Chapitre 16 : Les chocolats de Pâques
La vie suit sont cours à Hogwarts, les beaux jours ont commencé à rendre la campagne verdoyante. Les étudiants se promènent dans l'herbe grasse, le lac se réchauffe un peu. Aujourd'hui, on voit encore quelques plaques de glace flotter sur l'eau. Sur les bords, le soleil accroche des restes cristallins qui gouttent doucement. Les perce-neige ont laissé place aux narcisses et les oiseaux chantent à nouveau.
Depuis l'épisode du baiser échangé avec Lynn, mes relations avec Dina et avec elle sont plus profondes. Elle semble s'épanouir à notre contact. Les autres filles sont un peu jalouses, si on excepte Lisa qui reste la meilleure amie de Lynn. La vie s'écoule tranquillement, entre les TP et les cours magistraux. Les élèves de Durmstrang sont devenus des élèves de Hogwarts. La prochaine sortie à Hogsmeade est prévue pour aujourd'hui.
J'ai pas envie d'y aller. J'ai encore croisé le professeur Black en dehors des cours. Il est hostile à mon égard. Je ne sais pas vraiment si nous allons parvenir à discuter à nouveau. Je suis triste, je l'aime bien Sirius Black. Harry et sa bande m'ignorent aussi depuis. Une tension palpable entre nous qui dérange aussi le professeur Lupin, je le vois à ses yeux tristes quand il voit son ami déprimer. Le professeur Snape par contre jubile. Ses regards sont pleins de « je vous avait prévenu », ce qui semble accabler encore plus le directeur de Ravenclaw.
Je passe donc mes heures de joie et de libres avec mes amies. Le reste du temps je travaille mes N.E.W.T.S. qui approchent. J'ai l'air de m'être réfugiée dans les études pour tout un chacun. Peu sont nombreux, ceux qui savent ce qui c'est passé. Et encore par dans leur intégralité. Du coup, j'ai aussi resserré mes liens avec la cour du Petit Prince. Potter ne me parle plus et Draco s'en fait une grande joie. Le plus clair d mon temps passé à la bibliothèque, je le partage avec Pansy, Blaise et Draco, à travailler les potions et les métamorphoses.
Parfois Dina nous rejoint mais elle ne s'amuse pas avec nous. Elle préfère travailler directement dans le laboratoire du professeur Snape. Lequel a plus d'égard pour moi et me laisse tranquille. Bref tout va presque bien dans ma vie. Curieusement, je n'ai pas l'impression d'avoir failli ou trahi concernant le professeur Black. J'ai juste un sentiment de tristesse quand je le croise si malheureux. C'est un homme, il s'en remettra.
Après cette journée à patiner et à réviser pendant que les amis s'amusaient en sirotant quelque verre ou en grignotant force de bonbons, une semaine a passé, puis plusieurs. Finalement, il reste le moment tant attendu des vacances de printemps.
Régis et Sélène nous ont invitées, Dina et moi, à passer les visiter pour les vacances. Alors nous sommes en train de faire fébrilement nos valises pour rentrer en France. Chez nous. Je suis survoltée. Nous jacassons sans nous arrêter, à tel point que Lynn nous a fait sortir du dortoir. Nous marchons vers la sortie de la salle commune.
Tu resteras avec moi toutes les vacances ? Demandé je à Dina.
Personne ne m'attend à Chantilly. Dit elle. Oui, je crois que je vais passer toutes les vacances avec toi !
Okay, on va établir un plan précis de tout ce que nous allons faire, pour ne rien oublier. Ajouté je. Nous arrivons demain, donc nous allons devoir nous reposer un peu et préparer la fête de pâques. Il va falloir acheter des tonnes de chocolat et inviter tous les gamins du quartier. Tu fais ça à Chantilly ?
Non, mais je suis sure que ça va être très sympa. Ajoute t elle en fronçant le nez et en tirant la langue. Bon et à part partager des chocolats avec des gosses on fera quoi ?
Hum du shopping, pour l'essentiel, dis je d'un ton sérieux, puis on va inviter nos anciennes copines de chambre de Beauxbâtons, on va réviser aussi. Il faut que je demande à Régis s'il est d'accord pour nous prêter son laboratoire. On va dévaliser la bibliothèque aussi, il faut à tout prix que je boucle le programme et qu'on passe nos N.E.W.T.S. de préparation.
Ah, j'oubliais, si tu veux galoper un peu, tu demanderas à Sélène de t'amener monter avec elle, elle adore le cheval. Nos haras n'ont pas la qualité de ceux de Chantilly mais je suis sûre que la normandie te conviendra. Tu n'auras qu'à prendre Vienna, je ne la monte plus depuis des années et elle doit s'ennuyer.
Super, et pour le vol, je pourrais toujours demander à Régis. Dit elle ravie, en frappant des mains.
C'est ça. Tu demanderas à Régis, mais je t'interdis de le draguer ! Dis je à moitié boudeuse.
Ton frère ? Dit elle en riant, non mais franchement, ça fait une éternité que ton frère ne m'intéresse plus.
Non mais t'as qu'à insinuer que Régis est moche tant que tu y es ! Dis je faussement offensée.
Et pourquoi pas, dit elle en mettant ses poings sur ses hanches, Régis n'est pas un canon de beauté après tout !
Rèpète ! Crié je en souriant ! Ose répéter ce que tu viens de dire gourgandine !
