Réponses aux reviews
SakiLi : T'as tout lu en entier ? Cool. Je suis vraiment contente que ça te plaise. PS ta fic est géniale.
SyaoSyao : Ouais, je vais même t'aider à le rentrer dans le mur, si tu veux !
ade : ;-) voilà la suite. Contente que tu aimes ma fic.
malicia56 : Ça me fait plaisir que tu apprécies ma fic. Ben voilà, je te mets la suite !
Lereyah : Va falloir qu'il travaille, le p'tit Syao. Et crois-moi, il va avoir du pain sur la planche. Moi aussi, je suis une sadique.
Sinkha : Effectivement, je suis une sadique. Tu n'as qu'à lire pour en avoir la preuve.
Archangel.gaia : Wow, quelle preuve d'amour, en effet. Pour la drogue des bouquins, je peux pas t'aider, je suis pareille ! Bon, je me dépêche de te mettre la suite, j'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience mdr.
Furya : Tout d'un trait ! Je suis contente qu ça t'aie plu.
yukigirl : Ouais, c'est vraiment une ordure, Kanji. Je me demande même si je ne suis pas allée trop loin dans mes idées sadiques.
ciçouille : Réponse à toutes des questions dans ce chap. Qu'est-ce que tu attends pour aller lire ?
Eliz : Je te laisserais bien tuer Kanji, mais j'en ai besoin pour les prochains chapitres, alors je te mets la suite avant tu ne fasses un meurtre mdr.
MISSGLITTER : Ouais, Syao il est dans le pétrin. Et c'est pas près de changer. Et puis, pour le talent, t'en as beaucoup, crois-moi. J'adore ton style d'écriture, ça fait différent, et y'a des sourires garantis.
dragonia : Voilà la suite, mais j'ai l'impression que tu vas vouloir faire souffrir Kanji après ça.
Release my soul
Chapitre 14
Normal POV
Un jeune homme d'environ dix-huit ans entra dans le grand bâtiment qui servait d'hôpital. Il s'approcha de la réception et demanda à la secrétaire, une jolie femme dans la vingtaine, des nouvelles de l'état de santé d'une certaine Mika Kaito. La jeune femme consulta un dossier et lui dit que mademoiselle Kaito s'était réveillée du coma le matin même. Jouant la comédie, le jeune homme se fit passer pour son petit ami et demanda la permission d'aller la voir, permission que la secrétaire, touchée, s'empressa de lui donner. Une fois arrivé dans la chambre de sa victime, le garçon prit soin de fermer la porte derrière lui et s'approcha du lit. Une jeune fille, très jolie malgré sa pâleur ainsi que les bandages qui lui recouvraient la tête et le corps, y reposait. En entendant du bruit, elle ouvrit les yeux et voulut crier, mais une main se plaqua sur sa bouche pour l'en empêcher. Un sourire mauvais aux lèvres, le jeune homme se pencha vers elle et lui murmura :
- Écoute-moi bien, ma jolie. Tu vas faire tout ce que je vais te dire, sinon ça va aller très mal pour toi, compris ? Crois-moi, ce que je t'ai fait subir jusqu'à présent n'est rien comparé à ce qui t'attend si tu me désobéis. Je peux compter sur toi ?
Les larmes aux yeux, Mika ne pu qu'acquiescer. Satisfait, Kanji poursuivit :
- Voilà ce que tu vas faire…
Sakura POV
En arrivant à l'école, le lendemain matin, je remarquai tout de suite que Syaoran n'était pas en grande forme. Il avait l'air maussade, triste, et il ne cessait de jeter des regards autour de lui. Lorsqu'il me vit arriver près de lui, il eut un regard inquiet. Étonnée, je lui lançai tout de même gaiement :
- Salut Syaoran !
Il sembla se détendre et me fit un sourire, que je trouvai un peu forcé.
- Syaoran, est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette.
- Ça va, j'ai seulement mal dormi, c'est tout.
À moitié rassurée, je me gardai tout de même de faire un commentaire. Je décidai de détendre l'atmosphère en changeant de sujet.
- Ça fait environ une semaine qu'a eu lieu le viol de cette fille, et on ne sait toujours pas qui a fait le coup.
Mon ami eut soudain l'air nerveux.
- Oui, c'est vrai.
- Je me demande qui a pu faire une chose aussi atroce. C'est vraiment horrible ! Et puis, ça m'inquiète un peu. Penser que je connais peut-être le responsable, ça me donne des frissons.
