Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins yahoo.fr

Origine : Gundam Wings

Genre : Romance gentillette avec marmot crampon mode koala

Couples : Aucune surprise.

Une semaine.

Une semaine, c'est 7 jours, 168 heures, 1080 minutes, 604800 secondes. Une poigné de rien dans la vie d'un homme. Et pourtant, un rien suffit parfois à changer toute une vie.

Lundi – matinée.

Quand Duo se réveilla, ce fut au centre de son grand lit, une graine de bonheur au fond de l'estomac. Tout plein d'entrain pour débuter cette nouvelle semaine de travail, il quitta les draps avec la ferme intention de retrouver Heero. A la chaleur encore présente à sa place, il n'était partit que depuis peu.

Se jetant dans ses vêtements de ville, Duo descendit avec empressement, sans prendre conscience qu'il avait ce matin-là, une demi-heure d'avance sur son réveil.

Arrivant dans la cuisine, n'apercevant pas son fils, il alla tout aussitôt se blottir contre le dos d'Heero, avant de s'écarter de lui-même non sans regret en un geste brutale. Quel idiot il était. A quoi bon jouer les amoureux tant qu'ils n'en avaient pas encore le droit ?

« - Excuse-moi Heero, j'ai oublié qu'il fallait atten….

Avant qu'il n'ait pu finir ses excuses, Heero se tournait pour lui couper le souffle dans le propre comme dans le figuré.

« - Mais….

« - J'ai appelé Quatre ce matin.

« - Déjà ? Alors……. Tout est fini ?

« - Pour moi, oui.

Souriant, heureux de cette réponse, Duo s'accrocha au cou du brun pour l'embrasser sans empressement. Doucement, pour faire durer au maximum ce plaisir simple d'être dans les bras de son amoureux. Se savoir enfin libre de tout, venait de les rendre lascifs, presque passifs. A quoi bon se presser quand on avait tout son temps ?

Après un long flirt, tous deux calés contre l'évier les deux hommes se séparèrent enfin, un sourire idiot sur leurs deux visages. Finalement, l'occupation avait eu raison de la chemise de Duo, à présent sorti pour mieux permettre à Heero de caresser son compagnon.

Pour ce dernier, la semaine, débutait par une merveilleuse journée. Une superbe, splendide et indéfinissable journée. Encore l'un de ces jours qu'on pense être le plus beau de sa vie jusqu'à ce que le suivant vienne tout démentir. Pour Duo, c'était un bonheur sans fond qui le poussa à murmurer au creux d'une oreille, ses paroles si longtemps retenues en lui.

« - Je t'aime.

Ce matin, ils se sentaient capable d'affronter la terre entière. Mais à leur charge, ne se trouvait qu'un petit bonhomme attendant sagement qu'on vienne enfin le tirer de son lit à barreau. Car pour la première fois de toute la semaine, Heero semblait bel et bien l'y avoir oublié.

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Finalement, Duo avait réussi à partir tout guilleret et à l'heure pour son travail, non sans avoir fait un gros câlin à son fils puis la promesse de revenir au plus tôt. Heero, lui, avait promis de lui préparer un dîner inoubliable. Si bien que les deux hommes étaient impatients de se retrouver avant même qu'ils ne se soient séparés.

Une heure plus tard, on frappa à la porte. Une première pour Heero si on exceptait la rencontre du facteur alors qu'il arrosait un matin les fleurs devant la maison

Abandonnant Angel sur le tapis rouge du salon avec la promesse qu'il n'y bouge pas, il se pressa d'aller ouvrir. Il ne s'attendait certainement pas à faire face au blond.

« - Quatre ?

« - Tu t'attendais à qui d'autres ?

« - Qu'est-ce que tu fais là ?

« - A ton avis ! Quand on me laisse une rupture sur mon répondeur, je pense être en droit d'aller voir par moi-même la personne qui m'a cocufié depuis une semaine.

« - Il ne s'est rien passé cette semaine.

« - Te fou pas de moi Heero.

Ne souhaitant pas voir Quatre faire une crise de jalousie au milieu de la rue aux vues et sus de tous les voisins en partance pour leur travail, Heero le fit entrer au plus vite.

