Louis, comme à son habitude, n'a strictement rien dit durant mon récit. A peine a t il sourcillé à l'évocation de mon rêve concernant le professeur Black. A celle de ma vision concernant Xaviar, il grogne un peu et se perd dans ses pensées, j'en profite pour faire une pause. Il me fait signe de continuer, ce qui ne fait qu'augmenter ma sensation d'angoisse. Me mettre à nu a toujours été difficile. Le faire devant Louis, qui est mon seul confident, est une torture de chaque instant.
Je finis mon récit par le bal d'hier soir et lui livre en suivant le flot entier de mes doutes et de mes interrogations, celles qui me déchirent l'esprit depuis mon retour en France. Un long silence suit. Toujours appuyé sur ses mains, la tête renversée en arrière à fixer le ciel de mon lit, il ne dit rien.
"Louis ? Demandé-je d'une voix timide.
Quoi ? Dit il d'un ton sec, la voix curieusement voilée.
Qu'est ce qu'il y a, demandé je terrifiée par sa réponse, tu es fâché ?
Fâché n'est pas le mot.
Qu'est ce que tu as alors ? Dis je plus angoissée encore.
Tu t'es servi de moi, dit il la voix brisée, tu nous a tous utilisés. Potter, Malfoy, Adams, Lynn et même le professeur Black, nous avons été des jouets pour ton esprit tordu avide de tout expérimenter sous prétexte que tu n'es pas d'ici. Tu es abjecte."
L'accusation me fait l'effet d'une gifle. C'est injuste et totalement faux, mais que pouvais je espérer d'autre. Quelque part si je me mettais à sa place, je penserais la même chose. Ses mots sont pourtant durs, ils me laissent anéantie. En essuyant mes larmes je remarque que lui aussi pleure. Il n'a même pas changé de posture, pas un sanglot ne sort de ses lèvres. Juste d'incontrôlables larmes qui glissent sur le dessus de lit.
Je pose ma main sur l'une des siennes pour essayer de renouer un contact avec lui, mais il se redresse vivement et me regarde d'un air furieux. Je crois que ce qui me fait le plus mal à ce moment là, ce ne sont ni ses larmes ni sa colère, toutes légitimes, mais cette horrible sensation d'avoir perdu plus qu'un ami. Je sens que la colère me gagne aussi et je m'approche de lui pour forcer une réaction, n'importe laquelle du moment qu'il montre quelque chose.
Il recule et bute contre le divan qui meuble le bord de ma fenêtre avant de s'écraser dessus dans son élan. Je continue de m'approcher, voulant oublier la colère qui brûle au fond de ses yeux brun clair.
"Louis, dis je en français, dis quelque chose.
…
Louis, continué je en redoublant de larmes, s'il te plait, parle moi."
Les larmes voilent mon regard alors qu'il ne pleure plus. Nous nous fixons aussi coléreux l'un que l'autre avant qu'une gifle magistrale ne brûle ma joue. Je cligne des yeux sous le choc mais ne dit rien. Je veux qu'il parle, qu'il me dise pourquoi il a mal. Je veux qu'il redevienne le garçon que j'ai connu, pas ce glacial démon qui semble vouloir me détruire d'un regard. Je continue à le fixer et me mets à genoux devant lui. Il regarde la marque qu'il a faite avec effroi avant que les larmes ne le reprennent.
Dans mes yeux je mets tout ce que j'ai de tendresse et d'amitié pour lui. Je ne lui en veux même pas d'être aussi méchant, je l'ai mérité dans un sens. Je pose mes mains sur ses genoux, le regardant d'un air suppliant, mes larmes se font plus rares mais elles refusent de se tarir. Je les ignore, fatiguée de les essuyer, et plante mon regard dans le sien. Je veux qu'il cesse ce silence plus douloureux que la gifle ou les mots. Je veux entendre qu'il me hait, qu'il ne veut plus me voir ou qu'il a perdu toute confiance en moi, qu'il dise n'importe quoi mais par pitié qu'il me parle.
