Coucou !! Je suis vraiment désolée pour ceux qui voulaient la suite rapidement, mais les cours ont recommencé très vite et j'ai un boulot monstre !! Je mets ce chapitre qui était presque fini, mais le chapitre suivant n'est pas commencé, et je ne pourrai pas l'écrire avant un bon bout de temps... J'sui désolée !!! -_-"

Pour les réponses aux reviews, c'est à la fin !! Non, non, ce genre de choses, ça ne s'oublie pas ! ^^ Gros bisous à tous, revieweurs et revieweuses, et aussi aux lecteurs qui ne laissent pas de traces ! (J'espère qu'il y en a...) Et excusez moi vraiment, mais c'est la grosse bousculade... En plus, internet m'a lâché sur mon ordi... C'est la fête moi j'vous dit ! =/

Disclaimer: Je viens de me rendre compte que je ne l'avais pas mis jusqu'à maintenant, mais comme cela semble indispensable dans la tradition de ff.net... ^^ HP et son univers ne m'appartiennent pas. Je me dois de m'incliner devant le talent et l'imagination de Mrs JK Rowling. Je lui ai juste emprunté ses pti persos que j'adore pour leur faire vivre encore de drôles d'aventures et je ne reçois aucun argent pour ça. Simplement pour le plaisir. ^-^ Donc ce n'est pas la peine de m'envoyer des dragons aux fesses, vous savez tout aussi bien que moi que HP ne m'appartient pas... *soupir*

Dernière précision avant de commencer la lecture, ce chapitre est écrit selon le PoV de Tillia. J'ai longtemps bloqué sur la façon d'écrire ce chapitre et c'est ce qui rendait le mieux. J'arrête mon blabla, promis !

Bonne lecture ! ^^


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Chapitre 5
Des nouvelles de Poudlard


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Le 28 août 1990

Cher journal,

Les grandes vacances touchent à leur fin mais je ne me suis jamais sentie aussi heureuse. J'ai enfin une famille ! Un papa avec qui je fais des concours de chatouilles et une maman qui me fait des câlins. Tout va pour le mieux. Loïc vient souvent, c'est comme s'il faisait partie de la famille. La seule chose qui me gêne, c'est que Liz et Terry sont des moldus, et je ne sais vraiment pas comment ils réagiraient s'ils savaient que je suis une sorcière. J'en ai déjà parlé avec Loïc qui m'a conseillé de profiter de ma nouvelle famille pour le moment et de ne pas me préoccuper de ça, mais le jour viendra où il faudra que je leur en parle. J'espère seulement que ce jour est loin...

- Tillia !

Je sursautais et refermais mon journal intime.

- Loïc ! Tu m'as fait peur ! Viens, rejoins-moi sur la terrasse.

Loic arriva à ma hauteur et m'embrassa sur la joue. J'adore quand il fait ça, il sent toujours bon.

- Alors ma puce... ça va? Bilan de la vie de famille après un mois?

- C'est génial Loïc, tu ne peux pas savoir... j'espère que ça va durer!

- Je suis content pour toi.

- Tiens, bonjour Loïc ! fit une voix dans notre dos.

C'était Liz. j'avais beau faire des efforts, je n'arrivais toujours pas à l'appeler "maman".

- Bonjour Liz ! répondit Loïc avec un grand sourire.

Loïc par contre, avait beaucoup de mal à ne pas l'appeler maman. Il l'adorait.

- Tu veux rester goûter? J'ai fait un gâteau au chocolat.

- Ah... si tu me prends par les sentiments... fit Loïc.

J'éclatais de rire, aussitôt imitée par Liz.

- Aller, entrez ! Je vais baptiser le service que j'ai acheté hier dans une brocante pour l'occasion.

Liz sortit d'un placard une élégante théière en forme de fleur ainsi que les assiettes assorties.

J'allais ouvrir la bouche pour dire que c'était mignon mais je ne pus émettre un son: un flash me passa devant les yeux et une sensation étrange m'envahit. Le temps que je réalise ce qui venait de se passer, tout était redevenu normal. Je m'assis sans que personne n'ai remarqué quoi que ce soit.

