Auteurs : Lemoncurd et Artoung
Disclaming : Pas à nous maisà J.K.Rowling
Rating : M
Paring : HP/DM
Note : Cette histoire traite d'une relation homosexuelle et de façon explicites donc ce que cela choque sont priés de ne pas lire ce qui suit.
RAR de Petite histoire de Rose.
Hé hé, chers tous, à l'heure où j'écris les RAR nous en sommes à 69 reviews, bande de petits canaillous ! (Artoung fatiguée c'est pour cela que ces review risquent d'être étranges)
Serpentis-draco : Merci gente dame, je suis contente que tu aimes !
BlackNemesis : T'es gentille avec moi ! Mon amie sportive ! Ta review m'a fait extrêmement plaisir et je rougis encore dès que je la lis, c'est normal ? Bref, merci beaucoup beaucoup ! Et n'oublie pas que moi aussi j'ignore de la savoir.
Yochu : Merci à toi, je suis contente que tu ais aimé, maintenant on passe au vert et j'espère que cela va te plaire.
JLG : Je suis ravie que tu ais aimé et que cela t'ai émue, c'est ce que je cherche en écrivant, je cherche à émouvoir les gens, alors si ça a marché au moins sur toi, je suis contente ! Merci beaucoup et bonne lecture.
Bilou : Hé ! Moi aussi je veux un Draco comme ça ! ça serait le pied je crois…quoique Harry est pas mal aussi dans son genre. Je suis contente que tu ais aimé, merci bcp.
Mona May56 : Merci beaucoup.
Loryah : Coucou et merci pour tout ! Cette fois ci le chap arrive un peu plus tôt et c'est Lemoncurd qui vous l'a concocté alors bonne lecture.
Leviathoune : Merci miss, je suis contente que ça te plaise. Bisous et bonne lecture.
Lilly.B : Merci bcp, je suis ravie que cette série de OS te plaise et que tu ais aimé à ce point « rose », je te laisse déguster « vert ». bisous.
TheoryofChaos : Mdr pour mon surnom, on me l'avait encore jamais fait celle là. Je crois que j'adore te faire gagatiser et je suis ravie aussi que tu ais aimé « rose » même si tu as du ressortir ton côté fleur bleu à cause de cela (mais bon, c'est la vie hein !). Donc oui, tu avais raison à un chapitre près ! Vert c'est pour maintenant et j'espère qu'il va te plaire.
Tatunette : Merci bcp et ne t'inquiète pas, on continue !
Ilmeldamizi : Merci, je suis au ange dès que je vois une review de toi alors merci bcp je suis ravie que ça te plaise et bonne continuation pour tes fics (hé hé).
Anagrammes : L'attente fut longue mais le voici enfin ! Du coup, j'espere que tu aimeras mais je peux te dire que ce chapitre est excellent. Je te remercie pour tous tes compliments sur « rose », quand je pense que tu as fais référence à « trauma » sur le niveau de la sensualite, je suis toute chamboulée ! Merci.
Shetane : Vraiment merci, tout ce que tu m'as dit me touche, que « rose » t'ai fait cet effet me fait très plaisir (artoung bondit de joie) Je te laisse lire la suite et te souhaite une bonne lecture.
Crackos : C'est clair que je retrouverais bien cette rose pour lui jeter un sort pour qu'elle parle !Mais bon ça ne va pas être possible je crois. Merci pour tout.
Love Draco Malefoy : Finalement je réponds à ton mail ici, en fait, il ne va pas y avoir des chapitres plus longs, chaque OS est assez court mais c'est fait exprès, c'est plus des tranches de vie que des OS. Je suis contente que ça te plaise. Bonne lecture.
Just-lulu : Merci bcp, je ne sais pas si je mérite tous tes compliments mais je les accepte avec joie. Donc merci et bonne lecture.
Lovely A : Merci bcp comme tjrs je suis ravie que tu aimes ce que je fais, je te souhaite une bonne lecture mais ça devrait aller puisque c'est un chapitre de Lemoncurd. Bisous.
BadAngel666 : Merci petit ange(artoung trop contente parce qu'elle a sut décrypter un mot anglas !), merci bcp et bonne lecture.
Warriormeuh : Merci miss, contente que rose t'ai plu à ce point, NYO à toi aussi. Biz.
