Reviewer's corner :

Mirci Mellyna, c'est gentil de m'aimer(gratouille le panda) Faut-y pas que je t'aime aussi : je fais la traduction juste pour toi, vu que manifestement t'es la seule frenchie à la lire celle-là ! lol !

Disclaimer : pas à moi. Et ça ne changera jamais. Mais si ça arrive, vous serez les premiers au courant !

Warning : « L'éveil d'une âme » a une suite, uniquement parce que je voulais écrire cette rencontre…Mais l'intrigue générale a pris une direction que je ne soupçonnais pas (Kanzeon, méssante ! Pourquoi tu m'embarques dans un UA !), et du coup, maintenant, ce chapitre ralentit l'action. Toutes mes excuses. Parce que JE LE GARDE QUAND MÊME ! NA !

« The God with the Child in his Eyes »

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Des yeux rouges qui s'ouvrent en sursaut. La sensation des gouttes de sueur glacées ruisselant sur son dos et celle des draps soyeux couvrant sa peau se mêlant, suscitant un sentiment de profond soulagement. Si profond que l'enfant s'en trouva incapable de respirer pendant quelques secondes. Un rêve. Évidemment que c'était un rêve. Et n'importe quel enfant appellerait sa mère, en émergeant d'un tel cauchemar, n'est-ce pas ? Mais, celui-là ne le faisait jamais, d'habitude. Parce que sa mère (belle-mère, demi-mère, pourquoi est-ce que cela devait faire une différence pour lui ? Il n'avait qu'une seule mère…) n'en aurait rien eu à faire, la plupart du temps, ou se serait mise en colère les autres fois… Mais cette fois-là ? Il laissa échapper un appel hésitant.

« Ka-san ? »

Parce que même son regard le plus méprisant, il saurait le supporter, si jamais il était sur le point de la revoir en vie.

Mais il n'y eut pas de réponse.

« Aniki ? »

Parce qu'il ne pouvait pas être parti. Jien était bien le seul dont il était sûr qu'il ne le quitterait jamais.

Mais il n'y eut toujours pas de réponse.

Il se leva. Pas vraiment inquiet. Pas encore. Et presque aussitôt, il faillit tomber, sous le coup d'un léger vertige. Il pensa d'abord que c'était la faute de la pénombre. Il tâtonna à l'aveuglette pour trouver le mur. Et se demanda tout à coup depuis quand sa chambre était aussi… spacieuse. Au lieu de rencontrer le ciment, sa main entra finalement en contact avec un tissu doux et épais. Du velours. Il plissa le front. Il ne se rappelait pas la présence d'un tel rideau dans sa chambre sans fenêtre. Il tira fort sur le tissu. Et la lumière du dehors inonda l'endroit, l'aveuglant encore plus… Frappé de stupeur, il vit ce qu'aucun mortel n'avait jamais vu…Les infinis champs de fleurs du Paradis…

Il recula d'un pas. Incertain. Comme engourdi par son sentiment d'irréalité. Un mouvement sur le côté attira son attention. Une seconde, il prit ce qu'il vit pour une autre fenêtre et il était presque sur le point ce parler à cette personne au torse nu qui, de loin, le regardait d'un air stupéfié et portait un pantalon de cuir si bas sur ses hanches. Mais ça ne pouvait pas être un inconnu. Le cadre doré indiquait que la silhouette était une réflexion. Que Gojyo était en train de regarder un miroir. Alors comment pouvait-il ne pas reconnaître son propre visage ? Comment se faisait-il qu'il n'en était pas aussi alarmé qu'il aurait dû l'être ? Cela n'avait aucun sens. Une pensée étrange traversa son esprit troublé. La vie est un rêve sans fin, sa mère racontait parfois à Jien (car bien sûr, ce n'est jamais à lui que sa marâtre racontait des histoires…), il y a longtemps. Comme dans le conte du moine et du papillon. Lequel était un rêve ? Était-il un homme rêvant qu'il était un enfant ou un enfant rêvant qu'il était un adulte ?

