Auteur : Amy Shinomori
Feedback : amyshinomori@hotmail.com
Titre : Amin mela lle (partie 2)
Base : Lotr (plus précisément, les deux tours)
Note : J'ai des intestins qui font 8 m de
longueur. ah et g mangé une vielle
papillote hier et ça m'a rendu malade.
Amin mela lle
Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, je suis étendu dans un lit de camp, au milieu d'une sorte de caveau. Au moins, ici, je n'ai pas à protéger mes yeux. La pièce est sombre, l'air humide et froid contre ma peau brûlante. Je tente de retracer mentalement mon chemin depuis la bataille mais les souvenirs me manquent. Les quelques images qu'il me reste sont floues et j'ai beaucoup de mal à les distinguer de mes délires fiévreux.
Saes. il fait si froid.
Je secoue légèrement la tête comme pour chasser cette présence qui parasite mes pensées. La voix est douce, si mélodieuse que je pourrais presque me laisser aller là, sans rien faire et l'écouter des heures durant. Mais une partie de moi me hurle de m'en défaire, m'assure qu'il s'agit là d'un piège, qu'une créature maléfique tente de me charmer pour mieux me faire sombrer avec elle. Mais là voix est si faible et si douce que je ne peux me résoudre à quitter ce lit.
Je tourne lentement la tête et ma poitrine se serre. La créature élfique est là, juste devant mes yeux. Le corps affaibli du blond est ramassé, sans vie, contre ma poitrine, ses bras, finement musclés, dont la prise semble bien trop faible pour celle d'un archer, sont étroitement noués autour de ma taille, la joue marbrée de la créature repose faiblement dans le creux de mon épaule nue.
Nue !? Je jette un coup d'?il au reste de mon corps et m'aperçoit finalement qu'il ne me reste plus qu'un léger pantalon de tissu beige pour couvrir mon intimité. Qui a osé ? Je rougis furieusement en constatant que l'elfe n'est pas plus vêtu que moi. toutes mes questions se fanent alors et la seule chose qui occupe mon esprit désormais est la réalisation que cette peau satinée possède non seulement, la couleur du marbre mais également sa froideur. Instinctivement, je recouvre les fines épaules de mes bras cuivrés pour stopper les tremblements qui agitent le corps délicat.
Je déglutit péniblement en posant mon regard sur le visage angélique, tendu par la douleur et le souci qui repose contre mon épaule. J'ai rarement rencontré créature plus parfaite, réalisai-je. j'ai rarement rencontré des elfes.
Sont-ils tous aussi beaux ? Leur peau est-elle toujours aussi douce et pâle ? Et leur lèvres, pourquoi diable sont-elles si rouges sur cette peau si clair ? Brièvement, je me demande à quoi peuvent bien ressembler les femmes elfes quand leur hommes sont si beaux. Sont elles aussi belles que ma tendre Eowyn ? Si elles sont plus belles que ma s?ur, ou même que cette créature au creux de mes bras, alors le c?ur de leur hommes doit être bien accroché et leur yeux très résistants devant tant de beauté.
Un léger mouvement de l'elfe me tire de mes rêveries. Il s'agite faiblement entre mes bras, son visage se crispe, ses sourcils se froncent et de faibles murmures échappent de ses lèvres entrouvertes. Des mots, faibles. des mots que je ne comprend pas et des noms. Tant de désespoir dans ces quelques noms, tant de douleur. Si fascinante et magnifique créature ne devrait pas être sujette à tant de souffrances. C'est pourquoi je resserre mon étreinte. comme si cela était la plus naturelle des choses à faire, je le berce jusqu'à le sentir se détendre progressivement.
« Rumil. Orophin, Nîn lirimaer. Nîn ind. » gémit-il d'une voix désespérée.
Attendri, je laisse mes mains courir dans son dos, y appliquer de prudente caresses dans l'espoir de voir les frissons cesser définitivement. Après quelques va et viens, l'être semble se détendre progressivement, se laissant peu à peu couler contre moi. Mais le corps reste tendu, tout muscles en alertes et le visage crispé qui se présente devant mes yeux me donne un haut le coeur.
A court de moyens, je me penche avec précautions et me met à murmurer contre sa tempe. Des mots échappent mes lèvres sans même que je cherche à les réfréner. des mots que seule Eowyn avait sut m'inspirer jusque là, lorsque nous étions plus jeunes et qu'elle venait se blottir dans mes bras après un cauchemar, au beau milieu de la nuit. Des mots que je n'aurais jamais pensé murmurer à un inconnu.
« Shhh. calmez-vous, vous êtes en sécurité ici. je ne vous laisserai pas repartir. il faut vous reposer. »
J'ai peu de connaissance en leur langage mais je sais que certains de mes hommes le parlent bien et j'ai moi même acquis quelques bases lorsque j'étais enfant. juste quelques mots, quelques phrases type que je n'ai jamais eut l'occasion d'employer. il semblerai qu'aujourd'hui soit le moment de me servir du peu de savoir dont je dispose.
« Quel esta, voronwer... je vous protégerai contre les ténèbres qui vous appellent. »
Contre toute attente, les mots semblent plus efficace encore que mes précédents essais. Les tremblements cessent de tourmenter son corps, son visage se lisse soudain, une expression d'intense sérénité relâche ses traits et tout son être semble se perdre dans mon étreinte.
