Bonjour tout le monde!

je suis vraiment désolé pour le retard, mais ce n'est pas de ma faute ! Le site buggait, c'est tout !

voila, avec tout ça, je n'ai plus le temps de faire les rar, je suis vraiment désolé.

un petit disclaimer : rien de tout le monde magique d'Harry Potter ne m'appartient, malheureusement pour moi et heureusement pour les autres... tout est à JK Rowlings, exepté le scénario et la rédaction qui sont à moi, sortis tout droit de ma tête de malade...

J'adresse aussi un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses encouragements, son soutien et ses compliments. Allez vite lire ses fics Plus loin, Fantomes et Dans les pâles méandres d'un hiver brumeux, ça vaut le détour !

voila voila !

Ah, oui, et un très grand merci aussi àRuth Dedallime qui m'a relu et corrigé ce chapitre avec beaucoup de petites remarques pour l'améliorer ! Merci, merci, merci beaucoup !

je vous embrasse tous et je vous souhaite une bonne lecture ! gros bisous à tous !

speed'


Lune d'Argent

Chapitre 16 :

Reprendre une vie normale, du mieux que l'on pourra…

Je referme la porte de la chambre et avance rapidement jusqu'au lit du fond. Je tire le rideau et Drago tourne la tête vers moi avec un faible sourire auquel je réponds aussitôt, toute fureur due à ses mensonges envolée.

« Harry… »

Sa voix est faible, mais elle me va droit au cœur. Il tend la main vers moi et je m'approche de lui.

« Il faut que tu dormes, » dis-je doucement dans un murmure.

« Je sais… »

Il déglutit, sa voix est rauque.

« Viens avec moi, j'ai besoin de te sentir contre moi, » me demande-t-il d'une voix presque suppliante.

J'attrape sa main et je lui souris tendrement.

« Je risque de t'empêcher de te reposer… »

Il tire brusquement ma main, déployant une force qui me surprend vu son état de faiblesse, et je me retrouve pratiquement assis sur lui.

« Non, je te veux dans mes bras, » rétorque-t-il. « Viens. On parlera demain. »

Je ne cesse pas de sourire et l'embrasse brièvement sur les lèvres. Je m'apprête à me redresser, mais sa main se presse sur ma nuque et il introduit brutalement et maladroitement sa langue dans ma bouche. Je gémis légèrement et lui caresse la joue avant de me détacher fermement de lui.

« Tu as besoin de dormir, » dis-je doucement. « Laisse-moi une minute, je vais me changer. »

« D'accord. »

Il me lâche et je vais vers mon lit, me mettant rapidement en pyjama, avant de revenir ver lui. Il me sourit, fatigué, puis m'ouvre ses draps et je me glisse à ses cotés. Je pose ma tête sur son torse avec un soupir de bien-être et il se tourne légèrement sur le coté, refermant ses bras autour de moi, enfouissant le nez dans mes cheveux. Il pousse un léger gémissement de douleur quand j'appuie maladroitement sur sa jambe blessée.

« Oh, merde, je suis désolé, » dis-je.

« Ce n'est pas grave, » me coupe-t-il en posant un doigt sur ma bouche. « Je veux juste dormir. »

J'embrasse sa clavicule, sachant qu'il adore ça, et il frissonne légèrement avant d'émettre un léger rire.

« Je t'aime, mon ange, » dit-il doucement.

« Je t'aime aussi, » réponds-je.

Je murmure un léger 'Nox' avec une poussée magique vers la lumière, puis, quelques minutes plus tard, je m'endors dans les bras aimants de celui qui m'a tant manqué.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Quand je me réveille le lendemain matin, Drago dort toujours. Je me lève doucement pour ne pas le déranger et je m'habille, attendant la venue du médicomage. Le visage de Drago me paraît tout de même anormalement moite, il doit couver quelque chose. Je fronce légèrement les sourcils, une main sur son front, puis hausse les épaules et y dépose un baiser avant de prendre une chaise et de m'installer à ses cotés.

Je l'observe pendant plusieurs minutes, puis le médecin arrive et il me salue d'un sourire.

