Réponses aux reviews
louvegrise : En effet, le rapprochement commence. Mais je ne leur ferai pas de cadeau. Ça serait trop facile de les mettre ensemble tout de suite.
alex00788 : Aveugle, à qui le dis-tu ! Mais bon, la pauvre, elle va vite déchanter. Tu verras plus tard
juju black : Je suis vraiment contente que tu aimes. Ça me flatte. Et pour le vote… je peux te dire qu'il y aura une relation Sakura/Shaolan, mais pas tout de suite.
dragonia : La réaction d'Eriol. J'avoue qu'elle m'a posé un problème, celle-là. Mais bon, à toi de juger d'après ce que j'ai écrit.
repersente 78 : Tu ne te trompes pas, en effet. Ça me fait plaisir de coir que tu apprécies ma fic.
marion-moune : michi.
ciçouille : Peut-être bien qu'il la kiffe. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne le réalisera pas tout de suite. Ce qu'il peut être lent --;
MISSGLITTER : Plus de guerre, mais ils ne sont pas encore ensemble pour autant. Ça finirait l'histoire un peu vite, non ?
SyaoSyao : L'aveu des sentiments. J'ai eu beaucoup de difficulté à écrire cette scène, car je ne savais pas comment Eriol devait réagir. À toi de me dire ce que tu en penses…
Release my soul
Chapitre 7
Eriol POV
Je regardai par la fenêtre en soupirant. Le ciel était gris, et il pleuvait à boire debout. En fait, le temps s'accordait parfaitement à mon humeur : triste et déprimé. Pourquoi ? Je n'aurais su le dire. Peut-être plein de petites choses. Tomoyo m'avait téléphoné la veille, et elle m'avait dit qu'elle s'était remise de son histoire avec Syaoran. Même qu'elle croyait avoir un faible pour un garçon de son école. Elle avait passé une bonne dizaine de minutes à me vanter toutes ses qualités, ne se doutant pas que chaque parole était pour moi comme un coup de couteau. Aussi, je commençais vraiment à me demander si Sakura n'éprouvait pas plus que de l'amitié pour moi. Comme je me sentais sombrer dans la mélancolie, je décidai de m'amuser un peu. Je sifflai légèrement pour attirer l'attention de Syaoran, qui était assis de l'autre côté de la classe. Lorsqu'il se tourna vers moi, je lui fis un clin d'œil, et il leva le pouce en signe d'affirmation. Je sortis quelques feuilles de mon sac et commençai à les chiffonner en boules. Je jetai un regard en direction de mon ami pour voir qu'il faisait de même. Puis, je guettai le bon moment. Lorsque le prof d'histoire – celui-là même qui se met en rogne rapidement – nous tourna le dos pour écrire au tableau, je lançai mon premier projectile, qui l'atteignit derrière la tête. L'effet fut immédiat.
- Qui est-ce qui m'a jeté ça ?
Il regardait une portion de la classe où je me trouvais, car il savait à peu près d'où venait le coup. Bien sûr, tout le monde resta silencieux.
- Que ça ne se reproduise pas !
D'ordinaire, je n'étais pas un élève turbulent, mais il m'arrivait d'avoir des excès de folie, si on peut dire. Syaoran leva la main, visa, et lança la seconde boule de papier. Celle-ci atteignit sa cible à l'épaule. Cette fois-ci, le prof se tourna vers l'autre partie de la classe.
- Ça suffit ! Qui est le petit malin qui s'amuse à mes dépends ?
À nouveau, il régna dans la classe un silence de mort. Le prof venait à peine de se retourner que deux boulettes le frappèrent dans le dos et sur la nuque, provenant respectivement de Syaoran et de moi. Cette fois, le prof abattit son poing sur son bureau.
- Assez ! Si l'auteur de cette stupide plaisanterie ne se montre pas immédiatement, je donne une copie de cent lignes à tout le monde !