Quiproquo : Ma petite femme à moi, c'est gentil de laisser une review mais il ne faut pas te mettre dans cet état pour un chapitre, allez viens faire un câlin et sèche tes larmes (non je ne suis pas du style à profiter de la détresse des gens mais alors pas du tout !). merci pour tout e tous cas et bonne lecture.
Vif d'or : Contente que tu ais aimé et nous aussi on t'adore donc comme je suis gentille je te laisse lire la suite (ma bonté me perdra). Bisous et bonne lecture.
Lee-NC-Kass : Merci à vous pour vos magnifiques reviews, je suis ravie que rose vous ai plu et il n'y a pas de raison que vous aussi n'ailliez pas votre dose de romantisme, je suis sûre que ça va venir. Bonne lecture et encore merci.
Oxaline : Et voilà donc la review numéro 69, avoue que tu l'as fait exprès ! Merci bcp très chère pour cette review et je te laisse lire la suite écrit avec les petits doigts talentueux de Lemoncurd (talentueux pour écrire, pour le reste je ne suis au courant de rien, cela va s'en dire !)
J'espère que je n'ai oublié personne si c'est le cas, vous avez le droit de le dire à Lemoncurd, en attendant, je vous laisse lire, chanceux que vous êtes !
Petite histoire de verts (par Lemoncurd)
Vert de jalousie, vert serpentard et… citron vert bien sûr !
Voilà une dizaine d jours que je suis revenu à Poudlard. J'ai dû passer un peu plus de deux semaines à Sainte Mangouste après mon ultime combat avec Voldemort. Etonnant que je m'en sois tiré qu'avec une énorme fatigue : j'ai dormi 6 jours d'affilée et après on ne m'a autorisé aucune visite. Quand j'ai été en état de me lever, j'ai dû insister pour retourner à Poudlard.
Ils auraient préféré me donner mon examen d'office, me faire cette indigne faveur pour pouvoir me traîner dans leurs réceptions mondaines, leur conférence de presse et leurs remises de médailles mais il n'en était pas question : j'ai fait ce qu'ils attendaient de moi, j'ai agi en légitime défense, qu'ils me laissent à présent, dans la mesure du possible, vivre une vie normale, sans menace au dessus de ma tête, sans cours d'occlumentie ou entraînement intensif de combat contre les forces du mal…
Bon, c'est vrai, dans le fond je me serais bien passé d'avoir encore des examens à passer, mais pour rien au monde j'aurais laissé quiconque m'empêcher de retourner à Poudlard. Parce que je m'y sens chez moi mais surtout parce que Draco y est.
Ah, Draco…
Je n'oublierais jamais nos retrouvailles ! On ne s'est pas lâché pendant au moins 24 heures, il fallait toujours que nous nous tenions au moins la main, même pendant les cours de potions ce qui nous a valu une série de regards assassins de la part de Severus Rogue qui cependant n'a rien osé dire. Je ne comprendrais jamais pourquoi il s'acharne encore sur moi…
Bref, je suis heureux.
Il y a juste, depuis quelques jours, une petite ombre au tableau : Blaise.
Il a toujours été un fidèle ami de Draco et il est correct avec moi mais je me suis toujours demandé s'il n'attendait pas plus de lui : il a une façon d'être familier avec lui, de laisser traîner une main sur son épaule qui m'agace.
Depuis quelques jours, il m'exaspère carrément : il vient encore plus souvent le voir, je les vois se parler à l'oreille sur un ton enthousiaste…
Le pire c'était hier soir : après le dîner je me suis approché de la table des serpentards pour aller demander à Draco si je pouvais le rejoindre dans sa chambre après mon entraînement de Quidditch et c'est Blaise qui m'a répondu : « désolé Harry, cette nuit je te l'emprunte, on a un projet à finir ». Draco s'est contenté de me faire un sourire navré, un peu trop innocent pour être, chez lui, naturel et j'ai dû me retenir d'étrangler ce péteux de Blaise.
