Chapitre 11 : Joyeux Noël Sasha.


Le lendemain matin, j'ai une migraine atroce et pas un comprimé d'aspirine pour la faire passer. Les filles font un bruit de tous les diables et j'ai plus qu'envie de les tuer les unes après les autres. Un sort de silence règle le problème et elles se taisent dans la seconde. Ce qui est une bonne chose. Je murmure le contre sort et leur dis de faire moins de bruit, que j'ai mal à la tête et que je voudrais qu'on me retire du crâne ces foutus lutins de Cornouailles qui y dansent la gigue irlandaise.

- Si tu as bu le quart de ce que nous avons trouvé aux pieds de Carmichael quand nous sommes rentrées du bal, je veux bien te croire ! Me lance Lisa d'un air réprobateur.

- Hein ? Qu'est ce que tu racontes ? Dis je. Et ne parle pas si fort s'il te plait !

- Ben il y avait trois bouteilles de Firewhisky 20 ans d'âge aux pieds du sofa dans lequel il dormait quand nous sommes rentrées. Explique Mandy malicieusement.

- Sasha tu exagères ! Me lance Lyn sévèrement.

- Mais qu'est ce que j'ai fait ? Demandé je comme une enfant injustement punie.

- Louis est un garçon sérieux. Dit elle. Je le connais depuis des années, il n'aurait jamais bu tout ça tout seul. Tu l'as forcément entraîné.

- Ah non ! Je veux bien admettre qu'il m'arrive de faire des âneries, parfois plus grosses que moi. Mais j'ai pas fais boire Carmichael. On avait presque rien bu quand je l'ai quitté.

- Donc vous étiez ensemble ! Souligne Lisa triomphante.

- Chut, j'ai mal au crâne ; supplié je en grimaçant.

- Bon alors explique toi ! Dit Lyn.

- Ok, je suis rentrée ici après la scène avec Draco et me suis ouvert une bouteille dans le sofa. J'en avais déjà bu la moitié quand il est arrivé. Alors on a partagé le reste et on s'est assis devant le feu dans lequel j'avais jeté la bouteille presque vide. Ensuite on s'est em… Par Merlin !

- Vous quoi ? Demande Mandy les yeux brillants de malice.

- Non, non, non … Gémis je. J'ai pas fait ça !

Je deviens écarlate. Je me lève précipitamment, la mauvaise idée, et gagne en titubant la salle de bain dans laquelle je m'enferme lâchement. Les filles l'ouvrent facilement et se précipitent pour me soutirer de plus amples informations ; pour me retrouver recroquevillée dans le bac à douche le plus proche.

- Sasha ! Me dit doucement Mandy. Sors de l !

- Non ! Dis je affolée à l'idée de prendre mon petit déjeuner dans la même pièce que lui.

- Sasha, sois raisonnable, tu vas pas rester enfermée ici jusqu'à la fin de l'année scolaire ! Me dit Lyn.

- Bonne idée tiens ! Dit je les larmes aux yeux. Je sortirai pas de là.

- T'es bête de vouloir t'enfermer pour une querelle d'amoureux ! Me dit Lisa.

- Mais tu comprends pas ! Lui dis je désespérée. Je me suis couverte de ridicule !

- Raconte nous, on verra après si c'est si ridicule que ça. Dit Mandy.

Alors, je déballe tout. Le baiser sur la tour d'astronomie, le deuxième dans la salle commune, le temps que nous avons passé à nier ou à refuser d'accepter, la guerre que nous nous sommes faite. Les filles éclatent de rire et me regardent serrer mes tempes et me boucher les oreilles. Mandy se lève et revient de la chambre avec une potion incolore mais pas du tout inodore. C'est ignoble au goût tout autant qu'à l'odeur. Je grimace en buvant l'immonde liquide, mais souris quand les symptômes de la gueule de bois disparaissent.

