pantalon du même gris que la tunique, comportant les mêmes broderies que la tunique complétait la tenue du futur marié qui en cet instant ne cessait de tourner en rond, comme un lion en cage. Il était nerveux, et cela toutes les personnes présentes dans la pièce le ressentaient très bien. Rien n'y faisait, les paroles pourtant réconfortantes de son frère ne l'apaisaient pas. Ni même les paroles humoristiques de son ami Gimli ne parvenaient pas à le dérider.

En désespoir de cause, Legolas se laissa tomber sur son lit, sous l'œil amusé de ses amis. N'ayant rien de mieux à faire, il enfila ses bottes qui elles aussi étaient d'un gris perle. Ses cheveux pour l'occasion avaient été coiffés différemment. Deux petites nattes partaient de chaque côté de son visage pour se rejoindre à l'arrière de sa tête, où elles ne formaient ensuite plus qu'une seule tresse. À ce moment-là quelqu'un frappa à la porte. Ce fut Faëndel qui alla ouvrir. Derrière la porte se tenait leur père le Roi Thranduil, accompagné par deux elfes de sexe masculin qui tenaient chacun un coffret, l'un de petite taille, l'autre de taille moyenne, tandis que leur père portait un vêtement plié dans ses mains. Après avoir salué son fils cadet, Thranduil entra dans les appartements de son fils aîné suivit de près par les deux elfes.

« Mon fils » dit-il en pénétrant dans la chambre « le joue est arrivé pour toi de t'unir à jamais avec la femme que tu aimes. »

Aux premières paroles du Roi, tous les occupants de la pièce s'étaient agenouillés devant lui, même Aragorn qui était pourtant le roi des Hommes.

« Je sais père » dit Legolas en venant embrasser son père.

« Je te sens nerveux mon fils, quelque chose te tourmenterait-il? »

« Non père, c'est juste que je me dit que tellement de choses peuvent se produire avant que nous ne soyons unis… »

« Je t'arrête tout de suite mon fils, ce jour doit être et sera l'un des plus beaux jours de ta vie, crois en mon expérience. J'avais la même attitude que toi lorsque le jour était arrivé pour moi de m'unir à ta mère. Dès que je l'ai vue, je l'ai trouvée magnifique. À partir de ce moment plus rien d'autre qu'elle ne comptait et n'existait à mes yeux » se remémora nostalgiquement Thranduil.

« Je n'en doute pas un seul instant père. » sourit Legolas.

« Je t'ai apporté quelques petits accessoires pour compléter ta tenue. »

Sur un geste de la main, l'elfe portant le coffret de taille moyenne, s'avança vers son roi, qui posa ce qu'il tenait dans ses mains sur le lit de son fils, avant d'ouvrir le coffret que lui présentait l'elfe. Thranduil en sortit une large ceinture grise, dont les broderies en or étaient à l'effigie de leur Royaume, de même qu'en lettres d'or était dessinée une feuille verte, symbole de leur nom.

Avec des gestes lents et précis, le Roi Thranduil lui passa la ceinture autour de la taille, avant de l'attacher dans le dos grâce à un système d'attache.

Après cela, il fit signe à l'autre elfe de s'avancer. Du second coffret, il en sortit un fin diadème en mithril qu'il posa délicatement sur le front de son fils. Le mithril se croisait au milieu de son front formant ainsi de gouttes d'eau horizontales. Les différentes branches se rejoignaient sur les côtés, pour ne former ensuite qu'une branche de chaque côté de son visage à chaque extrémité du diadème qui allait ensuite se perdre dans sa chevelure.

Thranduil recula un instant pour observer son fils. Le résultat était satisfaisant à en juger par l'expression de son visage. Il se tourna ensuite vers le lit, pour prendre le vêtement qu'il y avait déposé en entrant dans la pièce. Il s'agissait en fait d'une cape en soie grise, qui était elle aussi frappée aux armes de la famille, à savoir une feuille verte, brodée par des fils d'or. Thranduil la passa délicatement derrière son fils pour ensuite la lui poser sur les épaules. Il l'attacha devant par une broche en forme de feuille verte, de couleur verte.

« Voilà mon fils. C'est l'heure il faut y aller. » lui dit son père.

Ce dernier lui rabattu la capuche de sa cape sur la tête de son fils comme la tradition l'exigeait. Ils sortirent enfin de la pièce. Dehors des elfes de la garde royale les attendaient. Le cortège se mit enfin en route. Le Roi Thranduil ouvrait la marche, suivit de près par les deux elfes qui l'accompagnaient. Venaient ensuite Legolas escorté par quatre elfes se trouvant respectivement devant, derrière et de chaque côté de lui. Enfin ses amis et son frère fermaient la marche.

Ils se rendirent ainsi jusqu'à la salle de réception, transformée là en lieu spécialement décoré pour unir le Prince de Mirkwood et la Reine de Loona H.

Lorsqu'ils arrivèrent, Legolas toujours escorté par la garde royale découvrit l'endroit redécoré pour l'occasion. Au bout de la pièce se tenait un autel, derrière lequel le Seigneur Celeborn tout de gris vêtu se trouvait. Cependant, ils n'entrèrent pas immédiatement dans la salle, ils restèrent à l'entrée, d'où ils avaient une vue imprenable sur l'ensemble de la pièce. Des pétales de couleurs blanches jonchaient le sol traçant un chemin jusqu'à l'autel. Des bancs avaient été installés en trois rangées, sur une bonne vingtaine de rangs. Ce qui permettait à tout le royaume d'assister à la cérémonie. Des guirlandes de fleurs blanches décoraient les extrémités des bancs, ainsi que l'arche qui surplombait l'autel. Toutes les places à l'exception des places d'honneurs étaient occupées par la population, qui pour rien n'aurait manquée le mariage princier.

Pendant ce temps dans une autre aile du palais, une jeune elfe répondant au doux nom d'Elanore se préparait également pour ce mariage. Elle était assistée par celles qu'elle considérait comme ses amies, à savoir la Dame Galadriel, Arwen, Eowyn. Pour le moment, elle se trouvait assise devant une coiffeuse tandis que deux elfes au service du Roi Thranduil lui avaient été envoyées afin de leur venir en aide. Ces deux elfes environ âgées de 800 et 900 étaient on ne peut plus admirable. Elles étaient là à la coiffer tout en la complimentant et sur sa beauté et sur sa grossesse qui à présent se voyait un peu. Son ventre n'était plus tout plat, même légèrement arrondit, ce qui d'après les deux jeunes elfes ne la rendait que plus belle.

Pour cette occasion si spéciale, ses longs cheveux blonds tirant sur le roux avaient été bouclés, puis remontés en une sorte de chignon souple, laissant échapper des mèches de par et d'autre de son visage, ainsi que dans son cou. Des fils d'or avaient été incorporés à la coiffure, lui donnant un aspect presque féerique, les fils d'or semblant illuminer ses cheveux. Cet aspect était surtout causé par la poudre lumineuse qui avait ensuite été vaporisé par la Dame elle-même.