Je remarquai que mon ami avait vraiment l'air chamboulé.
- Syaoran, ça va ? Tu es tout pâle.
- Non, c'est juste que moi aussi, ça m'a bouleversé. Surtout que je la connaissais un peu.
- Tu es certain que tu ne veux pas aller te reposer à l'infirmerie ?
- Non, ça va. J'ai connu pire.
À ce moment-là, la cloche sonna, interrompant notre conversation. Je soupirai.
- Une autre joyeuse journée de torture qui s'annonce !
Normal POV
Tout le long de la journée, Syaoran fut très tendu. Tant que Mika Kaito ne s'était pas réveillée, les dires de Kanji ne pourraient pas être vérifiés. Syaoran espérait de tout cœur qu'elle se réveille bientôt, pour ainsi prouver son innocence. À l'heure du dîner, il rejoignit Eriol pour lui faire part de toute l'histoire avant qu'il n'ait vent des rumeurs circulant à son sujet.
- Eriol, je peux te parler en privé ?
Étonné, il répondit :
- Bien sûr.
Syaoran entraîna son ami un peu plus loin.
- Eriol, je suis dans le pétrin.
- Comment ça ?
- C'est Kanji. Il dit qu'il a été témoin du viol de Kaito, et il affirme que c'est moi qui l'ai agressé.
- Rassure-moi, dis-moi que ce n'est pas toi qui…
- Bien sûr que non, crétin ! L'ennui, c'est qu'il va bientôt aller voir le directeur, et étant donné qu'il est le président du conseil des élèves, c'est sûr que le dirlo va le croire.
Eriol réfléchit un instant.
- On ne peut pas faire grand-chose pour le moment. On va attendre de voir ce qui va se passer, et avec un peu de chance, Kaito sortira bientôt du coma et elle pourra faire la lumière sur ce mensonge. Mais… attend un peu. Tu ne crois tout de même pas que…
- J'en suis certain. Il n'y a que lui pour faire une chose pareille.
- Je ne croyais pas qu'il irait aussi loin.
- Moi non plus. Mais une chose est sûre. Tu vas me le payer Kanji. J'aurai ta peau !
Sakura POV
Lorsque je sortis dehors à la pause de l'après-midi, j'aperçus Rika, Naoko et Chiharu un peu plus loin, et je m'empressai de les rejoindre. Une fois arrivée à leur hauteur, je vis tout de suite que quelque chose clochait. Chiharu s'approcha de moi et me demanda :
- Sakura, je t'ai vu parler avec Syaoran, tout à l'heure. Tu n'es pas au courant ?
- Au courant de quoi ?
- De ce qu'il a fait.
De plus en plus intriguée, je répondis :
- Euh… non. Il y a quelque chose que je devrais savoir ?
Rika répondit :
- Sakura, tout le monde en parle. Kuro Kanji aurait été témoin de l'agression de Mika Kaito. Il est allé raconter ce qu'il a vu au directeur hier soir.
Naoko enchaîna :
- Il affirme que c'est Syaoran qui est l'auteur du viol.
Je plaquai une main devant ma bouche.
- Non, c'est impossible ! Il n'aurait jamais fait une chose pareille ! Ce n'est peut-être qu'une invention de Kanji pour…
Rika posa une main sur mon épaule.
- Ce n'est pas tout. Kaito est sortie du coma ce matin, et elle a dit qu'elle se souvenait parfaitement du visage de son agresseur. Il n'y a aucun doute possible. C'est Syaoran.
Je ne pouvais le croire. Et pourtant… Syaoran avait l'air si perturbé, ce matin. Je me rendis compte aussi que je ne connaissais pas grand-chose de lui, sinon une petite partie de son passé. Ce qui est bien peu. Dire que je croyais qu'il était mon ami ! J'étais même sensée aller au bal avec lui. Qu'aurait-il fait ? Aurait-il essayé de me violer, moi aussi ? Je sentais toutes mes certitudes s'effondrer. Syaoran, pourquoi ?
Syaoran POV
La cloche annonçant la fin des cours sonna enfin. Je rangeai rapidement mes affaires et sortis de la classe. Je ne tenais pas à traîner dans cette école, où la plupart des gens me considéraient comme quelqu'un de dangereux. Alors que je me rapprochais de la sortie, je sentis une main se poser sur mon épaule. Intrigué, je me retournai et avalai de travers.
- Monsieur Li, est-ce que je pourrais vous parler dans mon bureau, une minute ?