« Di. Diola lle. »
Je souris. malgré mes bases en élfique, je n'ai pas saisis un mots de son discourt. Et ce depuis le commencement. cependant, le sens ne semble pas être l'aspect primordial de cette langue. Pas pour moi en tout cas. sa beauté et sa mélodie me suffisent. Ces êtres me fascinent plus que je ne veux bien l'admettre, je dois le reconnaître. ils n'avaient rien à faire au Gouffre de Helm. ils auraient dut quitter ces terres sans se retourner. Mais c'est probablement leur honneur qui les a persuadé de venir à notre aide.
Quelle misère pour leur semblables. quelle lourde perte pour ces terres.
***
Perdu dans mes fascinations nouvelles, j'ai à peine sentis le sommeil me cueillir et ai plongé sans résister dans un repos sans rêves. Au levé du soleil cependant, j'ai sentis la chaleur des fins rayons du soleil venir chatouiller mon visage et j'ai ouvert les yeux.
J'ai lutter quelques instant contre la nausée qui a étreint ma poitrine lorsque j'ai voulut me lever, mais au bout de quelques seconde, elle s'est dissipé et j'ai enfin put jeter un coup d'?il digne de ce nom autour de moi.
« Comment vous sentez vous, mon ami ? »
La voix est grave, pleine de sagesse et de noblesse lorsqu'elle s'adresse à moi, et je ne peux réprimer le frisson qui parcourt mon échine devant le regard chaleureux de l'entité qui se tient à mon chevet. Un sourire joue sur les lèvres pincées du vieux magicien blanc et il jette un regard plein d'attention vers l'elfe toujours inconscient.
« Il va mieux à ce que je vois » sourit-il d'un air rassuré.
« Il semble moins pâle et. sa peau est moins froide au toucher. » je fronce légèrement les sourcils en passant une main sur une des tresses tâchées de sang qui retient sa fine chevelure blonde.
« Il va probablement passer quelques heures dans cette sorte de coma avant de commencer à reprendre conscience. J'espère que nous avons bien fait de le ramener et qu'aucune part de lui n'a été conservé par Mandos. » prenant conscience du regard désorienté que je lui lance, il se presse d'ajouter « mais n'ayez crainte. votre geste fut noble, Eomer du Rohan, et il y a près de 300 archers là dehors qui ne demandent qu'à vous remercier. 300 archers et plus si on y ajoute les membres de notre communauté, ceux de sa famille et ceux qu'il sert si fidèlement depuis bien des décennies. »
Rassuré par les mots réconfortants du vieil homme, je me détend et me laisse retomber entre les draps, le corps drainé de toute énergie par je ne sais quelle magie.
Comme suivant le cour de mes pensées, Gandalf pose une main sur mon épaule et me sourit d'un air attendri.
« Le transfert d'énergie vous a beaucoup affaiblis, mais vous allez recouvrir vos forces très rapidement. Si vous vous reposez assez. maintenant, dormez, jeune Rohirrim, ou vous n'aurez jamais la force de survivre à la tempête qui s'annonce. »
Tempête ? Que veut-il dire par là ? La question se forme déjà sur mes lèvres, mais à peine ai-je entamé l'articulation du premier mot que je sens une violente douleur se réveiller dans mon dos et le long de mon flanc. Des flashs de lumière blanche m'aveugle et avec un petit cri agonisant je plonge à nouveau dans l'inconscience.
Saes : s'il vous plait, pitié. Nîn Lirimear : my lovely one (oui je sais c pas français mais je trouve ça beaucoup plus explicite en anglais.il fallait si attendre étant donné que cela doit bien faire deux mois que je n'ai pas zieuté un texte en français.), mon adorable. Nîn ind : mon c?ur (au sens littéral comme au figuré) Quel esta, Voronwer : reposez-vous, homme loyal/courageux.
***
Un léger gémissement s'élève contre ma poitrine et je sens peu a peu le sommeil m'échapper. Je soulève prudemment mes paupières pour trouver deux grands yeux à la fois pleins de fatigue et d'effroi, posés sur moi. Deux magnifiques yeux d'un bleu sombre, intense. L'expression de l'elfe est étrange, difficilement déchiffrable. Un mélange de peur et d'incompréhension, de mépris et de supplique. Intrigué, je pose calmement ma main sur son épaule et tente à peine de réprimer le sourire qui se dessine sur mes lèvres. sa peau est chaude, douce et ses yeux pleins de vie malgré la douleur et la peur que je peux y lire.
« Man.Mankoi. »
Je fronce légèrement mes sourcils et tente d'ouvrir la bouche pour le rassurer.
« Qui êtes-vous !? Que. Où suis-je ? J'étais... Mandos, les Cavernes. »
Visiblement épuisé et désorienté, il ferme les yeux et passe une main tremblante sur son visage pâlissant. J'approche doucement et tente de lui faire relever la tête mais il se dégage mollement et tente de me repousser d'un bras quand une violente vague de douleur fige son expression, lui faisant ouvrir de grands yeux et se plier en deux devant moi. Une sourde panique s'empare de moi et je me penche précipitamment vers lui pour m'assurer de son état de santé. Malgré moi, je balaye délicatement les mèches blondes qui me cachent son visage et tente de le tirer à moi.
« Ne. ne me touchez pas ! Je vous interdis de. poser vos mains. sur. moi » halète-t-il en roulant sur son dos meurtri.
