Bonjour tout le monde !
je suis vraiment désolée pour le retard mais j'ai eu plusieurs contretemps (je passe mon oral de français lundi prochain, alors...)
de plus, j'ai réédité le chapitre 16 car Ruth Dedallime m'a très gentilent relu et corrigé le chapitre précédent ainsi que celui-ci. Donc je lui adresse un grand merci pour le temps qu'elle m'a consacré.
un merci également à Polonius qui, même s'il ne m'a pas corrigé, n'a pas cessé de m'encourager... je ne vous recommenderai jamais assez ses fics, donc allez les lire ! liens dans mes favoris.
je n'ai, j'en suis vraiment désolée, pas le temps de faire les rar aujourd'hui, mais je vous embrasse fort fort fort ! Un grand merci donc à Llily B., Llianel, Lovely A, Mkorigane, Shima-Chan, aresse, Vert emeraude, didinette 207, serpentis-draco, Cyzia, les folles, ornaluca, louvegrise, Vif d'or, Nee Chan et Chana, Oxaline, Dawn456, Hermichocos et esperanza66.
Un grand merci à tout ceux qui m'ont suivie depuis le début, ou pas, à ceux qui ont laissé des reviews, ou pas, à ceux qui ont aimé, ou pas, à ceux qui ont lu, ou pas. Voila donc le tout dernier chapitre de Lune d'Argent.
Une dernière chose, Cyzia m'a fait trois fanarts pour cette fic et je les ai mis dans mon blog. Ils sont très beaux, alors allez voir ma homepage dans mon profil et dites-moi ce que vous en pensez !
Lune d'Argent
Chapitre 17 :
On appelle cela : la paix.
Assis sur le lit, Drago me tire par le bras pour me forcer à le rejoindre. Il noue ses jambes autour de ma taille et m'entoure de ses bras, collant mon dos contre son torse et embrassant mon cou. Je me blottis contre lui en retenant un soupir d'agacement.
« Tu ne dois pas avoir peur du regard des autres, mon ange, » murmure-t-il dans mon oreille. « Ce qui t'est arrivé n'est certainement pas ta faute. Tu m'entends ? Le regard des autres ne compte pas, ce qui est important, c'est ce que toi tu penses. »
Il pose sa tête sur mon épaule et je pousse un soupir en enfouissant mon visage dans son cou.
« Je n'ai pas envie d'y aller, » dis-je. « Vraiment pas. Je déteste ça. Je ne le mérite même pas, cet Ordre ! »
Il soupire à son tour et embrasse ma joue.
« Je pense que si, tu le mérites, même si tu n'en veux pas, » dit-il doucement. « Mais ta présence est tout de même requise là-bas. La guerre… personne n'en a vu la fin. Il n'y a même pas eu de grande bataille finale tant attendue… Tu as annoncé la chute de Voldemort à un journal, bien, mais les gens veulent une preuve. Ils ont besoin de ta présence à cette soirée, pour faire une croix sur les horreurs qu'ils ont vécues. »
Il marque une pause et me caresse les cheveux.
« Et je serai avec toi, » ajoute-t-il. « Je n'ai pas l'intention de te laisser seul là-bas… Si bien sûr tu veux de moi. »
Je ris faiblement et me redresse pour le regarder dans les yeux.
« Bien sûr que je veux que tu sois là, » réponds-je. « Je n'envisage même pas d'y aller sans toi. Mais tu n'as pas peur ? »
« Peur ? De quoi ? » s'étonne-t-il.
Je lui fais un sourire narquois.
« De te retrouver entouré de Gryffondors, Pouffsouffles et Serdaigles sans un seul Serpentard à la ronde ? »
Il sourit malicieusement en retour.
« Oh, non, j'ai mon Gryffondor personnel pour me protéger, » répond-il.
Je ris un peu, puis redeviens sérieux.
« Je suis sérieux, tu sais, » dis-je. « Ils… tu n'es pas… »
« Je ne suis pas quoi ? »
« Populaire, si l'on peut dire… » dis-je, hésitant.
Il me regarde sans trop comprendre.
« Ecoute, il est probable que les trois-quarts des gens que nous verrons là-bas auront perdu quelqu'un de cher, » dis-je. « Tu étais Mangemort. Pour eux, c'est comme si tu avais tué leur père, mère, frère ou amant… »
« Et c'est peut-être le cas, » répond-il un peu sombrement. « Où veux-tu en venir ? »
« La douleur de la perte d'un être cher peut conduire à bien des folies, » dis-je doucement en serrant sa main dans la mienne. « Je ne veux pas que tu te fasses attaquer. Je serai là pour te protéger, bien sûr, mais… »
Je m'arrête en le voyant se retenir de rire. Je fronce légèrement les sourcils.