Ses trois amies venaient de s'absenter afin d'aller récupérer sa toilette qui la vieille avait été emmenée chez la couturière pour y apporter quelques modifications finales.

Elanore se trouvait donc dans ses appartements avec les deux elfes qui terminaient de mettre en place sa coiffure, lorsque dans son dos, une lumière éclatante apparue durant quelques secondes avant de disparaître. Intriguée la future mariée se retourna pour découvrir au centre de la pièce les deux Anges du Destin qui la regardait un sourire bienveillant aux lèvres.

« Adan, Ingwe? Que faites-vous ici? »

« Nous avons eu l'autorisation d'assister à votre mariage notre étoile » lui répondit Ingwe un sourire aux lèvres.

« Toutes nos félicitations Elanore Reine de Loona H. Malgré ce que nous pouvions penser, nous vous souhaitons d'être heureuse, vous l'avez amplement mérité! » lui dit Adan avant de s'incliner profondément devant elle.

« Merci, vous ne pouvez savoir à quel point votre présence me fait plaisir » leur répondit Elanore un sourire teinté de tristesse.

Sourire triste qui n'échappa pas aux deux Anges du Destin, qui connaissaient la raison de cette tristesse. Effectivement, quelle mariée serait heureuse de se marier sans ses parents à ses côtés pour qu'ils puissent partager son bonheur?

« Elanore fille d'Anar et d'Elen, nous ne sommes pas venus aujourd'hui les mains vides. Nous avons un présent pour vous, qui nous espérons vous rendra la plus heureuse des futures mariées » lui apprit alors Ingwe un étrange sourire au lèvres, qu'Elanore ne remarqua pas.

« Qu'est-ce donc? » demanda simplement Elanore.

Adan commença à psalmodier dans une langue qui lui était totalement inconnue, pendant quelques secondes. À peine eut-il terminée ce qui semblait être une incantation qu'une nouvelle lumière éclatante apparue devant eux. La lumière disparue progressivement pour laisser place à trois personnes: deux femmes et un hommes.

« Bonjour mon étoile » lui dit alors l'homme qui était en réalité un elfe à la chevelure rousse.

« Ada! Nana! » s'écria-t-elle alors folle de joie devant ses parents.

Elle se jeta alors dans leurs bras, pour se reculer aussitôt.

« Ada, Nana mais enfin comment est-ce possible, je veux dire vous semblez…vivant »

« C'est normal ma chérie » lui répondit sa mère dans un tendre sourire. « Il s'agit de notre cadeau de mariage. Nous avons obtenu le droit d'être présent lors de ton mariage sous notre forme vivante. C'est ce que nous sommes, vivant pour deux journées. Ils te devaient bien cela, même si le fait d'être présent le jour de ton mariage était notre souhait le plus cher à ton père et à moi, mon étoile. »

« Je suis tellement heureuse de vous avoir à mes côtés le jour de mon mariage. »

« Mais nous ne sommes pas venus seuls, mon étoile » sourit son père « Nous nous sommes dits que tu ne verrais aucun inconvénients à ce que Silme nous accompagne pour elle aussi assister au mariage de son fils »

« Bien évidemment que je n'y vois pas d'inconvénients. Au contraire je suis persuadée que ceux qui vous aiment Silme seront fou de joie à vous voir parmi nous » s'exclama la jeune elfe en allant vers la défunte Reine de Mirwood, qui venait de sortir de derrière les parents d'Elanore.

Cette dernière tendit les mains à la future mariée qui les pris. Silme la prit ensuite dans ses bras, puis la serra fort contre son cœur. Elle était heureuse de voir que la future femme de son fils n'était pas contre sa présence.

« Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, nous allons vous laisser entre femmes » annonça Ingwe.

Les deux Anges du Destin, accompagnés par Anar, allait sortir des appartements de la jeune Reine, lorsque celle-ci les arrêta.

« Attendez, Ada, je voudrais que tu restes avec nous. S-il te plait, je sais que normalement cela ne se fait pas, mais je voudrais profiter au maximum de votre présence à tous les trois » leur dit Elanore qui ne l'entendait pas de cette oreille.

« Très bien mon étoile, je vais rester à tes côtés » sourit son père, qui mine de rien était heureux de pouvoir partager ces instants précieux en compagnie de son étoile.

Les deux Anges sortirent, laissant les femmes et Anar entre eux. En attendant que sa robe n'arrive, tous ensembles les suivantes y compris discutèrent de tous et de rien.

Ils discutaient depuis un long moment, lorsque les portes de ses appartements s'ouvrirent sur Dame Galadriel, Arwen et Eowyn, qui à elles trois portaient les habits de la cérémonie.

Galadriel s'arrêta subitement en avisant Anar, puis la défunte Reine de Mirkwood.

« Silme est-ce bien vous? »

« C'est bien moi très chère Galadriel. Comment allez-vous mon amie? »

« Très bien, mais encore plus maintenant que vous êtes ici. C'est une immense joie que de vous revoir. »

« C'est également ceux à quoi je pensais. Quel merveilleux cadeau de mariage une mère pourrait offrir à son fils, sinon celui de sa présence! »

Après quelques minutes à discuter, Galadriel déballa la robe de mariée. Celle dernière était des plus sublimes. Il n'y avait rien à en redire. Entre les perles, les rubans, les doublures, on ne pouvait être qu'en admiration devant une telle merveille. Malgré tout, Elanore au fond d'elle aurait aspiré à un modèle un peu plus simple. Mais de cela, elle ne leur en fit pas part, de peur de les vexer.

« Elanore, il y a un cadeau que je voudrais vous faire en tant que cadeau de mariage. Je ne sais pas si vous l'accepterez. Je sais que c'est un peu tard pour vous en faire part, après ce magnifique chef d'œuvre. Mais j'aurais été honorée si vous aviez acceptée de porter la toilette que moi-même avais porté lors de mon mariage. »

« Silme vous ne pouvez pas » s'exclama Galadriel qui venait de comprendre.

« Si je le peux mon amie. Ce cadeau qui me vient de vous ne me servira plus maintenant. De plus je n'ai pas eu de fille, alors à quoi bon la laisser ranger alors qu'elle pourrait être portée par Elanore, dont j'en suis certaine, serait magnifique dedans. Elle-même pourra par la suite, l'offrir à sa première fille. C'est un cadeau qui était censée se transmettre de mère en fille lorsque la Reine de Lorien m'en a fait présent. Accepteriez-vous de la revêtir? »

« Je ne sais que dire. C'est un honneur que vous me faîtes-là. »

« Dites tout simplement oui. » l'encourageât Silme.