"Louis, s'il te plait dis quelque chose.
…
Louis, je t'en prie, parle… moi…"
Je m'effondre sur le sol, pleurant de plus belle. C'est fini, le seul ami que j'ai jamais eu durant tout ce temps et qui ne soit pas une émergence de mon passé qui prend vie vient de clore notre histoire. Peut être que finalement c'est ça qui fait le plus mal. Avoir eu quelqu'un juste pour moi et qui, finalement, ne veut plus de cette relation. C'est mérité je suppose, mais profondément injuste. Je pleure toujours, sans un seul bruit et fermant les yeux, espérant que si jamais j'ai le cœur de les ouvrir de nouveau, il me regarde à moitié mort de rire et me dise que tout ça est une mauvaise farce.
Je le sens glisser du divan pour s'allonger près de moi, je sens aussi qu'il décolle délicatement quelques mèches de cheveux fixées à mon visage par le sel et les larmes séchés. Il essuie patiemment chaque perle de cristal liquide que les yeux laissent tomber. Je fixe le plafond, je ne veux pas le voir. Après tout la gifle c'est quand même moi qui l'ai reçue.
Elle me fait encore mal tant physiquement que moralement. Il touche la marque qu'il a laissée et essuie ses yeux, je sens qu'il a envie de me dire quelque chose. Nos corps se frôlent quand il bouge pour s'allonger tout à fait. Sa main gauche sous la tête, il ôte ses lunettes de l'autre. Il ne sourit pas et me regarde fixement. Il s'emploie à me tourner pour que nous soyons face à face. Je ne résiste pas, je suis trop fatiguée pour le faire de toutes façons. Il essuie les dernières larmes qui peinent à sortir.
"Pourquoi, demandé je, pourquoi ne quittes tu pas cette pièce, cette maison si je suis si détestable ?
Parce que je me haïrais plus encore de t'avoir abandonnée ici avec tes doutes que je ne hais ton histoire.
Je n'ai pas besoin de ta pitié, Louis.
Ce n'est pas de la pitié, Sasha, excuse moi d'avoir encore un peu de considération pour ceux qui comptent à mes yeux.
Louis, je n'aurais jamais dû te raconter tout ça, je suis désolée de t'avoir blessé, je …"
Il m'embrasse doucement, juste un attouchement. Je le regarde, surprise, et cherche un autre contact. Nos lèvres se joignent encore une fois, puis une autre puis encore une autre. Les attouchements deviennent baiser, intense mais tendre, à peine osé alors qu'on souhaite qu'il soit vrai. Je le regarde encore, ne sachant pas lire son expression, il veut mais doute, il désire mais se retient.
"Sasha, murmure t il, il faut que tu saches que…
Je pose mes doigts sur ses lèvres et lui sourit.
Chut, il y a longtemps qu'on aurait dû accepter d'aller au bout des choses, qu'on aurait dû accepter d'essayer."
Il me regarde surpris et me prend dans ses bras. Il me serre fort, comme si ce que je venais de lui dire était ce qu'il attendait depuis longtemps. Je me sens étrange, comme soulagée par sa réaction. Il recule un peu, si peu aisé que cela soit vu que nous sommes toujours allongé sur la pierre qui dalle ma chambre, et me prend le menton avant de déposer un baiser sur mes lèvres.
Je réponds au baiser en caressant ses lèvres de ma langue. Il recule surpris, avant de provoquer une nouvelle rencontre, plus avide, plus violente. Je sens ses mains sur ma peau. Des frissons m'étreignent, c'est doux, électrique, étrange. Je me souviens d'avoir fait l'amour des dizaines de fois et pourtant c'est comme si ça ne m'était jamais arrivé, comme si toutes ces expériences n'avaient été que des rêves.
Je me sens à nouveau vierge et terrifiée. Je sais que si nous passons ce cap, il y aura le sang et la douleur, il y aura peut être un peu de plaisir mais que le seul souvenir que j'aurais de ce moment c'est une immense tendresse pour l'acte premier. Je sais, je l'ai déjà vécu et pourtant, là, maintenant, j'ai peur.