S'avançant naturellement dans le salon pour s'assurer qu'Angel n'y faisait pas de bêtises, il se retourna à nouveau vers Quatre pour saisir le but précis de sa visite.

« - Je savais pertinemment que tu étais là. Tu n'avais qu'à décrocher !

« - Connard.

Si l'insulte restait minime, la gifle l'ayant accompagné claqua avec violence.

« - Il t'a bien baiser !

« - Quatre…

« - Qu'est-ce que tu crois ? Que je vais laisser faire sans réagir ? Si ça se trouve, lundi dernier, aussi vous l'aviez déjà fait. Dans le salon ? La cuisine ? Duo profite de toi et t'en prend même pas conscience !

« - Arrêtes.

A sa tentative échouée de calmer Quatre, Heero ne prit qu'une nouvelle gifle.

Apeuré face aux cris et à la violence de l'homme blond aperçu quelques jours plus tôt, Angel se leva pour s'en éloigner. Ne sachant où aller, ce fut tout naturellement que l'enfant se cacha derrière l'une des jambes de sa nounou. Heero avait toujours été là pour le rattraper en cas de bêtises ou le consoler suite aux bobos. Alors là encore, il restait le pilier fondateur de sa protection. Rassuré de sentir la main de l'homme caresser ses cheveux par réflexe, Angel n'en observa pas moins apeuré la scène se déroulant devant ses yeux.

« - Calmes-toi. Je t'ai dis qu'on n'avait encore rien fait. C'est justement pour ne pas te tromper que j'ai téléphoné.

« - Tu crois que ça va être aussi simple ?

Repoussant avec violence Heero pour le faire se reculer, Quatre y mis toute sa force. Mais l'ex-soldat ne bougeant pas, ce fut d'un nouvel impact sur son torse qu'il renouvela sa tentative d'intimidation. Un geste sur et violent qui cette fois-ci réussit à briser l'équilibre du japonais. Reculant de quelques pas sous la violence du choc, Heero se sentit littéralement tomber. Une situation habituelle depuis ces deux dernières années. Quatre épuisant sa colère sur lui et lui… attendant que cela se passe pour retrouver sa paix journalière. Rien d'exceptionnel en soit pour le jeune homme, au détail près que ce matin-là, il sentait une petite main sous sa jambe.

Réalisant qu'Angel venait d'être repoussé avec tout autant de violence puis entraîné dans sa chute, Heero se redressa au plus vite pour apercevoir le pire des drames. L'enfant inconscient au sol, sous sa tête une tache significative de sang. Nul doute qu'il venait de trébucher avant de se cogner contre le rebord de la table basse en bois massif.

Statufié quelques secondes, Heero reprit ses esprits pour allonger avec des gestes sûrs et prudents l'enfant en position de survie. Le repoussant alors seulement pour apercevoir l'origine du sang, il fit pression sur la profonde coupure avec un tee-shirt propre présent sur la petite table.

Ceci fait, il se tourna enfin vers Quatre. Ce dernier loin de réaliser la situation fulminait de rage d'être ainsi « oublié ».

« - Quand t'auras fini ! Il n'a rien de plus qu'une bosse ton môme !

« - T'es venu en voiture ?

« - Non à pied ! Qu'est-ce que tu crois !

« - Ferme-là et va la démarrer, on part aux urgences !

Fou de colère d'être ainsi traité, Quatre accéda malgré tout à la demande. Quoi qu'il puisse en vouloir aux deux hommes, l'enfant n'avait aucun rapport avec leur conflit d'adulte. Et le voir inconscient l'inquiétait aussi dans une certaine mesure. Alors pour pouvoir reprendre sa discussion au plus vite, il sortit au pas de course allumer son coupé cabriolet.

#-#-#-#

A peine étaient-ils entrés dans l'hôpital qu'un médecin du service des tris, les avait dirigés vers le service de pédiatrie. L'équipe de jour venant de l'ouvrir, ils eurent alors la chance d'être pris en charge tout aussitôt. L'enfant n'ayant pas encore repris conscience, ce fut avec crainte qu'Heero le leur confia pour qu'il parte aussitôt en salle de soins.

De nouveau seuls dans la salle d'attente, Quatre observa Heero, impatient d'obtenir enfin des explications claires sur sa récente conduite.