Ton frère est un thon ! Dit elle en riant avant de s'enfuir vers notre dortoir.
Si jamais je t'attrape, tu vas souffrir. Décrété je en lui courant après.
Nos rires bruyants précèdent notre entrée brusque dans le dortoir et je plonge sur elle, la chatouillant pendant qu'elle tente de se débattre. Lynn fait sa grosse voix pour essayer de nous calmer. Je leur explique comment Dina a osé m'insulter en rabaissant mon frère.
Moi je dis qu'une telle insulte ne doit pas rester impunie !Dis je sur un ton malicieux. Qu'en pensez vous les filles ?
Moi je dis, toutes sur Dina ! Hurle Lisa avant de sauter sur elle à son tour.
Tout ça finit dans une furieuse bataille de polochons avant que nous ne nous étendions sur le dos, en étoile, en soupirant après les vacances qui sont à la fois attendues et détestées. Attendues parce que nos familles nous manquent, détestées parce que nous allons nous manquer. Demain nous quittons Hogwarts pour la belle terre de France. Sentir les embruns de l'océan, regarder les phares illuminer les barques des pêcheurs et se délecter des cocktails de Léonard au bar du casino. Il faut que j'y aille avec Aphrodys elle va l'adorer.
Le Hogwarts Express hurle et le paysage défile à toute vitesse. Dans le compartiment où je suis installée, il y a Dina, Lisa, les jumelles Patil et Louis. Il reste encore un peu de place pour qui n'en aura pas trouvé. Nous discutons de choses et d'autres. Louis nous raconte une bonne blague quand Lynn débarque paniquée.
Louis, Potter et Malfoy sont en train de se battre. C'est très sérieux cette fois ! Le ton de sa voix ne laisse aucun doute sur son inquiétude.
Par Merlin, qu'est qu'il ont fait ? Demande t il en se levant brusquement.
Ils se battent sans magie ! Louis s'il te plait ! Ils ont verrouillé l'accès à leur compartiment et je ne sais pas l'ouvrir !
Quelqu'un sait pourquoi ils se battent ? Demandé je à Lynn.
Je crois que c'est à cause de toi ! Dit elle gênée.
Je vais les tuer moi-même. Dis je en me levant, en français. Je vais les étrangler et je boufferais leurs cœurs !
Sasha, non ! Me dit Dina en essayant de me retenir. Tu vas faire une bêtise.
Laisse moi Dina, s'il te plait. Je promets de me contrôler mais laisse moi y aller.
Elle me lâche et je me précipite vers le compartiment de Harry et Draco. Pansy et Hermione tentent de m'empêcher de passer. Je leur hurle d'aller chercher un professeur et appuie ma main sur le montant de bois. La porte s'ouvre sur un spectacle lamentable. La bagarre fait rage, ils se sont bien amochés. Harry a la main droite ouverte et la lèvre inférieure fendue, Draco l'arcade sourcilière explosée et la joue gauche tuméfiée. Je suis très en colère, et comme à chaque fois que je le suis, je crépite littéralement de magie. J'ai des étincelles au bout des doigts.
Dina gémit derrière moi, pour me rappeler de ne pas me laisser aller. Je récite mon mantra de tempérance, appris à cause de mes débordements en cours de magie pratique, et tends les mains vers eux. Je tente de les arrêter sans les toucher, en les séparant avec ce que je sais faire de ma magie. Un mélange de télékinésie et de sommeil, pour endormir leur fureur, un de ces trucs que je ne peux accomplir que quand je suis furieuse. Je les projette l'un et l'autre contre une paroi du compartiment, assez fort pour les sonner. Ils s'écroulent sur les banquettes et je me retourne vers mes camarades.
Le premier qui bouge, même traitement, c'est clair ? Dis je d'un ton dur et autoritaire, en jouant nerveusement avec une sphère de feu de la taille d'une bille de billard.
Je pénètre dans le compartiment et fais une barrière de mana pour empêcher les autres d'entrer. Je les observe le regard chargé de rage, et les saisis par la gorge. Harry me défie des yeux et Draco ferme les paupières. Il semble résigné ; comme si ce geste lui était familier.
C'est quoi votre problème à tous les deux ? Crié je.
Ca ne te regarde pas, me dit Potter dans un souffle.
Tiens c'est marrant que tu me dises ça parce qu'on m'a justement rapporté le contraire, lui lancé je en le fixant droit dans les yeux, et je vais t'apprendre un truc encore plus marrant, ça ne m'étonne même pas.
Ta gueule Bellefont, tu ne sais pas de quoi tu parles. Me dit Draco d'une voix froide et calme.
Je vais vous dire ce que je crois et vous m'arrêtez si je me trompe. Toi Harry t'as commencé avec une pique du genre « ta garce n'est pas avec toi » ou quelque chose de semblable ; et toi Draco t'as répondu par « je croyais qu'elle était avec ton pervers de parrain » ou un truc similaire ; j'ai faux ? Demandé je en serrant plus encore ma main sur leur gorge.
Ils bougent le tête en signe d'affirmation pendant que Harry tente de me faire lâcher prise, il n'obtient que l'écrasement sans ménagement de sa paume d'Adam et ma main qui chauffe sa peau un peu trop fort à son goût. Son regard est semblable à celui d'un faon traqué par un chasseur : terrifié. Je vois son aura changer de couleur très rapidement. Draco essaye aussi mais reçoit la même punition, juste un peu moins fort.