« Je…d'accord j'accepte » capitula la jeune Reine.

« Et puis cette magnifique robe ne sera pas perdue, si vous avez plusieurs filles, vous pourrez toujours l'offrir à l'une d'entre elle, ou encore en faire présent à une jeune fille qui se mariera. »

« Je ne manquerais pas de le faire » sourit Elanore.

L'instant d'après, Simle donnait quelques directives aux deux jeunes suivantes, afin qu'elles aillent récupérer son bien dans les appartements de son époux.

Une dizaine de minutes plus tard, les suivantes revenaient, avec dans les mains, la robe et une cape de couleur grise.

Elanore fut habillée part les femmes présentes, puis vêtue de la cape grise attachée sous le cou par une broche en forme de feuille verte. Juste avant de rabattre la capuche, son père qui était revenu dans la chambre sortit un petit coffret de sa poche. Du coffret, il en sortit un diadème d'une richesse prouvant son rang. C'était une magnifique pièce qui avait été fabriquée par les meilleurs elfes. Tout était d'une extrême précision. Les moindres détails avaient été travaillés avec soin, afin de rendre cette pièce unique et extraordinaire comme l'était son propriétaire.

Elanore ne l'avait porté qu'une seule fois: le jour de son couronnement, qui avait été une rapide cérémonie qui avait fait d'elle la Reine de Loona H.

Elle ne l'avait plus jamais porté par la suite étant tout le temps en train de se cacher. Même lorsqu'elle se trouvait à l'abri dans son Royaume, les habitants faisaient comme s'ils ne savaient pas qu'elle était Reine.

Lorsque enfin tout fut prêt, ils sortirent des appartements, escortant la future mariée jusqu'à la salle de réception, où devait avoir lieu la cérémonie. Ils arrivèrent à une entrée voisine de celle des hommes.

Celeborn se figea lorsque d'où il était, il venait de voir la Reine de Mirkwood, qui paraissait bien vivante. Il se reprit néanmoins rapidement, ne sachant que penser de ce qu'il considérait comme étant une illusion.

Il donna alors le signal, et une douce mélodie résonna dans ce lieu enchanteresque.

La tradition exigeait que ce soit les Souverains qui ouvraient la marche. Thranduil se mit donc en marche, entrant doucement, de sa démarche altière. Néanmoins son regard fut attiré par quelque chose qui se déroulait à sa gauche. Quelqu'un avait tout comme lui entamé la marche royale. Il n'en cru ses yeux d'elfes, comme d'ailleurs tous ceux qui se trouvaient là, lorsqu'ils se rendirent compte que l'autre personne à avoir entamé la marche n'était autre que leur Reine, qui dans une robe d'un blanc immaculée souriait à l'assistance en rejoignant son époux puis en prenant place à ses côtés près de l'autel.

Vinrent ensuite le tour des amis du marié, ainsi que les amies de la mariée. Ils s'avancèrent lentement jusqu'à l'autel. Enfin vint le tour des mariés, qui devaient être accompagné par un membre de la famille de préférence. Legolas était accompagné de son frère, tandis qu'Elanore était accompagnée par son père.

Legolas eu un choc en voyant cet homme qui lui semblait familier tenir le bras de sa future femme qu'il ne pouvait pas voir comme toute l'assistance de par la capuche qui était rabattue sur sa tête. Néanmoins, la chevelure rousse fit tilt dans son esprit, lorsqu'il comprit qu'il s'agissait du père d'Elanore, et que logiquement l'elfe qui se tenait près de l'autel, qu'il ne semblait pas connaître ne pouvait donc être que la mère de la future mariée.

Promenant son regard sur l'autel, il remarque que son père était accompagné. Il ne pouvait pas voir le visage de la femme. Tout ce qu'il pouvait constater était que son père rayonnait de joie, ce qui ne lui était pas arrivé depuis fort longtemps. À vrai dire depuis la mort de sa mère. Ce n'est qu'en arrivant devant l'autel, et en se tournant vers son père qui devait lui ôter la cape, qu'il reconnu la mystérieuse femme puisqu'il s'agissait ni plus ni moins de…sa mère. Elle avait tout comme les parents d'Elanore l'air bien vivante. Elle lui souriait tendrement. Se fut finalement elle, et non son père qui s'approcha de lui pour détacher sa cape.

« Bonjour mon fils. »

« Bonjour mère. Pardonnez ma pensée, mais je suis étonnée de vous trouver ici, l'air bien vivante. » sourit Legolas qui rayonnait face à cette apparition divine.

« Tu as devant toi, mon cadeau de mariage mon fils. Quel cadeau plus plaisant pouvait faire une mère sinon celui d'assister au mariage de son fils. » sourit-elle en détachant la cape.

« C'est un merveilleux cadeau que vous me faites là mère. »

« Nous aurons tout le temps pour parler demain mon fils. Demain, je serais encore là. Aujourd'hui tu dois être heureux, n'oublie qu'il s'agit de ton mariage. »

« Je le suis mère, et encore plus maintenant que vous êtes là. »

Sur ces dernières paroles, Legolas se retourna pour faire face à celle qui allait s'unir à lui. Comme toutes les personnes présentes, il eu un choc en reconnaissant les vêtements qu'avait porté sa mère le jour de son propre mariage sur Elanore. Elle avait revêtu la robe de mariée de sa mère, faite en soie blanche. La robe était d'un blanc immaculée. Elle était légèrement centrée à la taille, puis largement évasée sur tout le reste de la longueur. Les manches étaient également très évasées à partir des coudes. Une ceinture identique à la sienne lui cinglait très légèrement la taille.

Ses cheveux remontés, et bouclés ne la rendait que plus magnifique, de même que le diadème qui lui cinglait le front. Il s'agissait d'un fin diadème en mithril. Une étoile de diamant y était incrustée en son centre et brillait de mille feux. Le diadème n'était qu'entrelacs de mithril. Il y avait aussi des petits diamants incrustés à d'intervalles réguliers qui le faisait briller encore plus intensément. Elle était une étoile, aussi pure que celle qui reposait sur son front.

Amoureusement, Elanore entremêla ses doigts à ceux de Legolas. Ensemble ils se tournèrent vers Celeborn qui enfin les unit pour le pire, mais surtout pour le meilleur…

Telles étaient les pensées d'Elanore en cet après midi de printemps. Elle se trouvait avec Silwen âgée de soixante ans, qui en paraissait environ six ans pour les hommes. Elle rirait aux éclats alors que son père et son oncle faisaient les pitres devant elle. Elle était adorable avec ses cheveux blonds tirant sur le roux qui pour l'occasion avaient été coiffés en deux nattes de chaque côté de son visage. Cela lui donnait un air espiègle.