« Quoi ? » fais-je. « Qu'y a-t-il de si drôle ? »
Il lâche un éclat de rire et m'attire contre lui pour m'embrasser.
« Oh, mon ange veut me protéger ! Preux chevalier, Potty ? »
Je me sens rougir.
« Arrête ! »
« D'accord, » dit-il en se calmant. « Et où est le problème ? Mon héros va me protéger des méchants lions qui veulent m'attaquer, et moi je vais rester avec toi pour te protéger du jugement des autres. Donc, tout va bien, nous ne nous décollons pas l'un de l'autre de la soirée et tout sera parfait ! »
Je secoue la tête de dépit.
« Je n'ai pas envie d'y aller, » dis-je en me frottant les tempes.
« Il le faut, » me répond-il. « Les gens ont besoin de leur héros à aduler. Il se trouve que ça ne peut être nul autre que toi. »
« Mais je… »
« Et puis Sirius a raison, tu ne peux pas rester cloîtré indéfiniment ici ! »
Je pousse un soupir et me laisse aller dans ses bras.
« Ecoute, je te propose un truc, » me murmure-t-il. « On va à cette soirée, et le soir même on prend un portoloin pour… n'importe, où tu as envie d'aller. »
Je fronce les sourcils, puis souris.
« Tu m'offres un voyage pour la destination de mon choix ? »
« On peut dire ça comme ça, » acquiesce-t-il. « Rogue m'a dit que je pourrai marcher plus facilement, à ce moment-là. On ne pourra pas faire le tour du monde d'un coup… Mais ça sera un début. »
Je reste rêveur quelques secondes, puis me souvient d'une image de la Statue de la Liberté enneigée.
« New York, » réponds-je alors avec un sourire.
Il me fait un clin d'œil et se relève.
« Tout de suite, très cher, » répond-il. « Je vais de ce pas réserver l'hôtel. Je reviens tout de suite. »
Je rigole doucement en le voyant se saisir de sa cane et marcher avec le maximum d'élégance possible jusqu'à la porte, puis me laisse tomber en arrière dans les oreillers.
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« Je te fais mal, n'est-ce pas ? » susurre une voix mauvaise à mon oreille.
Je laisse échapper un sanglot.
« Répond, » insiste l'autre en me pénétrant plus violemment que jamais.
« Oui… »
« Mais tu aimes cela, n'est-ce pas ? » dit une autre voix.
J'ouvre les yeux, et c'est le visage de Drago qui m'apparaît cette fois. Je suis sur le dos, mes jambes largement écartées. Puis le visage de Drago se transforme et devient celui de Tom. Je pousse un cri de terreur et de douleur, puis me réveille brusquement en sentant une main me secouer.
Je me redresse et ouvre les yeux, apercevant à travers la brume de mon regard des cheveux blond luisant pratiquement dans la pénombre. Puis deux bras me rapprochent soudain d'un corps chaud mais je me dégage brusquement avec un petit cri. Je tombe à terre, sur les fesses, et relève les yeux vers l'autre qui me regarde avec surprise.
« Harry ? »
Je recule en voyant sa main s'approcher et me mets à sangloter.
« Harry, qu'est-ce que… »
Je crie à nouveau, et recule encore plus, atteignant le mur dans mon dos. Je me retrouve acculé dans un coin de la pièce et il s'approche toujours.
« Non, non, laisse-moi ! » dis-je en me recroquevillant le plus possible.
Je pleure et panique en voyant qu'il s'approche encore et je pousse un cri, relevant les bras au-dessus de ma tête. Il s'arrête aussitôt et recule.
« C'est… c'est ok, » dit-il. « Tu vois, je m'en vais… Je vais aller dormir ailleurs, d'accord ? Tu n'as qu'à verrouiller la porte quand je serai sorti. »
Il se saisit de quelque chose appuyé contre le mur et s'approche de la porte en boitant.
« Je t'aime, » dit-il en se retournant. « Tu n'as pas à avoir peur de moi… »
Je gémis.
« Va-t-en… »
Il baisse la tête et quitte la chambre, fermant soigneusement la porte derrière lui. Paniqué, je saute sur mes pieds et attrape ma baguette sur la table de chevet, verrouillant la pièce, puis m'assoit sur le lit, les genoux sous mon menton, les draps bien serrés autour de moi, sanglotant et observant chaque coin d'ombre de peur d'y voir surgir quelqu'un.
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Je me réveille le lendemain tout ankylosé, et l'esprit beaucoup plus clair. Je me prends la tête entre les mains, dégoutté de moi-même. J'ai repoussé Drago alors qu'il voulait me rassurer, putain ! Mais j'étais tellement mal… oh, Merlin, lui doit l'être encore plus !