Les élèves ronchonnèrent, mais ni mon ami, ni moi ne dirent mot. Alors que nous nous apprêtions à lancer les prochains missiles, le professeur fit volte-face. Nous nous empressâmes de cacher les boules de papier dans nos bureaux. Trop tard ! Nous étions découverts.
- LI ET HIIRAGIZAWA! CHEZ LE DIRECTEUR !
Je me levai et me dirigeai vers la porte, la tête basse. En fait, c'était surtout pour dissimuler le sourire qui s'étendait sur mon visage. Avant de franchir la porte, je vis l'expression quelque peu choquée de Sakura. Elle devait croire que j'étais toujours un élève modèle. Une fois sortis de la classe, Syaoran et moi éclatâmes de rire. Finalement, après s'être un peu calmé, mon ami me dit :
- Tu as vu sa tête ! Il était furieux !
- Tu parles si je l'ai vue ! Il n'arrêtait pas de se retourner dans toutes les directions pour voir qui l'attaquait.
Nous continuâmes de parler jusqu'à ce que nous arrivions devant la porte du directeur. Je fis une révérence.
- Après toi, mon cher.
Il me fit une grimace.
- Peu importe qui entre en premier, on va écoper tous les deux de toute façon.
- M'en fiche. Ça en valait la peine.
Syaoran me sourit et nous entrâmes dans le bureau.
Sakura POV
Je ne revis pas mes deux amis du reste de la journée. Ça me fait un peu bizarre de dire « ami » en parlant de Li, étant donné qu'on n'a pas tout de suite sympathisé, mais ça ne me déplait pas du tout. À la fin des cours, je décidai donc de faire un saut chez Eriol, histoire de savoir ce qui s'était passé depuis l'incident du cours d'histoire. Justement, ça m'avait beaucoup surpris. Je n'aurais jamais cru qu'Eriol agirait comme ça avec un professeur. Je pris donc mon parapluie et me rendis chez mon ami. Je cognai à la porte et il vint m'ouvrir. Il parut surpris de me voir, puis me fit entrer.
- Bonjour Sakura. Que me vaut l'honneur de cette visite ?
- Je me demandais pourquoi Li et toi n'étiez pas à l'école cet après-midi.
Il soupira et m'entraîna au salon, et je vis que Li était là aussi.
- Euh, est-ce que je vous dérange ?
Li leva la tête et me fi signe que non. Je pris place dans un fauteuil et Eriol s'assit à côté de moi.
- Pour répondre à ta question, on est suspendus.
- Quoi ?
- Tu as bien compris. Interdiction de remettre les pieds à l'école avant trois jours, et une montagne de travaux et de copies en prime. Le gros lot ! Mais bon, on l'a cherché.
- Je ne comprends pas. Le directeur te punit ainsi seulement pour cet épisode ? Il est drôlement sévère.
Eriol baissa la tête, honteux, et Li eut un sourire narquois.
- Contrairement à ce que tu sembles croire, Eriol n'est pas toujours un ange. Ça lui arrive de temps en temps de sécher des cours et de faire des mauvais coups. Seulement, il ne s'était pas affiché depuis ton arrivée. À nous deux, nous formons un duo plutôt craint des professeurs, même si j'admets que c'est moi le pire.
Je regardai Eriol, interloquée. Il leva les yeux vers moi, inquiet.
- Tu m'en veux ?
Je le regardai un instant, puis souris.
- Pourquoi est-ce que je t'en voudrais ? Et puis, la tête du prof valait la peine d'être vue.
Il me rendit mon sourire, soulagé. Li se leva et s'adressa à Eriol.
- Je vais vous laisser. Je vais prendre de l'avance sur mes travaux, et avec un peu de chance, je serai libre vendredi après-midi.
- Ok. À plus, alors.
Li partit et je me retrouvai seule avec Eriol. L'occasion rêvée pour lui faire ma déclaration. Je rassemblai mon courage, mais avant que je n'ouvre la bouche, mon ami se leva et me stoppa dans mon élan.
- Je vais faire du thé. Tu en veux ?
J'acquiesçai, puis me souvint d'un détail important.
