Réponses aux reviews
alex00783 : Oui, il y a rapprochement. Ça va fini par aboutir… éventuellement
louvegrise : J'ai eu bien du plaisir à écrire la scène où Syaoran réconforte Sakura. Je l'ai même écrite avant tout le reste du chapitre XD Merci pour tes reviews, ça fait toujours plaisir.
yukgirl :Merci du compliment. La romance c'est plus intéressant, donc je devrais être un peu plus inspirée.
MISSGLITTER : Michi, et pour le rapprochement, il devrait y en avoir un peu plus.
MiwakoSoma : Ok, la voici :-)
littlestar : Le problème, c'est que Sakura est encore trop entichée d'Eriol pour réaliser ses sentiments envers Syaoran. Qu'est-ce que m'a pris de la faire tomber amoureuse d'Eriol… c'était pas très brillant mdr
SyaoSyao : Bonne nouvelle en perspective, surtout que Syaoran commence à éprouver plu que de l'amitié pour Sakura.
ciçouille : Oui, mais Syaoran est vraiment lent à comprendre. Pff, les mecs…
YongYuanAiNi : Je suis contente que tu aimes. Mais je ne gâcherai pas le punch ;-)
dragonia : Tu as raison, les garçons des fois, ils sont pas brillants… Mais bon, au moins il lui a dit.
represente 78 : Merci. Et voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira.
jusdepomme : Merci pour ta review. Et oui, le petit Syaoran commence à éprouver des sentiments…
Release my soul
Chapitre 9
Syaoran POV
Lorsque je vis Sakura au lycée le matin suivant, je notai qu'elle avait l'air d'aller plus ou moins bien. Elle s'avança vers moi et me fit un sourire forcé.
- Bonjour.
Me doutant qu'elle ne devait pas avoir envie de penser à Eriol, je ne lui posai pas de questions et je m'empressai de trouver un sujet de conversation.
- Tu as une idée de ce que je pourrais faire pour ennuyer le prof de maths ?
Elle me regarda avec de grands yeux.
- Tu n'as pas l'intention de recommencer, tout de même.
- Pourquoi pas ?
- Tu vas finir par te faire renvoyer.
- Et alors ? J'irai ailleurs, c'est tout.
- Et moi ? Tu vas partir comme ça, et je ne te verrai presque plus…
Elle avait l'air sincèrement triste, alors je lui ébouriffai les cheveux en lui disant :
- Ok, je vais rester. Il faut bien que quelqu'un s'occupe de toi. Et je ne ferai pas de coups pendables… du moins pour aujourd'hui.
Elle leva les yeux au ciel, mais elle ne pu retenir un petit sourire.
- Syaoran, tu es irrécupérable.
Je sentis des frissons me parcourir le dos lorsqu'elle prononça mon prénom. La manière qu'elle avait de le dire… J'eus soudainement envie de la serrer dans mes bras, de sentir son corps contre le mien… Je me repris. Au diable ces idées stupides ! Nous marchâmes un peu, puis nous rencontrâmes Yamazaki et le reste de la bande, excepté Eriol. Je le cherchai des yeux et l'aperçus qui entrait dans la cour. Je me tournai vers Sakura.
- Je te laisse, il faut que j'aille parler à quelqu'un. On se revoir tout à l'heure.
- Ok. À plus tard.
Je me dirigeai vers mon ami, qui lui aussi n'avait pas bonne mine. Il me regarda et soupira.
- Je lui ai tout dit.
- Je sais. Elle est venue chez moi juste après.
Il baissa les yeux.
- Comment est-ce qu'elle va ?
- Étant donné les circonstances, elle va plutôt bien.
- Elle va vouloir me tuer…
- Je crois que tu devrais lui dire tes sentiments pour Tomoyo. Ça ne t'excuse pas, mais au moins elle comprendra.
- Si elle accepte de m'écouter.
- Ça ne coûte rien d'essayer.
Il me fit un sourire triste.
- Tu as raison.