Avant même que je n'ai eut le temps de l'en empêcher, il pousse un cri étouffé et mord violemment sur sa lèvre inférieur pour réprimer le hurlement de douleur qui menace de passer ses lèvres. La simple vue me fend le c?ur et je n'ai d'autre choix que de me glisser lentement hors du lit pour aller chercher le bol d'eau fraîche et les morceaux de tissu qui reposent sur la vieille table de bois qui fait face au lit, dans un coin de la pièce. Le froid mord impitoyablement dans la chaire nue de mon torse et de mes bras et je sens à mon tour les flashs de lumière blanche m'assaillir devant la violente douleur que m'inflige mon flanc endommagé.
Quelques secondes plus tard, cependant, je suis de retour au chevet de l'elfe et, d'une main puissante je tente de le calmer. a ma grand surprise, il se laisse faire docilement lorsque je plonge le linge blanc dans l'eau froide avant de l'appliquer sur son front brûlant de fièvre. Il pousse un léger gémissement et roule sur son flanc pour me tourner le dos et je sens toute mes forces me quitter devant l'état pitoyable de son dos.
L'entaille est profonde et large, encore dégoulinante de sang et je ne peux réprimer un frisson de dégoût. L'elfe tremble faiblement devant moi, ses bras drapés autour de son corps pâle, comme dans le vain espoir de se protéger du froid et de la douleur lancinante.
« Calmez-vous. je vais nettoyer votre plaie, ne bougez pas. » ma voix est à peine plus sonore qu'un murmure mais je sais qu'il m'entend. Lentement, je dégage la blessure réouverte avec un coin de tissu, de tout le sang qui s'y est accumulé.
« Je n'ai pas besoin de votre aide » gémit-il faiblement en jetant un coup d'?il par dessus son épaule, comme pour me surveiller.
Je souris malgré moi et me concentre sur ma tâche. Une fois la plaie propre, je jette un regard autour de moi et m'aperçois que quelqu'un a laisser des bandages propres sur la table, ainsi qu'un petit pichet de terre remplis d'eau. Je me redresse lentement et sens une nouvelle fois la nausée m'assaillir. Mal a l'aise, je me laisse doucement retomber sur le bord du lit et lorsque je relève enfin les yeux, je croise le regard concerné de l'elfe posé sur moi.
« Qui êtes vous ? Et pourquoi soignez-vous mes blessures. ? »
Agacé, je me redresse et attrape rapidement les bandages avant de me replacer dans son dos.
« Mon nom est Eomer. je suis le Capitaine de la Marche, neveu du roi Theoden du Rohan. pour votre seconde question, j'ai bien peur de ne pas avoir de réponse satisfaisante. J'ai vu votre plaie et je sais que vous avez combattu vaillamment au coté de mon peuple, alors j'ai voulut vous aider de mon mieux. Je vais avoir une énorme dette envers vous, autant commencer à la rembourser dès maintenant. »
Pensif, il se tait et tourne son regard vers le mur qui nous fait face. Devant son silence je ne peux que me remettre à ma tâche et commence a bander la plaie avec la plus grande délicatesse, soucieux de ne pas apporter plus de souffrances que nécessaires à l'homme sans lequel le royaume du Rohan serait probablement en cendres à l'heure qu'il est.
« Je. » commence-t-il d'une voix faible.
Patient, je lui laisse le temps de formuler sa phrase et poursuit mon bandage autour de sa poitrine. Toujours docile, probablement trop épuisé pour résister, il me laisse couvrir sa plaie et se concentre sur son discourt.
« Je ne pensais pas me réveiller vivant. » sa voix n'est q'un soupire, pourtant ses mots résonnent dans toute la pièce et hantent mon esprit de nombreuses minutes après son retour au silence.
« Je ne pensais pas cela possible non plus lorsque je vous ai trouvé »
« J'étais. » ses épaules se soulèvent et il prend une grande inspiration avant de poursuivre « Dans les Cavernes de Mandos.avec les miens. tout était si mort, si froid. »
Le silence nous enveloppe de nouveau et je finis silencieusement ce que j'étais en train de faire avant de me lever et de revenir me placer devant lui pour le regarder de plus près.
« J'ai froid » gémit-il faiblement. « je. ne suis pas sensé avoir froid »
« Les elfes ne sentent pas le froid ? »
« Je l'ai rarement ressentis » souffle-t-il, songeur en fronçant ses fins sourcils d'une façon que je ne peux m'empêcher de trouver adorable. « De telles faiblesses ne peuvent que convenir aux hommes et à ce qui se rapproche d'eux »
Quelque chose me frappe dans ses paroles et me ramène soudain à la réalité. Peut-être est-ce simplement sa prononciation du mot « hommes ». Il le dit comme si il s'agissait d'une insulte et je peux parfaitement sentir le mépris contenu dans sa voix. Malgré moi, je ne peux nier que tout cela me contrarie fortement. Je le réchauffe, je le soigne et lui semble me mépriser, comme on mépriserai un vulgaire insecte. Mais une fois de plus, mon regard se pose sur son visage, sur le plis soucieux de ses sourcils, sur ses lèvres rouges, serrées l'une contre l'autre si étroitement qu'on en vois à peine la fissure qui mène à sa bouche et bientôt, j'oublis le ton de sa voix, j'oublie son mépris pour reporter mon attention sur la lente respiration qui soulève ses épaules pâles. Fascinant. tout en lui est nouveau pour moi et je ne peux tout simplement pas en détacher mes yeux. Il m'intrigue comme le feu intrigua jadis mes aïeuls. Je pousse un long soupir et l'abandonne à ses réflexions pour me replonger dans mes rêveries.