Que pouvait-il faire, maintenant ? Il respira profondément, tremblant presque. La vérité, c'est que ce corps savait où aller. Dans un recoin de son esprit flottait l'obscur souvenir d'un homme qui savait tout…Un homme bien caché dans un antre plein de livres mais étrangement accueillant, il croyait se rappeler. C'était une impression étrange : savoir parfaitement où il se rendait au moment où il quittait la pièce, tout en étant incapable de reconnaître les lieux et les corridors qu'il traversait. Le palais tout entier semblait presque déserté, si ce n'est cette personne qu'il croisa en chemin. Il essaya de ne pas s'attarder sur le fait que ce personnage pâle n'avait rien humain dans son apparence…

« Kenren taishou ! » l'interpella l'homme blanc, quand il le dépassa. Mais le « général » n'attendit pas, ne répondit pas.

« Vous n'êtes pas lui. Je peux le sentir, » murmura Goujun, dans un souffle, légèrement interdit. Mais c'était impossible. Et rien n'importait plus aux dragons que la rationalité. Alors il oublia ce sentiment déstabilisant et regarda simplement la silhouette familière disparaître à un tournant.

Gojyo s'arrêta brusquement devant une large porte rouge. Il aurait été tenté de dire qu'elle était familière s'il avait seulement su où il se trouvait… Il se demandait s'il devait frapper alors que son instinct lui disait simplement d'ouvrir la porte pour enfin atteindre un terrain familier. Comme si c'était naturel. Néanmoins, il frappa.

« Hors d'ici ! », entendit-il, une seconde avant l'impact de quelque chose de lourd sur le panneau de bois rouge de la porte.

Il jura. À haute voix. Pour un enfant, il avait un vocabulaire très coloré. Assez pour choquer même Jien, la plupart du temps. Mais cette fois-là, certains des mots semblèrent nouveaux à ses propres oreilles.

Il était déjà en train de partir, sans plus vraiment savoir quoi faire, maintenant…Mais derrière la porte, quelqu'un avait reconnu ces mots. Et la voix de l'homme. Familière. Si familière.

« Chotto matte, taishou ! » cria quelqu'un en ouvrant violemment la porte.

oOoOoOo

Mais bon sang, qu'est-ce qu'il lui prend tout à coup, à lui entre tous, de frapper avant d'entrer ? avait pensé un Tenpou sidéré.

« Chotto matte, taishou ! Je pensais que c'était un de ces aides de camp qu'on n'arrête pas d'envoyer à cause de ce meeting auquel je ne veux pas participer… » Et il espérait que le général ne lui demanderait pas pourquoi. Le général avait décidément raison de penser que se coltiner des vieux barbons de rang supérieur était barbant. Mais quelqu'un était déjà en train d'accourir, criant à plein poumon le nom de Tenpou gensui… « Hooo, non… En parlant du loup… » marmonna le marshal…

Cependant, au moment où il attrapa Kenren par la manche, c'est une autre question que celui-ci semblait avoir en tête, comme le montrait son expression ahurie.

« Tu es un marshal ? »

« Ça ne cessera jamais de t'étonner, n'est-ce pas, Kenren ? » Tenpou répondit avec bonne humeur, le tirant dans la bibliothèque et refermant avec précipitation la porte derrière eux. Mais le « général » se débarrassa aussitôt de la poigne de Tenpou sur son bras. Il ne pouvait plus le supporter. Il savait parfaitement qui il était et…

« Je ne suis pas Kenren ! » dit-il avec véhémence.

« Par les seins et les boules de Kanzeon, c'est même pas drôle, tu sais… » répliqua sèchement le marshal.

Mais il y avait quelque chose dans la voix, dans l'intonation… Tenpou prit le général par les épaules et plongea son regard d'émeraude dans les iris rouges, à quelques centimètres seulement du visage de l'autre.

D'abord, tout ce que le « général » vit fut l'opacité brillante des verres, et, avec une légère altération de la lumière, Le Vert, soudain…Sous l'intense regard myope et scrutateur, Gojyo se sentit nerveux, mal à l'aise. Ce regard était dur et contredisait le premier aperçu de trompeuse bénignité qu'il avait eu de cet homme, jusque-là. C'est pourquoi l'enfant se sentit presque soulagé et poussa un soupir, frémissant quand il entendit l'autre homme demander calmement :

« Mais alors, qui es-tu ? »

« Sha Gojyo desu, » répondit-il, redressant le menton avec un air de défi.

