Bonjour tout le monde ! Comment ça va bien ?
Plus qu'une semaine et ce sont les vacances, plus que deux semaines et c'est Noël, plus que trois semaines et c'est le nouvel an. C'est-y pas beau, ça ? Alors, pour la peine, un nouveau chap de Lune d'Argent ! On dit merci qui ?
bref ! Réponses aux reviews :
Un GRAND MERCI à :
ornaluca, tortue, Vif d'Or, Flore, Smirnoff, CamDark, evil-angel666, Eowyn Malefoy, Alfa, Poisson Rouge, dianael, Oxaline : Un grands merci à vous tous pour vos messages qui m'ont fait super plaisir ! voila la suite, j'espère qu'elle vous plaira tout autant! Gros bisous à vous !
Anagrammes : est-ce que j'ai honte d'écrire des choses comme celle là ? Bah, non, quelle idée ! Moi, ça me défoule, je mets toutes mes idées noires sur le papiers pour les virer de ma tête, lol, et puis si ça vous fait réagir, c'est encore mieux ! J'ai bien aimé le 'sbquvhgz§§dhj', lol ! je t'en ai fait perdre ton latin ! Tu pense qu'il n'y a pas pire que de se faire embrasser par ce cher Tom ? Tu n'as encore rien vu... gros bisous à toi !
Chana : lol, j'avais bien prévenue que cette fic n'était pas pour les ames sensibles ! Tom a-t-il fait exprès de torturer Narcissa pour faire ceder Drago ? Mmh, oui, c'est fort possible, très chère ! Ouais, bon, c'est vrai quepour le coup JKR a fait fort, il n'y a aque Drago qui soit à peu près potable dans cette maison de dingue ! lol ! Merci pour l'info sur les katanas, c'est bien ce que je me disais, mais je n'étais pas tout à fait sure ! Gros bisous à toi !
Mara Snape : Cathartique ? mphmm... bon, je vais chercher le dico... (reviens cinq minutes plus tard) ok ! lool ! Oui, effectivement je me suis énormément déchargée de mes propres colères et frustration en écrivant cette fic... ta review me laisse un peu perplexe, mais en même temps je vois ce que tu veux dire, enfin, bref ! Je suis contente que tu aimes, en tout cas. Je t'embrasse fort !
fairylight pan : tu as trouvé ça gore ? Ah, j'avais prévenu, lol ! Spica prend très à coeur tes remerciements mais elle voudrait préciser qu'elle y a prit elle-même beaucoup de plaisir, lol ! gros bisous à toi ! ;-)
antedaemonia : la mort de Narcissa était... nécéssaire ? Oui, en quelque sorte. enfin, bref, non, là c'est sur que je ne risque pas de changer d'avis, lol ! Vais-je encore les faire souffrir beaucoup ? Suis-je si méchante ? (quelle question...) niark ! je te laissé découvrir ! gros bisous à toi !
livedevil : wouh, alors la, je suis... soufflée ! Quel'on veuille traduire cette fic en anglaisme fais super plaisir !Oui, bien sur que je suis d'accord, cette question, lol ! La fic fait 17 chapitres, j'ai terminé les manuscrits, donc c'est sur et certain. Préveins-moi quand tu auras commencé la traduction ! Gros bisous à toi !
voila voila, fin des rar... je vous laisse ici... ce chapitre là n'est pas corrigé non plus, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles de Polonius...
bonne lecture à tous
speed'
Lune d'Argent
Chapitre 8 :
Un plan ?
Tom est sur le pas de la porte, prêt à partir. Il m'observe avec un petit sourire moqueur.
« Je suis surpris, Harry, » me dit-il. « Tu n'as pas pleuré, aujourd'hui. »
« Tu sais quoi, Tom ? » fais-je en claquant des dents. « Va te faire foutre. »
« Si ça peut te faire plaisir. »
Il quitte la pièce et ferme la porte. Son sortilège prend fin avec sa sortie et je peux enfin me relever de mes genoux. Première chose à faire : aller vomir le sperme qu'il m'a forcé à avalé, encore une fois. Puis je me rince la bouche et retourne m'avachir dans mon fauteuil, m'entourant de la couette à l'odeur de Drago.
Drago… mes yeux se perdent dans le vague. Qu'a-t-il pu arriver ? Est-ce que Narcissa va bien ? Je l'espère de tout mon cœur. Je n'avais jamais rencontré une femme comme elle, elle est vraiment merveilleuse. Je ne me le pardonnerais jamais si c'est arrivé à cause de moi.
