Bonjour tout le monde !

alors je suis vraiment désolée de mon retard, j'aurais pu poster ce chapitre la semaine dernière déjà, mais j'ai eu un brutale série de DS toute la semaine et il a fallu que je révise... pour mon avenir, vous comprenez ? Lool, enfin bon, voila quoi, c'était ça ou pas de rar, et comme ça fait déjà une ou deux fois que je fais le coup...

bref ! avant de faire ça, j'ai un message important à passer... enfin, en fait je vais le mettre en bas, ça sera plus simple/

Rar ! Un GRAND merci à :

ornaluca, hermionarwen2000, vert emeraude, EvIl-aNGel666, jessy, alinemcb54, Smirnoff, Vif d'or, yami ni hikari, Oxaline, Draya Felton, Eowyn Malefoy, Maddnambda, Llits : bonojour vous tous ! merci pour vos reviews,elles m'ont fait très plaisir, je suis heureuse que cette fic vous plaise parce que je l'aime aussi énormément, je me suis vraiment beaucoup donnée pour l'écrire, et voir que ça paye me fait un bien fou ! Alors je vous embrasse très fort ! Gros bisous, et encore merci !

Chana : est-ce que je vais faire mourir Drago ? Non. Le comdamner à la prison à vie ? Non plus. Est-ce que ça va bien se finir ? J'ai déjà réponduà cette question... heureusement que Sirius n'est pas contre leur relation, eh, oh ! manquerait plus que ça, alors qu'il se tappe l'autrechauve-souris aux cheveux gras ! non mais vraiment ! loool ! ça va, il n'y avait pas trop de fautes dans la review, en tout cas, je t'embrasse très fort ! gros bisou à toi !

Anagrammes : coucou toi ! pour le chapitre 9, je suis tout a fait d'accord, il est le chapitre clef dans la relation entre Harry et Drago, et non, effectivement, pas que pour le lemon (loool). Il est d'ailleurs le milieu exact de l'histoire, puisqu'elle comporte dix-sept chapitres. EN tout cas, je suis contente que Lovat t'énerve moins, lol, parce que je l'aime bien moi mon petit Lovat, même s'il n'aurait pas du toucher à Harry ! Mais Lucius est une véritable ordure dans cette fic, c'est tout à fait vrai, je ne le nierai pas (puisque c'est moi qui l'ai fait comme ça... loool) alors maintenant, je sais ce que veut dire 'catharsis', lol, déjà on me l'avait laissé dans une review, et puis notre prof remplaçante de français (qui n'est même pas prof, elle est juste pionne avec une licence), avec sa merveilleuse gentillesse à utiliser des mots que nous ne comprenons pas.... enfin bref, je pense que tu as compris. Je ne fais pas d'analyse complète de ta review, parce que tout ce que tu dis est vrai, même si je n'avais pas toujours conscience d'écrire des scènes percues aussi fortes. et pour ta question, je te signale que j'y ai répondu dans mon petit blabla du premier chapitre, et non, dark fic ne signifie pas bad end, je ne me sentait pas capable de faire souffrir encore plus nos petits chéris après tout ce qui leur est arrivé - et qui va leur arriver - dans la fic. DOnc non ! gros bisous, et ne t'en fait pas je n'ai toujours pas oublié tes très très longues reviews, mais je suis un peu trop prise par le temps en ce moment. bisous !

un petit disclaimer : rien de tout le monde magique d'Harry Potter ne m'appartient, malheureusement pour moi et heureusement pour les autres... tout est à JK Rowlings, exepté le scénario et la rédaction qui sont à moi, sortis tout droit de ma tête de malade...

J'adresse aussi un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses encouragements, son soutien et ses compliments. Allez vite lire ses fics Plus loin, Fantomes et Dans les pâles méandres d'un hiver brumeux, ça vaut le détour !

voila voila !

je vous embrasse tous et je vous souhaite une bonne lecture ! gros bisous à tous !

speed'


Lune d'Argent :

Chapitre 11 :

Et les choses, finalement, bougent…

L'eau s'écoule dans la douche, rouge de mon sang. J'ai mal, j'ai si mal, et j'ai tellement peur… Voldemort s'est rendu compte que j'étais attiré, physiquement parlant, par Drago. Et ce que je craignais plus que tout est arrivé. Il s'en est servi contre moi, il a joué avec mes réactions, jonglé entre son apparence et celle de Drago, jusqu'à ce que mon esprit soit si embrouillé par la douleur que je ne parvienne plus à faire la différence entre les deux. Mes bras se resserrent autour de moi, Merlin, j'ai si mal…

« Harry ? »

Oh, non, dieux, pas ça, pas lui, pas maintenant… pas encore… les pas se rapprochent et entre dans la salle de bain. Un sanglot de terreur m'échappe.