« - Qu'est-ce qui te prend Heero ?

« - Quoi ?

« - Qu'est-ce que tu t'es imaginé ? Que Duo va t'accepter dans sa vie ? Mais mon pauvre. Tu n'es strictement rien pour lui ! S'il te veut à ses cotés, c'est uniquement pour s'occuper de ce gamin qu'il a voulu sans être capable de s'en charger. T'as toujours pas compris cette évidence ? Il utilise tes sentiments pour lui pour te diminuer. Te mettre à la place d'une domestique, la bonne à tout faire. Et quoi de mieux, quand cette dernière joue pour vous la pute à l'occasion !

Heero ne sut pas avec exactitude quel mot, quelle agression fut celle de trop. La négation des sentiments de Duo à son égard, la minimisation de l'importance d'Angel ou ce qualificatif ordurier sur ses propres sentiments envers le natté. Toujours est-il que n'en supportant pas d'avantage, Heero lança avec force son poing sur le visage de Quatre. Un coup droit d'une violence incroyable que le blond, prit par surprise, ne sut éviter. Cela faisait si longtemps qu'Heero ne réagissait plus à ces sautes d'humeur qu'il en avait perdu une partie de ses réflexes.

L'œil en sang de par son arcade sourcilière tranchée net, Quatre le regarda sans comprendre. Depuis quand il se révoltait ? Depuis quand il s'exprimait ? Depuis quand cet être avait-il des sentiments !

« - Qu'est-ce qui te prend Heero ?

« - Tu oses me le demander ? Et toi ? Qu'est-ce qui t'a pris ? Qu'est-ce qui t'as pris de me voler deux années de ma vie ? Pourquoi ! Pourquoi t'as fais ça ! Nous mentir à tous les deux pour nous séparer depuis le départ ?

« - Mon pauvre.

Prit d'un rire proche de l'hystérie, Quatre redevient aussitôt sérieux.

« - Ne cherche pas. Crois-moi. Tu auras beau t'y essayer, ton esprit est bien incapable d'y comprendre quoique ce soit. Et que tu le veuilles ou non, Duo te blessera bien plus que moi. Tu n'es bon qu'à rester sous ma coupe Heero. Tu n'es pas apte à prendre ce genre de décision. C'est bien pour cela que tu m'as toujours abandonné cette tache. Et tu vois comment tu m'en remercies ? En me trompant avec lui !

« - Deux années Quatre. Tu nous as volé deux ans ! Tu crois que ce n'est pas suffisant ? J'ai mérité de reprendre ma liberté ! Alors cesse de jouer l'amant meurtri et blessé. Tu ne fais pas partie des victimes dans cette histoire. Je ne veux plus jamais te voir. Reste dans ta bulle de folie et ta tour d'ivoire mais ne t'approche plus jamais de nous !

Et sans plus attendre, Heero se dégagea des prises des infirmiers venus les séparer, laissant Quatre à leurs bons soins.

Prit d'une envie subite de frapper quiconque l'approcherait, Heero partit s'isoler dans le couloir encore désert du service de pédiatrie quand des pleures attirèrent son attention. Il les aurait reconnus entre mille après cette semaine passée au cotés d'Angel. Suivant l'écho, Heero entra finalement dans une petite salle de soin.

« - C'est fini. Tu as été un gentil garçon. Maintenant on va te recoudre.

Malgré les paroles de réconfort de l'externe, l'enfant assit sur une table d'occultation ne cessait de pleurer, à l'évidence plus apeurée par ce lieu inconnu que par la douleur de sa coupure. L'apercevant dans l'entrée, c'est par un réflexe inné qu'il tendit ses petits bras vers Heero. Alors aussitôt, le jeune homme s'approcha de lui, bien décidé à rester à ses cotés.

A l'arrêt subit des pleures, le jeune médecin releva finalement la tête pour s'apercevoir enfin de la présence d'une tierce personne. Un homme à l'évidence connu de l'enfant et qui tenait ce dernier dans ses bras.

« - Les parents n'ont pas le droit de rester pendant les soins. Veuillez sortir.

