Hara yeta ai
Auteur : Koruni
Disclaimer : Saiyuki et les personnages présents appartiennent à Kazuya Minekura, et les extraits de poèmes en italiques sont à L.Jadot.
Genre : Yaoi, philosophique, romance
Déroulement de l'histoire : Troisième partie, chapitre 1-9, raconté par un narrateur qui a conscience de tout.
Résumé : Goku a fait une tentative de suicide suite à ce que Sanzo lui a dit : « Ca ne fait pas de toi un humain ! » Il est sauvé à temps par Hakkai qui le retrouve inconscient et par Yaone qui le soigne. Il a alors une discutions très serrée avec Sanzo et il apprendra enfin ce que Sanzo sous-entendait avec cette phrase et ses propres sentiments envers le bonze…Dans la suite, Sanzo devient très agressifs avec ses amis, et remarque l'étrange comportement de Goku jusqu'à un chaste et accidentel baiser qui le mettra en colère comme jamais. Il comprendra qu'il a lui-même un étrange comportement. Puis il finira par interrompre Goku dans sa déclaration, ne se sentant pas encore près…
A propos : 1. Et oui, le grand retour lol ! Excuser moi, mais je n'avais pas la tête à ça, et puis je ne savais pas comment continuer cette histoire. A vrai dire, je ne suis pas très sûr de mon coup là… (Entend les encouragements) mais bon, je continue en espérant faire de mon mieux.
Apparition de Kogaiji pour le plaisir d'Alia Zanetsu et puis le mien aussi…Jusqu'au fatal dénouement de ce premier chapitre troisième partie.
2. J'utilise quelques mots japonais :
Hara yeta : J'ai faim
Ai : amour
Urusai : La ferme !
Nani : Quoi ?
Saru: singe
Bakka: Idiot, con, stupide
Nandeska sore wa : Qu'est-ce que c'est que ça ?
Yata : Hourra !
Yare yare : Alalala…
Iko : On y va ! (sous-entendu « en avant ! »)
Hai : Oui
Ai shite imasu : Je t'aime.
3. Réponses aux reviews :
Nahel Arrigatô ! En fait, j'essaye de faire évoluer la mentalité de Goku dans sa relation, tout en le laissant avec sa nature prédominante, qui est celle d'un gamin. Donc, il tient tête à Sanzo sans pour autant chercher à revendiquer son autorité.
Corail Zaarea Lol, j'adore être sadique, ça fait partie de ma nature. Lol. Non, en fait, si j'avais laissé Goku faire, il n'y aurait pas eu de suite, et comme je voulais une troisième partie… En bref, voilà ce chapitre 9 !
Warriormeuh A mon avis, il est complexé ce bonze lol. Mais les suschis, j'ai du chercher pour cette idée, je ne voyais pas comment faire pour que Sanzo le coupe sans que ça ne paraisse trop louche. Le résultat n'est pas des plus normaux, mais bon, vu que ça te plait, je suis contente !
Onarluca Et la voilà cette fameuse troisième partie (avec un peu de retard, j'avoue…) Mais comme j'ai du réécrire les autres partie et les corrigés, ça a pris pas mal de temps…
Alia Zanetsu Suivant ton idée, j'ai allongé ce chapitre, et cette partie en faisant intervenir Nii et Kogaiji. Il faut dire, j'en avais besoin parce que sinon, je ne voyais pas comment me dépatouiller ! Bref, merci !
Recif morte de rire Oui, Sanzo fait lâche dans ce chapitre, mais…il va se rattraper dans celui-ci. Et puis pour les suschis, j'ai du cherché, mais j'ai trouvé ! Et comme l'idée plait…Pour Goku, je voulais qu'il prenne le rôle d'un enfant têtu qui exige des explications (on connaît tous ça !) à un adulte qu'il va prendre de haut. Et enfin, pour Kanzenon…Ben c'est Kanzenon ! lol, sur ce, je te laisse lire !
Laurie Ohayô ma chérie ! Merci pour les nikumans, ça m'a bien aidé, comme tu va pouvoir le constaté ! Et puis pour l'orthographe, il faut remercier Word Office lol. Il m'a beaucoup aidé celui-là ! Quand au lettrage, j'ai recorrigé ! Et pour le prochain chapitre, tu me donne quoi à manger ?
