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Titre : Petites histoires multicolores

Auteurs : Lemoncurd et Artoung

Discaming : Ils ne sont pas à nous mais à J.K.R

Rating : M

Paring : HP/DM

Note : Cette fic traite essentiellement d'une relation homosexuelle assez détaillée donc si vous n'aimez pas cela, nous vous conseillons de quitter ce lieu ! (Je m'améliore en note je trouve…suis fière de moi !)


RAR de « petite histoire de bleu » :

Vif d'or : Merci bcp, mais je dois t'avouer que douter des capacités de Lemoncurd ça l'a mis dans une rage « rouge », elle a prit son « rouge » à lèvre et son stylo « rouge » sans oublier son « rouge » gorge et elle a écrit la suite dont bien sûr je n'ai donné aucun indice sur la couleur.

Amandaaaa : Je suis très contente que tu aimes, merci bcp.

Blacknemesis : Coucou !Bon alors je suis ravie que tu aimes ce premier chapitre, et je pense que tu as raison, le pénis a sa vie propre, moi ce qui m'intéressait de faire dans ce chapitre c'est un Draco abandonné mais obligé par la force des choses (enfin surtout par les talents de Harry ) de réagir, même si le pauvre Harry lui a été un peu délaissé mais bon je me rattraperais, promis !

Blacknemesis qui rime avec Tennis : Bonjour, cela fait toujours plaisir d'avoir de nouveau lecteur, j'avoue que c'est la première fois que je vois ton pseudo sur ffnet (je me permet de te tutoyer, j'espère que tu ne trouves pas cela trop déplacé), en plus ton pseudo ressemble étrangement à celui de BN (il s'agit d'un biscuit) donc je trouve cela marrant. Donc je suis contente que « bleu » t'ai plu même si je dis que le bonheur est irréductible et que ton espoir n'est pas si désespéré à condition d'analyser je ne me souviens plus de la suite et je vais de ce pas moi aussi prendre mes petites pilules roses…enfin rouge !

Mona May 56 : Oui, je crois que si draco en veut à Cho c'est bien à cause d'un certain passage du chap 5 et c'est pour cela qu'il voulait absolument la battre au quidditch ! C'est vrai qu'ils sont tendre l'1 avec l'autre, ils sont amoureux les petiots, je suis contente que tu ais aimé et je te souhaite une bonne lecture pour la suite.

Lemoncurd : Merci bcp, je suis contente que tu ais aimé mon Ron, moi je l'aime ce type et les fics dans lesquelles il est un frein dans la relation entre Harry et Draco ben il y en a trop donc moi je fais le contraire. Pour moi Ron c'est le genre de mec qui fait passer l'amitié avant tout, je pense donc que son amitié envers Harry est plus forte que sa haine envers Malfoy, c'est pour cela que dans mes fics Ron soutient tjrs Harry dans son choix mais bon peut être qu'un jour je ne le ferait pas si compréhensible, qui sait ! Ma pauvre petite, vif d'or a été méchante avec toi ? Tu as vu rouge ? C'est intéressant ça ! Bisous.

Warriormeuh : Et oui, il y a une suite et ces petites histoires sont bcp moins softs que le premier volet mais je suis contente que le premier chap t'ai plu et j'espère que ça sera le cas pour le reste de la fic.

Bilou : Salut ! C'est clair que sur ce coup, Harry et Draco passent à la vitesse supérieure, on est loin de l'esprit tout mimi de « petites histoires de corps », là on s'est lâchée et ma foi je suis contente que le résultat te plaise.

Gaelle gryffondor : Merci

Vega264 : Merci bcp, je suis contente que ce premier chap t'ai plu et voici la suite, c'est extra, c'est de lemoncurd et moi je l'adore !

Lysanthius : Ben non, je ne flemmardais pas, c'est pas mon style !Dis moi,les inventions des jumeaux t'ont marquée ! Promis dès que je suis à jour pour le reste de mes fics je m'y met mais j'avoue que j'ai peur que vous soyez déçu, enfin, vous verrez bien ! Et non je ne veux pas me débarrasser de toi, pourquoi dis tu ça ? Parce que le fait est que tu as raison je suis terriblement en retard dans mes projets de fics et je ne sais pas si je pourrais le rattraper, enfin g bientôt une semaine de vacance et j'espère pouvoir écrire à ce moment là ! En tous cas, je suis contente que cette fic et l'autre te plaisent, parce que pour moi ça a été un véritable plaisir d'écrire en renvoyant la balle à Lemoncurd !