Les minutes passent et bientôt, le soleil semble très haut dans le ciel par la petite brèche dans la roche d'où il nous projète ses pâles rayons.
« Vous allez rester là longtemps ? » me demande-t-il d'un air irrité.
« J'en ai bien peur. »
Il pousse un long soupire de frustration et noue ses bras autour de son corps pour conserver un semblant de chaleur autour de lui.
« Vous avez froid, maître Elfe. Laissez moi vous couvrir »
« Je vais très bien, merci. et je n'ai guère plus besoin de votre aide que je n'ai besoin de votre présence à mon chevet » l'irritation est de plus en plus présente dans sa voix et j'ai bien peur que la déception ne sois plus que simplement lisible sur mes traits.
Il semblerai que Gandalf ai dit juste au sujet de cet individu. L'elfe est beaucoup moins agréable éveillé qu'il ne l'était inconscient.
« Si ma présence vous dérange je ne sais pas ce qui me retient ici. je vais vous laisser à vos méditations » lançais-je, tentant de ne pas paraître affecter par le ton hostile de sa voix.
Avec un long soupire, je me redresse et remonte les couvertures sur la formes délicate qui se ramasse sur elle même pour se protéger du froid avant de faire quelques pas vers la tunique brune qui repose sur le dossier d'une chaise à mon intention. Je l'enfile avec précaution et me dirige vers la porte. Je me préparait à sortir lorsqu'un bruit étouffé reteint mon attention. Je me retourne doucement et lance un regard vers l'elfe qui me tourne à présent le dos, roulé en boule sous les couvertures.
« Ca ne va pas ? » tentai-je en m'approchant d'un pas.
« J'ai. j'ai froid »
Je fais lentement le tour du lit et m'agenouille devant lui. Lorsque je soulève le bord de la couverture je croise les grands yeux écarquillés de la créature, visiblement surprise par le brusque changement de température de son corps.
« Vous aviez déjà froid et vous bronchiez à peine. »
« Le froid est. plus intense. Pas seulement mon corps. Mon c?ur. » articule- t-il difficilement entre de violents tremblements.
Je fronce sensiblement les sourcils et sans un mots, j'écarte les draps pour me glisser contre lui et draper mes bras autour de son corps fragile. Il émet un léger couinement de protestation et tente de se dégager mais ma prise est ferme autour de lui. Trop pour ses forces encore amincies par la perte de sang.
« Que faites vous !? je. » proteste-t-il mollement
« Ne vous débattez pas ainsi. je ne vais pas vous mordre. » grondai-je
« Me mordre, probablement pas, mais me salir, sûrement ! Ecartez-vous, humain ! »
« ASSEZ ! »
Silencieux, il cesse de se débattre et lève un regard mauvais vers moi. Je pousse un long soupir et l'attire un peu plus confortablement à moi avant de rabattre les couvertures sur nous.
« Maintenant, dormez donc quelques heures, elfe. Gandalf vous expliquera tout dès votre réveil. »
« Gandalf ? » son expression s'adouci, ses traits se détendent.
« Oui. maintenant, arrêtez de parlez et reposez-vous. c'est un ordre »
Il remue légèrement quelques secondes de plus avant de me lancer un regard plein de reproches.
« Votre tunique est râpeuse et rêche, humain. elle s'enfonce dans mes plaies. » s'indigne-t-il.
Un long tremblement de frustration agite mon corps et je me m'écarte maladroitement avant de retirer précipitamment le tissu de mon corps et de le jeter en boule dans un coin de la pièce.
« Que. ? »
« Silence. » grondai-je en le tirant de nouveau contre moi pour nouer mes bras autour de ses épaules. « C'est mieux comme ça ? »
Il pousse un long soupir et se remet à remuer, visiblement toujours mal à l'aise.
« Vous m'excuserez mais je ne trouve pas la situation très plaisante et je doute pouvoir trouver le sommeil dans les bras d'un humain à demi couvert de sang et de boue. »
« Vous feriez mieux de vous endormir, elfe, et très vite si vous ne voulez pas aller rejoindre mon habit sur le sol. » soufflai-je d'un air menaçant avant d'ajouter « Le sol glacé. »
Il pousse un nouveau soupir et se laisse aller contre moi.
Quelques minutes plus tard, une respiration profonde et régulière caresse la naissance de mon cou et les bras finement musclés de l'elfe retrouvent leur place autour de ma taille.
***
Notes : rien de spécial à annoncer cette vois-ci, mis à part le fait que ttes les trad elfique sont faites à l'aide du site "Tolkien france" qui propose des cours de Sindarin en ligne...
'Fin voila... si vous avez des commentaires, des sugéstions, elles sont les bienvenues, faut pas être timide, faut pas ¡
Rendez-vous au prochain épisode de "Amin mela lle" la fabuleuse aventure d'un elfe... et d'un homme... c cool non ¿ non, je sais, mais faut se forcer un peu ¡ allez, souriez, "la vie est une fête !!!"...