Maintenant vous allez être deux gentils garçons et vous allez faire la paix, dis je en calmant mes effets pyrotechniques, et si jamais, d'ici à la fin de l'année, j'entends quelque chose qui frise le manque de respect envers moi ou le professeur Black, je vous jure que je vous brise. Croyez moi, je le ferai. Suis claire ?
Limpide, soufflent ils en même temps.
Okay, je vais lâcher prise doucement. Dis je articulant. Le premier qui fait un geste brusque vers moi ou vers l'autre, je le rectifie. Plus jamais d'insinuation sur mon honneur ou celui du professeur. Regardez moi. Ca vous êtes pitoyables. Et pas un mot sur ce qu'il vient de ce passer, dehors ils ne voient et n'entendent rien. Ca aussi c'est clair ?
Nouveau mouvement de tête affirmatif. Je relâche mon emprise et me lève doucement. J'ai la tête qui tourne. L'adrénaline doit sûrement redescendre. Je m'appuie à la paroi du compartiment avant de laisser tomber la barrière magique et de m'effondrer sur le sol. J'ai vaguement conscience des claquements répétitifs que les roues produisent sur la voie avant un black out complet.
Je me réveille quand le train entre en gare de King's cross. Je suis allongée dans un compartiment que je ne connais pas, il est vide. On frappe doucement au carreau, c'est Dina avec Harry et Draco. Ils sont furieux. Je me lève, un peu sonnée après tant d'efforts, et les regarde en souriant faiblement.
T'as l'air d'un zombie, dis Dina.
Charmant, lui dis je en souriant. Qu'est ce que vous voulez ?
Je leur ai dit que tu pouvais remédier à ces marques. Dina me montre les brûlures sur le cou de Harry.
Je suppose que j'en suis responsable, dis je à Dina sur un ton navré, je suis désolée je me rappelle pas.
Comment ça tu ne te rappelle pas, crie Harry, t'as voulu nous tuer.
Bien possible, je me souviens juste de Lynn affolée qui venait chercher Louis. Le reste, dis je penaude, je sais pas.
Tu peux ou pas faire quelque chose pour ça ? Me demande Draco en dégageant son cou enfermé dans un col roulé.
Je me concentre un peu et fais scintiller mes mains d'une lueur bleutée. Le sort de soin basique. Je touche leur cou et sens un léger picotement. Ils sourient. Je leur tends un miroir de sac, pour qu'ils vérifient que tout est au mieux. Sans leur dire, j'ai lancé un sort qui leur permettra d'oublier l'évènement avec le temps. Une sorte de clé mentale qui n'efface rien mais verrouille la case dans laquelle est rangé le souvenir. Il suffit juste d'attendre que l'instant y soit rangé et hop, on n'y revient plus.
Ils secouent la tête et me sourient, je m'avance vers mon compartiment pour m'occuper mes bagages. Ils sont plus lourds que je ne le pensais. Je peine à les descendre, et refuse le secours de mon amie.
Dina pose pied sur le quai en premier, Harry la suit, puis Draco et moi. Enfin moi, je ne sais pas faire les choses correctement, donc ma malle s'encastre proprement dans la porte et s'ouvre, étalant sur le quai des dizaines de livres et parchemins. Je voyage « léger » question vêtements. Je la referme et la redescends en vitesse avant de courir après mon devoir de potions qui s'envole dans la bourrasque du soir. Je rattrape mes parchemins d'un sort invoqué avec ma baguette, je suis trop fatiguée pour les reprendre sans elle. Dina range mes livres pendant que j'entends la voix familière de Régis qui discute.
Il parle avec un sorcier aux cheveux blond presque blancs, attachés avec un lien de velours noir. Draco, à côté de lui, semble se désintéresser de la conversation. Je finis de ranger la malle avec Dina et siffle pour retrouver Lucifer. Régis me souris et m'enserre dans ses bras avant de déposer un baiser sur le front de Dina.
Sasha, laisse moi te présenter Lord Lucius Malfoy, me dit Régis, il est responsable du protocole dans le monde magique et conseiller auprès du ministre pour les affaires concernant les grandes familles de l'aristocratie sorcière, Sir Malfoy je vous présente ma cousine Sasha Annabelle de Bellefont.
Enchantée de vous connaître Milord, dis je en lui tendant la main, bien que nous nous soyons croisés le jour de la rentrée scolaire.
J'ai souvenir de vous en effet, répond il avant le parfait baise main, votre harfang n'as pas été blessé, du moins j'ose l'espérer.
Je vous remercie de votre sollicitude à son endroit Milord, il va pour le mieux. Puis je vous présenter l'un de mes plus précieuses amies ?
Certainement, dit il en me tendant le bras, se serait un plaisir.
Aphrodys ? Laisse moi te présenter Lord Lucius Malfoy, responsable du protocole dans le monde magique et conseiller auprès du ministre pour les affaires concernant les grandes familles de l'aristocratie sorcière, Milord voici Aphrodys de Clarant Tonerre.
Enchantée milord, dit elle en faisant une légère révérence.
Tout le plaisir est pour moi, répond il en inclinant la tête.
S'en suit l'inévitable invitation à dîner au Manoir Malfoy. Nous refusons car nous sommes attendus. Nous disposons finalement pour nous rendre vers le chaudron baveur, cheminée la plus proche qui puisse nous permettre de rentrer sur les terres des Bellefont. Je suis exténuée. Les retrouvailles sont chaleureuses, d'autant plus que Dina est avec moi et qu'ils ne l'ont pas vue depuis Juillet dernier. Le dîner traîne en longueur, je réprime une bonne dizaine de bâillements avant d'obtenir enfin l'autorisation d'aller me coucher.
