coucou tout le monde !
rar :
serpentis-draco, vert emeraude, didinette207, Draya Felton, Oxaline, Vif d'Or, Mara Snape, Selann Yui, isa, hermioneblack17, tatunette, Smirnoff, Shima Chan, Mkorigane :Merci beaucoup à vous pour vos commentaires ! voila la suite, désolée si ça a été long, gros bisous à vous tous !
Chana : non... je ne suis pas rétablie, pour mon plus grands malheur. Enfin, ça va mieux, mais je tousse encore et c'est super fatigant... mais bon, merci de t'inquieter ! Pour la réaction de Spica avec Tom, eh bien... oui, le but était de destabiliser un peu. Je l'avoue. Je voulais montrer que Voldemort avait aant tout été Tom Jedusort, et que la folie qui l'habite n'a rien d'inhumaine. Seule l'âme humaine est capable de tant de cruauté, mais elle est aussi capable de tant de choses merveilleuses, telles l'amour, l'amitié, la loyauté... Quant à la façon qu'Harry a de convainccre Drago de tout lui dire, oui... je l'aime bien aussi, lol ! un peu de douceur dans la noirceur del'histoire... voili voilou ! Gros bisous à toi, à la prochaine !
mifibou : ne pas tuer Drago ? Je vais y reflechir plus en profondeur... niark ! tu trouves que Spica est un peu bizarre ? Moui... on peut voir ça comme ça, mais tout s'expliquera bientot... un peu de patience ! gros bisous à toi !
Procne Aesoris : ouais ! je n'ai pas fait de fautes ! lol, quelle pseudo, aussi ! Non, je n'ai pas fait de rar la dernière fois, je n'avais vraiment pas le temps (d'ailleurs, je ne devrais vraiment pas les faire maintenant, j'ai le bac blanc écrit de français demain... vraiment... c'est mal...) enfin bon. Gros bisous, et continue vite tes fics !
Merawen : coucou toi ! alors désolée si je ne fais pas de réponse détaillée à chacune de tes reviews, mais globalement, je pense que tu as aimé, non ? lol, je te fais de gros bisous, et merci beaucoup ! à plus
Orlina : coucou ! eh bien, non, spica n'a pas connu Lestat, pourtant elle aurait pu vu le temps qu'elle a passé sur terre... pour Harry ben... tu verras bien, lol, je ne vais rien te dire maintenant ! Quant à ma crève, et bien pour mon plus grand malheur, elle est toujours là, et bien accrochée la saloperie ! enfin, j'espère que ça va enfin aller mieux... gros gros bisous à toi !
Dwallia : oh, une nouvelle lectrice ! alors, désolée pour le monstrueux laps de temps qu'il m'a fallu pour updater, mais il va falloir t'y habituer, j'ai souvent du mal à poster à temps... enfin bon, j'espère que ça ira ! Quand à la fin que j'ai prévue, je ne te dis rien... si tu veux vraiment savoir, tu n'as qu'à lire les quelques notes que je mets en début et fin de chapitre, tu devrais trouver toute seule, lol. Le 77 de mon pseudo vient tout simplement du département où j'habite, je voulais mettre Speedy tout court, mais c'était déjà pris, alors... gros bisous à toi !
ornaluca : si tu veux tout savoir ça va moyennement se passer pour Dray... niark, comment torturer les pauvres lecteurs qui ne comprennent rien, lol ! merci et gros bisous !
Quiproquo : bah oui, spica couche avec Tom... mais que veux-tu, Tom est tout de même quelqu'un d'assez extraordinaire... enfin bon, je ne te fais pas de détails, lol ! Par contre, je te corrige : Tom est effectivement devenu un monstre, mais il était un homme auparavant et a déjà ressenti des sentiments amoureux. De plus je me dois de préciser que seule l'ame humaine est capable de devenir aussi mauvaise, tout autant qu'elle est capable d'avoir des choses merveilleuses, comme l'amour... mais l'amour ne sauvera pas Tom, cela est clair, il est allé beaucoup trop loin sur le chemin des Enfers... voila voila ! alors désolée s'il m'a fallu un peu plus de seux semaines pour écrire ce chapitre... gros bisous !
voila, fin des rar ! ça faisait longtemps que je n'avais pas pris le temps de les faire, vive les week-end de trois jours, et pour une fois je ne suis pas en retard, lol !
un petit disclaimer : rien de tout le monde magique d'Harry Potter ne m'appartient, malheureusement pour moi et heureusement pour les autres... tout est à JK Rowlings, exepté le scénario et la rédaction qui sont à moi, sortis tout droit de ma tête de malade...