« Bonjour, Monsieur Potter, » dit-il.

Je hoche la tête et il se penche sur Drago, l'examinant.

« C'est normal qu'il ait de la fièvre ? »

Le guérisseur hoche la tête.

« Oui. C'est la réaction contre l'antidote au poison. Il devrait rester fiévreux pendant quelques jours. »

Il prend sa température et sa tension, puis se tourne vers moi.

« Vous pourrez sortir ce soir, » me dit-il. « Le professeur Rogue m'a signé une décharge, il a un diplôme de médicomagie, il s'occupera de votre convalescence. »

« Tous les deux ? » fais-je, craignant une arnaque.

« Bien entendu, votre parrain m'a gentiment fait comprendre que nous pourrions difficilement vous séparer… » répond-il avec un air un peu agacé.

Je retiens un sourire moqueur, je sais très bien comment, en parfait Gryffondor, Sirius a du expliquer les choses : avec ses poings.

« Quand se réveillera-t-il ? »

« D'ici cet après-midi, » me répond-il. « Venez me chercher lorsque ce sera le cas. »

« Très bien. »

« Et vous, comment vous sentez-vous ? »

« Beaucoup mieux, » réponds-je avec un franc sourire.

« Tant mieux. »

Il quitte rapidement la pièce et nous laisse seuls. Avec un léger soupir, je me relève de ma chaise et la métamorphose en un confortable fauteuil en cuir noir, afin de guetter le réveil de mon amant.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Vers midi, un hibou toque à la fenêtre, me réveillant de la douce torpeur où je m'étais réfugié. Avec un grognement, je m'étire et me lève pour ouvrir la fenêtre et la refermer rapidement à cause du vent glacial qui s'est engouffré. L'oiseau me tend une patte où est accrochée une grosse enveloppe que j'ouvre avec un petit sourire, me doutant de ce dont il s'agit.

« Cher Harry,

Je ne saurais combien te remercier pour cette interview, grâce à toi, j'ai été élevé directement au rang de journaliste ! Les ventes de la Gazette ont triplé et il n'est pas encore midi, mon patron voudrait te remercier personnellement, si tu peux, passe donc au journal un de ces quatre !

Comme promis, je t'envoie un exemplaire du numéro d'aujourd'hui. L'hôpital est protégé contre le courrier insérable, mais j'espère que l'endroit où tu habiteras le sera aussi, je sais que tu détestes ce genre de choses.

Comment va Malefoy ? Non, rassure-toi, je n'ai aucun intérêt pour lui (encore que je ne dirais pas forcément non à ses fesses) mais je m'inquiète pour toi. Même si je ne comprends pas pourquoi, je sais que tu l'aimes et que tu as besoin de lui, alors…

Contacte-moi si tu as envie de prendre un café avec moi, un jour prochain, nous pourrons discuter sans avoir une plume enregistrant le moindre de nos mots.

Je t'embrasse, bon rétablissement.

Dean T. »

Je souris légèrement, pose la lettre sur la table de chevet et sors le journal de l'enveloppe. Le début de l'article est en première page, et il se poursuit deux pages plus loin. Je le lis attentivement, me félicitant intérieurement de mon choix.

« Article intéressant ? »

Je sursaute légèrement et jette un coup d'œil à Drago qui me sourit, m'observant pensivement. Je penche légèrement la tête sur le coté et il sourit deux fois plus largement.

« Un problème ? »

« Non, je me disais juste que tu étais incroyablement beau avec cette chemise blanche, » me répond-il sincèrement.

Et merde, il a réussi à me faire rougir, ce con ! Il rit légèrement, ravi de son effet.

« Oh, tu es vraiment trop mignon quand tu rougis, » dit-il sans cesser de rire.

« Je ne suis pas mignon ! » fais-je, offusqué, me sentant à mon grand dam rougir encore plus.

« Oh, que si, tu es mignon, » me rétorque-t-il, se redressant pour attraper ma main et me tirer vers lui. « Vraiment adorable, » souffle-t-il en attirant mon visage près du sien et en m'embrassant tendrement.