Après avoir entendu le récit de la bouche de l'enfant, le marshal trouva que cela ressemblait à une triste histoire. Un conte de fée aussi, bien sûr : la situation semblait incroyable. Mais il essayait de s'appuyer sur les faits pour considérer tout ça. La compassion ne changerait rien pour l'enfant, non, et Kenren était « perdu » quelque part…

(perdu… perdu… PERDU !).

Rien n'expliquait, ni son absence ni la présence de l'enfant.

(Les faits, et seulement les faits. Réfléchis.)

« Tu sais pourquoi tu es là ? »

oOoOoOo

« Tu sais pourquoi tu es là ? »

« J'en sais rien… Peut-être que je cherchais un endroit où je me sentirais en sécurité, » admit avec réticence chibi Gojyo. Il ignorait pourquoi il se sentait obligé d'être honnête.

« Hm. Alors tu t'es vraiment perdu en chemin, » laissa échapper l'homme aux yeux verts dans un rire sans joie. Mais l'enfant n'était pas sûr d'être d'accord. Lui, il se sentait bien, ici.

Pourtant, Gojyo était incapable de tenir en place. Il arpentait la pièce, comme un lion en cage.

« Son » Kenren n'avait jamais été aussi fébrile quand il se trouvait dans cette pièce, pensa soudain Tenpou. Le « général » était en train de tourner en rond dans la bibliothèque, sans vraiment faire attention à ce qui l'entourait. Ce n'est qu'après avoir manqué de trébucher au moins trois fois sur des livres éparpillés, des dossiers ou des rapports et autres objets variés (même un chat en porcelaine…), qu'il accorda pour la première fois un vrai regard à l'endroit, et :

« C'est un vrai foutoir… Ça doit être l'enfer de vivre ici, » déclara-t-il soudain avec la brusquerie éhontée de la jeunesse (mais apparaissant très Kenrenéen au marshal en même temps ).

« Hmmm. La plupart des gens appellent cet endroit le Ciel ou le Paradis. Mais plus tu le connais, plus tu peux à bon droit te méprendre, » approuva Tenpou gensui d'un hochement de tête.

Le « général » faisait simplement allusion à l'état de la pièce. Tenpou parlait de l'absurdité de son Paradis en son entier. Mais quelque part, l'enfant devina ce qu'il voulait dire. Il choisit avec sagesse de ne pas approfondir le sujet. Et Tenpou n'avait aucune envie de s'expliquer davantage, de son côté. Même si leurs yeux se croisèrent, à cet instant…

Gojyo détourna les yeux, après un moment. Il n'était pas habitué à ce qu'on le regarde en face. Habituellement, les gens le regardaient du coin de l'œil, en pensant qu'il ne pouvait pas entendre ce qu'ils disaient derrière son dos ou qu'il ne pouvait pas les voir. Il pencha légèrement la tête pour cacher son visage de ses cheveux. Un vieux réflexe. Aussi loin qu'il puisse se souvenir, il avait toujours eu les cheveux longs. Peut-être parce qu'il pensait ainsi pouvoir cacher son visage à sa marâtre, puisque cette vision semblait la bouleverser sans fin. Mais c'était une tentative futile, pourtant. Il n'avait jamais réfléchi qu'ainsi il déployait encore plus de cette couleur rouge, juste sous des yeux déjà plein de détresse et d'amertume. Plus tard, il penserait juste qu'il les gardait longs pour cacher les cicatrices qu'elle lui avait données. Rien de plus. Sa main se porta à sa nuque dégagée. Ça lui paraissait étrange. Presque comme s'il était nu, exposé ainsi au regard de l'homme aux yeux verts.

« Hey, mes cheveux me manquent. Ça fait bizarre. Pourquoi il les laisse pas pousser, lui ? Ça craint, aussi court, » dit l'enfant, indiquant la tête du général avec le pouce du général.