Je me prends la tête entre les mains. Dieux, faites qu'il ne lui arrive rien… faites que Drago aille bien…
Je m'endors sur ces pensées troublées sans avoir eu le temps de m'en rendre compte.
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Je me réveille en entendant la porte s'ouvrir. Je tourne la tête et vois Drago. Seul. Il a le visage défait, des cernes noirs, des yeux gonflés et rougis. Je me lève brusquement et m'approche de lui.
« Que s'est-il passé ? » fais-je avec inquiétude. « Qu'est-il arrivé ? Dra… Malefoy ? »
Il tourne ses yeux hagards vers moi.
« Elle est morte, » murmure-t-il.
Puis il se détourne de moi et va s'asseoir sur le rebord de la fenêtre. Je m'assois à ses cotés et lui prends la main, horrifié.
« Que s'est-il passé ? » dis-je à nouveau.
Les yeux de Drago se tournent vers l'extérieur lorsqu'il me répond.
« Elle était espionne pour l'Ordre du Phœnix, notre propre espion l'a découvert et l'a vendue. Mon maître l'a fait venir et il… il… »
Des larmes roulent sur ses joues et sa voix se brise mais il se force à continuer.
« Il a ordonné à mon père de la tuer, et de la torturer, et il l'a fait et… »
Il fond en larme brusquement, enfouissant son visage dans ses mains. Versant une larme à mon tour, je me lève, lui attrape le bras pour le forcer à faire de même, et je nous enroule tous les deux dans la couette, le serrant contre moi et le faisant s'asseoir à mes cotés. Il passe des bras hésitant autour de ma taille et sa tête s'encastre dans mon épaule, ses jambes repliées sous lui, les miennes calées entre lui et l'accoudoir. J'enroule mes bras autour de ses épaules et le serre contre moi alors qu'il se met à sangloter.
« Il l'a torturée, devant moi, » dit-il d'une voix chaotique, « et le maître me tenait, je ne pouvais rien faire, juste la regarder souffrir, elle avait mal, elle hurlait et… s-s-sa p-peau se d-d-d-déchirait… et s-s-s-son visage saignait et… elle criait… elle criait… »
Sa voix se brise à nouveau et il émet des gémissements déchirants qui me font mal au cœur. Il pleure sans aucune retenue, comme une libération.
« Elle… elle me manque déjà, » murmure-t-il. « Elle me manque, Harry, si tu savais comme je l'aime ! »
« Je sais, » dis-je simplement. « Je sais. »
« Elle l'a fait pour moi… elle s'est battue contre mon maître pour m'offrir un monde meilleur, et elle est morte en me disant 'je t'aime'… »
Je l'embrasse sur le front, souhaitant pouvoir le consoler, sachant que je ne peux pas…
« Elle… elle souffrait, » murmure-t-il encore. « Elle criait… j'ai supplié mon maître de la sauver, il a refusé… elle criait… je lui ai demander d'arrêter ça, de la tuer tout de suite, de ne plus le faire souffrir… je l'ai supplié… j'ai accepté de lui donner ce qu'il voulait… »
Mon sang se glace soudain dans mes veines.
« Qu'est-ce qu'il voulait ? » fais-je, ayant peur de la réponse.
« Je suis désolé… elle ne voulait pas, mais je n'avais pas le choix… elle criait… »
« Qu'est-ce qu'il voulait ? » dis-je à nouveau, caressant ses cheveux.
Il lève le regard vers moi, il a l'air si vulnérable, ainsi…
« Je suis désolé, » murmure-t-il. « Il me veut moi… il veut mon corps… »
« Non… » fais-je en secouant la tête, horrifié. « Non, tu ne peux pas faire ça… »
« Je… je n'ai pas le choix, » répond-il en baissant les yeux. « J'ai accepté. Je dois tenir ma parole. »
« Mais je… je ne veux pas que… ne t'abaisse pas à ça, Drago… »
Je me mets à pleure à mon tour et sa main me caresse la joue.
« Ne pleure pas pour moi, petit lion, » murmure-t-il. « Je ne mérite pas tes larmes. Je ne suis plus rien. Elle était tout ce qui me restait. Alors peu importe ce qui peut m'arriver, désormais. Je me battais pour elle. »
« Tu m'as moi, » dis-je sans pouvoir m'en empêcher. « Fais pas ça, s'il te plait. »
« C'est trop tard, je dois le faire, » répond-il. « Je lui ai donné ma parole et je ne la renierai pas. »
Je ne pourrais pas le faire changer d'avis, et je le sais. Je me contente de pleurer silencieusement, posant mon menton sur sa tête et caressant ses cheveux soyeux. Tom va réussir à me détruire et sans même s'en rendre compte.
