bonjour tout le monde...

alors, encore et toujours, désolée pour le temps que ça m'a pris pour poster ce chapitre... mais en ce moment,j'ai vraiment du mal, entre mes notes qui baissent et la vieille crève que je me tappe depuis trois semaines... enfin bref... je ne vous fais pas de dessin.

je ne vais pas faire de rar cette fois-ci sinon on en a encore pour deux semaines. Voila, en tout cas, je souhaite bonne chance à ceux qui ont repris ou reprennent les cours bientot, moi il me reste encore une semaine, et j'espère bien que d'ici là je ne serai plus malade parce que sinon, je vais faire une crise.

un petit disclaimer : rien de tout le monde magique d'Harry Potter ne m'appartient, malheureusement pour moi et heureusement pour les autres... tout est à JK Rowlings, exepté le scénario et la rédaction qui sont à moi, sortis tout droit de ma tête de malade...

J'adresse aussi un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses encouragements, son soutien et ses compliments. Allez vite lire ses fics Plus loin, Fantomes et Dans les pâles méandres d'un hiver brumeux, ça vaut le détour !

voila voila !

je vous embrasse tous et je vous souhaite une bonne lecture ! gros bisous à tous !

speed'


POur le fanzine Le Troisième Oeil, je vais de ce pas mettre l'adresse du site dans mon profil... allez y faire un tour pour ceux qui ne sont pas convaincu !


De plus, je vais faire un petit coup de pub à Procne Aesoris (j'espère que je n'ai pas fais de fautes, sinon, elle va me tuer, lol) allez lire ses deux fics nommées Vies Antérieures et Dans les abymes de nos âmes, elles sont superbes, et comme elle est nouvelle sur ce site, elle désespère d'avoir un peu plus de lecteurs... voila voila !


Lune d'Argent

Chapitre 12

La paix de là-bas vint à mon cœur, dans ce monde de Ténèbres…

Il faut que j'y arrive. Je devrais parvenir à faire ça, putain !

« Ne te force pas, amour, » me murmure Drago en glissant ses bras autour de ma taille. « Tu es épuisé, ne t'attend pas à récupérer ta magie comme ça… »

« Mais je… je l'ai fait, l'autre jour ! » dis-je en fronçant les sourcils. « J'étais en colère et j'ai fait exploser le verre ! »

« Laisse tomber, » me dit-il. « Quand tu seras sorti d'ici, tu pourras plus facilement t'entraîner. Ne t'en fait pas, ça va aller. »

Je hausse les épaules et me retourne pour me blottir contre lui. Il pousse un petit soupir et se laisse tomber dans le fauteuil, me serrant contre lui.

« Tu sais, j'ai fait un rêve, cette nuit, » dis-je. « Un rêve bizarre. Je pense que c'était plutôt une vision à cause de mon lien avec Voldemort. »

« Ah oui ? »

Je sens la suspicion dans sa voix.

« Raconte… »

« Il… il était dans la salle du trône, je crois. Je voyais par ses yeux. Il y avait une femme, devant lui… une fille, plutôt, une fille étrange. Elle semblait avoir seize ans, mais ses yeux étaient vieux, bien plus vieux… »

« Ca devait être Spica, » me répond Drago. « Elle devait aller le voir, hier soir. Continue. »

''''''''''''''''''''

« Tiens, tiens, tiens, » dis-je d'une voix amusée, cachant ma surprise. « Spica, ça faisait bien longtemps, dis-moi. »

« Effectivement, Tom, » répondit-elle. « Quelques décennies, oh, si peu pour moi… »

« Je suppose, » dis-je, me levant. « Tu n'as pas changé. »

« Toi si, » répondit Spica, s'approchant de moi. « J'ai toujours dit que tu étais le genre de personne à qui les années réussissaient bien… ça te fait quel age, maintenant, soixante-dix ? »

« A peine, à peine, » répondis-je, passant derrière elle. « Et toi ? Deux cent dix-sept, si mes calculs sont exacts ? »

« Oh, bravo, » railla-t-elle avec amusement. « Tu arrives encore à compter. »

« Je ne suis pas encore sénile, » lui chuchotai-je à l'oreille.