J'adresse aussi un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses encouragements, son soutien et ses compliments. Allez vite lire ses fics Plus loin, Fantomes et Dans les pâles méandres d'un hiver brumeux, ça vaut le détour !
voila voila !
je vous embrasse tous et je vous souhaite une bonne lecture ! gros bisous à tous !
speed'
Lune d'Argent
Chapitre 13 :
Une erreur, fatale, et tout s'écroule :
« Oh, voilà qui est très intéressant… »
Je me réveille difficilement, entendant une voix froide et mauvaise peu loin de moi. Je me redresse légèrement et cligne des yeux, puis avec une horreur inimaginable, je regarde bien en face mon pire ennemi qui est debout au pied du lit, les bras croisés, la rage bien visible sur son visage pale, les narines frémissantes, ses yeux lançant des éclairs, plus rouge que noir aujourd'hui.
« Tom… » dis-je dans un souffle de terreur.
Il sourit méchamment – et toute trace de quelque chose approchant de ce que j'ai vu dans mon rêve d'hier est absente de ce sourire.
« Ainsi donc, Harry Potter a réussi à réchauffer le plus froid et le plus insensible de mes Mangemorts, surprenant… » murmure-t-il, ses yeux se tournant vers Drago et parcourant son corps à moitié caché.
Drago remue et se réveille à son tour. Ses yeux se posent tout d'abord sur moi, et il sourit vaguement.
« 'Ry ? »
Je suis pétrifié de frayeur, je ne peux rien faire ni dire. Il fronce légèrement les sourcils et se redresse à son tour, avant d'apercevoir ce qui cause mon état. Sa mâchoire inférieure s'abaisse légèrement sous le choc et Tom ricane.
« M-m-maitre, » balbutie Drago.
« Oui, il me semble que c'est ce que je suis, » répond Tom, ses yeux se plissant légèrement.
Puis il se détourne vers la droite.
« Spica, dehors, » dit-il d'une voix implacable.
C'est alors que je remarque la présence d'une autre personne, vêtue d'une belle robe d'un autre siècle, ses yeux noirs étincelants dans son visage blanc. Elle me regarde une seconde, puis se tourne de nouveau vers Voldemort.
« Tom, je – »
« Non, » coupe-t-il aussitôt. « Pas cette fois, Spica, pas cette fois. Sors. »
« Embrase-moi, » implore-t-elle. « S'il te plait, embrasse-moi. »
Il la regarde une seconde, des émotions étranges passant sur son visage.
« Ce n'est vraiment pas le moment, ma belle, » répond-il.
"Je ne veux qu'un baiser, » répond-elle en attrapant son avant-bras. « S'il te plait, Tom. »
Tom plisse les lèvres, puis se tourne vers elle, l'attirant dans ses bras pour l'embrasser avec une tendresse que l'on n'aurait pas pu imaginer venant du plus grand Lord Noir de tous les temps. Il se détache lentement d'elle et j'ai juste le temps d'apercevoir la larme brillante qui roule sur la joue pale de la vampire avant qu'elle ne se détourne.
« Verrouille la porte derrière toi, » ajoute Tom.
Elle obéit et Tom se tourne de nouveau vers nous. Son visage se tord de nouveau de haine, mais il n'est pas posé sur moi. Il est sur Drago qui, nerveusement, gigote un peu, ses mains se tordant sur les draps.
« Tiens donc, aurais-tu peur de moi, Drago ? » murmure-t-il d'un ton étrangement satisfait.
Mais Drago relève des yeux défiants vers lui, l'air d'avoir pris une décision. Il se lève brusquement et se tient près du lit, face à Tom, glorieusement nu, les mains sur les hanches, le visage dur et les yeux pleins de haine.
« Non, » dit-il d'une voix froide et sure. « Je n'ai pas peur de vous, maître. »
Les yeux de Tom se promènent sur son corps dénudé avec une certaine lueur appréciative. Je me tords les doigts, mon dieu, Drago, qu'es-tu en train de faire ?
« Ma nudité vous pose un problème ? » demande-t-il, haussant un sourcil.
« Absolument aucun, » répond Voldemort d'un ton mielleux. « Et puis, ce n'est pas la première fois que je te vois nu… »
« Je préférerais tout de même mourir habillé, » rétorque Drago, attrapant ses vêtements éparpillés sur le sol.