« Tu le savais ? » me demande-t-il.
Je renifle un peu.
« Savait quoi ? »
« Qu'elle travaillait pour votre coté ? »
Je baisse les yeux vers lui.
« Non, » réponds-je simplement. « Seul Dumbledore était au courant. Elle me l'a dit hier mais je l'ignorais avant. »
Il baisse le regard.
« Elle… elle nous a trahi… elle m'a trahi… » murmure-t-il. « Elle était avec vous, depuis le début. Je lui parlais de tous nos plans, nos attaques, tout Harry, elle savait tout, elle disait tout au Vieux Fou… Elle a dit le faire pour moi… Mais elle m'a trahi… »
Il se lève et se poste devant la fenêtre, resserrant ses bras autour de lui.
« Et je n'arrive même pas à lui en vouloir… »
Je me lève à mon tour et passe mes bras autour de sa taille. Il soupire, puis m'enlace à son tour et dépose un baiser dans mes cheveux.
« C'est normal que tu ne lui en veuilles pas, » dis-je dans un murmure. « C'est ta mère. Tu l'aimais. Elle faisait ça pour toi. C'était une preuve d'amour et tu ne peux pas lui en vouloir pour ça. »
« Peut-être… »
Il y a un moment de silence.
« Si, il y a deux semaines, on m'avait dit qu'aujourd'hui, je te serrerai dans mes bars, et pas pour t'étrangler, j'aurais pris mon interlocuteur pour un fou, » dit-il, amusé.
Je lève les yeux vers lui. Ses yeux gris brillent doucement et un sourire tendre s'affiche sur ses lèvres. Je lui souris en retour et me met sur la pointe des pieds pour déposer un petit baiser sur ses lèvres. Il caresse doucement ma joue et j'appuie ma tête sur mon épaule.
« Pourquoi m'as-tu embrassé, hier ? » dis-je doucement.
Il soupire.
« Parce que je n'ai pas réfléchi, et que j'en crevais d'envie, » me répond-il.
Je ne demande rien de plus, et il ne dit rien de plus. Il se contente d'appuyer sa joue sur ma tête et de me serrer contre lui. Qui aurait cru qu'il était si bon d'être dans les bras de celui qu'on aime ? Certainement pas moi. J'ai cessé de croire en l'amour quand j'ai appris que si j'étais en vie, ce n'était pas uniquement grâce au sacrifice de ma mère, mais aussi et surtout à cause d'une Prophétie maudite dite par une vieille folle. Mais là, prisonnier de l'emprise de celui à qui j'ai donné mon cœur dans qu'il le sache, j'ai l'impression que mes soucis s'envolent, que j'oublie mes cauchemars et que la souillure de mon âme s'efface peu à peu.
Puis Drago se tend et désenroule ses bras d'autour de moi pour poser ses mains sur mes épaules et m'écarter légèrement de lui.
« Il faut que j'y aille, » dit-il. « Mon maître m'attend. »
Je ferme douloureusement les yeux.
« Ne fais pas ça, » dis-je d'une voix désespérée. « Ne te donne pas à lui. »
« C'est déjà fait, Potter, » me rétorque-t-il.
Il me lâche et je réouvre les yeux, pour découvrir une marque ignoble qu'il me dévoile, sa manche relevée jusqu'au coude.
« Tu vois ça, Harry ? » me dit-il d'une voix plus douce. « Je lui appartiens. Depuis deux ans, depuis que je me suis laissé apposer cette horreur sur le bras pour protéger ma mère des coups et des viols de mon père. Ca ne sera pour lui qu'une façon de plus de me le prouver. »
« Et pour toi, ça sera quoi ? » fais-je amèrement, recouvrant la Marque immonde de ma main. « Tu veux savoir quel effet ça fait de devoir vendre son corps ? Demande à Hermione qui a du faire la putain pendant trois mois pour extorquer des informations à Adam Wilkes ! »
« On a tous du faire des sacrifices dans cette guerre, » me répond-il tristement. « Au moins ai-je fait les miens pour sauver quelqu'un que j'aime, et pas pour une cause perdue. »
Il se détourne mais je l'attrape par le bras pour le forcer à se tourner vers moi et je me mets sur la pointe des pieds pour l'embrasser à pleine bouche.