« - Et vous, arrêtez vos conneries. Ce gamin était effrayé. Il se laissera plus facilement soigner s'il se sent en sécurité auprès d'une personne qu'il connaît

« - Ne me forcez pas à appeler les gardiens. Dans son cas, il est interdit aux parents de rester ici. Qui me dit que vous ne l'avez pas frappé volontairement pour qu'il se fasse une telle blessure !

Heero allait finalement se lever pour partir, Angel sous le bras, et se charger seul des soins quand une nouvelle voix s'interposa pour lui.

« - Suffit, Elman, je m'en occupe.

« - Comme vous voulez madame.

Son externe sortant sans demander son reste, la pédiatre en chef du service approcha, tout en mettant des gants de protection.

« - Excusez-le. Il ne sait pas encore bien si prendre avec ses patients. Mais je pensais qu'il serait plus à même de s'occuper du petit que moi.

« - Pourquoi dites-vous cela ?

« - Vous travaillez pour monsieur Duo Maxwell, n'est-ce pas ?

« - Je suis un ami. Je suis censé m'occuper d'Angel.

« - Je suis contente de voir qu'il a enfin trouvé un homme bien pour son fils. Je vois que ma théorie était la bonne.

« - Votre théorie ?

« - Oui, vous savez. Avec son passé, le pauvre petit semble définitivement traumatisé par les présences féminines. La première fois qu'il est venu ici, j'ai cru que je ne réussirais jamais à l'ausculter. Tout allait pour le mieux ensuite, jusqu'à ces derniers mois. Son premier baby-sitter l'a quitté, il y a deux mois, et depuis impossible de retrouver une personne capable de s'occuper du petit. Monsieur Maxwell ne voulait pas croire que si aucune femme ne faisait l'affaire, c'était parce que l'enfant les rejetait sur ce critère. Je suppose qu'espérant un jour vivre en couple, il niait l'évidence pour ne pas plus en souffrir. Malheureusement…

« - Je.. Je suis désolé. Mais je ne comprends rien à ce que vous me dites.

Ayant terminé les quelques points de sutures débutés au cours de sa conversation, la pédiatre plaça ensuite un pansement de grande taille pour protéger la plaie. Elle était heureuse de voir que l'enfant n'avait rien sentit de ses soins, son visage trop enfoui dans la chemise de sa nounou pour deviner ce qui pouvait se passer derrière lui.

« - C'est ma faute. Je pensais que vous saviez. Mais à l'évidence, son père ne vous a rien dit.

« - Me dire quoi.

« - Pourquoi cet enfant a été retiré à sa mère. Il a été prouvé qu'elle lui faisait subir de nombreux sévices dés sa naissance. Un bébé non désiré à l'évidence, qui ne servait finalement que de souffre douleur. Il était pourtant adorable quand je l'ai vu la première fois. Mais surtout massacré quand les services pour l'enfance l'ont retiré à sa mère pour le mettre en adoption. Depuis, je pense moi qu'il refuse toute présence féminine à ses cotés. Il doit facilement nous reconnaître par l'odeur. Alors vous voyez un bébé avec un tel « défaut » aucun couple ou jeune femme seule ne voulait s'en occuper. C'est pour cette raison qu'on l'a finalement laissé à votre ami. Il est rare, voir exceptionnel, de confier aujourd'hui encore un enfant à un homme seul. Mais dans ce cas, c'était une bénédiction pour les services sociaux. Parce que même si aucun couple n'en voulait, les orphelinats restent généralement prit en charge par des femmes. Alors il n'avait guère de chance d'y trouver sa place ou du moins de s'y épanouir. Déjà que nous ignorons toujours toutes les séquelles pouvant encore survenir de sa petite enfance maltraitée. C'est une providence que Duo Maxwell l'ait accepté malgré ce passé qui ne lui rendait pas la tache facile.

« - Je comprends mieux certaines choses maintenant.

Oui. Il comprenait tout bien mieux subitement. Ce stress permanent de Duo à vouloir faire au mieux. A imposer juste un peu de discipline à Angel sans jamais hausser la voix pour autant. A le couvrir de baisers et câlins à tout instant, comme s'il fallait rattraper un manque. Nul doute qu'il craignait depuis le tout départ de mal agir de peur de traumatiser un peu plus l'enfant ou qu'on lui en enlève la garde pour négligence.