« Ma foi, c'est à toi de voir après tout… »
« Non… » Gémis-je.
Les yeux de Tom se tournent vers moi.
« Non quoi, Harry ? » me demande-t-il.
Je ne réponds pas, sachant déjà que des larmes coulent librement sur mes joues. Drago m'envoie également mes vêtements au visage et je lui lance un coup d'œil désespéré. D'un seul regard, il m'incite à m'habiller et j'obéis.
« Oui, il a raison, Harry, » susurre Tom. « Sois convenablement vêtu pour la mort d'un de mes plus précieux alliés… »
Je lui lance un regard haineux et me jette pratiquement sur lui. D'un geste négligeant de sa baguette, il m'arrête et je me retrouve attaché au mur par les poignets, mes pieds touchant à peine le sol. Je pousse un faible cri de douleur.
« Tu es pathétique, Potter, croyais-tu vraiment pouvoir me faire quoi que ce soit sans magie ? »
Je ne réponds qu'en le fusillant du regard, mon cœur battant la chamade. Il hausse les épaules et se tourne vers Drago.
« Bien, Drago, » dit-il calmement. « As-tu une explication à cette trahison ? Voulais-tu simplement te taper du Gryffondor ou bien voulais-tu réellement le sortir de là ? »
Insolemment, Drago pose une main sur sa hanche avec un sourire mauvais.
« Je l'aime, milord, malheureusement je doute que vous puissiez comprendre un tel sentiment, » répond-il. « Je l'aime à la folie… Alors oui, je voulais réellement le sortir de là, le sortir de votre emprise maléfique, je voulais pouvoir lui faire l'amour pendant des heures et des heures dans un lit qui ne le répugne pas, je voulais le soustraire à ce monde de haine et de ténèbres qu'un ange comme lui n'aurait jamais du connaître. Oui, je voulais le sortir de là, oui je voulais qu'il retrouve ses pouvoirs, oui, je voulais qu'il vous tue. »
« N'as-tu jamais adhéré à mes idées ? » demande Tom.
« Il est vrai que je n'aime pas les moldus. Il est vrai qu'il faudrait pouvoir rétablir l'ancienne magie. Mais votre méthode était mauvaise. Si j'ai accepté votre marque, c'était pour protéger ma mère. Si j'ai gagné votre confiance, c'était pour faire enrager mon père. Si je vous ai trahi… »
Il tourne ses yeux vers moi, l'air atrocement désolé. Mortifié, je secoue la tête comme un dément.
« … c'était pour protéger celui que j'aime, » conclut-il, revenant vers Voldemort.
Celui-ci l'observe quelques secondes.
« C'est bien dommage, » murmure-t-il enfin. « Tous tes nobles sacrifices n'auront servi à rien. Tu m'as donné ta vie pour protéger ta mère, et elle est morte, tu vas mourir pour protéger ton aimé, et il va mourir aussi. »
Il y a un long silence et Tom jauge Drago du regard, l'air pensif.
« Quel dommage de devoir détruire un si joli corps, » dit-il en pointant sa baguette sur Drago. « Exeo. »
Drago fait un pas de coté pour éviter le rayon violet, puis tend la main vers le fauteuil pour faire venir à lui son épée. Il la dégaine brusquement et la tend vers son maître qui lui fait un sourire narquois.
« Crois-tu pouvoir me vaincre avec ça ? » se moque-t-il.
« Peut-être pas, mais je pourrais au moins me défendre, » répond Drago.
Ils s'affrontent du regard quelques secondes. Moi je continue de me débattre avec mes liens, mais rien n'y fait, et j'ai de plus en plus mal aux épaules. Je vais pleurer à nouveau, je le sens. Ca n'aurait pas du se passer comme ça, ça ne devait pas arriver, pas alors que tout allait s'arranger… ce soir…
Un sanglot m'échappe. Si seulement je pouvais faire de la magie… si seulement je pouvais contrôler mes nouveaux pouvoirs… Mais ils sont trop instables. Beaucoup trop.
Tom me jette un regard, puis sourit.
« Tiens donc… serais-tu amoureux également, Harry Potter ? » dit-il moqueusement.
Je lui lance un regard plein de haine et il éclate de rire en se rapprochant de moi.
« Oh, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu aussi expressif, » dit-il en me caressant la joue.
Je détourne les yeux et regarde Drago qui semble fulminer. Il s'approche à son tour et passe son épée sur la gorge de Tom qui ne réagit même pas. Il ne fait que se tourner vers Drago avec lenteur.
