bonjour tout le monde !
juste un petit passage vite fait pour vous poster ce chapitre, pas de rar ce matin, je n'ai pas le temps.
chapitre pas encore corrig mais j'ai re des nouvelles de mon béta, il faut qu'on s'organise, mais bref
Joyeux Noëlà tous et si je ne poste pas d'ici la, bonne année
speed'
Lune d'Argent
Chapitre 10 :
S'engager et se battre :
Je me passe un grand coup d'eau glacée sur le visage pour me réveiller tout à fait. Pour la première fois depuis des années, je peux dire que je suis dans une période de bien-être permanent, paradoxalement à la situation où je me trouve.
Mais je sais pourquoi. Oh, oui, je sais très bien pourquoi. J'ai fais l'amour hier soir avec l'homme que j'aime plus que tout et jamais le monde ne m'a paru si beau. Et j'ai moins froid, j'ai beaucoup moins froid, même alors que Drago n'est pas là.
La sensation fugitive de ses mains caressant mon corps me traverse et je ne retiens pas un frisson de volupté.
Je reviens dans la chambre et prends place dans le fauteuil, priant pour que Drago revienne vite. Si on m'avait dit un jour que notre relation finirait comme ça… Volontairement, j'essaye d'oublier le danger de la situation. Oublier que si Tom le découvre, c'est la mort assurée pour Drago. Oublier qu'il ne me reste que très peu de temps à vivre et que Drago ne peut pas me sortir de là.
Oublier que l'homme que j'aime est probablement celui qui est responsable de la mort de la seule famille qui me restait…
Mon regard est fixé sur le verre posé sur la table. Je fronce légèrement les sourcils en voyant l'objet frémir, et je me lève brusquement en voyant qu'il commence à leviter. Merde, c'est quoi ça ? Je me tourne vers la droite en voyant autre chose bouger du coin de l'œil. La lampe de la table de chevet.
Très vite, je me retrouve entouré d'objets en gravitation autour de moi. Aucun ne semble vouloir m'attaquer, ils se contentent pour le moment de rester en suspension dans l'air et de tourner autour de moi. Je ne panique pas, je suis juste légèrement inquiet… et je ne comprends pas ce qu'il se passe.
« Harry ? »
« Drago ! » fais-je, soulagé, en me tournant vers la porte avec un sourire.
Il entre et ferme rapidement derrière lui.
« Je peux savoir ce que tu fais ? Et surtout, comment tu le fais alors que tu es censé ne plus avoir de pouvoirs ? »
« Je ne fais rien ! » réponds-je, sentant l'angoisse me nouer les entrailles alors que tous les objets autour de moi commencent à prendre de la vitesse. « Je te jure, Drago, je ne sais pas ce qu'il se passe ! »
Il fronce les sourcils et s'approche de moi.
« Je te jure pourtant que c'est un flux magique que viens de toi qui les fait voler, » me répond-il.
« C'est impossible, Drake, je n'ai plus de pouvoirs ! »
« Il semblerait que si. »
Il hausse finalement les épaules et sort sa baguette afin de faire reposer les objets sur le sol. Puis il vient vers moi et m'attrape les mains.
« Tu ne le sens pas ? » me dit-il.
« Sentir quoi ? » fais-je, déboussolé.
« La magie, » répond-il. « Le flux qui passe de tes mains dans les miennes. »
« Je… peut-être, je ne sais pas, » répond-je, troublé. « Mais comment ? Voldemort m'a supprimé mes pouvoirs, tu te souviens ? »
« Oui, » fait-il, l'air ailleurs. « Bien sur que je me souviens.. . »
Je relève les yeux vers lui.
« Drake ? »
Il paraît revenir au présent et me sourit.
« Excuse-moi, » dit-il.
Il se penche vers moi et m'embrasse tendrement.
« Je suis en train de faire des recherches sur le sortilège qui t'a été lancé, » murmure-t-il contre ma bouche. « Avec un peu de chance, et si j'en crois ce que je viens de voir, ce n'est pas irréversible. »
je tique légèrement et me détache un peu de lui.
« Je n'espère pas sortir de là, tu sais, » dis-je d'une voix douloureuse.