Sakura POV
En classe, je m'assis près de Syaoran, et je remarquai qu'Eriol prit place à l'autre bout de la classe. Le cours débuta, mais je n'étais pas très attentive. Même si je n'en avais pas envie, je devais aller parler à Eriol. Je voulais savoir pourquoi il m'avait rejetée, et pourquoi il s'était laissé faire au début. Je ne savais pas trop comment aborder la chose, mais une chose était sûre, je devais le faire. Je n'eus même pas besoin de faire les premiers pas, car à la fin du cours, il vint me voir et me dit doucement :
- J'aimerais te parler, si tu veux bien.
Je hochai la tête et nous sortîmes de la classe en silence. Une fois dehors, il se dirigea vers un banc, et nous nous assîmes. Il prit une grande inspiration et s'efforça de me regarder dans les yeux.
- Je… je ne sais pas trop comment t'expliquer. J'ai mal agi, et je ne cherche pas à me justifier, mais tu as droit à des explications. Tu vois, je suis amoureux de Tomoyo.
À ce moment, j'étais partagée entre la colère, la tristesse et la surprise. J'avais envie de le gifler et de tourner les talons, mais je voulais comprendre ce qui l'avait poussé à agir ainsi.
- Il y a quelques jours, elle m'a dit qu'elle aimait un garçon de son école, et ça a fait descendre mon moral au plus bas. Quand tu m'as embrassé pour la première fois, je me suis laissé faire parce que je… j'en avais besoin, en quelque sorte. C'est seulement lorsque tu es partie que j'ai réalisé mon erreur. Si j'ai autant traîné, c'est que je savais que j'allais te faire de la peine, et je ne trouvais pas le courage de tout t'avouer. Je suis désolé.
Je restai sans voix après son aveu. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Je sentis les larmes me monter aux yeux et je fis un effort pour les contenir. Bien qu'Eriol m'ait rejeté, une petite partie de moi me disait qu'il allait peut-être revenir sur sa décision, que tout n'était pas perdu. Mais à présent, j'étais certaine que c'était vraiment fini entre nous, et qu'il ne m'avait jamais aimée. Je détournai les yeux et dis d'une voix éteinte :
- Merci de m'avoir dit la vérité.
Puis je partis en courant, laissant les larmes couler librement sur mes joues. Je l'entendis crier mon nom, mais je ne me retournai pas. Il n'en valait pas la peine.
Eriol POV
Ce midi là, Sakura ne vint pas dîner avec Syaoran et moi. C'était peut-être mieux ainsi. Je n'aurais pas pu soutenir son regard. J'aurais aimé qu'elle me gifle, qu'elle me traite de tous les noms possibles, qu'elle me crie dessus, plutôt que de rester là à pleurer silencieusement. Ça m'avait fendu le cœur, et je me sentais encore plus mal. Syaoran dû s'en apercevoir, car il m'attrapa par la manche et me tira vers le reste de la bande, qui mangeait un peu plus loin. Soudain, Yamazaki eut une idée.
- Ça vous dit de jouer à vérité conséquence ?
Nous approuvâmes tous, et Yamazaki continua.
- Chiharu, à toi l'honneur.
- D'accord. Rika, vérité ou conséquence ?
- Conséquence.
- Très bien. Tu vas faire le tour du terrain de football deux fois en courant.
Rika grogna et commença à courir. De notre côté, nous l'encouragions. On devait avoir l'air d'une bande de cinglés à crier ainsi pendant que Rika courait, mais ça nous était égal. Lorsqu'elle revint, essoufflée, elle choisit sa victime.
- Eriol, à toi de souffrir.
Je luis souris et lui dis :
- Tu peux toujours essayer, mais je choisis vérité.
- C'est pas juste. Bon, voyons voir. Ah, j'ai trouvé. Es-tu amoureux de Tomoyo ?
Je rougis violemment et baissai les yeux. Rika était, après Tomoyo, la plus perspicace du groupe. Pas étonnant qu'elle m'ait percé à jour. Comme je n'avais pas le droit de mentir, je murmurai :
- Oui.
Les autres me regardèrent d'abord avec surprise, puis me sourirent. En bons amis qu'ils étaient, ils ne me demandèrent pas de précisions, et je leur en fus reconnaissant. Nous continuâmes de jouer un moment, puis ce fut le tour de Yamazaki.
- Voyons voir… Syaoran !
