Auteurs : Lemoncurd et Artoung
Disclaiming : Pas à nous mais à J.K.Rowling.
Couple : HP/DM
Rating : M
Note : Ces petites histoires ne sont pas à mettre entre toutes les mains puisqu'elles comportent certains passages assez détaillés d'une relation homosexuelle entre Harry et Draco.
RAR de petite histoire en noir et blanc :
Warriormeuh : Merci beaucoup, je ne sais hélas pas si cela va être possible de te filer le jeu d'échec de Draco parce que vois-tu, Blaise tient beaucoup à ce jeu et parce que il a perdu deux pièces (mais chut, c'est un secret).
Vert emeraude : Merci bcp, la suite c'est maintenant et tu vas voir, elle est excellente !
Lee-Nc-Kass : Et bien, je suis heureuse que « noir et blanc » vous ait émues et en effet cela n'a pas dut être évident à lire en étant constamment interrompues, je vous souhaite une bonne lecture.
Love Draco Malfoy : Salut ! Merci bcp, mais ce n'est pas « ma » fic mais « notre » fic à Lemoncurd est à moi, c'est notre petite création à nous, donc on est contente que ça te plaise. Je ne sais pas s'il y aura une suite après les histoires multicolores, on va plutôt pour l'instant bosser sur nos fics persos mais il est fort possible qu'on se refasse une coé (par contre je ne sais pas si ça sera une suite où une nouveauté).
Griselle : Oh, ton pseudo va tout à fait avec le titre de ce chapitre ! Je suis vraiment contente que « noir et blanc » t'ai plu, je voulais au départ faire un chapitre comique mais bon à la fin l'histoire en a fait qu'à sa tête et c'est devenu un peu plus sérieux, mais bon, finalement ce n'est pas plus mal.
Shetane : Merci bcp bcp, j'espère que la suite de la fic va aussi te plaire (je ne me fais pas de soucis pour le chapitre qui vient car pour l'avoir lu, je peux te dire qu'il est extra !)
Mily Black : Merci vraiment, je suis contente que « noir et blanc » t'ai plu, c'est vrai que ce sont deux couleurs opposées et c'est justement ce qui me plaisait parce que Harry et Draco je les vois aussi comme deux opposés mais comme on dit les opposés s'attirent !
Lilly.B : Trop contente que tu aimes toujours autant. La suite est là, elle est écrite par Lemoncurd et moi je l'adore ! Sinon, dès que les dessins de Leviathoune seront finis ils seront en lien sur notre profil comme cela vous pourrez tous en profiter !
Clôtho : Suis contente car pour une fois je m'y prends à l'avance pour les RAR (je sais tout le monde s'en fou mais bon je suis contente quand même). Comme je te l'ai dis, ton idée de Blaise aidant Harry a gagner aux échecs est trop forte, je suis quand même trop deg de ne pas l'avoir trouvée, enfin c'est la vie. Donc si « noir et blanc » t'a plut c'est l'essentiel, j'avoue que c'est celui que j'aime le moins mais je l'aime quand même un peu, sinon je ne l'aurais jamais posté. Encore une fois ta review est extra, c'est tout poétique et ça me plait bcp, donc merci et bonne lecture.
Lovely A : Merci miss, je suis à chaque fois contente d'avoir des reviews de toi parce que j'aime beaucoup ce que tu écris donc cela me fait très plaisir de savoir que ce que j'écris te plaise. Merci.
Jessy : Merci bcp, et bonne lecture pour la suite.
Crackos : Pour les dessins de Draco je me suis bien sûr inspirée de « vert » et je trouve cela bien pratique un Draco dessinateur ( c'est encore une super idée de Lemoncurd !), bref je suis contente que le chapitre t'ai plu, merci bcp.
Leviathoune : Hé hé, ben oui, l'éternité sinon rien ! mdr C'est que le petit Draco devient un petit peu romantique (rhooo si peu) mais le parallèle entre les rois et nos amoureux étaient trop tentant alors je l'ai fait ! Pour les scènes perverses va falloir attendre, j'ai essayé d'écrire un chap purement lemon mais c'était dur pour moi, j'espère que le résultat de plaira. Enfin pour l'instant c'est au tour de Lemoncurd de vous montrer son chap (que tu connais déjà, petite pistonnée !)
Lo hana ni : Et ben merci bcp, tant d'enthousiasme fait plaisir ! bonne lecture !
Vif d'or : Oui, moi aussi je suis jalouse de leur amour ! C'est toujours aux mêmes que ça arrive ! c'est pas juste !