« Je m'en doute, » répondit-elle. « Quel dommage que tu ais si mal tourné, Tom… »

« Tu as toujours aimé les mauvais garçons… »

« J'avoue, » concéda-t-elle en se tournant vers lui.

« Puis-je te demander ce que tu fais ici ? »

« Tu peux, il n'est pas dit que je te réponde, » sourit Spica.

J'affichai un petit sourire.

« Alors qu'as-tu l'intention de faire ? M'entraîner au lit et obtenir ce que tu veux de moi après m'avoir accordé tes faveurs, comme au bon vieux temps ? »

« Allons, allons, mon chéri, tu sais très bien que quand je suis au lit avec toi, je n'ai pas pour seul but de te soudoyer… »

« Peut-être, » répondit-je avec un geste négligeant de la main. « Puisque tu ne parais pas prête à me dire ce qui t'amène, me feras-tu l'honneur de m'accompagner à une petite soirée chez les Parkinson ? »

« En tant que quoi ? Attraction, prisonnière, otage ? »

Je haussai un sourcil amusé.

« Cavalière, bien sur, » répondis-je avec une légère révérence.

Spica me regarda avec un petit sourire et posa une main sur sa hanche. Puis elle secoua la tête.

« Oh, cher Tom, » dit-elle sur un ton affectueux. « Aurais-tu une robe de bal pour moi ? »

« Bien sûr, » répondis-je. « Si tu veux bien me suivre… »

''''''''''''''''''''

« Tu y étais ? » dis-je à Drago en levant les yeux vers lui.

« Oui, » acquiesça-t-il. « Les Parkinson avaient organisé un bal pour les fiançailles de Pansy. Que s'est-il passé après ? »

''''''''''''''''''''

Nous dansâmes toute la nuit, les yeux des invités fixés sur nous.

« Tu n'as pas perdu ton don pour la danse, » me dit-elle, souriante.

« Toi non plus, ma chérie, toujours aussi douée malgré les années ! »

Elle sourit.

« Heureusement que je suis morte, tu ne parviendras pas à me faire rougir, » fit-elle. « Et si on s'arrêtait un peu ? »

« Très bien, si tu en as envie, » répondis-je, l'entraînant vers le buffet. « Fatiguée ? »

« Autant que je peux l'être, » aquiesça-t-elle. « Je n'avait pas dansé comme ça depuis… oh, notre dernier bal tous les deux. »

« Si longtemps ? Pourquoi cela ? »

« Les bals avec toi ont été parmi les meilleurs souvenirs de ma vie, je ne voulais pas les entacher. »

Je nous servis du champagne, et lui tendit sa coupe avec un sourire.

« A ce point-là ? »

« Tout à fait, » répondit-elle.

Je l'observai quelques secondes.

« Tu m'as manqué, » dis-je.

''''''''''''''''''''

« Je crois qu'il est amoureux d'elle, Drake. »

Il rigole un peu.

« Non, le Seigneur des Ténèbres n'aime personne, Harry, » répond-il. « Personne… »

« Je crois que si, » dis-je. « Tu sais… ce genre de vision que j'ai, ça n'arrive que lorsqu'il ressent des sentiment très forts… et à ce moment-là, Drago, il ressentait la même chose que moi quand je te vois. Il l'aime, j'en suis certain. »

« Peut-être l'aimait-il avant, » propose-t-il. « Je veux dire, peut-être qu'il l'aimait en tant que Tom Jedusor et pas en tant que Lord Voldemort. »

« Peut-être… »

« Et après ? »

« Ils… ils sont rentré à la forteresse et ils ont fait l'amour. »

« Voldemort ne fait pas l'amour, » me corrige à nouveau Drago. « Il baise. »

« Pas cette fois. »

Il y a un long silence et Drago me caresse tendrement le dos.

« Peut-être reste-t-il une part d'humanité en lui, » fais-je pensivement.

« Tu dois oublier ça, Harry, » m'interromps aussitôt Drago. « Tu ne le feras pas revenir du bon coté. Tu dois le tuer. Pas le laisser te faire croire qu'il pourrait changer. Parce qu'il ne changera pas, Harry, il est peut-être amoureux de Spica, mais il n'est pas stupide. Il n'a pas confiance en elle et il ne changera pas pour elle. »

Je hausse les épaules.