Ce n'est pas un des baisers chastes et tendres comme les quelques un que nous avons déjà échangé. Cette fois, sa langue entre brutalement dans ma bouche, cherchant la mienne et engageant avec elle une bataille où je m'avoue déjà vaincu. Cette fois tout n'est que désespoir, colère et tristesse mêlés, juste un moyen passionné de faire comprendre les choses sans les dire.
L'envie s'empare alors de mon corps brûlant, et je peux sentir que lui aussi n'est pas indifférent à cette étreinte. Il se force cependant à se détacher de moi et un gémissement plaintif s'échappe de mes lèvres.
« Je ne peux pas, » me dit-il. « Je dois y aller. »
Il se détourne brusquement et traverse la pièce à grands pas. J'ai un violent frisson alors que sa chaleur me quitte soudain. Il ouvre la porte, puis juste avant de sortir de la pièce, il se retourne et me lance un intense regard.
« Pense à moi, » dit-il à voix basse.
« Je ne pense qu'à toi, » réponds-je dans un murmure.
Un faible sourire apparaît sur ses lèvres.
« A demain. »
Puis il se détourne et s'en va, fermant la porte derrière lui. Je serre brusquement les poings et me tourne face à la fenêtre.
Tom, si tu lui fais le moindre mal, je te tue.
Et je ricane amèrement en me rendant compte que je le pense sincèrement.
Je me dirige à grands pas vers les appartements privés du maître, serrant mes bras autour de moi, conservant la sensation du corps d'Harry contre moi le plus longtemps possible.
Grands Dieux, tant de tendresse, de douceur et de vulnérabilité dans un seul regard ne devrait pas exister. Quand je pense que c'est lui qui a le plus besoin de soutien et que c'est moi qui lui tombe dans les bras !
Je passe les grandes portes de la salle du trône, déserte, puis me dirige vers la porte cachée derrière les lourdes tentures de velours noir. J'inspire profondément et entre sans frapper dans la bibliothèque, vide.
« Maître ? »
Maudite soit ma voix tremblante.
« Drago. »
Je tourne les yeux vers l'endroit d'où est venue la voix. Le maître est debout à quelques pas de moi, dans l'encadrement d'une porte. Il porte une tenue décontractée d'un rouge profond et tient à la main un livre dont il marque la page d'un doigt. Il pose l'ouvrage ouvert sur une étagère et s'approche de moi avec un petit sourire que, je dois l'avouer, je n'aime pas trop.
Il s'arrête face à moi et lève la main pour caresser ma joue. Je ne retiens pas un frisson et son sourire s'accentue. Il se penche vers moi et me fait lever la tête, puis m'embrasse doucement. Il me mordille la lèvre inférieure et je ferme les yeux, le laissant pénétrer ma bouche.
Ses bras viennent enrouler ma taille et une larme roule sur ma joue. Mes pensées se tournent automatiquement vers Harry, Harry et ses beaux yeux verts, Harry et ses regards intenses, Harry et ses sourires qui semblent éclairer ma vie…
Pardonne-moi, fais-je en pensée à celui qui m'a volé mon cœur sans même que je m'en aperçoive.
Le maître se détache de moi et aperçoit la larme brillante sur ma joue. Il sourit narquoisement.
« Je te fais donc si peur, petit Dragon ? » me demande-t-il en glissant son pouce sur ma joue. « Ne t'inquiète pas… je ne te ferai pas de mal… Je te le promets. »
Je hoche la tête et, gardant un bras autour de ma taille, il me guide à travers les nombreuses pièces de ses appartements. Je n'en avais jamais vu que la bibliothèque et le bureau, mais je ne suis pas surpris, ni par le nombre de pièce, ni par la richesse des décorations. Je me flatte d'être l'une des personnes qui connaît le mieux le Seigneur des Ténèbres, et tout cela le représente parfaitement.
Nous arrivons finalement dans une chambre un peu plus grande, avec un grand lit à baldaquin aux rideaux de lourd velours vert brodé d'argent. Le sol est fait de marbre noir, recouvert de nombreux et épais tapis. La chambre est assez vaste, et froide, mais le maître allume un feu dans l'immense cheminée d'un claquement de doigt.