Si je me met à étrangler ses amis, il risque de m'en vouloir…
Et c'est ainsi que je me retrouve ce soir nerveux et ,malgré un entraînement qui aurait dû m'épuiser, à faire les cents pas dans mon dortoir. Mes compagnons de chambre se sont d'abord amusé de mon manège mais maintenant ils commencent à se lasser de me voir passer et repasser devant eux. Ron est le premier à craquer et finit par crier presque « Merlin va le voir si ça te dérange à ce point ! »
Je m'arrête brusquement dans mes déambulations puis, après un bref instant d'hésitation, je lance un « Bonsoir » général est descend les escaliers de la tour dont Hermione n'a pas réussi à obtenir la diminution des marches malgré ma demande.
C'est vrai qu'après tout, ce n'est pas parce qu'ils ont un devoir à faire que cela m'interdit d'aller attendre Draco dans sa chambre !
Je prononce le mot de passe et pénètre dans l'alcôve. Tout est sombre et silencieux.
J'hésite un instant à activer d'un sort les lumières de la chambre : les propos ambigus de Blaise me reviennent en mémoire et j'ai une peur incontrôlable et malsaine de les trouver tous les deux allongés sur le lit.
J'ai confiance en Draco, je sais qu'il m'aime, mais nous ne nous sommes jamais juré fidélité et si Blaise a les intentions que je lui prête aurait bien pu profiter de mon absence et de l'inquiétude ressentie par Draco pendant ma convalescence pour le consoler de façon peu amicale…
Ma respiration s'accélère et après avoir avalée une grande bouffée d'air j'allume la pièce.
Le lit est vide et je soupir de soulagement.
Il n'y a que moi pour avoir des idées aussi idiotes, vraiment !
Je me sermonne intérieurement pour avoir douté de celui que j'aime et souris en pensant que c'est bien la première fois que je suis content de trouver le lit de Draco sans son propriétaire à l'intérieur.
Je me glisse dans les draps aux couleurs de sa maison, imaginant déjà son visage à son retour en constatant que par cette nuit glacée d'Octobre, je lui ai chauffé sa place, et m'endors paisiblement.
Quand je me réveille il fait déjà jour et je suis toujours seul dans ce lit. Une drôle de sensation emplie mon ventre, je me sens oppressé sans m'expliquer pourquoi.
Je suis en train de me rhabiller quand Draco arrive en courant dans sa chambre. Quand il me voit il se met à sursauter et pousse un petit cri, puis me dit :
Harry ! Tu m'as fait peur !
« Bonjour à toi aussi » dis-je en grinçant des dents » tu t'es endormi dans le dortoir des serpentards ? » »
-Non, dans la salle commune, Blaise et moi on a travaillé dur pour tout finir et on s'est effondré après ! Ça fait longtemps que tu es là ?
« J'ai dormi ici, je croyais que tu… Enfin ça n'a pas d'importance »finis-je, découragé
-Oh que si ça en a , si j'avais su que tu m'attendais, même mort de fatigue je t'aurai rejoint et je n'aurais pas ce torticolis d'enfer ! Les canapés de notre salle commune ne sont pas aussi confortables qu'ils en ont l'air…
J'ai préféré partir sans faire de commentaires et essaye de ne pas penser à l'image mentale d'un Draco étendu contre Blaise sur un canapé.
Il faut que je me calme moi !
Si Draco savait que j'imagine des choses pareilles, je suis sûr qu'il m'en voudrait. C'est vrai quoi, après tout ce que nous avons vécu, je devrais lui faire confiance !
Je me morigène d'avoir de telles pensées en rejoignant la grande salle pour prendre un petit déjeuner, tant pis si mes habits sont froissés, on est dimanche après tout, personne ne me reprochera de marcher dans les couloirs sans uniforme et débraillé.
Je suis en train de me demander si je ne ferais pas mieux de revenir sur mes pas après avoir ramené à Draco un petit déjeuner pour me faire pardonner mon attitude froide d'il y a quelques minutes quand je me retrouve dans un flot d 'élèves de serpentard qui sortent de leur dortoirs et ce que je leur entend dire me hérisse le poil :
« Tu as vu ce qu'ont fait Draco et Blaise hier soir dans la salle commune ? Je n'aurais jamais pensé qu'ils soient capable de faire un truc pareil ! » disait une jeune blonde de cinquième années, apparemment impressionnée « Oui, c'est dingue, et puis je me demande ce que va en penser Har… » répond sa voisine, arrêté dans son élan en se rendant compte de ma présence à ses côtés, soudainement gênée, voire effrayée par mon regard qui doit être assassin.
La colère monte en moi.
