Réponses aux reviews

represente 78 : Contente que tu aimes ;-) alors voilà la suite.

MISSGLITTER : Ben oui, là je réponds aux reviews. Pour écrire comme ça… ben c'est naturel. Merci beaucoup pour toutes tes reviews, ça me fait vraiment plaisir.

ciçouille : Patience, Sakura/Syaoran, c'est pour plus tard

SyaoSyao : Ça me plaisir de voir que tu apprécies.

Maintenant la fic


Release my soul

Chapitre 5

Syaoran POV

J'entrai dans la salle de classe en ruminant de sombres pensées. J'avais supposément manqué de respect à ce pseudo prof de maths, et résultat, je devais jouer au professeur. Étant donné le manque de succès des précédentes tentatives de dressage qu'on m'avait imposées, le directeur avait décidé que je devrais remplacer Eriol en tant que donneur de cours de rattrapage en mathématiques. Pour couronner le tout, la personne qui me supervisait n'était nulle autre que ce très cher enseignant non qualifié qui me servait de prof de maths. Je déposai mes cahiers sur la table et regardai ma classe, qui était composée d'une dizaine d'élèves. Et, horreur, assise en face de moi, se trouvait Kinomoto. Comble de malchance, elle arborait son magnifique sourire qui ferait fondre sur place n'importe quel garçon. Je secouai la tête à cette pensée. Le soleil avait du me taper trop fort sur la tête.

- Bonjour. Aujourd'hui, nous allons travailler les relations de variation.

J'expliquai patiemment la matière qui n'avait pas été comprise, puis je donnai des exercices aux étudiants, en leur précisant de lever la main s'ils avaient des questions. Je profitai de ce moment de répit pour finir mes propres exercices. Après quelques minutes, je levai les yeux pour m'apercevoir que Kinomoto avait la main levée. Je soupirai mentalement et me levai pour aller la voir.

Sakura POV

Li s'approcha de moi et me demanda assez froidement :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je bloque sur le numéro douze. Je n'arrive pas à calculer le taux de variation.

Il se pencha par-dessus mon épaule pour jeter un coup d'œil au numéro en question. Je sentis son souffle chaud sur mon cou, et je frissonnai. J'avais l'impression de perdre la tête.

- C'est parce que tu as inversé delta Y et delta X. La variation de l'axe des abscisses doit diviser celle des ordonnées.

Je hochai la tête et corrigeai mon erreur, encore ébranlée par les sensations que je venais d'éprouver. Il fronça les sourcils.

- Est-ce que ça va ?

- Oui, ce n'est rien.

Il retourna s'asseoir à son bureau, et j'essayai tant bien que mal de me concentrer sur mon travail. Environ une heure plus tard, je pus enfin quitter cette prison. Je sortis du lycée en même temps que Li, qui comme à son habitude ne soufflait pas un mot. C'est alors que j'aperçus, quelques mètres devant moi, Eriol qui nous regardait avec un grand sourire. Je courus vers lui.

- Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ?

- Il faut que je parle à Syaoran, mais j'avais aussi envie de te voir.

Je rougis légèrement à ces mots. Eriol était le plus gentil garçon que je connaisse. Tout le contraire de son meilleur ami, qui était vraiment détestable. Li arriva près de nous et fut tout aussi surpris que moi de voir notre ami. Eriol répondit à sa question muette.

- Je dois te parler.

Syaoran fronça aussitôt les sourcils et acquiesça. Voyant que j'étais de trop, je déposai un baiser sur la joue d'Eriol, sous le regard quelque peu surpris de Li, et les laissai seuls.

Eriol POV

Je regardai Sakura partir et me tournai vers Syaoran.

- On y va ?

Il m'emboîta le pas, et après un moment me dit :

- Alors, toi et Kinomoto, vous êtes ensemble ?

Je souris et secouai négativement la tête.

- Non, et ce n'est pas près d'arriver.

- Je croyais pourtant qu'elle te plaisait.

- Tu t'es trompé sur toute la ligne. Ce n'est pas elle que j'aime.

- Qui est l'heureuse élue, alors ?

Je soupirai et murmurai faiblement :

- Tomoyo.

Syaoran arrêta de marcher, surpris.

- Que… quoi ?

- Je suis amoureux de Tomoyo.

- Depuis quand ?