« Pas lui, » fait mon beau blond. « Pas cette fois. Cette fois, maître, c'est vous et moi, et pas dans un lit. »
Tom le regarde longuement, puis murmure un sortilège et sa baguette s'allonge et s'affine, jusqu'à devenir une lame aussi belle que celle de Drago. Il l'attrape par la garde et la tend vers Drago.
« Un duel à l'ancienne, petit Dragon ? » propose-t-il avec un sourire.
Drago ne répond même pas. Il attaque directement mais Voldemort déjoue sa feinte avec facilité, avant de le frapper à son tour.
Je suis impressionné par le combat qui s'engage sous mes yeux. J'étais certain que Drago pouvait se battre avec plus de classe que je n'en aurais jamais rêvé, mais Tom se débrouille très bien aussi, et je m'y connais, et je sais, je sens que ça ne va pas bien se terminer. Drago utilise un peu trop d'énergie, et Tom est plus modéré dans ses actions. Mais c'est un beau combat. Une valse. Il semble qu'ils dansent ensemble, sautant un peu partout, esquivant et attaquant l'un et l'autre, avec une grâce et une rigueur qui leur vient certainement du sang de leurs ancêtres. En comparaison, mon jeu doit être bien plus terre à terre, mais plus empreint de magie, aussi.
Mais très vite, Drago se fatigue et Tom, à ce moment, se fait plus vicieux, les sourcils froncés par la concentration, Drago a le visage couvert de sueur, et quand Tom le frappe méchamment à la cuisse il s'effondre avec un petit cri de douleur. Il saigne abondamment et lâche son épée dans sa chute.
« Non… » gémis-je. « Drago… »
Il lève les yeux vers moi et tente de se relever, s'appuyant contre le mur. Il s'approche de moi en boitant, indifférent au regard de Tom.
J'arrive jusqu'à lui et il me regarde fixement, son visage d'ange baigné de larmes. Je lui fais un faible sourire, essuyant ses joues d'une main, l'autre m'empêchant de tomber. J'ai vraiment mal à ma blessure, et la douleur se propage très lentement dans les tissus, et dans mon sang, mes veines. Je sais qu'un quelconque poison maléfique est à l'œuvre, et que, pour moi, c'est terminé. Je n'en tiens pas compte, cependant, et je continue de caresser le visage doux de celui à qui j'ai donné mon âme.
« Drago, » murmure-t-il en reniflant.
« Je suis désolé, mon ange, » dis-je dans un souffle. « Je suis vraiment, vraiment désolé. Ca ne devait pas se passer comme ça. »
Je l'embrasse alors sans un mot de plus, sans me préoccuper de Voldemort qui se tient derrière nous et nous observe. C'est très certainement la dernière fois que je le touche et je me fiche des conséquences. Il me répond désespérément, sa langue s'emmêlant avec la mienne dans un ballet sans fin.
Le baiser tire à sa fin car je pousse de nouveau un gémissement de douleur qui vient se perdre dans sa bouche. Le poison est lent à se répandre dans mon corps, mais ça fait mal, atrocement mal. Je m'écroule sur le sol, mes dernières forces m'abandonnant brusquement. Voldemort ricane et se penche vers moi, s'accroupissant à mes cotés, caressant mes cheveux.
« Ca fait mal, n'est-ce pas ? » murmure-t-il.
Il approche sa bouche de mon oreille.
« Tu n'as encore rien vu… » susurre-t-il.
Puis il se relève. Je me redresse du mieux que je peux, appuyant mon dos contre le mur, allongeant ma jambe blessée, avant de relever les yeux vers lui. Il a déplacé le fauteuil et l'a placé face à nous avant de s'y installer pour nous observer.
« Je pense que j'aurais du m'en douter, » murmure-t-il. « Mais comment aurais-je peu imaginer que le seul homme en qui j'avais confiance sur cette Terre allait me trahir ? »
Il croise élégamment les jambes et joue avec sa baguette revenue à son état originel. Il me lance un regard moqueur et plein de haine.
« Vous allez tellement bien ensemble, » ajoute-t-il. « Autre trahison dont tu aurais à me faire part, Drago ? »
Je reste muet. Oh, oui, il y en a d'autres, des trahisons, mais je ne lui en parlerai pas. Si je dois mourir, j'emporterai ces secrets dans ma tombe.
