Bonjour tout le monde !

bon, je suis vraiment désolée, mais aujourd'hui je ne vais pas faire de rar, je n'ai vraiment pas le temps... je les ferais au prochaisn chap, promis.

AVERTISSEMENT (j'ai encore besoin de le mettre ? c'est la dernière fois, lol): Cette fic est extremement NOIRE et parle de sujet qui peuvent choquer les personnes sensibles. Il y aura des scènes sanglantes, des scènes de VIOL. De plus, l'intrigue principale tourne autour d'un couple homosexuel, donc si en plus vous êtes homophobe, cette fic n'est vraiment pas pour vous.

un petit disclaimer : rien de tout le monde magique d'Harry Potter ne m'appartient, malheureusement pour moi et heureusement pour les autres... tout est à JK Rowlings, exepté le scénario et la rédaction qui sont à moi, sortis tout droit de ma tête de malade...

J'adresse aussi un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses encouragements, son soutien et ses compliments. Allez vite lire ses fics Plus loin, Fantomes et Dans les pâles méandres d'un hiver brumeux, ça vaut le détour !

voila voila !

je vous embrasse tous et je vous souhaite une bonne lecture ! gros bisous à tous !

speed'




Lune d'Argent

Chapitre 6 :

Et je compris que ma vie allait changer…

Je sens soudain la tension dans mes bras se relâcher et je tombe brusquement sur le matelas. Les draps sont tachés de sang, de sperme et de larmes. Je ne suis plus qu'une loque couverte de plaies, tremblant et sanglotant, souillé de l'intérieur, souillé dans mon âme. Je suis sur le point de mourir, je crois. Je l'espère, presque. Mais pourquoi mes pensées se tournent-elles vers deux yeux gris glacés ?

Merlin, faites qu'il ait fini… faites qu'il s'en aille et me laisse mourir tranquillement…

« Ce n'a pas l'air d'aller, Harry ? » demande-t-il ave ironie.

Je préfère ne pas bouger et ne pas le regarder. Faire comme s'il n'était pas là. L'oublier.

Mais sa main descend le long de mon dos et s'introduit dans la raie de mes fesses.

« N-n-n-non… » fais-je d'une voix faible et suppliante. « S-s-s-s-s'il te p-p-p-plait… P-pas encore… »

« Non ? » fait-il, faussement surpris.

Il y a du mouvement autour, puis le matelas s'affaisse juste à coté de moi.

« Que me donnes-tu pour que je ne te prenne pas de nouveau ? » susurre-t-il à mon oreille.

« T-t-t-tout ce que tu voudras… »

Les sanglots me font mal à la gorge. Il ricane.

« Vraiment tout ? » murmure-t-il.

« Ou-oui, » réponds-je.

N'importe quoi plutôt que de le sentir de nouveau en moi. Deux mains me tirent soudain contre lui.

« Alors suce-moi, » ordonne-t-il alors que je me retrouve les bras appuyés sur ses cuisses.

J'essaye de me débattre mais ses mains tiennent fermement mon visage au niveau de son sexe tendu et taché de mon sang. Je sais que je n'ai pas le choix, alors j'ouvre la bouche et le prends dans le fond de ma gorge.

J'ai envie de vomir. Une de ses mains me tient fortement la nuque et l'autre me caresse les cheveux.

« Tu fais ça si bien, Harry, » susurre-t-il alors que ma langue va et vient sur sa verge.

Il arrive rapidement à l'orgasme et éjacule dans ma bouche. Là, c'est clair, je vais certainement vomir d'ici peu. Je me redresse légèrement et me penche pour recracher sa semence mais il me couvre la bouche d'une main, me forçant à me relever et à le regarder.

« Tss, tss, » dit-il. « Ce n'est pas très professionnel, ça… »

Je lui lance n regard apeuré. Il ricane à nouveau.

« Avale, » m'ordonne-t-il. « Ou bien je serai très méchant avec toi. »

Difficilement, je m'exécute et je déglutis, sentant les larmes rouler de plus belle sur mes joues alors que je retiens mes haut-le-cœur. Puis je sens deux lèvres se presser contre les miennes et une langue entrer profondément dans ma bouche. Je vais décidément vomir bientôt.