Il glisse ses bras autour de ma taille et je me vois dans l'obligation de lui monter dessus, alors qu'il tire profondément ma langue dans sa bouche pour la sucer doucement, me tirant un gémissement qui le fait sourire.

« Je suis censé aller chercher le médicomage, » dis-je quand il me libère enfin, « pas chercher à t'étouffer en t'enfonçant ma langue dans la gorge ! »

Il ricane.

« Et si moi j'ai envie de mourir de cette façon-là ? »

Je me détache brusquement de lui pour me relever en fronçant les sourcils. J'avais oublié. Ses mensonges. Il cesse aussitôt de rire, l'air confus.

« Qu'y a-t-il ? »

« Ne plaisante jamais sur ça, » réponds-je sèchement.

« C'était une blague, Harry, » dit-il avec évidence. « Ne prends pas la mouche comme ça ! »

« Je ne trouve pas ça drôle, » réponds-je, « tu n'as pas le droit d'avoir envie de mourir et tu n'as pas le droit de rire avec ça. Je vais chercher le guérisseur, » finis-je sans lui laisser le temps de répondre, quittant la pièce en claquant la porte.

Une fois dans le couloir, je prends trois profondes respirations pour me calmer. Je n'aurais pas du m'énerver comme ça, le pauvre ne doit pas comprendre, mais il n'aurait pas du plaisanter sur un sujet aussi grave, surtout compte tenu de ce que j'ai appris. Ca n'a vraiment rien de drôle.

Je secoue la tête, puis rapidement je me hâte pour aller trouver le médicomage.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

« Voilà, cousin, tu es bien installé ! » dit Sirius avec un grand sourire.

« Oh, et je dois vous remercier ? » répond Drago, sarcastique. « C'est quand même injuste ! Pourquoi je n'ai pas le droit de me lever alors que lui il peut déambuler partout ? » Se plaint-il avec un doigt accusateur porté sur moi.

« Parce que toi tu t'es fait planter une épée empoisonnée dans la cuisse, pas lui ! » répond Sirius en riant. « Bon, les tourtereaux, il est tard, je vous laisse dormir. Sev' passera demain matin. »

Il quitte la pièce, nous adressant un dernier clin d'œil, et Drago se tourne vers moi. Un peu gêné et toujours fâché, je lui tourne le dos et commence à me déshabiller pour me mettre en pyjama.


« Tu fais toujours la gueule ? »

« Il semblerait, » répond-il d'un ton distant.

Je pousse un soupir exaspéré.

« Enfin, quoi, merde, Potter, c'est quoi le problème ? »

« Le problème ? » fait-il en se retournant brusquement, me dardant un regard vert et furieux. « Le problème, Drago, c'est que tu n'espérais même pas sortir de là ! » dit-il brutalement.

Je lui lance un regard éberlué, je savais que cette conversation allait venir, mais je dois dire qu'il me prend totalement au dépourvu.

« C'est pour ça que tu m'en veux ? »

« Bien sûr, quoi d'autre ? » s'énerve-t-il. « Tu… pendant des semaines, Drago, tu m'as menti, me promettant qu'une fois que je serai sorti de là, nous aurions vécu ensemble, nous ferions le tour du monde, et blablabla ! Mais tu ne le pensais même pas ! Tu m'as menti ! »

« Ah, » fais-je en fronçant les sourcils, pensif. « C'est pour ça que tu me tapais dessus quand je suis sorti du coma ? »

« Tu t'en souviens ? » fait-il, surpris.

« Pas précisément, je me rappelle juste m'être fait insulter et m'être pris quelques gifles… Rien de très clair, toutefois. »

« Oui, je… Sirius venait de confirmer mes soupçons, » répond-il, l'air vaguement gêné. « Mais ça ne t'excuse pas ! »

Je pousse un soupir et me redresse avant de tendre la main vers lui.

« Viens, mon ange, je vais t'expliquer, » dis-je doucement.

Il fronce les sourcils et ne bouge pas.