Je le sentais !
Je le savais !
J'aurais dû écouter mon instinct
Et moi qui pensais bêtement à aller lui apporter le petit déjeuner au lit alors qu'il vient de passer la nuit à revisiter le kamasutra gay avec Blaise !
Je suis vert !
Je déboule dans la chambre de préfet de Draco, le faisant de nouveau sursauter. On ne sursaute ainsi que quand on a mauvaise conscience, ça aussi c'est un signe !
Il me regarde avec un air surpris. Oh, ne fais pas ton innocent, tu es bon acteur mais je sais tout !
« Tu t'es bien moqué de moi ! » dis-je, furieux
-Pardon ?
-Alors il paraît que Blaise et toi faites des trucs incroyables dans la salle commune des serpentards ? Vous vous donnez en spectacle en plus ? Je savais que les serpentards ont des goûts tordus mais de là à me tromper devant…
La rage coupe mon souffle et je vois qu'il se retient de rire et je m'énerve
-COMMENT AS TU OSE ! Tu es… tu es… !
Je suis à deux doigts de devenir violent quand il éclate de rire.
Je serre les poings et cherche quelque chose de vénéneux, de blessant à lui dire, de quoi lui arracher sa bonne humeur pour de bon mais c'est lui le roi du sarcasme et je suis bien trop touché pour trouver mes mots.
Je ne comprend rien. Il m'a trompé et il se moque ouvertement de moi.
Que puis-je faire contre ça ?
« Tu as une imagination débordante » finit-il par dire « et même si tu es assez drôle à t'énerver pour rien, j'avoue que je suis vexé, je pensais que tu avais confiance en moi »
Il se rapproche de moi, un peu top même.
Des bêtises ?
Que veut-il dire ?
Je les ai entendu ces filles, leurs propos étaient limpides…
Il s'approche encore, posant sa tête sur mon épaule, mais je reste raide de colère contenue.
-Tu penses vraiment que je pourrais toucher quelqu'un d'autre que toi ?
Il a soufflé ces mots dans mon cou, me faisant frémir et je ne sais que répondre. Non, en fait je ne pense pas qu'il pourrait le faire mais je pense que la terre entière voudrait être à ma place, comme à cet instant dans ses bras, et je ne suis pas en mesure de lutter contre autant de prétendants. En fait c'est en moi que je n'ai pas confiance, c'est une peur idiote mais maladive dont je ne parviens pas à me défaire.
« Non » dis-je doucement. Ma colère m'ayant quitté en même temps que mon bon sens est revenu et aussi vite que le désir s'insinue en moi.
Ses lèvres se posent sur mon cou et je le serre contre moi, je m'en veux d'avoir douté, ces filles voulaient me provoquer voilà tout, et moi j'ai marché comme un imbécile.
J'enfouis mon nez dans ses cheveux, ils sont doux, ils sentent bon, et dire que la jalousie a failli me priver de cela…
« Viens » me dit-il en s'éloignant de moi à mon plus grand regret. Il me tient par la main et me fait quitter la chambre, je le suis dans les couloirs à présent désertés.
Il s'avance vers l'entrée de la salle commune des serpentards et je me rappelle la dernière fois que j'y suis entré, avec Ron, sous l'apparence de Goyle, persuadé à cet époque que Draco était l'héritier de Salazar. Ce temps me semble si loin…
Il fixe le tableau à l'entrée. Il s'intitule « les marchandes de sables » et dans le cadre doré à l'or fin deux brunes à la peau pâle passent la plupart de leur temps à discuter entre elles et à écrire, sauf ce matin où, en nous voyant arriver ensemble, elles se mettent à effectuer une curieuse danse en chantant une drôle de chanson dont la première phrase me laisse perplexe: « Amour et Cul s'en vont par paire sur un petit chemin de terre »
Draco, apparemment plus blasé que moi, prononce le mot de passe : « BlackNémésis » et à ce mot elles ouvrent le passage en criant au génie. De vraies folles je vous dis.
Nous pénétrons dans la pièce abandonnée.