Puis Voldemort me lâche et je m'écroule sur le lit, serrant convulsivement contre moi mon oreiller alors que je sanglote désespérément. Lui se lève et se rend dans la salle de bain, prenant une rapide douche, puis revient à mes cotés.

« Ta résistance décroît, Potter, » me dit-il. « Je m'avoue déçu. Ca fait à peine dix jours… enfin. Drago va venir te voir tout à l'heure. Je ne pourrais pas m'occuper de toi avant quelques jours, j'ai un petit voyage d'affaire de prévu. Mais ne t'en fait pas, je reviendrais. »

Il se détourne et quitte la pièce. Deux secondes plus tard, une fois que ses pas se sont éloignés, j'utilise mes dernières forces pour me lever et traverser péniblement la pièce. J'ai la tête qui tourne et je manque de me prendre la porte dans la figure.

Finalement j'arrive à la cuvette et, l'aggripant, je tombe à genoux devant et je vide mon estomac. Une dizaine de minutes plus tard, je suis toujours en train de cracher mes tripes, vomissant de la bile et du sang et je commence à délirer. Deux voix semblent s'exclamer derrière moi.

« Oh, Merlin, je ne l'avais jamais vu comme ça, » dit une voix d'homme.

« C'est si grave que ça ? » répondit une voix féminine cette fois.

« Tu peux être heureuse de ne pas le voir… »

Des bruits de pas arrivent vers moi et je tourne la tête.

Ce que je vois est irréel. Des anges. Deux anges blonds venus… pour moi ? Des bras forts m'entourent et je me blottis instinctivement contre le corps chaud derrière moi, regardant les nouveaux venus.

« Vous êtes des Anges ? »

L'homme, celui qui m'a pris dans ses bras, semble particulièrement alarmé. La femme paraît un peu surprise puis me sourit gentiment.

« Oui, mon cœur, nous sommes des Anges, » me dit-elle.

Je lui souris en retour.

« Alors ça y est, je suis mort, » fais-je en perdant connaissance.


Je reviens à moi en entendant des voix à mes cotés. Ma tête me fait horriblement mal, tout comme le reste de mon corps. Il semblerait que non, je ne sois pas mort.

« Son état est plus qu'inquiétant, mère, tu as bien entendu qu'il nous a pris pour des Anges ! »

« Je ne pense pas que ce soit si grave, Drago. La séance d'aujourd'hui a été particulièrement dure, apparemment, mais il a une grande force en lui. »

J'ouvre les yeux et papillonne quelques secondes. La lumière est douce, tamisée, et merci, je n'aurais pas supporté une trop grande clarté. Une main tient la mienne et quelqu'un éponge mon front.

« Potter ? » dit Malefoy.

Je tourne les yeux vers lui et lui fais un pitoyable sourire. Il me sourit en retour, d'un sourire minuscule, mais sincère qui me réchauffe le cœur. Je regarde ensuite la deuxième personne qui est là et j'ai un sursaut.

« Mrs Malefoy ? » fais-je, stupéfait.

« Comment te sens-tu, mon cœur ? » me demande-t-elle, caressant ma joue.

Elle a un regard fixe, ancré à un point juste au-dessus de ma tête. Alors elle est aveugle ? Depuis quand ?

« Je vais mieux, Madame, » réponds-je.

C'est un mensonge, ou presque. Je vais mieux, mais j'ai mal partout, et j'ai mal au cœur, et mon esprit est sale.

« Appelle-moi Narcissa, mon cœur, et cesse de me mentir, » dit-elle d'un ton ferme.

Je lance un regard surpris à Drago. Serait-elle Legilimens ?

« Elle fait ça tout le temps, » sourit-il avec un regard plein de tendresse envers sa mère.

Puis il se tourne vers moi et me fixe quelques secondes. Il est troublé mais le cache admirablement bien.

« Potter, je te laisse quelques médicaments, » dit-il en désignant la table de chevet.

Sa main, précédemment posée sur le dossier du fauteuil où est assise sa mère, vient alors toucher l'épaule de celle-ci et il lui embrasse la joue.

« Je reviens dans un quart d'heure, mère, » lui dit-il doucement.

« Fais attention à toi, Drago, » lui répond-elle en lui effleurant la main.

Puis Malefoy quitte la pièce, me laissant seul avec sa mère, dont le regard fixe me gène un peu. Je me redresse dans mon lit pour m'asseoir et fais une grimace. Puis quelque chose s'agite dans mon esprit et j'ai un demi-sourire.