« Harry, ça ne va pas ? Qu'est-ce que… »

Il ouvre la porte de la douche et ses yeux gris me dardent d'un regard qui, rapidement, se fait horrifié. Et moi j'ai encore plus peur, et je me recroqueville par terre, le plus loin possible de lui.

« Tu n'es pas bien, Harry, l'eau est glacée ! Sors de là, sors de là enfin ! »

Il s'approche de moi et je pousse un cri de terreur. Il se fige aussitôt, puis arrête l'eau sans prêter attention à ses vêtements trempés. Il s'accroupit à mes cotés et tend la main vers moi mais je me recule, voulant échapper à son contact.

« Non, va-t-en, » dis-je, sanglotant. « Laisse-moi, barre-toi, Tom, tu n'es pas lui, tu n'es pas lui, je le sais… »

« Harry, Harry, arrête, je t'en prie, je te jure que je ne suis pas Voldemort, » murmure-t-il en s'approchant à nouveau. « Qu'est-ce qu'il t'a fait ? »

Je me mets à pleurer misérablement, quittant du mieux que je peux la douche à quatre pattes, mais Drago me rattrape pour me serrer contre lui. Je pars pratiquement dans une crise d'hystérie en me débattant dans ses bras.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive, mon cœur ? » demande-t-il, désarçonné et très angoissé.

Je me détache brutalement de lui et me relève sur des jambes chancelantes, voulant à tout prix échapper à son emprise, mais il m'attrape alors que je veux passer la porte et me plaque contre le mur, bloquant mes poignets au-dessus de ma tête, et collant une jambe entre les miennes pour m'entraver totalement.

« Je t'en prie, ne me fais pas de mal, » dis-je dans un sanglot, perdant conscience dans les méandres de ma terreur.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Quand je me réveille, je ne sais combien de temps plus tard, je suis au chaud, enroulé dans la couette que m'avait offerte Narcissa. Mes plaies sont toutes soignées, et aucune douleur ni courbature ne parcourt mon corps. Je me redresse légèrement, constatant que je ne porte que des sous-vêtements, et aperçoit un bol de thé fumant sur la table, avec une enveloppe de parchemin dont je me saisis avec curiosité.

« Mon cœur,

Je suis désolé de ne pas être là à ton réveil, j'ai malheureusement beaucoup de choses à faire. Je t'ai donné de la potion de sommeil et de l'anti-douleur, mais ils ne dureront pas longtemps alors je t'en ai laissé d'autre si tu en as besoin. Bois aussi le thé, il contient un anti-grippe, je n'aimerais pas que tu attrapes la crève.

Voldemort est en expédition loin d'ici, tu es donc tranquille pour une semaine. Je passerai tous les jours.

Au moment où j'écris ces mots, tu es en train de dormir. Tes superbes prunelles sont cachées, et elles me manquent déjà. Tu as l'air si vulnérable, ainsi. Mais tu es si vulnérable, de toute façon. Je m'en veux tellement. Pourras-tu seulement un jour me pardonner ? Pourras-tu un jour oublier que c'est à cause de moi que tu es ici ?

J'ai soudain tellement de choses à te dire. Si ça se trouve, tu seras réveillé d'ici à ce que j'aie fini d'écrire cette lettre. J'espère que non, je n'ai jamais été très doué pour dire à voix haute mes sentiments. Je vais essayer de te dire tout ça ici, désolé si mon discours n'est pas clair, j'ai la tête embrouillée, et l'esprit brumeux.

Tu es arrivé dans ma triste vie il y a huit ans. Je ne m'imaginais pas alors combien tu allais la changer. Je ne vais pas te raconter ma vie, ma mère l'a fait à ma place de toute façon. Elle m'a sans doute fait passer pour un saint à tes yeux. Je ne suis pas un saint. Je veux que tu le saches, pour que tu ne te fasses pas d'illusion sur moi. T'aimer et aimer ma mère, c'est tout ce que j'ai fait de bien dans ma vie. J'ai haïs tous les autres (sauf peut-être Blaise), j'ai tué, j'ai torturé, je me suis donné corps et âme à une cause à laquelle je ne crois pas. J'ai emmené l'homme de ma vie dans une situation qui le brisera. La seule chose pour laquelle je suis encore en vie, c'est pour le sortir de là.