Le bruit du ressac, rassurant, m'éveille au petit matin autant que la fraîcheur matinale. Les embruns envahissent ma chambre. Le retour chez soi procure une bienheureuse sérénité. Dina dort encore, c'est fort probable. J'enfile ma robe de chambre et rejoint le petit salon, ou un feu de bois et quelques livres m'attendent. Je m'installe en travers d'un grand fauteuil et m'applique à lire mon livre de métamorphose niveau 7.
La douce odeur des croissants chauds titille mes narines, j'ai faim mais j'attendrai patiemment l'heure du repas.
Toujours cette vilaine manie de s'asseoir en travers des fauteuils, me gronde Régis en posant sur mon front le traditionnel baiser matinal, tu vas devoir perdre cette mauvaise habitude.
Si tu le dis, grogné je en fermant le lourd volume du claquement sec, je devrais peut être.
Tu es restée effrontée et rebelle, murmure t il avant de poursuivre un ton plus haut, comment ça se passe à Hogwarts ?
Bien, je suppose, je ne m'intègre pas trop mal.
Tu supposes ? Me lance t il étonné. J'ai connu une Sasha qui ne doutait de rien, jamais.
Les choses changent, cousin.
Je le laisse là et retourne me préparer pour le petit déjeuner. Dina, fraîche comme une rosée de printemps, chantonne dans la salle de bains. Je l'étreints avant de prendre un bain rapide et de m'habiller. Le repas est long et ennuyeux. Ai-je vraiment changé à ce point que je les trouve tristes ? Sélène porte toujours du noir, mêlé à son chignon. Elle ne se remet pas de la disparition de sa mère. J'en ai perdu deux, que devrais je dire ? Cette maison est devenue triste. Après une longue séance de devoirs, je décide de sortir, la chaleur de la maison appelle à une sieste que je ne veux pas faire. Je sors donc sur la plage par le petit portail. La fête de Pâques aura lieu dans deux jours. Il faut que j'envoie mes invitations.
Je traîne longtemps sur la plage, ma robe longue claquant au vent. Le doux crissement du sable entre mes orteils est si reposant. Dina et Sélène passent au grand galop, elles rient comme des folles. La vie suit son cours. Le monde sorcier est un monde à part, hors du temps, loin des sonneries de téléphones portables et des hurlements des sirènes de pompiers. La vie moderne ne nous atteint pas, ou si peu. J'ai l'impression malgré tout que des pans entiers de ma vie d'avant ont totalement disparu ; comme si la feuille de personnage, vivante, devenait réalité.
Parfois, j'ai des périodes de doute, comme si tout ça n'était qu'un rêve et que le réveil serait difficile ; pendant ces moments-là je suis affreuse à vivre. Régis et Sélène ne comprennent pas, Dina peine à tout saisir et moi je ne contrôle rien. La fatigue me vieillit, la colère me rend incontestablement puissante, le reste du temps je suis une étudiante tout à fait normale. Là je suis en train de gribouiller sur le sable avec un bâton pendant que la marée monte. Je me sens tendue et j'ai des hallucinations, parce que je vois le professeur Black se promener sur la plage avec Harry.
Le vent devient plus piquant et je décide de rentrer. De toutes façons le soir tombe déjà et rien n'est prêt pour le bal de printemps. Le feu ronfle dans le grand salon où Dina joue du piano. Selène nous invite à passer à table pour le dîner, nous organisons la fête et je demande s'il est possible d'inviter quelques amis. Régis approuve, Sélène émet de grosses réserves. Elle est comme ça ma cousine, de tendre et aimante avec ceux qu'elle aime elle devient sauvage dès qu'un inconnu s'approche.
Dina et moi remontons pour préparer les invitations. C'est sérieux, le carnet de bal d'une demoiselle du monde. Si les règles édictées lors du premier empire ont été abolies, il n'en reste pas moins que figurer parmi les invités personnels d'une jeune femme reste quelque chose qui tient de la considération particulière. Je fais une liste de tous ceux avec qui j'aimerais bien danser. Dina établit la sienne et nous comparons. Peu d'élus pourront recevoir cette demande, autant les choisir soigneusement.
Donc sur notre liste commune se trouvent Draco Malfoy, Blaise Zabini, Christophe Alexandre, Julien Doucet et Louis Carmichael. A cette liste, j'ajoute Xaviar Adams, Lucius Malfoy et Adrian Lynch, pendant que Dina couche sur le papier Grégory Gérard et Viktor Ilianov. Ceci fait nous redescendons pour une soirée lecture au coin du feu. Sélène nous annonce qu'elle a invité les nouveaux voisins et les habitants sorciers du village.
Je monte me coucher à une heure fort avancée de la nuit. Plus j'avance dans mon année scolaire, plus j'ai le sentiment que mon ancien moi, mon ancienne vie s'efface au profit de la nouvelle Sasha, plus en harmonie avec ce monde. Ceci dit, j'aimerais bien garder mes aptitudes magiques quand même, c'est bien de jouer avec les éléments.