« Vous aussi, alors, » dis-je simplement à la femme qui me sourit alors doucement.

« C'est bien ce que je me disais, » répond-elle. « Tes yeux sont-ils habitué à la lumière ? Puis-je ouvrir les rideaux ? J'arrive encore à distinguer les fortes lumières et ça m'aide à me diriger dans une pièce. »

« Oui, bien sur, » réponds-je. « Attendez, je vais vous aider. »

Je repousse les draps et me lève, constatant que je suis nu. Je vacille quelques secondes, la tête me tourne, puis je me dirige vers la fenêtre et ouvre les volets sur un soleil écrasant.

« Je… si ça ne vous ennuie pas, je vais aller m'habiller, » dis-je dans un murmure à Narcissa.

« Bien sûr, » me répond-elle.

Je vais dans la salle de bain, attrape quelques vêtements qui, comme toujours, sont là, puis je reviens vers la chambre. Narcissa a pris place dans l'autre fauteuil, près de la fenêtre, et je la rejoins après avoir bu la potion de Dra… Malefoy contre la nausée. Je m'assois sur le rebord de la fenêtre et elle me regarde avec un demi-sourire.

« Tu as froid, » constate-t-elle.

« Oui, » réponds-je. « Mais vous ne pouvez rien contre, c'est un froid de l'intérieur. »

Elle pince un peu les lèvres et sort tout de même sa baguette. Elle conjure pour moi une très épaisse couette blanche immaculée et cotonneuse, dégageant une douce odeur de pureté et de propre, ainsi qu'une légère fragance étrangement familière. Mais quoi ? Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Je m'enroule dedans en respirant profondément. Le froid en moi ne part pas mais une légère tiédeur m'envahit, et une image vient percuter mon esprit : celle de Drago Malefoy. Cette odeur légèrement fleurie est celle de Dra… Malefoy.

Je tourne les yeux vers Narcissa qui affiche désormais un petit sourire calculateur.

« Je le savais, » fait-elle, l'air particulièrement ravie.

« Quoi donc ? »

« Tu comprendras plus tard. »

Bon, je ne vais pas insister, ça ne sert à rien.

« Pourquoi êtes-vous l ? »

« J'avais une ou deux choses à vérifier à ton propos, » me dit-elle simplement. « Et puis je voulais discuter un peu avec toi. Connaître un peu mieux le garçon sur qui reposent les espoirs de la plupart des gens… »

« Reposaient, » fais-je sombrement, en regardant l'extérieur.

« Ca ne te plait pas tant que ça, hein ? »

« A qui ça plairait, de se voir affublé d'une tâche trop grande pour soi ? » fais-je amèrement. « On peut envier ma célébrité. On ne peut pas comprendre que je n'en veux pas. En cela, je diffère de mon père, et peu de gens le savent. »

« Tu penses à Sirius ? »

Je hausse légèrement les épaules.

« Je crois que oui, » réponds-je. « Il me confond avec son meilleur ami. Après tout, c'est normal, on se ressemble tellement… et il ne s'en est jamais remis. Il pense que c'est de sa faute s'il est mort. »

« Oui, c'est tout à fait son genre, » acquiesce-t-elle.

« Vous l'avez bien connu ? Après tout, c'est votre cousin… »

« Pas énormément, » répond-elle. « Plutôt par des récit de la part de Lily. »

Je manque de m'étouffer.

« Vous avez connu ma mère ? »

« Oui, très bien, » me répond Narcissa, l'air lointain. « Elle était ma meilleure amie… même si personne ne le savait. Cette amitié était bien trop dangereuse pour moi, alors nous nous voyions en cachette. Si Lucius l'avait appris, il m'aurait… peut-être pas tuée, mais pas loin. »

« Je… je l'ignorais… »

« Je m'en doute. Peu de gens étaient au courant. »

Un petit silence s'installe, puis Narcissa reprend la parole, pour me parler à ma grande surprise de Drago. Apparemment, il ne voulait pas devenir Mangemort… Ce qui ne m'étonne qu'à moitié. Il est tellement fier…

Mais la raison de son acceptation m'horrifie absolument. Et une haine encore plus puissante pour Lucius Malefoy se développe en moi. Comment a-t-il pu faire ça à sa propre femme ?

