Réponses aux reviews
Lereyah : Merci, je dois avouer qu'à moi aussi il me plait bien. Et pour Tomoyo… bah, tu verras bien ;-)
SyaSyao : Quelle chanceuse, oui ! J'aurais bien aimé être à sa place.
akutatsu : Merci pour ta review. Sourire bête ? Faudrait que je vois ça lol
jusdepomme : J'ai plutôt consacré ce chapitre à la relation Tomoyo/Eriol, donc pour Syao et Saki, va falloir attendre encore un peu.
alex00783 : Faut dire qu'elle est un peu confuse la pauvre Saki, et qu'elle croit être encore amoureuse d'Eriol.
louvegrise : Pour tes questions, tu n'as qu'à lire ce chapitre, tu y trouveras toutes les réponses :-)
sarifa : Michi beaucoup, ça me fait plaisir.
ciçouille : Lui il l'est, mais Saki, elle, ne l'est pas encore. Mais ça ne devrait pas tarder…
dragonia : Disons que pour Eriol et Tomoyo, ça va aboutir plu vite que pour notre couple fétiche.
Archangel.gaia : Idiot, c'est le cas de le dire. Et pour le rêve éveillé… j'ai une semaine de retard lol. Je suis désolée.
marion-moune : Merci pour les compliments. Voilà la suite !
MISSGLITTER : Je suis sadique, mais pas à ce point là. Et pour Eriol et Tomoyo… ben lis la suite !
J'en profite pour faire un petit message. Je suis vraiment désolée du retard, j'ai eu une panne d'inspiration, mais là, c'est revenu. Aussi un petit bonjour spécial à Karyne. Sur ce, bonne lecture !
Release my soul
Chapitre 11
Syaoran POV
Le lendemain matin, j'arrivai délibérément en retard au lycée. Je n'avais pas envie de me retrouver seul avec Sakura. Non seulement à cause du baiser, mais aussi à cause de ce que je venais de découvrir à propos de mes sentiments pour elle. Ce fut donc avec dix bonnes minutes de retard que j'entrai dans la classe. Je repérai une place vide au fond et m'y dirigeai. J'avais à peine fait la moitié du chemin que la prof m'interpella.
- Monsieur Li, j'espère que vous avez une raison valable pour expliquer votre absence pendant les douze premières minutes de mon cours.
Misère, on était en cours de littérature. Et la prof n'était pas à prendre avec des pincettes. Je me retournai lentement et lui fis face.
- Non, m'dame.
- Très bien. Vous viendrez donc me voir à la fin du cours.
- Oui, m'dame.
Je me traînai jusqu'à ma place et me laissai choir sur ma chaise. J'avais passé une nuit blanche à réfléchir sur mes sentiments et au baiser que j'avais échangé avec Sakura. Et à voir le regard que me lançait Eriol depuis l'autre bout de la classe, ça paraissait dans mes traits. Je devais être blême comme pas possible et avoir des cernes sous les yeux. Bref, j'avais l'air d'un vrai zombi. Afin de ne pas aggraver la punition que la prof me réservait, j'essayai de porter un peu d'attention au cours, ce qui n'était pas évident. Je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs en direction de Sakura. À un moment, nos regards se croisèrent, et je baissai les yeux, incapable de soutenir le sien. Ce n'était pas facile de se rendre compte qu'on est amoureux de son amie, et encore plus quand c'est la première fois qu'on expérimente ce genre de sentiment. Mais le pire, c'était qu'après ce que j'avais fait, je ne pouvais me résoudre à lui avouer ma flamme. Soit elle ne me croirait pas, soit elle me rirait au nez. Et puis, de toute façon, il y avait fort à parier qu'elle m'en voulait. Je soupirai. J'avais beau retourner la situation sous tous ses angles, j'étais dans de beaux draps.
Sakura POV
Quand la cloche annonçant la fin du cours sonna, je sortis de la classe et attendis, le dos appuyé contre le mur. Je devais avoir une conversation avec Syaoran. D'accord, ce n'était pas très correct de sa part de m'embrasser comme ça, mais je ne voulais pas gâcher notre amitié simplement pour un baiser qui ne voulait rien dire, pour lui comme pour moi. Et puis, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Je lui avais demandé de me dire ce qu'était sa conséquence, et il avait été on ne peut plus clair. Après quelques minutes, je vis enfin l'objet de mes pensées sortir de la classe. Curieusement, lorsqu'il me vit, il se mit à rougir.
- Sakura, à propos d'hier…
- Ce n'est rien. Je ne t'en veux pas. On fait comme s'il ne s'était rien passé, ok ?
- Je… oui.
Je lui fis mon plus beau sourire.
- Alors, qu'est-ce que cette vipère de prof de littérature t'a donné comme punition ?
Mon ami eut l'air un peu étonné par le terme que j'avais employé pour qualifier notre enseignante, mais il sourit.
- Dis donc, tu te sens rebelle, ce matin.
- Alors ?
- Bof, des travaux supplémentaires et des menaces comme quoi ma note de bulletin allait souffrir si je continuais sur cette voie.
- Peut-être que maintenant tu vas te tenir plus tranquille, au moins.