Je me relève brusquement pour partir à sa recherche dans la maison. Il est au salon du premier, assis dans un fauteuil près du feu, le regard fixé sur les flammes, décoiffé au possible. Il tourne la tête vers moi à mon entrée et me fait un petit sourire auquel je réponds aussitôt. Je m'approche de lui à grands pas et il m'attire sur ses genoux, enfouissant la tête dans mon cou.
« Je suis désolé, » dis-je à voix basse.
« Ce n'est pas de ta faute, » me répond-il. « Ca va mieux ? »
« Oui, » dis-je.
« C'est la troisième fois que tu fais un cauchemar cette semaine, » murmure-t-il doucement.
« Je sais. »
Il lève les yeux vers moi et m'observe quelques secondes.
« Tu as mal dormi n'est-ce pas ? »
« Sans doute autant que toi, » réponds-je.
Il sourit et se lève brusquement, glissant un bras dans le creux de mes genoux pour me porter correctement.
« Non, arrête, Drake, tu vas te faire mal à la jambe ! »
« Oh, ça va, hein ! » rétorque-t-il. « La chambre est à coté. »
Je lève les yeux au ciel et très vite, il me dépose sur le lit, s'allongeant à coté de moi. Il jette un sort aux fenêtres pour fermer les rideaux et m'attire contre lui.
« Dors bien mon ange, » me murmure-t-il.
« Toi aussi, » réponds-je doucement.
Il est deux heures de l'après-midi et je viens de me réveiller. Harry dort toujours et je l'embrasse doucement dans la nuque avant de me détacher de lui. Je prends quelques affaires et quitte la chambre pour aller prendre une douche, après un dernier regard à mon ange endormi.
Je me déshabille comme à mon habitude devant le miroir et m'observe une fois nu. Je caresse mon avant-bras gauche avec une adoration mêlée de joie infinie : celle d'être de nouveau à moi…
Puis je regarde la cicatrice sur ma cuisse, elle fait une vingtaine de centimètres de long, un peu vers l'intérieur, d'un rose un peu moins pâle que ma peau. Elle a beau être très laide, je la trouve magnifique : elle est la preuve de ma détermination à sauver celui que j'aime, et de ma fierté à ne plus m'abaisser aux pieds de qui que ce soit.
Avec un petit sourire vainqueur, je prends une rapide douche qui a tôt fait de me réveiller totalement. Cela fait, je me rends dans la bibliothèque, ayant encore un peu de mal à marcher. Rogue m'a dit que ça passerait vite… je l'espère.
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Je suis en train de lire un bouquin passionnant sur les potions médicinales qui doit dater de l'Antiquité quand Sirius arrive dans la Bibliothèque.
« Ah, cousin, tu es là, » dit-il en me souriant. « Tiens, je t'ai trouvé ce que tu m'as demandé. »
Il pose un grand carton sur la table et mon visage s'éclaire.
« Ah, bonne nouvelle, » dis-je avec un sourire. « Il est temps. »
« Il a encore… »
« Oui, » réponds-je. « Mais ça devrait aller, maintenant. Merci beaucoup. »
« De rien, » me dit-il.
Je me lève et lance un sort de lévitation sur la boite. Je m'apprête à sortir mais une main se pose sur mon épaule.
« Prends soin de lui, » me dit Sirius. « Il en a vraiment besoin. Il en aura encore plus besoin à la soirée la semaine prochaine. »
« Je sais, » réponds-je. « Ne vous en faites pas, il est entre de bonnes mains. »
Il hoche la tête et je souris légèrement avant de quitter la pièce, rejoignant notre chambre. J'entre sans frapper et Harry me jette un coup d'œil endormi du lit.
« Je me demandais où tu étais passé, » dit-il en se redressant et en s'étirant.
« Comme tu vois, je suis là, » réponds-je en m'approchant de lui avec un sourire.
Il jette un regard au paquet puis m'interroge du regard en chaussant ses lunettes alors que je m'assoie à ses cotés.
« Qu'est-ce que c'est ? » me demande-t-il, curieux.
« Une solution à certain de nos problèmes, » réponds-je.
Il hausse un sourcil, surpris, puis attrape le carton que je lui tends et l'ouvre rapidement. Il sort ensuite la lourde bassine de pierre et la pose sur le matelas à coté de nous, l'air stupéfait.
« C'est… c'est une pensine ? »
Il relève les yeux vers moi et je souris.
« Oui, » réponds-je. « Comme visiblement certains souvenirs te perturbent, je me suis dit qu'en les mettant là-dedans, ça t'évitera d'y penser. »
Il sourit légèrement.
« C'est une bonne idée, » acquiesce-t-il.