Liz nous servit du gâteau et alla chercher la théière. Elle allait verser le thé lorsque soudain, la théière se mit à trembler dans ses mains de plus en plus violemment. Liz poussa un cri et lâcha la théière mais celle-ci ne se fracassa pas au sol. Elle resta en l'air et se tourna vers Liz dont les cris redoublèrent d'intensité. Loïc se leva d'un bond et se précipita vers la théière mais son assiette s'éleva dans les airs et éjecta sa part de gâteau. Tel un frisbee, elle fondit sur Loïc qui eut juste le temps de sortir son sabre. Il le plaça devant lui et l'assiette se fracassa sur le tranchant de la lame. pendant ce temps, la théière lévitait vers Liz, menaçant de verser le thé bouillant qu'ele contenait sur elle. Liz s'était recroquevillée dans un angle de la cuisine, toute tremblante; sa bouche s'ouvrait et se fermait, incapable d'émettre un son. La théière tenta une offensive mais je réussis à la stopper dans son élan, sans savoir trop comment, juste en tendant la main devant moi. Le théière resta immobile en l'air, agitée de tremblements. J'étais sûre que si elle avait eu un visage, son expression aurait été furieuse. Loïc la fit éclater en morceau d'un coup de sabre et le thé chaud se répandit sur le carrelage. La dernière assiette subit le même sort.

Loïc s'essuya le front d'un revers de sa manche et fit disparaître son sabre. Les mains légèrement tremblantes, je regardais Loïc et fit d'une toute petite voix:

- Qu'est-ce... qu'est-ce qui s'est passé?

- C'était sûrement un service moldu ensorcelé. Mais dis-moi, il semblerait que tu aies un pouvoir de télékinésie...

Je n'eus pas le temps de répondre. Trois hommes venaient d'apparaître dans la cuisine avec un CRACK sonore. Je fis un bond et agrippais la manche de Loïc. Un des hommes à la chevelure dun roux flamboyant, portant des lunettes se tourna vers nous.

- Tout va bien les enfants? C'est vous qui avez réussi à neutraliser le service à thé? Je suis Arthur Weasley, directeur du service de détournement de l'artisanat moldu (A/N: c'est bien ça? Parce que impossible de retrouver ce que c'est en français. Si c'est pas ça faites le moi savoir que je rectifie...)

Je n'osai pas répondre. Loïc ne dit rien; je m'empressai donc de l'imiter.

Arthur Weasley se tourna vers Liz qui tremblait, les yeux révulsés. Quand il s'approcha d'elle, elle se recroquevilla encore plus. Soudain, elle nous désigna du doigt Loïc et moi, puis Arthur Weasley.

- Ne craignez rien madame Anderson. Tout est rentré dans l'ordre. Ce service à thé était ensorcelé. Nous allons simplement vous poser quelques questions après que vous vous soyez calmée, puis nous pratiquerons un sortilège d'amnésie, ainsi, vous ne vous souviendrez plus de ce malheureux incident.

- Tu peux te lever Liz? demanda Loïc en s'approchant.

Mais Liz recula encore, complètement paniquée. Il lui fallut un long moment avant qu'elle ne se calme et qu'elle accepte de se lever.

Autour d'une tasse de thé préparée par Loïc, Arthur Weasley discutait calmement en posant des questions à Liz qui arrivait enfin à parler normalement.

- Où avez-vous acheté ce service madame? Cela fait longtemps que vous l'avez?

Je restais silencieuse pendant l'entretien, dans les bras de Loïc, mille pensées se bousculant dans ma tête.

Finalement, Arthur Weasley se leva et sortit sa baguette magique.

- Bien. Je vous remercie, madame Anderson. Je vous assure que vous ne garderez aucun souvenirs de ce qui s'est passé...

- Attendez monsieur Weasley ! m'écriai-je soudain. Je... enfin... ça serait possible que vous n'effaciez pas sa mémoire?

Arthur Wealsey me regarda avec étonnement.

- Pourquoi donc ma petite? Je suis désolé, mais les moldus ne doivent garder aucun souvenir de notre monde.

- Mais... je... oh zut! m'embrouillai-je.

Je ne savais vraiment pas comment m'expliquer.

- Je... tentai-je. j'ai des pouvoirs magiques mais j'ai été adoptée par Liz et Terry qui sont des moldus... et...

- Des... quoi? intervint Liz d'une voix encore tremblante.

- Des personnes sans pouvoirs magiques, comme vous par exemple, répondit Arthur Weasley.

- Oui... et maintenant qu'elle sait... enfin... qu'elle a vu... je... voudrais lui expliquer. Il fallait que je leur dise à un moment ou à un autre si je vis avec eux maintenant.

Arthur Weasley hésitait.

- Je comprends, ça doit être une condition difficile...

Finalement, il se décida.

- D'accord. je ne lui effacerai pas la mémoire. Tu as raison, si ce sont tes parents maintenant, autant qu'ils le sachent. Il ne faut pas vivre avec des secrets.