Et là, je me fige devant la frise en tissus que l'on a tendu provisoirement entre deux murs. Je n'ai jamais été très assidu aux cours du Professeur Binns, c'est le moins que l'on puisse dire,. Pourtant je reconnais, côte à côté, dans l'ordre chronologique et sur fond orangé le portrait des plus grands sorciers : Paracelse, Ulric le Follingue, Nicolas Flamel, Albus Dumbledore, Emeric le Hargneux, Hengist de Woodcroft, Merlin… Et tout à fait à droite, devant une forme sombre qui doit représenter Voldemort, le dernier sorcier représenté me regarde d'un œil espiègle dans son uniforme un peu déboutonné.
C'est moi.
J'ai plus l'air de sortir d'une folle nuit de rêve avec Draco que d'un combat acharné contre Voldemort mais c'est bien moi.
Je me met à rougir, gêné de voir mon portrait en si glorieuse compagnie
C'est le Professeur Dumbledore qui nous a passé commande pour le bal d'Halloween. Je sais que ta modestie va en souffrir mais il faut bien que tu t'y habitue, après tout ton nom apparaîtra dans les prochaines éditions des manuels d'histoire…
-Je ne savais pas que tu savais peindre comme ça… Comment le Directeur le savait et pas moi ?
-Il sait beaucoup de choses… Rusard lui avait montré une caricature de lui que nous avions fait en première année. Au lieu de nous punir il nous a dit l'avoir affiché dans son salon et nous a demandé de voir ce que nous faisions d'autre.
« C'est magnifique. Alors c'est ça que vous avez fini hier soir ? »sans lâcher mon portrait du regard
-Oui, et après on s'est roulé le patin du siècle pour fêter ça !
Ma tête s'est détaché si vite du tableau pour le fixer que j'en ai mal à la nuque. Il me lance un regard moqueur et je m'en veux d'avoir encore pu penser deux secondes qu'il pouvait être sérieux. Penaud, je reporte mon attention sur la frise et remarque que j'ai été dessiné avec un soin particulier, presque avec tendresse ce qui me culpabilise davantage. Je finis par demander :
-Tu pourrais me montrer d'autres choses que tu as faites ?
-D'accord, mais passons aux cuisines avant, j'ai faim !
Les elfes nous accueillent avec enthousiasme et en un rien de temps nous revenons à sa chambre, disposant notre festin sur le lit où je m'installe en tailleur pendant qu'il va chercher une grande chemise en carton vert moiré et alors que je dévore un muffin il l'ouvre devant moi, laissant échapper des flots de parchemins. Je me retrouve face à des paysages pour la plupart inconnus, des portraits de sa mère, de Blaise aussi dont un sur lequel il embrasse Luna Lovegood (elle m'en a caché des choses !), de nombreux visages dont j'ai croisé la plupart dans les couloirs de Poudlard. De moi aussi, en train de jouer au Quidditch, de me faire houspiller par Rogue, j'en vois même un de moi parlant à Remus Lupin ce qui veut dire que je suis son sujet de dessin depuis longtemps et cela m'émeut. Ces dessins sont beaux, le coup de crayon sûr, certains sont en couleur, il a un réel talent.
Je vais lui demander pourquoi il ne m'a jamais parlé de ses dessins avant quand je remarque une autre chemise en carton, plus petite, rangée parmi les autres illustrations et soigneusement fermée.
Je la prend dans mes mains et lui lance un regard pour lui demander la permission de l'ouvrir et je le vois… rougir ! Draco rougir, 'est si surprenant que je m'inquiète un peu.
Il me fait un signe de tête en guise d'autorisation et j'ouvre en tremblant un peu le document pendant que Draco croise les bras dans une attitude de défense qui m'alarme davantage.
Mais quand j'ai enfin les dessins sur les yeux, je suis juste sidéré : il s'agit d'une série de polychrome de moi dans diverses postures, mais toujours au moins à moitié nu. Sur certaines je dors dans ses draps, ou je sors de la douche, ce sont des scènes de notre quotidien intime, dans lesquelles je remarque néanmoins qu'il ne se représente jamais.
J'éprouve d'étranges sensations à me voir ainsi, je devine le temps et le soin qu'il a mis à les faire, son application qui me dit toute son affection… Jusqu'à ce que je passe aux dessins suivants qui deviennent de plus en plus flatteurs, de plus en plus explicites aussi. Oh, rien de franchement choquant mais… C'est très étrange, comme s'il me permettait d'avoir une vue sur ses pensées me concernant, les tendres comme les torrides et c'est très troublant.