Il se rapproche de moi, venant quémander un baiser.
« Merci, » dit-il.
« De rien, » réponds-je. « Je le fais pour moi aussi. J'ai horreur quand tu as peur de moi… »
Il relève les yeux et sourit un peu tristement.
« Je sais. Moi aussi, j'ai horreur d'avoir peur de toi… »
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Je tiens fermement les mains d'Harry et il me regarde avec une certaine appréhension. Je lui fais un petit sourire encourageant et il ouvre la porte en inspirant profondément.
La Grande Salle sombre aussitôt dans le silence. Tous les regards se fixent sur nous et Harry rougit un peu, avançant cependant d'un pas sûr. Il marche juste devant moi sans toutefois me lâcher la main et je le suis, défiant du regard tous ceux qui nous reluquent avec un peu trop d'insistance.
« Alors, Malefoy ! » s'exclame l'impétueuse Ginny Weasley. « Heureux ? Par ta faute, Ron est mort, et tu as réussi à ne pas te faire arrêter parce que tu as pris Harry dans tes filets. Comment peux-tu être aussi aveugle, Harry, tu ne vois pas qu'il t'a embobiné ? »
Harry pousse un soupir las.
« J'en ai marre de devoir vous expliquer toujours la même chose, que ce soit par lettre ou face à face, » rétorque-t-il fermement. « C'est moi qui ai tué Ron. S'il y a une personne à qui vous devez en vouloir, c'est moi. Et Drago ne m'a pas embobiné. Ce n'est pas parce que tu ne connais pas l'amour que c'est le cas pour tout le monde. »
« Un Malefoy n'aime pas, » crache cette rouquine avec rage. « Et surtout, un Malefoy ne t'aimera jamais toi, Harry ! »
« Tu es juste jalouse, » fais-je, interrompant Harry qui me regarde alors, interloqué. « Tout ça parce que tu es aveuglée par la notoriété que tu gagnerais si tu étais à ma place. Tu n'as jamais recherché que ça depuis que tu le connais. Tout comme feu ton frère. Vous ne valez pas mieux l'un que l'autre. »
Elle me regarde avec tant de haine que je me croirais de nouveau face à mon père. Je ne lui réponds que par un sourire froid et indifférent et Harry m'entraîne finalement derrière lui. Je la vois ensuite quitter rapidement la salle une fois que nous sommes passés devant elle et un rictus m'échappe pendant une seconde.
Je m'assoie au premier rang, entre Rogue et Sirius, alors qu'Harry monte sur l'estrade, semblant ne vouloir qu'être ailleurs.
« Harry ! » s'exclame Fudge. « Dieux, que je suis heureux de te revoir en vie! »
Ils se serrent la main, Harry retenant visiblement une moue de dégoût. Quelques minutes plus tard, l'Ordre de Merlin est fièrement accroché à sa poitrine et il se tourne vers nous.
« J'ai quelques mots à vous dire, » commence-t-il nerveusement, un rouge soutenu colorant ses pommettes. « Tout d'abord, je pense avoir suffisamment révélé sur ma vie privée pour satisfaire votre curiosité. J'aurais très bien pu garder certains détails très personnels sur moi et vous auriez quand même entendu le principal de l'histoire. J'ai cependant accepté de jouer la carte de la sincérité, mais vous ne saurez désormais rien d'autre, que ce soit dans ma relation avec Drago Malefoy ou autre chose. Je demanderai donc aux journalistes qui, je le sais, se cachent dans la foule et qui n'ont pas été convié, de rester loin de moi ou de mes proches. Et ceci n'est pas une requête, c'est un conseil. »
Je souris légèrement.
« De plus, si je suis venu ici ce soir, c'est pour oublier une fois pour toute la guerre et les horreurs qui l'ont constituée, » reprend-il. « Vous savez tous ici que j'ai été violé, plus d'une fois, par Voldemort lui-même. Je me fiche de ce que vous pensez. Je ne veux pas le savoir. Je veux encore moins de votre pitié. Je ne veux pas non plus de vos remerciements. Alors à moins que vous n'ayez des choses importantes à me dire, ne venez pas me voir. Il est également hors de question que qui ce soit vienne importuner mes compagnons, qu'il s'agisse de mon amant, de mon parrain, ou de n'importe quel autre de mes proches. A propos de Drago… »
Ses yeux se tournent vers moi et il me tend la main. Après une seconde d'hésitation et un regard interrogateur à son égard, je me lève et le rejoint sur l'estrade. Sa main se lie à la mienne et il me fait un petit sourire avant de se tourner à nouveau vers le public.