« - Vous comptez rester longtemps au service de votre ami ? J'avoue l'espérer car je n'ai encore jamais vu cet enfant aussi calme en présence d'une autre personne que son père. Et encore, même avec lui, il reste souvent agité. Et je ne parle pas des deux derniers mois ou rien n'y personne ne pouvait le calmer. Un moyen comme un autre pour Angel de rejeter le comportement de son père voulant l'abandonner si souvent à toutes ces femmes qu'il trouvait pour prendre soin de lui.

« - Je ne sais pas si Duo acceptera que je reste. J'ai manqué de vigilance et cela aurait pu être plus grave qu'une simple coupure. J'ai peur qu'il m'en veuille et me demande de partir pour cette raison.

« - Si ça peut vous rassurer, le petit est l'un de nos habitués ici. Son père est venu plus d'une fois pour des raisons similaires. L'enfant s'auto-flagellait au tout début. J'en ai été moi-même témoin. Il a de lourds traumatismes qu'il va lui falloir surmonter en grandissant.

Observant Heero rhabiller l'enfant et le prendre tout contre lui avec un soin et une tendresse évidente, la femme su que tout était au mieux. Il était bien inutile d'appeler les services sociaux pour un simple accident.

« - Quelque chose me dit qu'il est entre de bonnes mains à présent. Les meilleurs pour sa situation.

« - Je l'espère.

Une fois sortis des urgences, Heero prit un taxi pour rentrer chez Duo. Il tenta dés son retour de téléphoner à ce dernier, mais face aux râles d'inconfort du petit, le japonais comprit qu'il devait se poser quelques part avant toute chose.

Après tout, avec leur retour en voiture, Angel n'avait cessé d'être bougé et méritait bien à présent, un peu de calme pour un repos nécessaire avant l'arrivée certainement paniquée de son père.

« - Ca va ma puce ? Tu n'as pas trop mal ?

Un léger hochement de tête sembla lui confirmer que ça pouvait encore passer.

« - Je te dépose dans ta chambre ?

La seconde proposition fut clairement refusée par des poings serrant en force son tee-shirt et le retour de pleurs issus d'une évidente panique.

« - Non, non, Angel. Je ne te laisse pas. Où qu'on aille, je reste avec toi bonhomme. Tu me fais confiance, hein ?

Semblant avoir obtenu à nouveau l'attention de l'enfant, Heero attrapa le téléphone sans fil de la maison, cherchant encore où les installer.

« - Tu as faim ? Tu veux un biberon ?

Aux nouveaux refus obtenus, Heero se sentit mal. Le petit avait beau être courageux, il percevait parfaitement dans ses yeux, une trace évidente de douleur qu'elle soit physique ou psychologique. Nul doute que cette triste expérience venait de raviver en lui, des souvenirs de cauchemar de sa plus petite enfance.

« - Qu'est-ce qui te ferait plaisir Angel ?

« - Papa ?

Evidement, il aurait du s'en douter. Aussi capricieux avait-il pu être durant ces derniers mois passés avec Duo, ce dernier n'en restait pas moins la seule personne adulte à avoir réellement pris soin de lui après son abandon. Car si Angel ne parlait toujours pas. Les cinq ou six mots de son répertoire n'avaient jamais été employés au hasard. Il réclamait donc bel et bien son père.

« - Je vais l'appeler mon cœur. Il va revenir au plus vite. En attendant, nous on va se reposer un peu. D'accord ?

Sortant finalement dans le jardin, Heero vit le transat juste sous l'ombre d'un arbre. La chaleur extérieure et le petit vent frais l'accompagnant, rendait le lieu plus supportable que le salon déjà étouffant. Alors, il s'y installa laissant Angel s'allonger de tout son long contre son torse. Avec de la chance, l'enfant allait s'endormir rapidement sous l'effet combiné des calmants et des bercements du à sa propre respiration. En attendant, il tacherait de joindre Duo.

Malheureusement son premier coup de fil fut sans succès. Sa secrétaire affirmait qu'il était en déplacement toute la matinée. Quant à son portable, ce baka semblait avoir oublié de l'allumer. A moins qu'il n'ait du l'éteindre le temps d'une réunion.