BlackNemesis : Merci très chère, suis ravie que ça t'ai plu ! J'ai la flemme de chercher des paroles des inconnus ce soir donc je me contenterais de te dire que : un mauvais chasseur, il voit un truc qui bouge, ben, il tire ! Et un bon chasseur, il voit un truc qui bouge ben y tire aussi…Mais c'est un bon chasseur !
Marine Malefoy : Merci bcp, mais j'espère que ce chapitre te plaira, c'est Lemoncurd qui l'a écrit et il est géant !
Oxaline : Merci pour tout, comme d'habitude tu me vois ravis que ça te plaise ! Alors comme cela on avoue qu'on a fait exprès d'être la 69ème ! Et on en est fière ! Et ben, elle est belle la jeunesse ! Tous des dépravés j'vous dis !
Agatha Brume : Merci pour toutes tes reviews, ça nous a fait très plaisir à lemoncurd et à moi que tu prenne la peine de nous en laisser une à chaque chapitre, c'est vraiment gentil à toi. Et bien dis moi, que mettrais tu derrière gris par exemple? Enfin, voici ce que lemoncurd a mis ! Bonne lecture !
Petite histoire de gris (par Lemoncurd)
Gris d'orage, gris des yeux de Draco.
POV de Harry
Ce matin, le ciel est gris, parsemé de nuages laissant à peine passer de faibles rayons de soleil. Un temps triste, maussade, mais qui me laisse totalement indifférent et ne m'empêche pas de sourire au nouveau jour.
Parce qu'aujourd'hui c'est la fin des vacances de Noël qui ne m'ont jamais parues aussi longues.
Parce qu'aujourd'hui Draco revient à Poudlard et je compte bien l'accueillir comme il se doit !
Dès l'aube je me suis douché, ai essayé de donner un semblant d'allure à mes cheveux, changé trois fois de tenue, vérifié que le pendentif qu'il m'a envoyé en cadeau était bien en évidence autour de mon cou, inspecté mon visage, essayé de prendre mon petit déjeuner sans pour autant que mon estomac, tordu par l'attente, ne se décide à avaler quelque chose, fait les cents pas devant la porte du château, puis sur le chemin menant à la gare, puis sur le quai, scrutant désespérément dès sept heures du matin un train qui n'arriverait qu'une bonne heure plus tard…
Mais peu importe, bientôt il sera là !
A la même vitesse que ma patience s'use de devoir encore attendre, les nuages au dessus de moi s'alourdissent.
Enfin, le train apparaît, mettant un temps incroyablement long à stopper sa course avant que la première des portes ne s'ouvre pour laisser sortir le premier passager.
Et ce premier voyageur posant un pied sur le quai, c'est Draco, apparemment aussi impatient que moi .
Je me précipite vers lui pendant qu'il se retient d'en faire autant (son orgueil est parfois franchement agaçant !) en me fixant avec un sourire rayonnant.
Quand je lui saute enfin dessus il est heureux que Goyle soit descendu à son tour derrière Draco pour amortir le choc sinon je crois que nous nous serions retrouvé les quatre fers en l'air ! S'il a réussi à rester sur place en me voyant courir vers lui, une fois le choc de la collision passé, il se jette tel un affamé sur mes lèvres.
Merlin qu'il m'a manqué ! Comment ai-je pu survivre sans ses lèvres, un peu gercées actuellement, qui dévorent les miennes sans retenue ?
Je ne sais pas combien de temps a duré notre baiser mais quand je rouvre les yeux pour mieux l'admirer je vois, derrière l'épaule de mon amour, Pansy Parkinson qui me dévisage d'un air dégoûté. Apparemment pas remise de sa défaite…
Nous rejoignons le château ensemble, mon bras entourant sa taille et sa main posée sur …mes fesses, une fois de plus. Demain, les cours reprendront mais aujourd'hui, il est tout à moi !
Enfin… C'est ce que je pensais, mais à peine rentrés ses amis le retiennent un temps dans la salle commune après qu'il ait déposé ses bagages dans sa chambre, puis c'est le professeur Dumbledore qui le convoque pour une réunion avec les autres préfets avant la rentrée…
Ce n'est que vers midi, alors que le ciel est d'un gris de plus en plus dense et que l'ambiance électrique annonce un prochain orage que je peux enfin profiter de sa présence. Je me suis assis à la place de Blaise qui a rejoint la table des Serdaigles pour roucouler avec Luna.