Je n'ai pas pour autant manqué à ma parole et suis donc restée la journée entière dans ma chambre. Elles sont parties en vacances sans réussir à me faire bouger. A mon grand soulagement, les vacances de Noël on vidé le collège. Je n'ai pas quitté le dortoir du reste du week-end. Lyn était sensée remettre une liste des élèves présents au professeur Black, mais je la vois sur sa table de nuit.

Si cette liste lui est vraiment nécessaire, il viendra lui-même la chercher. Je reste donc enfermée, subsistant de biscuits sablés de Noël à la confiture et autres sucreries, distribuées à l'occasion de la saint Nicolas, que Sélène et Régis m'ont envoyées pour la dite fête. Je ne fais que lire et écrire. Ecrire les suites laissées en plan de mes fictions ou mon journal intime que j'ai commencé en arrivant ici. Lire les livres apportés dans mes bagages ou mes manuels scolaires pour faire les devoirs exigés à la rentrée.

Sur la table de nuit, mon goban expose un exercice que je me dois de résoudre pour passer au grade supérieur et que je n'arrive pas à finir. Bref, la chambre est un champ de bataille digne de la Bérézina quand Sirius Black entre. Je ne suis pas là, vu que je chatonne sous la douche, mais je sens une présence. Je laisse l'eau couler, continue de chantonner et enfile mon peignoir. La baguette tendue et plus nerveuse que déterminée, je surgis dans le cadre de la porte pour voir mon directeur de maison, debout, les bras croisés et tenant un parchemin dans la main.

Il éclate de rire devant mon air à la fois surpris et soulagé. Vexée, je jette ma baguette sur le lit et récupère des vêtements d'un geste vif avant de retourner dans la salle de bain éteindre l'eau et m'habiller. A mon grand malheur il est encore là quand je ressorts. Il veut me parler, apparemment.

- Je vous écoute. Dis je en m'asseyant sur le lit.

- Pardon ? Demande t il en feignant la surprise.

- Si vous êtes encore là, c'est que vous voulez me parler. Dis je.

- Votre intuition ne vous trompe t elle donc jamais ?

- C'est de la pure logique, professeur. Dis je en insistant sur son titre.

- D'accord, jouons cartes sur table. Dit il après un court silence. Qu'est ce qui vous a pris de faire ça ?

- Ca quoi, professeur ?

- Votre petit tour de manipulation des souvenirs.

- Pardon ? Demandé je surprise et soulagée, j'ai crû un instant qu'il voulait parler de Louis.

- Vous savez très bien de quoi je veux parler. Dit il. Pourquoi m'avoir envoyé ça en plein cours alors que vous niez être la femme au voile ?

- Si vous croyez que je l'ai… Commencé je en me rendant compte de mon erreur. Bien joué, vous m'avez piégée.

- En effet, je suis un Marauder vous vous souvenez ? Dit il en arborant un sourire fier.

- Oui, je le sais. Mais piéger son étudiante aussi bassement…

- Sasha, à quoi jouez vous ? Demande t il sur le ton d'un père s'inquiétant pour son enfant.

- A quel propos ? Demandé je surprise.

- Vous avez invité Harry et Malfoy à vous accompagner au bal, vous avez flirté avec eux puis les avez plaqués pour les pousser dans les bras de leurs anciennes petites amies. D'un autre côté vous laissez tomber l'un des garçons les plus brillants de cette école pour le plaisir ô combien merveilleux de vous retrouver seule. C'est quoi votre but exactement ? Pousser tous vos prétendants vers l'alcoolisme notoire ?

- Et c'est un marauder qui me dit ça. Dis je en soufflant.

- C'est votre directeur de maison qui vous le dit. Je me fais du souci pour mes étudiants figurez vous.

- Vous ne devriez pas, je suis une grande fille. Dis je en laçant mes chaussures. Je sais ce que je fais.

- Comme votre expédition sur le toit en début d'année ?

- Je vois. Dis je fâchée.

- Sasha, je vous ai rendu vos trois cent points pour votre anniversaire, ne m'obligez pas à vous les reprendre pour noël. Vos camarades n'apprécieraient pas votre cadeau !

