Réponses aux reviews
SyaoSyao : Merci pour la review. Va vraiment falloir que j'arrête de martyriser ce pauvre Syaoran.
dragonia : Michi beaucoup, et voilà la suite.
louvegrise : Contente que tu apprécies.
marion-moune : Ça me fait plaisir de voir que tu aimes.
Solaya : Merci du compliment, et ne t'inquiète pas, pour l'instant je ne suis pas en panne d'inspiration.
MISSGLITTER : Et oui, il lui a dit ! Ça fait toujours plaisir de recevoir des reviews de ta part.
Archangel.gaia : Tu ne te trompes pas, je ne mettrai pas de magie. Peut-être dans une autre fic… michi pour ta review.
ciçouille : T'as raison, pauvre Syaoran. Va falloir que je me trouve un autre souffre-douleur…
represente 78 : Ne t'inquiète pas, je n'ai pas l'intention de faire un Sakura/Eriol. Perso, moi non plus je ne la sens pas cette relation
Bon, trêve de bavardages, voilà la suite.
Release my soul
Chapitre 6
Sakura POV
J'arrivai dans la cour d'école en étouffant un bâillement. J'avais mal dormi, car je pensais sans cesse à ce qui était arrivé à Li. Eriol m'avait promis de me donner de ses nouvelles ce matin, alors je commençai à le cherchai des yeux. Je l'aperçus un peu plus loin, assis sous un arbre. Je m'approchai de lui et vis qu'il lisait un livre. Il devait être vraiment concentré, car il ne me vit pas arriver. Qu'est-ce qu'il était mignon, avec son petit air sérieux.
- Eriol-kun.
Il leva la tête vers moi et me sourit.
- Bonjour Sakura-chan. Ça va ?
Je hochai la tête.
- Ça peut aller. Tu as des nouvelles de Li ?
- Oui, je suis passé le voir avant de venir à l'école. Il dit qu'il va très bien, mais les médecins préfèrent le garder encore un peu. Ils n'ont pas réussi à identifier la cause de son malaise.
À ce propos, je me souvins de la conversation qu'Eriol avait eue avec Li. Ils avaient parlé d'une crise, et du fait que Li ne devait pas regarder certaines photos.
- Mais toi, tu sais ce qui s'est passé, non ?
Mon ami soupira.
- Oui, mais je crois que c'est à Syaoran de te l'expliquer, et seulement s'il en a envie.
J'allais insister, mais la cloche sonna, annonçant le début d'une autre journée de dur labeur.
Eriol POV
Le cours de littérature était d'un ennui mortel. J'écoutais distraitement le professeur, l'esprit occupé par autre chose. Comme je me sentais romantique, je me mis à penser à Tomoyo. Puisque Syaoran ne l'aimait pas, ça mettait plus de chances de mon côté, mais je savais que je ne devais pas me déclarer tout de suite. Elle devait d'abord se remettre de son rejet par Syaoran, et je sentais qu'il était trop tôt. Mais j'avais de plus en plus de mal à garder mes sentiments secrets. J'avais déjà confié à mon meilleur ami mon amour pour Tomoyo, et j'avais de plus en plus de difficulté à me contenir quand j'étais avec elle. C'était plus fort de moi. Dès que je la voyais, je n'avais qu'une envie : la serrer dans mes bras et l'embrasser. Je me mis à rêver qu'elle éprouvait la même chose pour moi. Je m'approchai d'elle et au moment où j'allais poser mes lèvres sur les siennes, je fus tiré de mes pensées par la voix de la prof.
- Monsieur Hiiragizawa ! Cela fait trois fois que je vous demande de lire le seizième paragraphe, qui se trouve à la page deux cent quarante-neuf de votre manuel. Est-ce trop vous demander ?
Je secouai négativement la tête, embêté, et commençai la lecture.
Syaoran POV
- Mais puisque je vous dis que je vais bien !