- Merci beaucoup monsieur... murmurai-je d'une voix étouffée. Vous devez surement avoir des enfants pour avoir accepté... Merci d'avoir compris que c'était important pour moi.

- Oh tu sais ma petite, j'ai 7 enfants dont 2 qui doivent avoir votre âge justement, je commence à m'y connaître ! fit Arthur Wealsey avec un sourire. Bon, je suis désolé, il faut que j'y aille. Nous avons une journée chargée aujourd'hui. Ravi de t'avoir rencontré ma chérie. Au revoir Loïc, madame, ajouta-t-il.

Et les trois hommes transplanèrent.

Je me tournais alors vers Liz, pleine d'espoir, mais mes illusions furent réduites à néant par le regard de cette dernière.

- Qu'est-ce que c'est que ces bêtises? Et qui étaient ces hommes, tu les connaissais? Et vous deux... qu'est-ce que vous êtes au juste?

Mon sourire s'évanouit. Pourquoi prenait-elle un ton aussi rude?

- Nous sommes tous les deux des sorciers, répondit Loïc.

Liz émit un rire glauque.

- Ah ah ah ! Des sorciers ! Pourquoi pas des extra-terrestres tant que vous y êtes? Les enfants, il ne faut pas prendre les contes pour enfants pour la réalité ! Les fées, les méchantes sorcières et les petits lutins, tout ça n'existe pas !

- Ah ouais? lança Loïc en croisant ses bras sur sa poitrine. Alors comment ces trois hommes du Ministère de la Magie sont-ils arrivés dans la cuisine?

- Le Ministère de la... commença Liz, incrédule. Bon, ça suffit, j'en ai assez avec vos histoires. Tillia, je...

- Tillia a supplié Arthur Weasley de ne pas t'effacer la mémoire pour lui laisser une chance de s'expliquer ! s'écria Loïc.

- S'il te plaît... m-maman, sanglotai-je. Ecoute-moi !

- Ecouter QUOI !? cria Liz.

Elle ne s'était pas rendue compte que je l'avais appelée maman.

- Maman... je... j'ai vraiment été soulagée quand j'ai découvert que j'avais des pouvoirs magiques, il m'arrivait toujours des choses bizarres... je croyais que j'étais folle...

- Liz... intervint Loïc. Tu as vu de tes propres yeux que notre monde existe ! Pourquoi tu ne veux pas y croire?

Liz regarda Loïc les lèvres pincées, comme s'il venait de proférer une insulte.

- Tillia, dit-elle d'un ton aussi tranchant qu'un couteau.

Je sursautais, tremblan comme une feuille.

- Monte dans ta chambre te calmer et tu ne redescendras que lorsque tu arrêteras de raconter des bêtises. Loïc, tu...

- NON ! Li-maman ! Ecoute-moi, s'il te plaît ! suppliai-je.

- Liz ! Tu ne peux pas lui faire ça ! cria Loïc.

- Loïc, ne te mêle pas de ça !

- Non...

Je voyais flou, j'étais aveuglée par la colère et la tristesse. J'eus vaguement conscience que Loïc tentait de me calmer mais j'étais hors de moi. Je sentis comme une vague d'émotions monter en moi.

- J'EN AI ASSEZ !!! hurlai-je.

Le sol de la cuisine se mit à trembler, et soudain, toutes les portes des placards s'ouvrirent, ainsi que les tiroirs. Liz poussa un hurlement.

- Hors de ma vue ! cria-t-elle d'une voix suraïgue. Aller ouste !

Elle fut prise d'une violente crise de nerfs. Loïc essaya de s'approcher d'elle et de la calmer mais elle le repoussa.

- DEHORS !!! hurlait-elle à s'en arracher la gorge.

J'étais terrifiée de l'ampleur que la situation prenait. Pétrifiée sur place, incapable de bouger, Loïc m'attrapa par le bras et m'entraîna dans ma chambre. Je me suis effondrée sur le lit, abattue et complètement démoralisée. Je sentis Loïc s'asseoir à côté de moi et me passer sa main dans le dos pour me calmer. Je me suis relevée et il me prit dans ses bras. C'était vraiment le seul moyen de me calmer et d'oublier tous mes soucis.

- Je... j'espérais qu'elle allait m'écouter... sanglotai-je. Qu'elle allait me comprendre... Pourquoi on me traite toujours comme ça à cause du fait que je suis une sorcière?

- Je pensais qu'elle comprendrait moi aussi... murmura Loïc.

- J'étais si heureuse avec eux, maintenant, ça va être l'enfer ! J'en peux plus de cette vie ! J'aimerais tant que mes parents soient encore vivants...