- Qu'est ce que vous attendez de moi, alors ? Dis je agacée.

- Un comportement exemplaire, des résultats brillants et pas de bêtises avec les garçons. Vous avez la particularité de leur laisser un souvenir impérissable …

Il quitte ma chambre sur ces derniers mots. Je tente de le suivre mais m'aperçois bien vite qu'il a disparu. Il y a donc un passage secret qui mène à ses appartements. Je ferme la porte et m'appuie dessus en soupirant. Que voulait il dire en parlant de souvenir impérissable ?

Ce qui me soulage dans cette histoire, c'est que la liste des élèves est partie avec lui. Je ne devrais donc plus le voir des vacances. Sauf le soir du réveillon. Ah, zut j'avais oublié le réveillon. Bah, il me reste encore deux jours pour y réfléchir.

Le temps passe trop vite, surtout quand on ne le veut pas. J'ai fini mon devoir sur les propriétés du sang de vélane, j'ai terminé l'exposé que je prépare sur les différents charmes servant à la sécurité des biens et des personnes et les doxies n'ont plus de secret pour moi. Il me reste encore à travailler les différences entre un épouvantard et la créature imitée, réviser les cours d'histoire pour les contrôles de mi cursus ainsi que la théorie sur les animagus.

Bref je dois aller à ce fichu réveillon, et je n'en ai pas du tout envie. Je me prépare donc vite à un ennuyeux dîner où je suis sûre de retrouver Potter et son adorable petite amie. Pourquoi donc dois je subir ce dîner ? Certainement parce que mon « très cher » directeur de maison ne manquerait pas de venir me chercher pour y participer. Le jour du réveillon est donc arrivé.

La grande salle est merveilleusement décorée de lampions rouges, verts et or et des petites tables rondes remplacent leurs habituelles consoeurs. Tout est décoré comme lors des noëls de mon enfance. Il ne manque que l'immense sapin et le train siffleur. Maman adorait donner la boîte du train à Régis qui le montait en tirant la langue. Sélène disposait le village et les petits personnages et papa enchantait le dessous du sapin pour qu'il neige jusqu'au jour de l'an. Maman me confiait toujours la tâche d'accrocher les bottes au manteau de la cheminée. Finalement, nous passions le réveillon en famille, à chanter des chants religieux même si nous n'avions pas vraiment la foi en Dieu et allions à l'église pour la grande messe.

L'immense sapin ne monte pas jusqu'au plafond mais il est tout de même surchargé de boules et de guirlandes, de fées et de dragons miniatures qui volètent tout autour ainsi que de monstrueux flocons de neige dorés comme les pommes de pin qu'ils côtoient. Les petites tables rondes doivent tenir huit ou dix convives. A l'entrée, le professeur Lynch nous remet une petite fée en verre enchantée pour nous conduire à notre place. C'est très mignon comme façon de placer les gens.

Ma fée me dirige vers la table où sont placés Harry et Hermione. La fatalité me poursuit. Je cherche mon directeur de maison du regard et le vois me sourire largement tandis que Lupin et Snape prennent place à ses côtés. Le directeur des vert et argent me jette un regard à la fois méprisant et courroucé. Je déglutis. Je sens que mon prochain cours va être affreusement dur.

- Merci à tous d'être venus et bon appétit. Nous dit le professeur Dumbledore.

- Il a fait court pour une fois, dis je un peu trop fort.

- Comme tu dis. Me lance un cinquième année dont j'ai oublié le nom.

- Pourquoi t'es pas rentrée dans ta famille Sasha ? Me demande Harry.

- J'en ai plus depuis septembre, mes parents adoptifs sont morts, tu te souviens ? Lui lancé je de mauvaise humeur.

- Bravo, Harry ! Lance Hermione furieuse. Excuse le, c'est le roi des gaffeurs.