Il sent mes réticences et m'interroge du regard. Paniquée par le ridicule de la situation et l'idée qu'il me rejette, je ne dis rien. Il me rassure ; me dit que tout ira bien et qu'il est doux et tendre, qu'il ne me fera pas mal. Je lui réponds que je sais déjà tout ça, que je l'ai déjà vécu et quelque part je ne suis pas vierge. Il sourit et m'affirme que si, que le reste ne concerne que l'autre Sasha et que lui travaille à faire des souvenirs à une autre Sasha, celle qui vit ici, celle qu'il aime.
Je pleure de nouveau et lui m'embrasse, me disant qu'on peut attendre, que je dois être sûre de le vouloir avant qu'on aille plus loin. Mais je le veux, je le veux plus que tout autre chose au monde. Je l'embrasse et lui dit de m'aider à franchir ce pas. Il sourit et reprend doucement ses caresses, le plat de sa main frôle mes côtes, la couverture de dentelle de mes seins et se perd sur ma colonne vertébrale. Il caresse doucement chaque saillie d'os, glisse sur mes côtes et recommence encore, avec le dos de sa main et de ses doigts.
J'aime cette sensation électrisante, envoûtante, qui me donne envie de le toucher aussi. Je passe ma main sous son pull et constate qu'il ne porte rien dessous. Le contact de ma main sur son dos est délicieux, il gémit un peu pour m'encourager certainement, puis se redresse, s'assoit sur ses jambes et ôte le tricot qui tombe devant lui. Je m'en empare et m'enivre de son odeur nichée au creux de la laine. Avidement je respire sa présence dans le pull encore tiède. Il défait les boutons de mon gilet et me le retire. Il fait glisser mes bretelles l'une après l'autre en accompagnant sa main de baisers légers. Je gémis à mon tour, la caresse double de ses doigts et de ses lèvres est si douce. Je touche sa peau, il a froid. Je le serre dans mes bras, posant ma tête au creux de son épaule.
Il respire l'odeur de mes cheveux, embrasse ma tresse, mon cou, dessine la ligne de ma mâchoire, mes lèvres puis à nouveau mon cou. Il descend sur ma gorge, mes seins, fait glisser mon haut pour dévoiler mon soutien gorge. Il parcourt la dentelle vert d'eau, passe la barrière de dentelle pour titiller mon téton du pouce avant de sortir le sein de son abri de tissu.
Il le regarde pendant que je dégrafe la pièce de lingerie, avide il me laisse juste le temps de l'ôter entièrement avant de se jeter sur les seins pour les caresses et les embrasser en même temps. Je glisse mes doigts dans son carré de soie châtain clair. Ses cheveux sont fins et soyeux, comme ceux d'un bébé. Je crispe mes mains dans cette chevelure douce et le maintien sur ma poitrine. J'aime ses baisers, ses caresses douces, humides. J'aime qu'il aime prodiguer son art sur ma personne. J'aime l'idée qu'il soit ma première fois.
Il descend le long de mon ventre jusqu'à la ceinture de ma paire de jeans. Il caresse, touche, titille ma peau, je frissonne, incapable de faire autre chose que subir. J'ai pourtant envie de le toucher, de le goûter. Il déboutonne le pantalon avant de se déshabiller, ce qui est vite fait ceci dit car en dehors d'un chandail à col V qu'il ne porte plus, un pantalon de toile et des chaussures bateau il ne porte strictement rien.
Entièrement nu, il revient vers moi et s'attaque à mon pantalon de toile bleue qu'il fait glisser aisément. Je marche toujours pieds nus dans la maison, c'est d'autant plus facile pour lui de me débarrasser du dit pantalon. Il glisse sa main sur mon shorty de dentelle et me sourit. Je me dresse sur mes coudes pour appeler un baiser qu'il me rend sans cesser d'explorer la dentelle de ma lingerie de ses doigts tendres et délicats.