« Je refuse que qui que ce soit émette le moindre doute sur la sincérité des sentiments de Drago à mon égard, ou des miens au sien, » dit-il en serrant fortement ma main. « Sachez que si j'ai tué Voldemort, ce n'est pas pour vous, vous qui avez remis le poids du monde sur les épaules d'un gamin d'un an, lui refusant ainsi une enfance, une adolescence ou simplement une vie normale. Si j'ai tué Voldemort, c'est pour libérer Drago de son emprise sur lui. Oui, Drago a été un Mangemort, oui, il a tué des gens, et peut-être étaient-ce vos proches. Mais il ne l'a pas fait par choix. Il y a été obligé. Lui non plus n'a pas eu une enfance normale. Et il a accepté de se sacrifier pour moi, pour me sauver. C'est tout ce que j'avais à dire. »
Et nous quittons l'estrade, laissant le public dans un silence ébahi.
Quelques minutes plus tard, tous les invités ont rejoint leur table. Harry et moi sommes avec Dumbledore, Fudge, Sirius et Rogue, les Weasley – dont la fille n'a toujours pas réapparue – Granger, Lupin et sa fiancée. Harry fait un sourire crispé à la famille de son ex-meilleur ami. Ceux-cilui répondent avec encore plus de gène.
Harry se mord la lèvre, puis se détend quand Hermione vient le prendre dans ses bras.
« Ca leur passera, rassures-toi, » lui murmure-t-elle. « Je suis contente de te voir. »
Nous nous asseyons. Je suis entre Harry qui, discrètement, me tient la main sous la table, et Sirius qui discute avec animation avec son amant. Un sourire fugitif passe sur mes lèvres, il est très dur d'imaginer son ancien professeur de potion, surtout lui, comme un être sexué…
Un mot dans la conversation d'Harry avec Hermione m'interpelle.
« Au Québec ? Pourquoi ça ? »
« J'ai besoin de vacances, » répond Granger, un peu crispée. « Et il paraît que c'est très joli… »
« Tu pars au Canada ? » fais-je, m'incrustant dans la conversation.
« Euh, oui… » me répond Granger, l'air gêné. « Pourquoi ? »
« J'ai un ami qui habite là-bas, » réponds-je en commençant à manger. « Il est très gentil, si tu as besoin d'un contact sur place… »
Elle paraît surprise. Eh bien quoi ? J'ai tout de même le droit d'être sociable, non ? je ne suis pas si antipathique !
« Qui est-ce ? » demande-t-elle, curieuse. « Je le connais ? »
« Oh, si tu te souviens de nos années d'école, c'est Blaise. »
« Zabini ? » s'étonne-t-elle.
« Le même. »
« Qu'est-ce qu'il fait là-bas ? » me demande-t-elle.
« Il a du fuir quand il a refusé son intronisation, » réponds-je. « Le Québec n'est pas sujet à ce genre de problème, et de toute façon, il vit chez les Moldus. »
« C'est toi qui l'as aidé à se cacher ? » me demande Harry avec un intérêt non caché.
Je hoche la tête avec un petit sourire.
« Oui, » dis-je simplement. « Il a été la seule personne que j'ai jamais considérée comme un ami pendant très longtemps, je lui devais bien ça. »
Hermione me regarde en haussant un sourcil étonné, puis sourit.
« Si on m'avait dit que j'aurai un jour une conversation civilisée avec Drago Malefoy… »
« Je partage tout à fait ton idée, » réponds-je galamment.
Elle sourit à nouveau. Elle est vraiment gentille, cette fille, quand elle n'étale pas ses connaissances à qui veut les entendre…
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Le dîner est terminé, et une musique entraînante se met à se diffuser dans l'air, faisant se lever et danser les invités. Harry me regarde avec effarement et je lui souris, haussant toutefois un sourcil interrogateur quant à son regard peu rassuré.
« Tu veux danser ? »
« Ah, non ! » se rétracte-t-il aussitôt.
Je le regarde avec surprise.
« Pourquoi ça ? »
Il rougit, Merlin, que j'adore ça…
« Je… je ne sais pas danser… »
« Voyez-vous ça, Harry Potter ne sait pas danser ? Eh bien, je vais t'apprendre. »
« Oh, que non, » rétorque-t-il en riant.
« Oh, que si, » réponds-je en me levant et en le tirant par le bras.
Il est trop léger pour moi et très vite il est debout, collé à moi au milieu de la piste.
« Tu me paieras ça très cher, » me murmure-t-il à l'oreille.
« Tss, tss, essaye donc de t'amuser un peu, » réponds-je en le collant dos à moi, une main sur sa hanche et l'autre sur son ventre.
« Tu vas vraiment te faire mal à la jambe, » insiste-t-il alors que je me mets à onduler du bassin derrière lui.
