Genre : Bah je me pose encore la question. Je vous rassure, je n'enfreindrai pas les règles du WSAC
SPOILER : jusqu'à l'épisode 24 environ
Disclaimer : Est-ce que quelqu'un a fracassé la tête de Yuu contre un mur récemment, histoire de lui faire comprendre les sentiments de Wolf ? Non ? Bah nalors sont pas à moi (vaut pt'êt mieux pour eux)
Notes de l'auteur : Fic écrite pour le WSAC mais je ne me suis PAS faite bunnysée, si ce n'est par mon propre cerveau insupportable ! E préviens, je sais pas trop ce que ça vaut, hein. Enfin si ça vous plait, je continuerai. Humpf, je continuerai même si ça plait pas en fait, par principe, lol !
Les DIALOGUES sont en italiques, parce que mon ordi déconne, pour changer grrr(enfin si ca marche... sinon, gomen d'avance va falloir se débrouiller pour dépétrer tout ça )
Loin des yeux
Yuuri fixa la moquette sur laquelle il venait d'atterrir d'un air dépité. Il avait une fois de plus été l'innocente victime du « sleepy-kick » d'un Wolfram profondément endormi. Se frottant le menton, le Maoh pris sur lui de faire disparaître la petite blessure occasionnée par sa chute. Il valait mieux effacer toute trace…
Si par malheur Gunther voyait son 'beauuuuu visage' abîmé de la sorte par Wolfram, il les empêcherait définitivement de partager leur lit. Bien que, ce ne serait pas si mal finalement, se dit le Maoh.
Il entreprit de se hisser à nouveau dans le lit, repoussant tant bien que mal le blond qui semblait s'évertuer à occuper bien plus d'espace que nécessaire.
Avisant l'épaule du prince, dénudée par la chemise de nuit rose à dentelle, Yuuri remercia intérieurement le ciel de ne pas avoir à porter le vêtement officiel de nuit des princes héritiers. Il grimaça en imaginant Gwendal dans pareil accoutrement, juste avant d'esquisser un léger sourire, reportant son attention sur le prince endormi. Il était beau, indéniablement. Ca lui avait sauté aux yeux la première fois qu'il l'avait rencontré, d'ailleurs. Mais quel caractère ! Il n'avait ni le calme et la patience de Conrad, ni le sérieux de Gwendal, et encore moins la sagesse ou les connaissances de Gunther. Pourtant, il avait quelque chose de particulier, de bien à lui, mais quoi ?
Le jeune Maoh avisa le visage fin et bien dessiné de Wolfram, encadré de souples mèches blondes, qui se soulevaient et retombaient au rythme de sa respiration. Yuuri fut tenté de s'en approché pour glisser ses doigts entre les cheveux du prince, mais suspendit son geste, interrompu par la voix ensommeillée de ce dernier.
Hoi, boulet. Viens te coucher. J'ai froid.
Yuuri ne répliqua pas et se glissa doucement entre les draps, non loin du corps de son fiancé, qui se rapprocha instinctivement, en quête de chaleur.
Au petit matin, Gunther pénétra dans la chambre de Sa Majesté afin de le traîner dans la salle d'étude où étaient censées se dérouler ses leçons journalières. S'approchant du lit, il s'étrangla devant le spectacle qui s'offrait à lui : Sa Majesté était allongée sur le dos, le bras gauche entourant le jeune prince, tandis que le visage de ce dernier reposait nonchalamment sur le torse du Maoh. Pire, il avait replié un genou possessif, enserrant les jambes de Sa Majesté. Mais ce qui suscitait par dessus tout l'effroi de Gunther, c'était le très léger bleu qui trônait sur le menton de Yuuri, venant altérer la beauté de son visage.
MAJESTE ! S'écria Gunther, réveillant la-dite Majesté en sursaut.
Hein ? Ah ! Gunther. Bonjour, fit-il en émergeant des draps d'une part, et en se séparant tant bien que mal de Wolfram d'autre part.
Le mazoku s'agita, battant des mains. Il débita un flot de paroles à une vitesse ahurissante.
Votre Majesté. Je ne saurais tolérer que votre auguste figure soit une fois de plus abîmée de la sorte, et cela même si l'auteur de cet abominable méfait se trouve être votre fiancé.
Il passa ensuite délicatement sa main le long de la mâchoire du Maoh en ajoutant :
Un si beau visage ne doit d'aucune manière être dégradé !
Hmpf, s'étrangla Yuuri, ce n'est qu'un léger bleu, Gunther. Je ne vais pas en mourir.
Le jeune Maoh se maudit intérieurement d'avoir manqué de concentration lorsqu'il s'était soigné cette nuit.