- Deux ans.

- Elle est au courant ?

- Bien sûr que non ! C'est toi qu'elle aime…

Je vis un voile de tristesse passer dans les yeux de mon ami.

- Je sais. Elle me l'a dit l'autre jour.

- C'est de ça dont je voulais te parler. Depuis qu'elle est partie de chez moi après s'être déclarée, je ne l'ai pas revue. J'ai appelé chez elle et sa mère m'a appris que c'était parce qu'elle évitait d'emprunter le même chemin que nous. Elle a peur de ta réaction quand vous vous rencontrerez à nouveau. Je crois que tu devrais aller la voir, juste pour lui dire que tu ne lui en veux pas et qu'elle n'a pas à avoir honte.

- J'irai.

Étant donné que nous étions en train de sombrer dans la mélancolie, je décidai de taquiner un peu mon meilleur ami.

- Au fait, tu ne m'as pas parlé de ton rendez-vous avec Kaito.

Il baissa la tête et grogna.

- Moi qui croyais que tu avais oublier et que tu me ficherais la paix.

Je lui fis un grand sourire.

- Tu ne t'en tireras pas comme ça. Allez, raconte !

Syaoran se passa une main dans les cheveux et lâcha :

- L'horreur totale. Elle m'a emmené chez un de ses amis qui avait organisé une boom chez lui. Quand on est arrivés, tout le monde était déjà à moitié saoul et la musique était tellement forte qu'on ne s'entendait plus parler. Tout ça pour dire que j'ai passé la soirée à surveiller mon verre pour être sûr que cette fille ne mette rien de suspect dedans et à trouver de bonnes raison pour aller à l'autre bout de la maison à chaque fois qu'elle s'approchait un peu trop des chambres à coucher.

Je ne pus m'empêcher de rire face à sa mine déconfite. Il détourna les yeux et me dit :

- Tu peux bien rire. Ce n'est pas toi qui as été obligé de passer cette soirée atroce. Je vais être traumatisé à vie.

Je lui fis un sourire malicieux.

- Avoue que tu préfères Kinomoto à Kaito, alors.

Syaoran releva la tête, surpris par ma question.

- Je ne vois pas le rapport, mais je dois dire que le choix est difficile à faire.

- Syao, tu es fais vraiment trop. Je suis certain que tu ne la détestes pas autant que tu le prétends. Et puis, on dit souvent que la haine est proche de l'amour.

Mon ami me lança un regard inquiet et mit sa main sur mon front.

- Pourtant, tu ne fais pas de fièvre. Alors, cette Kinomoto a une très mauvaise influence sur toi. Ça doit être ça. Trop de films d'amour.

Je me dégageai un riant.

- Tu délires, mon vieux. Bon, il faut que je te laisse. À demain.

- À demain.

Syaoran POV

Je décidai d'arrêtai chez Tomoyo, comme Eriol me l'avait conseillé, avant de rentrer chez moi. Pendant que je marchais, je ne cessais de repenser à cette stupide phrase qu'Eriol avait dite. « On dit souvent que la haine est proche de l'amour. » Mon œil ! Je ne pourrai jamais aimer Kinomoto. Je dus m'arrêter là dans mes réflexions, car je venais d'arriver devant la maison de Tomoyo, quoique le terme était un peu faible. La demeure des Daidoudji était vraiment gigantesque. Et pourtant, dans ma jeunesse, je vivais dans une maison aux dimensions semblables. Je pris mon courage à deux mains et appuyai sur le boutonde l'interphone.

- Ici Syaoran Li. J'aimerais parler à mademoiselle Tomoyo Daidoudji.

J'attendis quelques instants, puis une voix me répondit :

- Entrez, mademoiselle Daidoudji va vous recevoir dans une minute.

Les portes de la grille s'ouvrirent devant moi et je me rendis à l'intérieur. Un domestique me conduisit au salon, où Tomoyo ne tarda pas à me rejoindre. Lorsqu'elle me vit, elle baissa les yeux et murmura timidement :

- Bonjour.

En voyant son état, je me levai et me dirigeai vers elle. Je lui relevai doucement le menton et la regardai dans les yeux.