Les heures passent, les jours aussi, et le bal est enfin là. La fête va commencer dans peu de temps et tous les invités ou presque sont arrivés. Christophe, Julien et Adrian ne viendront pas. Nous ne sommes pas encore prêtes, Dina et moi. Après des dizaines d'essayages, nous avons opté pour la même robe couleur de nuit, en soie. Gants et parure accompagnent cette tenue simple et élégante. Nos coiffures sont très différentes, je porte un chignon serré fait de tresses, elle a juste attaché les mèches entourant son visage, créant ainsi une cascade de boucles du plus bel effet.
Nous apparaissons en haut du grand escalier de l'entrée qui sépare la salle à manger de la grande salle de réception. Ils sont tous en bas, trois cent visages qui me sont familiers. J'ai le trac et serre la main de Dina discrètement. Elle, bien plus à l'aise que moi, me prend par le bras et descend l'escalier, fière et majestueuse. J'aimerais avoir son assurance.
Allez c'est pas la mort, dit elle en souriant, y a à peine trois cent personnes.
Ils nous regardent tous, dis je paniquée, je vais m'évanouir.
Sasha on a fait ça des dizaines de fois, dit elle sans montrer son inquiétude, reste calme ça va aller.
Au bas des marches Régis attend patiemment que nous arrivions à sa hauteur pour nous accompagner vers le buffet. Les portes de la grande salle sont ouvertes, laissant la fraîcheur du soir aérer la pièce déjà trop chaude.
Régis entame un discours sans fin qui ouvre le bal de ce soir et Sélène envoie la musique de chambre. Chez nous, pas de procédé sorcier ou de musique du monde magique ; si les musiciens sont sorciers, ils jouent pourtant tout à fait normalement de la musique classique moldue. Pansy et Millicent ont pu venir, ce qui me rend heureuse et me fait un peu oublier l'absence de Lisa et Lynn. Nous dînons en portant nos assiettes dehors, devisant de choses et d'autres mais surtout de Hogwarts. Millicent et Pansy s'amusent comme des folles à courir après les enfants présents à cette fête.
Vers vingt deux heures, Dina et moi prenons la parole pour lancer la chasse aux chocolats. Nous distribuons un panier à chaque personne souhaitant y participer puis lançons le départ de cette folle course. Le grand parc est illuminé de torches de jardin plantées ça et là. Elles servent à éclairer les pelouses et les massifs dans lesquels nous avons caché des centaines d'œufs, de lapins, de poules et de cloches.
Une flûte de mousseux bordelais à la main, je m'appuie à la balustrade entourant la terrasse pour regarder les invités chasser en riant. Même Dina court avec eux, elle a l'air de s'amuser comme une petite fille. Lucius Malfoy s'approche de moi, un verre de cognac en main, et s'appuie lui aussi au soutien de pierre.
Vous ne jouez pas avec eux ? Me demande t il avant de tremper ses lèvres dans l'alcool.
C'est étrange, je m'attendais à vous voir fumer un cigare avec ce cognac, dis je en souriant.
Je ne fume pas, dit il d'un ton doux, c'est tout simplement vulgaire.
Il est vrai. Vous ne courrez pas non plus visiblement.
Je n'aime pas ces passe-temps futiles, dit il d'un ton dédaigneux, pourquoi courir après des chocolats quand il suffit d'aller les acheter quand on en veut quelques uns ?
C'est en partie pourquoi je me régale d'un excellent crémant quant tous courent comme des enfants. Dis je en lui montrant mon verre. Il fait frais ce soir, pourrions nous marcher un peu ?
Certainement, dit il en faisant glisser sa cape pour la mettre sur mes épaules, et de quoi voulez vous parler ?
Mrs Malfoy ne vous a pas accompagné, est elle souffrante, demandé je.
J'aurais pensé que Draco vous en aurait parlé, dit il sur un ton neutre, Narcissa est atteinte d'une longue maladie découverte il y a huit mois.
Navrée de l'apprendre, dis je en mordant le coin de ma lèvre inférieure, vous n'auriez pas dû venir dans ce cas, et Draco non plus.
Nous étions préparés à…, dit il sans finir sa phrase, et Draco avait vraiment envie de s'amuser un peu, je crois qu'il supporte pas de rester au manoir alors que sa mère n'y est pas et le laisser passer ses soirées à Sainte Mangouste n'est pas une activité que j'approuve.
Oui, je comprends c'est pour ça que j'ai vendu « La Fayette », je ne pouvais pas me résoudre à garder l'endroit où mes parents avaient vécu.
Mais cette maison n'appartient pas à vos parents ? Dit il intrigué.
C'est un peu compliqué, dis je, ici c'est le domaine « Latour » qui appartient à mes cousins. Ils en ont hérité à la mort de leurs parents, qui sont aussi mes parents adoptifs. Mon oncle a obtenu la tutelle du vilain petit canard à la mort de mon père, j'avais six mois.
Je ne vois aucun vilain canard ici, dit il malicieusement, seulement une jeune femme.
Je suppose que c'est parce que vous ne me connaissez pas.
Il ne tient qu'à vous d'y remédier, me dit il en se postant face à moi, je serais curieux de voir si ce vilain petit canard peut se transformer en cygne.
Hum, je vois que mon cher cousin est en bonne compagnie, nous interrompt Sirius d'un ton acide.
Je vois que vous êtes seul, répond Lucius sur le même ton.
Tu as fais connaissance avec nos voisins, lance Sélène d'un ton jovial, c'est bien. Sirius me ferez vous l'honneur d'une danse ?