Ce fut le moment que choisi Wolfram pour achever de se réveiller. Il avisa Yuuri se faisant materner par Gunther, juste avant de l'enlacer dans une étreinte possessive, défiant l'autre mazoku du regard. Immédiatement après, il asséna une petite tape sur le sommet du crâne de Yuuri.
Tricheur !
Mais, mais…, fut tout ce que ce dernier trouva à répondre à son fiancé, plus préoccupé par l'état proche de l'apoplexie dans lequel se trouvait Gunther que par les paroles du blond.
Le jeune Maoh consentit finalement à se lever, sous le regard courroucé de son fiancé, et celui empli d'admiration de Gunther.
… et c'est ainsi que notre 19ème Maoh se distingua par sa bravoure, avec courage , force et honneur, qui je vous le rappelle sont les principales qualité d'un…
Cela faisait déjà belle lurette que Yuuri n'écoutait plus. Le flot de paroles constant de Gunther était maintenant devenu rien de plus qu'un bruit de fond venant s'ajouter à ses propres pensées. Dieu qu'il aimerait être occupé à s'entraîner avec Conrad plutôt qu'ici en train d'étudier. Il promena son regard le long de la gigantesque bibliothèque, repérant parmi les énormes volumes un ouvrage dont le titre l'interpellait.
Huh ? Gunther ? De quoi ça parle « Nuits chaudes à Shin Makoku » ?
L'interpellé se mit à tousser dans son bouquin juste avant de se maintenir l'appendice nasal à l'aide de ses deux mains, évitant par là la légère hémorragie qu'il sentait affluer.
Heu, Votre Majesté, je ne met aucunement en doute votre jugement, mais je ne suis pas sûr que ce genre de lecture convienne à votre apprentissage. Enfin peut-être cela vous sera-t-il utile prochainement lors de vos…. Expérimentations avec votre fiancé, mais je…
Yuuri rougit jusqu'à la racine des cheveux juste avant d'interrompre son enseignant.
Ok, ok c'est bon, Gunther, je pense avoir compris. Mais il n'est pas questions d'expérimentation de quoi que ce soit avec Wolf !
Gunther reprit soudainement son sérieux et afficha une mine préoccupée.
Oui, je vois. Il semble évident aux yeux de tous que c'est monsieur Conrad qui attire le plus votre attention. Mais Majesté, vous devez au moins sauver votre honneur en faisant annuler ces fiançailles. Elles n'ont vraiment pas lieu d'être !
Yuuri soupira tout en se prenant la tête entre les mains.
Gunther, tu me fais penser aux servantes.
Pardon ? Votre Majesté ?
Pourquoi faut-il que dès que j'accorde de l'attention à qui que ce soit, on qualifie aussitôt cette attention d'une chose qu'elle n'est pas ?
J'avoue avoir du mal à vous suivre, Votre Majesté.
Si je passe la journée avec Wolf, tout le monde nous croit amants, mais si c'est avec Conrad que je passe la journée, les pronostiques changent et je me retrouve virtuellement avec lui. C'est lourd, et du coup Wolf rapplique pour me traiter de tricheur…
Majesté, voulez-vous dire que vous ne ressentez rien pour Maître Conrad ?
Mais si ! Evidemment que je ressens quelque chose. Il est sage, calme, réfléchi, très beau, sans compter que c'est l'une des premières personnes que j'ai rencontrées en arrivant ici. De plus, c'est lui qui m'a donné mon nom. C'est l'un des plus grands guerriers de Shin makoku. C'est impossible de rester indifférent face à une personne de son envergure. C'est un peu comme… un modèle. Il est presque parfait – mis à part ses jeux de mots supers lourds-.
Gunther écoutait avec la plus grande attention les paroles du jeune Maoh, hochant de temps à autre la tête, ponctuant la discussion de l'une ou l'autre question.
Et qu'en est-il de Maître Wolfram, Votre Majesté ?
Wolfram ? Ben Wolfram… C'est Wolfram.
C'est votre fiancé. Est-ce que vous l'aimez ?
C'est un homme, Gunther !
Je vous l'ai dit, ce n'est pas inhabituel par ici.
Heu… Oui mais quand même.
Majesté, si tel est votre état d'esprit, il vaut mieux annuler vos fiançailles, s'emporta Gunther.
Ce fut le moment que choisi Gwendal pour faire son apparition dans le pièce, entrant sans frapper. Il dévisagea le Maoh d'un air grave. S'immisçant dans la conversation, il demanda :
Rompre les fiançailles de qui ?
Ce fut Gunther qui prit la parole, Yuuri étant trop occupé à se demander ce que faisait un petit chaton dans les bras de son intendant.