Ce dernier se cacha le visage dans les mains. Yamazaki avait le don de trouver des épreuves et des questions plutôt embarrassantes. La dernière fois, il avait demandé à Syaoran d'aller dire à un garçon qu'il était amoureux de lui. Il était revenu avec un œil au beurre noir.
- Alors, vérité ou conséquence ?
- Heu… conséquence.
Malgré le souvenir qu'il gardait de la dernière, son choix ne me surprit pas. Syaoran détestait qu'on lui pose des questions.
- Voilà, je veux que tu embrasses… Sakura !
Syaoran POV
À l'entente de cette phrase, j'avalai de travers.
- Quoi ?
- T'es sourd ? Je veux que tu embrasses Sakura.
- Mais t'es malade ? Des plans pour qu'elle ne veuille plus me parler après ça.
- Ok, alors t'as le droit de lui dire que c'est ta conséquence. Pour qu'elle n'aille pas se faire des idées.
Je m'imaginai en train de l'embrasser, et je sentis le rouge me monter aux joues.
- Je ne peux pas faire ça.
- Oh que si, tu le peux. Et puis, tu n'as pas le droit de refuser.
Je soupirai.
- J'ai combien de temps ?
- Hmmm, une semaine, ça me parait correct.
- Parfait.
Nous décidâmes de faire un autre tour, mais cette fois-ci, nous devions prendre l'inverse de ce que nous avions choisi la première fois. Ce qui voulait dire que j'allais passer à l'interrogatoire. Ce fut Naoko qui me posa une question.
- Syaoran, es-tu amoureux de quelqu'un ?
Je m'apprêtais à répondre non, mais le visage de Sakura apparut dans mon esprit. C'était idiot, je n'étais pas amoureux d'elle ! Je me repris bien vite et dis :
- Non.
Pourtant, mon ton manquait de conviction. Heureusement, personne ne le remarqua, à part peut-être Eriol, qui eut un sourire en coin.
Ce soir là, j'attendis Sakura à la fin des cours. Je ne savais pas si j'allais me débarrasser de ma conséquence, mais j'avais envie de la raccompagner, et de voir si elle allait mieux. Lorsqu'elle sortit, je me dirigeai vers elle.
- Je te raccompagne ?
Elle me sourit.
- Ok.
Nous ne parlâmes presque pas pendant le trajet, et ça me mit un peu mal à l'aise. Une fois arrivés chez elle, je la regardai, et je ne pu empêcher mon regard de se poser sur ses lèvres. Je secouai la tête. Je n'y arriverais pas… du moins pas ce soir. Je relevai les yeux et l'observai en silence. Je n'y avais jamais fait attention, mais elle était vraiment jolie. De beaux et soyeux cheveux couleur miel, des yeux vert émeraude pétillants, un sourire à faire craquer n'importe qui, moi compris… Je m'arrêtai là dans mes réflexions, apeuré par mes propres pensées. Je n'avais jamais songé ainsi à une fille. Je secouai la tête. Ça devait être mon défi qui perturbait mes facultés mentales.
- À demain Syaoran.
Je la regardai, un peu perdu, avant de répondre.
- Heu… oui, à demain.
Normal POV
Après avoir fait ses devoirs, Sakura prit le temps d'écrire quelques phrases dans son journal intime.
« Cher journal. Aujourd'hui, Eriol m'a expliqué pourquoi il m'avait rejetée. Je lui en veux toujours, mais je me suis un peu calmée. Je trouve même que je suis moins triste que je devrais l'être. C'est peut-être grâce à Syaoran. Il a été si gentil avec moi, hier soir. Je lui dois beaucoup. Au début, je n'aurais jamais songé que notre relation évoluerait ainsi, mais je suis bien contente que ce soit le cas. Pour en revenir à Eriol, je ne sais plus comment agir avec lui. Est-ce que je dois lui pardonner et recommencer à zéro ? Il a toujours été un bon ami, et je trouverais ça vraiment dommage de le perdre pour une histoire d'amour qui a mal tourné. Je crois que c'est ce que je vais faire. Je te laisse, j'entends papa qui m'appelle pour aller souper. À la prochaine.