- Tomoyo, je ne veux pas que tu aies honte, ou que tu cherches à m'éviter. Je suis ton ami, et je le serai toujours. Je sais que tu voudrais plus, mais je ne peux t'offrir ce que tu recherches. Par contre, je ne veux pas que cette histoire vienne gâcher notre amitié. Tu es une amie précieuse, et je ce serait vraiment dommage de te perdre.

Elle me sourit faiblement.

- D'accord. Et merci d'être venu.

Je la serrai dans mes bras et lui murmurai doucement :

- Je suis persuadé que tu trouveras la personne qui te rendra heureuse, et que cette personne est plus près de toi que tu ne le penses.

Elle leva vers moi un regard interrogateur, mais je ne lui en dis pas plus.

- Tu verras bien…

Normal POV

Le lendemain après-midi, les élèves n'avaient pas cours, et Sakura se promenait dans les couloirs de l'école. Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, elle remarqua quelque chose par terre. Elle se pencha pour le ramasser et se rendit compte qu'il s'agissait d'un porte-monnaie. Elle l'ouvrit, espérant trouver un indice sur l'identité de son détenteur, et trouva une carte étudiante au nom de Syaoran Li. Comme il devait déjà être rentré à cette heure, elle décida d'aller le lui redonner.

Syaoran POV

J'entendis quelqu'un cogner à la porte de mon appartement et allai répondre, pensant qu'il s'agissait d'Eriol. Aussi, je fus plutôt surpris de découvrir Kinomoto sur le pas de ma porte. Aussitôt, mon moral chuta d'un cran.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- J'ai trouvé ton porte-monnaie à l'école, et je suis venu te le redonner.

Je pris l'objet en question et fit un effort pour être courtois.

- Tu veux entrer deux minutes ?

Elle hésita, puis hocha la tête. Je la fis passer devant moi et fermai la porte.

- Merci de me l'avoir rapporté. J'y ai mis des photos auxquelles je tiens beaucoup.

Je vis que j'avais piqué sa curiosité, alors j'ouvris mon porte-monnaie et lui tendis quelques photographies. Elle les pris et les examina, mais elle s'attarda sur l'une d'entre elles.

- Tiens, on dirait un orphelinat…

Je blêmis d'un seul coup.

- Mon… montre la moi.

Elle me donna la photo et je sentis mes forces m'abandonner. Un flot de souvenirs d'une précision déroutante me revint en mémoire. L'orphelinat… la directrice qui me donnait des coups de fouet quand je lui désobéissais… les privations de nourriture et l'isolement dans une petite pièce sombre et froide quand ça ne suffisait pas. Puis je revis en accéléré la mort de mon père, de ma mère, de ma sœur. Cette fois-ci, c'en était plus que je ne pouvais le supporter.

Sakura POV

Li se pris la tête entre les mains, et son visage se crispa sous la douleur.

- Li-kun ? Est-ce que ça va ?

Je le vis tomber à genoux. Il serrait les mâchoires et hurlait :

- Non ! Laissez-moi tranquille !

Je commençai à paniquer.

- Li-kun ! Est-ce que tu m'entends ?

Il se mit à trembler et fut pris de convulsions. Je reculai, effrayée.

- Li !

Il essaya de se relever, mais tituba et se cogna la tête contre le coin de la table du salon. Il glissa par terre, inconscient. Je restai là, incapable de bouger. Je ne savais pas quoi faire. Puis, j'eus un instant de lucidité et je me précipitai sur le téléphone. Je composai fébrilement le numéro de l'ambulance.

- Bonjour, que puis-je pour vous ?

- Mon… mon ami a eu une sorte de crise. Il… il s'est cogné contre la table et… et il a perdu conscience.

On me demanda ensuite mon nom et l'adresse de l'appartement de Li. Une fois que j'eus raccroché, je regardai avec horreur le corps étendu devant moi. En tombant, Li s'était fendu le front et la plaie saignait abondamment. Puis, l'ambulance arriva, et on me proposa d'embarquer. Encore en état de choc, je ne pus qu'acquiescer.

Eriol POV

J'étais sous la douche quand le téléphone sonna. Je grognai et attrapai le combiné que j'avais laissé sur le comptoir de la salle de bain.

- Allô ?

- E… Eriol. C'est Sakura.

Je me figeai aussitôt en entendant son ton de voix.

- Sakura ? Est-ce que ça va ? On dirait que tu pleures.

- Je… je suis à… à l'hôpital.