« Cesse de chercher des prétextes, » dis-je en riant. « Rogue m'a dit que c'était excellent pour ma rééducation. »
« Tout le monde nous regarde ! » chuchote-t-il, les joues vraiment très rouges, me faisant sourire avec tendresse.
« Mais détends-toi, mon ange, je me fiche de ce que pensent les autres, je veux juste danser avec toi, peu m'importe si les gens trouvent que c'est mal, moi j'aime être avec toi et je sais que ça n'a rien de pervers ou de dégoûtant. »
Une nouvelle chanson démarre et je souris légèrement. Je commence à chanter doucement les paroles à l'oreille de mon petit ange qui soupire doucement. Peu à peu, il se détend dans mes bras et je continue de fredonner ces mots d'amour en dansant avec lui comme j'ai longtemps rêvé de le faire. Il finit par se retourner vers moi et par poser ses lèvres sur les miennes avec légèreté avant d'appuyer la tête sur mon épaule. Là je sais qu'il se sent parfaitement bien, car jamais il n'aurait osé m'embrasser ainsi en public autrement.
Je souris et ferme les yeux en appuyant ma joue sur sa tête, embrassant sa tempe et continuant de chanter.
« Sev', tu ne veux vraiment pas danser ? »
Il me fusille du regard.
« J'ai dit 'non', Sirius, trouve-toi un autre partenaire si tu veux te trémousser sur la piste : ça ne sera pas moi. »
« Mais – »
« Non. »
« Pff, tu n'es vraiment pas drôle, » fais-je, me mettant à bouder.
« Et toi, tu n'es qu'un gamin, » répond-il avec un sourire. « Va t'amuser, Sirius, mais je ne danserai pas. »
« Mais c'est avec toi que j'ai envie de danser ! » réponds-je en lui attrapant le bras.
Il pousse un soupir, mais je peux voir que je l'ai touché.
« Très bien, mais pas tout de suite, » cède-t-il. « Disons une danse toutes les demi-heures, ça te va ? »
« Ah, voilà une bonne idée ! » réponds-je en souriant.
Il lève les yeux au ciel et se frotte les paupières, grommelant dans sa barbe contre les 'clébards de Gryffy qui ne pensent qu'à faire la fête'. C'est moi ça ?
« Bonjour vous deux ! »
Je lève la tête surpris, pour apercevoir le visage de Spica au-dessus de nous.
« Spy ! » fais-je en me levant avec un grand sourire. « Je me demandais si tu viendrais ! »
« Je suis venue, » acquiesce-t-elle alors que je la serre dans mes bras. « Je n'aurais voulu manquer cette soirée pour rien au monde ! »
« Merlin, je me suis inquiété pour toi, » dis-je alors qu'elle prend place dans le canapé en face du mien, dans le petit coin discussion où Sev' et moi sommes installés. « Où étais-tu passée ? »
« J'avais quelques petites affaires à régler en France, » répond-elle évasivement. « Principalement, une résidence en région parisienne à faire mettre à ton nom, et à celui de Drago. Vous en ferez ce que vous voudrez, mais je ne pouvais pas la garder, le maire de la petite ville me tannait depuis son élection pour que je la lègue à quelqu'un. »
« Quoi donc ? » intervient Drago en arrivant avec un Harry un peu essoufflé.
« Une résidence en France, » réponds-je en me resservant un verre.
Il hausse un sourcil en s'asseyant à coté de Spica, Harry se laissant tomber à coté de lui.
« Celle de ta mère ? » demande le blond.
Spica hoche la tête.
« Vous en faites ce que vous voulez. »
J'échange un petit sourire avec Drago puis celui-ci tourne les yeux vers Harry. Mon filleul se fait tirer sur les genoux du blond et Drago enfouit la tête dans son cou, usant visiblement de sa bouche avec talent vu le visage d'Harry. Je grimace un peu.
« Oh, je vous en prie, prenez une chambre ! »
Drago tourne la tête vers moi et sourit.
« Pudique, Sirius ? » se moque-t-il.
Je fronce les sourcils avec agacement.
« Je t'en prie, je préfèrerais éviter de voir mon filleul en pleine activité, si ça ne te dérange pas, » réponds-je.
« Ca va, » me rétorque-t-il en caressant les reins d'Harry. « Je ne suis pas en train de le prendre sur le canapé, non plus. »
Il s'apprête à reprendre son activité mais trop tard, Harry est rouge comme une tomate et il glisse à coté de Drago sur le canapé, le poussant légèrement. Je ne réponds rien et Drago lève les yeux au ciel.
« Voilà, j'avais réussi à le décoincer un peu et grâce à vous… »
Harry rougit et lui tape sur l'arrière du crâne.