Je m'assois et le prend de nouveau dans mes bras, sa chair contre la mienne nous laisse frissonnants et pleins d'une ardeur nouvelle. Nous nous explorons vraiment cette fois. Je recule un peu et ôte la dernière pièce de tissu qui couvrait mon corps. Il me regarde et me murmure que je suis sublime, c'est faux évidement même si je ne suis pas laide non plus, je lui souris en rougissant. Que j'ai l'air gauche et timide, moi qui suis si franchement provocante habituellement j'ose à peine le toucher. Il prend ma main, embrasse le bout de mes doigts et la pose sur son sexe dur et chaud. Je le regarde et caresse cette chaleur du bout de mes doigts.
Il murmure des encouragements ravissants et entreprend de caresser mon intimité. Je suis loin d'être prête, on l'est rarement la première fois, la peur nous étreint toutes tellement. Il me prend dans ses bras et profite de son élan pour me relever en même temps qu'il le fait. Il marche vers mon lit et m'y couche comme on pose une poupée de porcelaine qu'on craint de casser.
Il est si tendre. Je l'admire pour ce calme alors que je sens qu'il voudrait aller bien plus vite. Je ferme les yeux et soupire quand il pose ses lèvres sur mon sexe. De là, il s'applique à me préparer vraiment aux plaisirs qu'il veut me donner. Sa langue est douce et juste, il sait où caresser pour me faire attendre ou m'exciter plus encore, il me goûte, me dévore ou me touche à peine mais me laisse de plus en plus brûlante de le sentir en moi. Loin de mes mains, il ne veut que mon plaisir, se privant de mes caresses ou de mes baisers éventuels.
Il me laisse proche de l'orgasme, vient m'embrasser, les lèvres luisantes de nos fluides mêlés, et me couvre de son corps. Je respire difficilement alors qu'il semble serein. Il chuchote que le moment est arrivé, qu'il va prendre possession de ma précieuse fleur virginale et que je vais sûrement avoir mal. Il me caresse la joue et les cheveux, dépose de petits baisers sur mon crâne et mes lèvres puis se préparer à entre en moi.
J'ai peur, il le lit dans mon regard, et pose mes mains sur ses omoplates. Je le sens entrer et ferme les yeux anticipant la douleur. Celle-ci, sournoise, enflamme mon corps tout entier, j'ai si mal que je me mords la langue jusqu'au sang, mes ongles sont fermement ancrés dans sa peau, il a une chance folle si les marques ne saignent pas elles aussi. Il murmure toujours que ça va aller, que la douleur, bien qu'intense, ne dure pas et que dans quelques secondes je n'aurai plus mal.
J'ai pourtant l'impression que je vais mourir de cette fulgurante douleur, je suis prête à parier qu'en lieu et place de son sexe amoureux c'est une paire d'immense ciseau qui est en moi et qu'elle s'ingénie à couper sans fin chaque nerf logé au creux de mon corps.
Mais je dois avouer qu'il a raison, la douleur passe et laisse place à tout autre chose. Une sensation étrange faite de plaisir et de paix. Je me détends enfin et lui souris. Il amorce alors un va et vient lent et délicat qui change la paix en fureur de bonheur et le plaisir en feu ardent. Totalement détendue, je me laisse aller à ces sensations qui ne devraient pas être nouvelles mais qui ne me rappellent rien. J'aime, j'adore, je veux. Ma seule obsession est d'arriver enfin à connaître le plaisir que veulent toutes filles de mon âge. Rares sont celles qui le connaissent la première année de leur vie sexuelle.
Louis s'active à ce que je sois de celles là. El il s'y prend plutôt bien en fait. Il prend son temps, cherchant à lire les signes de mon plaisir sur mon visage. Il semble ignorer les pulsations de son sexe qui hurle la délivrance et continue à me rappeler que j'ai un corps qui brûle de lui. Ses yeux passionnés m'en rappellent d'autres, plus vieux et plus bleus, je ferme les yeux et respire profondément, je ne veux pas penser à lui, pas maintenant. Je me répète inlassablement le prénom de mon doux amant jusqu'à qu'il franchisse mes lèvres.