- Le prince, si on tient compte de Ron, dis je en souriant pour détendre l'atmosphère. Et toi Harry, pourquoi tu es ici au lieu de faire ton réveillon en famille ?

- Parce que ma seule famille est à table avec les professeurs. Dit il.

- Ben t'aurais pu réveillonner chez les parents de Ron avec Hermione, je suis sûre qu'ils auraient été ravis de vous avoir pour les fêtes.

- C'est bien ce que je lui ai dit mais il préfère passer les fêtes ici avec Sirius. Dit Hermione, désolée.

- Tu sais bien que je déteste le laisser tout seul à Noël ! Dit Harry sur un ton vif.

- Il est pas tout seul, le professeur Lupin est là aussi. Dis je en regardant le dit professeur du coin de l'œil.

- Je lui ai dit ça aussi. Soupire Hermione.

- Ah les hommes ! Luna, que je n'avais pas vue, se joint à nous pour cette dernière réflexion.

La tablée part d'un fouillis de rires aussi dissonants que lancés de bon cœur, et nous discutons jusqu'à la fin du repas. Ensuite, je propose à ma consoeur de me rejoindre dans notre salle commune pour faire une partie d'échecs ou de cartes.

- Je déteste les échecs ! Lance Luna. Si seulement on avait d'autres jeux de plateau.

- J'ai bien un goban mais … Commencé je avant de me faire couper par le professeur Lupin.

- Vous jouez au Go ? Demande t il.

- Disons plutôt que je me débrouille un peu. Dis je. J'apprends en fait.

- Vous voulez bien aller le chercher ? Demande t il une lueur de malice dans le fond de l'œil.

- Heu … Oui. Dis je surprise.

Une fois revenue avec mon plateau et mes pierres, je vois qu'une grande table est revenue à sa place et que le professeur Lupin m'attend impatiemment. Je pose le plateau et les pierres sur la table et vais pour m'asseoir en face de lui mais le professeur Snape pose une main crispée sur la table.

- T'as finis par trouver un Goban ! Dit il. Bien ! Prépare toi à la nuit la plus longue de ta vie Lupin.

- Je sens que ça va être très intéressant, Severus. Dit Black. Peut être que c'est toi qui vas vivre la plus longue nuit de ta vie.

- Depuis quand ton parrain parle à Snape en l'appelant par son prénom ? Demandé je à Harry.

- Je sais pas. Dit il d'un air dubitatif.

La partie est tellement complexe que je décroche au bout de deux heures à les regarder. Je vous ferai grâce d'un compte rendu détaillé, j'ai à peine saisi leur jeu. En fait peut être que vous y comprendriez quelque chose vous. J'ai été chercher mon livre pour expliquer quelques petites choses que j'ai su saisir à ceux qui regardent sans même savoir en quoi consiste le jeu. Par contre, je peux vous raconter comment la partie se finit.

En fait c'est Snape qui a gagné. Sirius est bien plus fâché que Remus. Bon joueur, ce dernier lui serre la main et le félicite d'avoir profité d'une faute qu'il avait faite en fermant un territoire. Sirius bougonne quelque chose qui sous entend que le professeur Snape a triché. Ce qui met ce dernier très en colère.

- Tu as le droit de venir disputer une partie Black ! Dit il. Mais tu sais comme moi que tu vas perdre !

- Ne me provoque pas Snivelus. Dit Sirius d'un ton cassant.

- Hum, hum. Peut être que nous pourrions reprendre cette intéressante discussion lorsque les enfants seront allés se coucher. Dit Minerva.

- Excusez moi professeur mais ce jeu est à moi et je refuse de le laisser à des mains étrangères sans surveillance. Dis je l'air triste. Vous comprenez, c'est un souvenir que j'ai de mon arrière grand père du côté….

- D'accord Bellefont. Lâche le professeur de métamorphose. Si ces messieurs jouent vous pouvez rester.

- Vous pouvez emporter votre Goban Bellefont ! Me dit Snape d'un ton sec. Le professeur Black ne jouera pas ce soir.