« Je trouverai un moyen, » me rétorque-t-il, m'attirant dans ses bras. « Je te jure que je trouverai un moyen. Je vais commencer par contacter l'Ordre et je – »
« Non ! » l'interromps-je aussitôt. « Non, ne fais pas ça. Ne dis rien à personne. »
« Mais enfin pourquoi ? » s'énerve-t-il en fronçant les sourcils. « Je ne pourrais pas te sortir de là tout seul et – »
« Ca serait les envoyer à la mort, Drago, tu le sais très bien ! » réponds-je brusquement. « Il n'y a aucune chance que qui que ce soit arrive ici ! Il vaut mieux qu'ils m'oublient et pense que je suis mort, de toute façon c'est tout comme ! Ils trouveront un autre moyen pour gagner cette putain de guerre ! »
« Il n'y a pas d'autre moyen ! » dit-il. « Tu as oublié la Prophétie ? Tu dois tuer Voldemort, pas un autre ! »
Le silence s'abat sur la pièce. Je suis abasourdi, d'abord parce qu'il vient de prononcer le nom de Voldemort, ensuite parce qu'il est au courant de la Prophétie, et enfin, parce qu'il a encore l'espoir que je l'accomplisse !
« Co…comment es-tu au courant pour la Prophétie ? » fais-je. « Est-ce que… est-ce que Tom est au courant ? »
Il pousse un soupir et se passe une main nerveuse dans les cheveux.
« Non, il n'est pas au courant, » me répond-il. « Il n'y a que moi, parmi les Mangemorts, qui le sache. »
« Et comment l'as-tu appris ? Depuis quand le sais-tu ? Pourquoi n'en as-tu pas parlé à ton maître ? »
« Je l'ai appris à la fin de la cinquième année, » me répond-il, résigné. « Un peu par hasard. Je voulais voir Dumbledore pour je ne sais plus quelle raison, et quand je suis arrivé derrière la porte j'ai entendu des éclats de voix. C'était toi, tu criais contre le directeur. Jamais je n'aurais imaginé que tu pouvais lui parler comme ça. Il y a eut des fracas de verre cassé. Et tu criais, tu criais toujours. »
« J'ai dévasté son bureau, » dis-je dans un murmure. « C'était horrible. Sirius venait de passer à travers le voile, il était comme mort, et je m'en voulais, mais je rejetais la faute sur lui. Et lui ne protestait pas, il me disais que j'avais raison. Et après… »
« Il t'a parlé de ses erreurs, de ton passé, et de la Prophétie, » finit Drago. « Je le sais. J'étais là. Je me suis lancé un sort d'acuité auditive et j'ai tout écouté. »
Je le regarde, déboussolé.
« Mais je… et… pourquoi ne l'as-tu pas dit à Voldemort ? » dis-je. « Pourquoi ? »
« Je ne voulais pas qu'il gagne, » répond-il lentement. « Je ne l'ai jamais voulu ! Je… j'ai accepté mon intronisation pour protéger ma mère. Dans le principe, je n'aime pas les moldu, oui, je les considère comme inférieurs, mais ce n'est pas pour ça que je vais m'amuser à les massacrer et à les torturer… ça me répugnait plus qu'autre chose. Quant aux sorciers d'origine Moldue, je les crois aussi capable que les autres, même si ça me coûte de l'avouer. »
« Je t'ai vu, » avoue-je alors en rougissant légèrement. « Je t'ai vu, durant les attaques. Mes visions, tu sais de quoi je parle. Tu ne ressentais rien. T-tu torturais et tu ne ressentais rien. »
« Je… je me forçais à les considérer comme des animaux insignifiants, » me répond-il d'une voix douloureuse. « Je n'avais pas le choix, Harry, maintenant que j'étais Mangemort, c'était ça ou ma mère était battue et violée, c'était ça ou j'étais moi-même torturé pour avoir désobéi… »
Je baisse les yeux. Soudainement, toutes mes peurs ressurgissent. Puis-je vraiment aimer un homme qui a torturé et tué sans pitié ? Puis-je vraiment aimer celui qui a causé la mort de Sirius ?
Une main se glisse sous mon menton pour me faire relever la tête. Ses yeux gris d'orage sont pleins d'inquiétude.
« Dis-moi que tu comprends, je t'en prie, » souffle-t-il. « Dis-moi que tu comprends que j'aimais ma mère et que je n'avais pas le choix. »
Une larme roule sur sa joue.