Louis s'arrête, un éclair de surprise éclaire son regard puis disparaît. Il a une mine étrange, comme si ma voix lui parvenait depuis un rêve. Il cligne des yeux et me sourit.
"Qu'est ce qu'il y a ?
Redis le encore, pour que je sois sûr, me dit il d'une voix un peu sèche.
Louis…
Merlin, c'est si beau de t'entendre, me murmure t'il à l'oreille d'une voix sensuelle, j'aimerais que tu le dises encore…
Louis…"
Il reprend son va et vient avec ardeur, comme si son prénom était le moteur de son propre plaisir. Je n'ai de cesse de le répéter encore et toujours, tant qu'il me fait comprendre qu'il aime à m'entendre le dire. Il passe son bras entre mon dos et le matelas, me relève sans ménagement, finissant par la même occasion de dénouer ma tresse privée de maintien, et me plaque contre lui, assis sur ses jambes. Je crochète mes pieds autour de sa taille et nous partageons les mouvements et le rythme, son visage enfoui dans mes cheveux.
Le rythme devient frénétique et nous emmène loin dans les dimensions du plaisir. Je ne sais pas vraiment comment le définir. Je ne sais pas si c'est une vraie jouissance et je m'en fiche. Nous restons longtemps dans les bras l'un de l'autre, à nous serrer. Tout en essayant de reprendre une respiration normale, Louis ouvre les draps du lit et se glisse dedans, me faisant signe de le rejoindre.
C'est amusant qu'il m'invite dans mon propre lit. Je lui souris et le rejoints. Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Le soir tombe déjà quand je m'éveille. Le lit est vide de la présence de Louis, qui a laissé un billet sur son oreiller. Je m'étire et prends le morceau de papier, à la fois fébrile et heureuse.
« Exotique Sasha,
Pardonnes moi ce joli surnom, mais je l'ai trouvé … approprié. J'espère que tu te reposeras bien durant ces vacances et que tu réviseras aussi correctement, si tu veux tenir la distance face à moi, tu n'auras pas assez de Dina, Potter et Malfoy pour t'aider.
Je serais ravi de te voir chez moi, si Mère le permet, avant la fin des vacances et au moment qui te conviendra le mieux. Merci de m'avoir fait confiance, je serais toujours là pour toi si tu as besoin de moi.
Ton ami le plus fidèle et le plus sincère,
Louis Carmichael. »
Je suis heureuse, profondément heureuse. Et brûle de tout raconter à Dina, après tout elle est ma meilleure amie. Je renfile mes vêtements après une rapide toilette et descends quatre à quatre les marches qui me mènent vers l'extérieur où j'entends Dina rire. Je déboule de la baie vitrée et la vois à table, avec Régis et Sélène, en train de rire aux éclats.
"Tu vas mieux ? Me demande Régis en souriant.
Heu … Oui, merci. Dis je m'asseyant.
Ton ami Louis nous a dit qu'il t'avait raccompagné dans ta chambre car tu ne te sentais pas bien, ajoute Sélène, il a dit que tu irais mieux ce soir et que nous ne devions pas te déranger car tu voulais dormir.
C'est un garçon prévenant Louis, me dit Dina d'un ton complice et, je dois l'avouer aussi des sous entendus, il a tenu à s'excuser de devoir partir sans t'avoir dit au revoir, c'est vraiment dommage que tu aies été souffrante."
Je lance un regard chargé de reproches à mon amie et rattrape mon retard question dîner. Le repas est bon enfant et Sélène parle beaucoup, elle semble avoir repris le dessus et bavarde comme quand nos parents étaient encore de ce monde. Régis fait quelques lourdes allusions à la beauté et à l'intelligence du filleul de notre nouveau voisin. Et rajoute quantité de superlatifs que nous trouvons passablement corrects, Dina et moi. N'y tenant plus de cette volonté absolue d'encenser le « brillant » étudiant de la maison d'à côté, je me lance dans une description de mon cru, histoire de leur montrer mon avis sur la question.