« Ne parle pas comme si je n'étais pas là ! » dit-il, faussement agacé.
Drago sourit malicieusement.
« Ce n'est pas possible, mon ange, personne ne peut oublier ta présence, » lui rétorque Drago en passant un bras autour de sa taille et en l'embrassant derrière l'oreille.
Comme pour confirmer ses dires, un journaliste arrive dans notre petit coin de tranquillité.
« Mr Potter ! Me permettez-vous quelques questions ? »
Harry fronce les sourcils.
« Non, » rétorque-t-il froidement. « J'ai déjà dit que je ne parlerai à aucun journaliste, je pensais avoir été clair. »
« Pourquoi avez-vous accepté l'aide de Mr Malefoy ? » demande tout de même le journaliste en s'asseyant à coté de moi, penché en avant.
Harry lui lance un regard haineux.
« Vous ne comprenez pas ce que je dis ? » fait-il d'un ton mauvais en se levant.
« Ne pensez-vous pas qu'il pourrait se moquer de vous et profiter de votre naïveté ? »
Cette fois c'est Drago qui s'énerve et il se lève, sortant sa baguette et la pointant sous le nez du fouille-merde.
« Cessez de déblatérer des âneries sur des choses auxquelles vous ne comprendrez jamais rien, » dit-il méchamment.
« Pensez-vous ne pas être en sécurité sans lui ? »
Harry plisse les yeux et jette un regard à Drago qui comprend aussitôt et recule un peu. Puis le brun porte une main à sa hanche et tire son épée, dissimulée par un sortilège d'illusion tout au long de la soirée, pointant la lame effilée et tout nouvellement aiguisée juste sous la pomme d'Adam du journaliste. Sa main ne tremble pas, et son regard est froid, mauvais, implacable.
« Je croyais avoir été clair, » dit-il à nouveau, d'une voix haineuse et rageuse. « Je ne répondrai à aucune question ! Alors maintenant que vous semblez avoir compris que je n'hésiterai pas à vous trancher la gorge, vous allez bouger votre sale petit cul que j'ai sauvé plus d'une fois et quitter dans les trois prochaines secondes ce coin qui était tranquille avant votre arrivée. »
Le journaliste déglutit et, très lentement, se lève, regardant Harry de haut. Celui-ci fronce encore les sourcils et son épée se met à luire légèrement alors qu'il l'appuie un peu plus.
« Cassez-vous. Tout de suite. »
Le journaliste fléchit finalement et s'exécute, avec un regard furieux à Harry qui lui envoie une petite décharge magique dans les fesses du bout du doigt. Il sursaute avec un glapissement et nous éclatons tous de rire. Il quitte la Grande Salle en écrivant frénétiquement sur un bout de parchemin. Harry relâche une respiration tremblante et se rassoit après avoir rangé son épée.
« Il va t'attirer des ennuis, celui-là, » murmure Spica.
Harry hausse les épaules et échange un regard avec moi.
« Peu importe, » répond-il. « Je ne suis pas venu ici pour me faire emmerder. »
Je souris un peu. C'est fou ce qu'il peut ressembler à son père, parfois. Parfois, seulement.
« Alors, grand-mère, comment ça va ? » demande joyeusement Drago pour faire repartir la conversation.
« Oh, bien, bien, » répond Spica. « Après tout, la guerre est terminée, non ? Ca ne peut qu'aller bien. »
Elle paraît cependant distante et j'échange un regard avec Drago. Il décide visiblement de prendre les devants.
« Spica, je pense que tu es plus touchée par la fin de Voldemort que tu n'essayes de nous le faire croire… »
« Vous l'aimiez. »
C'est Harry qui vient de parler. Il a les yeux fixés sur Spica et l'observe attentivement. Celle-ci tourne le regard vers lui et lui adresse un petit sourire triste.
« N'est-ce pas ? » fait Harry, resserrant sans s'en rendre compte sa prise sur la main de Drago.
« Oui, » acquiesce Spica, sereine malgré tout. « Je sais que ça peut paraître aberrant, mais… il n'a pas toujours été un monstre, vous savez. Il n'a pas toujours été Voldemort… »
« Vous l'avez connu en tant que Tom Jedusort ? » demande Harry, visiblement intéressé.
« Oui, » acquiesce-t-elle avec un sourire. « C'était un homme très attirant, peu importe ce que vous en pensez, il était superbe, et il le savait. Intelligent, aussi, et très charismatique. Nous avons été amants deux ans, quand il était à Poudlard, et c'est à ce moment que je l'ai aimé. Et puis, après ses ASPICs, il est venu me voir, et il m'a dit qu'il partait. Il m'a demandé de l'accompagner, et j'ai vu que dans ses yeux, il n'y avait plus cette lueur que j'aimais tant. Il n'y avait qu'une soif de vengeance, de destruction, de haine. »
Elle marque une pause.