Elanore était attendrie par cette vision. Dans un geste maternel, Elanore posa sa main sur son ventre légèrement arrondi. Elle était la plus heureuse des elfes. Elle était maman d'une adorable petite elfe, et bientôt elle serait à nouveau maman. Pourtant ce que personne ne savait à part elle, et les Deux Anges du Destin à qui elle s'était confiée, c'était que son bonheur n'était pas total. Il y avait un petit quelque chose qu'elle voulait, mais qui jusqu'à présent, elle n'avait pas réussi à obtenir. Ce petit quelque chose qu'elle souhaitait énormément n'était pas à proprement parlé pour elle, mais pour deux personnes de sa connaissance. Elle ne les avait rencontré qu'une seule fois, lorsque les Anges du Destin l'avaient ramenée en Lorien. Lorsqu'elle les avait rencontrés, elle avait tout de suite su qui ils étaient. Il y avait un petit quelque chose qui ne l'avait trompée quant à leur identité. Elle avait lu la tristesse et la douleur sur leur visage. Même s'ils n'en parlaient pas, elle savait que la douleur était bien présente. Elle voulait les aider du mieux qu'elle le pouvait. Elle n'avait trouvé qu'une seule solution, qui s'était présenté lors de la réception qui avait suivie son mariage. C'étaient les Anges du Destin qui sans le vouloir lui avaient donné la solution. Elle se souvenait de cette conversation comme si elle avait eu lieu hier:

Début du flash back

Elle se tenait debout près d'une alcôve, le regard à première vue perdu dans le vague. En réalité il n'en était rien. Elle réfléchissait à un problème qui lui tenait particulièrement à cœur. Elle avait un problème qu'elle ne savait pas comment régler. En réalité le problème la concernait certes, mais seulement au deuxième degré s'il lui était possible de penser de la sorte. Ce problème touchait en réalité deux autres personnes dont elle avait fait connaissance. Leur détresse l'avait touchée plus profondément qu'elle ne l'aurait pensé. Ne pouvant s'empêcher de tenter de leur apporter son aide, elle avait à plusieurs reprises réfléchit à un moyen de régler ce problème.

C'est près de cette alcôve, réfléchissant à ce problème que les Deux Anges du Destin l'avaient trouvé, après s'être mis à sa recherche.

« Elanore notre étoile » l'appela doucement Adan.

« Adan, Ingwe, je ne vous remercierez jamais assez pour ce que vous avez fait. Mes parents présents lors de mon mariage. Ils sont resplendissants, et tellement heureux pour moi. Sans compter que grâce à vous Legolas, Faëndel ainsi que le Roi Thranduil sont tellement heureux de la présence de Silme parmi nous. »

« Ne nous remerciez pas Elanore, cela nous vous le devions en échange de ce que vous avez accompli. Nous vous serons éternellement reconnaissant. C'est pour cela que nous vous cherchions. Nous ne vous avons pas encore offert de vrai présent. »

« Nous vous proposons aujourd'hui de choisir n'importe quel présent qui pourrait vous faire plaisir, cela sera notre cadeau de mariage. »

« À vrai dire je ne sais pas trop. Je n'ai jamais pensé à moi, mais toujours aux autres. J'ai déjà tous ce que je pouvais souhaiter. Que demandé de plus ? » leur répondit-elle.

Elle réfléchit tout de même à ce qui pourrait bien lui plaire, mais ne voyait vraiment pas. Elle réfléchissait, sous l'œil attentif des deux Anges du Destin, lorsque son problème lui revint en mémoire. Après tout ils lui avaient bien dit qu'elle avait la possibilité de choisir n'importe quel cadeau qui pourrait lui faire plaisir. Or ce à quoi elle pensait en ce moment, pourrait lui faire énormément plaisir, autant à elle qu'à deux autres personnes.

« Vous avez bien dit qu'il m'était possible de choisir n'importe quel cadeau? »

« C'est cela même notre étoile. N'importe quel cadeau. »

« Très bien dans ce cas, il y a peut-être un cadeau qui pourrait me faire plaisir. Autant vous prévenir tout de suite, c'est comment dire, un cadeau hors du commun. » répondit-elle un petit sourire conspirateur aux lèvres.

« De quoi s'agit-il? » demanda Ingwe qui, il faut bien l'avouer ne s'attendait vraisemblablement pas à un cadeau de ce genre.

« Il vous serait plus judicieux de me demander de qui il s'agit » répondit Elanore un grand sourire aux lèvres.

« Comment cela qui? Elanore je crois que nous avons un peu sinon beaucoup de mal à vous comprendre. »

« En fait si on y réfléchit c'est très simple. Il y a une personne qui me tient beaucoup à cœur qui est morte injustement. Cette mort a affectée deux autres personnes qui lui étaient très proches. Depuis ces personnes sont très malheureuse. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Cette personne m'a aidé pendant ma mission, ce que je lui en suis reconnaissante, d'autant plus que maintenant je considère avoir une dette envers cette personne. Vous me suivez jusque-là? »

« Oui, continuez »"

« Donc, je souhaiterais comme cadeau de mariage que vous fassiez revenir cette personne. Je sais que c'est possible et que cela demande du temps, pour avoir lu cela lors de mon séjour au Paradis des Elfes après mon réveil et avant mon départ. En faisant revenir cette personne, vous m'offrez là un cadeau d'une valeur inestimable, tandis que moi de mon côté, lui rends la pareil en faisant revenir cette personne parmi les vivants. D'autant plus que cela pourra par la même occasion rendre la joie de vivre aux deux autres personnes. » conclut-elle fièrement.

« C'est effectivement une requête hors du commun que vous venez d'effectuer là Elanore. Vous devez savoir qu'il faut du temps, et que ce genre de procédure n'aboutit pas toujours. Aussi allons nous voir ce que nous pouvons faire. Nous ne vous garantissons pas de réussite hâtive, laissez nous du temps, pour voir s'il nous est possible de répondre favorablement à votre requête. »

« Merci Adan, merci Ingwe. Je ne me fais aucun soucis pour le résultat, qui j'en suis sûre sera à la hauteur de mes espérances. »

Fin du flash back

« Elanore mon amour, à quoi pensez-vous? »

Elanore sortit de ce souvenir en s'entendant appeler par son époux qui venait vers elle, prendre place à ses côtés. Il passa un bras autour de sa taille, et l'attira à lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Le regard d'Elanore s'attarda sur Silwen qui était parvenue à mettre son oncle par terre. Elle s'était assise sur lui et riait de joie. Il va sans dire que l'oncle en question lui avait donné un sacré coup de main, autrement la pauvre petite elfe ne serait probablement jamais parvenue à le faire tomber dans l'herbe.