Il y a une grande fenêtre donnant sur un paysage féerique de foret, vallées et rivières. Une dune arrive apparaît cependant à l'horizon, et un crépuscule flamboyant éclaire la chambre d'une lueur rougeâtre. Je me détache de mon maître et m'approche, posant la main paume à plat sur la vitre. Harry est probablement en train de regarder le même spectacle, il passe sa vie devant sa fenêtre qui elle aussi fait face à l'ouest.
Je ne peux pas cesser de penser à lui. Je n'ai jamais pu, je m'en rends compte aujourd'hui, il n'y a pas une minute où mes pensées se soit éloignées de lui depuis que je le connais.
Un bras vient se glisser autour de ma taille et me colle contre un corps chaud dans mon dos.
« Très beau sortilège d'illusion, » dis-je d'une voix rauque.
Il m'embrasse juste derrière l'oreille.
« Oui, j'en suis particulièrement fier, » me susurre-t-il.
Sa bouche bascule dans mon cou et vers ma nuque, alors que ses deux mains viennent m'entourer pour déboutonner ma robe qui tombe rapidement à terre. Je me retrouve en chemise et pantalon et je me tourne vers lui, sachant que je dois y mettre un peu du mien malgré le dégoût qui me vrille les entrailles. Je glisse mes bras autour de son cou et pose mes lèvres sur les siennes, alors qu'il ouvre peu à peu ma chemise. Sa langue vient lécher mes lèvres et j'ouvre docilement la bouche.
'Pense à moi.'
'Je ne pense qu'à toi.'
Harry…Le maître me guide vers le lit et s'assoit dessus, me guidant sur ses genoux. Je me mets à califourchon sur lui et il pose ses mains sur mes fesses pour me rapprocher de lui. Il m'enlève ma chemise et fait glisser sa bouche dans mon cou, ses mains caressant mon dos.
« Tu as un goût surprenant, Drago, » me dit-il.
Je déglutis et tente de refouler le sentiment de panique qui menace de me submerger. Le maître finit par m'allonger sur le matelas et tient son visage au-dessus de moi. Son doigt parcourt mon visage et il me fait un léger sourire.
« Tu es vraiment très beau, » me dit-il. « Forgé par les Anges. »
Il s'empare à nouveau de mes lèvres, mais avec plus de violence, plus d'avidité, aussi. Sa main descend le long de mon torse et s'attaque à la ceinture de mon pantalon. La peur passe comme une vague dans mon corps et je le repousse brutalement pour m'asseoir au bord du lit. J'ai la respiration saccadée, mon front est couvert d'une sueur froide et mon cœur bat à cent à l'heure. J'ai envie de vomir et je pose une main sur mon torse.
Une main se pose sur mon épaule et je me dégage brusquement.
« Que t'arrive-t-il, Drago ? » me demande mon maître alors que je ferme les yeux pour contenir ma nausée.
« Je suis désolé, je ne peux pas, maître, » réponds-je, sentant les larmes rouler sur mon visage moite.
« Qu'est-ce qu'il y a ? »
Je me tourne vers lui. Ses yeux brillent furieusement, il semble contrarié.
« Je… »
Je me tords les mains sur les genoux.
« Je… vous êtes le sorcier le plus puissant de ce siècle, je… je ne peux pas, je ne mérite pas ça… »
Je baisse la tête devant ce regard lourd.
« Je suis désolé, » dis-je dans un murmure.
Une main se glisse sous mon menton pour me faire relever la tête.
« Calmes-toi, petit dragon, » me dit-il en caressant ma joue. « Ca va aller. »
Puis il se lève et va ouvrir le tiroir de la table de chevet. Il en sort un flacon d'une potion épaisse et grisâtre et me le tend.
« Qu'est-ce… qu'est-ce que c'est ? »
Je débouche la bouteille et en renifle le contenu. Il y a des effluves de romarin, du céleri, de la lavande, et quelque chose de plus épicé que je n'arrive pas à reconnaître…
« Une potion de ma composition, » me répond Voldemort en se rasseyant à coté de moi et en glissant un bras autour de ma taille. « Tu n'es pas le premier à être nerveux en ma présence, dans ce genre de moment intime… » dit-il en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Cette potion contient un aphrodisiaque mêlé à un certain calmant… »
Je tourne mes yeux vers lui.
« Il n'y aura que cette fois, Drago, » me dit-il avec un sourire. « Je te veux, juste une fois. Il ne se passera plus rien d'autre après, je te le promets. »
Je hoche la tête. De toute façon, il faudra que je le fasse… Je bois quatre longues gorgées de la potion.