Je me rend compte que ces scènes sont en train de me faire… un effet certain et je m'arrête pour regarder de nouveau Draco, muet comme une tombe depuis que j'ai découvert ses croquis. Il fait mine de se passionner pour la vue qu'il a de sa fenêtre : il est adorable !
Quand je me penche vers lui pour un petit baiser de remerciement et pour le rassurer il me sourit puis regarde ce que j'ai dans les mains. Il retrouve son aplomb et me fixe en disant :
-Alors, c'est sur le fantasme n°23 que se porte ton choix !
-Tu les numérote !
-Non, je n'en suis pas à ce point mais à force je devrais peut être le faire…
Le dessin me représente assis sur son lit, entièrement nu à l'exception d'un petit détail : je porte une cravate aux couleurs des serpentards et au regard lourd de désir que j'arbore, je n'ai pas l'intention de mettre mon uniforme… Mes jambes sont généreusement écartées, comme si j'attendais que Draco vienne s'occuper de moi, le sexe déjà dressé. La cravate oblige le regard à se poser sur mon érection, comme une flèche de signalisation
« Pourquoi une cravate de serpentard ? » dis-je en tentant de déglutir normalement.
« Attend, je vais te montrer » dit Draco en déposant sa tasse de thé sur la table de chevet.
Il s'assied derrière moi, collant son torse à mon dos et passe ses mains sous mes bras pour retirer ma cravate sans doute trop rouge à son goût, déboutonner ma chemise et je me laisse aller contre lui. Il fait glisser le tissus sur mes épaules et se rapproche encore de moi, murmurant à mon oreille « Je ne sais pas pourquoi je ne t'ai pas montré tout ça plus tôt… » Son souffle dans mon oreille et sur mon cou m'électrise tout autant que ses mains qui sont descendues le long de mon ventre pour s'en prendre à mon pantalon avec délicatesse . Il fait glisser sa main droite dans la braguette ouverte pendant que de la gauche il retire son haut derrière moi. Quand son torse revient se coller contre moi, le contact de nos peaux nues me fait pousser un profond soupir.
Puis il retire sa main de mon pantalon malgré mes protestations
Ses bras passent sur mes épaules et je le sens, plus que je ne le vois, ayant déjà à moitié fermé les yeux d'anticipation, faire couler autour de mon cou la soie froide et douce de sa cravate qu'il me noue avec tendresse.
N'y tenant plus je me retourne pour le prendre dans mes bras et l'embrasser impatiemment. Ce faisant, mon pantalon glisse le long de mes cuisses pendant que le sien reste en place : inconcevable ! Il faut que je remédie à cette inégalité flagrante sur le champ ! Je le fais tomber sur le lit et il se met à rire, je ne veux pas savoir pourquoi, je préfère prendre ses lèvres et lui imposer le silence en enroulant ma langue autour de la sienne avant de commencer à me vexer en imaginant ce qui le rend si hilare. De toute façon il n'y pense plus du tout, à rire, quand j'ouvre sa fermeture éclair et glisse mes mains dans son boxer, les faisant glisser sur ses hanches pour enlever tout ce qui m'empêche de le voir dans la tenue que je lui préfère.
Il n'y a rien qui puisse le mettre en valeur davantage que la tenue d'Adam, il a beau tenir à être toujours élégant, moi je m'en moque. Son allure aristocratique si séduisante, il la garde même ainsi.
Il pousse du pied mon pantalon pour finir de me l'ôter et se charge de retirer mon slip avec une précipitation qui ne lui est pas habituelle. Ce peut il qu'un simple bout de tissus autour de mon cou en soit la cause ?
Ses mains sur moi m'enflamment, nos bouches s'embrassent, se mordent, bataillent pour prendre davantage et me font oublier le reste. Contre sa peau si pâle mais brûlante je ne suis plus que moi même et je ne pense qu'à lui, à caresser ses hanches, à admirer son teint de porcelaine, cette fausse fragilité qui m'attire et me bouleverse, cette perfection qui me fait parfois avoir honte de mon propre corps.
D'un coup de rein il me couche sur le dos puis descend le long de mon corps. Ses cheveux soyeux me chatouillent délicieusement au passage, taquinant avec lenteur ma virilité sur laquelle il ne s'arrête pas, je le vois descendre du lit pour se mettre à genoux contre le bord. Il tire sur mes jambes pour m'attirer à lui, elles pendent à présent dans le vide, mes pieds frôlant le sol.