T'aimer est la plus merveilleuse chose qui me soit arrivée. Avoir le droit de t'aimer, avoir le droit de te toucher et de te faire l'amour a été mon soleil dans les Ténèbres de ce monde. Le fait que tu m'aimes en retour a suffi à me redonner l'espoir de jours meilleurs.

Mais j'ai eu si peur tout à l'heure. Si mal. J'ai toujours peur, d'ailleurs. Peur que mon maître t'ait fait quelque chose de si terrible que tu puisses ne plus vouloir de moi. Comment survivrai-je, sans tes caresses et tes baisers ? Comment survivrai-je sans pouvoir te toucher ? Comment survivrai-je si tes regards envers moi ne sont que terreur et dégoût ? »

Ca et là, des gouttes d'eau ont parsemé le papier, faisant un peu baver l'encre. Soit Drago a écrit cette lettre sous la pluie, soit il pleurait. Instantanément, la culpabilité me tord l'estomac et mes yeux s'embuent légèrement, brouillant ma vue déjà troublée à cause de l'absence de lunettes, et je dois me reprendre pour continuer.

« Je vais te sortir de là. Je te jure que je vais y arriver. Si c'est la dernière chose que je dois faire dans ma vie, je le ferai.

Je t'aime. Merlin, pourquoi n'ai-je pas pu le voir avant ?

J'arrive à la fin de mes pensées et du temps qui me reste aujourd'hui, et tu dors encore.

Je ne sais pas encore si je vais te laisser ce parchemin.

Je reviendrais demain pour déjeuner avec toi.

Je t'aime. Reste fort, résiste encore un peu, mon cœur. Je serai à tes cotés.

Drago. »

Je replie la lettre pensivement avant de boire le thé comme il me l'a demandé. Puis je me lève, m'habille rapidement et vais me poster devant la fenêtre, regardant le paysage apocalyptique sous le ciel qui est rempli de nuages noirs.

Je sers les poings alors que des larmes roulent sur mes joues. J'en ai tellement assez de cette situation ! Si seulement je pouvais faire un peu de magie, bordel !

Sous l'effet de la colère et de la frustration, je sens un courant violent passer dans mon corps, un courant familier, glissant de mes épaules jusqu'à mes bras. Une chaleur s'étend dans mes paumes ouvertes qui laissent échapper quelques étincelles rouges et or. Je sais que si j'avais mes deux épées à la main, elles se seraient illuminées sous l'afflux brutal d'énergie magique. Sans trop y croire, je tends la main vers la bouteille d'eau sur la table et une violente boule d'énergie vient percuter et exploser l'objet.

« Oh, Merlin, » fais-je en observant ma main.

La colère et la frustration retombent aussitôt et les étincelles avec. Le courant magique diminue dans mon corps mais pas la stupéfaction.

La porte s'ouvre et, aussitôt, mes pensées coupent court car c'est Drago qui vient d'entrer. Je me tourne vers lui et lui fais un petit sourire qui m'est rendu avec deux fois plus d'éclats.

« Est-ce que ça va ? » me demande-t-il en s'approchant à pas lents, comme s'il craignait que j'aie à nouveau peur de lui.

Son appréhension me fend le cœur et je fonds en larme en me précipitant dans ses bras.

« Je suis désolé, » dis-je contre sa poitrine alors que ses bras viennent m'entourer le dos. « Je suis tellement, tellement désolé de t'avoir repoussé hier, je… »

« Chut, chut, calmes-toi, ce n'est pas grave, » me murmure-t-il en m'embrassant le crane.

« Si c'est grave ! » réponds-je, énervé. « Si c'est grave, Drago ! Je t'ai fait du mal, je… Tom… il a d-découvert que j'ét-t-tais attiré par toi et… Je… »

« Il en a joué, » finit-il à ma place. « Mon apparence, la sienne. Il t'a embrouillé l'esprit pour te faire croire que c'était moi qui te faisait du mal. »

« Et c'est pour ça que je j'ai eu peur de toi après, » conclu-je en reniflant et en me détachant de lui. « Je suis désolé. »

« Ce n'est pas de ta faute, » me répond-il en caressant ma joue du dos de sa main. « Ce n'est pas de ta faute. Cesse de pleurer, » ajoute-t-il en voyant que des larmes roulent encore sur mes joues.