"Potter est un gamin ! Il est arrogant, sûr de lui, nul en cours si on excepte le Quidditch et les cours de défense contre les forces du mal, et en plus les relations sociales et amoureuses ne sont pas du tout son fort.
Tu ne le portes en haute estime, dis moi, constate Régis, j'ai pourtant eu l'impression d'un garçon gentil au bal. Vous sembliez bien vous entendre.
Nous avons des divergences d'opinion à propos d'une certaine personne de son entourage, dis je sur le ton de la conversation, je ne crois pas que nous puissions nous déclarer amis d'une quelconque manière que ce soit.
C'est aussi ce que m'a dit son parrain, confirme Sélène, pourquoi n'as-tu pas dis qu'il s'agissait d'un de tes professeurs ?
Et bien je comptais le faire mais il m'a devancé apparemment, dis je un peu contrariée, c'est le directeur de ma maison et le professeur de charmes.
Il m'a dit que tu es une élève brillante, ajoute t elle, probablement la meilleure de ta promotion, et qu'il avait beaucoup d'estime pour ton aptitude au travail et ton adaptabilité même si il avoue être dérouté par ton sens magique extraordinaire.
Ah ? Il a dit ça ?
Certainement, rajoute Régis, il est passé cet après midi avec son neveu et était au regret de te savoir souffrante, il a promis de repasser dans la semaine pour savoir si tu vas mieux. Je suis vraiment fier de toi et Papa et Maman le seraient aussi s'ils pouvaient te voir."
Ravie par cette dernière affirmation de Régis, je souris à belles dents et nous finissons notre repas dans la bonne humeur. Plus tard dans la soirée, je raconte à Dina l'intégralité de mon histoire. Assises sur mon lit, je fais un deuxième exposé de cette histoire que je déteste de plus en plus, appréhendant qu'elle réagisse plus mal encore que Louis a pu le faire. Elle m'écoute, l'air grave mais sourit à la fin de mon récit. Je la regarde surprise alors qu'elle éclate de rire.
"Et tu t'en fais pour ça, me dit elle entre deux crises de rire.
Je … mais ça te dérange pas, dis je surprise, tu n'es pas fâchée ?
Mais non bécasse, me dit elle en me prenant dans ses bras, pour moi tu es l'amie toujours présente depuis mes onze ans, quand on est arrivées à Beaux-bâtons, et c'est ça que je veux savoir de toi, c'est cette Sasha là que je crois vraie.
Dina, je t'adore, lui dis je en la serrant très fort.
Maintenant ma belle, tu vas me raconter cette histoire de maladie imaginaire, dit elle d'un air conspirateur, parce que tu n'étais pas malade hein ?
Pas vraiment, confessé je en m'allongeant sur le matelas et en fixant le ciel de lit, en fait on a ….
Vous l'avez fait, dit elle, vous l'avez fait ! Et c'était comment ? Oh par Merlin et tous les grands sorciers du monde je suis vraiment heureuse pour toi !
Dina, tu es indiscrète, tu sais, dis je avec une furieuse envie de la laisser mariner dans son jus, mais … c'était génial. Ce garçon est incroyable.
Raconte, exige t elle, raconte moi comment c'était !
Dina, dis je en soufflant, tu vas pas me lâcher avant de tout savoir hein ?"
Elle secoue la tête en signe de négation. Elle est bigrement têtue et je sais qu'elle finira pas me faire céder d'exaspération.
"Louis est expérimenté, visiblement, et a pris grand soin de moi, dis je toute excitée par ce qui m'est arrivé quelques heures plus tôt, Sélène et Maman m'avaient prévenue que c'est douloureux mais je m'attendais pas à ce que ça le soit autant. Il a fait très attention et a essayé de me rassurer et de me détendre.
Bref, Louis est un vrai gentleman, dit elle un large sourire aux lèvres tout en basculant sur le ventre.
Et avec ton beau blond t'en es où toi, lui demandé je gentiment, tu arrives à quelque chose ?
Hum, si je te disais que j'ai reçu une invitation à passer par le Manoir Malfoy avant rentrer à Hogwarts.