Loïc m'embrassa sur la tête et murmura:

- Il t'arrive toujours des malheurs ma ptite puce...

- Et toi avec ta mère, rétorquai-je.

- Oh, c'est pas des malheurs...

- Tu n'es pas très heureux tout de même...

- Quand je suis avec toi, je suis heureux, répondit-il avec un sourire.

Je souris à mon tour.

- Moi aussi...

Nous sommes restés un long moment silencieux, allongés sur le lit. Puis je crois que je me suis endormie.

Quand je me réveillai, je mis un moment avant de réaliser pourquoi je me sentais si misérable. Je sentis une couverture posée sur moi. J'ouvris les yeux et me rendis compte que Loïc était resté à côté de moi. Il dormait profondément. Je ne pus m'empêcher de me blottir contre son torse nu et l'embrasser sur le front. Il remua légèrement et ouvrit les yeux. Je lui fis un grand sourire.

- Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller.

- Non, je dormais à moitié.

- Tu n'es pas parti hier soir après que je me sois endormie?

- Je n'avais pas tellement envie de rentrer chez moi et rester tout seul à déprimer. Je suis tellement mieux avec toi.

- Je suis contente que tu sois là. Je ne sais pas ce que j'aurais fait ce matin. J'ai l'impression que quelque chose vient de s'effondrer en moi... Tu...

Je ne réussis pas à continuer. Un sanglot me monta à la gorge. En serrant Loïc dans mes bras, je murmurais:

- Tu as toujours été ma seule famille Loïc... Sans toi, je ne sais pas ce que je serais devenue...

- Ne dis pas ça Tillia. Je te jure que quoi qu'il arrive, tu pourras compter sur moi, comme tu l'as toujours fait.

- Je sais Loïc... je t'adore...

==*==*==*==*==*==*==


J'avais vraiment l'impression que cet évèmement avait détruit le lien que j'avais enfin réussi à tisser avec mes nouveaux parents. A présent, ils m'évitaient comme la peste, et ne s'occupaient de moi que pour le strict minimum. J'ai même entendu Terry dire un jour à Liz qu'il réfléchirait deux fois avant d'adopter un enfant et qu'il regrettait de m'avoir prise avec eux. J'avais constamment un poids sur le coeur. Je passais mes journées enfermée dans ma chambre. Seul Loïc m'aidait à tenir le coup. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans lui. Toute une année, je vécu un enfer. Je me surprenais parfois à regretter la vie à l'orphelinat. Mais je n'arrivais pas à me décider laquelle des deux vies était la pire.

Un matin de juillet, je me réveillais, un goût amer dans la bouche, et d'une humeur morose. Je descendis dans la cuisine prendre mon petit déjeuner. Terry était déjà attablé, en train de lire le journal. Il ne me répondit pas quand je lui dis bonjour. Je me plantais devant la fenêtre en regardant le soleil éblouissant, en espérant que cela allait remonter mon moral désastreux. Je m'étirais, quand soudain, je vis un hibou fondre sur moi. Effrayée, je poussais un cri et m'écartais de la fenêtre. Terry leva les yeux de son journal et grommela:

- Pourquoi tu cries? Qu'est-ce qu'il t'arrive?

Je ne répondis pas, trop occupée à fixer la lettre que me tendait le hibou, adressée à mon nom. Je la pris et, les mains tremblantes, j'en sortais son contenu. Quelle ne fut pas ma surprise en lisant les caractères écrits avec une encre vert émeraude.

Cher Melle Anderson,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription à l'école de sorcellerie de Poudlard.


Je croyais rêver. J'étais admise dans une école de sorcellerie ! Mais ma joie fut de courte durée; Terry me prit la lettre avant que j'eus le temps de la finir, la parcourut des yeux et appela Liz. Sa réaction ne se fit pas attendre.

- Sûrement pas ! Nous avions convenu de ne plus aborder ce sujet. Nous t'avons adoptée, c'est donc nous qui décidons de l'endroit où tu feras tes études. De toutes façons, tu es inscripte au collège du quartier, que tu le veuilles ou non. Et la discussion est close, ajouta-t-elle avec un regard noir, voyant que j'avais ouvert la bouche pour protester.

Terry prit la lettre et la déchira devant moi, comme pour coroborer les dires de Liz. J'eus l'impression qu'il venait de déchirer mon coeur. Le collège du quartier, un collège moldu ! Je n'avais rien à faire là-bas ! Ils pouvaient m'interdire d'aller dans cette école de sorcellerie, mais je ne démordrai pas de mon idée: Poudlard me semblait le seul moyen de me sortir de là. Cela ne pouvait sûrement pas être pire que ce que j'avais vécu jusqu'à présent.