« Ca fait longtemps que je suis résigné au fait de devenir un assassin, » réponds-je. « Que ma victime soit amoureuse ou non. Comment as-tu rencontré Spica ? »

« C'est ma trois fois arrière-grand-mère, » répond-il. « Elle est morte, c'est une vampire. Elle vit à Poudlard, dans la Foret Interdite. »

« Grand-mère paternelle ? » fais-je en fronçant les sourcils.

« Non, maternelle, » me répond-il. « Oui, c'est aussi la grand-mère de ton parrain, » dit-il sans que j'aie besoin de poser la question.

Je pousse un léger soupir. Un long silence tombe sur nous et je ferme les yeux, savourant la sensation de ses bras qui m'enserrent, ne désirant rien de plus que de rester là pour toujours. Mais une légère tension émane de mon aimé et je dépose un petit baiser dans son cou, le faisant frissonner.

« Qu'y a-t-il ? » fais-je doucement. « Tu sais, Drake, je suis empathique, comme ta mère, je sens lorsque quelque chose ne va pas. Dis-moi. »

« Laisse tomber, oublie, » me dit-il. « Ce n'est pas important. »

« Si, c'est important. Je t'en prie, dis-moi. »

« Tu vas m'en vouloir, » souffle-t-il.

Je me redresse pour le regarder dans les yeux.

« Dis-moi, » dis-je à nouveau.

Il pousse un petit soupir et baisse les paupières, ses bras autour de ma taille se resserrant légèrement.

« Ton parrain… Sirius… » fait-il. « Il n'est pas mort, Harry. Il est en vie. »

Je fronce les sourcils une seconde.

« Mais tu… tu m'as dit que… »

« Que mon père l'avait tué, je sais, » murmure-t-il. « Mais ce n'est pas vrai. Je voulais juste… je voulais juste te faire du mal. Te faire vraiment mal. »

« Tu as réussi, » réponds-je. « Il est vivant ? Il est vraiment en vie ? »

Il hoche la tête. Je le regarde interdit, pendant plusieurs secondes.

« Et après ? » fais-je en me levant. « Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? Pourquoi m'as-tu laissé douter ? »

« Harry, essaye de me comprendre, » dit-il, l'ai désespéré, se levant à son tour et s'approchant de moi. « Je… au début, j'étais trop mal dans ma tête pour vouloir essayer de te rassurer, et après… je préférais que tu ne le saches pas, au cas où notre plan échouerait… Je… Harry, comprends-moi… »

Je reste debout, à deux mètres de lui, quelques secondes, totalement sous le choc, avant que les mots qu'il vient de prononcer ne prennent tout leur sens.

« Votre plan ? » fais-je, interdit. « Tu l'as mêlé à cette histoire ? »

Il baisse la tête, coupable. Le silence, pesant, tombe sur la pièce.

« Quel est votre plan ? » dis-je alors. « Qu'avez-vous l'intention de faire ? »

Il relève les yeux vers moi et se mords la lèvre.

« Tu ne veux pas le savoir, » m'assure-t-il.

Je plisse les yeux une secondes, puis m'approche de lui et glisse mes bras autour de son cou, l'embrassant tendrement.

« Tu ne veux vraiment pas me le dire ? » dis-je, laissant ma langue traîner un peu au coin de mes lèvres.


Je pousse un faible gémissement.

« Petit démon, » dis-je dans un murmure. « Tu ne sauras pas. »

« Ah, vraiment ? » répond-il avec un sourire lubrique.

Il m'entraîne vers le lit en m'embrassant à nouveau, c'est fou ce qu'il peut être convainquant quand il… oooooh, quand il fait ça avec sa langue.

« Tu ne veux toujours pas me le dire ? » dit-il d'une voix sensuelle en se détachant à peine de moi.

Je me mords légèrement la lèvre.

« Non, » réponds-je, ma volonté faiblissant de secondes en secondes.

Il me repousse brusquement et je tombe allongé sur le lit. Je tente de me redresser, mais il m'est déjà monté dessus, assis à califourchon sur mon bassin, les main à plat sur mon torse. Il me regarde avec des yeux coquins et, lentement, ses mains remontent vers ma gorge, caressantes. Ma respiration, malgré mes efforts, se fait légèrement irrégulière, ce qu, bien sur, ce petit allumeur remarque aussitôt. Il sourit de plus belle et se penche un peu vers moi, ses mains commençant déjà à déboutonner ma chemise, un peu trop lentement pour mon rythme cardiaque qui accélère soudain dangereusement. Mes mains, d'instinct, viennent se poser sur ses fesses, et l'une d'elle remonte vers sa nuque pour l'attirer sur mes lèvres.