« Oh, très bien, si tu n'as rien à me dire, » fait Voldemort en levant les mains au ciel. « A toi de voir, petit Dragon. »
Il lève alors sa baguette et s'apprête à lancer un sortilège que je devine bien douloureux, mais il est interrompu par Harry qui s'agite.
« Non ! » s'écrit-il. « Je t'en prie, Tom, ne fais pas ça, tu ne peux pas… »
« Tu crois vraiment que je ne peux pas, Harry ? » rétorque Voldemort en levant les yeux vers lui.
Harry ne répond pas. Je le regarde à mon tour, il ne fait que trembler. Dieux, que cette vision me fait mal ! Sachant que je ne peux rien y faire, je tourne de nouveau mon visage vers Voldemort.
« Finissons-en, » dis-je à son adresse.
Il se tourne à nouveau vers moi et me regarde avec curiosité.
« Faites ce que vous avez à faire, » fais-je à nouveau.
Il y a un long silence durant lequel nous nous affrontons du regard.
« Tu es courageux, petit Dragon, » dit-il finalement. « Tu mériterais presque que je te tue sans souffrance. »
« Tout est dans le 'presque', » réponds-je.
« Oui, » acquiesce-t-il avec un sourire moqueur. « Tout est dans le 'presque'. Endoloris. »
Il commence bas. Mais la douleur se fait intense à ma blessure à la cuisse et je frémis, retenant mes cris. Je ne veux pas hurler, pas déjà. Le sort se fait soudain plus intense et, sous le choc, je bascule au sol, laissant échapper un gémissement, me mordant les lèvres jusqu'au sang, essayant vainement de contrôler ma douleur.
Il y a du mouvement au-dessus de moi et je relève les yeux pour voir Voldemort qui s'est levé et qui s'est approché d'Harry, gardant sa baguette pointée sur moi. Il passe son bras autour de la taille de mon ange et glisse une main sous sa chemise.
« Retire tes sales pattes de là ! » s'écrie Harry en essayant de se débattre.
Voldemort ricane et lui mordille la peau du cou.
« Non… » Fais-je d'une voix rauque.
Le maître se tourne vers moi, puis plisse méchamment les yeux, redressant légèrement sa baguette, intensifiant l'endoloris. Un faible cri m'échappe, cette fois.
« Si, » rétorque-t-il.
Il regarde à nouveau Harry et se remet à la tache, sa main remontant le long de son torse et sa bouche léchant doucement le lobe de son oreille.
« Il a la peau si douce… » Murmure Voldemort avant de se tourner vers moi. « Tu ne trouves pas, Drago ? »
Je lui lance un regard plein de haine.
« Je doute qui vous sachiez réellement l'apprécier, » réponds-je.
Sa main se resserre une dernière fois sur sa baguette et la douleur devient brusquement insoutenable. Je pousse un hurlement en me recroquevillant sur moi-même, mais le sort cesse pratiquement aussitôt. Voldemort ricane, et Harry gémit un petit 'non' qui me fend le cœur.
« Intéressant, » fait Voldemort, se détachant de Harry et se rasseyant dans le fauteuil. « Je ne t'avais jamais entendu hurler de douleur, c'est un son très agréable… »
Il me lance un expulsio et j'atterris dans la table près de la fenêtre, la renversant au passage, juste avant d'être frappé de plein fouet pas un sort de gel au bras. Je crie de nouveau, sentant ma peau, mes muscles et mes os se faire petit à petit beaucoup plus froid.
« A ton avis, Harry, lequel de ces deux poisons atteindra le cœur en premier ? » demande Voldemort sur le ton de la conversation. « Le sortilège de gel, ou le Froid des Ténèbres ? »
Je tombe sur le coté. Mon bras droit me fait horriblement mal, la douleur se répand de mon coude où j'ai été touché vers mes doigts et mon épaule. De l'autre coté, le poison se répand dans le bas de ma jambe et vers le haut de ma cuisse. Je pousse un halètement, contrôlant la douleur du mieux que je peux, mais je sais qu'elle ne va faire qu'empirer, et que tout cela durera des heures et des heures. Je me concentre du mieux que je peux pour refouler les petits picotements et je relève les yeux vers Harry, voulant graver son visage dans mon âme, voulant partir avec la plus belle vision existante sur cette terre.
Lui plisse les yeux et serre les dents. Je peux lire dans son regard comme dans un livre ouvert, et j'y vois de la douleur, de la peur, de la haine, de l'amour, mais surtout, une grande, très grande colère. Ses poings se crispent à leur tour et, bien que ses yeux d'émeraudes soient toujours fixés aux miens, je sais qu'il est ailleurs. Qu'il se concentre.