Je rêve ou ma cousine rougit comme une collégienne ? A observer sa démarche incertaine, j'ai l'impression que ce n'est pas un ton jovial mais une voix imbibée d'alcool que j'ai entendue. Il va falloir que j'en parle à Régis. J'ai un accès de mauvaise humeur en pensant à Sélène fin saoule et tentant de séduire Sirius Black. Je souris à Lucius et lui propose de profiter des valses pour nous amuser un peu. Lucius est un homme charmant et charmeur, qui malgré sa constante tendance à séduire, est aussi un homme extrêmement fidèle à sa femme. J'envie Narcissa d'avoir trouvé un homme aussi dévoué à leur amour.
Tout le temps que dure la chasse, je le passe à danser ou à deviser avec Sir Malfoy. D'agréable compagnie, on oublie vite qu'il a des avis politiques tout à fait contraire à ceux de ma famille. Sirius semble s'amuser avec Sélène. Imbibée d'alcool comme elle l'est, il devrait pourtant chercher compagnie plus sobre et attentionnée à mon avis. Il n'empêche que ça m'enrage de le voir passer du bon temps alors que je suis condamnée à discuter avec un homme marié difficilement plus fidèle.
La chasse est enfin terminée. Après un décompte précis des chocolats rapportés, nous remettons les prix aux gagnants. Dina et Draco on été déclarés grands vainqueurs et arborent tous deux une sublime couronne en carton décoréé par les enfants eux mêmes de mignons poussins. J'abandonne Lucius pour retourner auprès de mes amis. Dina et moi passons la soirée à honorer nos invités et dansons jusqu'à nous en casser les chaussures. Je ne bénirais jamais assez les moldus d'avoir inventé des semelles spéciales danse et shopping.
Vers la fin de la soirée, j'entame une longue conversation avec Harry sur la terrasse. Je ne sais pas pourquoi il parait si distant et renfermé, peut être n'aime t il pas la foule. Il n'a pas touché une goutte d'alcool à ses dires, et ce n'est pas faute d'avoir mis à disposition de nos invités force de spiritueux, pour la plupart de grande qualité. La conversation ne fera pas de nous des amis de nouveau mais la hache de guerre est enterrée, voilà une bonne chose de faite.
Vers vingt trois heures trente, presque tous les invités ont quitté le domaine, à commencer par Harry et Sirius. Ce dernier a fait des sourires charmeurs à Sélène quasiment ivre morte, mais toujours droite et digne, tout en me lançant des regards de défi. Il ne reste que nos amis à qui je propose à tout hasard de rester pour la nuit. Ils reviennent vers moi ravis d'avoir obtenu la permission de leurs parents qui promettent de leur faire parvenir quelques affaires.
Même la mère de Louis, horrible petit bout de femme acariâtre et éternellement insatisfaite, accepte avec joie. Soit le domaine et ma famille lui ont fait forte impression, soit elle est aussi ivre que Sélène. A moins que ce ne soit la pensée idiote qu'elle mariera son fils à l'une d'entre nous à l'issue qui ne la pousse à dire oui.
Il est fort tôt, à mon sens et je n'ai pas envie de me coucher tout de suite. Je propose à Dina de les initier à nos « soirées moldues ». Elle accepte avec ravissement. Nous laissons donc nos amis dans la salle à manger à attendre les effets envoyés par leurs parents pendant que nous préparons le grand salon. C'est une pièce immense. Nous poussons le piano, jetons un sort anti-tâches au tapis de soie, et disposons les canapés et fauteuils en face de la bibliothèque. Nous ajoutons couvertures et sacs de couchages, et laissons la table basse.
Une fois que nous sommes tous changés et royalement emmitouflés dans nos robes de chambre de laine ou de cachemire, nous dévalons l'escalier pour nous retrouver dans le grand salon. Chacun prend place dans un fauteuil ou un sofa, étire une couverture sur ses jambes et attend la suite des événements.
Dina et moi avons décidé de vous initier à notre jeu préféré : la soirée moldue, dis je en souriant. La tradition voulant que le premier à s'endormir voie le lendemain matin ses sous vêtements déposés dans cette corbeille, j'ai jeté un sort au dit objet pour qu'il remplisse son office sans nous.
Donc pour parfaire l'éducation de la jeunesse de la haute société sorcière britannique, reprends Dina, pendant que j'ouvre la bibliothèque, nous allons regarder quantité de films stupides en nous gavant de sucreries et de sodas, tout ça consciencieusement emmitouflés dans des couvertures bien chaudes.
S'en suit un ballet de plateaux télé chargés de pop-corn, bonbons moldus, chips et autres sodas ultra sucrés et eaux aromatisées. L'écran qui se cachait derrière la bibliothèque s'illumine et la petite musique du producteur du film envahit la pièce. Si Millicent, Pansy ou même Draco ont sursauté au début, Louis s'est gentiment enfoncé dans son fauteuil pour se régaler de pop corn. Dina et moi sommes assises dans le même canapé.
Sasha tu n'aurais pas vu le divan du salon fumoir ? Régis entre avec sa question et entends force de « chut » lui répondre. Bon ben je crois que je l'ai retrouvé, je peux me joindre à vous ?
Installes toi, lui dis je entre deux chips.