'Harry, mère… pardonnez-moi…'
Le maître sourit, puis me prends la bouteille des mains et la pose sur la table de chevet, avant de revenir vers moi. Son bras revient autour de ma taille et sa bouche se pose sur mon cou. Je ferme soudain les yeux, sentant les effets quasi-immédiats de la potion. La tension dans mes épaules se relâche et la bouche chaude et humide dans mon cou me fait rapidement réagir. Un gémissement s'échappe de ma gorge.
Une espèce de torpeur s'empare de moi et je ne fais plus rien. Je me laisse seulement contrôler et dominer par mon maître, gémissant à ses caresses et ses baisers, mais sans lui rendre la pareille, ce qu'il semble apprécier grandement.
« J'aime te voir soumis ainsi, petit dragon, » me murmure-t-il d'un ton pervers à l'oreille.
Une sensation d'emprisonnement brumeux s'empare de mon esprit, et le reste n'est que brouillard et plaisir. Il devait y avoir une espèce de drogue dans la potion, car j'ai l'impression de flotter bizarrement, prisonnier du plaisir et de la luxure, les mains de mon partenaire semblant être partout à la fois, et sa bouche agissant en virtuose sur chaque parcelle de mon corps déjà nu.
« Tournes-toi, » me murmure-t-il à l'oreille.
J'obéis docilement, incapable de faire autrement, me mettant à quatre pattes, acceptant tout et n'importe quoi.
Quelque chose, un doigt je suppose, fait brusquement son chemin en moi et c'est un cri qui s'échappe de mes lèvres.
« Tu aimes ça, mon petit dragon, n'est-ce pas ? »
« Oui… » dis-je dans un souffle.
Le reste sombre dans la brume épaisse de mon esprit. Je suis à peine conscient de ce qui se passe, la douleur comme le plaisir se dissolvent en moi, et je jouis sans m'en rendre compte. Il me semble que nous tombons tous les deux, lui sur moi. Il murmure quelque chose qui semble être un sort de nettoyage et un bras se glisse autour de ma taille.
Je sombre brutalement dans le sommeil, ma dernière pensée de ce jour-là allant vers un brun aux yeux verts.
« Sirius ? »
Je tourne la tête vers la porte et sourit.
« Bonsoir Albus, » dis-je, amusé de son regard stupéfait - ce n'est pas tous les jours que l'on arrive à surprendre le directeur de Poudlard.
« Qu'est-ce que cette bibliothèque fait ici ? » me demande-t-il en s'approchant de moi.
« Elle l'a toujours été, » réponds-je. « Elle était simplement très bien cachée. »
Il me regarde et hausse un sourcil.
« Et où est passé le tableau de votre chère mère ? » ajoute-t-il.
« Brûlé, » réponds-je évasivement.
Albus fronce les sourcils.
« Il se passe des choses étranges, ici, » dit-il. « Qu'est-il arrivé ? »
« J'ai simplement décidé de revenir mettre mon nez dans les affaires de ma famille, » dit une voix froide et amusée venant d'un coin de la pièce.
Dumbledore se tourne vers l'origine de celle-ci et un sourire surpris mais soulagé s'affiche sur ses lèvres.
« Spica ! Vous êtes là ! Ca fait deux semaines que j'essaye de vous contacter ! »
« Ca fait pas mal de temps que je suis… en vadrouille, » répond Spica, s'approchant de la lumière. « J'ai eu beaucoup de chose à faire. Notamment réparer les erreurs de la femme de mon arrière-petit-fils, et faire découvrir les secrets de ce manoir à l'Héritier Black. »
« C'est vous qui… »
« Oui, c'est moi, » acquiesce-t-elle. « Elle ne méritait pas d'orner les murs de cette maison. »
Albus affiche un petit sourire, puis tend la main vers la porte.
« Pouvons-nous parler en privé ? »
« Bien sur. »
Spica s'approche de moi et m'embrasse sur le front.
« Je reviendrai demain pour ta séance d'entraînement, » me chuchote-t-elle. « Ne dit strictement rien à Albus, je m'en occupe. »
Je hoche la tête avec un petit sourire et ils partent tous les deux. Je me replonge dans l'ouvrage que j'étais en train de consulter, la tête dans mes mains et mes coudes sur la table. C'est d'un ennui ! Grindelwald a caché toutes ses inventions dans de grands discours grandiloquents, qu'il faut pouvoir décrypter.
« Tu m'avais caché cette bibliothèque. »
Je me tourne à nouveau vers la porte et souris brusquement en me levant.