Oh, grand Merlin. Que t'apprêtes-tu à faire, Harry ? Tu n'as pas assez de force, physiquement parlant pour tenter quoi que ce soit ! Je secoue légèrement la tête, mais il ne me voit pas, il ne me voit plus. C'est mauvais, très mauvais. Il n'y arrivera pas, sa nouvelle magie est bien trop puissante et bien trop instable pour ce corps aussi frêle et faible.
Je laisse soudain échapper un plainte de douleur. Le poison vient d'atteindre mon genou vers le bas, et ma hanche vers le haut. Dieux, que ça fait mal ! Je me concentre à nouveau sur Harry, pour oublier ma douleur, et je retiens une exclamation de surprise et de peur en voyant que ses yeux se mettent à pétiller dangereusement de haine et de fureur. Contrôle tes émotions, Harry, ou bien tu n'y survivras pas !
Même si c'est fini pour moi, avec un peu de chances, il peut encore sortir de là. Spica est partie et elle est certainement allée chercher Sirius et Rogue pour les ramener ici. Elle sait où sont cachés le Portoloin et les épées. Avec un peu de chance, et un peu de temps, Harry peut encore s'en sortir. Pourvu simplement qu'il n'utilise pas sa magie maintenant ! Ne gâche pas tout pour moi, Harry, tu ne pourras pas me sauver !
Une larme roule sur ma joue. Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas me mettre à pleurer maintenant, pas comme ça. Mais j'ai si mal, mon dieu, si mal d'avoir tout fait foiré, encore une fois, une fois de trop, alors que tout allait marcher. Si seulement je m'étais permis de désirer Harry. Si seulement, notre amour n'avait pas été libéré trop tard. Merde, si seulement mon père n'avait pas été un tel enfoiré !
Parce que tout est parti de là. Tout est parti du fait que, pour protéger ma mère, j'ai du lui obéir. J'ai du ployer devant un Sang-mêlé – puissant sorcier, certes, à l'intelligence et au charisme stupéfiants, mais Sang-mêlé tout de même, mégalomane et affreusement mauvais, par-dessus le marché. C'est à cause de mon père que je n'ai pas eu d'enfance normale, c'est à cause de mon père que je n'ai jamais eu de véritable ami à part Blaise, c'est à cause de mon père que j'ai passé la moitié de mon temps de vie au manoir à me prendre des Doloris, et l'autre à pleurer et consoler ma mère.
Je le hais. Je le hais comme je n'ai jamais haï personne. Je ne sais pas pourquoi toutes ses réminiscences arrivent aujourd'hui, tout ce que je sais, c'est qu'elles sont là. Le visage de ma mère, doux et souriant, me revient alors, ses yeux bleus pétillants d'une blague connue d'elle seule, sachant que j'aimais bien avant que je ne m'en doute.
Mais mes pensées mélancoliques sont coupées court, car trois choses arrivent simultanément, me prenant par surprise. La douleur de mon bras se fait encore plus intense, la porte s'ouvre avec grand fracas et, troisièmement, Harry Potter, dans une pulsion magique incontrôlable, se détache de ses liens et atterrit sur le sol avec un bruit de chute mat.
Le bras de Severus est passé possessivement autour de ma taille et ma tête repose sur son épaule. Je me blottis contre lui, ma seule source de chaleur dans ce cachot glacial.
« A ton avis, il est quelle heure ? » fais-je à Sev', plus pour me rassurer qu'autre chose.
« Il doit être dans les dix heures du matin, je pense, » me répond-il à voix basse.
« J'ai froid, Sev', » dis-je peu après.
« Je sais, Sirius, moi aussi, » me répond-il avec indulgence.
« Tu crois qu'Harry va bien ? »
« Je pense que ce foutu Gryffondor, avec son moral inébranlable, doit aller parfaitement bien, » me dit-il.
« Tu sais bien qu'il n'a pas un moral inébranlable, » réponds-je aussitôt. « Il est très fragile, tu sais ? Vraiment. »
Il pousse un soupir.