Sakurazukamuri8 : T'inquiètes, le petit draco se rattrape dans ce chapitre, lemoncurd y a veillé, je te remercie pour tes compliments et ça me fait très plaisir que « bleu » te plaise.

Leviathoune : Salut miss, je sais que ce n'est pas ton préféré, et si tu l'aimes quand même un peu c'est déjà pas mal, bref j'espère que les couleurs suivantes te plairont un peu plus. Bisous.

Loryah : Non, non, pas d'arc en ciel pour les couleurs, en fait on a trouvé plutôt vite les couleurs qu'on allait mettre donc pour vous ça sera la surprise mais il ne faut pas chercher de logique dans la succession de ces couleurs ou si tu en trouves une tu me le dis parce que moi je vois pas !

Marine Malfoy : Fin du chapitre bien sûr ! Normalement il y en a 8 mais j'ai mis le mot fin parce que ces histoires sont plus des os que des vrais chapitres qui se suivent, en fait ce sont des os qui se suivent !

Lee-Nc-Kass : Et oui, ron a un cerveau, je l'ai longtemps cherché mais je l'ai trouvé ! Non je blague, j'adore Ron et je l'imagine vraiment ainsi, c'est comme ça ! Je suis contente que cette nouvelle fic vous plaise et je vous souhaite bonne lecture pour la suite.

Lovely A : Merci bcp, je suis contente que ce premier chap t'ai plu et j'espère que ça sera pareil pour la suite, enfin je ne me fais pas de soucis, pour ma part je ne vois pas comment on pourrait ne pas aimer le chapitre qui vient, moi en tous k je l'adore (et non c'est pas seulement parce qu'il y a un lemon…rholala je ne suis pas si dépravée !).

Vert émeraude : Merci bcp, moi aussi c'est ce que j'aimais dans ce chapitre, la passivité de Draco, du coup si tu aimes aussi ben je suis toute contente ! Merci !

Mily Black : Oui, il va y avoir d'autres lemons bien que dans mon chao c'était plus un lime qu'un lemon, dans le prochain en tous k c'est la totale donc tu devrais aimer !

Theoryofchaos : Merci bcp bcp je suis ravie que tu ai aimé « bleu », même si le lemon était plus un lime qu'un lemon en fait, mais dans le chapitre qui vient c'et un vrai lemon qui arrive et il est écrit pas la pro des lemons (roulement de tambours) j'ai nommé : Lemoncurd ! (foule en délire, applaudissement, flash des appareils photos), alors j'espère que tu aimeras.

Tatunette : Merci bcp, comme tu le vois la suite est venue assez vite !

Oxaline : Merci bcp miss, moi aussi je l'aime ce Ron et donc ça me fait plaisir que tu aimes aussi. Bisous.

Anagrammes : Merci ma caille de Louisiane, c'est gentil de nous laisser une review, t une pote toi ! Je suis, tu le penses bien, très contente que tu aimes et puis je t'assures que « vert » est un os extra, oups pardon, j'avais oublié , allez courage, il ne reste plus que 3 semaines je crois ..(artoung fait ses calculs savant) ha non, me suis trompée (autant pour moi !) il reste 2 semaines, ça va c'est pas bcp deux semaines ! Bisous mon hamster du Tibet !

Sefadora Firewood : Merci bcp, j'espère que la suite de la fic te plaira aussi.

Voilà, les RAR sont terminées, je vous laisse lire ce chapitre petits chanceux que vous êtes !


Petite histoire de rouges (par Lemoncurd) :Rouge colère, voir rouge, rouge passion, faites votre choix

« Mais tu ne te rend pas compte, c'est GRAVE de dire des choses pareilles ! »

Et voilà, c'est reparti : Harry n'est plus qu'un disque rayé qui trépigne derrière moi en écumant.

Tout ça parce que j'ai eu le malheur de prononcer les trois mots.

Vous savez, ces fameux trois mots qu'il ne faut jamais prononcer sous peine de se faire lyncher :

« Sang de bourbe ».

Il discutait avec ses amis, ils parlaient des universités plus ou moins célèbres dans lesquelles ils espéraient pouvoir continuer leurs études, et puis Hermione a parlé de celle de Fullpunghton, dans le Yorkshire, une des meilleurs universités sorcières du pays, le Harvard de notre monde, et j'ai eu la bêtise d'intervenir pour lui préciser que si l'établissement était côté, elle faisait partie des plus selects aussi et qu'ils ne recrutaient qu'en fonction des moyens financiers de la famille de l'étudiant et de son ascendance. Autant dire qu'elle n'avait aucune chance d'y entrer.