« Sev' ! »
Puis je me rends compte avec horreur que sa chemise noire est parsemée de taches plus sombres encore, et qu'il pue le sang à vingt mètres.
« Merde, Severus, il t'est arrivé quoi ? » fais-je en m'approchant de lui à grands pas.
« C'est rien, rassures-toi, » me dit-il en m'attrapant les poignets. « Ce n'est pas mon sang.
Je fronce les sourcils.
« C'est quoi, cette mystérieuse mission ? » fais-je. « Qu'est-il arrivé ? »
« Je suis désolé, je ne peux pas t'en parler, » me répond-il. « Ca serait trop risqué. »
Je prends une profonde inspiration en fermant les yeux pour refouler ma frustration. Ca ne servirait à rien d'essayer de savoir, je le sais, ça ne mènerait qu'à une dispute. Quand je relève les paupières, c'est pour voir un petit sourire amusé se dessiner sur ses lèvres.
« Tu restes combien de temps ? »
« Pas longtemps, » me répond-il. « Un quart d'heure, maximum. »
Je fronce le nez de dépit et il sourit de plus belle - avez-vous déjà vu Severus Rogue sourire ? Il glisse un bras autour de ma taille.
« Tu m'as manqué, clebard, » dit-il en se penchant vers moi.
Je souris à mon tour et me presse contre lui pour l'embrasser. Puis il se détache de moi et jette un coup d'œil sur le livre que j'étais en train d'essayer de lire.
« Qu'est-ce que tu fais ? » me demande-t-il.
« J'essaye de trouver le sortilège que Voldemort a utilisé sur Harry avant que je ne m'évanouisse, » réponds-je simplement.
Il me jette un regard plein de reproche.
« Je t'avais demander d'attendre un peu ! » s'énerve-t-il. « Mais bien sur, tu ne fais jamais rien de ce qu'on te dit ! Monsieur n'en fait qu'à sa tête ! Je n'ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère, Sirius ! »
« Ca n'arrivera pas, » réponds-je ne roulant des yeux. Je reste ici, je ne sors pas de la maison, d'accord ? Et je ne suis pas seul, j'ai l'aide de mon… arrière arrière-grand-mère. »
« Ah, oui, je l'avais oublié, celle-là, » dit-il en fronçant légèrement les sourcils. « Tu es certain qu'elle est honnête ? Les vampires ne sont pas réputés pour leur… sociabilité. »
« Sev', Sev', Sev', » fait la voix de Spica, l'air désabusée. « C'est l'hôpital qui se moque de la charité, là. »
Nous nous tournons tous les deux d'un bloc vers la porte. Severus incline légèrement la tête.
« Spica, » dit-il.
Dumbledore est derrière elle et a l'air assez triste. Il tient une lettre dans sa main et je fronce les sourcils.
« Albus ? Que se passe-t-il ? » dis-je, inquiet.
Il pousse un soupir.
« Nous venons de perdre un de nos plus précieux espions, » nous dit-il. « Narcissa Malefoy était avec nous depuis le début, elle a été découverte je ne sais pas comment et a été tuée. »
« Narcissa ? » fais-je, stupéfait. « Cette folle était de notre coté ? »
« Tss, tss, » siffle Spica à mon égard. « Un peu de respect, Sirius. Elle était une personne merveilleuse. Elle a du jouer un rôle toute sa vie, dès son enfance. Elle a épousé Lucius sans avoir le choix, elle s'est laissée violer par ce déchet, elle a espionné pour nous depuis la naissance de l'Ordre. Et hier, elle est morte fièrement, sans s'incliner devant Tom. Elle a fait ça par amour pour son fils. C'était la réincarnation d'un Ange. »
Spica sa tait, laissant la pièce dans un silence lourd de tristesse et de douleur.
« Drago Malefoy est le premier des Mangemorts, » dit Albus, l'air épuisé. « Il aimait profondément sa mère et avait en elle une confiance totale. Il lui confiait tout sur les actions de Tom. Désormais, nous allons devoir nous battre en aveugle. »
Je jette un coup d'œil à la lettre.
« Je peux lire ? »
Albus me tend la lettre et je m'en empare. Severus se glisse derrière moi, ses bras autour de ma taille et son menton sur mon épaule pour lire avec moi.
« Cher professeur Dumbledore,
Si vous lisez ces mots, c'est que malheureusement notre arrangement a pris fin et que je suis désormais passée dans l'autre monde.