« Alors ? » dit-il une fois que, ma chemise ouverte, il se détache de moi, gardant son visage en face du mien, laissant tomber ses cheveux noirs sur mes joues.

Je secoue la tête, ne faisant pas confiance à ma voix.

« Oh, tu en veux plus, alors ? » sourit-il, ses mains glissant sur ma peau frémissante.

Je hoche la tête et il fait de même, se foutant visiblement de ma gueule.

« Ah oui ? » fait-il. « Hein ? Oui, encore mon cœur ? »

« Oui, » dis-je dans un souffle. « Oui, oui… »

Il sourit et passe sa langue au coin de mes lèvres. Sa bouche glisse jusqu'à mon oreille et il me mordille le lobe, me faisant gémir faiblement.

« Tu es gourmand, mon amour, » me murmure-t-il d'un ton pervers. « Mais moi aussi, je veux quelque chose, tu sais ? Dis-moi… »

« Non, » fais-je en haletant.

Une main presse à travers l'étoffe de mon pantalon, provoquant un brusque hoquet dans ma gorge.

« C'est donnant-donnant, amour, » susurre-t-il. « Dis-moi ce que je veux savoir… sinon j'arrête… »

« Non… » fais-je.

« Non quoi ? Non à mon petit marché, ou non au fait que j'arrête ? »

Ses mains sont sur ma ceinture et la déboucle très vite, pour ouvrir ma braguette et se glisser sous mes sous-vêtements, me faisant gémir à nouveau.

« T'ar… t'arrête pas, je t'en prie… » est la seule chose que j'arrive à formuler à ce moment-là.

« Dis-moi… » murmure-t-il, accompagnant ses mots d'un geste un peu plus appuyé. « Quel est ce fameux plan ? »

Cédant sous l'insistance de cette main câline, je me mets à déblatérer des mots sans suite, mêlés avec des petits cris et des gémissements, des 'oh, oui,' des 'Harry' et des 'je t'aime'. Je ne sais pas s'il comprend tout, mais visiblement, il est satisfait.

« Alors tu as capturé mon parrain et son amant pour me sortir d'ici ? » murmure-t-il.

« Oui… » gémis-je. « Je… aha.. c'était le seul… m-m-moyen… »

« Et quand est-ce que je sors de là ? »

« D… demain soir, » réponds-je.

Il me fait un petit sourire.

« C'est bien, Dray, » dit-il en m'embrassant légèrement sur les lèvres. « Tu as intérêt à ce que Sirius sorte vivant de là. »

Je n'ai pas le temps de répondre pas que, d'un coup sec, il vient de me retirer pantalon et boxer d'un coup et sa bouche avide vient de se refermer sur moi, me faisant brusquement crier. Il m'a suffisamment chauffé auparavant et très vite, je jouis avec un cri rauque dans sa bouche. Son visage revient peu après à mon niveau, et je l'embrasse paresseusement.

« C'était un coup très bas, » dis-je dans un murmure.

Il sourit avec espièglerie et m'embrasse à nouveau.

« Je n'ai jamais prétendu n'avoir que des vertus… » me répond-il.

Je plisse légèrement les lèvres.

« Tu m'en veux ? » dis-je, inquiet.

Il s'allonge à coté de moi, posant la tête sur mon épaule.

« Pas vraiment, » répond-il. « Juste… j'aurais aimé le savoir… mais je comprends que tu ne me l'ai pas dit. Je t'aurais empêché de le mêler à ça, et tu n'aurais sans doute pas pu me sortir de là sans y rester toi-même… et maintenant que les choses sont lancées, je n'ai plus qu'à m'incliner, pas vrai ? »

« C'était le but, » réponds-je avec un sourire. « Désolé de t'avoir joué un sale tour… »

« Merci d'être là, » répond-il, un peu hors sujet. « Tu sais, Drake… »

Il sombre dans le silence.

« Oui ? » fais-je, curieux.

Il se redresse légèrement et m'embrasse sur les lèvres.