Je sentis mon sang se figer dans mes veines.

- Est-ce que tu vas bien ? Tu as eu un accident ?

- C'est… c'est Li.

- Quoi, qu'est-ce qu'il lui est arrivé.

- Viens, je… je t'expliquerai.

- J'arrive.

Je raccrochai aussitôt. Je pris à peine le temps de me sécher et enfilai rapidement un pantalon et un t-shirt. N'ayant pas encore mon permis de conduire, je dus prendre mon vélo et je fis le chemin qui menait à l'hôpital en pestant contre la lenteur de ce stupide moyen de transport. Lorsque j'arrivai enfin dans le hall de l'édifice, des mèches de cheveux mouillés plaquées sur mon front, Sakura se jeta dans mes bras.

- Sakura, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Li… il s'est mis à trembler et… et à crier. Ensuite, il est tombé et… et il a perdu conscience.

Je fronçai les sourcils. J'étais à peu près sur que Syaoran avait fait une crise.

- Qu'est-ce qu'il faisait avant de changer subitement de comportement ?

- Il… il regardait une photo.

- Qu'est-ce qu'il y avait sur la photo ?

- Des… des enfants. Devant une bâtisse qui ressemblait à… à un orphelinat.

Mes craintes étaient donc confirmées. Je ne pus aller plus loin dans mes pensées, car un médecin s'avança vers nous. Il dit calmement :

- Votre ami va bien. Il a reçu un bon coup sur la tête, mais ça n'a pas endommagé son cerveau. Par contre, il est toujours inconscient. Si vous le voulez, vous pouvez aller le voir. Chambre trois cent quatre.

Je regardai Sakura.

- On y va ?

Elle acquiesça et nous suivîmes le couloir menant à la chambre de Syaoran. Lorsque nous entrâmes, Sakura se serra contre moi. Je m'assis près du lit où reposait mon meilleur ami. Il avait un bandage autour de la tête et semblait dormir profondément. Je soupirai.

- Dans quel pétrin t'es-tu encore fourré. Tu sais bien que tu ne dois pas regarder ces photos. Mais tu en fais toujours à ta tête…

Sakura me jeta un regard interrogateur, mais je n'y fis pas attention. Syaoran se mit soudain à s'agiter et ouvrit difficilement les yeux.

- Ah, ma tête.

Je poussai un soupir de soulagement et souris.

- Bienvenue dans le monde des vivants.

Il cligna des yeux et me fixa un instant sans vraiment me voir.

- Eriol ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Et puis où est-ce que je suis ?

- Tu es à l'hôpital.

- Comment ça ?

- Tu ne te souviens pas ?

Il ferma les yeux et se concentra.

- Ça me revient. J'ai fait une autre crise, pas vrai ?

J'acquiesçai doucement.

- Comment te sens-tu ?

- Je vais survivre.

- Tu veux qu'on te laisse te reposer ?

- On ?

- Ben oui ! Sakura et moi.

Il tourna la tête et aperçut Sakura. Contre toute attente, il la regarda tristement et lui dit :

- Je suis désolé. J'aurais préféré que tu n'assistes pas à ça.

Elle hocha lentement la tête et je lui reposai ma question.

- Tu veux qu'on te laisse ?

- Oui, s'il te plaît.

- À plus tard alors.

J'entraînai Sakura à ma suite dans le couloir et nous quittâmes l'hôpital. Le ciel s'était couvert de gros nuages gris. Je me tournai vers mon amie.

- Je crois que tu as eu assez d'émotions pour aujourd'hui. Je vais te raccompagner chez toi.

- Ok.

Je laissai mon vélo dans le stationnement avec l'intention de le reprendre plus tard. Une fois arrivés devant chez elle, je lui demandai doucement :

- Ça va aller ?

- Je crois.

- Ne t'inquiète pas pour Syaoran. Il est hors de danger.

Elle me fit un faible sourire et je l'embrassai sur le front.

- Je te donnerai de ses nouvelles demain matin, promis.

En allant chercher mon vélo, je repassai dans ma tête les événements de la journée. Je savais qu'éventuellement Syaoran aurait une autre crise, mais je ne pensais pas que ça arriverait pendant qu'il serait seul avec Sakura. Je soupirai. J'espérais que ça n'envenimerait pas leur relation déjà tendue.