Syaoran eut un sourire qui me fit froid dans le dos.
- Tu rêves.
Eriol POV
Le dimanche matin, je me réveillai tôt. J'étais un peu nerveux à l'idée d'avouer mes sentiments à Tomoyo, mais je m'efforçai de me calmer. De toute façon, je ne lui dirais rien avant ce soir. Dans le cas où elle réagirait mal, je ne voulais pas gâcher sa journée. Je commençai à me préparer, et lorsque j'eus fini, il me restait deux bonnes heures à attendre. J'en employai une bonne partie à essayer de trouver les mots que je devais employer, sans succès. Il me faudrait donc improviser. Vers neuf heures moins quart, je pris les clés de ma voiture – j'avais atteint la majorité environ une semaine avant Syaoran – et partis chercher Tomoyo. En arrivant devant chez elle, je vis qu'elle m'attendait déjà. Une fois qu'elle eut pris place à mes côtés, je lui demandai :
- Je suis en retard ? Je ne t'ai pas trop fait attendre j'espère…
- Non, tu es même en avance. J'étais trop excitée, alors je suis sortie dehors.
Je lui souris et l'admirai en silence. Elle était vêtue simplement, avec un pantalon blanc un peu moulant et un gilet bleu mauve, de la même couleur que ses yeux. Pourtant, je la trouvais sublime. Elle avait laissé ses cheveux onduler librement, et l'espace d'un instant, j'eus envie d'y glisser mes doigts. Soudain, elle éclata de rire, ce qui me fis sortir de ma rêverie.
- Regarde la route au lieu de me dévisager, on va avoir un accident !
Je reportai mon regard droit devant moi, les joues brûlantes. Je n'avais pas été très subtil sur ce coup-là. Le reste du voyage se déroula calmement, et nous parlâmes d'à peu près n'importe quoi. Le trajet pour se rendre au parc d'attraction était assez long, et à un moment, Tomoyo s'assoupit contre mon épaule. Je souris et écartai une mèche de cheveux qui cachait son visage. Ce qu'elle était belle…
Normal POV
Pendant ce temps-là, Sakura était couchée sur son lit, en train de lire un magazine que lui avait prêté Chiharu. C'était un numéro spécial rempli de tests. Sakura s'arrêta sur celui intitulé « Quel est votre genre de garçon ? », et armée d'un crayon et d'une feuille de papier, elle écrivit ses réponses. Son résultat était le suivant : Vous préférez le garçon plutôt rebelle, au look négligé, mais pas dénué de séduction. Il est difficile à cerner, mais sait se montrer attentionné, et il est très possessif en amour. Il n'est pas toujours facile à approcher, mais lorsqu'il donne son cœur, c'est pour toujours. Il a tendance à avoir de la difficulté à oublier les événements passés, alors ne le blessez pas.
Sakura releva la tête. Ça ne correspondait pas du tout à Eriol. Par contre, c'était une définition on ne pouvait plus précise de Syaoran. Rebelle, séduisant, attentionné… Mais c'étaient surtout les mots « Il a tendance à avoir de la difficulté à oublier les événements passés » qui l'avaient accrochée. La jeune fille ne pu s'empêcher de sourire. Syaoran, son genre de garçon ? C'était vraiment stupide. Pourtant, une petite voix lui disait que ce n'était pas impossible. Sakura l'ignora et continua sa lecture.
Eriol POV
Une fois arrivés au parc d'attraction, je réveillai doucement Tomoyo et nous sortîmes pour aller acheter nos billets. Une fois que ce fut fait, elle m'entraîna vers les montagnes russes. À mon grand étonnement, elle choisit celle qui allait le plus vite et qui tournait le plus de fois.
- Je ne te savais pas aussi téméraire.
- Ma mère m'empêche carrément de m'amuser. Alors, j'ai décidé de profiter le plus possible de cette journée. Je ne reculerai devant rien.
Pourtant, lorsque nous fûmes assis dans le manège, elle attrapa ma main et la serra. Je la regardai, amusé.
- Moi qui te croyais courageuse.
- Je le suis, mais ça me réconforte de t'avoir près de moi. Je sais que rien ne peut m'arriver si tu es là.
Elle me sourit et je sentis le rouge me monter aux joues. Heureusement, un homme vint baisser les barres de sécurité et Tomoyo ne s'en aperçut pas. Puis le manège démarra, et les hurlements des passagers manquèrent de me crever les tympans.
Normal POV
- Oui, il l'a invité au parc d'attraction aujourd'hui. Si tout va bien, il devrait s'être déclaré avant la fin de la journée.
- Tu savais qu'il était amoureux de Tomoyo ?
- Oui, mais s'il ne me l'avait pas dit, je ne m'en serais jamais douté.
- Et toi, Syaoran ?
- Comment ça, moi ?
- Ça avance avec Kinomoto?
Syaoran manqua d'échapper le téléphone par terre en entendant cette question.
- De quoi tu parles, Yamazaki ?
- Ben, tu l'as embrassée, l'autre jour. Pour avoir accepté de le faire, ça veut dire que tu l'aimes bien, non ? Alors, c'est quoi la prochaine étape ?