- Je peux passer un coup de fil ? La dernière fois que je suis restée, mon frère m'a passé un savon.
- Bien sûr. Ton frère, il t'a puni ?
- Non, mon père m'a sauvé. Mais il m'a demandé de téléphoner la prochaine fois que je comptais rentrer plus tard.
- Je vois. Je reviens dans cinq minutes.
Je pris le combiné et composai mon numéro de téléphone. Par chance, ce fut mon père qui répondit, et je n'eus pas à argumenter. Lorsque j'eus fini, je me rassis sur le fauteuil en attendant Eriol. Il revint quelques minutes plus tard, un plateau dans les mains, et repris sa place à côté de moi. Nous discutâmes pendant un moment, tout en buvant le thé. Après un moment, mon ami posa sa tasse et laissa son regard errer par la fenêtre. Il avait l'air triste, ce qui contrastait avec son habituelle bonne humeur et son sourire qui me faisait fondre à chaque fois.
- Eriol-kun, ça va ?
Il se tourna vers moi et me fit son plus beau sourire.
- Bien sûr.
Maintenant. C'était le moment.
Eriol POV
Je regardai Sakura et vit qu'elle avait pris un air déterminé. Elle me regarda dans les yeux et me dit doucement :
- Eriol… je voulais te dire que tu as toujours été un ami fantastique, et que je t'apprécie beaucoup. Mais dernièrement, je sens que les choses ont changé, et… je suis tombée amoureuse de toi.
Même si je m'en doutais déjà un peu, ses paroles me firent un choc.
- Sakura…
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, car elle avait posé ses lèvres sur les miennes. Je fermai les yeux et me laissai submerger par une vague de bien-être. Ma raison me criait de la repousser, mais j'avais tellement besoin de tendresse que je la laissai faire. Je me surpris même à répondre à son baiser. Ce contact me faisait du bien, et l'espace d'un instant, tous mes malheurs s'envolèrent. Elle passa ses bras autour de mon cou et je glissai mes mains dans son dos. Après un moment, elle se détacha doucement de moi et rougit.
- Je ne pensais pas que j'irais jusque là.
- En tout cas, je ne m'en plains pas.
Elle rougit encore plus fort et se leva.
- Il va falloir que je rentre chez moi, je dois préparer le repas.
- D'accord. À bientôt.
Je refermai la porte derrière elle et m'appuyai dessus. Je ne savais pas pourquoi j'avais agi ainsi. Ce n'était pas d'elle dont j'étais amoureux, mais de Tomoyo. C'est seulement à ce moment que je saisi toute l'horreur de la situation. Je m'étais servi de Sakura comme d'un objet pour satisfaire mon besoin d'amour, d'affection. Besoin que je ressentais à l'égard de Tomoyo, mais qui ne pouvait me donner ce que je désirais, puisqu'elle ne m'aimait pas. J'avais honte de mon comportement. Maintenant, comment est-ce que j'étais sensé avouer la vérité à Sakura ? J'allais la blesser sérieusement en la lui disant. Elle allait me haïr pendant des semaines, et ça, c'était si elle ne faisait pas une croix sur notre amitié. Qu'est-ce que j'avais fait ?
Normal POV
Sakura entra dans sa chambre en chantant et en tournoyant sur elle-même. Elle se laissa tomber sur son lit en attrapant au passage son journal et un stylo.
« Cher journal. Tu ne me croiras pas, mais j'ai enfin réussi à avouer mes sentiments à Eriol. Je l'ai même embrassé ! Maintenant, je suis certaine qu'il m'aime aussi. Si tu savais à quel point ça me rend heureuse ! J'avais tellement peur de sa réaction. Si j'avais su qu'il réagirait ainsi, je le lui aurais dit que je l'aime plus tôt. Bon, je te laisse. À plus. »
La semaine suivante, les garçons purent retourner à l'école. Syaoran était en train de parler avec Eriol quand Sakura arriva.
- Bonjour vous deux. Enfin de retour à ce que je vois.