- Je suis désolé, mais vous devez rester encore un peu. Nous devons encore effectuer quelques tests, et vous avez besoin de repos.
- Mais…
- Pas de mais. Vous resterez ici jusqu'à nouvel ordre.
Grrr. Ces foutus médecins, je les embrocherais. Je me porte très bien, et cette bande d'ahuris refuse de me laisser partir sous prétexte qu'ils ne savent pas ce que j'ai. Je n'ai rien, bon sang ! Le problème est mental, et ils n'en trouveront jamais la cause. Autant dire que je vais rester ici pendant des mois, ou que je vais être transféré à l'aile psychiatrique. D'ailleurs, je crois que ces abrutis de première commencent à me craindre. C'est tout juste s'ils ne m'attachent pas à mon lit avec des chaînes. Quoique mon caractère n'arrange rien. J'en étais là dans mes sombres pensées lorsque j'entendis quelqu'un frapper à la porte de ma chambre.
- Entrez !
Eriol entra et je ne pris même pas la peine de lui dire bonjour.
- Te voilà ! Il était temps que tu arrives, je vais devenir dingue !
- Dis plutôt que tu cherchais quelqu'un sur qui te défouler.
- Ça aussi.
- J'en déduis donc que tu vas beaucoup mieux.
- Quelle perspicacité !
- Je vois que tu es toujours d'aussi bonne humeur.
- T'as fini de te moquer de moi ?
- Ok, j'arrête. Au fait, Sakura s'inquiète beaucoup pour toi.
Je fus plutôt surpris, mais je n'en laissai rien paraître.
- J'en ai rien à foutre.
- Si tu le dis. Elle m'a demandé de te souhaiter un prompt rétablissement de sa part, et aussi qu'elle espérait te revoir bientôt.
Ça, c'était la meilleure. Kinomoto qui se faisait du souci pour moi et qui espérait me revoir rapidement ? Je n'aurais jamais imaginé…
- Tu lui as dit, pour les crises ?
Mon ami secoua négativement la tête.
- Non. Je lui ai dit que c'était à toi de lui en parler, et seulement si tu en avais envie.
- Merci.
- Tu sais, Syao, je crois que tu devrais faire un effort avec elle. C'est vrai, quoi. Elle ne t'a rien fait, et elle ne sait même pas pourquoi tu l'as en aversion. Tu devrais peut-être tout effacer et recommencer à zéro.
Je fis une moue dubitative. Je ne savais pas si j'en avais envie. Devant le regard insistant d'Eriol, je soupirai et dit :
- Je vais y penser. Laisse-moi le temps.
Il hocha la tête et regarda sa montre.
- Zut, faut que j'y aille ! J'avais promis à Sakura de l'aider pour son devoir de maths.
- Avant de partir, tu pourrais parler à mes geôliers en ma faveur ?
- Tes geôliers ?
- Oui, les types en blouses blanches. Les médecins, quoi.
- Ok, je vais voir ce que je peux faire.
- Merci. À demain.
- À demain.
Je regardai Eriol partir et soupirai en calant ma tête dans mon oreiller. Je ne supportais pas de rester enfermé à ne rien faire. Ce n'était pas dans ma nature, et j'avais besoin de bouger. Je décidai donc de me foutre de l'avis des médecins et je me levai pour aller faire un tour, mais aussitôt que je fis un pas, je fus pris d'étourdissements et je retombai sur mon lit. Je soupirai de nouveau. Quelle poisse ! N'ayant rien de mieux à faire, je me mis à penser aux paroles d'Eriol. Peut-être que je devrais faire la paix avec Kinomoto en fin de compte…
Sakura POV
En arrivant à l'école le lendemain matin, je n'eus pas le temps de chercher Eriol, car j'étais en retard. J'entrai dans la classe en coup de vent et me rendis compte avec soulagement que le professeur n'était pas encore arrivé. Je m'assis à une place libre et vis avec surprise qu'Eriol n'était pas là. C'est alors que j'entendis la porte de la classe se refermer. Je levai les yeux et vis Eriol, qui était accompagné de Li. Celui-ci avait un pansement sur le front, au-dessus de l'œil gauche. Comme ça, il avait vraiment l'air rebelle. Mon ami me fit un petit signe de la main et les deux garçons passèrent à côté de moi. Au passage, Li me fit un petit sourire. J'étais tellement surprise que je faillis tomber en bas de ma chaise. Pourtant, je n'avais pas rêvé. Je me tournai et vis qu'il m'observait. Je lui rendis son sourire et sortis rapidement mes affaires de mon sac. La journée promettait d'être intéressante.