« Je réfléchissait à une conversation que j'ai eu avec Adan et Ingwe lors de la réception qui avait suivit la cérémonie de mariage »

« En effet je m'en souviens. D'ailleurs je ne connais toujours pas le sujet de votre conversation. »

« Il est vrai qu'à ce moment, j'avais préféré ne pas m'attarder sur cette conversation, n'étant pas certaine que cette conversation aboutirait favorablement. »

« Et aujourd'hui seriez-vous prête à en parler? »

« Pas en détails, mais je peux néanmoins vous en relater l'essentiel. »

« Les conséquences de cette conversation semblent donc aboutir favorablement? »

« Je dirais cela comme ça en effet. »

« Verriez-vous un inconvénients à m'en relater l'essentiel ma douce femme? »

« Eh bien en fait, lors de la réception, Ingwe et Adan sont venus me trouver afin de savoir quel cadeau de mariage de ferait plaisir. Sur l'instant je ne n'avais pas vraiment d'idée, jusqu'à ce que je me souvienne qu'il y avait quelque chose qui pourrait me rendre mon bonheur complet. Je leur en ai fait part. Ils m'ont répondu qu'ils allaient tenter de répondre favorablement à ma requête, mais que je devais être patiente, car cela demanderait du temps. »

« Les choses avancent-elles comme vous le souhaitiez? »

«Il semblerait qu'elles avancent comme je le souhaitais. »

Legolas qui s'apprêtait à poser une nouvelle question à sa femme ne put la formuler. Il fut arrêté dans son élan par un garde royal qui entra d'un pas précipité dans la clairière royal, le visage grave, tout en interpellant Legolas depuis l'entrée de la clairière.

« Prince Legolas! Prince Legolas! »

« Que se passe-t-il? »

« Ne venons de trouver cet homme qui rode dans la forêt. Les patrouilles l'ont encerclé, et n'attendent plus que votre présence comme vous l'aviez souhaité » lui apprit le garde.

« Très bien, j'arrive tout de suite. Préparez mon cheval » ordonna-t-il.

« Préparez également le mien » intervint alors Elanore.

« Dans votre état, vous n'y comptez tout de même pas Elanore. Ce n'est pas raisonnable. En plus c'est dangereux » s'opposa vivement Legolas.

« Legolas Feuille Verte. Le danger ne me fait pas peur. Ce n'est pas un simple homme rodant depuis quelques temps dans la forêt qui va me faire peur. J'ai combattu, et battu de plus forts adversaires. Donc je viens » annonça-t-elle catégoriquement.

« Elanore, je sais que vous êtes forte, je sais que vous avez traversée des épreuves bien plus dangereuse que cela, néanmoins j'ai le droit de m'inquiéter et pour ma femme, et pour l'enfant qu'elle porte. »

« Je le sais meleth et apprécie votre inquiétude. Cependant pour des raisons que je ne peux énoncer pour l'heure je dois vous accompagner. Et il se peut que cet homme qui rôde dans la forêt ne soit nullement dangereux, seulement…égaré! » annonça-t-elle mystérieusement.

« Très bien, vous pouvez nous accompagner, seulement je vous demande de rester près de moi, de faire très attention. Je tiens énormément à vous Elanore, vous perdre me serait insupportable. »

« Je le sais mon amour. Si tel est votre souhait, alors je resterais constamment sur mes gardes. »

« Merci Elanore. Bien préparez nos chevaux, nous arrivons tout de suite! »

Le garde repartit aussitôt. Pendant ce temps, Faëndel, avait pris Silwen par la main et s'approchait du couple princier.

« Faëndel s'il te plait, reste là avec Silwen. Elanore et moi allons avec les gardes. Ils ont retrouvé l'homme qui rôde dans la forêt. Prends bien soin de la petite. »

« Ne t'en fais pas Legolas, je veillerais sur elle comme si elle était ma propre fille. Mais Elanore, est-ce vraiment prudent avec votre grossesse, de partir avec Legolas? » s'inquiéta le jeune prince.

« Je comprends vos inquiétudes à tous les deux. Vous ne devez pas vous en faire pour moi. Comme je l'ai dit à Legolas, je serais constamment sur mes gardes. Rien de fâcheux ne pourra m'arriver. De plus il se trouve que je serais sous bonne garde, entre mon époux et les gardes. Il faut que je les accompagne, pour une raison qui m'est propre, et que vous ne tarderez pas à comprendre, si c'est réellement ce à quoi je pense. » sourit-elle pour les rassurer.

Les deux hommes à moitié rassurés seulement, n'exprimèrent plus de refus au fait qu'Elanore accompagne Legolas.

« Legolas je vous retrouve devant les écuries dans dix minutes. J'ai quelque chose à faire avant. »

« Très bien » s'inclina Legolas devant l'air déterminé de son épouse.

Cette dernière s'éloigna à grands pas de la clairière. Elle se dépêcha de rejoindre leurs appartements. Dans un coin de la chambre à coucher, elle y prit une sorte de paquet, qui avait visiblement été préparé par ses bons soins depuis quelques temps, et qui attendait son heure. Puis dans l'une des commodes, elle y prit sa cape, avec laquelle elle se drapa, ainsi qu'une autre cape, un peu plus longue que la sienne, et surtout plus chaude qu'elle plia soigneusement. Quand ce fut fait, elle prit cape et paquet et ressortit de la pièce. Elle prit la direction des écuries où comme elle s'y attendait, l'attendaient son mari, son beau-frère qui tenait sa fille dans ses bras, les patrouilleurs qui attendaient le signal du départ qui devait être donné par leur prince. Même le Roi Thranduil se trouvait là, la mine quelque peu soucieuse.

« Elanore, êtes-vous certaine qu'il s'agisse là d'une bonne idée que d'accompagner les hommes. Cela pourrait s'avérer dangereux. D'autant plus que nous ne savons rien de l'identité de ce rôdeur. Qui sait peut-être est-il dangereux! » s'inquiéta-t-il.

« Vous n'avez aucunement besoin de vous faire du soucis. Tout ce passera bien, je vous en donne ma parole. Quant à l'identité possible de ce rôdeur, je suis confiante. Mon instinct me dit qu'il n'a pas l'air bien méchant, je lui fais confiance. »

« Comment pouvez-vous rester si confiante même dans ce genre de situation? » demanda un Thranduil admiratif.

« Tout simplement en ne voyant pas la situation de façon dramatique. Je reste plus que persuadé qu'il ne s'agit pas d'une personne dangereuse. Je pencherais plutôt pour quelqu'un se sentant perdu, et qui a besoin d'aide. » sourit-elle de nouveau avec ce sourire mystérieux, qui laissait entrevoir la possibilité qu'elle en savait plus qu'elle ne le laissait paraître.

« Revenez vite, et si possible sans blessés » leur dit Thranduil s'adressant aussi bien à son fils, sa belle-fille qu'aux patrouilleurs. « Que les Valars soient avec vous! »

Puis Elanore assistée du Roi Thrandui se mit en selle. Il eut un regard intrigué en lui tendant son paquet et sa cape, qu'elle posa devant elle. Enfin sur un geste de Legolas, tous se mirent en chemin. Le garde qui était venu les prévenir ainsi que le patrouilleur qui avait été envoyé par les autres patrouilleurs encore dans la forêt, ouvrait la route, suivis de près par le couple princier. Ensuite venaient tous les autres patrouilleurs et gardes confondus.