Mais un autre problème vint à moi: je ne voulais pas être séparée de Loïc. J'avais peur de le quitter. C'est pourquoi j'hésitais à lui en parler, j'avais peur de sa réaction. Finalement, je ne lui dis rien, redoutant le jour où il découvrirait la vérité. Mais de toutes façons, pour le moment, j'étais condamnée à rester chez mes parents moldus. Je pris mon mal en patience, seule cette lueur d'espoir me permettait de supporter la vie de tous les jours. Ainsi que Loïc.

Mais plus ma détermination se renforçait, plus j'avais la désagréable impression que tout se retournait contre moi. Le pire fut le jour où Loïc m'avoua qu'il devait partir étudier dans une prestigieuse école loin d'ici. Le monde autour de moi semblait s'écrouler. Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer. Je restais barricadée dans ma chambre et ne voulais voir personne… Je n'en voulais pas à Loïc ; bien au contraire, j'étais très heureuse pour lui, et cela aurait été égoïste de vouloir le garder pour moi toute seule, il avait le droit de faire sa vie comme bon lui semblait. J'avais alors décidé de ne plus être un fardeau pour lui, et puisque de toutes façons, nous n'allions plus jms nous revoir… Mais Loïc a cru que je lui en voulais. Il essayait de venir me voir mais ma porte restait obstinément fermée. Je ruminais de sombres pensées, je me sentais horriblement seule au monde… Il y a certains jours où l'on a l'impression que la vie ne sert à rien, et que si l'on disparaissait, on ne manquerait à personne…

Six mois passèrent et je n'avais pas revu Loïc. J'étais dans un état épouvantable. J'avais décidé d'aller faire un tour, pour me changer les idées, que je ressassais depuis trop longtemps. En passant devant la maison de Loïc, j'eu un haut le cœur ; il était sûrement parti à présent. Je ne le reverrais plus jms… Je sentis mes yeux me brûler, et je me suis dépêchée de passer. Je marchais depuis un bon mmt, sans but précis, sans même regarder où mes pas me menaient. Sortant soudain de mes pensées, je m'aperçus que j'étais arrivée dans un parc ; le parc dans lequel nous jouions avec Loïc quand nous étions petits… A nouveau mes yeux me brûlèrent et je ne pus empêcher une larme de couler. Je m'assis sur une balançoire et laissa soudain sortir toutes les larmes que j'avais refoulées. Quand j'ai relevé la tête, je me suis rendue compte que quelqu'un se tenait à côté de moi, quelqu'un qui me tendait un mouchoir… LOÏC !!! je me suis écriée en lui sautant au cou. Il me serra dans ses bras et mon cœur lourd de chagrin se libéra de tout le mal qu'il avait emmagasiné.

- Tillia enfin…

- Loïc… mais comment… tu n'es pas parti ?

- Non, ma mère ne veut pas que j'y aille cette année, elle veut que je finisse une partie de ma formation au clan. J'irai l'an prochain. Et puis... je n'aurais jamais pu partir sans t'avoir revue au moins une dernière fois, même... même si tu m'en veux…

- Loïc, je ne t'en veux pas, je ne t'en ai jamais voulu, mais… c'est trop compliqué à expliquer…

- Tu ne m'en veux pas? demanda Loïc, visiblement étonné.

- Mais bien sur que non ! Je suis désolée si tu as cru ça...

- Crois-moi ma puce, je ne veux pas partir et te laisser comme ça... Mais c'est une grande école et...

- Mais tu n'as pas besoin de te justifier. Je suis contente pour toi. Je ne veux pas que tu te prives de quelque chose à cause de moi !

- Tu vas me manquer ma puce... murmura-t-il en me serrant dans ses bras.

Quand je le regardai, je m'aperçus qu'il avait les larmes aux yeux. Je lui essuyais et lui dis:

- Non... tu vas me manquer toi aussi, mais on se reverra quand même ! J'espère...

- Mais bien sûr qu'on se reverra... assura Loïc avec un sourire. Aller, on a encore... six mois pour se voir avant mon départ ! Faut que j'y aille maintenant, ma mère va encore me punir sinon et je ne pourrais pas venir te voir...

- Vas-y, cours ! Six mois c'est déjà pas beaucoup alors si ta mère nous en prend...

- A bientôt ma ptite princesse ! cria-t-il en s'éloignant.

- A bientôt... murmurai-je en le regardant s'éloigner.

==*==*==*==*==*==*==


Les six derniers mois passèrent à une vitesse vertigineuse. Le jour du départ de Loïc, celui-ci me proposa de l'accompagner à la gare.