« Je t'aime, » dit-il doucement. « Mais je n'aime pas ce qu'il y a là, » ajoute-t-il en glissant sa main sur mon avant-bras gauche.

Il m'embrasse à nouveau.

« Si je tue Voldemort, ça sera pour te libérer de lui, » conclut-t-il.

Je lui souris, un peu moqueur je dois l'avouer.

« Oh, mon preux chevalier veut me sauver, » fais-je en caressant sa joue.

Il rougit, Dieux que j'adore ça !

« Arrête de te moquer de moi ! » proteste-t-il.

Je souris encore plus.

« Je ne me moque pas de toi, » réponds-je en l'embrassant. « J'adore quand tu fais ton Gryffondor qui veut sauver tout le monde. »

« Je ne veux pas sauver tout le monde, je ne veux sauver que toi, » rétorque-t-il en reposant la tête sur mon torse.

Je ne répond rien et passe ma main dans son dos jusqu'à ses fesses que je caresse avec une certaine insistance.

« Mmh ? » fait-il. « Un problème ? »

« Je trouve que tu es un peu trop habillé par rapport à moi, » réponds-je.

« Oh, eh bien, tu n'as qu'à remédier à ce… problème, » dit-il, levant ses grands yeux verts vers moi.

« Ah oui ? Et comment ? » dis-je, ma main commençant déjà à déboucler sa ceinture.

« Je ne sais pas, comme tu veux, » répond-il. « Je sais que tu as… une imagination débordante pour ce genre de choses… »

Doucement, je le plaque contre le matelas et il ronronne comme un chaton alors que je m'attelle à la tache de le mettre à nu.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Il est assez tard, et je suis mort de fatigue. Harry s'est endormi, blotti contre moi, son visage fin reposant paisiblement sur ma poitrine, ses bras encerclant ma taille et ses jambes emmêlées avec les miennes.

Je m'en veux. Il est persuadé que, demain soir, nous serons tous les deux loin de cet endroit maudit, à l'abri de Voldemort, le temps qu'il reprenne des forces. Moi je sais que ce n'est pas vrai. Je sais que demain soir, oui, il sera en sécurité. Mais pas moi. Moi je serai mort… ou pire encore.

Comme si mes pensées s'étaient transmises à son esprit, Harry s'agite légèrement dans son sommeil. Ses bras se ressert autour de moi et il pousse un faible gémissement.

« Non… » marmonne-t-il dans son sommeil. « Dray, ne me laisse pas… »

Je l'enroule de mes bras et lui caresse les cheveux pour le rassurer.

« Je reste là, mon ange, » dis-je dans un murmure à son oreille.

Il se calme presque aussitôt. Je sais que je devrai me lever, et partir, mais je n'en ai pas envie. Je veux juste ça, juste une dernière fois. Juste une nuit avec lui. Juste une dernière nuit paisible.

D'un sort murmuré, je rabats les draps sur nous. Je jette un coup d'œil à la fenêtre et un léger apaisement passe sur mon cœur : dans le ciel noir de cette nuit d'hiver, brille une pleine lune presque surnaturelle tant elle éclaire. La dernière fois que j'ai pu en voir une telle, c'était il y a deux mois. Deux mois où, précisément, j'amenai Harry ici.

« Pardonne-moi, » dis-je dans un faible murmure à l'adresse d'Harry.

Je lève de nouveau les yeux vers la fenêtre, fixant mon regard sur la Lune. Quelques mots flottent dans ma tête, vestiges d'un poème oublié, écrit dans des temps perdus, par un anonyme déboussolé.

« Et la paix de là-bas vint à mon cœur,

En ces jours de Ténèbres, et de Malheur

Car de l'amour mon âme était comblée

En ces jours de fête et de volupté

Mais aujourd'hui, pour moi, c'est bien fini

Mon choix je l'ai fait, y perdant la vie.

Mon amour, pardonne-moi les erreurs de nos temps

Car aujourd'hui vient à mon cœur, une Lune d'Argent… »


(nda: ici, léger flash-back. Se déroule deux jours avant le début du chap…)

Je me réveille méchamment ankylosé. Refusant d'abord la réalité de ma douleur, je finis par m'y résoudre et j'ouvre les yeux. La lumière de l'endroit est très faible, à peine un rayon de lumière passe sous la porte, éclairant le cachot d'une lueur glauque. Je me redresse légèrement pour me mettre sur les fesses et me rends compte que j'ai les mains liées. Puis un mouvement m'attire du coin de l'œil et j'aperçois une forme allongée peut loin de moi.