Et je le vois arriver, le visage fermé, je me demande bien pourquoi. Je me colle à lui, posant ma main sur sa cuisse à peine s'est il assis et m'interroge sérieusement sur ce que le directeur a bien pou lui dire : depuis qu'il est revenu de son bureau je le sens vraiment tendu, et pas de la manière dont je le souhaiterais. Espérons que j'arriverais à lui arracher un sourire…
Un premier grondement se fait entendre à l'extérieur alors que tout en dégustant mon poulet je rapproche ma main de son entrejambe, l'air de rien (deux semaines, c'est long !) : Draco se met à sursauter, puis me fixe avec colère. Quoi ! D'habitude il n'a rien contre ma main jouant dessous la table ! Monsieur-j'ai-la-main-balladeuse ne va quand même pas jouer les effarouchés !
Je laisse ma main en place sans plus la bouger et recommence à manger comme si de rien n'était. Draco est étonnement silencieux. En revenant vers lui, mon regard remarque ses mâchoires crispées. Je lui demande ce qui ne va pas mais il me répond un peu sèchement que tout va bien. J'essaie de le faire parler de ses vacances, même si j'en sais déjà tout par les lettres que nous avons échangé tous les jours mais il s'enferme dans un mutisme buté. A tel point que, vexé, je retire ma main qui reste à présent sagement posée sur mes genoux. Je suis déçu de son attitude, j'espérais franchement mieux.
Dehors, la pluie commence à tomber drue et le ciel est presque noir.
A la table des gryffondors, un cri effrayé retentit : Ron a trouvé dans son assiette le dernier gadget inventé par ses frères à l'entreprise florissante : une araignée déshydratée. Il suffit de la plonger dans un liquide et elle enfle autant qu'il y a d'eau avant d'exploser quelques minutes après, éclaboussant tout par la même occasion. Je ne sais pas qui a eu la cruauté de jeter cela dans son assiette, d'autant plus qu'elle contenait une soupe : une tarentule de la taille d'un cognard remplit la totalité de l'assiette et Ron s'enfuit.
A ma grande surprise, Draco se met à se moquer de lui, me regardant avec défi. Il sait que j'ai horreur qu'il s'en prenne à mes amis et que Ron ne peut rien contre son arachnophobie, même après avoir combattu la famille d'Aragog au complet !
C'est parce qu'il l'a encore battu aux échecs qu'il lui en veut ?
A quoi joue t il ?
Je n'en sais rien mais en tout cas il a réussi son coup : je quitte la salle, dégoûté par sa conduite. Avant de partir pour de bon je jette un dernier coup d'œil vers lui et le vois se lever à son tour avec hâte, plantant là Parkinson qui essayait de le retenir et dont il se dégage avec agacement. Surpris par son attitude, lui qui de coutume a une patience d'ange avec elle, je me cache derrière une colonne et le regarde sortir dignement jusqu'à ce que, persuadé d'être enfin hors de portée des regards, il ne parte en trombe en direction de sa chambre.
Je ne comprend rien…
Pourquoi cherche t il délibérément à se retrouver seul ?
Si notre séparation provisoire lui a fait penser que je ne lui étais pas aussi indispensable qu'il ne le pensait alors pourquoi s'est il empressé de sortir du train puis m'a embrassé avec autant de fougue ?
Aurait il quelque chose à me cacher ?
J'ai beau faire de toutes les suppositions que peut imaginer mon cerveau, aucune ne me paraît vraisemblable.
Je veux en avoir le cœur net.
Il faut que je lui parle.
Et tout de suite. J'ai bien compris maintenant que plus on attend et plus la situation s'envenime.
J'arrive devant la porte de sa chambre et m'interroge : est ce que je frappe ou je rentre sans prévenir ?
La première option est la plus correcte mais je sais que je n'accepterais pas pour valable une réponse négative ou un silence. Par conséquent, alors que le ciel est traversé par un premier éclair aveuglant et que retentit la première déflagration, je prononce doucement le mot de passe et la porte s'ouvre.
