Réponses aux reviews
Tomoyo : Yeah, une tite nouvelle qui lit ma fic ! Je suis contente que tu aimes.
SyaoSyao : Le problème, c'est qu'il est vraiment lent à comprendre ce qu'il ressent. Sur ce point là, il est semblable au manga et à l'animé.
alex00783 : Dans ce cas ce chapitre va te faire plaisir. Et puis j'ai décidé de martyriser un petit peu Eriol.
Lereyah : Je suis vraiment contente que ma fic te plaise. Et puis, j'ai pas fini de les torturer. Faut bien s'amuser un peu :p
louvegrise : J'avoue que ça m'a aidé pour la route et le moral comme tu dis.
dragonia : Ouais, mais j'ai pas trop élaboré sur ce chap. Je vais y revenir sur le prochain.
represente 78 : Trop court ? Ah la la, je sais pas si je peux faire plus long .
marion-moune : La voilà, j'espère que tu vas aimer.
ciçouille : T'as raison, y'a de la jalousie dans l'air :p
MISSGLITTER : J'avoue que j'ai pas fait un Eriol très brillant pour cette fic. Va falloir que je me rattrape dans une autre. ;-)
jusdepomme : J'ai fait une scène spécialement à cet effet. Je crois que ça te plaira.
Now, la fic. Et désolée pour le retard, mais j'ai eu plein de pratiques de spectacle ces derniers jours, alors j'ai pas eu beaucoup de temps. Mais bon, l'important c'est que le suite soit là
Release my soul
Chapitre 8
Eriol POV
Une semaine s'écoula sans que je trouve le courage nécessaire pour avouer toute la vérité à Sakura. Je savais que plus je tardais, plus je la ferais souffrir, mais je n'y arrivais pas. Ce n'est pas que je n'avais pas essayé. J'avais tenté de le faire une bonne dizaine de fois, mais je ne pouvais me résoudre à le faire. C'était trop difficile. Pourtant, je devais absolument le lui dire. J'y pensais sans cesse, et j'avais beaucoup de difficulté à me concentrer sur quelque chose, étant donné que ça occupait tout mon esprit. Comme en ce moment.
- Attrape Hiiragizawa !
BANG ! Je chancelai sous le coup et me retrouvai allongé par terre.
- Aïe !
Je venais de me manger le ballon de basket en plein visage. Je me tâtai le front et grimaçai de douleur. J'allais avoir une belle bosse. Syaoran s'approcha de moi.
- Ça va ?
- Disons que ça pourrait aller mieux.
- Tu devrais aller mettre de la glace.
- Bonne idée.
J'entendis des bruits de pas et Sakura arriva près de moi, inquiète.
- Eriol, tu vas bien ?
Je me forçai à lui sourire et me relevai. Ce n'est pas que la douleur était intense, mais je savais que c'était aujourd'hui que je devais le faire. Ça ne pouvait plus durer.
- Oui, ne t'inquiète pas. Je vais aller chercher de la glace à l'infirmerie. Tu viens ?
- Ok.
En marchant vers l'infirmerie, je tentai de me calmer et pensai aux mots que j'allais employer. Tout aurait été si simple si je l'avais gentiment repoussée dès le début. Je jetai un coup d'œil par une des nombreuses fenêtres qui bordaient le couloir. Encore de la pluie ! Et pas rien qu'un peu. Je ne vis que j'étais arrivé à destination que lorsque je butai sur la porte. Je l'ouvris en jurant et en me frottant la tête. Si ça continuait, j'allais être bon pour commencer une collection de prunes. Sakura ouvrit la glacière et en sortit un peu de glace, qu'elle appliqua doucement sur mon front.
- Eriol, qu'est-ce qui se passe ? Ce n'est pas dans ton habitude d'être aussi distrait. Une fois, passe encore, mais deux. Et en l'espace dix minutes.