« Sev' ? » dis-je à voix basse.

Un grognement inaudible me répond et je souris, me mettant à genoux pour m'approcher de lui.

« Tu vas bien ? » dis-je alors qu'il s'assoit.

« J'ai très mal à la tête, mais ça va, » me répond-il. « Et toi ? »

« Courbatures, » dis-je brièvement.

« Mmmphm… » marmonne-t-il. « Drago n'y est pas allé de main morte. »

« On peut dire ça, » réponds-je.

Je me tais car des bruits de pas retentissent dans le couloir. J'échange un regard avec Severus qui fronce légèrement les sourcils, son attention tournée sur l'extérieur, aux aguets. Les pas se rapprochent et, très vite, s'arrêtent à notre niveau. Puis la porte s'ouvre et entrent alors deux silhouette, l'une grande et masculine, l'autre petite et indéniablement féminine. Je plisse les yeux, cherchant à reconnaître nos visiteurs à cotre-jour, et l'homme fait un petit geste de la main, murmurant un Lumos.

Ma vue se fait plus claire et je frissonne légèrement. Lord Voldemort dans toute sa splendeur, en personne, me regarde de haut, avec à ses cotés, mon aïeule aux allure de jeunes filles.

« Tiens donc, voila qui est intéressant, » murmure Voldemort, nous scrutant l'un après l'autre.

Une troisième personne arrive alors, aux cheveux blonds platine. C'est Drago. Il s'incline légèrement devant son maître.

« Monseigneur, » murmure-t-il humblement.

« Belle trouvaille que tu as faite là, Drago, » murmure Voldemort en retour. « Comment ? »

« Nous nous sommes croisés par hasard dans une ruelle de Londres, » répond Drago, ses yeux gris glace tournés vers nous. « Ces chers amis étaient très occupés à visiter la cité buccale de l'autre, avec la langue bien sûr. Spectacle on ne peut plus intéressant… »

« Oui, j'imagine, » fait le serpent, se tournant de nouveau vers nous. « Ainsi donc, mon cher Severus, tu t'es entiché d'un Gryffondor ? Tss, tss… quel dommage que tu m'aies trahi, nous aurions pu faire tellement de merveilleuses choses ensembles… »

Il nous observe quelques secondes, puis se tourne vers Spica.

« Dis-moi, ma chérie, quel sort réserves-tu à ceux qui te trahissent ? »

« Oh, tu sais, n'étant réellement du coté de personne, je ne peux pas vraiment dire que qui que ce soit m'ait jamais trahie, » répond Spica avec un geste de la main.

« Ah, oui, le fameux 'je ne suis du coté de personne parce que personne n'est du mien', n'est-ce pas ? »

« Quelque chose comme ça, Tom chéri, » acquiesce Spica, visiblement amusée, ses yeux noirs brillant d'un sentiment indescriptible. « Mais en général, j'essaye de protéger ma famille. »

« Oh, les Blacks ont toujours été ainsi, protégeant leur patrimoine, acceptant et approuvant mes idées sans prendre parti plus franchement… » dit Voldemort, se rapprochant de la vampire.

« Je pense que, dans le fond, tes idées et tes motivations sont bonnes, » répond Spica, ne détachant pas ses yeux de lui. « C'est ta méthode qui me rebute. Trop violente.

« Il faut savoir faire des sacrifices pour arriver à ses fins, » réponds Voldemort, caressant légèrement la joue blanche de Spica. « La manière forte peut résoudre bien des problèmes. »

« Pas la guerre, Tom, » répond la vampire. « Mais tu as toujours aimé la violence. »

« Insinuerais-tu que je suis sadique ? »

« Oh, si peu, » sourit Spica. « Tu devrais t'occuper de tes prisonniers que mon descendant t'apporte sur un plateau. »

Voldemort secoue la tête, puis nous regarde à nouveau.

« Tu es dangereuse, Spica, » murmure-t-il. « Tu me fais perdre la notion des choses. »

« Etant donné, cher ami, que tu as le même effet sur moi… » répond Spica à voix basse.