- Bien professeur, dis je en posant les boîtes sur le plateau.

Je quitte la grande salle avec mon Goban. Hermione me rattrape.

- Sasha, attends ! Dit elle en courant.

Décidément, c'est devenu une habitude de me faire appeler quand je quitte une pièce.

- Qu'est ce que tu veux Hermione ? Dis je sur un ton un peu trop sec.

- Rien de bien grave, ne t'énerve pas. Dit elle en reprenant son souffle.

- Ok, désolée je suis fatiguée. M'excusé je.

- Je voulais te remercier, pour Harry. Dit elle ; comme c'est étonnant, je l'aurais parié.

- Faut pas. Je n'ai fait que mon devoir. Dis je sans réfléchir, grossière erreur.

- C'est étrange, cette phrase. Dit elle.

- Comment ça ?

- Ben, la femme qui a sauvé Sirius lui a dit exactement la même chose. Insiste Hermione.

- La quoi ? Dis je surprise.

- Ben, tu ne connais pas l'histoire de Sirius ? Demande t elle surprise.

- Si, mais je ne vois pas le rapport avec mes propos. Ajouté je.

- Non, rien. A force de réfléchir pour aider Harry, je fais des relations entre tout et n'importe quoi. Dit elle en secouant la main comme pour chasser ses idées.

- Ah, ok. Dis je soulagée. Pendant une seconde j'ai cru qu'elle avait tout compris. Tu me raccompagnes ?

- Si tu veux. Dit elle. J'ai fais des recherches sur toi.

- Ah. Dis je. Si Harry est gaffeur, toi tu es plutôt directe. Qu'est ce que tu as trouv ?

- Rien. Admet elle.

- Alors c'est qu'il n'y a rien à trouver. Dis je en haussant les épaules. Je te parais bizarre, hein ?

- Oui. Dit elle. C'est ta façon de faire de la magie, qui est différente de la notre, qui m'a intriguée.

- Ecoute, je ne peux rien te dire. J'ai promis de garder ça confidentiel. Dis je, rassurée par ce serment très pratique. Si jamais j'avais le droit d'en parler, je te confierais mon secret.

- Peut être. Dit elle. Mais j'aimerais savoir comment tu fais, ça m'intrigue.

- Je te l'ai dit, c'est un secret ! Lancé je avant de continuer mon chemin.

Je rentre dans mon dortoir, pose mon Goban sur le lit de Mandy et me jette sur le mien après avoir enfilé mon pyjama. J'ai fini par passer une bonne soirée tout de même. Mon amour de chat saute gracieusement sur le lit et me lance un miaulement satisfait. Je le caresse distraitement en pensant à tout ça. Demain il faudra que j'envoie les cadeaux de noël que j'ai prévu pour Régis et Sélène. Une écharpe de laine brodée aux couleurs de ma maison ainsi qu'un service à thé de faïence anglaise pour Sélène et un balai signé de Lynch pour Régis. Ils vont être ravis. Enfin j'espère.

Je m'endors les jambes croisées et une main sous la tête. C'est Luna qui me réveille le matin de noël. Elle veut que j'ouvre mes paquets avec elle. Nous sommes les seules filles à être restées au château. Je me rafraîchis et enfile ma robe de chambre de laine. La salle commune a son sapin et des dizaines de cadeaux à son pied. Contrairement à ce que j'ai présumé, tous ne sont pas pour Luna. Je dirais même qu'ils sont majoritairement pour moi.

J'ouvre celui de Régis en premier, une nouvelle paire de rollers dernier cri. Sélène m'a envoyé un livre sur les sorts domestiques et un coffret à bijoux. Il y a toutes les parures de Maman à l'intérieur. Ma mère biologique, pas la sienne. Tante Lucille m'a envoyé des kilos de chocolats et de biscuits, que je partage volontiers avec Luna.