« Dis-moi que tu ne m'enlèveras pas la seule chose pour laquelle je vive encore aujourd'hui, » murmure-t-il d'une voix presque suppliante. « Dis-moi que tu ne m'enlèveras pas ton amour… »
Un faible sourire apparaît sur mes lèvres à ces mots et je glisse mes bras autour de son torse pour me blottir contre lui.
« Je comprends, » dis-je dans un faible murmure. « Je t'aime… »
Il m'embrasse sur le crane.
« Je t'aime aussi. »
Je relève les yeux vers lui pour poser mes lèvres sur les siennes, scellant ces mots à jamais dans mon cœur comme promesse d'éternel. Il me mordille tendrement la lèvre inférieure et, avec un petit gémissement, je l'entraîne vers le lit et le laisse me faire tout ce qu'il veut, pour mon plus grand plaisir…
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« Comment ça, tu n'as jamais été au bord de la mer ? »
Il a l'air stupéfait et je laisse un petit rire m'échapper en le voyant si éberlué. Nous sommes tous les deux dans la baignoire de la salle de bain et Drago a visiblement décidé de ne pas me lâcher les mains.
« Eh bien, ce n'est pas exactement vrai, » réponds-je. « Mais la seule fois où c'est arrivé, c'est lorsque mon oncle a voulu échapper à ma lettre d'entrée à Poudlard. Il nous a embarqués pour un voyage jusque sur la côte et on a passé une nuit dans une cabane miteuse, sur un rocher en pleine tempête. »
« Un jour, nous irons à la plage tous les deux, » dit-il, décidé. « Quelque part dans les îles, ou en Grèce, ou en Espagne… Et je t'emmènerai à Venise, aussi, et à Sidney, et à New York ! »
Il lève ma main et la porte à sa bouche.
« Nous irons faire le tour du monde… » murmure-t-il.
« Ah oui ? »
Je lui fait un petit sourire.
« C'est une promesse ? »
Il sourit et se glisse derrière moi pour me savonner le dos, puis m'embrasse légèrement l'épaule.
« C'est un serment, » répond-il.
Je me tourne légèrement vers lui, et la détermination que je lis dans ses yeux me fait frémir.
« Tu me sortiras de là ? » dis-je d'une voix faible.
Il sourit et m'embrasse sur le bout des lèvres.
« Je te le jure, » me murmure-t-il doucement.
Je ferme les yeux et m'appuie contre lui, laissant une familière lumière s'allumer sur mon âme : l'espoir…
« Maître, vous êtes de retour ! » dis-je, une note de joie craintive totalement feinte dans la voix.
Je me prosterne humblement devant lui, maudissant intérieurement tous les dieux de devoir encore me comporter comme un esclave.
« Votre voyage a-t-il été satisfaisant ? » fais-je en me relevant.
« Assez, oui, » me répond-il avec un petit sourire, caressant lentement sa baguette. « J'ai entendu parler d'un lieu de rendez-vous de l'Ordre du Phœnix, notre espion nous préviendra de leur prochaine réunion et nous irons… disons, les mettre en garde… »
J'affiche un petit sourire entendu.
« Où est-ce ? »
« Dans une salle cachée du château d'Edimbourg, » me répond-il. « Voilà la carte. Planifie l'attaque. Mon espion devrait venir demain, je te communiquerai les renseignements qu'il me donnera. Tu as carte blanche, mais attention… pas de bavure… je ne veux aucun mort. »
J'incline légèrement la tête.
« Il en sera fait comme vous le désirez, maître. »
« Tu peux y aller. Ah, au fait, quand tu iras voir Potter, la prochaine fois, amène-lui de la lecture. Il s'ennuie, m'a-t-il dit tout à l'heure. »
« Bien, Monseigneur. »
Je me baisse pour lui embrasser le dos de la main et je me sauve rapidement pour retourner au manoir.
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« Il paraît au tu t'ennuie, mon cœur ? »
Harry tourne la tête vers moi et me fait un sourire.
« Que veux-tu, rester à ne rien faire à part attendre de se faire violer, ce n'est pas très distrayant… »
Il dit ça avec le sourire mais je vois bien qu'il est amer et dégoutté. Je jette un coup d'œil à son dos et grimace : sa peau est entaillée et saigne abondamment. Je me rapproche de lui et monte sur le lit à ses cotés. Je l'embrasse brièvement avant de déboucher la bouteille de potion soignante.