« Oui, je sais, » me rétorque-t-il gentiment. « J'essayais simplement de te rassurer, mais comme tu démontes tous mes arguments, je vais te dire ce que j'en pense, vraiment : Il va, à mon avis, très mal. Et, si c'est possible, je pense que ce sera encore pire ce soir. Parce que je ne pense pas que Drago lui ait fait comprendre qu'il ne comptait pas sortir d'ici. Je pense que ton filleul l'aime énormément, j'avoue que ce n'est pas la première fois que j'y songe. Alors ce soir, quand il découvrira que son beau blond est resté ici, il piquera une belle crise, à mon avis. »
Je veux lui répondre, mais je suis interrompu par un bruit de cavalcade à l'extérieur, accompagné de bruissements de robes. Il y a un cri d'homme, qui cherche sans doute à interrompre la course effrénée de la mystérieuse personne, mais c'est aussitôt suivi d'un cri de douleur et d'un bruit de chute. Puis la porte de notre cachot explose, projetée contre le mur d'en face avec violence, laissant apparaître le visage à moitié brûlé de Spica, son épée à la main, vêtue d'une belle robe noire qui doit cependant être bien encombrante.
« Spy ! » fais-je en me levant brusquement, fou d'inquiétude. « Bordel, qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
« C'est rien, » me répond-elle en écartant la main que je tends vers son visage. « On n'a pas le temps, les plans sont changés, dépêchez-vous ! »
Elle me tend mon épée et ma baguette et fourre celles d'Harry dans les mains de Sev'.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? » fais-je, angoissé.
« On a un grave problème, » me répond-elle simplement.
Elle glisse dans ma main un petit cube noir.
« C'est le Portoloin modifié, » dit-elle rapidement. « Severus, ta baguette. Maintenant, j'espère que vous êtes en forme ! On court ! Trucider sans poser de question toutes les personnes qui essayent de nous interrompre. »
Puis elle part au quart de tour et, après avoir échangé un regard, Sev' et moi la suivons dans le dédale de couloir et d'escalier. Spica court à perdre haleine, et, l'inquiétude poignant férocement dans mon cœur, je la suis du mieux que je peux.
Cette forteresse est un vrai labyrinthe, je ne sais pas comment elle fait pour s'y retrouver. Mais elle sait visiblement où elle va, il faut bien que je lui fasse confiance. Je me retourne légèrement et attrape la main de Severus qui semble avoir du mal à avancer. Il me fait un sourire plein de gratitude, c'est vrai qu'il est encombré.
Après avoir couru des kilomètres, tué une dizaine de Mangemort chacun, nous arrivons à un dernier escalier, plus étroit et plus délabré que les autres et Spica ralentit brusquement. Elle se tourne vers nous et pose un doigt sur ses lèvres, nous incitant au silence. Il est vrai que nos respirations saccadées doivent s'entendre à des kilomètres dans le silence ambiant, mais elle, elle n'est même pas essoufflée. Merde, ce n'est pas juste !
Elle avance avec lenteur sur les marches et nous la suivons à nouveau. Dès qu'elle est arrivée au dernier étage, elle se plaque contre le mur, évitant la flaque de lumière qui se répand par la fenêtre ouverte. Je fais de même, vite imité par Severus, et nous finissons par arriver à une porte ouverte d'où nous parviennent des bruits de voix. Mon cœur se met à battre la chamade quand je reconnais celle d'Harry, rauque, haineuse et froide, mais bien vivante. De très faibles gémissements de douleur se font entendre également.
« Tiens, Ron, » dit une voix glaciale et visiblement amusée. « Tu arrives pile au bon moment. Harry, j'ai le grand plaisir de te présenter mon espion le plus précieux, Ronald Wealsey, je pense que tu le connais plutôt bien, non ? »
J'échange un regard stupéfait avec Sev', mais le visage de Spica n'est que plus sombre. Elle devait déjà le savoir, ou du moins s'en douter.
« Quoi ? » fait la voix d'Harry. « Ron ? N-n-non… Ce n'est pas possible ! »
« Si, si, je te jure, » répond Voldemort, amusé. « C'est grâce à lui que tu es là, tu peux le remercier… c'est aussi grace à lui que j'ai appris que ta mère nous avais trahis, Drago, si ça t'intéresse. »
« Mais je… pourquoi ? » s'exclame Harry d'une voix pleine de douleur. « Pourquoi, Ron ? »
« Tu sais ce que ça fait, Harry, de se retrouver toujours à la seconde place ? » répond alors Ron. « Non, bien sûr, tu ne le sais pas. Tu as toujours été premier, où que tu sois. Bordel, même à tes ASPICs, tu as dépassé Hermione ! Chez moi, jamais je n'ai eu l'attention particulière de qui que ce soit. Bien sûr, il y avait toujours quelqu'un d'autre avant moi ! Et quand je suis arrivé à Poudlard, bien sûr, tu étais là ! Toujours la source de toutes les discussions, tous les problèmes ! Mais ici, aux cotés de mon maître, j'étais enfin le premier. J'étais enfin le meilleur. Je comprends désormais pourquoi tu as tant aimé ta situation. On s'y habitue très vite. »
« Je n'ai jamais aimé ça, je croyais que tu le savais, » répond Harry, la voix froide. « J'ai toujours haï ma vie. Ainsi, c'est à cause de toi que je suis là ? »
« Oui, Harry, c'est à cause de moi, » acquiesce Ron, l'air très fier de lui.