La pièce est plongée dans l'obscurité, et dans le flash de tonnerre que ne parvient pas tout à fait à masquer les volets fermés, je vois au milieu du lit aux baldaquins entrouverts une forme ronde sous les draps. Etonné, je me rapproche et malgré le bruit de la pluie qui martèle les volets j'entend un son faible, une litanie continue : « jenevaispasmourrir jenevaispasmourrir jenevaispasmourrir… »
Tout s'éclaire : la réaction de Draco quand il a tout fait pour me faire fuir, son sursaut qui n'était pas du à ma main sur sa cuisse mais aux grondements annonçant l'orage, ses moqueries acerbes devant un Ron en proie, comme lui maintenant, à une peur contre laquelle il ne peut rien…
Quand un nouvel éclair zèbre le ciel, je vois distinctement le corps recroquevillé trembler et je n'ai qu'une envie : rassurer celui que j'aime et lui faire oublier sa peur.
Alors je dis doucement « je suis là » pour annoncer ma présence et la forme sous les draps se fige avant de répondre un : « vas t'en ! » qui se veut menaçant mais qui ressemble plus à la voix d'un enfant effrayé.
Ce ton dément ce que dit la voix alors je prend le risque, je suis un gryffondor après tout, si j'ai pu affronter Voldemort je peux bien risquer l'ire d'un Malfoy…
Je vais à la tête du lit, retire mes chaussures, saisis le draps et me glisse dessous pour rejoindre mon cher Draco blotti au centre. Il s'est mis en boule, cherchant malgré son corps longiligne à se rétrécir, espérant probablement disparaître, et le sentir ainsi terrifié alors que je le sais si audacieux réveille en moi de vieux désirs de protection. Assis à côté de lui, ma tête forme sous les draps le sommet d'une tente improvisée.
Il fait bon ici, c'est sombre et chaleureux, j'hume son odeur, écoute nos respirations qui se répondent… J'avance ma main à tâtons pour caresser son dos.
Il ne dit rien mais je le sens encore trembler sous mes doigts. Cette fois ce n'est pas de désir et je me sens dérouté.
Je sors ma baguette et prononce un « dolce lumos » pour qu'elle dégage une faible lumière.
Il se tourne aussitôt pour que je ne vois pas son visage.
Je me sens un peu blessé qu'il m'aie caché sa peur, je croyais que nous devions nous les dire, qu'il voulait partager le pire et le meilleur comme il me l'avait fait comprendre le jour des roses… Mais je demande peut être trop.
Laissant ma baguette sur le matelas, je recouvre son corps ramassé du mien sans pour autant m'appuyer sur lui et lui dis, la tête sur ses jambes repliées, que je suis là, que chacun a ses peurs incontrôlables et qu'il n'a pas à en rougir. Il pousse un petit rire ironique, sursaute en entendant l'éclair suivant puis dit :
Si tout le monde est aussi lamentable que moi à cette heure, dis moi, de quoi as tu peur sans raison, toi ?
Et bien il n'y a pas si longtemps je me souviens d'avoir eu peur ne serait ce que de te regarder, que tu lises mon amour pour toi dans mon regard, jusqu'au jour où tu m'as forcé à faire face à cela. J'étais aussi mort de trouille la première fois que je me suis retrouvé dans ton lit et pourtant tu m'a rassuré et t'es montré patient. J'ai tremblé de peur de te perdre mais là aussi tu étais là pour moi, alors je ne comprend pas pourquoi tu ne m'as rien dit.
« Parce que j'ai honte… Mais je suis content que tu sois là. »dit il en se tournant enfin vers moi sans pour autant cesser de se tasser sur lui-même puis il me fixe.
Je lis dans son regard sa peur mélangée à l'espoir immense qu'il a en moi. Je m'allonge et me colle contre lui ; ses genoux sont repliés sur mon torse. J'avance une main pour la glisser dans ses cheveux. Il ferme un instant ses yeux sous ma caresse et je me rapproche encore de lui pour l'embrasser.
Dans la pénombre de notre cachette mes lèvres trouvent les siennes, les enlacent avec lenteur, s'en éloignant pour mieux les reprendre tout en caressant son mollet qui s'étend le long de mon ventre. Ses mains qui jusque là se serraient contre lui se détachent insensiblement pour venir se poser sur mes épaules. Il me répond presque timidement en retenant mes lèvres quand elles se détachent une fois de plus des siennes et son cou se détend pour mieux s'en rapprocher. Ma main en profite pour serpenter sous sa nuque puis laisser glisser mes doigts sous le col de sa chemise pendant que le bruit de nos bouches emplit le peu d'espace qui nous entoure. Il cajole mes épaules et je le sens se détendre peu à peu malgré la tempête qui semble gagner en violence au dehors.