« Elanore mon amour, je viens de penser à quelque chose! »

« Dites-moi, je vous suis toute ouie »

« Eh bien il se trouve que j'ai de très bonne raisons de penser que vous connaissez l'identité de ce mystérieux rôdeur. Du moins vous pensez savoir qui est-ce. Ce qui expliquerait vos paroles de tout à l'heure ainsi que les vêtements qui si je ne me trompe pas se trouvent dans votre paquet devant vous. J'ai voyez-vous repenser à notre conversation avant que le garde ne nous interrompe et tous semble concorder. »

« Je ne vous cacherais pas que vous avez raison. Je n'en suis pas totalement certaine, néanmoins, il est très plausible que je la personne rôdant dans la forêt soit celle à laquelle je pense. Comme je vous le disais, je n'en suis totalement sûre, mais il fort probable qu'il s'agisse là de la personne dont il était question lors de ma conversation avec les Anges du Destin. » lui sourit-elle.

« Ce qui explique que vous restiez confiante sur le fait qu'il ne soit guère dangereux. »

« C'est tout à fait exact. Si ce dont je pense se confirme, alors il n'y a aucune raison pour que cette personne soit dangereuse. »

Le reste du chemin se fit dans le plus grand silence. Une heure plus tard environ, ils arrivèrent en vue d'une clairière. Ils s'arrêtèrent environ cent mètres avant. Des patrouilleurs vinrent à leur rencontre, leur exposant précisément la situation. D'après leurs dires, la personne se trouvait dans la clairière, cachée derrière un arbre. Cette personne était parvenue à les semer plusieurs fois, avant qu'ils ne retrouvent sa trace dans la clairière. Personne n'avait pénétré la clairière. Des patrouilleurs étaient postés dans les arbres, arc en main, prêts à intervenir en cas de nécessité. Elanore prit aussitôt les choses en mains:

« Bien, pourriez-vous me le décrire s'il vous plait? »

« Et bien d'après ce que nous avons pu entrevoir, c'est un individu à la peau clair, aux cheveux longs et blonds à l'origine je dirais. Mais pour le moment, plus sales que propres. Très peu vêtu. Il pourrait appartenir aux hommes où aux elfes, nous ne sommes pas certain de son appartenance. »

« C'est un peu ce à quoi je pensais. Avait-il de larges épaules? Je sais que vous pouvez penser que ma question n'a aucun sens, cependant pour moi, elle en a un, très important. » dit-elle devant l'air perplexe qu'arborait aussi bien le patrouilleur que son époux.

« Je dirais larges les épaules. »

« Cela confirme ce que je pensais. Bon je veux que vous ordonniez à vos patrouilleurs d'abaisser leurs arcs. »

« Mais enfin Altesse, vous rendez-vous compte de ce que vous nous demandez. »

« Parfaitement. En pointant vos arcs sur lui, vous ne faîtes que renforcez sa peur. Il est perdu, il a besoin de se sentir en confiance. Or de cette façon c'est un effet complètement inverse que vous êtes en train de provoquer. Je vous demande donc de demander à vous hommes d'abaisser leurs arcs. » réitéra Elanore.

« Faîtes ce qu'elle vous demande » intervint alors Legolas. « Je lui fait confiance. Je pense très sincèrement qu'elle sait ce qu'elle fait. »

Le patrouilleur donna donc l'ordre à tous les patrouilleurs d'abaisser leurs armes. Même s'ils trouvèrent l'ordre étrange ils s'exécutèrent tout de même dans la minute suivante.

« Bien maintenant je vais pénétrer dans la clairière. J'y vais seule. Vous autres restez en retrait. N'intervenaient qu'en cas d'extrême danger. » Ordonna-t-elle de nouveau en récupérant la cape et le paquet sur son cheval.

« Elanore, je ne suis pas sûre que cela soit une excellente idée » s'inquiéta son époux.

« Je sais que vous vous faites du souci, mais je vous promets qu'il ne m'arrivera rien. Je sens qu'il a peur. Il est désorienté et perdu. Je sais qu'il me fera confiance, et ne m'attaquera pas. »

« Comment pouvez-vous en être si certaine? »

« Je le sens, et le mettrais en confiance. Il me reconnaîtra. Jamais il n'osera me faire le moindre mal. Il m'a déjà protégé et aidé une fois. Si c'était à refaire, je sais d'avance qu'il n'hésiterait pour rien au monde à recommencer. »

« Je ne peux que vous faire confiance mon amour. Soyez prudente » lui conjura Legolas en l'embrassant, avant de la laisser partir à regret.

L'Elue s'avança prudemment jusqu'à la limite de la clairière. Arrivée là elle s'arrêta un instant, et tendit l'oreille. Elle pénétra alors confiante dans la clairière. Elle sentit immédiatement sa présence, tout comme elle en était persuadée, il avait sentit la sienne. Se concentrant, elle parvint à entrer dans son esprit.

'Bonjour capitaine' lui dit-elle.

'Qui êtes-vous? Que me voulez vous?'

'Vous n'avez pas à être effrayé mon ami, je ne vous veux que du bien.'

'Ils ont des arcs de pointés sur moi, je les ai vu.'

'Je le sais mon ami, je leur ai d'ailleurs demandé de les abaisser. Ils ne vous feront jamais de mal, je le leur ai interdit.'

Tout en continuant à discuter mentalement avec lui, elle continuait d'avancer vers l'arbre derrière lequel il se trouvait.

'Ecoutez mon ami, je vous viens en aide. Je ne suis et ne serez jamais votre ennemie. Je suis votre amie. J'avais une dette envers vous, aujourd'hui je l'honore.'

'Tout est si confus dans ma tête.'

'Je le sais. Je m'en doute. Me permettez-vous de contourner l'arbre derrière lequel vous vous trouvez afin de vous donner quelques vêtements que j'ai amené avec moi?'

'C'est que…je ne suis pas…disons…'

'Je sais que vous n'êtes pas vêtu. C'est la raison pour laquelle je vous en ai apporté.'

'Très bien, à la condition que vous les posiez prêt de l'arbre et attendiez que j'ai terminé.'

'Cela me convient tout à fait'.

Comme il le lui avait demandé, elle déposa les vêtements ainsi que la cape, à côté de l'arbre. À peine les eut-elle déposés, qu'une main les pris rapidement. Ce qui fit sourire Elanore.

'De quoi vous souvenez-vous mon ami?'