Feedback : amyshinomori@hotmail.com
Titre : Amin mela lle (partie 2)
Base : Lotr (plus précisément, les deux tours)
Note : J'ai des intestins qui font 8 m de
longueur. ah et g mangé une vielle
papillote hier et ça m'a rendu malade.
Amin mela lle
Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, je suis étendu dans un lit de camp, au milieu d'une sorte de caveau. Au moins, ici, je n'ai pas à protéger mes yeux. La pièce est sombre, l'air humide et froid contre ma peau brûlante. Je tente de retracer mentalement mon chemin depuis la bataille mais les souvenirs me manquent. Les quelques images qu'il me reste sont floues et j'ai beaucoup de mal à les distinguer de mes délires fiévreux.
Saes. il fait si froid.
Je secoue légèrement la tête comme pour chasser cette présence qui parasite mes pensées. La voix est douce, si mélodieuse que je pourrais presque me laisser aller là, sans rien faire et l'écouter des heures durant. Mais une partie de moi me hurle de m'en défaire, m'assure qu'il s'agit là d'un piège, qu'une créature maléfique tente de me charmer pour mieux me faire sombrer avec elle. Mais là voix est si faible et si douce que je ne peux me résoudre à quitter ce lit.
Je tourne lentement la tête et ma poitrine se serre. La créature élfique est là, juste devant mes yeux. Le corps affaibli du blond est ramassé, sans vie, contre ma poitrine, ses bras, finement musclés, dont la prise semble bien trop faible pour celle d'un archer, sont étroitement noués autour de ma taille, la joue marbrée de la créature repose faiblement dans le creux de mon épaule nue.
Nue !? Je jette un coup d'?il au reste de mon corps et m'aperçoit finalement qu'il ne me reste plus qu'un léger pantalon de tissu beige pour couvrir mon intimité. Qui a osé ? Je rougis furieusement en constatant que l'elfe n'est pas plus vêtu que moi. toutes mes questions se fanent alors et la seule chose qui occupe mon esprit désormais est la réalisation que cette peau satinée possède non seulement, la couleur du marbre mais également sa froideur. Instinctivement, je recouvre les fines épaules de mes bras cuivrés pour stopper les tremblements qui agitent le corps délicat.
Je déglutit péniblement en posant mon regard sur le visage angélique, tendu par la douleur et le souci qui repose contre mon épaule. J'ai rarement rencontré créature plus parfaite, réalisai-je. j'ai rarement rencontré des elfes.
Sont-ils tous aussi beaux ? Leur peau est-elle toujours aussi douce et pâle ? Et leur lèvres, pourquoi diable sont-elles si rouges sur cette peau si clair ? Brièvement, je me demande à quoi peuvent bien ressembler les femmes elfes quand leur hommes sont si beaux. Sont elles aussi belles que ma tendre Eowyn ? Si elles sont plus belles que ma s?ur, ou même que cette créature au creux de mes bras, alors le c?ur de leur hommes doit être bien accroché et leur yeux très résistants devant tant de beauté.
Un léger mouvement de l'elfe me tire de mes rêveries. Il s'agite faiblement entre mes bras, son visage se crispe, ses sourcils se froncent et de faibles murmures échappent de ses lèvres entrouvertes. Des mots, faibles. des mots que je ne comprend pas et des noms. Tant de désespoir dans ces quelques noms, tant de douleur. Si fascinante et magnifique créature ne devrait pas être sujette à tant de souffrances. C'est pourquoi je resserre mon étreinte. comme si cela était la plus naturelle des choses à faire, je le berce jusqu'à le sentir se détendre progressivement.
« Rumil. Orophin, Nîn lirimaer. Nîn ind. » gémit-il d'une voix désespérée.
Attendri, je laisse mes mains courir dans son dos, y appliquer de prudente caresses dans l'espoir de voir les frissons cesser définitivement. Après quelques va et viens, l'être semble se détendre progressivement, se laissant peu à peu couler contre moi. Mais le corps reste tendu, tout muscles en alertes et le visage crispé qui se présente devant mes yeux me donne un haut le coeur.
A court de moyens, je me penche avec précautions et me met à murmurer contre sa tempe. Des mots échappent mes lèvres sans même que je cherche à les réfréner. des mots que seule Eowyn avait sut m'inspirer jusque là, lorsque nous étions plus jeunes et qu'elle venait se blottir dans mes bras après un cauchemar, au beau milieu de la nuit. Des mots que je n'aurais jamais pensé murmurer à un inconnu.
« Shhh. calmez-vous, vous êtes en sécurité ici. je ne vous laisserai pas repartir. il faut vous reposer. »
J'ai peu de connaissance en leur langage mais je sais que certains de mes hommes le parlent bien et j'ai moi même acquis quelques bases lorsque j'étais enfant. juste quelques mots, quelques phrases type que je n'ai jamais eut l'occasion d'employer. il semblerai qu'aujourd'hui soit le moment de me servir du peu de savoir dont je dispose.
« Quel esta, voronwer... je vous protégerai contre les ténèbres qui vous appellent. »
Contre toute attente, les mots semblent plus efficace encore que mes précédents essais. Les tremblements cessent de tourmenter son corps, son visage se lisse soudain, une expression d'intense sérénité relâche ses traits et tout son être semble se perdre dans mon étreinte.