Syaoran prit un air théâtral.
- Après toute la souffrance occasionnée par des crampes aux doigts et d'utilisation inutile des précieuses cellules grises de mon cerveau, j'ai finalement triomphé de cet infâme personnage qu'est notre directeur.
Sakura pouffa de rire.
- Tu n'en mets pas un peu trop, par hasard ?
- À peine.
Syaoran lui fit un sourire, mais le perdit aussitôt, car la jeune fille venait de glisser sa main dans celle d'Eriol. Il fronça les sourcils, mais ne fit aucun commentaire. Peu avant la sonnerie annonçant le début des cours, Sakura regarda sa montre.
- Je vais devoir vous laisser. Il faut que j'aille voir le professeur de chimie avant que la cloche sonne, car je dois lui demander des précisions sur le devoir. À plus tard.
Avant de s'en aller, elle déposa un léger baiser sur les lèvres d'Eriol. Une fois qu'elle fut partie, Syaoran se tourna vers son meilleur ami.
- Je crois qu'il faut qu'on se parle.
Il ne pu continuer, car Yamazaki se dirigeait vers eux. Le Chinois jeta un regard dur à son ami.
- Ce soir, je vais attendre que tu aies fini de donner tes cours. J'ai des choses à te dire, et j'ai l'impression que toi aussi.
Syaoran POV
Comme prévu, j'attendis Eriol à la fin des cours. Comme j'avais une heure devant moi, je m'assis dans les marches et fermai les yeux. Je bouillais intérieurement. Comment avait-il pu lui faire ça ? Il n'allait tout de même pas me faire croire qu'en fin de compte, il n'était pas vraiment amoureux de Tomoyo, mais bien de Sakura. Je secouai la tête. Je ne comprenais plus mon ami. Moi qui croyais si bien le connaître. Je m'étais mis le doigt dans l'œil. Je continuai donc d'attendre, tout en ruminant ces pensées noires dans mon esprit. Enfin, je le vis sortir. Je ne bougeai pas d'un pouce et attendit qu'il vienne s'asseoir à côté de moi. Il soupira et dit :
- Écoute, je peux tout t'expliquer…
- J'y compte bien. Qu'est-ce qui te prend, bon sang ? Ça t'amuse de jouer avec elle ? Quand tu en auras assez, tu vas la planter là ? Tu acceptes de la voir souffrir, juste pour pouvoir t'amuser un peu ?
À la fin, je criais presque. Je ne savais pas pourquoi le comportement de mon ami me mettait autant en colère, mais pour l'instant, c'était le cadet de mes soucis. Eriol baissa les yeux.
- Ce n'est pas ça. Hier, elle m'a dit qu'elle m'aimait, et elle m'a embrassé. J'ai agi comme un idiot, et je l'ai laissé faire. Ce n'est que lorsqu'elle est partie que j'ai réalisé ce que j'avais fait. Je regrette sincèrement.
Je me calmai un peu.
- Tu as l'intention de lui dire la vérité ?
- Bien sûr. Seulement, j'ai peur. Elle va avoir tellement mal quand je vais tout lui avouer.
- Ça, c'est ton problème. Mais dis-toi bien que plus tu traînes, plus elle va souffrir.
- Je sais. Je vais essayer de faire vite.
- J'espère bien, sinon tu vas y goûter.
Malgré le sérieux de la situation, mon ami ne pu s'empêcher de sourire malicieusement.
- Tu ne serais pas un peu amoureux d'elle, par hasard ?
Je sentis mes joues devenir brûlantes et répliquai aussitôt :
- Tu te fous de moi ? Bien sûr que non, crétin.
Eriol se contenta de hausser les épaules.
- C'est toi qui le dis.
- T'es sceptique ?
- Peut-être bien.
Je lui fis une grimace et me levai.
- N'oublie pas de le lui dire.
Mon ami soupira et de leva à son tour.
- Promis.
La partie la plus dure restait à venir. Et à ce moment là, je savais que je serais là pour elle. Sakura…