Sakura POV
Le lendemain, ma décision était prise. J'allais tourner la page et me réconcilier avec Eriol. Je le repérai non loin de moi, et je me dirigeai vers lui.
- Eriol, je peux te parler ?
Il eut l'air surpris de me voir, mais me répondit :
- Bien sûr.
- Écoute, je ne te cacherai pas que la manière dont tu as agi m'a beaucoup fait souffrir, mais je sais que je dois passer à autre chose. Depuis que je suis arrivée en Chine, tu as toujours été là pour moi, et je ne veux pas que notre amitié soit gâchée par une bêtise. J'aimerais qu'on redevienne amis.
Il me regarda un moment, hésita, puis me serra dans ses bras.
- Merci. Tu vas voir, je vais être un ami exemplaire.
Je rigolai.
- Je n'en doute pas. Par contre, je veux que tu me promettes quelque chose.
- Quoi ?
- Rend Tomoyo heureuse.
Il me sourit et me dit :
- Promis.
Soudain, j'entendis une voix derrière moi.
- Et bien, on dirait que ça va mieux entre vous.
Je me retournai pour voir Syaoran qui venait vers nous. Je le saluai.
- Oui, j'ai décidé de tourner la page.
Je vis Eriol lancer un regard interrogateur à Syaoran, et ce dernier secoua la tête.
- Heu… j'ai loupé quelque chose ?
Je crus voir Syaoran rougir, mais je n'en étais pas certaine, car Eriol attira mon attention ailleurs.
- Non. Tu viens, ça va bientôt sonner.
Normal POV
Pendant que le trio se dirigeait vers le lycée, les deux garçons restèrent un peu en retrait. Eriol s'adressa à son ami.
- Il va falloir que tu le fasses éventuellement. Tu as une semaine.
- Je sais, mais je ne suis pas pressé.
- Ne va pas me dire que tu n'en as pas envie.
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Moi ? Rien du tout.
- Ce n'est pas l'impression que j'ai eue pourtant.
- Je ne fais que te mettre sur la bonne piste.
- Heu… tu peux me traduire ça ?
Eriol sourit et ne répondit pas. Syaoran soupira.
- Je vois. Tu ne diras rien de plus et je comprendrai en temps et lieu, c'est ça ?
- Tu commences à bien me connaître.
- Je me demande si c'est une bonne chose.
Eriol donna un coup de coude dans les côtes de son ami et alla rejoindre Sakura qui s'était arrêtée pour les attendre.
- Vous venez, oui ou non ? La cloche a sonné depuis deux bonnes minutes et on va être en retard si vous traînez.
Eriol POV
Ce soir là, en rentrant chez moi, je croisai Tomoyo. En fait, elle m'attendait à un coin de rue. Elle s'avança vers moi et me sourit.
- J'avais envie de te parler. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus, et tu me manques.
- À moi aussi. Au fait, comment ça se passe avec ton petit ami ?
Elle grimaça.
- Ce n'est pas mon petit ami. Et puis, je ne l'aime pas.
Je m'arrêtai et la regardai, surpris.
- Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai cru comprendre la dernière fois.
- J'admets que j'ai eu un faible pour lui, mais ce n'est pas allé plus loin. J'essayais de me persuader que je pouvais très bien vivres sans Syaoran.
- Et quel est le verdict ?
- Positif. Je suis complètement remise, et la prochaine fois qu'on va aller à la discothèque, je vais pouvoir draguer les beaux garçons.
Je souris. J'étais soulagé de savoir que Tomoyo n'était pas amoureuse. J'avais une chance avec elle. Nous continuâmes de parler de tout et de rien, et lorsque nous arrivâmes à l'intersection où nous devions nous quitter, je la pris dans mes bras et la serrai contre moi. Elle fut surprise par mon geste, mais se laissa faire.
- Tu es en manque d'affection ?
- Peut-être bien. Mais je voulais te montrer que je tiens beaucoup à toi.
- Je le savais déjà.
- Je voulais en être certain.
Elle m'embrassa sur la joue.
- Tu es un ange, Eriol.
- Je sais.
Elle éclata de rire et nous prîmes chacun notre chemin. J'allais lui dire ce que j'éprouvais pour elle. Bientôt…