- Oh non, répondis-je. Ne m'en veux pas, mais je crois que si je viens, je ne vais pas pouvoir te laisser partir...

- J'espérais presque que tu me donnes cette réponse, fit Loïc d'un air soulagé. Je ne crois pas non plus que j'aurais pu partir avec toi sur le quai...

Je ne savais plus quoi dire. Les mots restaient bloqués dans ma gorge. Je n'avais toujours pas réussi à lui avouer ce que j'avais sur le coeur depuis que j'avais reçu la lettre. N'osant pas le regarder dans les yeux, je portais mon attention sur le billet de train de Loïc que je tenais. J'ouvris alors les yeux ronds.

- Lo-Loïc? Il n'y a pas une erreur sur ton billet? C'est écrit "Voie 9 3/4" !?!

Loïc parut gêné.

- Non, ce n'est pas une erreur, c'est bien le numéro de la voie. Mais c'est une voie spéciale...

Voyant que je n'obtiendrai rien de plus, je me tus. Loïc s'approcha de moi et me serra fort dans ses bras.

- Loïc, tu es prêt? appela soudain une voix.

Il sursauta.

- J'arrive maman ! cria-t-il en retour. Bon... je crois que c'est le moment où il faut se dire... au revoir.

Je me penchais pour l'embrasser sur la joue.

- Au revoir et amuse-toi bien là-bas...

- Tillia... je n'ai vraiment pas envie de partir...

- Loïc... tu vas rencontrer d'autres personnes là-bas, tu te feras pleins d'amis...

- Et je te jure que je ne t'oublierai pas, me dit-il. Quoi qu'il arrive.

- Je sais, murmurai-je, la voix légèrement tremblante.

Loïc me regarda une dernière fois, puis partit en courant. Des larmes silencieuses coulaient le long de mes joues, mais j'étais heureuse pour lui.

==*==*==*==*==*==*==


Sur le quai de la gare de King's Cross, Loïc cherchait sa voie. Elle était invisible pour les moldus, mais sa mère lui avait expliqué qu'il fallait traverser la barrière de métal située entre les voies 9 et 10. Loïc cramponna son chariot de baggages d'un geste nerveux et, s'assurant qu'aucun moldu ne regardait, il courut droit dans la barrière. Il n'y eut aucun choc et Loïc se retrouva sur le quai 9 3/4, face à une locomotive d'un rouge étincelant. Avec un soupir, il se dirigea vers le train. Une grande agitation régnait dans les wagons; des enfants couraient, criaient, une jeune fille aux cheveux longs d'un roux flamboyant faisait coucou à ses parents d'un air excité, un garçon au visage rond et l'air étourdi avait perdu son crapaud, et les préfets faisaient des va et vient en tentant de ramener l'ordre sans grand succès. Loïc se fraya un chemin entre les gens et marcha tête baissée jusqu'au bout du train. Tous les compartiments étaient pleins sauf celui du fond. Il se laissa tomber sur la banquette et laissa son regard errer parmi les personnes encore sur le quai. Le train allait bientôt partir. Il jeta un dernier regard sur le quai, comme s'il espérait voir surgir Tillia au dernier moment. Il se concentra et ressentit une aura, très faible, presque imperceptible. Une aura douce et troublée... il tenta de retenir cette sensation, comme s'il voulait la garder avec lui, car il savait que bientôt, il ne la ressentirait plus... Le train s'ébranla et Loïc reporta son attention à l'intérieur du wagon. Le regard dans le vide, l'esprit resté avec sa meilleure amie, il se demanda vaguement s'il s'était déjà senti aussi triste et déprimé.

Après quelques minutes de trajet, la porte du compartiment s'ouvrit et une jeune fille aux cheveux longs, bruns et broussailleux, et à l'air autoritaire entra. Elle avait l'air légèrement essoufflée, comme si elle avait couru pour ne pas manquer le train. Elle regarda Loïc et lui demanda:

- Est-ce que c'est libre? Les autre wagons sont pleins.

- Oui, répondit simplement Loïc.

La jeune fille s'assit. Elle semblait préoccupée et ne cessait de jeter des regards vers la porte du compartiment, comme si elle attendait quelqu'un.

- Tu... commença-t-elle soudain. Dis-moi... tu... n'aurais pas croisé sur le quai un garçon avec des lunettes rondes et les cheveux noirs en bataille ou bien un grand garçon roux?

Loïc considéra la question et du bien avouer qu'il n'avait pas vraiment fait attention aux personnes présentes sur le quai.