Je souris faiblement et me dresse sur la pointe des pieds pour embrasse ses lèvres. Je fais mine de me détacher de lui mais ses bras se glisse autour de ma taille et me soulève légèrement. Je gémis en sentant mes pieds quitter le sol. Il se détache de ma bouche et me prend plus franchement dans ses bras, mes jambes s'accrochant d'instinct autour de sa taille.

« Me laisseras-tu te faire l'amour encore ? » me demande-t-il, ses yeux gris fixés aux miens, légèrement plus foncés que d'habitude.

« Tu m'as l'air fort motivé, » réponds-je avec un sourire.

Il sourit en retour et m'emmène jusque sur le lit que je viens de quitter. Il m'allonge et se place au-dessus de moi avant d'attraper ma main pour la guider sur son entrejambe.

« Comme tu le sens, je suis très motivé, » murmure-t-il d'un ton lubrique.

Je me mords légèrement la lèvre.

« Mmh, alors ne me laisse pas t'arrêter… » Réponds-je alors que son visage replonge vers moi pour m'embrasser un peu plus avidement.


« On ne devait pas déjeuner ? » me dit Harry alors que ma main parcourt doucement son dos.

« Pourquoi, tu as faim ? » dis-je en mordillant légèrement son cou.

« Un peu, » m'avoue-t-il en se tordant légèrement sous ma petite torture. « Non, Drago, évite de me laisser un suçon… je ne pense pas que Tom apprécierait… »

Je grimace un peu mais acquiesce en revenant vers sa bouche que j'embrasse amoureusement.

« Mmh, tu sais que je t'aime, toi ? » dis-je en glissant ma main sur son corps brûlant.

Il gémit doucement.

« Oui, je crois que je sais, » répondit-il alors que je me glisse entre ses jambes et que je m'insinue en lui.

Il retient sa respiration sous le geste un peu brusque mais, très vite, il se met à onduler sous moi pour m'inciter à bouger.

« Oh, je t'aime tant, » gémit-il à mon oreille, ses mains accrochées à mon dos et ses ongles plantés profondément dans ma peau, en se libérant entre nous deux un peu plus tard.

Je jouis à mon tour, me lâchant en lui, ma bouche perdue sur son épaule.

Je m'autorise quelques secondes pour reprendre ma respiration puis me dégage de lui, roulant sur le coté.

« Ca va ? » dis-je doucement, voyant qu'il ne bouge pas.

Il me regarde et se tourne de coté pour se blottir contre moi.

« Ca ne pourrait aller mieux, » répond-il.

Je hausse un sourcil. Une légère tension émane de lui. Je lui attrape le menton pour lui faire relever le regard vers moi.

« Menteur, » dis-je. « Qu'y a-t-il ? »

Il pousse un soupir et se redresse, s'asseyant sur le lit. Je m'assois à mon tour et passe mes bras autour de lui pour le serrer contre moi.

« Quel est le problème ? » dis-je dans un murmure à son oreille.

« Je… je me demande comment tout cela va finir, » me répond-il. « J'ai peur que tu puisses ne plus vouloir de moi. »

« Je ne vois pas pourquoi, » dis-je fermement.

« Parce que je suis… je suis… impur et sale… » Dit-il faiblement en baissant les yeux.

« Je ne vois pas pourquoi tu dis ça, » dis-je, le serrant un peu plus fort. « Parce que Voldemort te viole jour après jour ? Parce qu'il t'a pris la dernière barrière d'innocence qui te restait ? C'est ridicule. Prend ma mère, par exemple. »

« Je ne suis pas Narcissa, » souffle-t-il. « Je ne suis pas comme elle. »

« Elle se faisait régulièrement violer par mon père, » continue-je sans l'écouter. « L'as-tu trouvé moins pure pour cela ? »

« C'est différent, » répond-il. « Ta mère… te mère était un ange. »

« Tu es un ange, » dis-je en attrapant son visage pour le forcer à me regarder. « Tu es mon ange. »

Une larme unique roule sur sa joue, puis il se retourne et m'embrasse doucement.

« Toi tu es mon âme, » répond-il en se blottissant contre moi.

Je lui embrasse le haut du crâne, puis le garde serré contre moi, savourant le contact de son petit corps respirant paisiblement dans mes bras.

Puis ma montre casse toute la magie du moment en se mettant à sonner. De la sonnerie du genre 'tu vas te faire tuer parce que tu va être en retard.'

« Oh, merde, » dis-je en grognant et en attrapant l'objet agaçant sur la table de nuit pour le glisser à mon poignet. « Spica va me tuer. »

« Qui est Spica ? » me demanda Harry, son regard trouble se posant sur moi.