Puis, Drago arrive peut après et ils partent tous le deux, me laissant seul avec mes pensées troublées et l'odeur de Drago plein les narines.



Le quart d'heure est passé, je dois aller chercher mère pour que nous rentrions au manoir. J'ai rendez-vous avec Blaise juste après et je tiens à ne pas arriver en retard, il me tuerait. J'ouvre rapidement la porte. Mère est assise dans un fauteuil, près de la fenêtre, et Potter est sur le rebord, emmitouflé dans une couette blanche que je ne me rappelle pas avoir ici auparavant. Il regarde à l'extérieur, l'air pensif, et je ne peux m'empêcher de noter sa beauté, là, éclairé par la lumière du soleil, ses yeux verts perdus dans le vague…

Je secoue légèrement la tête et m'avance vers eux alors qu'ils se tournent vers moi.

« Il est temps d'y aller, mère, » dis-je en lui effleurant l'épaule.

Elle me sourit doucement et se lève, attrapant sa canne. Potter me regarde bizarrement et je lui souris légèrement. Il paraît surpris mais sourit en retour en articulant un 'merci' silencieux. Je hoche la tête pour toute réponse et attrape me mère par le coude pour cacher mon trouble. Mais elle se dégage et se penche sur Harry pour l'embrasser sur le front.

« Les Ténèbres ne t'auront pas, petit lion, » lui murmure-t-elle. « Je reviendrai. »

Puis elle se tourne vers moi et je l'entraîne à l'extérieur. Je verrouille la porte et rapidement, je l'emmène jusqu'à la salle des Cheminées et nous repartons au manoir.

« Il est si différent de son père, » murmure ma mère alors que je l'aide à s'asseoir.

« Tu as connu James Potter ? » fais-je, étonné.

« Oui, il y a longtemps, » répond-elle avec un léger sourire. « J'avais un an de moins que lui, nous étions à Poudlard ensemble, et j'étais la meilleure amie de Lily Evans. James Potter était arrogant, très arrogant. Il se croyait le meilleur. Il voulait qu'on le remarque. Harry n'est pas comme ça. Ce qu'il voulait, c'était une vie normale, sans cicatrice sur le front, sans guerre à devoir gagner. »

« Ah oui ? »

Je suis très surpris. J'avais toujours cru que Potter adorait sa notoriété. Mais il n'en voulait pas ?

Je consulte ma montre. Merde.

« Je dois y aller, mère, » dis-je en l'embrassant rapidement sur la joue. « A ce soir. »

« A ce soir, mon fils, » me répond-elle.

Je me dépêche de sortir du domaine et je transplane. J'arrive dans une petite ruelle déserte dans le centre Moldu de Montréal. J'en sort rapidement et me dirige vers le café français, non loin. Je repère aussitôt mon ex-camarade de maison et accessoirement meilleur -et seul - ami et je me dirige vers la table où il est assis. Il me repère de loin et sourit, puis se lève pour m'accueillir et me serrer dans ses bras.

« Salut, » dis-je doucement.

« Salut, » me répond-il en se détachant alors que nous nous rasseyons. « Comment tu vas ? »

« Mieux que j'ai été, mais ce n'est pas encore ça, » dis-je. « Et toi ? La vie Québécoise ? »

« Ca va bien, » répond-il en hélant un serveur. « Je me suis bien intégré. Je me suis trouvé un boulot comme barman dans une boite de nuit et j'ai commencé des études littéraires. »

Son visage se crispe légèrement.

« Et dans notre beau pays, comment est la situation ? » demande-t-il.

« Tout dépend du point de vue, » réponds-je avec un sourire amer.

« Messieurs, qu'est-ce que je vous sers ? » fait un serveur dans un français avec un accent à couper au couteau en arrivant à notre table.

« Une café et un cappuccino, » répond Blaise, m'arrachant un sourire en voyant qu'il se souvient toujours de mes préférences.

Le serveur repart et Blaise se tourne de nouveau vers moi.

« Où en est la guerre ? »

« Officiellement, Harry Potter est mort et l'Ordre du Phœnix est en déroute, » dis-je. « Officieusement, Harry Potter est en vie et se fait violer par Lord Voldemort chaque jour, et l'Ordre du Phœnix est en déroute. »

« Oh, » fait Blaise. « C'est pas bien joyeux tout ça. »

« Je ne te le fais pas dire, » réponds-je avec un soupir.