Je serais impressionnée. Draco t'as invitée ?
Non Sasha, NOUS sommes invitées, par Draco et ses parents.
Nous ?
Oui ma chérie, nous ! Elle tape des mains et ajoute malicieusement, imagine que j'aie l'occasion d'avancer avec Draco ça serait génial.
Rêve pas trop, lui dis je, Prince Malfoy est un dragon de glace.
Je sais mais qui ne tente rien n'a rien, dit elle en rêvassant, et il m'a dit qu'il m'appréciait beaucoup.
Ah ? C'est bien ça dis donc !"
La sonnerie de mon téléphone mobile nous sort de nos pensées. J'enchante le portable en question pour répondre et permettre à Dina d'entendre la conversation. C'est une autre de mes amies les plus chères, bien que notre relation soit essentiellement électronique. Il nous arrive de nous rencontrer plusieurs fois par an à Paris lors d'un dîner ou d'un week end. Heaven a un très joli prénom, que je m'empresse d'hurler lorsque je réalise que c'est qui m'appelle.
"Gaïa ! Ca fait super longtemps que je ne t'ai pas eue au téléphone.
Ben, si j'appelle pas tu ne le fais pas plus, me dit elle en riant.
Salut Gaïa, dit Dina.
Je vois que ta meilleure amie est chez toi, bon je fais un truc demain sur Deauville pour le boulot, t'es à Latour ou à Paris ?
A Latour, tu passes à la maison ou tu préfères que je te rejoignes au Palace ?
Si tu pouvais venir ça m'arrangerait, j'ai une journée chargée, on se verra le soir, je vous offre le dîner. Bien entendu, tu passes avec Dina, je meurs d'envie de la rencontrer en « real life » !
J'espère bien ! Lance Dina tout sourire.
Salut les filles et à demain, dit Gaïa avant de raccrocher."
Maintenant reste à signaler notre absence à Régis et Sélène et à décider comment aller à Deauville. L'option taxi nous paraît la plus appropriée lorsque nous nous préparons le lendemain matin. Régis nous a bien évidement autorisées à nous rendre à Deauville pour la journée et nous a recommandé des dizaines de fois en une heure de faire attention à nous et de prévenir si nous devions rentrer plus tard que une heure du matin.
Bla bla bla…..
Je promets et peux enfin m'engouffrer dans le taxi qui nous mènera, Dina et moi, dans les rues d'une ville en pleine effervescence. J'adore Deauville et demanderai à Gaïa de nous inviter au restaurant du Casino. J'adore le Casino de Deauville. Peut être y verrais je Léonard. Nous dévalisons les magasins de vêtements et de chaussures et arrivons au palace en début de soirée. Le casino déborde de monde mais nous entrons sans problème. J'y ai mes entrées.
Au bar, Léonard me fait un signe. Je ne vois qu'une seule femme assise seule à boire un verre de champagne. Grande, gironde, châtain clair et incroyablement charismatique, Gaïa me sourit largement. Son costume d'homme lui va comme un gant, comme toujours. Gaïa est Relations Publiques pour une société de production et organisatrice d'évènements. Là, elle prépare le prochain festival du film. Je lui fais un énorme câlin et lui présente Dina. Gaïa me glisse un « ravissante » à l'oreille et la serre dans ses bras. Je gage qu'avant la fin de la soirée elles seront amies.
Le petit mot de l'auteur ...
Ca fait des jours que j'ai le chapitre 17 devant le nez, chargé sur FFNet. Mais j'ai voulu vous faire attendre un peu. J'aime les reviews et si je mets mes chapitres bien trop tôt, j'en aurai beaucoup moins... J'adore ces moments de découverte de vos réflexions, de vos demandes aussi. Bref je vous aime. Ca va me manquer ces reviews... J'ai décidé de faire une pause dans mes écrits de fanfiction, pour me consacrer à un projet un peu plus personnel qui va me prendre beaucoup de temps, et comme je rends déjà un chapitre d'une autre 'saga' dans chaque numéro du Troisième Oeil... Bref vous ne me verrez plus aussi souvent. Rassurez vous, je suis toujours là, à travers mon mini portail qui va enfin sortir, mes travaux dans la grande famille du Delirium et l'animation de sa section d'écrits, et via messenger aussi... Rassurez vous il vous reste encore deux chapitre à découvrir avant la fin de "sorcelleries" puisque vous venez de lire le 17ème. A bientôt pour le chapitre 18.