Il est plus de six heures quand le sommeil a raison des derniers d'entre nous. Tous entassés sur le tapis moelleux, nous ronflons comme des bienheureux. Au réveil, assez brutal à cause du hurlement hilare de Louis Carmichael devant le caleçon à nounours de Blaise Zabini, nous dégustons sur la terrasse un plantureux petit déjeuner à la continentale. La table croule sous les viennoiseries et autres tartines grillées, les œufs mêlés côtoient les tranches de poitrine de porc grillées et des pancakes à la douce odeur de miel attendent le sirop ou la confiture.
Après de rapides ablutions, nous décidons de nous promener sur la plage. Il fait un peu frais et il y a grand vent mais l'ambiance est bonne. Un groupe d'ados se bousculant près des vagues, Blaise courant après Louis qui poursuit Draco, Millicent qui rit avec Dina pendant que Pansy crayonne sur un carnet de croquis. Sélène passe sur la plage en galopant et Régis fait courir son énorme berger danois.
Je regarde tout ce petit monde depuis les rochers qui bordent la plage, juste devant la barrière du domaine. Je les observe et je réfléchis, comment en suis je arrivée là ? Je me souviens de cette conversation que j'ai eue avec le professeur Black le jour du baiser avec Lynn. Je me souviens de sa façon de claquer la porte et de la verrouiller. Je me rappelle sa colère, son regard accusateur et ses mots durs, violents. Je me souviens de….
«
- Il va falloir que vous vous expliquiez sur votre légèreté de comportement, dit il, et vos explications ont intérêt à être satisfaisantes.
Je ne comprends pas, dis je autant affolée que terrifiée, de quoi parlez vous ?
Je parle de votre façon de pervertir l'ensemble de votre maison ! Siffle t il.
Pardon ? Crié je.
Vous m'avez parfaitement compris, rugit il, vous séduisez deux des plus brillants garçons de cette école, vous les saoulez, non content de cela vous les entraînez dans une ignoble histoire de cœur à trois, vous les précipitez dans les bras d'autres pour jeter votre dévolu sur votre préfet, que vous abandonnez pour séduire un gamin dérouté qui n'a d'autre choix que de venir me demander conseil sur ses affaires tant de cœur que de famille.
Je…
Laissez moi finir, tonne t il sa voix prenant de plus en plus de place dans la pièce, en plus de cela, vous venez dans mon bureau, vous me confiez vos doutes, vos peurs, je vous donne ma confiance, que je ne donne pas si facilement croyez moi, et qu'est ce que je vois en entrant dans votre chambre ? Je vous vois embrasser votre préfète à pleine bouche.
En fait il s'agit de vous ! Sifflé je en le levant vers lui. Toute cette scène ridicule pour une pique de jalousie. Mais de quoi êtes vous jaloux professeur hein ? De ma jeunesse factice qui me permet de m'amuser un peu parce que je suis une adolescente ? De ceux qui tournent autour de moi parce que je vous appartiens ? Vous m'en voulez parce que moi, j'arrive encore à séduire alors que vous non ? Ou alors peut être est ce parce que je vous ai repoussé ?
Vous n'avez pas le droit de me parler ainsi ! Je suis votre professeur et votre directeur de maison, et j'entends que vous respectiez ce fait.
Oh, mais je vous respecte, moi. Crié je à mon tour. C'est votre attitude sournoise qui profite d'un instant de faiblesse de son élève pour assouvir son fantasme pervers que je ne respecte pas ! C'est votre façon de vous moquer et de me manquer de respect à moi, que je méprise. C'est ça le respect et le remerciement dont vous parliez à Harry ? Et bien je n'en veux pas. Et je ne veux pas non plus d'une relation basée sur un accident qui n'a eut lieu que par désespoir.
C'est vraiment ce que vous pensez ? Me demande t il sans crier.
Oui, c'est ce que je pense. Confirmé je.
Bien, c'est parfait, dit il une pointe d'amertume dans la voix, puisque qu'il en est ainsi, nos relations élève professeur se limiteront à la stricte intervention autorisée pendant les cours, pour toute autre question, vous vous réfèrerez à vos préfets qui me transmettront vos doléances. J'aviserai ensuite. Suis je parfaitement clair ?
Oui, professeur, lancé je la voix étouffée de sanglots. Vous êtes parfaitement clair.
Bien j'entends que vous respectiez ces ordres à la lettre. Ajoute t il sournoisement, je peux compter sur vous ?
Oui professeur. »
Je me rappelle les larmes que j'ai versées quand il a refermé la porte derrière lui. Je me souviens aussi que je l'ai fixée des heures durant, j'en avais oublié de dîner. Puis les jours ont passé et je me suis faite à l'idée qu'il ne me voyait plus comme il le faisait avant. Je sens que je pleure à nouveau. Je crois que j'ai définitivement perdu le respect de Sirius Black. Et ça, ça me fait bigrement mal. Je sens quelqu'un s'approcher de moi et s'asseoir. Une veste se pose sur mes épaules et une étreinte chaleureuse réchauffe mon cœur.
Ca n'a pas l'air d'aller. Me dit Louis, sur un ton doux.
Pas vraiment, je suis fatiguée Louis. Lui dis je essuyant mes larmes d'un geste las, j'en ai marre de ce secret, c'est trop lourd pour moi, il faut que je me confie.
Libre à toi de me parler si tu en sens le courage, dit il en remontant ses lunettes.
C'est adorable ta façon de remonter tes lunettes, lui dis je en souriant.
Tu ne me l'avais jamais dit, souligne t il. Mais tu nous éloignes du sujet premier.