Je la regardai droit dans les yeux et pris une grande inspiration.
- Sakura, je… Ce que je vais te dire n'est pas facile et je ne le fais pas de gaieté de cœur, crois-moi.
Elle me regardait maintenant avec un mélange d'inquiétude et de surprise. Je fis un gros effort pour ne pas détourner les yeux et sortir de la pièce au pas de course.
- Ce que j'ai fait est une erreur. Je n'aurais jamais dû. Je t'ai menti, j'ai mal agi depuis le début.
- Je ne comprends pas…
Je fermai les yeux un instant et les rouvris, déterminé à mettre les choses au clair une fois pour toutes.
- Sakura, je ne suis pas amoureux de toi. Ce jour là, quand tu m'as embrassé, je t'ai laissé faire, mais pas pour la raison que tu crois. Depuis, j'ai fait semblant de t'aimer, parce que je n'avais pas le courage de te dire ce qui en était vraiment. Je suis désolé, mais tu n'es pas la personne que j'aime.
Elle recula et je vis des larmes perler au coin de ses yeux. Je voulus poser ma main sur sa joue, mais elle se dégagea brusquement.
- Pourquoi…
- Je suis vraiment désolé. Je m'en veux tellement…
Elle me jeta un dernier regard, rempli de douleur, puis quitta l'infirmerie en courant. Je me laissa tomber sur un des lits de l'infirmerie et soupirai. Je lui avais tout dit, mais à quel prix ? N'allais-je pas perdre sa confiance et son amitié ?
Normal POV
Dehors, il pleuvait à verse et Sakura courait sous le déluge. Les gouttes d'eau se mélangeaient à ses larmes, inondant son visage. De plus, un vent froid s'était levé, glaçant encore plus la jeune fille qui était trempée jusqu'aux os. Mais tout ça lui importait peu. La seule chose qu'elle ressentait, c'était la douleur qui lui comprimait la poitrine. Elle avait mal, tellement mal. Elle avait cru qu'Eriol partageait ses sentiments. Au début, il ne l'avait pas repoussée, il se laissait embrasser et répondait à ses baisers. Alors, pourquoi la faisait-il souffrir ainsi ? Pourquoi lui avait-il menti ? Sakura continuait de courir. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle, alors elle se dirigea vers la seule personne qui pourrait peut-être l'aider, la réconforter.
Syaoran POV
Je relevai la tête du rôti que j'étais en train de faire cuire. Qui pouvait bien être dehors par un temps pareil ? J'ouvris la porte et mes yeux s'écarquillèrent sous le coup de la surprise quand je vis Kinomoto, trempée de la tête aux pieds, grelottant de froid et secouée de sanglots. Je me dépêchai de la faire entrer. Dès que j'eus fermé la porte, elle se jeta dans mes bras, chose qui me surprit au plus haut point. Ne pouvant faire autrement, je la serrai contre moi.
- Kinomoto, qu'est-ce que tu as ?
Elle pleurait à chaudes larmes et était incapable d'émettre la moindre phrase cohérente. Voyant qu'elle ne se calmait pas, je fis la seule chose susceptible de l'apaiser. Je chantai. Une douce mélodie, presque une berceuse, que je lui fredonnai doucement. Après un moment, elle arrêta de pleurer, et j'essuyai son visage baigné de larmes d'un geste tendre qui me surprit moi-même.
- Est-ce que ça va mieux ?
Elle hocha la tête sans beaucoup de conviction.
- Tu veux m'en parler ?
Comme elle hésitait, je décidai de laisser tomber l'interrogatoire.
- Bon sang, tu es trempée. Viens, je vais te trouver quelque chose.
Je la pris par la main et l'entraîner dans ma chambre, où je pris un pull et un pantalon de jogging assez ample. Ensuite, je la conduisis dans la salle de bain.
- Enlève tes vêtements et enfile ça le temps que je les fasse sécher. Ça risque d'être trop grand, mais c'est mieux ça que d'attraper froid.