Soupirant, Heero du faire face, quand il raccrocha, au regard plein d'espoir du garçon.

« - Papa est occupé. Mais il va bientôt venir. Je te le promets.

Parce que si avec trois messages sur son répondeur, il ne les rappelait pas au plus vite, c'était sans espoir.

Embrassant le front un peu chaud d'Angel se blottissant dans ses bras avant de refermer ses yeux de fatigue, Heero ferma à son tour ses paupières. Il devait rester calme pour ne pas transmettre d'inquiétude au petit. Sa petite oreille collée à l'emplacement même de son cœur, il devait garder tout son sang froid pour le rassurer. Le moindre battement trop rapide, ne ferait qu'ajouter à son stress post-traumatique.

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Duo était inquiet. Heero avait beau lui avoir assuré que tout était fini avec Quatre, lui avait besoin d'une preuve concrète. Il faisait toujours confiance en Heero. Mais les malentendus était si facile à s'installer et si douloureux à vivre quand personne n'était là pour vous les éclaircir. Et puis, il devait bien l'avouer. Quatre était un ami. Pendant longtemps, c'était même le seul sur lequel il avait pu compter. Alors, il ne pouvait pas ne pas aller discuter avec lui pour s'expliquer.

Vouloir le rassurer aurait été mesquin, le consoler, puérile. Mais lui expliquer. Lui expliquer le pourquoi du comment, c'était une attitude adulte que le blond accepterait certainement.

Malheureusement à son arrivé après un long trajet en voiture, l'assistante de Quatre lui avait certifié que ce dernier était en déplacement.

« - Il ne rentrera qu'au plus tôt à l'heure du déjeuné.

« - Alors je l'attendrais.

Et décidé, Duo s'installa sur l'une des banquettes vouées à cette activité de patience.

Ne pouvant mettre dehors le jeune homme qu'elle savait être un ami de son patron, la femme était repartie à ses occupations sans plus sans occuper.

Ce fut deux heures plus tard qu'un brouhaha d'agitation sortit Duo de sa rêverie.

Déposant le magazine prit par dépit pour tenir l'attente, Duo se leva pour voir arriver le Big boss entouré d'une nuée d'assistants tous plus ou moins affolés. Et au visage qu'affichait Quatre, il y avait de quoi.

A sa vue, le blond stoppa sa marche pour le regarder droit dans les yeux, même si l'un des sien se trouvait noyé sous un hématome recouvrant le quart de son visage.

« - Laissez-moi !

« - Mais monsieur votre œil, vous devez le soigner avant que cela n'empire.

Soupirant, Quatre concéda la venu d'un médecin dans la demi-heure qui suivrait. Après quoi, enfin seul, il fit signe à Duo de l'accompagner jusque dans son bureau. S'y installant avec calme, il observa de nouveau avec force les moindres traits de Duo.

Ce dernier mal à l'aise, se doutait bien que la discussion qu'il avait du avoir le matin même avec Heero ne c'était pas bien passé. Si on ajoutait à cela, une agression évidente sur sa personne, l'ancien pilote de deathscythe comprenait que le jeune homme soit à cran.

« - Quatre ça va ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu t'es retrouvé dans une bagarre ?

« - Peu importe. Qu'est-ce que tu me veux Duo ?

« - Te parler. Discuter de ce qui est arrivé avec Heero. Il ne m'a pas parlé de votre discussion au téléphone ce matin. Mais je voulais m'assurer que tu n'ais rien compris de travers.

« - Quel est ton but Duo ? Te nourrir de ma défaite ? Venir achever le bourreau de ton amant. Me dégorger ton bonheur au visage ?

Ne reconnaissant pas le stratège émérite avec qui, il avait partagé tant de complicité, Duo se laissa choir sur l'un des fauteuils. Tout comme cette nuit passée à découvrir les traces évidentes d'une situation incroyable dans l'appartement jusqu'alors partagé par Heero et Quatre, Duo ne comprenait plus rien. Comment pouvait-on tant changer ? Heero avait-il raison ? Etait-il possible de trop aimer au point d'en devenir fou ?