J'ai reçu un cadeau de Isabelle et Caroline, mes deux meilleures amies de Paris. C'est un nécessaire à écrire composé d'encres parfumées et de plumes en métal pour la calligraphie avec un manuel explicatif. Aurélie, ma camarade de chambre de Beauxbâtons, m'a envoyé une édition anniversaire du « seigneur des anneaux ».

Il me reste cinq paquets à ouvrir, dont j'ignore la provenance. Le premier contient une paire de gants de ville, noirs. La carte dit simplement merci. Je ne reconnais pas l'écriture. Le deuxième est une boîte de dragées de Bertie Crochue, ensuite vient un pull en laine violet marqué d'un S gris. Depuis quand je suis une amie de Ron ?

Dans le quatrième il y a un foulard sur lequel un magyar à pointe prend son envol. La carte dit seulement : pour une demoiselle de qualité, joyeux noël. Je ne vois pas du tout de qui elle peut bien venir. Quand au dernier paquet, il contient juste un petit bracelet chaîne à pendeloques, des étoiles, des soleils et des lunes. Pas de carte, pas d'indices pour m'indiquer la provenance du cadeau. Je le mets tout de même, j'apprécie tous ces présents.

Je passe la journée à dévorer les biscuits à la cannelle de tante Lucille avec Luna, tout en jouant aux cartes. En fin d'après midi je sors un peu avec Hadès, histoire de dérouiller ses ailes, et surtout pour essayer mes nouveaux patins. Le vent vif et glacé me fait du bien. Je vais faire un tour sur le stade pour patiner, c'est le seul endroit qui n'est pas enneigé. Dans le ciel, il y a deux EVNI, étudiants volants non identifiés. Je les regarde un moment, ils volent très haut. Je patine distraitement, les roues sont un peu dures, va falloir lubrifier les roulements, ou les changer. Régis m'a toujours acheté des patins un peu secs.

La semaine de vacances passe à la vitesse de l'éclair et le réveillon du jour de l'an arrive à grand pas. Pas grand-chose de plus à vous raconter si ce n'est que je n'ai toujours pas réussi à identifier les généreux donateurs des paquets surprises. J'espère qu'ils ne se froisseront pas de l'absence de réponse. J'ai remercié Sélène et Régis pour leurs fabuleux cadeaux. J'ai aussi demandé à Régis de procéder à la vente des propriétés dont je suis détentrice. Je ne veux pas vivre dans une immense maison que je ne saurai pas entretenir.

Le premier jour de cours de l'année débute donc sous les meilleurs auspices. Potions, charmes et métamorphoses pour les cours et discussions enflammées avec mes camarades pour la soirée. Je passe quand même un peu de temps en salle d'études à travailler les devoirs que n'a pas manqué de nous donner Mc Gonnagall ainsi que sur HogNet pour dire bonjour et bonne année à mes contacts. Dans le couloir, je croise Louis que je n'ai pas revu depuis le bal.

- Tu as passé de bonnes vacances ? Me demande t il.

- Assez oui, merci. Dis je. Et toi ?

- Ennuyeuses à mourir. Me dit il tandis que nous nous dirigeons vers la grande salle.

- Comment ça ? Demandé je en passant une mèche derrière mes oreilles. Le bracelet tinte doucement.

- Ben ma frangine était en Australie pour son travail, mes parents en croisière aux Antilles pour leur anniversaire de mariage et ma cousine Francine est ennuyeuse avec ses histoires de bêtes.

- Histoires de bêtes ? Dis je surprise.

- Elle travaille dans un chenil. Dit il. Et comme c'étaient les vacances, elle a eu plus de boulot.

- Je vois. Et toi tu as fait quoi pendant ce temps ?

- Rien. Dit il. J'ai juste fait mes devoirs.

- Tu étais en France et tu n'as rien visit ? Demandé je surprise.

- Je connais Limoges par cœur, et à part les usines de porcelaine et les jardins de l'évêché, il n'y a pas grand-chose à voir qui m'intéresse vraiment.