Tenpou ne put s'empêcher de sourire en songeant à un Kenren aux cheveux longs…Il n'avait pas envie d'aborder le sujet des règles militaires, pourtant. Sinon, l'enfant risquait de lui demander pourquoi, lui, Tenpou, portait lui-même les cheveux longs…Il préféra une autre explication :

« Kenren dit que les cheveux des gens obsédés poussent plus vite. Il dit qu'il doit les couper tous les matins. Mais, c'est évident qu'il raconte des histoires. Quand il parle de couper ses cheveux, bien sûr. arce que c'est pour sûr la personne la plus obsédée que j'ai jamais connue. »

« Et comment tu sais ça ? » La question semblait légèrement suspicieuse.

« Il a une sacrée réputation dans le Tenkai, » répliqua-t-il, imperturbable.

L'enfant dans le corps dégingandé d'un général reprit son manège. Et trébucha sur quelque chose. Encore. Le marshal poussa un soupir las.

« Assieds-toi. Tu vas vraiment finir par tuer mon subordonné si tu continues comme ça… »

Gojyo n'appréciait pas beaucoup l'idée de se faire donner des ordres par le marshal. Après tout, il n'était pas le subordonné de Tenpou gensui, Lui Il s'installa toutefois sur le sol, juste à côté de l'homme, le dos bien droit, s'adossant contre le bureau ; Il avait d'abord pensé utiliser la chaise qu'il avait vue derrière le bureau. Jusqu'à ce qu'il remarque qu'il y avait déjà des piles de bouquins dessus. Évidemment ! Quelque part, il n'était même pas étonné.

« Pourquoi est-ce qu'il passe tout son temps ici ? » demanda-t-il soudain avec un geste englobant toute la pièce.

« Kenren ? Comment tu saurais ça, d'ailleurs ? » s'enquit doucement Tenpou.

« Le corps sait. Il se souvient. »

Gojyo n'aurait pas su expliquer cette sensation d'une autre façon. C'était déjà assez troublant, pour ne pas dire déstabilisant. Et de toute façon, le corps réclamait encore autre chose…Cela faisait un moment que ça le tracassait. Ça le rendait un peu nerveux. Un sentiment grandissant de malaise…de manque. Son regard tomba vers le sol, et ainsi sur un drôle d'objet vert au sommet d'une pile de livres branlante. Grenouille-cendrier, il sut aussitôt, même si la chose avait une drôle de trombine. Des cigarettes. Ses mains se portèrent d'elles-mêmes à ses poches, sentant la forme familière du petit paquet. Ses doigts sachant exactement quoi faire, il était libre de jeter un rapide coup d'œil à son « hôte ». L'homme aux yeux verts semblait toujours méditer sa dernière réponse. Il sortit enfin de ses pensées, entendant le déclic familier du briquet.

« C'est pas pour les enfants… »

« Est-ce que j'ai l'air d'un enfant ? » fit remarquer le « général ».

« Maintenant, à faire un caprice ? Tu veux vraiment connaître la réponse ? » railla sans pitié son « officier supérieur ». Gojyo réussit à foudroyer l'autre de son meilleur regard noir. Mais cela échoua lamentablement à impressionner le marshal, pourtant. Tenpou tendit la main pour se saisir de la clope entre les lèvres du général. La prit. Un épais nuage de fumée s'échappa de ses propres lèvres, à la première bouffée. Il plissa les yeux de plaisir à la sensation de la nicotine courant dans ses veines…

« Hey ! Je suis là ! » le « général » dit soudain en le poussant du coude.

« Je sais. Et c'est ça le problème… »

« Ouais. »

Silence et souvenirs. Du sang aussi rouge que ses cheveux, que ses yeux. Mère morte. Frère disparu. Du sang et de la solitude…

« Et si… je ne veux pas partir ? »

« Écoute. Je t'aime bien, gaki. Mais tu n'es pas Lui, » répondit simplement l'homme aux yeux verts tout en se penchant vers la grenouille-cendrier pour y écraser sa cigarette.

Enfin…Au moins, le type était franc, pensa Gojyo. La plupart des gens ne l'étaient pas, surtout avec lui. Je t'aime bien. Ça aussi c'était étrange à entendre.

« J'veux pas d'amour, de toute façon, » répliqua l'enfant avec précipitation. Peut-être pour se convaincre qu'on peut vivre sans ça.