« Donne-moi au moins une chance ! » fais-je. « Laisse-moi t'expliquer ce que j'avais dans la tête et pourquoi je t'ai menti. A toi de voir si je te satisfais, mais ne prends pas la mouche sans m'avoir écouté ! »

Il pousse un soupir mais s'exécute, prenant place en tailleur à coté de moi. Je prends sa main et entrelace nos doigts avant de le regarder à nouveau et de m'apercevoir qu'il est au bord des larmes. J'ouvre la bouche sous le choc, puis d'un coup brusque je l'attire contre moi, serrant sa tête contre mon torse. Ses bras se referment autour de ma taille, un peu hésitant, et il renifle légèrement avant de relever les yeux vers moi.

« Pourquoi ? » dit-il d'une voix cassée.

Je me mords légèrement la lèvre, puis appuie ma tête contre le mur, caressant doucement son dos. Je débute mon histoire avec des mots hésitants au début, puis au fur et à mesure que je me plonge dans mes souvenirs ma voix se fait lointaine et rêveuse.

Je lui parle de toutes les émotions qui m'ont traversé le cœur, depuis ce fameux soir où par ma faute il a été enfermé dans cette horrible chambre. Je lui décris tout, mon trouble, ma douleur, ma culpabilité… Je lui explique le déclic quand Blaise m'a dit que je l'aimais, ma peur de le savoir à jamais cloîtré là-bas, et mes réflexions, mes études, mes recherches de plans, n'importe quoi pour le pour le sortir de là, et ma peur panique de le perdre au moment de le sauver… Ma coalition avec Sirius, l'espoir que je n'ai jamais eu de m'en sortir.

« Je suis désolé de t'avoir menti, » dis-je doucement. « Mais l'espoir est quelque chose que je n'ai jamais eu le droit de connaître. Je ne vivais plus que pour te sortir de là, et tout ce que je voulais, c'était voir tes doux yeux verts s'illuminer quand je te parlais d'avenir… »

Une main caresse ma joue et je baisse le regard vers lui. Il me fait un de ces petits sourires d'anges que j'aime tant et se redresse pour m'embrasser délicatement.

« Je suis désolé de t'avoir frappé, » répond-il.

Je lève les yeux au ciel, amusé.

« Oh, allez, quel ridicule couple de Pouffsouffle allons-nous faire à toujours nous excuser comme ça ! » dis-je, plaisantant. « Et puis après tout, tu m'as quand même sorti du coma, on peut dire que ça a servi ! »

« Oui, je suppose, » acquiesce-t-il en souriant d'un sourire espiègle.

« Mmh, » fais-je en l'attirant brusquement sur mes lèvres. « J'adore quand tu souris comme ça… »

Je l'embrasse avec avidité et il gémit sous ma brusquerie. Ca ne me fait que sourire davantage et doucement, je le plaque contre le matelas, le forçant à ouvrir les jambes d'un coup de genoux et me plaçant entre elles, mimant l'acte sexuel en le tenant par les épaules. Il s'aggripe brusquement à mon haut de pyjama en gémissant bruyamment.

« Oh… oh ! Drago, je… »

Je le coupe en pleine phrase, glissant mes mains dans son bas de pyjama. Je pose les mains sur ses fesses adorablement nues en l'embrassant passionnément. Il gémit à nouveau, le son se répercutant cette fois directement dans ma bouche, m'excitant un peu plus si c'est encore possible. Je pousse un grognement animal, si seulement nous étions nus, putain !

« Drago, je ne pense pas que… »

« Quoi ? »

Il frissonne sous mon ton agressif alors que je m'acharne à lui ôter tous ses vêtements.

« Eh bien je… mmh… à mon avis… Ouak ! »

Je viens de lui mordre assez fort un téton et je souris alors qu'il se tortille sous moi.

« Alors, on ne proteste plus, » dis-je d'une voix chaude à son oreille.

« Non, mais je persiste à croire que ça ne plaira pas à Rogue ! » réussit-il à souffler.

« Je me fiche de ce que pense ce serpent, » réponds-je en enfouissant le visage dans son cou. « Merlin, j'ai cru que cette journée ne se terminerait jamais ! »

« Qu'est-ce que… tu… veux dire ? » articule-t-il avec difficulté alors que ses mains, à leur tour, se décident à me déshabiller.