Merci pour vos reviews, ça me fait très plaisir. Malgré le fait que je sois en retard (se cache) et bien j'ai une excuse, na ! J'ai recorrigé et relu les chapitres précédents ! Donc, si vous trouvez que le résumé n'est pas assez complet, vous savez ce qu'il vous reste à faire…
Chapitre 9 : Larmes de pluie
«Cœur tremblant, frisson de vérité
Ce que j'attends depuis si longtemps, tu vas me le révéler… »
Le lendemain, le groupe de Genjyo Sanzo avait repris sa route, le cœur léger, les soucis mis de côtés pour un temps. Même s'ils savaient qu'il faudrait bien à un moment ou un autre y faire face, ils avaient décidés de vivre au jour le jour, comme ils l'avaient toujours fait.
Néanmoins, Gyokumen n'était pas vraiment d'accord, et elle fit appeler le fils de son amant, Kogaiji. Et celui-ci répondit présent, comme toujours.
"Kogaiji, dit Gyokumen de sa voix douce et si empoisonnée. J'ai une mission à te confier, qui devrait être à la hauteur de tes capacités. Du moins, je l'espère…"
"J'exécuterais vos ordres, répondit le fils de Gyumao, tout en se disant qu'il la tuerait bien."
"Vois-tu, la résurrection de Gyumao est proche, mais il y a un point noir à mon tableau. Ce groupe de yokais rebelles avec leur moine. Ils ne cessent d'entraver nos plans depuis le début. J'aimerais que tu nous en débarrasse, un seul d'entres eux serait suffisant."
"Le groupe de Sanzo ? s'étonna Kogaiji. Mais je croyais que…"
"Arrêtes de croire tout ce qu'on te dit ! le coupa Gyokumen. Tu es bien trop naïf…Ton père n'est pas du tout comme ça. Cela doit venir de ta mère."
Kogaiji serra ses poings à cette remarque, ravalant sa colère pour ne pas mettre sa situation et surtout celle de ses amis et sa mère en danger.
"Sache, que si tu y parviens, je t'assurerais la libération de ta mère, sauf bien sûr si tu échoues."
Kogaiji se figea. Sa mère ? Libérée ? Il n'en croyait pas ses oreilles.
"Et bien, qu'attends-tu donc encore ? Ta Dame vient de te donner une mission je crois…ironisa-t-elle."
"Pourquoi ? Pourquoi dois-je m'en prendre à eux maintenant ?" osa demander le prince.
"Parce que…se fit entendre une voix derrière lui,…nous avons découvert quelque chose de très intéressant. Nos quatre amis ont à présent un point faible. Et nous allons l'exploiter."
Le professeur Nii apparut, sa poupée en forme de lapin serré sous un bras, une cigarette à la bouche.
"Quoi donc ?" demanda Kogaiji, redoutant la réponse.
Le professeur Nii prit sa cigarette entre ses doigts et annonça avec un sourire malfaisant :
"Un sentiment si doux pour l'âme, et pourtant si cruel habite à présent leurs cœurs. Et votre mission est de rendre cette sensation des plus insupportables."
Kogaiji baissa les yeux. Il aurait du s'en douter…
"Hara yeta !" dit une voix familière.
"On devrait bientôt arriver Goku, répond le conducteur de la jeep avec un grand sourire."
"Mais Hakkai, tu dis ça depuis une heure déjà…se lamente le pauvre petit singe."
"C'est parce que ça fait une heure que tu nous casses les oreilles !" répond un jeune homme aux cheveux pourpres.
"Si j'avais à manger je m'arrêterais, s'entête Goku."
"Eh le maître ! Ta bestiole réclame à manger, s'écrie Gojyo."
"Vous m'énerver…répond simplement le bonze. Si vous continuez, je vais finir par vous tuer, tous autant que vous êtes."
"Oooooh…J'ai peur ! Au secours, maître Sanzo en a apprêt nous ! Allons vite nous cacher !" s'écria Gojyo.
Et il se cacha derrière Goku au moment ou Sanzo se retournait. Le saru se mit à rougir devant le regard du blond qui arma quand même son arme.
"Vas-y ! Tire !" clama Gojyo.
Sanzo poussa un soupir, rangea son artillerie et se rassit sur son siège.
"Et ben alors ! Tu te dégonfles ? Tout ça parce que ton petit Goku chéri était dans la trajectoire ?" ricana le métis.
"Urusei, fut la seule réponse qu'il obtint."