Et ces fameux trois mots m'ont échappé comme faisant partie de la liste des indésirables de l'établissement. Hermione a compris depuis longtemps, en fait depuis que je n'emploie plus jamais ce mot en m'adressant directement à elle, que quand je le prononce c'est plus par habitude que par envie de lui faire du mal, que je ne pense pas que son sang soit moins noble que le mien.

C'est un peu comme si on vous avait appris depuis l'enfance à appeler une théière une théière et que l'on exige de vous que vous l'appeliez un porte manteau du jour au lendemain. Elle, elle se contente de me lancer un « tss tss » avec l'air d'un professeur qui prend son élève en faute, avec un sourire bienveillant. Elle, elle se rend compte des efforts que je fais même envers Ron qui a le don de m'énerver au plus haut point.

Mais lui ! Lui, si je commet la faute impardonnable de les dire, comme aujourd'hui, il me harcèle, me piste dans les couloirs, piaffe indéfiniment, l'œil furibond pour me rappeler à quel point mon éducation est déplorable.

Sa voix grave qui sait me faire frissonner en quelques mots choisis n'est plus à cette heure qu'un long grognement qui agresse mes tympans.

Quand comprendra-t il qu'il me faudra du temps pour me défaire de ces automatismes verbaux dont j'ai hérité ? Il sait pourtant que je ne pense pas qu'on puisse m'être inférieur, il faudrait être idiot pour penser cela d'Hermione rien qu'au vu des résultats qu'elle obtient en cours qui me valent le rôle d'éternel second.

Moi qui attendait depuis si longtemps de pouvoir passer ma soirée avec lui, je me retrouve devant un griffondor éructant et fulminant. Je n'écoute pas son discours, toujours le même et parfois parsemé de propos blessants, je sais que ça ne mènera à rien de lui expliquer pour le nième fois que je ne pensais pas ce que je disais mais quand il est sur sa lancée plus rien ne l'arrête, on en a pour toute la nuit.

Trois jours que j'attendais d'être enfin avec lui pour un soir : entre nos révisions pour les ASPICS et nos entraînements de Quidditch respectifs, nous avons eu peu d'occasions de nous voir… Sans compter qu'il faut ajouter dans la liste des choses qui nous éloignent l'un de l'autre les cours de rattrapage en potion et les retenues que lui donne le Professeur Rogue ! J'ai même l'impression que depuis que nous sommes ensemble il lui en donne plus, juste pour nous contrarier, mais je te vois venir vieille peau, tu auras beau faire Harry est pour moi !

J'imaginais déjà un moment des plus agréables cette nuit mais maintenant je voudrais juste qu'il parte, qu'il aille crier ailleurs et me laisse seul.

J'ai beau marcher vite dans ces couloirs, il me suit toujours et sa voix m'exaspère, j'ai envie de le gifler pour tout gâcher avec sa mauvaise humeur.

Je tente de lui fermer la porte de ma chambre au nez.

« Ah non ! C'est trop facile ! » aboit-il en bloquant celle-ci puis en me pourchassant jusqu'à ma petite salle de bain où j'avais cru pouvoir me réfugier. Peine perdue, il crache toujours son flot de reproches inutiles qui ne font que me blesser.

Quand donc arrêtera-t il ?

Je me penche sur le lavabo pour rafraîchir mon visage et tenter de me calmer, mais quand je jette machinalement un regard dans mon miroir en me relevant pour m'essuyer je vois son reflet derrière mon dos. Son regard hargneux me pousse à bout. Vraiment e ne sais pas ce qui me retient de le frapper pour qu'il se taise !

Je cours presque jusqu'à mon lit et enlève mon uniforme mais même en me voyant commencer à me changer pour aller me coucher il continue sa litanie horripilante, je n'en peux plus, ce n'est pas ça que je voulais, la colère monte en moi aussi et là…

Là je ne sais pas trop ce qui m'a prit : je me suis retourné vers lui, l'ai poussé sur le lit, ai jeté mes habits aux quatre coins de ma chambre comme un dément avant de me jeter littéralement sur lui, à califourchon sur ses hanches.

Je ne pense pas à observer ses réactions, je n'imagine même pas qu'il puisse protester et je lui arrache les loques grisâtres qu'il ose appeler des vêtements. Ce n'est que quand je prend conscience que je suis en train de taquiner ses tétons de ma langue en mangeant des yeux et des mains son torse hâlé que je me rend vraiment compte de ce que je fais.