« Ca va - »
« Piquer un peu, je sais, » me coupe-t-il.
Je souris légèrement et le soigne le plus vite possible. En le quittant une heure plus tard, je le laisse assoupi dans le lit, un tas de roman moldus sur la table de chevet, le cœur serré à en mourir. Je dois trouver ce putain de sortilège. Au rythme où vont les choses, il ne tiendra plus très longtemps.
Je rencontre Black la semaine prochaine. Faites que tout aille bien d'ici là…
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« L'Expecto Povertus a été inventé par Grindelwald en 1940. Formule 'Expecto Destructum Forcea Corpus'. Provoque une disparition des pouvoirs de la victime, créant un double physiquement et magiquement identique, mais mort, vide, sans vie. A rarement été utilisé de part sa complexité. D'après certaines rumeurs, il serait possible de redonner ses pouvoirs à la victime, si celle-ci aime et est aimée en retour, et a des relations physiques avec l'être aimé. Plus il y en aura, plus de pouvoirs la victime récupérera, jusqu'à revenir à son niveau habituel. Mais l'amour n'est pas considéré comme suffisamment puissant en magie noire pour en tenir compte, voilà pourquoi, officiellement, le sortilège est déclaré irréversible. »
Je referme le grimoire et m'appuie sur ma chaise avec un soupir. C'est donc ça. C'est mon amour qui rend sa force à Harry. Notre amour.
« Tiens donc, mon fils est là ? »
Je tourne la tête et dirige un regard plein de haine vers mon père. Il me fait un sourire sarcastique.
« Pas dans le lit du maître, aujourd'hui ? Dis-moi, ça fait quoi de s'abaisser à faire la putain ? »
Je me lève dignement, le Grimoire dans les bras.
« Tiens donc, serais-ce de la jalousie que je perçois dans vos paroles, père ? » dis-je en haussant les sourcils. « Peut-être parce que, dans un domaine de plus, le maître m'a préféré à vous… »
Il ne répond rien et je lui passe devant pour quitter la pièce.
« J'espère que la place de second n'est pas trop dure… » dis-je au passage sur un ton mielleux.
« Si être premier c'est donner son cul pour s'assurer une certaine position, je ne préfère pas, » rétorque-t-il.
Je lève la main au ciel, balayant le sujet.
« A vous de voir, père ! » dis-je négligemment. « Dommage pour vous, je n'ai jamais rencontré un amant aussi… exceptionnel. »
Je sors de la bibliothèque sur ces mots, sachant combien ils le feront enrager, et préférant éviter la remarque suivante qui, je le sais, sera sur ma mère.
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« Si vous avez tout compris, vous pouvez partir. »
La douzaine de Mangemorts désignée pour l'attaque quitte la pièce, me laissant seul avec le maître et son serpent Nagini.
« Tu ne participeras pas à cette bataille, Drago, » me dit-il.
Je fronce les sourcils sans comprendre.
« Comment ? Mais pourquoi ? C'est moi qui ait tout planifié et - »
« J'expliquerai à ton père, » me coupe-t-il. « Il te remplacera. Non, demain, je veux que tu viennes avec moi chez Potter. L'humiliation sera beaucoup plus grande pour lui si quelqu'un assiste à la scène, surtout si c'est toi… »
Mes mains se font moites, mais je m'incline sans laisser paraître mon trouble.
« Bien, monseigneur. »
« Soit ici au début de l'attaque. »
« A vos ordres. »
Je quitte rapidement la pièce, me mordant fortement la lèvre inférieure, et retourne au manoir. Trois jours. Dans trois jours, je vois le parrain d'Harry.
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Le maître quitte la pièce et je me précipite au chevet d'Harry dès que la porte s'est refermée.
« Oh, mon dieu, Harry, est-ce que ça va ? »
Je m'empresse de détacher ses poignets du montant du lit et il renifle un bon coup avant de se mettre à pleurer dans mes bras.
« P-p-p-pourq-q-q-quoi ét-tais-tu là ? » me demande-t-il d'une voix hachée. « J-je… »
« Je suis désolé, » dis-je dans un chuchotement. « Je suis tellement désolé. Il voulait que je sois là. Oh, Merlin, il voulais t que je t'achève, sans doute. »
« J-je ne voulais pas que tu… il… tu… je… »
Il s'accroche avec désespoir à ma chemise et je le sers dans mes bras, son corps faible tremblotant contre moi, me serrant le cœur.