« Vraiment ? »
Il y a quelque chose de mauvais dans la voix d'Harry, et je suis curieux de voir ce qu'il se passe. Spica aussi, visiblement, car elle sort sa baguette et murmure d'un ton inaudible un sortilège de mur de verre sur le mur derrière nous. Je me retourne lentement et observe la scène avec une horreur grandissante.
Drago est allongé au sol, son visage tordu de souffrance, son bras droit bizarrement blanc bleuté sous sa chemise déchirée, sa cuisse gauche portant une blessure d'un vert inquiétant, sous son pantalon dans le même état que sa chemise. Harry est debout à deux pas de lui, les poings serrés et ses yeux verts lançant des éclairs de haines et de colère. Il est pâle, et maigre, mais vivant.
Je vois également Ron, de dos, debout juste derrière le fauteuil tourné vers Harry. Sans doute est-ce Voldemort qui est assis là.
« Oui, vraiment, Harry, » répond Ron sans faiblir.
« C'est bien dommage, » dit alors Harry.
Très rapidement, il tend alors la main vers le sol et une épée, celle de Drago je crois, s'envole, plongeant directement dans le cœur du jeune gryffondor roux qui s'écroule brusquement au sol.
Un ricanement s'élève du fauteuil.
« Il semblerait que mon sortilège n'était pas irréversible, finalement, » dit-il doucement en se levant. « Alors, Potter ? Pourras-tu me vaincre aujourd'hui ? »
« C'est un défi, Tom ? »
« On peut dire ça comme ça, je suppose, » acquiesce Voldemort. « A toi de voir, Potter. »
Harry se mord la lèvre. Il est visiblement troublé, mais essaye de le cacher. Mais son attention est détournée de Voldemort par Drago qui pousse un léger cri de souffrance. Harry tourne la tête vers lui et son visage se décompose. Il tombe à genoux et se penche vers lui, l'air paniqué.
« Drake ! » fait-il en lui caressant le visage.
« Harry, » répond Drago d'une voix rauque. « Harry, sauve-toi… »
« Non, je ne peux pas te laisser là, » rétorque le jeune brun.
« C'est trop tard pour moi, mon ange, sors-toi de là, » murmure Drago en retour.
Harry secoue à nouveau la tête, et s'apprête à répondre, mais il est interrompu par Voldemort qui lui attrape le bras et le lui tord dans le dos.
« Laisse-le crever, Potter, la souffrance des autres est tellement belle à regarder, » susurre le Seigneur des Ténèbres à son oreille.
La, je crois qu'Harry pète un câble. Un pousse un hurlement de rage et utilise une prise pour se libérer de l'étreinte de Voldemort. Déséquilibré, celui-ci retombe dans le fauteuil, mais il se relève rapidement et sors sa baguette pour lancer un sort à Harry. Celui-ci établi un puissant bouclier autour de lui et le rayon vert y est absorbé.
« Sev' ! » fait alors Spica à voix basse. « Passe-moi ses épées, vite ! »
Severus obéit aussitôt et Spica les dégaine silencieusement. Elle prend une profonde inspiration, puis très vite, elle vient se mettre dans l'encadrement de la porte.
« Harry ! » s'écrie-t-elle pour attirer son attention.
Les trois personnes présentes dans la chambre se retournent brusquement vers elle et Spica lance ses épées à Harry qui les attrapent au vol. Voldemort ne se détourne pas et garde les yeux fixés sur Spica.
« Pardonne-moi, Tom, » dit-elle.
« Tu es toujours pardonnée, Spica, » répond Voldemort.
C'est à ce moment qu'Harry, pris d'une impulsion, plante profondément ses deux lames dans le corps de Voldemort, avec un cri sous la force que ceci lui demande, envoyant par les lames, une décharge de magie destructrice.
Et Voldemort implose.
fin du chap !
une review fait plaisir
bisous à tous, à dans trois semaines !
speedy