Elle acquiesça et je fermai la porte. Je me dirigeai vers la cuisine et je préparai deux chocolats chauds. Je me retournai en entendant la porte s'ouvrir, et Kinomoto s'avança vers moi avec ses vêtements mouillés dans les mains.
- Donne-moi ça, je vais les mettre dans la sécheuse. Tu peux aller t'asseoir, ça ne sera pas long.
Je mis rapidement la sécheuse en marche et retournai voir ma nouvelle amie, qui n'avait pas soufflé mot depuis son arrivée. Je lui tendis une tasse de chocolat chaud fumant, et elle but en silence. Je fis de même, me doutant de ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Finalement, elle reposa sa tasse et me regarda droit dans les yeux. Je pus y lire un mélange de détresse et de reconnaissance. Elle se blottit contre moi et ferma les yeux. Je soupirai et lui demandai :
- C'est Eriol, pas vrai ?
Elle leva les yeux vers moi, surprise, puis les ferma à nouveau.
- Tu étais au courant ?
- Oui.
Je vis qu'elle était à nouveau sur le point de pleurer et je tentai de la réconforter.
J'ai toujours su que ce n'était qu'un idiot. Crois-moi, il ne voulait pas te faire de mal. Je pense que le mieux serait de lui en parler, il t'expliquera. Mais il ne pensait pas à mal.
Soudain, je sentis une drôle d'odeur. Une odeur de brûlé. Alors que je me demandais ce qui pouvait bien sentir ainsi, un éclair me traversa l'esprit.
- MON RÔTI !
Je me levai en courant et me précipitai vers la cuisine, devant Kinomoto qui était plutôt surprise par mon changement d'attitude si soudain. Malheureusement, mon pied s'accrocha dans le tapis et je m'étalai de tout mon long. Je me relevai en jurant et allai éteindre la cuisinière en insultant la moquette. Le rôti était complètement carbonisé. Je me retournai et vis que Kinomoto riait aux larmes. Je me renfrognai.
- Qu'est-ce que ça a de drôle ? Je me suis pratiquement cassé le cou et mon repas est foutu.
Pour toute réponse, ses rires redoublèrent, et je ne pus m'empêcher de sourire. Ça me soulageait qu'elle puisse encore rire après ce qu'Eriol lui avait fait. Je lui demandai :
- Tu as mangé ?
Elle me fit non de la tête.
- Si ça ne te dérange pas de patienter quelques minutes, je vais faire des nouilles.
Elle eut l'air embêtée.
- Je me suis déjà assez imposée comme ça, je vais te laisser.
- Tu ne me déranges pas du tout. Et puis, ça me ferait plaisir que tu restes.
Et c'était vrai.
Sakura POV
J'hésitai un peu, puis finis par acquiescer. À vrai dire, je n'avais pas du tout envie de m'en aller. Je me sentais si bien avec Li. Dans un sens, je savais qu'il me comprenait. Il avait vécu bien pire que moi. Pendant qu'il s'affairait dans la cuisine, je m'emmitouflai dans le pull qu'il m'avait prêté. J'enfouis mon nez dedans et respirai sa bonne odeur. Une odeur de pivoine. Je tournai la tête vers mon ami et vis qu'il m'observait. Aussitôt que nos regards se croisèrent, il détourna la tête. Je fus un peu surprise par son attitude, mais ne fis aucun commentaire. Je me levai et m'approchai de lui.
- Je peux faire quelque chose pour aider ? Je me sens inutile et j'ai besoin de faire quelque chose pour me changer les idées.
- Tu peux m'aider à mettre la table si tu veux. Les ustensiles sont dans le premier tiroir à ta droite.
J'ouvris le tiroir en question et commençai à placer les ustensiles, puis je fis de même avec les verres et les napperons. Li se tourna vers moi et dit :
- C'est bon, tu as assez travaillé. Tu peux t'asseoir.