Je relève la tête et plonge mon regard dans le sien.

« Je veux dire que je ne t'ai jamais autant désiré qu'avec cette chemise blanche que tu portais aujourd'hui et ce jean oh combien moulant, » réponds-je, remontant ma main le long de l'intérieur de sa cuisse, savourant le long frisson d'anticipation et d'envie qui parcourt sa peau brûlante.

« Ah… oui ? » souffle-t-il, ses yeux verts clignotant pratiquement de désir et de lubricité.

Je lève mon autre main vers son visage et lui ôte ses lunettes, désirant voir ses prunelles sans interférences.

« Oh, que oui, » réponds-je d'un ton presque pervers.

Il frémit doucement, puis se lèche la lèvre supérieure avec un regard félin.

« Prouve-moi ça, » dit-il d'un ton rauque.

J'attrape lentement sa main et, le fixant d'un regard brûlant, la guide doucement vers mon pantalon, l'emmenant en dessous, lui faisant effleurer ma virilité douloureusement dressée.

« Tu sens ça ? » dis-je doucement, savourant le tremblement qui le secoue. « Ca, mon ange, c'est l'effet que tu me fais, » dis-je dans un souffle.

Il gémit à nouveau et sa main se met toute seule en mouvement sur moi, me faisant fermer les yeux et haleter mon appréciation. Mais bien vite je me défais de son emprise, plaquant ses mains au-dessus de sa tête sur le matelas. Sa respiration est plutôt, pour ne pas dire totalement irrégulière et je lui fais un sourire narquois.

« Harry Potter qui se soumet à un Malefoy, » dis-je dans un faible murmure, léchant doucement ses tempes. « Dieux, que c'est excitant… »

« Si tu essayais de me le prouver, au lieu de me faire languir ? » jette-t-il, apparemment bien excité lui aussi.

« Allons, allons, un peu de patience, petit lion, on n'est pas pressé… » réponds-je avec un sourire moqueur. « Je pourrais te faire attendre des heures et des heures… » lui dis-je dans un chuchotement à l'oreille.

« Oh, non, tu ne tiendrais pas, » me répond-il, tout aussi moqueur.

Je hausse un sourcil surpris.

« Ah oui, tu me mets au défi ? »

« On peut voir ça comme ça, » acquiesce-t-il.

Je lui souris perversement.

« Tu ne devrais pas… » réponds-je.

Il sourit malicieusement, l'air d'avoir une idée derrière la tête. Puis, avec une lascivité qui devrait être interdite tant elle est tentante, il noue ses jambes autour de ma taille et se cambre pour se frotter contre moi, son sexe caressant mon ventre, me faisant gémir à cause du plaisir inattendu et de la frustration. Je pousse un grognement et il ricane.

« Petit allumeur, » dis-je en m'emparant de ses lèvres impérieusement.

« Je te pousserai à bout, » murmure-t-il quand je le relâche.

« Oh, oui, » réponds-je, « je suis sûr que tu peux. »

Il me tire la langue et je m'empresse de l'attraper entre mes lèvres, mes mains relâchant ses poignets pour venir le caresser beaucoup, beaucoup plus bas.


« Tu crois que c'est vraiment prudent de les laisser seuls ? » fais-je à Sev' qui me tient fermement par le bras. « Si jamais il leur arrive quelque chose… »

« T'en fais pas, clébard, il ne se passera rien, et même si c'était le cas, j'ai placé pour leur chambre un sortilège d'alerte qui me prévient si quelque chose ne va pas. »

« Oh, » dis-je simplement.

Il me fait un petit sourire en coin et m'entraîne en avant sur le Chemin de Traverse.

« Severus… »

« Oui ? » me répond-il d'un ton innocent qui ne trompe personne.

« Ce n'est pas un de tes sortilèges en rapport à la Légilimancie qui te permet de voir ce qu'ils font précisément si tu le veux, n'est-ce pas ? »

Son visage se fend d'un grand sourire typiquement Serpentard.