« J'ai refusé d'aller avec lui. Il m'a dit qu'il comprenait, qu'il se sentait différent d'avant. Il a ajouté qu'il m'aimait quand même, et que même si nous prenions des chemins différents, il m'aimerait encore et que je pourrais venir le voir quand je le désirerais. »
« Il vous aimait aussi, » ajoute Harry. « Après, je veux dire, quand j'étais là-bas et que vous avez repris contact avec lui. Il vous aimait. »
« Ah oui ? »
Spica sourit.
« C'est bon de le savoir. »
« Je suis désolé de vous avoir privé de votre amour, » reprend Harry, l'air triste.
« Ne le sois pas, » répond Spica. « Je n'étais pas aveugle, tu sais, même si j'étais amoureuse de lui, j'ai vu les horreurs qu'il a commises, j'ai vu la façon dont il a assouvi sa haine avec toi. Mieux valait qu'il meure, et ce pan de ma vie avec lui. »
Harry et elle se regardent pendant quelques secondes dans les yeux, puis Spica se lève et se plante devant moi.
« Bon, tu m'invites à danser ? » fait-elle avec un sourire.
Je lui souris en retour et me lève en lui prenant la main.
« Avec plaisir, grand-mère ! »
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Je me laisse tomber avec Severus sur le canapé, épuisé. Il me fait un sourire narquois.
« Tu n'as pas beaucoup de souffle, clebard, » se moque-t-il.
« Danse pendant deux heures avec Spica, Snivellus, et on verra si tu es aussi résistant, » réponds-je en haletant légèrement.
« Oh, fatigué, Sirius ? » me fait Spica, amusée et moqueuse.
Je lui adresse un regard meurtrier.
« C'est pas juste, d'abord, toi tu n'as même pas de souffle ! » réponds-je, agacé.
Elle me tire la langue et je lève les yeux au ciel.
« Deux cent dix-sept ans et toujours aussi gamine, » dis-je moqueusement.
Elle me sourit. Harry consent finalement à se décoller de la bouche de son amant pour venir se mêler à la conversation.
« Tout est dans la tête, Sirius, » me dit-il avec un coup d'œil ironique à Spica.
Drago lui caresse le dos et glisse sa main dans ses cheveux en bataille. Harry le regarde à nouveau et lui adresse un sourire avant de l'embrasser à nouveau. Spica pousse un soupir en les regardant.
« Il n'y a rien de plus mignon que deux hommes qui s'embrassent, » dit-elle, amusée. « Surtout vous quatre. »
« Spica ! » faisons-nous autres concernés par ces mots, outrés.
« Bah quoi ? » fait-elle en haussant les épaules et en riant.
Je secoue la tête et elle me sourit de plus belle. Je remarque que Drago murmure quelque chose à l'oreille d'Harry et tous deux se lèvent alors que les lumières baissent un peu et que la musique d'un slow retentit.
Je les observe se mettre un peu en retrait de la piste et Harry passe ses bras autour du cou de Drago, se serrant contre lui alors que le blond lui enserre la taille.
« Ils vont vraiment bien ensemble, » me murmure Severus.
« Oui, » réponds-je. « Tout en contrastes et en ressemblances. »
La tête appuyée sur l'épaule de Severus, je regarde mon filleul et mon cousin danser amoureusement ensemble. Le slow tire à sa fin et Drago glisse une main sous le menton d'Harry pour lui faire relever la tête et, une main à l'arrière du crâne de son aimé, il l'embrasse tendrement, se fichant des regards outrés de certaines personnes autour.
Attendri, je me tourne vers Sev' et dépose mes lèvres sur les siennes, me laissant aller à la douceur de cet instant où, finalement, la paix s'est établie, dans mon cœur comme sur le reste du monde.
FIN
voila... c'est fini... sniiiiiifffffffffff !
je pense, éventuellement, faire une suite à cette fic, mais bon, l'idée n'est que très vague et j'hésite beaucoup... je n'ai pas envie de commencer quelque chose que je ne suis pas sûre de terminer, donc j'attendrai de pouvoir y reflechir murement avant de vous donner une réponse certaine. Il y aura des news sur mon blog.
en tout cas, encore merci à tout le monde !
dimanche, ce sera Pouvoirs Nocturnes, et après, pas d'update avant le 20 juillet ! plus de news sur mon blog !
Gros bisous à tous (et venez voir mon blog!)
A la semaine prochaine (comment ça je fais de la pub gratuite pour mon blog ?)
JE VOUS AIME ! (mais venez quand même !)
Speedy