Puis il se saisit de la cravate, doucement, pour me pousser à m'asseoir sur le bord du lit, attentif à mes mouvements pour ne pas m'étrangler. C'est juste une légère pression sur ma nuque et je comprend ce qu'il veut : que je me retrouve comme sur son dessin.
Quand je m'assied, les bras tendus derrière moi, il n'a pas besoin de faire quoique ce soit pour que j'écarte mes jambes.
Il lève son visage vers moi et me regarde intensément, sa respiration erratique soulève sa poitrine un peu trop violemment, à tel point que je m'inquiète un peu. Je tends les mains vers lui pour les poser sur ses épaules et dans un élan inattendu il s'accroche à ma taille, nichant sa tête dans le creux de mon aine. Sa respiration chaude contre ma peau me comble mais son attitude m'étonne. Un peu désemparé je me penche vers lui pour caresser son dos
« Tu es plus beau que tout ce que j'ai jamais pu dessiner » souffle t il dans le creux de mon corps
-C'est parce que tu n'as jamais songé à te dessiner toi-même, amour.
Il se tourne vers moi en affichant un sourire dubitatif mais heureux, libérant ma taille pour couler ses mains dans le bas de mes reins pendant que je m'avance plus près pour l'embrasser. Son narcissisme de façade, c'est pour les autres et c'est pour moi une magnifique preuve de foi en moi. Je crois que je ne me lasserais jamais de sentir ses lèvres frôler doucement les miennes, mes bras se laissent tomber dans son dos et une de ses mains remonte le long de mon flanc en même temps qu'il s'élève un peu vers moi. J'aimerais ne plus jamais avoir à quitter cette chambre, devenue notre refuge, ne plus avoir à faire autre chose que l'embrasser comme maintenant…
Je sens sa main descendre entre mes cuisses et il referme ses doigts sur mon sexe qui ne se tend que pour lui. Quand il se met à me caresser avec douceur je gémis longuement contre ses lèvres. Il les délaisse pour tracer un chemin, des siennes, le long de mon cou, atteint un de mes tétons. Mes mains s'égarent dans sa chevelure dense pendant qu'il ne pense qu'à mon plaisir et je m' arque soudain quand il se met à me mordiller tout en accélérant sa cadence sur ma verge. J'en perds l'équilibre et mon dos retombe sur le lit moelleux. J'ouvre les yeux pour voir Draco glisser sur moi, frottant son sexe à l'intérieur de ma cuisse.
Je pousse un grognement de frustration quand il retire ses mains pour les porter à mon cou, je le sens dénouer sa cravate sur moi en me souriant puis, lentement, comme pour me laisser le temps de dire non (mis pourrais-je prononcer un seul mot alors que son sexe danse sur le mien avec une telle langueur !) il la fait glisser, me faisant trembler, pour me bander les yeux avec.
Un frisson parcourt mon échine quand, rendu ainsi aveugle, je le sens reprendre ses caresses sur mon sexe en laissant errer son autre main le long de mon ventre qui se contracte à son passage, de mon torse qui s'emplit d'air pour accentuer la pression de sa caresse. J'ai envie de le toucher moi aussi mais je n'ai plus de force, trop loin dans l'abandon pour réagir. Le fait qu'il puisse me voir et pas moi me donne l'impression d'être plus que nu, d'être à sa merci, c'est aussi inquiétant qu'excitant. Je crois que c'est ce qu'il veut: voir jusqu'où je suis prêt à lui faire confiance et je ne veux pas le décevoir cette fois.
Sa main abandonne mon ventre, remplacée par sa bouche qui s'amuse à tracer des sillons humides sur moi, sa main disparaît de ma perception…
Merlin ! Je ne savais déjà plus où j'étais et voilà que cette main qui m'avait abandonné me revient : ses doigts fins que j'aime tant sont en train de titiller mon intimité et la perspective de ce qui va suivre suffit à faire monter en moi une bouffée de chaleur semblable à une décharge d'adrénaline, mon corps se cambre encore et j'entend sa voix qui me murmure : « ne tremble pas Harry, je vais prendre soin de toi ».