Elle se rapproche de Voldemort et lui caresse l'avant-bras.

« Ce n'est qu'un juste retour des choses, » souffle-t-elle.

Le Seigneur des Ténèbres ne répond rien mais glisse un bras autour de la taille de la vampire avant de nous regarder à nouveau. Puis il sort sa baguette et la tourne vers Severus d'abord. Il marmonne une formule et Sev' est entouré d'une lueur sombre pendant une secondes, puis Voldemort fais de même avec moi.

« Je m'occuperai d'eux plus tard, » dit-il en se tournant vers Drago. « Emmène-les à la forteresse. Méfie-toi qu'il soient correctement traités par les gardes, surtout. »

« Bien, maître, » répond Drago en s'inclinant.

Puis le jeune Malefoy se tourne vers nous et nous jette un sort, nous faisant sombrer à nouveau dans les Ténèbres.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Je me réveille dans un cachot similaire à celui du manoir Malefoy, à peine plus éclairé. Il y a deux paillasses l'une à coté de l'autre, le sol est en terre brute, recouvert de paille éparpillée. Ca et là, je peux apercevoir des taches brunes qui ressemble de façon méconnaissable à du sang. Je frissonne légèrement et jette un coup d'œil à Severus qui, sur une des paillasse, me regarde fixement.

Voyant que je l'ai aperçu, il me sourit légèrement et je m'approche de lui pour me blottir dans ses bras. Il m'embrasse légèrement la nuque, ses bras m'entourant étroitement.

« Qu'est-ce qu'on doit faire, maintenant ? » dis-je sur un ton à peine plus haut qu'un murmure.

« Attendre, » me répond-il doucement.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

« Sirius ? »

Je sursaute légèrement. J'étais en train de m'endormir quand cette voix m'a interpellé. La voix de Spica.

« Spy ? » dis-je, murmurant.

« Quoi ? » dit Sev'.

« Spica, » réponds-je. « Elle n'est pas là ? »

« Non, je ne suis pas là, Sirius, » fait la voix de la vampire. « J'utilise simplement ma télépathie. »

« Ah, ok, » dis-je d'une voix faible. « Télépathie, » fais-je à l'adresse de Sev qui me regarde bizarrement.

« Vous allez bien ? » demande Spica. « Tu n'ai pas obligé de parler pour me répondre. »

« Ca va, » dis-je alors en pensée. « Et toi ? Tu n'aurais pas dû te donner à Voldemort. »

« Je ne me suis pas donné à Voldemort, en tout cas pas dans le sens où tu l'entends, » me rétorque-t-elle fièrement. « J'ai effectivement couché avec lui, mais pas parce que ça m'aurait donné plus de crédibilité, je n'en ai aucune à son esprit. J'en avais simplement envie. »

« Où es-tu ? »

« Dans sa chambre. Dans ses bras. Je sais que ça peut te paraître aberrant, Sirius, mais je l'apprécie. Vraiment. C'est un mec exceptionnel. »

« Exceptionnellement sans cœur, et cruel, et inhumain, aussi, » fais-je méchamment.

« Et il a aussi énormément de charisme, et il est intelligent, rusé, le Serpentard par excellence, » rétorqua-t-elle. « Beau, et très doux quand il le veut. Excellent amant. »

« Comment peux-tu dire ça ? Il viole mon filleul, il tue et torture tellement de gens, tellement froidement… »

« Je sais tout ça, » me répond-elle, une note de tristesse étrange dans la voix. « Mais je l'apprécie quand même. »

« Tu es folle. »

« Certainement, » acquiesce-t-elle sur un ton malicieux.

« Bref, à part ça, où en est le plan ? »

« Tout marche comme sur des roulettes, Drago viendra vous voir demain dans l'après-midi pour échanger vos place, il aura ton épée et celles d'Harry. »

« Parfait. »

Il y a un léger silence.

« Et toi ? »

« Je crois que je vais rester encore un peu aux cotés de Tom, peut-être pourrais-je encore le convaincre d'épargner Drago. »

Nouveau silence.

« Je dois y aller. »

« D'accord. Prends soin de toi. »

« Toi aussi. A bientôt, Sirius. »


voila, chapitre fini !