« Di. Diola lle. »
Je souris. malgré mes bases en élfique, je n'ai pas saisis un mots de son discourt. Et ce depuis le commencement. cependant, le sens ne semble pas être l'aspect primordial de cette langue. Pas pour moi en tout cas. sa beauté et sa mélodie me suffisent. Ces êtres me fascinent plus que je ne veux bien l'admettre, je dois le reconnaître. ils n'avaient rien à faire au Gouffre de Helm. ils auraient dut quitter ces terres sans se retourner. Mais c'est probablement leur honneur qui les a persuadé de venir à notre aide.
Quelle misère pour leur semblables. quelle lourde perte pour ces terres.
***
Perdu dans mes fascinations nouvelles, j'ai à peine sentis le sommeil me cueillir et ai plongé sans résister dans un repos sans rêves. Au levé du soleil cependant, j'ai sentis la chaleur des fins rayons du soleil venir chatouiller mon visage et j'ai ouvert les yeux.
J'ai lutter quelques instant contre la nausée qui a étreint ma poitrine lorsque j'ai voulut me lever, mais au bout de quelques seconde, elle s'est dissipé et j'ai enfin put jeter un coup d'?il digne de ce nom autour de moi.
« Comment vous sentez vous, mon ami ? »
La voix est grave, pleine de sagesse et de noblesse lorsqu'elle s'adresse à moi, et je ne peux réprimer le frisson qui parcourt mon échine devant le regard chaleureux de l'entité qui se tient à mon chevet. Un sourire joue sur les lèvres pincées du vieux magicien blanc et il jette un regard plein d'attention vers l'elfe toujours inconscient.
« Il va mieux à ce que je vois » sourit-il d'un air rassuré.
« Il semble moins pâle et. sa peau est moins froide au toucher. » je fronce légèrement les sourcils en passant une main sur une des tresses tâchées de sang qui retient sa fine chevelure blonde.
« Il va probablement passer quelques heures dans cette sorte de coma avant de commencer à reprendre conscience. J'espère que nous avons bien fait de le ramener et qu'aucune part de lui n'a été conservé par Mandos. » prenant conscience du regard désorienté que je lui lance, il se presse d'ajouter « mais n'ayez crainte. votre geste fut noble, Eomer du Rohan, et il y a près de 300 archers là dehors qui ne demandent qu'à vous remercier. 300 archers et plus si on y ajoute les membres de notre communauté, ceux de sa famille et ceux qu'il sert si fidèlement depuis bien des décennies. »
Rassuré par les mots réconfortants du vieil homme, je me détend et me laisse retomber entre les draps, le corps drainé de toute énergie par je ne sais quelle magie.
Comme suivant le cour de mes pensées, Gandalf pose une main sur mon épaule et me sourit d'un air attendri.
« Le transfert d'énergie vous a beaucoup affaiblis, mais vous allez recouvrir vos forces très rapidement. Si vous vous reposez assez. maintenant, dormez, jeune Rohirrim, ou vous n'aurez jamais la force de survivre à la tempête qui s'annonce. »
Tempête ? Que veut-il dire par là ? La question se forme déjà sur mes lèvres, mais à peine ai-je entamé l'articulation du premier mot que je sens une violente douleur se réveiller dans mon dos et le long de mon flanc. Des flashs de lumière blanche m'aveugle et avec un petit cri agonisant je plonge à nouveau dans l'inconscience.
Saes : s'il vous plait, pitié. Nîn Lirimear : my lovely one (oui je sais c pas français mais je trouve ça beaucoup plus explicite en anglais.il fallait si attendre étant donné que cela doit bien faire deux mois que je n'ai pas zieuté un texte en français.), mon adorable. Nîn ind : mon c?ur (au sens littéral comme au figuré) Quel esta, Voronwer : reposez-vous, homme loyal/courageux.
***
Un léger gémissement s'élève contre ma poitrine et je sens peu a peu le sommeil m'échapper. Je soulève prudemment mes paupières pour trouver deux grands yeux à la fois pleins de fatigue et d'effroi, posés sur moi. Deux magnifiques yeux d'un bleu sombre, intense. L'expression de l'elfe est étrange, difficilement déchiffrable. Un mélange de peur et d'incompréhension, de mépris et de supplique. Intrigué, je pose calmement ma main sur son épaule et tente à peine de réprimer le sourire qui se dessine sur mes lèvres. sa peau est chaude, douce et ses yeux pleins de vie malgré la douleur et la peur que je peux y lire.
« Man.Mankoi. »
Je fronce légèrement mes sourcils et tente d'ouvrir la bouche pour le rassurer.
« Qui êtes-vous !? Que. Où suis-je ? J'étais... Mandos, les Cavernes. »
Visiblement épuisé et désorienté, il ferme les yeux et passe une main tremblante sur son visage pâlissant. J'approche doucement et tente de lui faire relever la tête mais il se dégage mollement et tente de me repousser d'un bras quand une violente vague de douleur fige son expression, lui faisant ouvrir de grands yeux et se plier en deux devant moi. Une sourde panique s'empare de moi et je me penche précipitamment vers lui pour m'assurer de son état de santé. Malgré moi, je balaye délicatement les mèches blondes qui me cachent son visage et tente de le tirer à moi.
« Ne. ne me touchez pas ! Je vous interdis de. poser vos mains. sur. moi » halète-t-il en roulant sur son dos meurtri.