« Je dois te dégoutté, » dit-il, l'air désespéré.
« Non, bien sur que non, » réponds-je doucement en lui caressant les cheveux.
« Je sais que si ! » fait-il, presque énervé.
« Je te jure que c'est faux, » réponds-je. « Viens. »
Je l'aide à se lever et je l'emmène dans la salle de bain. Rapidement, je me déshabille à mon tour et entre dans la douche avec lui. Je penche un peu la tête vers lui et l'embrasse tendrement, allumant rapidement l'eau chaude.
« Je t'aime, » dis-je à son oreille. « Ce que j'ai vu ne change rien pour moi. Tu ne me dégoutte pas. J'ai juste encore un peu plus envie de te protéger – si c'est possible. »
Il me sourit faiblement et baisse un peu la tête.
« Je suis désolé, je ne pense pas que je pourrai… hum… »
Il rougit, c'est adorable. Je sourit à mon tour et l'amène à se retourner dans mes bras, embrassant son épaule, mes bras autour de sa taille. Je lui mordille légèrement l'oreille et il laisse échapper un petit son qui ressemble à peine à un gémissement.
« Le plaisir ne passe pas forcément par la pénétration, » dis-je dans un murmure en effleurant légèrement son début d'érection, savourant le long frémissement de sa colonne vertébrale.
« Oh, Drago, comment peux-tu me rendre dingue à ce point là ? » gémit-il alors que je commence à le caresser, ma bouche perdue derrière son oreille.
« C'est parce que je t'aime, petit lion perdu, » réponds-je doucement. « Et que tu m'aimes aussi. »
« Tu ne me laisseras pas ? »
« Jamais, » dis-je dans un murmure, le prenant pleinement dans ma main, récoltant un gémissement bruyant de sa part. « Jamais. »
Je me presse un peu plus contre lui, continuant de la caresser doucement, heureux de le sentir frémir et gémir dans mes bras. Ma propre érection frôle le bas de son dos et cela semble lui plaire grandement car il gémit encore un peu plus fort en se collant à moi. Quelques instants plus tard, il se libère avec un râle rauque en se cambrant, ne tenant presque plus sur ses jambes, debout uniquement grâce à mes bras qui le soutiennent par la taille.
Haletant, il se retourne dans mes bras et m'embrasse doucement.
« Je… je t'aime, » chuchote-t-il.
« Je t'aime aussi. »
Je l'embrasse encore, caressant sa joue. Il sourit et me lèche les lèvres.
« A ton tour, » dit-il en se laissant tomber sur les genoux.
« Tu n'es pas obligé de – »
Je suis coupé en pleine phrase car sa langue vient de lécher doucement mon gland rougi et que tout le reste vient de disparaître de mon esprit. Je m'appuie, dos contre la paroi de la douche, et mes doigts viennent sa perdrent dans ses cheveux. Une plainte sourde s'échappe de ma gorge, ses mouvements sur moi se faisant à la fois doux et violents, d'une façon que je ne comprends pas mais que je ressens très bien.
« Oh, ooh, Harry, oui, continue ça, continue… »
Sûrement très fier de lui, il m'obéit, levant ses yeux vert émeraude vers moi avec une lueur de lubricité stupéfiante dans le fond du regard. Satané Gryffondor.
« Oh, putain, Harry… » gémis-je en me libérant dans sa bouche.
Deux secondes plus tard, il s'est remis sur ses jambes et m'embrasse avidement, un goût un peu acre sur la langue que je devine sans pine être ma propre saveur. Je souris, puis m'empare du gel douche pour commencer à lui laver tendrement les épaules, le torse et le dos.
« J'ai trouvé le sortilège qui t'a privé de tes pouvoirs, » lui dis-je doucement alors qu'il se laisse aller dans mes bras.
« Ah oui ? »
Il paraît ailleurs, les yeux fermés, un peu déconnecté. Je souris.
« En fait, tes pouvoirs t'ont été extrait de ton corps pour former un double de toi, qui porte ton empreinte magique, » continue-je. « Un corps mort, une enveloppe vide. Sans doute le toi qui a été enterré. »
« Et il y a un moyen pour que je les récupère ? » demande-t-il soudain en ouvrant les yeux.
Je souris à nouveau.