Il n'aurait su dire pourquoi, mais Duo pensait pourtant que Quatre n'aimait pas réellement leur soldat parfait. On ne pouvait pas aimer et haïr à ce point en même temps. Alors il avait cherché et encore cherché dans le moindre recoin de son esprit. Jusqu'à s'imaginer le plus compliqué. Peut-être était-ce lui que Quatre avait réellement aimé et que son amour à sens unique, l'ait poussé à séduire Heero pour que personne ne puisse avoir une chance de l'approcher lui. Une réflexion tortueuse qu'il aurait encore comprit. Mais face aux regards de mépris lancé par Quatre, Duo pouvait confirmer qu'il n'était certainement pas aimé d'amour par le blond.

« - Pourquoi réagis-tu ainsi Quatre ? Si tu l'aimes tant. Pourquoi tu ne te bas pas pour le garder à tes cotés ? Il est si droit qu'il serait sûrement prêt à te laisser une chance ou….

« - Tais-toi !

« - …

« - De quel droit te permets-tu de venir me parler Duo ? T'ai-je seulement invité dans ma vie depuis deux ans ? A ce que je sache la réponse est non. Alors pourquoi es-tu revenu ? C'est ton seul retour qui engraine le chaos ! Tu ne l'as toujours pas compris ? Tu n'as toujours pas compris que ton départ n'avait jamais été que soulagement pour tous !

Ne pouvant rester plus longuement inactif face aux agressions verbales dont il était victime, Duo se releva, bien décidé à obtenir une infime part d'explication à ce comportement totalement incohérent.

A suivre

mimi yuy

Alors surtout ne vous faites AUCUN plan sur la comète, vous ne reverrez plus Quatre dans la suite et donc pas la fin de cette dernière scène. Je préfère spoiler ma fin en vous l'expliquant de suite que lire cette attente dans vos review. Donc pardon à l'avance car je sens que la suite et fin ne va pas forcément répondre en précision à vos attentes. Pour les questions en revanche, pas de souci, les dernières réponses arrivent demain. Mais les scènes tant attendues, elles (genre le lemon), vous pouvez dés lors faire une croix dessus ;p (ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne va rien se passer :D).

Kittyval : Et oui, Heero is perfect. Nan sans blaguer. Moi je veux bien me faire jeter, mais qu'on me prévienne avant. Alors j'aime à faire agir les personnages comme j'aimerais qu'on agisse avec moi ;p Ma devise : « Ne fait pas aux autres, ce que tu ne veux pas qu'on te fasse » :D

Lily B : vip ils auront mis le temps pour les premiers gestes d'affection clairement définis comme tel. Mais bon pas d'inquiétude à avoir, le plus « beau » arrive demain.

Naera ishikawa : Pas d'assiette en travers de la gorge d'Hee-chan : Promis :D

Shima : lol pas de lemon pour la suite ;p Sinon suis contente qu'Angel soit perçu comme réaliste (parce que ça fait un bout que je n'ai pas côtoyé d'enfant moi….)

echizen D luffy : Je pense que tu sais maintenant pourquoi Heero avait quelques marques lol. Reste a savoir pourquoi, il se laissait faire maintenant ;p

Mag, Ada et Lalie : Suis pas vraiment sur d'avoir un style à moi lol mais bon. Heureuse de voir en revanche que cette fic puisse faire plaisir à lire en sortie d'examen ;D C'est sur qu'à moins de faire une école « assistante maternel », ça doit changer des math et autres matières joyeuses ;p

Miss shinigami : merciiiii. Je suis trop heureuse que tu parles de cette scène en particulier, car même si j'aime prendre mes distances avec les gamins, je me suis faite pleurer toute seule avec cette scène (me suis senti très bête d'ailleurs). Bref, Duo a un peu pleuré à cause de ma propre réaction face à ce que j'écrivais. Sinon suite et fin sur mon site demain (comme pour ici). Car ça reste des « archives », alors si j'ai fini un chap avant la fin de semaine, j'attend pas pour publier ;p (Pis, moi tant que quelques personnes me lisent, je me moque que ce soit ici ou là bas :D). Enfin de rien pour Love Mode. Je suis égoïste, je le fais pour moi avant tout ;p

Miss Angel Love : Micii, mais je crois que c'est bon là. A toute les infos qui me fallait ;D