- Pourquoi? demanda-t-il.

- En bien... je suis un peu inquiète, mes amis ne sont pas dans le train... Et pourtant les frères et la soeur de Ron sont là...

Loïc haussa les épaules.

- Ya pas de raison, ils vont sûrement arriver.

- J'espère, fit-elle d'une voix peu convaincue. Au fait, je m'appelle Hermione Granger.

- Loïc Lee.

- Tu es nouveau à Poudlard? Si tu as des questions, tu peux me demander, je suis en deuxième année. Quand on entre en première année, cela peut paraître impressionnant au début, mais...

- Je rentre directement en deuxième année, coupa Loïc, légèrement agacé. Je n'ai pas pu venir l'an dernier.

Hermione le regarda avec des yeux ronds.

- C'est possible d'entrer directement en deuxième année? Tu dois être doué en magie !

- Je me débrouille, répondit évasivement Loïc.

- Tu fais parti du clan Lee... c'est ça? demanda-t-elle.

Sans attendre la réponse, elle enchaîna rapidement:

- J'ai lu beaucoup de choses à propos de ce clan. Il est très réputé!

- A ce point-là?

- Je t'assure !

Ils se mirent à discuter pendant un moment, Hermione lui expliquant en détail comment se déroulait la scolarité à Poudlard. Loïc avait même retrouvé un semblant de sourire.

- Elle a l'air un peu mademoiselle-je-sais-tout, se dit-il, mais elle est sympa quand même.

Soudain, la porte du compartiment s'ouvrit. Trois garçons se tenaient debouts dans l'encadrement de la porte: le plus petit était blond et affichait un air supérieur. Les deux autres semblaient être ses gardes du corps. Hermione se leva.

- Sors d'ici Malfoy !

Le garçon blond eut un rire méprisant.

- Alors, on a perdu ses petits copains? minauda-t-il. Tu t'en es trouvé un autre? Qu'est-ce qu'il lui est arrivé dans la vie pour qu'il daigne faire partie de tes... comment dirais-je... "amis"?

Loïc se leva tranquillement et s'approcha de Malfoy.

- Il y a un problème? demanda-t-il.

- Mais aucun, lança Malfoy d'une voix moqueuse. A qui ai-je l'honneur?

- Loïc Lee.

- Tu fais partie du clan Lee? demanda Malfoy intéressé.

Il s'empressa de tendre sa main en gonflant son torse pour se donner un air important.

- Draco Malfoy. Et voici Crabbe et Goyle, ajouta-t-il en les désignant du doigt.

Hermione ne put s'empêcher de penser que ses manières ressemblaient un peu à celles de Percy Weasley quand il voulait se mettre en valeur. Loïc le regardait débiter ses paroles pleines de mépris sans rien dire.

- Je te déconseille ce genre de personne, continua Malfoy en regardant Hermione avec une moue de dégout. Ce n'est pas terrible comme fréquentation. Si tu acceptes de faire partie de ma bande, je...

- Faire partie de ta bande? s'exclama Loïc avant d'éclater de rire.

Malfoy lui lança un regard meurtrier. De toute évidence, il n'acceptait pas le fait que Loïc se moque de lui.

- Saches une chose Malfoy, reprit Loïc sur un ton calme mais sec. Je ne ferai jamais partie de ta... comment dis-tu? ta... "bande", c'est cela, ironisa-t-il en toisant Crabbe et Goyle. Je n'ai rien à voir avec des aspirants mangemorts.

Le sourire de Malfoy se refroidit de 10 degrés.

- Ose répéter ça?? cria-t-il, hors de lui, les joues en feu.

- Oui, bien sûr, il y a comme qui dirait des rumeurs racontant que la famille Malfoy faisait partie des intimes de Voldemort, continua Loïc, sûr de lui. Tu étais au courant, n'est-ce pas?

Hermione plaqua ses mains sur sa bouche.

- Tu vas regretter amèrement tes paroles... menaça Malfoy. Crabbe! Goyle! Donnez-lui une leçon dont il se souviendra.

Crabbe et Goyle s'avancèrent, menançants, mais Loïc ne semblait pas impressionné. Il sortit quelque chose de sa poche et le serra dans son poing. Crabbe se rapprocha de lui, et soudain, il lui sauta dessus. La seconde suivante, Loïc se tenait debout, son sabre dans les mains, et Crabbe s'étalait de tout son long sur le sol du wagon: il venait de trébucher sur son pantalon qui tombait en accordéon sur ses chevilles. Il portait un caleçon avec des nounours roses.