Je me tourne vers lui et pose une main dans le creux de son dos pour le rapprocher de moi et l'embrasser pas du tout rapidement.

« Celle qui va m'aider à te sortir de là. »

« Ah, » fait-il.

Je lui lance un petit clin d'œil et vais prendre une rapide douche avant de revenir vers la chambre. Harry a l'air fortement déçu de me voir déjà partir et je m'approche de lui pour lui caresser la joue et l'embrasser à nouveau.

« Je suis désolé, mon cœur, j'aurais voulu passer toute la soirée et toute la nuit avec toi, » dis-je en m'agenouillant devant lui. « Mais j'ai besoin d'elle pour réussir à te faire quitter cet enfer. Tu comprends ? »

Il sourit.

« Je comprends très bien, » me répond-il. « Tu reviens quand ? »

« Demain, peut-être ce soir, » réponds-je. « Je ferai le maximum. »

« D'accord. »

Je l'embrasse brièvement une dernière fois et quitte rapidement la pièce, me rendant le plus vite possible jusqu'à la Salle des Cheminées. J'arrive très vite à Pré-au-Lard, après avoir récupéré quelques petites choses au manoir – principalement mon épée, solidement attachée autour de ma taille – et me recouvre le visage de ma cape noire. Je me dirige vers l'école d'un bon pas, puis longe les grilles pour rejoindre la forêt interdite sans entrer sur les terres du collège et du professeur Dumbledore. Orion est là, fidèle au rendez-vous, et se dresse sur ses pattes arrière, s'appuyant sur mes épaules pour me lécher le nez et me mordiller la joue.

« Moi aussi, je suis content de te revoir, mon beau, » dis-je doucement à l'animal qui retombe sur le sol. « Ca fait longtemps. »

Ses yeux bleu glace se tournent vers moi avec quelque chose qui ressemble à du reproche.

« Oui, oui, je sais, je suis en retard et elle va me tuer, mais je n'y suis pour rien ! » fais-je en levant la main dans un geste défensif. « Allez, emmène-moi chez elle, avant d'être encore plus à la bourre ! »

Le loup secoue la tête, dans un geste si humain que je frémis, puis docilement il s'élance entre les arbres, me guidant vers la demeure de ma chère aïeule maternelle. Tout en marchant, suivant l'éclat de fourrure blanche du loup, un sourire s'étire sur mes lèvres. Faire de son loup un Gardien du Secret, il n'y a que Spica pour réussir un tour de passe-passe pareil !

La marche n'est pas très longue et nous arrivons bientôt à la clairière où se dresse la maison immense.

« Merci, » dis-je à Orion qui s'éloigne rapidement pour aller chasser.

Je me dirige vers ma porte et frappe au butoir en forme de tête de loup. Quasiment aussitôt, la porte s'ouvre et le regard sévère de Spica Black me fixe.

« Tu n'as pas l'impression d'être en retard ? » me dit-elle.

« Hem… désolé ? »

Elle lève les yeux au ciel mais un sourire s'étire sur sa lèvre et, dès que je suis entré et que j'ai enlevé ma cape, je l'attrape par la taille pour la soulever dans mes bras.

« C'est bon de te revoir, grand-mère, » dis-je affectueusement.

« Il est vrai que ça fait longtemps, beau blond, » me répond-elle. « Ce n'est pas une raison pour m'étouffer. »

« Oups… désolé, » dis-je en la relâchant.

« Ca fait deux fois que tu prononces le mot désolé en moins de cinq minutes, méfies-toi, blondinet, la compagnie d'un certain brun aux yeux verts te ramollit, » répond-elle avec un léger rire en se dirigeant vers la cuisine. « Sirius et Severus sont au salon. Un thé ? »

« Ta version spéciale, si ça ne t'ennuie pas, » dis-je en la rejoignant.

« Oh… déprimé ? »

« Hanté, plutôt. Par un Ange aux yeux d'émeraudes. »

« Ah, mais c'est très intéressant comme maladie, ça, » fait-elle avec un sourire entendu. « Raconte. »

« Je n'ai rien à te dire, tu devines toute seule. »

« Vous avez déjà couché ensemble ? »

« Grand-mère ! » fais-je, sentant le sang me monter aux joues de gène.

« Oh, ça va, ne fais pas ton prude avec moi, Drago, » me dit-elle. « Et puis arrête de m'appeler comme ça, ça me fait me sentir vieille. »

« Allons, allons, deux cent dix-sept ans et toujours aucune ride, n'aie pas honte de ton age ! »

Elle roule des yeux.