Je n'ai pas envie d'en parler dehors, dis je remarquant nos voisins qui s'approchent, tu veux bien qu'on rentre ?
Okay, pas de soucis, dit il en se levant et en me tendant la main, mais promets moi une chose.
Laquelle ?
De me faire confiance, pour changer et de tout me dire, dit il en m'entourant les épaules de son bras, d'accord ?
Promis.
Le seul endroit que je connaisse qui soit suffisamment tranquille c'est ma chambre. On voit la place depuis la fenêtre, les autres sont toujours en bas, en train de jouer. Sirius Black passe devant la maison et jette un œil vers l'étage, ce qui redouble mes larmes. Louis regarde lui aussi par la fenêtre et vois notre directeur de maison passer nonchalamment avec son filleul, les mains dans les poches Il m'entoure de ses bras et me console. Nous nous asseyons sur le lit et je commence mon récit.
La petite note de l'auteur :
Et voilà encore une bonne chose de faite. Il m'est triste de constater que vous êtes nombreux en termes de reviews seulement après des mois de silence. Je sais que je poste de façon très irrégulière, mais je dois avouer que vous me punissez très durement sur ce coup. J'ai appris recemment que les reviews d'anonymes ne passaient pas sur cette fic, j'ai donc réparé le problème et vous encourage à poster ... Beaucoup, j'adore les reviews. Voilà pour l'intermède de l'auteurs, place aux RAR maintenant.
RAR
To Paradise : la chasse fût bonne concernant ce chapitre. Et le cours de conjugaison aussi.
lol
Resteras tu près de moi lors de mes prochaines histoires ? Ah au fait ..; Je t'ai acheté un filet à S taquins, un tout neuf en maille d'acier ... Onne sait jamais.
To Magaliocha : J'espère sincèrement que ce chapitre a été intéressant à tes yeux. Tu a donc remarqué que mes chapitres sont de plus en plus courts. Ne t'inquiètes pas je ne raccourcirai pas à l'extrême. Ceci dit il faut avouer que parfois c'est pas simple de faire plus long. J'essaierai de poster la suite plus vite encore... Bises aussi.
To Alisa Adams : Merci pour toutes ces adorables remarques, c'est agréable de voir quelqu'un suivre l'évolution de son personnage de façon si étroite. Pour la chasse au Malfoy, seule Dina pourra t'en donner le résultat, à toi d'imaginer comment ça pourrait se passer. Le chocolat aux carrotes ? J'ai inventé des trucs plus bizarres encore, mais je te laisse les gôuter. La romance Sasha et Louis ? Bah, réponse au prochain chapitre. Je sais tu voudrais déjà y être, mais je t'assure qu'il arrivera bien vite promis. J'ai déjà fini "Sorcelleries" en fait. Ben vi j'ai laissé tomber beaucoups de mes occupations annexes qui me prenaient bien trop de temps pour finir par me consacrer uniquement à mes histoires et au Pixel Art que je viens de découvrir. Merci à Venusa Black et Paradise pour ça justement. Et à Ela d'avoir accepté d'être mon webmaster et mon designer. Quand à Xaviar, j'ai déjà la réponse, tu as une idée ? On se voit au 17 ?
To Chimgrid : ahah, je me disais aussi que j'avais pas pu oublier quelqu'un, j'ai tellement peu de reviews que ça m'étonnait.
Pour le surnom de Dina, eh bien disons que les autres diminutifs étaeint un peu enfantins ou très laids, Dina a paru naturel. Comment ça tu n'as pas vu le temps passer ? On me lit si vite ?
Eh bien peut être devrais tu reconsidérer cette histoirecar si tu n'a pas vu la romanceentre Snape et Lupin ... J'en parle suffisament pour que tu fasses les recoupements qui vont bien. A moins que tu ne me fasses enrager à me dire que tu n'a rien vu alors que tu sais déjà tout d'eux.
Ne t'inquiètes pas, à chaque moment "coupé", je pose des références de ci de là permettant de savoir comment ça c'est passé. Comme pour le cadeau d'anniv de Sasha qui consiste à récupérer les 300 points enlevés par exemple ...
Alors cette chasse aux chocolats, tu as trouvé ça comment ?
To Elviera : des gens tombent sur sorcelleries par hasard :blush: et moi qui pensait n'intéresser que les initiés du cercle des amies... Merci d'avoir laissé trace de ton passage. Sasha et Sirius, Sasha et Louis... Et pourquoi pas Sasha et ... Georges par exmple, vous l'aviez oublié celui là hein ? Bref je vous réserve une formidable surprise pour la fin de cette histoire... Reviens vite...
To Senko : toi t'en qu'une vilaine... D'abord... Comment tu peux exécrer Sirius ? Pfff, t'y pige rien d'abord, na ! Sans rire, j'ai vrament hâte d'avor tes réactions à tous ces chapitres...Et surtout à celui de fin...
Voilà fin des RAR et rajout de petits messages persos : un merci tout spécial à Henry qui se reconnaitra, vu que la signature en bas du contrat m'a redonné l'inspiration... Te plante pas ou adieu tes 20... LOL Une merci grandiose à Ela pour avoir toujours soutenu ma plume te pour avoir repris en main le design de mon site web officiel... Merci à Paradise pour ta disponibilité en term de corrections et pour tes suggestions. Merci à Venusa qui a été, sans le savoir, un objectif de mes derniers chapitres. Bref...
On se voit au 17 ?