« Si. »

« Ah… »

Nouveau silence, puis nous arrivons devant le restaurant. Un serveur nous guide à la table réservée et prend nos commandes.

« Sev ? »

« Oui ? »

« Que font-ils, là ? »

Il me fait un sourire que je ne peux qualifier que de pervers.

« Tu n'as pas envie de le savoir, je te le jure, » me répond-il. « Mais je peux te dire qu'à mon avis, ton filleul aura du mal à s'asseoir demain. »

Je reste bouche bée quelques secondes.

« Oh, Merlin, je ne veux pas de cette image, » dis-je, mi-stupéfait, mi-écœuré.

« Tu as tort, c'est fou ce qu'ils sont sensuels, ces deux-là, » se moque Severus.

« Ne parle pas comme ça d'Harry, Sev' ! »

« D'accord, d'accord, » capitule-t-il en levant les mains. « Désolé d'avoir craché sur la dignité de ton filleul. Tu as eu des nouvelles de ta grand-mère ? » Demande-t-il alors, me prenant un peu au dépourvu.

« Oui, » réponds-je finalement. « Elle m'a écrit le lendemain de… enfin, le lendemain. Elle a réussi à se cacher dans les cachots et à se fabriquer un abri quand la forteresse s'est écroulée. Elle a mis quelques heures à sortir des décombres, mais maintenant elle est rentrée en Europe. Toutefois, elle n'est pas à Poudlard, elle m'a dit qu'elle avait des affaires à régler à l'étranger et qu'elle nous re-contacterait. »

« Tu as parlé à Potter de la fête à Poudlard, le mois prochain ? »

Je grogne légèrement.

« Je n'ai pas besoin de le faire pour te dire qu'il ne viendra pas, » réponds-je. « Il a horreur de ce genre de chose. »

« Ce n'est pas n'importe quoi, Sirius, » me répond-il. « Il va recevoir l'Ordre de Merlin, bon sang ! Il ne peut pas le refuser ! »

« Ce n'est pas la peine de m'engueuler ! » dis-je. « Je sais très bien que tu es furieux que l'Ordre te soit passé sous le nez il y a six ans, mais tout de même ! Je lui dirai, ne t'en fais pas. Mais je ne peux pas te garantir qu'il acceptera. »

« Comment peut-on refuser un tel honneur ? » marmonne-t-il dans sa barbe.

« Quand on en a déjà eu trop, » réponds-je avec philosophie.

Severus grogne à nouveau, visiblement contrarié, et je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à cause de sa mine renfrognée.

« Oh, Snivellus, j'adore quand tu fais la tête, » dis-je affectueusement.

Il pointe sa fourchette vers moi.

« Ne m'appelle pas comme ça, Black ! »

Je ris à nouveau.

« Mais oui, moi aussi, je t'aime, Sevy. »

« Tu as fini avec tes surnoms débiles ? »

« Et tu vas faire quoi, me planter avec ta fourchette ? »

Il me regarde avec un air qui ne me dit rien qui vaille.

« Non, mais je pourrais retourner habiter à Poudlard, » rétorque-t-il.

Je fronce les sourcils, puis souris.

« Tu me quitterais ? Après m'avoir attendu depuis Poudlard ? »

Il grogne.

« Bien sur que non, clébard, je tiens trop à toi. »

Je ris à nouveau. Vraiment, j'adore quand il est bourru comme ça !

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

« Non, » me dit-il, catégorique. « Tu ne peux pas me demander ça. »

« Harry, tu ne pourras pas rester cloîtré ici pendant des années, » réponds-je en lui attrapant l'épaule.

« Ca n'a rien à voir ! » rétorque-t-il en se dégageant. « Il y aura un tas d'invités, des journalistes, ils feront tout pour m'attaquer, tu le sais très bien ! Je n'ai aucune répartie, et je n'ai vraiment pas envie de m'exposer aux regards. Je me fiche qu'ils sachent que je me suis fait violer, mais je ne veux pas voir leurs yeux emplis de dégoût, ou pire, de pitié ! »

« Ils n'ont pas intérêt à te regarder comme ça, ou à te regarder tout court, sinon c'est moi qui m'occupe d'eux ! » fait une voix menaçante derrière nous.