« Crétin. »

Elle finit d'arranger le plateau à thé, puis y lance un sort de lévitation pour le transporter.

« Alors, revenue te mêler des affaires des autres ? »

« Que veux-tu, » soupire-t-elle. « Il faut bien que quelqu'un ramasse les morceaux épars de cette famille en perdition… »

Nous entrons tous les deux dans le salon, pour surprendre les deux autres membres de notre petite conspiration en plein intense échange buccal. Je me mords légèrement la lèvre, un peu sous le choc. Visiblement, ils ne nous ont pas entendus entrer et Spica s'empresse de réparer cette erreur avec un très, très long soupir.

« Le canapé est en cuir, je vous demanderai simplement de ne pas le salir, » fit-elle, volontairement sarcastique. « De plus, ce n'est pas le moment de faire des galipettes, nous avons notre seul espoir à récupérer, et ça ne va pas être facile. Donc, s'il vous plait, arrêter de vous becoter comme si demain n'existait plus. »

Elle pose le plateau sur la table au milieu du salon au moment où les deux tourtereaux se séparent comme à regret, et sans même sembler éprouver la moindre honte.

« Cousin, » dis-je avec un petit sourire à Sirius. « Professeur, » finis-je en me tournant vers Rogue.

Celui-ci ouvre de grands yeux stupéfaits.

« Drago ? Que fais-tu là ? »

Je lui fais un petit sourire.

« Je viens sortir Harry Potter de la merde où je l'ai fourré, » réponds-je.

Mon ton était ironique mais Spica a du sentir l'amertume dans mes paroles car elle pose sa main sur mon épaule.

« Ne t'en veux pas, Drago, tu n'avais pas le choix, » me glisse-t-elle à l'oreille. « Et c'était nécessaire. »

« Peut-être, » dis-je doucement. « Ca ne m'empêche pas de m'en vouloir. »

Elle me pousse légèrement.

« Va t'asseoir. »

J'obéis, prenant place dans le fauteuil en face du canapé, sous le regard inquisiteur de mon ex-professeur des Potions.

« Tu es resplendissant, Drago, » dit-il avec un rictus moqueur. « Bonne baise ? »

« On dirait qu'Harry est possessif, » ajoute Black, lorgnant mon cou où, je le sais, apparaît un beau suçon.

« Mouais, enfin, à mon avis, il est plutôt du genre à négliger son propre plaisir pour celui de son partenaire, » ajoute Spica, comme parlant de la météo, en servant le thé.

« Mais vous avez fini de parler de ma vie sexuelle comme si je n'étais pas là ? » fais-je, scandalisé.

« Ne sois pas si prude, Drago, » dit Spica en versant une bonne dose de whisky dans ma tasse et dans la sienne.

« Je trouve ça… Vous ne croyez pas qu'on a autre chose à faire ? » Fais-je, sourcils froncés. « Surtout que le cher professeur Rogue ici présent devra se trouver en Russie d'ici deux heures. »

Oh, joie ! J'ai réussi à déstabiliser le professeur Rogue ! Je suis génial.

« Comment le sais-tu ? »

« Je sais beaucoup de choses, » réponds-je. « Méfiez-vous en retournant là-bas, Voldemort a dû y arriver ce matin. »

« Peu importe, » coupe Spica. « Parle-nous de ton plan. »


« Je ne suis pas sur que ce soit une très bonne idée, » dit Severus une fois que Drago a finit.

« Vous en avez une meilleure ? »

Severus se tait, l'air pensif.

« Non, » admet-il finalement. « Mais c'est foutrement dangereux. »

« Pas tant que ça, » proteste Spica.

« Où en est le Portoloin ? » fait Sev, se tournant vers Drago.

« J'ai presque finit, » répond le blond en buvant une gorgée de thé, ses longues jambes élégamment croisées.

« Ca me paraît être une bonne idée, » dit Spica, réfléchissant. « Je t'aiderai à occuper Tom… Ca fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu, et je pense que je pourrai le convaincre de ne pas vous tuer tout de suite. »

« Pourquoi n'utilisez-vous pas vous-même le portoloin, Spica ? » fait Severus en fronçant les sourcils. « Si le Seigneur des Ténèbres vous fait confiance, vous êtes sans doute la mieux placée pour… »

« D'abord, Tom n'a aucune confiance en moi, » corrige Spica, ramenant ses jambes sous elle. « Il est juste assez réceptif à… certains de mes arguments. Ensuite, il vaut mieux que je n'essaye pas d'utiliser un Portoloin, encore moins modifié à la magie noire. Je suis morte, vous vous souvenez ? Mon aura n'existant plus de la même façon, il serait trop dangereux de prendre un tel risque.