Notre commande nous est apportée très vite et nous restons un moment silencieux. Je renifle les effluves de ma tasse avec bonheur.

« Allez, dis-moi ce qui ne va pas, » fait Blaise en reposant sa tasse. « Tu n'es pas venu me voir pour me parler du temps qu'il fait en Angleterre, n'est-ce pas ? »

Je pousse un soupir. Trop perspicace, ce Blaise. Comme toujours.

« Je ne me sens… comment dire, pas très bien avec Potter, » dis-je, un peu crispé.

Blaise attrape ma main et me fait un léger sourire.

« Allez, raconte-moi tout, » me dit-il doucement.

Je réponds vaguement à son sourire et serre mes mains autour des siennes. Je lui raconte absolument tout, même le fait que Voldemort voudrait que je sois pour lui un peu plus qu'un simple esclave. Blaise m'écoute en silence, puis quand j'ai terminé, il me lâche la main et boit une longue gorgée de café.

« D'accord, » sourit-il.

« Qu'est-ce qui m'arrive, Blaise ? » fais-je, presque désespéré. « Pourquoi ai-je des remords ? »

« Tu tiens vraiment à ce que je te le dise ? »

Je le regarde fixement. Il semble rire d'une blague connue de lui seul.

« Ca fait un certain bout de temps que je m'en doute, plusieurs années, à vrai dire, même si tu as toujours été trop aveugle pour t'en apercevoir, » fait-il pensivement.

Je prends une inspiration tremblante et attrape ma tasse pour me réchauffer les mains.

« Crache le morceau, de toute façon, au point où j'en suis… » fais-je.

« Bien, » dit-il. « Toi, Drago Lucius Malefoy, tu es tombé amoureux de Harry James Potter… »

Je lâche ma tasse qui se renverse sur la table. C'est qu'il n'a pas fini, en plus !

« … et d'après ce que tu me racontes et ce que j'ai déjà vu, il est probable que ce soit réciproque. »

Je regarde Blaise, abasourdi. Alors ce que je m'étais imaginé étais la vérit ?

« Qu'est-ce que tu me racontes comme ânerie ? » m'entends-je pourtant dire, essayant sans espoir de denier une réalité que je ne sais que trop vrai. « C'est absurde ! »

« Je crains que non, cher ami, » fait-il calmement.

« Je… je ne peux pas être amoureux de Harry Potter, enfin ! » fais-je, désespéré.

« Oh, si tu peux, » dit-il en riant légèrement de mon air catastrophé. « Et tu es même sacrément accro, si tu veux mon avis ! »

Je ferme les yeux et crispe les poings sur mes genoux en baissant la tête. Je revois Potter… ses douleurs, ses tristesses… sa haine… ma douleur face à la sienne… ces sourires qui ont le don de me réchauffer le cœur… et ses insultes qui me le brisent.

Et merde. C'est si sacrément évident, si foutument limpide, maintenant que c'est dit…

« Au nom de Merlin, Blaise, comment cela a-t-il pu arriver ? » fais-je en relevant la tête vers lui.

« Ah, ça, je n'en ai aucune idée, désolé, » répond-il en levant les mains en signe d'impuissance. « Mais c'est le cas, et laisse-moi te dire que vous iriez plutôt bien ensemble. »

« Qu'est-ce que je vais faire, Blaise ? Par Salazar, qu'est-ce que je peux faire ? »

« Eh bien, tu as deux choix, » répond-il pensivement. « Soit tu te jettes sur lui, tu lui fais l'amour comme un dingue et tu le sors de sa merde, te mettant par la même occasion en danger mortel… »

« Je ne peux pas faire ça, mon maître a placé sur lui un sortilège qui l'alerte dès qu'il passe la porte de la chambre, et un autre sur la chambre pour qu'on ne puisse pas entrer ou sortir magiquement de la pièce, » réponds-je sombrement.

« … Ou bien tu te jettes dans les bras de tonton Voldy, tu lui fais tous les trucs méchamment dégueulasse qu'il voudra, bref, tu entre dans ses faveurs, et tu lui demandes de relâcher Potter au moment où il ne pourra plus rien te refuser. »

Je laisse un éclat de rire m'échapper.