Un premier doigt s'enfonce et j'ai envie de voir Draco que j'ai vu tant de fois dans ces circonstances, j'ai envie de revoir ses yeux s'assombrir comme un ciel d'orage, de revoir son visage tendu par le désir….
Il courbe son index pour provoquer en moi une onde de plaisir qu'il sent vibrer de son autre main quand elle parcourt ma verge, il s'amuse à prolonger cette délicieuse torture. Doucement il continue ses va et viens avec un tel soin que je n'ai ressenti aucune douleur quand je me rend compte que trois de ses doigts sont en moi à présent. Abandonné à lui, pantelant face à ses agissements, je suis sur le point de le supplier de me rejoindre quand il retire sa main pour présenter son sexe. Il me pénètre prudemment et je cris d'impatience, alors il enchaîne les coups de reins, ramenant mon corps vers l'intérieur du lit, soulevant mes fesses pour mieux entrer en moi. il me rempli, m'envahit, je voudrais sentir le poids de son corps sur moi mais ma tête tourne sous ses coups de boutoirs, ses bourses viennent buter contre mes fesses, je suis à la fois comblé de l'avoir en moi et frustré de ne pouvoir le voir. J'avance mes mains dans sa direction pour toucher son torse, mes cuisses caressent ses flancs au rythme de ses mouvements, la jouissance monte, impérieuse, dévorante, et il se répand en moi peu de temps après que j'aie explosé entre nos ventres.
Il doit être épuisé pour s'être affalé ainsi sur moi mais même s'il m'étouffe un peu j'en suis heureux et le sers contre moi. Nos corps, même poisseux, répugnent à se séparer. Il roule sur le côté sans que je ne relâche mon étreinte et me libère de mon bandeau.
Je peux le voir enfin me sourire, approcher son visage du mien pour déposer un léger baiser sur mes lèvres. Allongés l'un contre l'autre nous nous reposons et je ne perd pas une miette du regard complice qu'il me lance pendant que notre respiration se calme.
Je ne sais pas combien de temps nous sommes resté là à nous regarder mais le soleil et déjà haut dans le ciel quand nous nous décidons à bouger un peu. Draco lance sur nous un sort de nettoyage et commence à se rhabiller, posant mes affaires sur le lit pour me faciliter la tâche.
Quand je lui demande pourquoi il y laisse sa cravate, il me dit qu'il me la donne, en souvenir, aussi en prévision des vacances de Noël durant lesquelles nous serons séparés. Je souris à cette attention et me décide enfin à ramper jusqu'au bord du lit dans l'intention de me vêtir moi aussi : privé du corps de Draco, j'ai très vite froid. Je remarque alors parterre les dessins qui s'y sont retrouvé éparpillés et m'arrête un instant pour les contempler.
« A quoi pense tu ? » demande Draco devant mon air rêveur, trop occupé à reboutonner sa chemise pour suivre le chemin de mon regard
-Je me demandais juste lequel de tes croquis j'aimerais réaliser la prochaine fois, et si je ne devrais pas me mettre à dessiner moi aussi…
« Harry, jusqu'ici tu n'as jamais eu à me faire un dessin pour obtenir de moi ce que tu veux. » répond il avec un sourire amusé.
Quand nous sortons de la chambre, main dans la main et la cravate qu'il m'a donné dans la poche, je lui dis que j'ai failli faire partie de sa maison ce qui ne semble pas l'étonner. Nous rejoignons nos amis au bord du lac.
Encore épuisés par nos récents ébats, nous restons silencieux, adossés à un arbre, à regarder les nuages pendant qu'ils discutent des prochains examens ou du match qui nous opposera tous deux dans quelques semaines.
Etonné par notre attitude alors que nous avons l'habitude de plaisanter avec eux ou de nous lancer dans des parties de chatouilles à la moindre occasion, Neville nous interroge « Qu'est ce que vous avez aujourd'hui ? Vous êtes sages comme des images »
Personne ne comprend pourquoi nous nous mettons à éclater de rire.
FIN
« Amour et Cul » est une chanson des Wriggles qui nous fait mourir de rire, nous vous conseillons de vous la procurer ;-). Les deux folles dans le tableau, évidemment, s'appellent Artoung et Lemoncurd !
J'espère que vous avez aimé, on se retrouve dans une semaine environ pour une nouvelle couleur.