- Oui, je préfère Paris et Toulouse. C'est plus typique. Dis je en arrivant dans le couloir central. Tiens, ils n'ont pas enlevé toutes les décorations de noël ?

- Ah oui iIl reste du gui l ! Me dit il en pointant du doigt le bouquet au dessus de nous.

- Ah oui ! Dis je navrée.

- Bah, on a qu'à faire comme si on ne l'avait pas vu si ça t'embête.

- Comment ça ?

- Ben le gui ! Me dit il en faisant de grand gestes. La tradition, le baiser…

- Ah ! Oui ! La tradition ! Dis je. Non, c'est important de respecter les traditions.

- Oui, c'est vrai. Dit il en s'approchant de moi.

Et comme le veut la tradition, nous échangeons un chaste baiser sous un bouquet de gui qui ne devrait même pas être là. Je déteste les traditions stupides. Et embrasser quelqu'un sous un bouquet de gui, c'est vraiment une tradition stupide. Nous nous regardons gênés et finissons le chemin en silence. Sur le court trajet je me rends compte d'un étrange phénomène. Toutes les décorations de noël ont effectivement disparu. Alors pourquoi restait il ce fichu bouquet de gui ?

- Louis ? Dis je.

- Oui ? Me demande t il ?

- Y a rien qui te choque autour de toi ? Dis je en regardant partout autour de nous.

- Non, rien. Dit il avec un curieux sourire sur le visage.

- Louis c'est toi le bouquet de gui ? Demandé je en sachant que si il n'est pas responsable, il ne peut s'agir que de Potter and Co.

- Il est mignon ton bracelet, dit il, un admirateur secret ?

- Ne change pas de sujet Louis ! Dis je avant de remarquer sa main tendue vers le bijou.

- Argent brossé martelé à 98 pur, les symboles de la divination dans les civilisations basées sur les prédictions astrales. Dit il simplement.

- Tu es bijoutier ? Demandé je.

- En quelque sorte. Répond il. Viens nous allons êtres en retard pour le dîner.

- Oui, c'est ça allons dîner. Dis je furieuse.

Ce garçon m'agace profondément. Franchement, il est obligé de prendre autant de détours ? Et dire que j'ai eu peur, pendant toutes les vacances, d'avoir l'air ridicule quand je le reverrai. Agacée, je m'attable en face de lui puisqu'il ne reste que ces places là, et voir un ample sourire fendre les visages de mes amies devant son air profondément heureux et satisfait.

Tout ça sent l'odieux coup monté. Et Dieu, s'il existe, sait que je déteste être manipulée.

A suivre ......


RAR

To Paradise : Je commence par toi cette fois ci, j'ai vraiment beaucoup apprécié ton aide pour l'écriture, surtout que cette fois ci tu m'a aidé tout au long de l'écriture sans même le savoir.

To Alisa : je serais ravie de partager ton point de vue par mail j'ai une proposition à te faire. Tu as aimé ce chapitre ? Tu as d'autres questions ? ET moi 1'en ai une, pourquoi tu n'as pas fait le concours ???

To Alicia : merci merci, je ne dirais rien de tes résultats parce que je vais laisser le concours encore ouvert… Mais à la fin du chapitre douze je dirais aux gagnants ce qu'ils auront gagné en plus de ma haute estime….

To Magaliocha : merci, merci et navrée que tu te sois faite gronder par ma faute … J'espère que la suite te plaira

To Gaelle : Sasha ? Virer mal ? Mais enfin quand même… lol Te voilà rassurée ?

To Lélo : bienvenue à toi, et poster un chapitre tous les dix quinze jours ça te parait honnête ? Surtout que je n'ai rien de préparé à l'avance, ces chapitres sont écrits les uns derrière les autres sans synopsis ni écriture cahier …

To Chimgrid : pour le concours, même réponse que celle de Alicia D… T'inquiètes pas pour Sasha, elle est pleine de ressources…

To Senko : moi aussi, ma belle…

A bientôt pour le chapitre 12 des aventures de Sasha …..