Loïc éclata de rire et se planta devant devant lui. Il ne vit pas Goyle qui allait l'attaquer par derrière mais Hermione cria d'une voix suraïgue:

- Attention ! Derrière toi !

Loïc fit volte-face et s'écarta au moment ou Goyle allait abattre son gros poing sur sa tête. Il tomba lourdement par terre, à côté de son accolyte. Loïc regarda Malfoy d'un air de défi.

- Pfff... va falloir te faire une autre armée, celle-ci n'est pas tellement en l'état.

Malfoy écumait de rage.

- On se retrouvera Lee, soit en certain... On ne se met pas en travers du chemin d'un Malfoy !

- C'est cela, récupère tes deux gorilles et sort de ce wagon.

Malfoy allait répliquer mais un bref coup d'oeil au sabre de Loïc l'en dissuada. Il tourna les talons, suivis par Crabbe et Goyle qui titubaient. Loïc fit disparaître son sabre et se tourna vers Hermione qu'il trouva complètement recroquevillée sur la banquette. Quand il fit un pas vers elle, elle s'enfonça encore plus dans le cuir du siège.

- Ne t'inquiète pas, dit Loïc avec un sourire. Je ne suis pas méchant.

- Tu... tu... balbutia Hermione.

Quand elle fut à nouveau maîtresse de ses émotions, elle se rassit correctement sur la banquette et regarda Loïc.

- Tu m'impressionnes...

- Mais non. Je ne suporte pas ses manières, j'espère qu'il ne fait pas partie de tes amis ! lança Loïc avec un sourire.

- Surement pas ! assura Hermione. C'est pour ainsi dire notre pire ennemi.

- Alors je crois qu'on va bien s'entendre.



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Alors, les réponses aux reviews:

:: Kveld :: J'adore tes reviews, j'étais morte de rire !! lol ^^ Moi aussi je préfère ce chapitre. Il me faut quelques chapitres pour me roder et c'est bon, je vais continuer comme ça. J'ai hésité à mettre des détails dans les 1ers chapitres de peur que les gens se fasse ch*er car ça n'a apparament aucun rapport avec HP. Mais maintenant, je vais écrire comme l'inspiration vient, au gré de ma plume... ^^ D'ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est des descriptions, c'est pour ça que j'adore le style de JK Rowling: ses descriptions sont vivantes et on arrive très bien à s'imaginer la scène. Ce que j'adore par dessus tout, c'est faire travailler mon imagination quand je lis un livre. C'est quoi tes livres préférés d'ailleurs? Je veux voir si on s'entend sur ce point aussi ! lol ^^

:: Kalysha :: La maman de Loïc est vraiment pas gentille hein? ^^ Et encore, dans ma première version, Loïc s'était pris des coups, son dos était en sang, et sa mère avait bloqué le passage jusqu'à la salle Heal pour qu'il sache bien ce qu'il en coute de désobéir (même malgré lui) Je te raconte pas l'état dans lequel Tillia l'a trouvé... Mais bon... j'avais pas envie de lui faire trop de mal à mon pti Loïc, déjà qu'il s'était pris une belle gifle... ^^ Et je suis désolée pour le retard mais j'ai pas vraiment eu le temps d'écrire, g trop de boulot... -_-;;

:: Mystina :: Merci beaucoup pour ta review ! ^^ c'est vrai que je n'avais pas pensé au raprochement qu'on peut faire entre la mère de Loïc et ce fameux perso du tome 5... (je vois de qui tu veux parler... le 21 juin, je me suis précipitée pour l'acheter et je l'ai fini le... 22 lol) Vu que je suis en train de le relire, ça m'a peut-être influencée inconsciemment... Mais quand même, la mère de ... (^^) passe son temps à hurler après les Sang-de-Bourbe, mais la mère de Loïc n'en est pas à ce point-là ! ^^ Pour mes chapitres, ils seront tous comme ça à partir de maintenant. Je ne vais plus me limiter dans l'écriture, je vais garder tout ce qui vient !! ^^

:: Ernia :: Merci beaucoup !! T'inquiet pour Loïc et Tillia, j'ai de grands projets pour eux... mais plus tard... ;)

:: phénix20 :: WOW! Merci ! Voilà la suite ! Je ne compte pas arrêter ma fic, je l'aime trop =) mais je pourrais pas mettre à jour avant un moment... Désolée... -_-"

:: Lalou :: Merci ! Voilà la suite, j'espère que ça va te plaire ! =)

:: Lunicorne :: Merci !! =)

:: tangerinedream :: Merci bcp !! Voili voilou, un nouveau chapitre !! =)

~¤ L'Ange de l'Apocalypse ¤~