N'ayant pas encore obtenu ce qu'il voulait (c'est-à-dire, poussé le bonze à bout) il murmura doucement, avec beaucoup de prudence :
"Naniiii ? Tu ne lui as pas encore dit ? Oooooh…maître Sanzo, grand timide, va !"
Cette fois, la balle le manqua de très peu, lui brûlant l'oreille et coupant au passage, quelque uns de ses cheveux. Goku qui était à présent aussi rouge qu'une tomate par rapport à Sanzo qui était blanc de colère se mit regarder avec admiration ses mains, tandis que Gojyo et Hakkai pouffaient de plus belle.
Malgré les sous-entendus qui se faisaient de plus en plus courant, Sanzo n'avait pas fait un seul faux pas qui aurait put le mettre dans une mauvaise position (et donc subir les sarcasmes du métis) et celui-ci était un bien mérité même pour quelques cheveux perdu, Gojyo était fière de lui. Lui et Hakkai étaient à présent sûrs de ses sentiments.
Pour Goku, s'était flagrant. Il devenait d'une jolie couleur pivoine dés qu'il devait approcher un tant soit peu le blond ou à la moindre allusion à celui-ci.
C'était leurs lots quotidiens de défis à présent.
La voiture continuait de rouler, mais Hakkai aperçu bientôt une chose inquiétante : un nuage de poussière s'élevait au-dessus d'une colline.
"Nandeska sore wa ?" s'interrogea Hakkai.
"Des ennuis, c'est des ennuis !" soupira Gojyo.
"YATAAA ! Enfin, de la bagarre ! Depuis le temps !" s'écria Goku, ravi par la perspective d'un combat.
"On va mettre des monstres en pièces !" cria Gojyo, gagné par l'enthousiasme du saru.
"Yare yare…Tout le monde tremblent sauf nous. On ne peut pas dire que ce soit très normal, ne ? Sanzo ?"
"Du moment qu'ils la ferment après…"
Hakkai passa alors à la vitesse supérieure et ils gagnèrent rapidement le dessus de la colline. Mais une fois arrivé, un grand silence s'installa.
Une armée de monstre avançait, la rage dans les yeux, l'envie de voir couler le sang dans leurs gestes. Ils étaient au moins plus une centaine, et dés qu'ils aperçurent nos quatre amis, ils s'arrêtèrent à leur tour.
"Waaaah…commenta Goku."
"Hai, c'est du beau boulot, là, dit Gojyo."
"Tu parles, ils sont toujours aussi laids et aussi cons, rétorqua Sanzo."
"Et, bien, qu'attendons-nous ?" termina Hakkai.
Hakkuryu revint à sa forme initiale, et le groupe sortit les armes. Soudain, un cri de rage retentit dans les rangs de l'armée, et touts les yokais se lancèrent à l'assaut.
"IKOOO !" hurla Goku.
Et ils dévalèrent la pente à une vitesse hallucinante, dans une extase de rage et de plaisir. Les yokais, surpris devant tant d'ardeurs, reculèrent, mais ne purent éviter la mort. Se déchaînant comme des diables, le quatuor détruit les premières percées de l'ennemi sans mal, puis, le temps que Sanzo recharge son flingue, ils laissèrent les yokais venir jusqu'à eux avant de se mettre en garde, et de foncer au cœur de la bataille, transperçant les lignes ennemies.
L'euphorie gagnait rapidement les jeunes hommes qui se sentirent vite invincibles. Ils risquaient leur vie, mais peu leurs importaient, ils se sentaient vivant.
Mais ce qu'ils n'avaient pas remarqué, c'est que, sur un rocher abrupte et sombre, le visage caché en partie dans l'ombre, Kogaiji et Dokugakuji les observaient, attendant le moment propice pour frapper, le signal qui devait mettre un terme à la vie de l'un d'entres eux. Et ils avaient choisis leur proie, elle serait difficile à vaincre, mais elle leur éviterait bien des ennuis. Ils devaient frappés forts, et du premier coup.
En bas, Gojyo usait de son shayuko avec grâce et rapidité, avec force et légèreté. Il protégeait sa garde, mais aussi celle de Hakkai, tandis que celui-ci ripostait en exterminant les yokais grâce à son ki. Hakkai se chargeait également de maintenir une certaine défense pour les trois autres. Il gardait l'esprit éveillé, pour pouvoir surgir et utilisé sa barrière de ki.