« Tu as une façon de présenter les choses ! » fais-je. « Mais je t'arrête tout de suite, il est hors de question que je devienne la putain de qui que ce soit, aussi puissante soit cette personne. De toute façon il ne libérera jamais Harry… »

Blaise recule sur sa chaise et se frotte le menton.

« Ou alors, tu lui expliques ce que tu ressens pour lui, » continue-t-il, l'air pensif. « Je sais déjà qu'il a des sentiments inexpliqués à ton égard, et ce depuis plusieurs années… Dans la situation où il est, il va avoir besoin de ton amour, et même sacrément si tu veux mon avis. Et essaye de trouve le sortilège qui l'a privé de ses pouvoirs. Peut-être n'est-il pas irréversible, qui sait ? De toute façon, la Prophétie est toujours à accomplir, n'est-ce pas ? »

Je hoche légèrement la tête et me plonge dans mes pensées. Peut-être, finalement, y a-t-il un espoir pour Harry ? Et pour moi, y en a-t-il ? Non… j'ai un sourire désabusé. J'ai choisi le mauvais camp. Au mieux, je finirai à Azkaban. Au mieux, si Harry récupère ses pouvoirs et détruit le Seigneur des Ténèbres. Au pire, je crèverai à petit feu, dans d'atroces souffrances, pour avoir trahi le maître.

« Dis-le. »

La vois me Blaise me sort de mes pensées sinistres et je me tourne vers lui. Son visage est sérieux, et visiblement inquiet.

« Quoi ? »

« Dis-le, Drake, » répete-t-il. « Dis-le à voix haute. Il faut que tu l'acceptes vraiment pour avoir une chance de t'en sortir. »

Je le regarde fixement dans les yeux pendant plusieurs secondes. Puis deux prunelles vertes s'insinuent dans mon esprit et un faible sourire se glisse sur mes lèvres.

« Je suis amoureux d'Harry Potter… » dis-je à voix basse en serrant légèrement les dents.

Le visage de Blaise se tort en une grimace amusée.

« Et bah on est pas dans la merde… »



Spica Black. Elle est bien là. Née Boisselière, marié à Acubens Black à seize ans, a donné naissance à Acrux Black deux mois après son mariage, morte quelques jours après. Il n'est précisé nul part qu'elle n'est pas réellement morte.

« C'est moi que tu cherches ? »

Je pousse une exclamation de surprise en me retournant d'un bloc. Mon arrière arrière-grand-mère est là, devant moi, un sourire sur son visage pale et juvénile malgré ses deux cent dix-sept ans. Je plaque une main sur moi cœur qui bat la chamade.

« T-tu p-p-pourrais p-prévenir ! » fais-je en bégayant.

Elle lève les yeux au ciel et s'approche de moi, jetant un coup d'œil à la tapisserie derrière moi.

« Alors, tu regardais quoi ? » demande-t-elle.

« Toi, » réponds-je. « Qu'est-ce que tu fais l ? Et comment as-tu pu arriver jusqu'ici ? »

« En tant que vampire, les sortilèges de Fidélitas n'agissent pas sur mon esprit, » explique-t-elle, inspectant l'arbre généalogique. « Et je t'avais dit que nous nous reverrions. »

« Et pourquoi es-tu l ? »

« Tu as déjà combattu à l'épée ? » fait-elle en se tournant vers moi, ses yeux brillant étrangement.

« Non, je n'ai jamais eu cette chance, » réponds-je sans comprendre.

« Eh bien, je vais t'apprendre alors, » dit-elle simplement. « Le combat à l'épée magique sera un plus non négligeable pour toi. La plupart des Mangemorts l'ignorant, bien qu'à mon avis, Lucius Malefoy doit le savoir. »

Je la regarde fixement alors qu'elle retire sa cape et son manteau noir. Elle porte une tenue de combat noire et ses cheveux sont attachés dans un chignon serré laissant cependant échapper quelques mèches devant ses yeux. A sa taille pend une longue épée à la garde d'argent incrustée de saphir et d'opales. Elle fronce légèrement les sourcils et se dirige vers la cheminée. Elle appuie sur le blason qui orne le manteau et une cache s'ouvre dans le mur, à coté. Je suis stupéfait, j'ignorais que ça existait, ça !