'Tout es confus dans ma tête. Je vois des images, toutes sortes d'images. Dans certaines je me vois vivant, tandis que dans d'autres je me vois mort. Ce que je ne comprends pas. Je sais qu'il y a une part de réalité dans ses images, cependant je ne parviens pas à les comprendre toutes. Celles qui reviennent le plus souvent, sont celles de moi mort, venant au secours d'une jeune elfe afin de lui apporter une protection. Elle semble être une élue.'

'Je vous confirme que tout cela est vrai. C'est pour cela que je vais vous aider à tout remettre en 'ordre. À donner un sens aux images que vous voyez. Votre mémoire va vous revenir progressivement lorsque vous verrez des personnes que vous avez déjà croisées.'

'Comme vous?'

'C'est cela même. À commencer par moi. Me permettez-vous de vous voir à présent?'

'Je ne vous cacherez pas que j'ai un peur. Et puis je ne suis pas ce que l'on pourrait qualifier de présentable je le crains.'

'Ne vous en faites pas. Nous allons y remédier.'

Disant cela, Elanore avait repris sa progression. Lentement elle contourna l'arbre sa cape dans les mains, pour finalement faire face à un homme, un elfe à en juger par ses oreilles pointues qui dépassaient un peu de sa chevelure autrefois argentée, mais qui pour le moment était sale et emmêlée, apeuré et recroquevillé sur lui-même. Doucement, l'elfe en question releva la tête. Son regard d'acier rencontra un doux regard bleu vert. On aurait dit un ange qui se penchait sur lui, pour lui apporter son aide. Son visage lui était familier. Il ne lui fallu que deux minutes à peine pour faire le rapprochement entre cette apparition céleste et l'une des nombreuses images qu'il avait d'elle.

« Elanore » dit-il simplement.

« C'est bien moi, Haldir de Lorien. C'est terminé maintenant. Je suis là. Autrefois c'est vous qui m'aviez apporté de l'aide. Aujourd'hui c'est à mon tour. » lui sourit-elle amicalement.

Aussitôt il se sentit en confiance avec elle. Il se souvenait d'elle comme étant l'Elue qui devait anéantir le mal en Arda. Elle avait réussi en y laissant quasiment la vie. Elle devait la vie à l'enfant qu'elle portait alors en elle.

« Elanore, je suis tellement heureux de vous revoir. »

« Moi de même Haldir. Maintenant nous allons rentrer au palais. Je vais m'occuper de vous, vous rendre votre beauté d'antan. Il ne faut pas oublier d'envoyer une missive à vos frères et aux Souverains de Lothlòrien pour qu'ils viennent vous voir. Vos frères seront heureux de vous avoir à nouveau auprès d'eux. Toute cette peine, toute cette douleur qu'ils éprouvaient de part votre mort n'a aujourd'hui plus lieue d'être. »

« Je sais que je vous dois ma renaissance Elanore. Je ne vous serais jamais éternellement reconnaissant. »

« Non Haldir. Vous ne devez pas vous sentir reconnaissant. Je n'ai fait que faire ce qu'il me semblait juste. Vous m'avez autrefois aidée, protégée, aujourd'hui c'était mon tour. Venez » lui dit-elle en lui prenant la main.

Ensemble ils sortirent de derrière l'arbre. Là Elanore s'arrêta quelques instants afin de le revêtir de la cape qu'elle avait apportée avec elle. De nouveau elle lui reprit la main, et s'avança calmement vers l'entrée de la clairière, où les autres les y attendaient.

Les patrouilleurs observèrent cet elfe, maintenant, ils en étaient persuadé; qui leur paraissait familier, sans pouvoir lui donner un quelconque nom. Ce fut finalement Legolas qui en l'examinant attentivement le reconnu le premier.

« Haldir, Capitaine de la Marche » le salua-t-il chaleureusement en allant à leur rencontre. « Elanore, il va falloir que vous m'expliquiez certaines choses, en l'occurrence son retour parmi nous »

Dans l'esprit embrumé d'Haldir, un déclic se fit. Il reconnut en l'elfe Legolas, fils du Roi Thranduil, l'un de ses amis, qui avait fait parti de la Communauté de l'Anneau, mais également qui avait été le protecteur d'Elanore. Il revit des images, de la communauté lors de son séjour dans les Bois d'Or, mais également au Gouffre de Helm, où il avait perdu la vie. Il vit ensuite d'autres images de lui portant secours à l'Elue et à son protecteur. La mémoire lui revenait peu à peu, principalement par le biais d'images.

« Legoals, fils de Thranduil » le salua-t-il à son tour, un faible sourire étirant ses lèvres.

« Rentrons maintenant » leur conseilla Elanore.

Elle guida Haldir jusqu'à l'entrée de la clairière, où les patrouilleurs les attendaient la mine interrogative. Ils reconnurent alors l'elfe mais ne dirent rien. Comme l'avait précédemment souligné Elanore, il paraissait désorienté. Ce n'était vraisemblablement pas le moment de lui poser toutes sortes de questions. Ils se contentèrent de leur apporter une monture, en même temps qu'ils avançaient celles des époux. Une fois qu'ils furent en selle, la garde royale qui les accompagnait, ouvrit la route jusqu'à palais. Derrière eux, Elanore discutait amicalement avec Haldir, plus pour le mettre en confiance au fur et à mesure qu'ils approchaient de la Cité, que pour faire la conversation. Legolas qui comprit rapidement les intentions de son épouse, prit exemple sur elle, et l'aida à rassurer l'elfe.

Ils ne tardèrent pas à arriver en vue de la Cité, dans laquelle ils entrèrent quelques instants plus tard. Devant les écuries, un petit comité composé du Roi Thranduil, du Prince Faëndel, de la Princesse Silwen, et de quelques elfes et conseillers les y attendaient. Le soulagement se vit sur le visage du Roi et de son fils cadet, lorsqu'ils virent Elanore revenir souriante, sans la moindre blessure. Ce que le temps leur avait paru long entre son départ et son retour. C'était plus fort qu'eux, ils n'avaient pu s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Ils eurent néanmoins un instant de stupeur en voyant l'elfe qui les accompagnait. C'était le rôdeur, qui n'était autre qu'Haldir.

Thranduil s'avança automatiquement vers les cavaliers, où il aida Elanore à descendre de sa monture. Ensuite il se tourna vers l'elfe qui les accompagnait, le regard sondeur, comme s'il cherchait par là à s'assurer qu'il s'agissait bien du Capitaine de la Marche qui était soi-disant mort. À voir le Roi du Royaume de Mirkwood, d'autres images lui revinrent en mémoire. Des images où il était vivant, et dont il venait dans ce royaume en tant que messager pour sa Reine.

« Venez mon ami, vous n'avez pas à vous en faire, personne ne vous veux le moindre mal. » L'encouragea Elanore à descendre de cheval.

Il s'exécuta docilement, quoique légèrement craintif de tous ses visages curieux tournés vers lui. Comme dans la clairière, la jeune elfe le prit par la main.