Il déposa une assiette de pâtes fumantes devant moi avant de se servir lui-même et de s'asseoir en face de moi. Je pris une bouchée et savourai les nouilles. Elles étaient excellentes. Comme je ne disais rien, Li me demanda, inquiet :
- Ce n'est pas bon ?
- Au contraire, c'est délicieux. Tu cuisines vraiment bien.
- Merci.
- Je peux te demander quelque chose ?
- C'est ce que tu es en train de faire.
J'ignorai sa remarque et lui demandai :
- Je peux t'appeler par ton prénom ?
Il eut l'air surpris, puis acquiesça.
- Si tu veux. Je peux t'appeler Sakura ?
- Bien sûr.
Je lui souris et il fit de même. Pourtant, comme à chaque fois qu'il souriait, je distinguai une lueur de tristesse au fond de ses yeux. Comme si quelque chose l'empêchait d'être complètement heureux. C'est à ce moment que je compris qu'il n'avait jamais tourné la page, qu'il restait accroché à son passé. Je me sentis triste pour lui. Allait-il un jour être capable de profiter pleinement de la vie, de passer à autre chose ?
Normal POV
Après le repas, Syaoran alla chercher les vêtements de Sakura qui étaient maintenant secs et elle se changea. En lui redonnant son pull et son pantalon, elle lui dit :
- Je vais y aller, ma famille doit commencer à s'inquiéter et je t'ai déjà assez dérangé comme ça.
- Tu ne m'as pas dérangé du tout.
- Je voulais aussi te remercier pour tout. Ça m'a vraiment fait du bien.
Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur la joue du garçon, qui sentit son visage prendre feu. Sakura s'apprêta à partir mais Syaoran la retint.
- Attends, prends mon parapluie. Tu me le redonneras demain.
- Merci. Au revoir.
- À demain.
Syaoran referma la porte et appuya son front dessus. Pourquoi avait-il réagi ainsi ? Ce n'était pourtant pas la première fois qu'une fille lui faisait une bise sur la joue. Alors pourquoi est-ce que c'était différent avec elle ?
De son côté, Sakura rentra chez elle en marchant lentement. Elle n'était pas particulièrement pressée de faire face à son père et à son frère. Elle arriva devant la porte de sa maison et entra. Comble de malchance, ce fut Toya qui l'accueillit.
- Sakura ! Bon sang, où étais-tu passée ? Tu as vu l'heure ? Ça ne t'a pas traversé l'esprit une seconde d'appeler pour dire que tu serais en retard ? Papa et moi on se…
- Écoute Toya, je suis désolée, mais je n'ai pas la tête à me faire dicter ma conduite et à entendre tes sermons. Je vais me coucher.
Elle monta les escaliers et se dirigea vers sa chambre, devant un Toya plus que surpris par le comportement de sa sœur. Il se tourna vers son père.
- D'après toi, qu'est-ce qui a pu se passer pour qu'elle soit dans un état pareil ?
- Je n'en sais rien. Peut-être qu'elle s'est disputée avec une amie. J'irai la voir tout à l'heure, mais pour le moment, je crois qu'il vaut mieux la laisser seule.
Sakura enfila son pyjama et se mit directement au lit. Son regard se posa sur son journal, mais elle le laissa là. Elle n'avait pas envie de repenser à sa discussion avec Eriol. Pourtant, elle ne pouvait s'en empêcher. Comment devait-elle se comporter avec lui désormais ? Elle n'oserait plus le regarder en face. D'un autre côté, elle lui en voulait terriblement, et elle n'était pas prête à lui pardonner. Du moins, pas tout de suite. Sakura se laissa peu à peu sombrer dans le sommeil. Sa dernière pensée fut pour Syaoran, qui avait été si gentil avec elle. Elle était vraiment chanceuse de l'avoir comme ami.