Celles de Sa Majesté et du prince Wolfram.
Gwendal ne parut pas s'émouvoir, et fit mine de réfléchir. Au bout de quelques secondes, il prit la parole :
Ma foi c'est une très bonne idée. Nous ainsi pourrons conclure une alliance avec l'un ou l'autre pays voisin.
Bien sûr il n'en pensait pas un mot. Il avait beau être relativement froid et distant – lorsqu'il ne s'agissait pas de trucs mignons-, il tenait énormément à son petit frère. Et le voir vouer un amour irraisonnée au Maoh sans que celui-ci ne réponde à ses sentiments avait le don de l'attrister. Bien sûr, la plupart du temps, tout le monde faisait mine de s'en amuser. Même Wolfram avait pris le rôle du fiancé jaloux qu'on laisse sur le côté, mais il méritait tellement mieux. Peut-être avec le temps, oublierait-il ce fameux Maoh pour concentrer son attention sur quelqu'un qui lui donnerait toute l'affection qu'il mérite.
Yuuri semblait avoir perdu l'usage de la parole alors que Gwendal poursuivait :
Bien, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, Votre Majesté, nous l'annoncerons ce soir au dîner.
Le Maoh hocha la tête silencieusement, à la fois troublé et content de se débarrasser d'une alliance compliquée. Après tout, fiancé ou pas, Wolfram serait toujours là. Ce n'est pas comme s'il le chassait à l'autre bout du Royaume. Et puis cela lui ferait sans doute le plus grand bien de prendre un peu l'air, sans avoir le petit blond sans arrêt collé à lui, le traitant de tricheur ou de boulet. Le jeune Maoh sourit, envisageant avec philosophie les quelques heures qui lui restaient à étudier.
Ah au fait, fit Gwendal, reprends ton chat par pitié !
Mon chat ? C'est toi qui a ouvert sa cage cette nuit-là, répondit Gunther.
Gwendal rougit au souvenir de la nuit qu'il avait passé à s'esclaffer aux côtés de Gunther, dans l'une des pièces du château.
J'étais sous l'influence de l'une de tes concoctions malodorantes ! Siffla-t-il, juste avant de faire volte face, sortant de la pièce, le petit chat toujours dans les bras.
Gunther esquissa un sourire attendri avant de se re-concentrer sur son élève.
Le soir même, lors du dîner, Yuuri prit place aux côtés de Wolfram, tentant de masquer une certaine appréhension quant à la suite des événements. Ce fut Conrad, averti quelques temps plus tôt par son aîné, qui prit la parole :
Je pense que Sa Majesté a une déclaration officielle à faire. Vas-y, Yuuri, l'encouragea-t-il avant de se rasseoir.
Ce dernier se leva et prit une profonde inspiration.
Heu… En fait, je voudrais retirer ma demande en mariage.
Il se tourna vers le blond assis à côté de lui et le fixa.
Je romps nos fiançailles, Wolfram.
Le jeune prince serra les dents, se crispant un peu sur ses couverts, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Ce fut au tour de Gwendal de prendre la parole.
Wolfram, maintenant que tu n'es plus tenu de rester auprès de Sa Majesté, tu peux redevenir mon second. J'aimerais d'ailleurs t'envoyer en reconnaissance dans un village au sud d'ici. Il paraît qu'un certain nombre d'humains y effectuent un trafic de houseki.
Yuuri interrompit son intendant :
Du houseki ? En territoire Mazoku. Comment est-ce possible ?
C'est justement là la raison d'être de la reconnaissance de Wolfram, le coupa Gwendal, légèrement méprisant. Il se tourna vers son frère. Tu partiras demain à l'aube, si cela te convient.
Bien Ani-ue, murmura Wolfram d'une voix éteinte.
Aussitôt rentré, tu pourras reprendre la tête de ton armée privée, ainsi que ta formation. Qu'en dis-tu ? Insista Gwendal, tentant de redonner un peu de vie dans les iris émeraudes de son cadet.
Oui, ça serait chouette.
De son côté, Yuuri n'en menait pas large. C'était quoi cette histoire d'armée privée et d'entraînement ? Sans compter cette fameuse mission ! Wolfram n'était-il pas censé rester avec lui au château ? Et puis c'était quoi au juste cette réaction tout à fait mesurée, ou plutôt cette non-réaction ! Il avait imaginé Wolfram entrant dans une colère phénoménale à l'annonce de leur 'rupture', mais le blond n'avait même pas bronché.
Wolfram se retira tôt, afin d'aller préparer ses affaires, en vue de sa future mission. Yuuri en profita pour le suivre jusqu'à la chambre qu'ils partageaient.
Ben à suivre :p