- B… bien sûr, monsieur le directeur.
Le dirlo me conduisit à son bureau et m'invita à prendre place en face de lui. Puis, il s'assit dans son fauteuil, croisa les mains devant lui et me fixa. Oh la la, pas bon du bout, ça ! Habituellement, quand il regardait un élève de cette façon, c'était qu'il avait une mauvaise nouvelle. Et ça, j'en avais fait l'expérience.
- Monsieur Li, vous n'êtes pas sans savoir qu'un témoin affirme vous avoir vu agresser la jeune mademoiselle Kaito.
Je tentai de rester calme et dis posément.
- En effet, je suis au courant, et je peux vous dire que c'est un odieux mensonge de la part de Kuro Kanji. Je sais que vous avez beaucoup d'estime pour lui et que vous croyez en sa parole. Je sais aussi ce que vous pensez de moi après tous les coups pendables que j'ai faits, mais je suis complètement innocent. Vous n'aurez qu'à demander à Kaito, lorsqu'elle se réveillera.
Le directeur aimait qu'on parle avec de grands mots, alors autant mettre toutes les chances de mon côté pour qu'il me croit.
- Et bien, justement, il se trouve que mademoiselle Kaito est sortie du coma ce matin même. De plus, elle affirme avoir clairement vu le visage de son agresseur… c'est-à-dire vous.
Ces paroles me laissèrent sans voix. Comment était-ce possible ? Bon sang, j'étais innocent !
- Ce n'est pas vrai ! Elle a pu me confondre avec quelqu'un d'autre, il faisait peut-être sombre et…
- Je suis désolé, mais le témoignage de la victime et du témoin coïncident parfaitement. À présent, ne rendez pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà, et suivez-moi docilement jusqu'au commissariat. Ensuite…
Je me levai d'un bond, hors de moi.
- C'est hors de question !
- Je vous en prie, nous allons…
Il fut interrompu par la sonnerie de son téléphone. Il hésita un instant, se demandant s'il devait répondre ou bien s'occuper de mon cas. Hésitation qui lui fut fatale. Je pris mes jambes à mon cou et sortis du bureau en coup de vent. Je me ruai vers la sortie et je sortis dehors, essayant de me calmer. C'était impossible ! Pourquoi est-ce que tout ça m'arrivait ? Ce n'est qu'après avoir couru pendant un certain temps que je me rendis compte qu'il faisait sombre et qu'il pleuvait à boire debout. J'étais complètement trempé, mais c'était le dernier de mes soucis. Soudain, je distinguai une silhouette devant moi. Je plissai les yeux sous la pluie, incapable de distinguer de qui il s'agissait. Si c'était Kanji, je lui faisais la peau ! Je m'approchai un peu, et me rendis compte que c'était en fait Sakura, qui marchait sous son parapluie rouge. Je l'interpellai :
- Sakura, attends !
Elle se retourna, et lorsqu'elle me reconnut, je crus voir un éclair de panique traverser ses yeux. Non, pas elle ! Pitié, pas elle ! Elle continua de marcher, comme si elle ne m'avait vu. Pourtant, elle avait accéléré la cadence.
- Sakura, je t'en prie, attends-moi !
Voyant que mes paroles n'avaient aucun effet, je pressai le pas et la rejoignis.
- Sakura, tu ne les crois pas, hein ? Tu sais que je n'ai rien fait !
Elle leva vers moi un regard dénué de toute émotion.
- Écoute, Syaoran. Tu es mon ami, mais toutes les preuves sont contre toi. Kanji a été témoin…
- Tu ne vas tout de même pas croire Kanji ! Il me déteste, il a très bien pu inventer ce mensonge pour se venger de moi !
Elle soupira.
- Syaoran. La victime a confirmé ses dires. Ça ne sert à rien d'essayer de cacher la vérité.
Pas elle ! Tout, mais pas elle ! Pas celle que j'aimais !
- Sakura….
- Syaoran, il n'y a plus rien à dire.
Je lui pris la main, mais elle se défit violemment de mon emprise.
- Lâche-moi !
Je la saisis par les épaules pour l'obliger à me regarder, mais elle cria, la peur clairement visible dans ses yeux. Elle croyait que j'allais l'agresser !
- Lâche-moi, Li !