Avant même que je n'ai eut le temps de l'en empêcher, il pousse un cri étouffé et mord violemment sur sa lèvre inférieur pour réprimer le hurlement de douleur qui menace de passer ses lèvres. La simple vue me fend le c?ur et je n'ai d'autre choix que de me glisser lentement hors du lit pour aller chercher le bol d'eau fraîche et les morceaux de tissu qui reposent sur la vieille table de bois qui fait face au lit, dans un coin de la pièce. Le froid mord impitoyablement dans la chaire nue de mon torse et de mes bras et je sens à mon tour les flashs de lumière blanche m'assaillir devant la violente douleur que m'inflige mon flanc endommagé.
Quelques secondes plus tard, cependant, je suis de retour au chevet de l'elfe et, d'une main puissante je tente de le calmer. a ma grand surprise, il se laisse faire docilement lorsque je plonge le linge blanc dans l'eau froide avant de l'appliquer sur son front brûlant de fièvre. Il pousse un léger gémissement et roule sur son flanc pour me tourner le dos et je sens toute mes forces me quitter devant l'état pitoyable de son dos.
L'entaille est profonde et large, encore dégoulinante de sang et je ne peux réprimer un frisson de dégoût. L'elfe tremble faiblement devant moi, ses bras drapés autour de son corps pâle, comme dans le vain espoir de se protéger du froid et de la douleur lancinante.
« Calmez-vous. je vais nettoyer votre plaie, ne bougez pas. » ma voix est à peine plus sonore qu'un murmure mais je sais qu'il m'entend. Lentement, je dégage la blessure réouverte avec un coin de tissu, de tout le sang qui s'y est accumulé.
« Je n'ai pas besoin de votre aide » gémit-il faiblement en jetant un coup d'?il par dessus son épaule, comme pour me surveiller.
Je souris malgré moi et me concentre sur ma tâche. Une fois la plaie propre, je jette un regard autour de moi et m'aperçois que quelqu'un a laisser des bandages propres sur la table, ainsi qu'un petit pichet de terre remplis d'eau. Je me redresse lentement et sens une nouvelle fois la nausée m'assaillir. Mal a l'aise, je me laisse doucement retomber sur le bord du lit et lorsque je relève enfin les yeux, je croise le regard concerné de l'elfe posé sur moi.
« Qui êtes vous ? Et pourquoi soignez-vous mes blessures. ? »
Agacé, je me redresse et attrape rapidement les bandages avant de me replacer dans son dos.
« Mon nom est Eomer. je suis le Capitaine de la Marche, neveu du roi Theoden du Rohan. pour votre seconde question, j'ai bien peur de ne pas avoir de réponse satisfaisante. J'ai vu votre plaie et je sais que vous avez combattu vaillamment au coté de mon peuple, alors j'ai voulut vous aider de mon mieux. Je vais avoir une énorme dette envers vous, autant commencer à la rembourser dès maintenant. »
Pensif, il se tait et tourne son regard vers le mur qui nous fait face. Devant son silence je ne peux que me remettre à ma tâche et commence a bander la plaie avec la plus grande délicatesse, soucieux de ne pas apporter plus de souffrances que nécessaires à l'homme sans lequel le royaume du Rohan serait probablement en cendres à l'heure qu'il est.
« Je. » commence-t-il d'une voix faible.
Patient, je lui laisse le temps de formuler sa phrase et poursuit mon bandage autour de sa poitrine. Toujours docile, probablement trop épuisé pour résister, il me laisse couvrir sa plaie et se concentre sur son discourt.
« Je ne pensais pas me réveiller vivant. » sa voix n'est q'un soupire, pourtant ses mots résonnent dans toute la pièce et hantent mon esprit de nombreuses minutes après son retour au silence.
« Je ne pensais pas cela possible non plus lorsque je vous ai trouvé »
« J'étais. » ses épaules se soulèvent et il prend une grande inspiration avant de poursuivre « Dans les Cavernes de Mandos.avec les miens. tout était si mort, si froid. »
Le silence nous enveloppe de nouveau et je finis silencieusement ce que j'étais en train de faire avant de me lever et de revenir me placer devant lui pour le regarder de plus près.
« J'ai froid » gémit-il faiblement. « je. ne suis pas sensé avoir froid »
« Les elfes ne sentent pas le froid ? »
« Je l'ai rarement ressentis » souffle-t-il, songeur en fronçant ses fins sourcils d'une façon que je ne peux m'empêcher de trouver adorable. « De telles faiblesses ne peuvent que convenir aux hommes et à ce qui se rapproche d'eux »
Quelque chose me frappe dans ses paroles et me ramène soudain à la réalité. Peut-être est-ce simplement sa prononciation du mot « hommes ». Il le dit comme si il s'agissait d'une insulte et je peux parfaitement sentir le mépris contenu dans sa voix. Malgré moi, je ne peux nier que tout cela me contrarie fortement. Je le réchauffe, je le soigne et lui semble me mépriser, comme on mépriserai un vulgaire insecte. Mais une fois de plus, mon regard se pose sur son visage, sur le plis soucieux de ses sourcils, sur ses lèvres rouges, serrées l'une contre l'autre si étroitement qu'on en vois à peine la fissure qui mène à sa bouche et bientôt, j'oublis le ton de sa voix, j'oublie son mépris pour reporter mon attention sur la lente respiration qui soulève ses épaules pâles. Fascinant. tout en lui est nouveau pour moi et je ne peux tout simplement pas en détacher mes yeux. Il m'intrigue comme le feu intrigua jadis mes aïeuls. Je pousse un long soupir et l'abandonne à ses réflexions pour me replonger dans mes rêveries.