Goku était fou de joie et coordonnait mouvement de Nyonibo avec une technique sans faille. Sa force suffisait amplement à envoyé ses ennemis au tapis. Pour lui, seul l'amusement comptait, mais il mettait ses sens en éveil afin de pouvoir protéger Sanzo si le besoin se faisait sentir.
Quant au dernier, il flinguait à tire-larigot tous ceux qui entraient dans son champ de tir. Il ne ratait aucun coup, et il évaluait toutes les stratégies possibles.
Ainsi, ils crurent bientôt s'être débarrassé de ces yokais lorsque, soudain, au milieu de l'armée, une flamme d'un bleu vif surgit, et grandit jusqu'au ciel. L'attention détournée par cette artifice, ils ne virent pas le démon de Kogaiji foncé à leurs rencontre, et encore moins les yokais s'éloignés d'eux.
Goku se retrouva brutalement propulsé à terre, les yeux ouverts mais vide, une expression hébétée fixé sur le visage. Son corps ne bougeait plus, et son bâton alla retomber un peu plus loin.
"GOKU !" entendirent Gojyo et Sanzo avant de se retourner.
Hakkai fonçait déjà vers son ami afin de prendre soin de lui, mais les yokais lui barrèrent la route.
Le ciel qui s'était chargé de nuages noir pendant la bataille se mit à pleurer, et la pluie vint couler sur le visage immobile du jeune homme, comme des larmes silencieuses, pleine de regret.
Gojyo poussa un cri de rage, et tua touts les monstres l'entourant. Hakkai repoussa les monstres, enfonçant ses mains dans leurs chaires, déchirant leurs visages,… Peu à peu, son combat n'en devint plus un et le sang avait recouvert ses mains, son visage, ses habits.
Et Sanzo, Sanzo restait immobile. Ne pouvant encore percevoir la douleur de l'impact. Il sentait la pluie froide tombé sur son corps. Il voyait ses amis, se battrent comme de véritables monstres. Et il voyait Goku, figé, sans vie. Et le son de la pluie qui s'intensifiait.
Comme un ballon qu'on éclate, la rage s'imposa en lui, le désir de vengeance. Et il fonça dans le tas, craquant les nuques, enfonçant ses doigts dans les yeux, mordant les épaules, brisant des côtes, usant de poings et de pieds pour écarter cette vermine de Goku, de son Goku. Son arme ne lui était d'aucune utilité, la souffrance réclamait de voir couler du sang, de faire payer par la douleur.
Du haut de son rocher, Kogaiji regardait le carnage, et il décida de le faire cesser, rappelant ses hommes, leur ordonnant le repli. Sa mission était accomplie, mais il n'en tirait aucune fierté. Juste un sentiment amer et l'envie de vomir. Il disparut avec ses hommes et Dokugakuji, révulsé par le désastre et la haine de son frère.
La pluie tombait drue à présent. Les souvenirs aussi. Hakkai était penché sur le corps de Goku, il hurlait son nom, tentant de trouver une quelconque solution qui n'apparaissait pas. Gojyo s'était mis à genoux, la rage et la douleur lui donnait l'horrible sentiment de se sentir coupable. Il fermait les yeux, tapant ave une hargne sans limite dans la boue. Mais il finit par s'arrêter.
« Il n'était plus là. » Sanzo ressentit l'énorme vide se faire, et la tristesse gagné son corps. Une boule lui nouait la gorge, et puis les larmes, ces larmes qui ne venaient pas…
Il n'avait rien pût faire, comme autrefois. Il n'avait rien pu faire et pourtant, il aurait dû…
Ai shite imasu, Goku…murmura-t-il.
Mais qui pouvait l'entendre à présent ?
Le silence n'était pas présent, il y avait le bourdonnement de la pluie, incessant et sans relâche…
Plus haut, beaucoup plus haut, une déesse se prenait la tête entre les mains, une larme silencieuse tombant dans le bassin des nénuphars.
« Réveilles-moi quand tu seras prêt,
Réveilles-moi quand tu en auras fini avec les regrets
Car même si je suis mort, je t'entendrais… »
A suivre…
Chapitre horrible, avec chanson terrible. J'ai longtemps hésité avant de choisir les extraits de poèmes de Laurie. Mais ils me semblaient les plus appropriés.
Olalala ! Je pleure presque tellement je suis cruelle ! Et pourtant, je n'ai pas fini. Il me reste encore quelques chapitres à écrire.
Qui veut me tuer maintenant ?
Tout le monde, je sais…