Elle plonge la main dans le trou et en sort une autre épée, poussiéreuse, un peu plus longue que la sienne. Elle la dégaine en partie et l'observe quelques secondes, puis elle me la tend avec un sourire.

« Ca fera l'affaire pour l'instant, » dit-elle. « J'irais t'en faire faire une chez l'armurier de l'Allée des Embrumes, demain. « Il faut qu'elle soit réglée pour toi, pour agir avec ta magie. Mais ça ira pour aujourd'hui, on ne va faire que de la technique. »

Je me saisis de l'arme qui est incroyablement légère et je l'observe. La garde est en argent, mais sans décoration superflue.

« Enlève tes robes, » me dit Spica en dégageant un espace dans le salon.

Je la regarde, éberlué.

« Je ne suis pas exhibitionniste ! » fais-je avec indignation. « Je n'ai qu'un jean, en dessous ! »

« Je m'en fiche, » rétorque-t-elle. « Rassures-toi, aussi bien fait sois-tu, je ne vais pas te sauter dessus, je ne suis pas porté sur les relations incestueuses. Tu ne pourras pas te battre correctement avec cette robe dans tes jambes, l'épée est un exercice difficile. »

Je la regarde fixement et ne bouge pas. Elle me remarque et m'adresse un regard courroucé.

« Bon, c'est fini, oui, ces enfantillages ? » s'énerve-t-elle. « Arrête de te comporter comme une vierge effarouchée, Sirius ! »

Je plisse légèrement les yeux et pose mon épée à terre pour m'exécuter de mauvaise grâce. Je jette le vêtement au loin, sur un fauteuil, avant de la regarder à nouveau.

« Eh bien, voilà, ce n'était pas si difficile, si ? » raille-t-elle.

Je le fusille du regard et attache mon épée à ma taille avant de la sortir de son étui, alors qu'elle fait de même en face de moi.

« Et je fais quoi, maintenant ? » fais-je, un peu déboussolé, alors qu'elle pointe sa lame vers moi.

C'est que c'est pointu, cette merde ! Elle perçoit mon appréhension et sourit. Elle sort sa baguette et marmonne un sort que je ne connais pas sur moi, puis sur elle.

« Comme ça, même si j'essaye de t'enfoncer l'épée dans le corps, ou simplement de te blesser, je ne pourrai pas, » m'explique-t-elle. « Le combat sera beaucoup plus réaliste, et donc, plus efficace. Je vais t'attaquer, tu vas m'esquiver, et dans la foulée tu m'attaqueras à mon tour. D'accord ? »

Je hoche légèrement la tête, les yeux fixés sur le bout pointu de son épée. Elle se lance soudain en avant et j'ai juste le temps de m'écarter.

« Eh ! »

« Attaque-moi ! » fait-elle en revenant à la charge.

J'esquive de nouveau et pointe légèrement mon épée contre la sienne. Elle l'écarte d'un geste et recommence à m'attaquer.

« Tu réfléchis trop, » rouspete-t-elle. « Laisse-toi aller, et frappe moi ! »

Dix minutes plus tard, je n'ai même pas réussi à la toucher alors qu'elle m'a frappé au cou et à la gorge plus d'une fois. Elle s'arrête momentanément et me regarde.

« Bats-toi, nom de Dieux ! » crie-t-elle. « Laisse passer ta colère et ta haine ! Agis instinctivement ! Tu ne dois pas réfléchir à chaque coup ! Frappe ! »

Et elle recommence à m'attaquer férocement. Elle a visiblement décidé de ne me laisser aucune chance, et je fais un bon en arrière en la frappant au poignet.

« C'est ça ! » s'exclame-t-elle, l'air férocement ravie. « Encore une fois, allez ! »

Elle me frappe à nouveau, et, de nouveau, je me défends assez bien. Soudain, un flot d'adrénaline se déverse dans mon sang, né de ma douleur, de ma colère et de ma frustration. J'entre dans un état second, où plus rien d'autre ne compte que cette fille qui bouge devant moi, son épée à esquiver et son corps à frapper. Avec une rage et une force que je ne me connaissais pas, je me jette sur elle et elle bondit brusquement en arrière avec une exclamation approbatrice.

Elle vient sur moi et attaque un poil plus vicieusement. Elle me touche à la hanche. Le niveau de difficulté a augmenté tout d'un coup et je me retrouve rapidement à terre, la respiration saccadée, couvert de sueur. Spica s'approche de moi et pointe son épée sous ma gorge, puis sourit et me tends une main pour m'aider à me relever.