« Menteur, » répondit le marshal, très doucement.

Le Dieu au regard d'enfant se renfrogna. Et le silence s'éternisa.

« Comment tu es arrivé ici ? » reprit Tenpou. Obstinément. Impitoyablement.

« Sais pas. Me suis juste réveillé. »

« Tu veux peut-être voir la chambre, alors ? Peut-être que je pourrai te faire repartir…juste par le sommeil ? »

« Si je retourne là-bas, je te reverrai jamais, hein ? »

Du sang et de la solitude…

« Qui sait ? Il faudra que tu survives et que tu regardes venir… »

« Je te préviens. C'est la première et la dernière fois que je ramène un homme dans mon lit, » ajouta Tenpou après un moment.

Le « général » eut un ricanement de dédain.

oOoOoOo

Des yeux rouges qui s'ouvrent en sursaut. La sensation des gouttes de sueur glacées ruisselant sur son dos et celle des draps soyeux couvrant sa peau se mêlant, suscitant un sentiment de profond soulagement. Si profond que le général s'en trouva incapable de respirer pendant quelques secondes. Un rêve. Évidemment que c'était un rêve. Kenren taishou s'étira. Ses sens aiguisés et son instinct de dieu guerrier lui disaient qu'il ne se trouvait pas dans ses appartements, mais la présence dont il entendait la calme respiration lui était familière. Il entrouvrit un œil. Il aperçut une silhouette vêtue d'une blouse blanche, assise à quelques centimètres de lui sur le matelas, légèrement penchée sur un livre.

« M'avoir dans son lit, et lire. Si tu étais une femme, je trouverais ça très insultant. »

« De retour parmi les vivants ? » répondit le marshal sans interrompre sa lecture.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que je fais là ? »

« Tu ne te souviens pas ? »

Tenpou était sur le point d'ajouter quelque chose. Mais choisit finalement de dissimuler la vérité. Sans savoir vraiment pourquoi…

« Je t'ai trouvé là. Peut-être que tu es somnambule. »

« Je crois que j'ai fait un cauchemar… » dit le général tout en se frottant le visage.

« Vraiment ? » s'enquit le marshal, faisant comme si cela ne l'intéressait guère…

« Longue histoire. »

C'était une longue histoire, en effet. Celle d'un corps qui n'était pas le sien, d'un endroit qu'il ne connaissait pas.

L'épisode de la femme morte sembla atrocement familier au marshal : ce n'était pas la première fois qu'il l'entendait… Et quant à l'histoire que Kanzeon était censée avoir racontée…Celle qui rendait vitreux le regard rouge de Kenren…

« C'est pas un drôle de rêve, ça ? » demanda finalement le taishou en riant faiblement. Parce qu'après tout, Tenpou avait l'air d'aller bien, Konzen et Goku devaient certainement être quelque part ailleurs en train de mener tranquillement leur vie …

« Ho, si… » acquiesça son ami entre ses mâchoires serrées, tout en fermant brusquement son livre avec un bruit sec. Mais son ton dénué d'expression et le soudain éclair métallique qui traversa son regard démentirent ses paroles…

oOoOoOo à suivre oOoOoOo

Notes :

« Comme dans le conte du moine et du papillon » : c'est un (court) conte chinois sur le rêve, la réalité et la réincarnation… Tellement court que je peux même l'envoyer…

« Par les seins et les boules de Kanzeon » : Jiroushin vous le dira, Kanzy est hermaphrodite… Bon, je fais pas dans la dentelle, mais je vois bien Kenren dire ça et Tenpou réutiliser la phrase par imprégnation… Pardonnez au pauvre piaf…

« Les cheveux des gens obsédés poussent plus vite » dixit Gojyo. Je sais pas si l'expression existe vraiment en jap' où s'il l'invente pour énerver Sanzo dans « Be there »… Mais je me demandais où chibi Gojyo avait bien pu pécher ça (a)…

« C'est la première et la dernière fois que je ramène un homme dans mon lit. » Phrase tellement culte qu'on peut pas s'empêcher de la réutiliser… Quoique dans la bouche de Gojyo, c'était plutôt un « mec dans mon pieu… »