Bises...
Maintenant place aux RAR.
To Magaliocha : de rien de rien, merci à toi d'apprécier un peu plus "sorcelleries" au fil des chapitres...
To Alisa Adams : merci, merci ! J'apprécie la finesse de tes propos. Sirius est franchement... Aussi borné que son filleul, tu verras plus loin... Louis et Sasha ? Plus j'avance dans l'histoire plus ça me paraît d'une évidence ... Mais entre moi et Sasha il y a un monde... Qui sait que qu'elle nous réserve encore ? Pour en revenir à Sirius c'est un homme entier, qui ne fait que tendre à gérer ses sentiments sans le faire vraiment. Il ne faut pas oublier que la première qu'il a connue après Azkaban c'est la version adulate de Sasha et qu'il en est appsionnément épris. Et dasn la passion règne l'exès... Peut être qu'il se tempérera avec le temps qui sait ?
To Chimgrid : Prépare toi à sortir une bonne douzaine de boîtes de mouchoirs... Ceux qui ont lu le dernier chapitre de vert bouteille savent ce que je suis capable d'écrire...Ah ! que j'aimerai lire vos réactions à ce moment précis ... Je brûle d'impatience... Bises et j'espère te voir pour le chapitre 18 !
To Severia : Eh bien... En voilà une qui croit fermement à mon Sasha Sirius. Ca me rassure quelque part que tu voie un couple dans Sasha et Sirus, parce que c'est ce qu'il sont en fin de compte. Même si aucun des deux le l'admettrait. Ce chapitre ci tu l'as trouvé comment ?
To AdehreiRe : s'y est prise en trois temps pour écrire ton nom merci, tu as aimé ? J'ai été très inspirée comme tu peux le voir...
To Adaska : hum, bon ben pour la réconciliation Sasha Sirius c'est pas gagné si tu veux mon avis... Il te reste plus qu'à prier que je change d'avis d'ici au chapitre 19... lol, je te taquine...
To Aerlinn : Merci de sortir de l'anonymat pour me laisser un mot aussi adorable. On se voit pour la suite ?
To Nora : Compliquée ? On m'a aussi fait ce gentil reproche quand j'écrivais Déclic, j'ai semer des indices un peu partout, comme Agatha Cristie... Beaucoup de mes lecteurs m'ont signifié que c'est déroutant et décourageant, je suis ravie que tu te sois entêtée. Zut, je suis démasquée pour Ayamé... Oui je l'avoue, j'adore fruits basket... c'était un petit hommage à son auteur ... merci de me laisser ce si gentil petit mot, ça me réchauffe le coeur... Au prochain chapitre !
To Lelo : Ben pour une histoire courte je chiffre quand même les 180 pages ... Chapitre 19 compris, je trouve pas ça si petit mais peut être est ce que parce que j'ai écris. Ceci dit à lire ça va trop vite, je l'avoue... Promis, dans d'autres cadre je rallonge...
To Lovie : oh ! merci ! C'ets très gentil à toi d'être si encourageante... Je fais des efforts de langage, parce que j'adore jouer avec notre si jolie langue... Quand à savoir si je suis un bon auteur... Tu crois que si je publiais ça ça se vendrait ?
Merci à tous et à toutes, et tout particulièrementà Paradise - ma bêta lectrice au filet magique-, Venusa Black, Black Nemesis, Ivrian, Tiayel pour leurs mots personnels que j'aime à recevoir, merci tout spécial à Ela qui est toujours là et merci à Malkav de me supporter quand j'arrive pas à écrire. Je vous aime tous.