« J'avais oublié ce… détail… » Répond Sev'.

Il marque une pause.

« Quand ? »

« Quand finit votre mission ? »

« Sauf si tu m'as dénoncé à ton maître, dans le courant de la semaine prochaine. »

« Je ne vous ai pas dénoncé, rassurez-vous, » répond Drago. « Sinon, vous ne seriez pas là. »

« Je suppose… »

« Donc c'est d'accord ? » fais-je doucement.

« Avons-nous le choix ? » me répond Severus.

« Pas vraiment, » dis-je. « Comment va Harry ? » fais-je à l'attention de Drago.

« Relativement bien, dans la situation où il est, » me répond-il, ses yeux gris brillant étrangement.

Il vide ensuite brusquement sa tasse de thé, sans prêter attention au fait qu'elle doit être brûlante. Ses yeux perdus sont si tristes et coupables que mon cœur se serre. Pourra-t-il se pardonner un jour ?

« Récapitulons, » reprend Sev' sans se laisser émouvoir. « Nous allons nous retrouver dans un coin sombre, genre une ruelle de Londres. Tu nous malmènes, avec ton épée peut-être que ce sera plus crédible, puis tu nous emmènes – »

« … au manoir Malefoy, » continue Drago en se redressant, semblant revenir au présent. « J'appelle Voldemort pour qu'il vous rende capable d'entrer dans la forteresse. »

« Je serai avec lui, » ajoute Spica. « Ca vaut mieux. A nous deux, nous pouvons le convaincre de ne pas vous tuer tout de suite. »

« Puis vous étés enfermés dans la forteresse, » fait Drago. « A ce moment, j'essayerai de venir vous faire remplacer. Il faudra que vous vous débrouilliez pour trouver la chambre d'Harry, je ne pourrais pas vous guider. Le sortilège sur la porte est une Felicite, je pense que vous le connaissez, professeur. »

« Tout à fait, » acquiesce Severus.

« Et après ? » fais-je. « On embarque Harry, on le sort de sa chambre et on s'enfuie ? Comme ça ? »

« Je suggère que vous tuiez tous les Mangemorts que vous trouverez au passage, » répond Drago en se frottant le menton. « Autant affaiblir l'ennemi, tant qu'on y est. »

« Depuis quand es-tu passé du bon coté ? » demande Sev', l'air curieux.

« Le bon coté, ça dépend tellement du point de vue, Severus ! » raille Spica.

« Très bien, » corrige docilement Severus. « De notre coté ? »

« Je ne suis pas de votre coté, » rétorque Drago. « Je suis du coté d'Harry. S'il doit détruire Voldemort, il faut tout d'abord l'affaiblir. »

« A quel niveau est arrivée la magie de Potter ? » demande Severus, se penchant légèrement en avant.

« Elle est pas mal revenue, » répond Drago. « Je ferai un test avec lui demain, mais je vous arrête tout de suite, il est bien trop affaibli pour tenter quoi que ce soit contre Voldemort en ce moment. »

« Tu pourrais t'enfuir dès que nous serons partis avec Harry, » dis-je, voulant à tout prix le sortir de ses propres Ténèbres.

Drago rit amèrement.

« Oh, non, Voldemort n'est pas stupide, il saura que c'est moi. Il ne me laissera pas partir. »

Un silence lourd tombe sur la pièce. Je me creuse la tête pour trouver un moyen de sortir Drago avec nous mais il nous coupe.

« Ne vous cassez pas la tête pour moi, » dit-il en posant sa tasse et en se levant. « Je suis déjà mort. Occupez-vous plutôt d'Harry. Il vaut mieux que je reparte, maintenant. »

« Je te contacterai, » dit Spica.

Il hoche légèrement la tête et quitte la pièce à grands pas.

Sev' glisse un bras autour de ma taille et se penche vers mon oreille.

« Il me reste une heure, » susurre-t-il sur un ton qui me fait frémir.

« Je… je crois qu'on va y aller aussi, » dis-je, comprenant le sous-entendu.

Spica nous fait un petit sourire moqueur avec un clin d'œil.

« Mais je vous en prie, allez-y, » dit-elle souriante. « Je sors aussi, j'ai une descente à faire au village. »

Ses yeux prennent un éclat étincelant et elle se lèche la lèvre supérieure alors que ses canines s'allongent légèrement.