« Mon Roi, pourriez vous mettre à notre disposition des appartements. Haldir a besoin de soins, de se laver et de repos. Je vous promets que je vous expliquerais tout ce qu'il y a à savoir dès qu'Haldir se sentira mieux. Et aussi de quoi le restaurer. »

« Je peux vous faire confiance, vous savez ce que vous faites. Venez je vais vous montrer où aller. »

Le Roi, suivit de ses fils, de sa belle-fille, de sa petite fille qui ne quittait pas les bras de son oncle, et de l'elfe répondant au nom d'Haldir, s'engagèrent dans la demeure royale jusqu'à une aile réservée aux invités de marque. D'autres souvenirs émergèrent dans l'esprit d'Haldir qui progressivement se souvenait de l'endroit. Ils s'arrêtèrent devant la chambre qui avait toujours été attitrée à Haldir lors de ses nombreux voyages dans le royaume. Toute la petite famille s'y engouffra. Pendant qu'Elanore traînait Haldir dans la salle d'eau adjacente, le Roi s'absenta quelques minutes. Ils revint suivit de trois elfes qui portaient à manger et des produits afin de soigner les quelques blessures qu'il arborait. Les elfes se retirèrent ensuite, et la famille royale attendit dans le salon que leur Princesse et son protégé ne ressortent de la pièce.

Dans la salle d'eau, Elanore s'était tournée en attendant que l'elfe ne retire ses vêtements. Après s'être glissé dans l'eau du bassin, Elanore qui s'était accroupie derrière lui avait entrepris de lui dénouer les nattes parsemant sa chevelure qu'elle lava délicatement, pendant que l'elfe se détendait. Quand elle eu terminée, les cheveux de l'elfe avaient retrouvés leur couleur originelle. Elle le laissa se laver, en sortant de la pièce. Elle alla l'attendre dans la chambre d'à côté. Haldir la rejoignit une bonne dizaine de minutes plus tard. Sa peau avait retrouvée sa couleur, il était redevenu tel qu'elle l'avait connu pendant sa quête. Cependant des cernes apparaissaient sous ses yeux. Il était fatigué, elle le comprenait. Toutes ces journées à rester sur ses gardes pour ne pas se faire attraper, l'avaient empêché de se reposer. Il vint prendre place à ses côtés sur le lit. Elanore armée d'une brosse, entreprit par des gestes presque maternelles de lui démêler les cheveux. L'elfe à moitié somnolant se laissa faire. Quand elle eut terminée, elle l'aida à se coucher entre les draps frais. Il s'endormit sitôt que sa tête eu touchée l'oreiller. Elanore le borda rapidement, et enfin sortit de la chambre. Dans le salon attenant, elle eu le plaisir d'y trouver toute sa petite famille qui l'attendait. L'heure des explications avait sonnée.

« Je crois que je vous dois quelques explication » dit-elle ne prenant place à côté de Legolas.

« Nous le pensons aussi. Prenez votre temps Elanore » sourit le Roi.

« Très bien, tout commença lors de mon retour en Lorien. Après mes retrouvailles avec mes amis, j'ai fait la connaissance de deux elfes Rumil et Orophin qui étaient triste pour une raison que j'ignorais. Lorsque j'appris qui ils étaient, le compris le motif de leur douleur m'apparut immédiatement. Je me promis de les aider du mieux que je pourrais, bien que je ne savais quelle solution était envisageable pour ce problème. Ce fut les Anges du Destin qui me donnèrent la solution sans le savoir. Ils me demandèrent lors de la réception qui suivit la cérémonie de mariage, quel cadeau me ferait plaisir. Sur le coup je ne savais pas. À ce moment la tristesse des deux frères m'étaient revenue en mémoire. J'ai alors exprimé le souhait qu'il fassent revenir Haldir parmi les vivants. Je savais que c'était possible, mais que l'on ne pouvait en abuser, car cela prenait du temps. Ils m'ont répondu qu'ils allaient voir ce qu'ils pourraient faire. Eux-mêmes ne savaient si le résultat serait à la hauteur de mes espérances. J'ai donc attendu soixante ans avant que finalement je comprenne qu'ils y étaient parvenus. Ce fut à l'annonce des gardes par rapport à la présence d'un individu dans la forêt qui me permit de comprendre. Bien sûr je n'étais pas entièrement persuadée qu'il s'agissait de ce à quoi je pensais. C'est pour cela que tout à l'heure lorsque le garde est venu annoncer à Legolas que l'individu avait été retrouvé et encerclé, il fallait que je les accompagne. Moi seule pouvait réussir à le calmer; ce que j'ai réussi au delà de toutes mes espérances. Le ramener me tenait à cœur, car je considérais avoir une dette envers lui par rapport à ce qu'il a fait pour moi. Voilà vous savez tout" leur sourit-elle.

« Vous avez une fois de plus fait preuve de générosité envers les autres. » fit remarquer Faëndel.

« Que voulez-vous, mon bonheur ne sera complet que si ceux qui m'entourent le sont également. »

.oO§Oo.

Quelques mois plus tard, Haldir remit de son voyage mais surtout ayant récupéré la totalité de sa mémoire fut rendu à ceux qui constituaient sa famille, à savoir ses deux frères qui pleurèrent longtemps lorsqu'ils le virent bien vivant. Les deux frères tout comme les Souverains de Lorien se confondirent en remerciement par rapport à ce qu'elle avait fait. Non seulement elle avait rendu leur frères à Rumil et Orophin, mais elle avait également rendu à la Lorien son plus fidèle gardien.

Deux mois après les retrouvailles d'Haldir et de ses frères, Elanore Princesse de Mirkwood donna naissance à un petit garçon prénommé Haldir Thranduil Greenleaf comme son parrain et son grand-père. Il avait les yeux bleus verts de sa mère et les cheveux blonds de son père.

Son bonheur était complet. Elanore était la plus heureuse des elfes de la Terre du Milieu d'autant plus que son petit frère de cœur âgée aujourd'hui de quatre vingt ans venait de se marier avec l'élue de son cœur, une jeune servante de la Cour d'Aragorn qui se nommait Elvyna.

Fin

Voilà c'est ici que s'achève l'aventure « Le destin d'Elanore ».

Partager tous ces chapitres avec vous lecteurs et lectrices fut formidable. Une véritable aventure humaine. Ça va me faire un peu drôle maintenant de ne plus travailler sur cette fic. Mais comme on le dit si bien, toutes les bonnes ont une fin.

Néanmoins, ne vous inquiétez pas, vous me retrouverez avec les prochains chap de mon autre fic « Une sorcière en Terre du Milieu » qui est loin d'être terminée.

Et également prochainement, je devrais revenir avec une nouvelle fic.

Bisous à tous et à toutes.

Hali