« Oui, » réponds-je doucement. « C'est en cours, d'ailleurs. »
« Et comment ? »
Je l'embrasse doucement sur les lèvres.
« Il faut que tu ais des relations physiques avec l'être aimé, » dis-je dans un murmure.
Il fronce les sourcils une seconde, puis sourit.
« Rhô, je sens que je vais aimer ça… »
Je transplane devant le début de l'Allée des Embrumes, ma cape descendant presque sur mes yeux. Je regarde autour de moi, cherchant mon petit-cousin du regard. Il n'y a personne, c'est sombre, et sinistre. La neige est sale, et je crois que là-bas, c'est une flaque de sang. Je frissonne légèrement et sursaute quand le même corbeau blanc qui m'a apporté le message vient se poser sur mon épaule. Il me tend une patte et je m'empare du message qui y est accroché.
« Demandez une chambre à l'auberge derrière vous. Gardez mon oiseau avec vous. Attendez dans la chambre. »
Je fronce légèrement les sourcils et me retourne. Je m'approche avec une légère grimace du bâtiment délabré qui n'a b'auberge que le nom et l'oiseau, avec un claquement de bec désapprobateur, rabaisse ma capuche sur mon visage avec son bec. Un léger sourire flotte sur mes lèvres, commençant à me douter de l'identité du volatile, et je marche un peu plus vite, entrant dans la salle d'entrée de l'établissement.
« Une chambre, » dis-je à l'adresse de l'homme derrière le bar.
Il hoche la tête sans un mot et me guide à l'étage, me désignant une porte d'un long doigt noueux. J'y entre, verrouille la porte d'un sort et lance un charme de silence et d'intimité sur la pièce, ainsi qu'un autre pour scanner les lieux, vérifiant qu'il n'y a aucun sortilège qui puisse épier notre conversation. Puis je me tourne vers l'oiseau qui s'est posé sur le manteau de la cheminée avec un petit sourire.
« Je pense que tu peux reprendre ton apparence sans danger, cousin, » dis-je.
Un croassement s'échappe de sa gorge et il déploie ses ailes pour s'envoler. Deux longues jambes se pose au sol et je regarde droit dans des yeux d'un gris de glace perturbant. Je retire à mon tour ma capuche, dégageant mon visage.
Il se passe plusieurs minutes durant lesquelles nous nous dévisageons l'un et l'autre. C'est stupéfiant, aussi différent sommes-nous, il y a dans nos traits une certaine similitude venant des Black, sans doute.
Je remarque que ses yeux se posent avec intérêt sur ma hanche où pend mon épée et un sourire mystérieux s'affiche sur ses lèvres.
« Prudent, cousin ? » me demande-t-il d'une voix soyeuse.
Je regarde son épée à lui et sourit en retour.
« Tout comme toi, jeune homme. »
Echange de regard une seconde. Puis Drago me tend une main que je sers brièvement.
« Ravi de vous rencontrer, Sirius. »
« Je suppose que je dois dire moi de même ? » réponds-je.
Il sourit légèrement et jette un coup d'œil dégoutté sur le lit miteux avant de se hisser sur le montant de la cheminée.
« Navré du lieu, je ne peux prendre aucun risque, » dit-il, ses yeux et son regard de glace se promenant sur la chambre avec mépris.
« Peu importe, » réponds-je avec un geste négligeant de la main. « Après Azkaban, il ne peut rien y avoir de pire. »
« Oui, je suppose, » répond-il. « Je suis là pour vous parler d'Harry, je pense que vous l'aviez compris. »
« Oui, » dis-je. « Sais-tu où il est ? »
« Oui, je sais où il est, » me répond-il. « Il est dans une situation des plus… désagréables, si vous voyez ce que je veux dire. »
Je me sens légèrement pâlir.
« Je crois que je sais de quoi tu parles, » dis-je en me laissant tomber en tailleurs sur le sol. « Même si j'espérait, sans trop y croire, me tromper. »
« Comment avez-vous su qu'il n'était pas mort ? » me demande Drago, l'air franchement curieux.
« Lien du sang, » réponds-je brièvement. « Je… j'étais frère de sang avec son père, frère de sang façon sorcière, bien sur, et ça nous a en quelque sorte liés, Harry et moi. Ca magie avait peut-être disparu. Pas son âme. »
« Il a effectivement perdu ses pouvoirs, » répond le jeune homme en hochant la tête. « Mais j'ai trouvé le moyen qu'il les récupère. »
Je l'observe quelques secondes, remarquant ses pommettes légèrement roses.