Il ne bouge pas d'un pouce et ses poings sont encore serrés. Je lève alors mon visage sur lui sans pour autant arrêter mon manège et là…

Son visage est fermé, encore chargé de colère mais il est évident que dans le même temps et se bat pour me résister. Je m'aperçois alors que du moment où je l'ai jeté sur le lit il s'est enfin tût et je me sens libéré et vraiment, vraiment puissant.

Il est à ma merci, il bouillonne encore à l'intérieur mais il est incapable de dire quoique ce soit parce que dans le même temps il a envie de moi.

J'ai mâté Harry.

Je suis trop fort !

Alors je plante encore mon regard dans le sien, n'essayant même pas de cacher mon sourire vicieux et je m'applique à le faire soupirer, puis gémir. Il ne peut pas me résister et ses poings se desserrent peu à peu, puis se crispent sur le drapé de mon couvre lit aux couleurs des serpentards pendant que je finis de nous déshabiller.

Son regard, dont la beauté est soulignée par la couleur du lit, se trouble, l'essaie de le cacher sous ses longs cils noirs mais je le vois quand même.

Mes mains traînent avec insistance le long de son corps et ma bouche descend encore plus bas, avec une lenteur machiavélique, mais ce n'est qu'un juste retour des choses, il ne fallait pas me provoquer.

J'atteint enfin le but que je me suis fixé et ferme les yeux pour mieux goûter sous ma langue la texture fine de son sexe tendu, la saveur de sa peau. Je sens cette odeur intime légèrement fauve qui m'excite autant pour elle même que pour la promesse de plaisirs futurs qu'elle représente.

Harry ne dit toujours rien, se contentant de respirer difficilement et d'enrouler ses jambes autour de mes reins. Je sais, aux premières gouttes amères qui perlent dans ma bouche au rythme de mes va et vient qu'il a déjà oublié comment nous en sommes arrivés là.

Et après tout, qui s'en soucie ? Je suis contre sa peau nue, il se serre contre moi, et c'est tout ce qui compte.

Je délaisse sa verge pour remonter vers son visage et l'embrasser passionnément. C'est de cela dont j'ai besoin, de sa peau contre la mienne, de sa langue joueuse dans ma bouche, de ses bras qui d'un coup m'enlacent avec ferveur, m'étouffant presque.

Je glisse ma main dans ses mèches brunes: j'adore sentir mes doigts s'enfoncer dans cette jungle anarchique. Ses cheveux sont aussi doux qu'ils sont désordonnés.

Puis je descend jusqu'à sa nuque où ils sont coupés à ras et je fais crisser mes ongles en les prenant à revers, je sais que cela le fait frissonner à chaque fois.

Je dois avoir décidé de le rendre fou car mon autre main s'attarde dans le creux de ses reins, le faisant se tordre, j'adore le voir comme cela, ne sachant plus que faire, tremblant, fiévreux, livré entre mes mains.

Il s'accroche à moi en approfondissant notre baiser.. Il est vorace, exigeant. Je ne pense pas qu'un jour j'arriverais à me lasser de nos baisers, chaque fois c'est aussi fort, si ce n'est plus, chaque fois c'est différent, chaque fois il me bouleverse.

Au début, il était timide et son regard incertain me troublait, puis il est devenu prévenant, plus sûr de lui et de ses gestes, et j'ai fondu sous ses doigts. Mais quand je détache mes lèvres des siennes pour le contempler encore, le regard que je croise n'a plus rien d'innocent ni de tendre, il m'incendie littéralement. C'est un regard sauvage, brillant, le regard d'un fauve qui vient de verrouiller sa cible avant de se jeter sur sa proie.

Et sa proie, c'est moi.

Je suis hypnotisé, tout d'un coup mon corps s'affale contre lui, comme vidé de sa substance , je ne peux quitter son regard des yeux, ce regard qui me cloue sur place alors que je le distingue à peine dans la lumière du soleil couchant. Il doit se rendre compte de l'effet qu'il me fait car il me sourit étrangement, rapproche son visage du mien sans cesser de planter son regard qui me darde , puis il se penche sur mon cou.

Ça y est, il va me dévorer, mais ce n'est pas grave, si c'est lui je veux bien…

Il me mordille le lobe de l'oreille puis le cou, un peu trop fort mais je ne suis pas capable de faire autre chose que gémir faiblement.

C'est alors qu'il me retourne brusquement et se colle à mon dos, j'en ai la tête qui tourne, j'en tremble aussi mais c'est tout ce que je suis capable de faire.