- Il n'y a pas de prochaine étape, et c'est mon amie, point final. Et puis, je te signale que je ne l'ai pas embrassée de plein gré, alors arrête avec tes histoires à la con !
- Te fâches pas, je faisais juste de taquiner ! Bon, je te laisse, Chiharu m'attend. À demain !
- Ouais, à plus.
Syaoran raccrocha et soupira. Pourquoi mentait-il à ses amis à propos de ses sentiments pour Sakura ? Peut-être parce qu'il ne les acceptait pas encore complètement…
Eriol POV
Je souris en voyant où Tomoyo nous avait emmenés.
- La maison hantée. Tu n'as pas peur des fantômes, j'espère.
- Jamais de la vie ! Tu viens ?
Elle me prit par la main et m'entraîna dans la file d'attente. Heureusement, il n'y avait pas trop de gens, et ce fut rapidement notre tour. Le manège s'ébranla et la voiture entra dans un long tunnel sombre. Personnellement, je ne trouvais pas l'attraction particulièrement terrifiante, mais Tomoyo ne semblait pas de cet avis. Lorsqu'un squelette décharné apparut soudainement devant elle, elle poussa un cri et serra contre moi. À cet instant, je bénis la noirceur qui nous enveloppait et qui empêchait Tomoyo de voir que j'étais aussi rouge qu'une tomate bien mûre. À la sortie du manège, je la regardai et lui fis un sourire narquois.
- Alors, mademoiselle je-n'ai-peur-de-rien, comment avez-vous trouvé ce manège ?
- Oh, ce n'était pas vraiment épeurant.
- J'ai vu ça.
- Ben, j'ai juste fait le saut une ou deux fois.
- Tu es certaine ?
- Disons que j'ai eu un peu peur, alors.
- Juste un peu ?
- Bon, ok, j'étais terrorisée ! Ça te va ?
- Je n'ai jamais prétendu que tu avais eu peur. Tu as tout avoué toi-même.
- Attends que je t'attrape, tu vas voir !
Je me sauvai en riant, Tomoyo sur les talons. Comme je courrais bien plus vite qu'elle, je m'arrêtai et me retournai pour l'attendre. Prise dans son élan, elle ne pu ralentir et me rentra dedans, manquant de nous faire tomber par terre. Je la tenais dans mes bras, sa tête appuyée contre mon torse. Nous restâmes ainsi quelques secondes, puis elle se dégagea. Je crus remarquer une légère rougeur sur ses joues.
- Désolée, je ne pensais pas que tu te laisserais attraper aussi facilement.
- Tu n'as rien ?
- Non, ça va.
Voyant qu'un silence pesant commençait à s'installer entre nous, je lui demandai :
- Tu as faim ? J'ai vu un marchand de glaces, tout à l'heure. On peut y aller, si tu veux.
Elle me sourit.
- Ok. Le dernier qui arrive doit payer pour les deux !
Sur ce, elle partit en courant, me laissant planté au beau milieu de l'allée. Lorsque je repris mes esprits, elle était déjà loin. Je soupirai. Il semblait bien que j'allais devoir payer pour les glaces.
Lorsque la nuit commença à tomber, nous décidâmes de rentrer. J'étais de plus en plus nerveux à mesure que nous approchions de la demeure des Daidoudji. J'avais peur de la réaction de Tomoyo, peur qu'elle me rejette, peur qu'elle tire un trait sur notre amitié. Finalement, je stationnai la voiture et raccompagnai Tomoyo jusque devant sa porte. Elle se tourna vers moi et me sourit.
- Merci beaucoupde m'avoir invitée, Eriol. Je me suis vraiment bien amusée, et j'ai aimé passer du temps avec toi, pour une fois qu'on avait une journée seuls, rien que tous les deux.
- Ça me fait plaisir.
Mon cœur se mit à battre la chamade. Comment allais-je bien pouvoir le lui dire ?
- Euh… Tomoyo ?
- Oui ?
- Je… il y a quelque chose que j'aimerais te dire. Depuis le temps qu'on se connaît, je ne te l'ai jamais avoué, mais… je suis amoureux de toi.
Je la vis agrandir les yeux sous le coup de la surprise, et elle resta bouche bée. Je me donnai des claques mentales. Je n'aurais pas du le lui dire, je le savais ! Je baissai les yeux et m'apprêtai à partir, mais je sentis une main attraper la mienne. Je me retournai et vis Tomoyo qui me souriait tendrement. Elle s'approcha légèrement de moi et murmura :
- Moi aussi.
Je la regardai dans les yeux et lui souris à mon tour, puis je me penchai vers elle et l'embrassai doucement. À mon plus grand bonheur, je sentis qu'elle répondait à mon baiser. Je passai mes bras autour de sa taille, et elle derrière ma nuque. Après un moment, nous nous séparâmes et nous sourîmes.
- Bonne nuit Eriol. Et encore merci.
- Bonne nuit.
- Eriol ?
- Oui ?
- Je t'aime.
- Moi aussi, Tomoyo.
Je retournai à ma voiture en souriant. Je n'avais jamais été aussi heureux de toute ma vie.