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Nous transplanons directement à Square Grimmaurd et Severus se jette sur moi, m'embrassant brutalement, ses mains déjà sur le col de ma chemise.

« Pressé, chéri ? » fais-je en me détachant légèrement de lui.

« C'est sans doute du à des années de frustration, » me rétorque-t-il en me poussant sans ménagement sur le lit, grimpant au-dessus de moi.

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Il jouit avec un râle rauque, en même temps que moi, puis s'écroule sur mon torse, en sueur et haletant. Mes bras se referment autour de lui.

« Bon dieu… Sev'… Tu n'y va… pas de main morte, » dis-je, essoufflé.

Il ricane et se redresse, se dégageant de moi, et bascule sur le coté.

« J'en avais trop envie, » marmonne-t-il en m'attirant contre lui. « Depuis trop longtemps. »

« Si longtemps que ça ? » fais-je, étonné.

« Oh, oui ! » répond-il avec un sourire cynique. « Combien de filles ai-je failli tuer parce qu'elles se vantaient d'être passées par ton lit, à Poudlard ! »

Je me détache brutalement de lui, sous le choc.

« Depuis Poudlard ? »

Il me lance un petit regard moqueur, puis m'attrape par la nuque pour m'attirer sur ses lèvres.

« Oui, » murmure-t-il. « Depuis Poudlard. »

Il m'embrasse encore légèrement et me caresse la joue.

« Après, tu es allé en prison, » ajoute-t-il. « Ca a été très dur, pour moi, parce que je me haïssais d'aimer un assassin. Et puis Potter est arrivé, et je l'ai détesté, car il me rappelait son père, et par la même occasion, il me rappelait toi. »

Il marque une pause, attirant ma tête sur son épaule, caressant mes cheveux.

« Mais le pire, ça a sans doute été l'année où tu as disparu derrière le voile, » finit-il. « J'étais si mal, Sirius, tu ne peux même pas imaginer. Alors, au bout d'un an et demi, je me suis décidé à aller au Ministère pour savoir si, oui ou non, il n'y avait pas un moyen de te sauver. »

« C'est toi qui m'as sorti de là, » dis-je, rassemblant mes souvenirs. « C'est ta main que j'ai attrapée, n'est-ce pas ? »

« Oui, » répond-il à voix basse. « C'était moi. »

« Qui le sait ? »

« Albus. »

« C'est tout ? »

« Il a toujours tout su sur moi, et oui, il était le seul. »

Je relève les yeux vers lui.

« C'est pour ça que tu as rejoint l'Ordre ? »

« Entre autre. »

Je souris et l'embrasse légèrement.

« Merci. »

Il sourit à son tour.

« Il faut que j'y aille. »

Je grimace légèrement.

« Reviens vite. »

Il hoche la tête et se lève, se lançant un petit sort de nettoyage et s'habillant rapidement. Puis il se penche vers moi pour m'embrasser une dernière fois.

« Sois prudent, » fais-je doucement.

« Toi aussi, » me répond-il.

Il transplane sur ces mots, laissant la chambre dans un silence pesant.


fin du chap !

S'IL VOUS PLAIT, LISEZ CETTE PETITE NOTE, CELA CONCERNE MES TRAVAUX ET MES PROJETS DE FICS : deux auteurs de talent de ce site, connues sous le nom d'Ivrian et de Tiayel, m'ont proposé d'écrire dans un fanzine qu'elles sont sur le point de creer. J'ai, bien entendu, accepté. Je vais y publier une fic que j'ai en tête depuis un moment, qui fait douze chapitres, et qui sera publié dans le zine à raison d'un chapitre par numéro. Sachant qu'un numéro parait tous les trois mois environ... bref, je vous laisse calculer, cette fic ne sera pas en ligne sur le web avant un moment. Mais non, je ne vous nargue pas, le zine sera vendu au prix de 4,5 euros, plus 1 euro et quelques de frais de port, enfin, vous aurez plus de détails sur le site du zine que je vous communiquerai quand je l'aurai (il me semble que c'est comme ça que ça marche... en tout cas, je vous en reparlerai) voila qui est fait !

de plus, pour Pouvoirs Nocturnes, le chapitre devrait arriver je pense la semaine prochaine ou la semaine d'après, je n'ai pas eu le temps de finir de le tapper, mais ça va venir !

je vous embrasse très fort ! Une review fait plaisir !

bisous

speed'