Je sens ses doigts palper mes fesses, et ses dents sur ma nuque, justes posées mais comme prêtes à me mordre.

Je n'ai pas peur, au contraire, je sens mon sexe se tendre contre mon ventre pendant qu'il enfonce un doigt en moi.

Après, je ne suis plus sûr de rien, je me suis laissé emporté dans un tourbillon de plaisir, j'étais ivre.

Je crois l'avoir entendu me demander d'une vois rauque, presque méchante, si c'était cela que je voulais et j'ai répondu que oui, de plus en plus fort pendant qu'il me tirait à lui par les hanches, et quand j'ai senti sa main glisser le long de ma taille pour aller sa saisir de ma verge, il a suffit qu'elle l'effleure à peine pour que j'explose sur mes draps, juste avant qu'il ne vienne à son tour.

Quand je reprend mes esprits, je regarde le plafond, la tête posée sur la poitrine de Harry auquel je tourne le dos, à moitié couché sur lui. Nos corps sont collés l'un à l'autre, poisseux de sueur et pourtant je suis bien, couché là à entendre nos deux souffles reprendre un rythme régulier Un de ses bras caresse distraitement mon ventre.

La nuit est tombée. Je peux voir les étoiles et une lune pleine et rousse de la fenêtre face à moi dont j'avais oublié de fermer les volets.

Et soudain je me sens vraiment triste.

Oui, j'ai gagné, j'ai eu la paix, oui j'ai crié de plaisir dans les bras d'Harry mais je ne suis pas certain d'avoir eu ce que je voulais vraiment. Je me dis que j'ai eu tort d'agir ainsi, que fuir une discussion aussi impossible soit elle n'était pas la solution, qu'il doit avoir une piètre image de l'amour que je lui porte pour l'avoir traité ainsi, un peu comme si j'avais déclaré « fais moi jouir et tais toi », comme si je n'attendais que cela de lui.

J'ai tout gâché. Je ne veux pas qu'il pense qu'il n'est qu'une façon agréable de passer le temps pour moi.

Parce qu'il est bien plus que cela, il est la pierre sur laquelle j'imagine construire mon avenir, celui qui m'a donné une autre perspective de futur que suivre le chemin que mes parents m'avaient tracé, celui à qui je désire dire tout ce que je n'ai encore jamais dit à personne, tous ces mots que je trouvais d'une niaiserie navrante dans la bouche des autres , que je veux les lui déclamer et brûle de l'entendre les prononcer.

Après un moment d'hésitation, je me suis retourné vers Harry pour me pendre lamentablement à son cou et il m'a serré fort sans dire un seul mot.

J'ai besoin d'entendre sa voix, même si c'est pour qu'elle recommence à grogner et à me reprocher des choses contre lesquelles je ne peux rien ou du moins pas aussi vite qu'il le voudrait. Pour savoir s'il m'en veut vraiment ou s'il me pardonnera. Je ne supporterais pas qu'il pense qu'il n'est qu'un jeu pour moi, qu'il me dise que ce n'est qu'une aventure qui lui convient, et il serait en droit de le penser, après tout jusqu'ici nous n'avons quasiment laissé parler que nos corps et s'ils n'ont pas fini d'exprimer tout ce qu'ils ont à se dire, il est grand temps de parler, aussi.

Alors dans ce silence devenu insupportable, je demande pardon. Je dis au creux de son cou, protégé par la nuit cachant les quelques larmes qui accompagnent mes confidences que je ne réussirais probablement jamais à ne dire que ce qu'il a envie d'entendre, qu'il m'arrivera encore de prononcer des mots qui dépasseront ma pensée mais que même s'il tient à me les reprocher encore et encore pendant des années je préfère cela plutôt que de le perdre.

Il ne répond pas.

Mon sang se glace dans mes veines et je me détache piteusement de lui. Je l'ai perdu, je l'ai déçu, j'ai tout gâché.

C'est alors que je vois dans la pâle clarté lunaire le visage de Harry qui n'a plus rien d'hermétique. Il rayonne, il est transfiguré Il me sourit franchement, son sourire est si large que je me demande un moment si mes yeux me trompent, peut être est il en train de se moquer de moi.

Puis il ouvre la bouche, et de la voix la plus belle, la plus grave, la plus délicieusement enrouée et tendre que j'ai jamais entendu dit :

« Moi aussi je t'aime ».

FIN


Alors ? J'espère que vous avez aimé, on se retrouve pour une autre couleur bientôt.

Bon week-end à tous.