« Pas mal pour une première fois, » me dit-elle alors que, un peu choqué, je m'appuie contre le mur. « Tu as hérité des gènes de mon fils. Tu es naturellement doué pour ça, et tu as une fureur a évacuer. Tu progresseras vite. »

Je crois que je tremble et elle me tend une flasque de whisky. Je bois une gorgée et une douce chaleur m'envahit.

« Je dois y aller, » me dit-elle. « Ca ira ? »

Je hoche la tête et lui rends sa flasque.

« Je reviendrai demain pour ta nouvelle leçon, » ajoute-t-elle.

Elle lève la main vers ma tête et m'arrache un cheveux.

« C'est pour ton épée, » explique-t-elle en la rangeant soigneusement dans un tube. « Et… oh, méfies-toi de Ronald Weasley. »

« Ron ? Mais pour- »

Trop tard, elle a déjà transplané et je me retrouve seul. Je regarde mon épée et la range soigneusement dans son étui.

« Impressionnant, » fais une voix doucereuse derrière moi.

Je me retourne brusquement et aperçois Severus dans l'encadrement de la porte. Il entre dans la pièce et s'approche de moi. Il a l'air un peu agacé, non, très énervé plutôt. La dernière fois que je l'ai vu, c'était la semaine dernière à l'enterrement. La dernière fois qu'on s'est parlé, quand j'ai été voir le corps.

« Salut, Sev', » dis-je en souriant légèrement.

Il fronce les sourcils, contrarié.

« Pourquoi n'es-tu pas venu à l'enterrement ? » me demande-t-il.

Je le regarde quelques secondes, un peu surpris.

« Je ne pouvais pas, Sev', » réponds-je. « Ca aurait été accepter la défaite. Je ne pouvais pas. »

« Et moi ? » fulmine-t-il.

Je hausse un sourcil.

« Toi quoi ? » fais-je sans comprendre.

« Il ne t'est pas venu à l'esprit que je n'ai assisté à cette cérémonie que pour te voir ? » fait-il en croisant les bras sur sa poitrine.

Je le regarde avec stupéfaction.

« Q… quoi ? » balbutie-je.

« Tu m'as très bien entendu, » dit-il froidement. « Albus m'a envoyé dans une mission particulièrement risqué et j'aurais voulu te voir avant de me lancer là-dedans. »

« Mais… p-pourquoi ? »

C'est à son tour de hausser un sourcil.

« On t'a lobotomisé, en prison ? » me demande-t-il, l'ai vaguement inquiet.

« Je ne comprends pas, » fais-je.

« Je vois ça, » rétorque-t-il.

Il s'approche un peu plus de moi et pose ses mains sur mes hanches, puis se penche vers moi et m'embrasse doucement. Trop rapidement à mon goût, il se détache de moi, puis me pousse brusquement contre le mur et se colle contre moi.

« Je t'aime, clebard miteux, » dit-il alors que je m'accroche à sa robe avec un léger gémissement. « Je t'aime depuis des années et tu n'as même pas été foutu de le voir. »

Il m'embrasse encore une fois, plus férocement, et je passe mes bras autour de son cou. Sa langue s'immisce dans ma bouche sans douceur et entame un combat avec la mienne pour dominer. Je finis par déclarer forfait et je le laisse me faire ce qu'il veut. Il se détache à nouveau et me regarde avec des yeux brillant doucement.

« Je t'aime aussi, » dis-je dans un murmure rauque. « Je t'aime aussi… »

Il sourit légèrement.

« Ca tombe bien. »

Puis il m'embrasse encore et me lâche ensuite.

« Je dois repartir, » me dit-il. « Je suis passé en vitesse. Je risque d'être absent longtemps, mais j'essayerai de revenir de temps en temps. »

« D'a… d'accord, » réponds-je.

« Ne tente rien sans moi, » ajoute-t-il. « Je détesterai devoir ramasser tes morceaux. »

« OK, » fais-je en hochant doucement la tête.

Il me fait un léger clin d'œil et transplane aussitôt.




voila voila, fin du chap ! La suite ds deux semaines !

une review fait plaisir, je vous embrasse tous très fort

à plus

speedy