Normal POV
À l'heure du dîner, Sakura alla s'asseoir avec Naoko, Rika et Chiharu. Les filles parlaient des dernières tendances mode, mais Sakura n'écoutait que distraitement. Chiharu lui passa une main devant les yeux et elle sursauta.
- Sakura, ça va ? Tu étais complètement ailleurs.
- Ce n'est rien, je pensais juste à quelque chose qui s'est passé ce matin.
- Raconte.
- Li m'a sourit. Ça peut paraître idiot dit comme ça, mais habituellement, il m'ignore royalement ou je jette des regards haineux. Je me demande si le coup qu'il a reçu sur la tête ne lui a pas déréglé le cerveau.
Chiharu éclata de rire.
- Je ne crois pas. Peut-être qu'il en a simplement eu assez de te faire la guerre pour rien.
- Peut-être.
- Au fait, comment ça se passe entre toi et Eriol ?
Sakura rougit brusquement.
- De… de quoi est-ce que tu parles ?
- Ne fais pas l'innocente. On a toutes remarqué que tu avais un faible pour lui, n'est-ce pas les filles ?
Elles hochèrent la tête et Sakura soupira.
- D'accord, j'admets qu'il me plait bien.
- Juste bien ?
- Tu es vraiment impossible ! Je crois que je suis amoureuse de lui, je l'avoue.
- J'en étais sûre ! Tu vas le lui dire ?
- Je ne sais pas. J'ai peur de sa réaction.
Rika lui sourit.
- Ne t'en fais pas. Eriol est quelqu'un de compréhensif. Même s'il n'éprouve pas la même chose pour toi, il te le dira gentiment, et vous pourrez rester amis. Et ça, c'est dans le pire des cas !
Naoko approuva.
- C'est vrai. Et puis, s'il te fait du mal, on va lui donner une bonne râclée. Vous êtes avec moi les filles ?
- Oui !
Elles éclatèrent de rire et Sakura décida d'avouer ses sentiments à Eriol le plus tôt possible. Pendant ce temps, Yamazaki, Syaoran et Eriol parlaient un peu plus loin. Le jeune Anglais se tourna vers Syaoran.
- J'ai cru comprendre que tu avais fait une croix sur ta haine envers Sakura.
- Ouais.
- En quel honneur ?
Le jeune homme haussa les épaules.
- C'était une perte de temps.
- Mais être gentil avec elle n'en est pas une ?
- Où veux-tu en venir ?
- Nulle part.
- Menteur.
Eriol sourit, mais ne rajouta pas un mot. Yamazaki se tourna vers eux.
- Une sortie en boîte ce soir, ça vous tente ?
Syaoran secoua la tête.
- Pas avec ce bandage. Je tiens à ma réputation.
- Pourquoi ? Comment tu t'es fait ça ?
- Je suis tombé dans l'escalier.
- Je vois. Alors je t'approuve. À ta place, moi aussi j'aurais honte.
Syaoran sourit et fit mine de frapper son ami. Une chance que les médecins l'avaient laissé sortir le matin même, car il n'aurait pas supporté de passer une journée de plus entre ces quatre murs blancs.