« Pourquoi fais-tu cela ? Vous vous haïssiez, non ? »
Il pince légèrement les lèvres.
« Disons que nous essayions de nous haïr, » me répond-il, « mais que certains évènements ont changé tout ça et que… enfin, j'ai réalisé que je ne le détestais pas tant que ça, et que lui non plus. »
Je hausse un sourcil.
« Et qu'est-ce que tu ressens exactement pour lui ? »
Il descend de la cheminée et se poste devant la fenêtre crasseuse avec un soupir.
« Je l'aime, » me répond-il. « Je suis fou amoureux de lui, et je dois le laisser se faire violer tous les jours sans rien faire… je l'aime et je sais que jamais, je ne pourrais vivre avec lui, jamais, vous comprenez ? »
Le désespoir de sa voix me serre le cœur. Je me relève et m'approche de lui posant uns main réconfortante sur son épaule.
Il sursaute brusquement et s'écarte de moi.
« Quelque soit le résultat de ce que je compte entreprendre avec votre aide, je sais que ça finira mal pour moi, » dit-il simplement, son visage se fermant. « Je veux juste le sortir de là. »
« Je crois qu'Harry t'aime bien, » dis-je maladroitement.
Il me fait un sourire triste.
« Le problème n'est pas actuellement de savoir si Harry m'aime ou pas, j'ai déjà cette réponse, » dit-il doucement. « Il m'aime en retour et c'est notre amour qui lui redonne sa force. Si nous échouons à le sortir de là, je serai simplement tué et sans doute torturé avant, vous aurez juste le temps de repartir. Si nous réussissons, je serai également torturé puis tué car je suis le Gardien du Secret par rapport au fait qu'il est vivant et prisonnier, et Voldemort ne supporte pas la trahison. Si nous réussissons et qu'au passage, Harry tue Voldemort, je serai très certainement condamné par le Ministère, et avec raison, pour cette jolie marque que j'ai sur le bras. Il n'y a aucun espoir pour moi, et je le sais très bien. »
J'esquisse un pas vers lui, mais il m'arrête en réouvrant les yeux qu'il avait fermés pendant son discours, et son regard est dur.
« Je ne veux pas de votre compassion ou de votre pitié, » dit-il. « Juste… dites à Harry, si tout ça marche, dites-lui… que je regrette, et que ça n'aurais pas du se passer comme ça. »
Je hoche la tête, ne sachant pas comment réagir, touché par le désespoir manifeste de cet être qui n'a rien pu choisir dans sa vie.
« Qu'est-ce que tu proposes ? » dis-je contrôlant ma voix.
« Combien de personnes avez-vous de votre coté ? »
« Nous sommes actuellement deux, » réponds-je. « Bientôt trois. »
« Puis-je savoir qui ? »
« Severus, quand il aura terminé sa mission actuelle, » réponds-je. « Et Spica. »
« Spica Black ? »
Il a l'air un peu surpris mais son visage s'éclaire soudainement.
« Je n'osais pas l'espérer, ça tombe très bien, » dit-il, se frottant le menton. « Il faudrait que nous nous réunissions tous les quatre. »
« Tu penses à quoi ? »
Il secoue la tête pour revenir au présent et sort une carte de la poche de sa cape. Il déplie le parchemin en se mettant à genoux sur le sol. C'est une immense carte d'une château plus grand encore que Poudlard. Il tapote la feuille de sa baguette et le plan se matérialise en trois dimensions dans l'air, une forteresse noir, les mur translucides afin de voir l'intérieur.
« Voilà, » dit Drago. « Harry est enfermé ici. »
Il désigne la plus haute tour, juste à la hauteur de mon épaule. Je tourne un peu autour de la projection, fronçant légèrement les sourcils, repérant l'entrée principale.
« Oubliez tout de suite, » fait Drago, interrompant mes pensées. « Seuls ceux possédant soit la Marque, soit un signe distinctif d'allégeance à Voldemort, peuvent entrer dans la forteresse. Les autres sont grillés sur place. Excepté les prisonniers et les esclaves. »
« Qu'est-ce que tu proposes ? »
« Il faut que vous et Severus vous constituiez prisonniers, ou mieux encore, nous devons faire comme si c'était moi qui vous avait capturés, » dit-il, l'air sérieux.