J'ai été extrêmement heureuse et fière de notre collaboration. A l'heure où je vous écrit, mon fils devient peu à peu premier aux cotés du Seigneur des Ténèbres, par pure vengeance contre son père. Vengeance pour moi, et vengeance pour lui. Il ne sait pas ce qu'il risque à cela. Mais c'est pour lui un but à atteindre… C'est son seul moyen de tenir, mais j'ai peur pour lui car il ne sait pas où il s'engage.
Professeur, s'il vous plait, n'oubliez pas que Drago n'a pas choisi. Si vous lisez ces mots, c'est que la guerre n'est pas finie, mais si un jour, Voldemort est vaincu, par pitié, protegez-le.
Remerciez Spica pour moi. Elle m'a aidé d'une façon que je n'aurait pas imaginée. Je sais qu'elle aidera aussi Drago, si vous ne pouvez le sauver d'Azkaban, envoyez-le chez elle.
Voilà. Ceci marque la fin d'une période pour vous, la fin de la vie pour moi. Protégez seulement Drago, c'est tout ce que je vous demande.
Je vais ensorceler cette lettre pour qu'elle vous parvienne dès que j'aurais fini de vivre.
Adieu, professeur Dumbledore. Et merci.
Narcissa Spica Black Malefoy.
PS : embrassez Sirius, Severus et Harry pour moi, et expliquez-leur. J'aurais voulu connaître mon cousin et le fils de Lily. »
Je ferme les yeux. Severus m'embrasse derrière l'oreille.
« Je dois partir, » me chuchote-t-il. « Ca ira, ne t'inquiète pas. »
Je hoche la tête et me tord le cou pour l'embrasser doucement.
« Soit prudent. »
Il me fait un petit sourire complice, envoie un léger signe de tête à Albus et Spica, puis transplane. Le directeur se tourne vers la vampire.
« Je dois partir aussi, » dit-il. « Nous nous revoyons à Poudlard ? »
« Je viendrai vous voir bientôt, » acquiesce Spica.
Elle se tourne vers moi et me fait un clin d'œil, puis disparaît alors que Dumbledore quitte la pièce. Il me laisse seul dans cette bibliothèque sombre, avec une lettre d'une femme que j'ai haïs pendant des années et qui, en réalité, aurait voulu me connaître. Et connaître Harry.
Je me mords la lèvre, jette un coup d'œil au livre que je suis en train de consulter, puis hausse les épaules et pousse un soupir. Je vais vers la fenêtre et l'ouvre, m'asseyant sur le rebord, les pieds dans le vide, et sors de ma poche un petit paquet de cigarette avant d'en allumer une.
J'espère que le monde où tu te trouves est meilleure que celui-ci, cousine… moi aussi j'aurais voulu te connaître.
Un corbeau blanc arrive peu après et me tend une lettre. Je sursaute légèrement, c'est rare ce genre d'animal, encore plus comme coursier. J'ouvre l'enveloppe et caresse le volatile qui ne bouge pas, attendant visiblement une réponse.
« Grand-cousin,
Peut-être le savez-vous déjà, mais ma mère est morte. Je souhaiterai vous rencontrer pour régler les problèmes face à ce décès. Le fils de sa meilleure amie est dans une situation des plus déplaisantes. Si vous êtes d'accord, rendez-vous à l'entré de l'Allée des Embrumes, le dix-sept février, deux heures après le coucher du soleil. Je vous attendrai.
Votre petit cousin, DLM. »
Je hausse les sourcils. Drago veut me parler ! Et d'Harry, visiblement, bien que cette histoire de meilleure amie me paraisse étrange.
Et si c'était un piège ?
Et si ça n'en était pas un ?
Le dix-sept février… c'est dans trois semaines. L'occasion est trop belle pour être repoussée. J'attrape un stylo moldu dans ma poche et griffonne au dos du parchemin les mots : « OK. A dans trois semaines. N'en parlez à personne. SB. »
Je confie le papier à l'oiseau.
« Retourne vite à ton maître, et pas de détour, mon joli, » lui dis-je dans un murmure.
Il me fait un clin d'œil. Je reste stupéfait quelques secondes, mais il est déjà parti et s'est envolé au loin.
Je finis ma cigarette et jette le mégot au loin.
Faut que j'arrête de fumer.
fin du chap !
une review fait plaisir, la suite, dans deux semaines (ou la semaine prochaine si je suis de bonne humeur...)
gros bisous à tous !
speed'