Ces quelques mots me firent l'effet d'un poignard planté en plein cœur. Elle m'avait appelé par mon nom de famille… Et le ton qu'elle avait employé était si froid… Elle s'éloigna en courant, et je sentis les larmes me monter aux yeux. Si même elle me rejetait, qui me restait-il ? Lentement, une larme coula sur ma joue, se mêlant aux gouttes d'eau qui ruisselaient sur mon corps. Kanji voulait me briser… et il avait réussi.
Eriol POV
J'étais en pleine lecture lorsque le téléphone sonna. Je reposai mon livre à contre cœur. Juste comme la partie intéressante commençait ! Je soupirai, et finis par décrocher le combiné, qui sonnait furieusement.
- Allô ?
- E… Eriol.
- Syao, c'est toi ?
- Faut que je te parle.
Son ton de voix m'alarma aussitôt. Il semblait sur le bord de la crise de nerfs.
- Syaoran, calme toi. Qu'est-ce qui se passe ?
- Kanji, je vais le tuer !
Il avait presque crié, et j'eus peur qu'il ne fasse une bêtise.
- Syao, attends-moi, j'arrive. Mais s'il te plait, ne fait rien de stupide.
- O… ok. Mais dépêche-toi.
Je raccrochai, attrapai les clés de ma voiture et m'empressai de me rendre chez mon ami. J'étais presque certain que s'il était chamboulé à ce point, c'était à cause de cette histoire d'agression. Était-il possible que Kanji ait raconté ses mensonges au directeur ? Une fois arrivé devant l'immeuble où se trouvait l'appartement de Syaoran, je garai la voiture et m'empressai d'atteindre sa porte. Je cognai, puis lançai :
- Syao, c'est moi !
Peu de temps après, mon meilleur ami vint m'ouvrir. Son état ne fit qu'empirer ma peur. Il avait l'air paniqué, au bord des larmes. De plus, il était trempé de la tête aux pieds. Il me fit entrer et s'affala sur le divan. Inquiet, je pris place près de lui.
- Syaoran, raconte-moi ce qui s'est passé.
- Ce salaud de Kanji est allé voir le directeur, et il a dit qu'il m'avait vu agresser Kaito. Mais le pire, c'est qu'elle s'est réveillée… et elle a dit que c'était moi qui l'avais violée. Et Sakura… elle croit que je l'ai vraiment fait, et elle a peur de moi !
À cet instant, il perdit tout contrôle de lui-même et il m'empoigna par le collet de mon uniforme. Il se mit à crier :
- Mais ce n'est pas moi ! Je suis innocent ! C'est Kanji ! Tu me crois, hein ? Tu me crois ?
Je m'efforçai de prendre un ton apaisant.
- Oui, je te crois.
- Tu ne les laisseras pas m'arrêter, hein ? Tu vas m'aider ?
- Oui, Syaoran. Tu peux compter sur moi.
Il me lâcha et enfouit sa tête entre ses mains. Je l'entendis pleurer tout doucement, comme si son orgueil l'empêchait de donner libre cours à son désespoir devant moi. Un peu sonné par ce soudain changement de comportement, je mis une main apaisante sur son épaule.
- Ne t'en fais pas. On trouvera bien un moyen de leur prouver que tu es innocent. Et Sakura aura de nouveau confiance en toi. Je te le promets.
Il se tourna vers moi, les yeux rougis, et me serra dans ses bras. Surpris, je lui rendis tout de même son étreinte. C'était la première fois qu'il se laissait aller à de telles marques d'affection avec moi.
- Merci, Eriol. Je suis vraiment chanceux de t'avoir comme ami. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
- Ce n'est rien. La police est au courant ?
- J'en sais rien. Le dirlo m'a convoqué dans son bureau et m'a raconté toute l'histoire, et il m'a demandé de le suivre jusqu'au commissariat. Mais le téléphone a sonné, et j'en ai profité pour m'enfuir.
Je soupirai.
- Et ben, mon vieux, t'es dans de beaux draps.
- Qu'est-ce qu'on peut faire, Eriol ?
- Laisse-moi réfléchir. C'est certain qu'il va falloir te cacher un certain temps. Mais je te promets qu'on trouvera une solution. Ce n'est pas pour rien que c'est moi le plus intelligent des deux. Et il faut bien que je serve à quelque chose de temps en temps, non ?
Syaoran eut un sourire triste.
- Merci. On peut toujours compter sur toi.
Pourtant, je ne savais pas si c'était lui que je tentais de convaincre, ou moi-même. Seigneur, dans quelle histoire est-ce qu'on s'était embarqués ?