Les minutes passent et bientôt, le soleil semble très haut dans le ciel par la petite brèche dans la roche d'où il nous projète ses pâles rayons.
« Vous allez rester là longtemps ? » me demande-t-il d'un air irrité.
« J'en ai bien peur. »
Il pousse un long soupire de frustration et noue ses bras autour de son corps pour conserver un semblant de chaleur autour de lui.
« Vous avez froid, maître Elfe. Laissez moi vous couvrir »
« Je vais très bien, merci. et je n'ai guère plus besoin de votre aide que je n'ai besoin de votre présence à mon chevet » l'irritation est de plus en plus présente dans sa voix et j'ai bien peur que la déception ne sois plus que simplement lisible sur mes traits.
Il semblerai que Gandalf ai dit juste au sujet de cet individu. L'elfe est beaucoup moins agréable éveillé qu'il ne l'était inconscient.
« Si ma présence vous dérange je ne sais pas ce qui me retient ici. je vais vous laisser à vos méditations » lançais-je, tentant de ne pas paraître affecter par le ton hostile de sa voix.
Avec un long soupire, je me redresse et remonte les couvertures sur la formes délicate qui se ramasse sur elle même pour se protéger du froid avant de faire quelques pas vers la tunique brune qui repose sur le dossier d'une chaise à mon intention. Je l'enfile avec précaution et me dirige vers la porte. Je me préparait à sortir lorsqu'un bruit étouffé reteint mon attention. Je me retourne doucement et lance un regard vers l'elfe qui me tourne à présent le dos, roulé en boule sous les couvertures.
« Ca ne va pas ? » tentai-je en m'approchant d'un pas.
« J'ai. j'ai froid »
Je fais lentement le tour du lit et m'agenouille devant lui. Lorsque je soulève le bord de la couverture je croise les grands yeux écarquillés de la créature, visiblement surprise par le brusque changement de température de son corps.
« Vous aviez déjà froid et vous bronchiez à peine. »
« Le froid est. plus intense. Pas seulement mon corps. Mon c?ur. » articule- t-il difficilement entre de violents tremblements.
Je fronce sensiblement les sourcils et sans un mots, j'écarte les draps pour me glisser contre lui et draper mes bras autour de son corps fragile. Il émet un léger couinement de protestation et tente de se dégager mais ma prise est ferme autour de lui. Trop pour ses forces encore amincies par la perte de sang.
« Que faites vous !? je. » proteste-t-il mollement
« Ne vous débattez pas ainsi. je ne vais pas vous mordre. » grondai-je
« Me mordre, probablement pas, mais me salir, sûrement ! Ecartez-vous, humain ! »
« ASSEZ ! »
Silencieux, il cesse de se débattre et lève un regard mauvais vers moi. Je pousse un long soupir et l'attire un peu plus confortablement à moi avant de rabattre les couvertures sur nous.
« Maintenant, dormez donc quelques heures, elfe. Gandalf vous expliquera tout dès votre réveil. »
« Gandalf ? » son expression s'adouci, ses traits se détendent.
« Oui. maintenant, arrêtez de parlez et reposez-vous. c'est un ordre »
Il remue légèrement quelques secondes de plus avant de me lancer un regard plein de reproches.
« Votre tunique est râpeuse et rêche, humain. elle s'enfonce dans mes plaies. » s'indigne-t-il.
Un long tremblement de frustration agite mon corps et je me m'écarte maladroitement avant de retirer précipitamment le tissu de mon corps et de le jeter en boule dans un coin de la pièce.
« Que. ? »
« Silence. » grondai-je en le tirant de nouveau contre moi pour nouer mes bras autour de ses épaules. « C'est mieux comme ça ? »
Il pousse un long soupir et se remet à remuer, visiblement toujours mal à l'aise.
« Vous m'excuserez mais je ne trouve pas la situation très plaisante et je doute pouvoir trouver le sommeil dans les bras d'un humain à demi couvert de sang et de boue. »
« Vous feriez mieux de vous endormir, elfe, et très vite si vous ne voulez pas aller rejoindre mon habit sur le sol. » soufflai-je d'un air menaçant avant d'ajouter « Le sol glacé. »
Il pousse un nouveau soupir et se laisse aller contre moi.
Quelques minutes plus tard, une respiration profonde et régulière caresse la naissance de mon cou et les bras finement musclés de l'elfe retrouvent leur place autour de ma taille.
***
Notes : rien de spécial à annoncer cette vois-ci, mis à part le fait que ttes les trad elfique sont faites à l'aide du site "Tolkien france" qui propose des cours de Sindarin en ligne...
'Fin voila... si vous avez des commentaires, des sugéstions, elles sont les bienvenues, faut pas être timide, faut pas ¡
Rendez-vous au prochain épisode de "Amin mela lle" la fabuleuse aventure d'un elfe... et d'un homme... c cool non ¿ non, je sais, mais faut se forcer un peu ¡ allez, souriez, "la vie est une fête !!!"...