Je fronce les sourcils. Je n'aime pas trop cette idée.
« C'est le seul moyen de vous faire entrer dans la forteresse, » se justifie Drago. « Une fois prisonniers, je vous aiderai à vous échapper de votre cellule en vous remplaçant par mes deux esclaves personnels. »
« Des esclaves personnels ? » fais-je, stupéfait. « Toi, tu as des esclaves Moldus ? »
« Ne m'en parlez pas, » répond-il, son visage s'assombrissant. « Le maître me les a offerts comme cadeau pour mon intronisation. Je n'ai jamais su quoi en faire, je ne pouvais même pas les libérer, ça aurait été signer mon arrêt de mort. J'aurais peut-être du les tuer, mais bon… »
« Tu te rends compte de la façon dont tu parles d'eux ? »
« Ce sont des esclaves ! » s'énerve-t-il. « Des animaux, des objets ! Comment croyez-vous que j'ai pu tenir toutes ces années ? En considérant toutes les personnes que j'ai tuées comme des personnes humaines ? Je n'avais pas le choix, c'était ça ou ma mère se faisait torturer et violer ! Je n'avais jamais aimé qu'elle, avant Harry. Je n'avais jamais été aimé que d'elle, avant Harry. »
Un silence mal à l'aise s'installe.
« Désolé, » dis-je alors.
Il fait un léger geste de la main.
« Vous n'avez pas à être désolé, » me répond-il. « J'ai conscience que ça doit être écœurant pour les autres de m'entendre parler comme ça. Reprenons. Une fois hors de la cellule, vous vous débrouillez pour arriver discrètement jusqu'à chez Harry. Je ne pourrai pas vous accompagner, il faudra que je m'occupe de Voldemort et des Mangemorts. C'est un plan à finaliser, encore, mais si Spica est là, ça devrait aller. Elle connaît Voldemort assez bien. »
« Et comment repart-on, un fois qu'on a récupéré Harry ? »
« Avec un Portoloin spécial sur lequel je suis en train de travailler, » répond-il. « Un portoloin normal ne marcherait pas, bien sur, la forteresse est très bien protégée, mais avec un peu de Magie Noire et de Magie Antique, en principe ça devrait marcher. »
« D'accord, et pourquoi ce n'est pas toi qui sort Harry avec ce Portoloin particulier ? »
« Parce que j'ai la Marque des Ténèbres et que cela perturberait le champ du Portoloin. La marque du professeur Rogue est morte, donc ça ne pose pas de problème. »
Je hoche la tête.
« Bien, je suppose que nous n'avons pas le choix, » dis-je avec un petit soupir. « Quand nous rencontrerons-nous avec Sirius et Spica ? »
« Quand Rogue aura-t-il terminée sa mission ? »
« D'ici deux semaines. »
Il grimace légèrement.
« Voyez avec lui le plus vite possible, » me répond-il. « Organisez les rendez-vous avec Spica, elle me contactera discrètement. »
« Très bien. »
Il hoche la tête et replie la carte qu'il glisse dans sa poche.
« Dernière chose, » dit-il en se tournant vers moi. « J'ai fait croire à Harry, à son arrivée à la forteresse, que mon père vous avait tué. Il croit que vous êtes mort. Voulez-vous que je lui dise la vérité ? »
Je hausse les sourcils. Après tout, ça ne change pas grand-chose, hein ?
« A toi de voir. »
Il acquiesce d'un signe de tête, puis me tend la main.
« A bientôt, Sirius. Je crois que j'aurais aimé vous connaître dans d'autres circonstances. »
« J'en aurais été ravi moi aussi, Drago, » réponds-je en lui serrant la main. « Et, jeune homme, l'espoir existe tant qu'ily aquelqu'un pour y croire… »
Il me fait un sourire désabusé.
« Pas pour moi, cousin, pas pour moi… »
Il transplane sur ces mots et je fais de même, la tristesse de ce jeune homme déçu par la vie m'oppressant le cœur aussi sûrement qu'un étau de glace.
fin du chap
la suite, j'essayerai dimanche de la semaine prochaine, mais j'ai beaucoup de boulot et il n'est pas encore tappé...
reviews acceptées, je répondrai la prochaine fois
bisous à tous, et encore joyeux noel !
speed'