Syaoran POV
Je sortis dehors en m'étirant. Les cours étaient enfin terminés, mais j'en avais encore pour une bonne heure de devoirs. Je commençai à marcher lentement jusque chez moi. Eriol avait des cours à donner, alors j'étais seul. Je n'avais fait que quelques pas lorsque j'entendis quelqu'un crier mon nom.
- Li, attends !
Je me retournai et vis Kinomoto arriver vers moi en courant. Je l'attendis et elle s'arrêta à côté de moi, essoufflée. Elle releva la tête et me regarda dans les yeux.
- Pourquoi est-ce que tu fais ça ?
- Faire quoi ?
- Être gentil avec moi. Normalement, tu m'aurais ignoré, ou tu aurais soupiré et tu m'aurais regardé froidement. Pourquoi as-tu changé de comportement à mon égard si subitement ?
Je continuai de marcher, et elle me suivit. Après un moment, je tournai la tête vers elle et lui répondis :
- J'en avais assez, tout simplement.
Elle me regarda, perplexe.
- Tu es en train de me dire que du jour au lendemain, tu ne me détestes plus ?
- Je ne t'ai jamais vraiment détestée.
- Alors pourquoi agissais-tu ainsi ?
Je pris une grande inspiration, hésitai, puis décidai de lui dire la vérité.
- Tu sais, quand tu as parlé de ton enfance et que tu as raconté que tu avais assisté à la mort d'un homme qui avait été frappé par une voiture ?
Elle hocha la tête.
- Cet homme, c'était mon père. Et le petit garçon qui te criait que c'était de ta faute, c'était moi…
Ses yeux s'écarquillèrent sous le coup de l'étonnement.
- J'ai toujours considéré la fillette qui avait traversé la rue comme la responsable du décès de mon père. J'ai toujours détesté cette petite fille. Et quand j'ai appris que c'était toi, cette haine a refait surface.
- Je… je suis tellement désolée. Je ne savais pas. Si tu savais comme je m'en veux…
Je lui fis un sourire triste.
- Ce n'était pas vraiment de ta faute, et je me suis comporté comme un idiot. Et puis, arrête de culpabiliser. Tu n'étais qu'une gamine, et on ne peut pas changer le passé.
Je soupirai.
- Mais il y a autre chose. Quand j'étais plus jeune, ma sœur a été tuée par un fou. Elle avait exactement les mêmes yeux que toi. D'un vert éclatant et pétillant de joie. Nous étions très proches l'un de l'autre, et sa mort m'a causé un grand choc. C'est une des raisons pour lesquelles je me montrais si désagréable avec toi. Tu me la rappelle, et ça me faisait mal.
- Je suppose que cette crise avait quelque chose à voir avec ça.
- Exact. Lorsque trop de mauvais souvenirs de mon passé remontent à la surface, je ne contrôle plus rien, et les images défilent dans ma tête sans que je puisse les arrêter. Ça me rend fou, en quelque sorte.
- Et l'orphelinat ?
Je frissonnai.
- J'y ai été placé après la mort de ma sœur. J'y ai vécu des moments horribles, et je préfère ne pas y penser.
Je m'arrêtai, car nous étions arrivés à une intersection, et elle devait prendre la direction opposée à la mienne. Elle me regarda et sourit.
- Je suis contente que ça se soit arrangé entre nous.
- Moi aussi.
- À demain, Li-kun.
- À demain.
Elle partit et je la suivis des yeux un instant. Pour une raison que j'ignorais, je lui avais confié tout ce qui avait trait à mon passé, tout ce que j'avais de plus secret. Avant ça, je n'en avais parlé qu'à Eriol, et encore, ça m'avait pris des mois avant de lui faire confiance. Alors pourquoi est-ce que j'avais tout déballé devant une fille que je connaissais depuis à peine quelques semaines et qui était mon ennemie jusqu'à hier ? C'est la tête pleine de questions que je retournai chez moi ce soir là.