Harry lève les yeux au ciel et se retourne.

« Toi tu ne devrais pas être debout, alors mêles-toi de ce qui te regarde, » rétorque-t-il, agacé.

Drago, lourdement appuyé sur sa canne, plisse légèrement les yeux.

« Jusqu'à preuve du contraire, le fait que tu ailles mal me regarde, » répond-il, un peu supérieur.

« Je ne vais pas mal, » répond Harry, obstiné.

« Alors va à cette soirée. »

« Non. Et je me contrefiche de ce que tu vas dire, » ajoute-t-il en levant la main, voyant que Drago s'apprête à protester. « Je n'irai pas. Point barre. »

Sans un mot de plus, il quitte la pièce, passant aux cotés de Drago qui n'essaye pas de le retenir. Le blond pousse un soupir et me regarde, avant d'entrer dans le salon et de se laisser tomber sur un fauteuil.

« Sirius, j'ai un service à vous demander, » dit-il en relevant les yeux vers moi.

« Je t'écoute, » réponds-je, curieux.

« J'aurais besoin d'une pensine, vous pourriez vous en procurer une pour moi ? » me demande-t-il.

« Oui, bien sur, » réponds-je, un peu surpris. « Pourquoi cela ? Tu as des souvenirs à oublier ? »

« Ce n'est pas pour moi, » répond-il, l'air un peu gêné. « C'est pour Harry. Pour le moment, il n'est pas au courant. Il ne m'a rien dit mais il fait des cauchemars et je suis certain que c'est en rapport avec ce qu'il a vécu. »

J'ai la sensation qu'il y a autre chose mais Drago n'ajoute rien. Je n'insiste pas, c'est à eux de régler ce genre de problème.

« Bien sur, il n'y a pas de problème, » réponds-je. « Comment va ta jambe ? »

« Beaucoup mieux, » sourit-il. « J'ai encore un peu du mal à marcher, mais les potions du professeur Rogue fonctionnent bien. Toutefois, je ne pense pas pouvoir remarcher parfaitement un jour. Quel déshonneur ! Un Malefoy boitant ! »

J'éclate de rire. C'est hilarant la façon dont il se moque de son père et de lui-même par la même occasion. Il déteste Lucius, soit, mais il reste tout de même attaché aux traditions des grandes familles de Sangs-Purs. Il le sait, et il sait certainement aussi que ça agace certaines personnes, mais il ne veut pas changer, et c'est comme ça qu'il est appréciable : avec ses défauts.

« Spica t'a écrit à toi aussi, n'est-ce pas ? » me dit-il soudain.

« Oui, » réponds-je.

« J'espère qu'elle va bien, » murmure-t-il, pensif. « Vous savez, elle était très attachée à Jedusor. Lui aussi l'aimait beaucoup, je crois bien. »

« Il y avait plus entre eux que… »

« Oui, » acquiesce-t-il fermement. « J'en suis persuadé, mais elle n'a jamais voulu m'en parler. J'espère juste qu'elle va bien… »

« Elle avait le visage brûlé, » dis-je, un peu inquiet.

« Oh, ce n'est pas un problème, » répond-il avec un geste évasif de la main. « Il lui aura suffit de sang humain pour se soigner. »

Il secoue la tête, semblant revenir au présent.

« Je vais vous laisser, » dit-il en se levant et en s'appuyant sur sa canne.

« Essaye de convaincre Harry… »

Il hoche la tête avec un sourire.

« Comptez sur moi. »

Il quitte la pièce en boitant. Quelques minutes plus tard, je transplane à Poudlard pour expliquer à Severus où en est la situation.


voila voila... il ne reste maintenant plus qu'un chapitre pour cette fic qui va me manquer, je le sens... snif !

en tout cas, le prochain et dernier chap dans trois semaines. La semaine prochaine, cce sera Pouvoirs Nocturnes !

gros bisous à tous, et laissez une review ! faites peter le compteur, silvouplait !

speedy