Je me sens bien ici dans cet abri étroit… Je me rappelle quand enfant je m'éveillais de cauchemars et ne trouvais rien autour de moi pour me soutenir. Alors, dans le silence lugubre de la maison, pour me sentir moins étouffé par la petitesse du placard poussiéreux dans lequel je dormais, je m'imaginais un ami qui restait avec moi, qui n'avait pas de dégoût à serrer dans ses bras mon corps malingre de gamin mal nourri, qui me racontait des histoires d'un pays emplit de magie dans lequel j'avais ma place.
Et me voilà aujourd'hui devenu cet homme que mon ami imaginaire décrivait, dans les bras bien réels de celui que j'aime, dont la tendresse est palpable et dont l'amour pour moi n'est pas le fruit de mon imagination.
Et c'est bien mieux que tout ce que mon pauvre cerveau a jamais pu inventer.
Les jambes de Draco glissent lentement le long de mon corps pendant que ma main délaisse ses cheveux pour redessiner les courbes de sa joue, caressant du pouce la commissure de ses lèvres. J'ouvre un instant mes paupières lourdes de désir pour distinguer le visage de Draco tendu vers moi, sa peau blanche, presque translucide sous mes doigts mats, ses yeux clos, son front lisse qui témoigne que toute crainte l'a quitté, ignorant superbement la déflagration pourtant tonitruante qui vient de retentir, et quand son corps enfin décontracté vient se coller au mien, ma langue va d'elle même quémander le passage puis se faufiler dans sa bouche accueillante.
Elle rencontre sa compagne, elles commencent à se frôler de la pointe, se taquinant délicieusement ; j'en ai des frissons le long de mon échine et Draco me saisit un peu brusquement par la taille pour mieux nous rapprocher. Je me sens fondre dans ses bras et dans sa bouche pendant que son cœur bat contre ma cage thoracique et que le mien cogne si fort qu'il semble vouloir en sortir pour le rejoindre.
Quand il rejette la tête en arrière à la recherche d'un peu d'air, je dévore son cou de baisers impatients, défaisant les premiers boutons de sa chemise pour mieux l'atteindre pendant que mes doigts qui jouaient sur sa nuque profitent du passage pour descendre dans le creux de son dos.
Mon bras droit, lui, préfère enserrer sa taille pour mieux nous unir. Le sentir s'étirer contre moi et s'abandonner à mes geste m'enivre, c'est à la fois tellement doux et puissamment excitant. Il pousse un premier gémissement en avançant son bassin vers moi en même temps que je sens la couverture glisser sur le draps et tomber au sol suite à nos mouvements. Les mains de Draco s'insinuent sous mon jean pour retrouver leur place de prédilection.
Au dehors, les éléments se déchaînent. J'entend un craquement tout proche et l'éclair suivant me montre dans un flash de lumière le visage détendu de mon ange, entièrement concentré sur ce qu'il ressent et cette vision est si affolante que je me sens durcir de plus belle.
La lumière était si vive que le craquement entendu ne peut être qu'un volet emporté par la tourmente, mais je ne pense plus qu'à ma tourmente personnelle : Draco qui persiste à taquiner mon postérieur, ses mains toujours plongées sous mon boxer et mon pantalon dans lequel je suis de plus en plus à l'étroit.
Mon bassin se frotte langoureusement contre son entrejambe, ma main passe sous sa chemise pour sentir la douceur de sa peau et s 'enfouir dans la légère toison qui recouvre son torse.
Le château est toujours aussi mal chauffé en ce mois de janvier et pourtant j'étouffe presque de chaleur. Une de mes mains descend le long de son ventre et pendant qu'elle bataille avec la fermeture de son pantalon (franchement, le port du kilt devrait être obligatoire : on est en Ecosse bon sang !) Draco me tend une langue mutine que je m'empresse de sucer en gémissant longuement. Sa langue se raidit pour mieux que je la prenne en bouche, me faisant mimer les gestes d'une caresse encore plus intime…
Les mains de mon amour quittent leur place favorite pour s'en prendre à leur tour à mon pantalon, m'en libérant rapidement et je pousse un long soupir de soulagement.
Nous arrachons presque ce qui nous reste de sous vêtements et je roule sur lui pour recommencer à me peloter contre lui.
Nos deux érections enfin à nu se touchent, envoyant des ondes de plaisir le long de mon échine pendant que les mains de Draco remontent ma colonne vertébrale sous mon tee shirt.
Mes coudes plantés de chaque côté de sa tête et mes genoux pliés me retiennent de l'écraser sous mon poids.
Il rompt notre baiser et s'étire encore, comme s'il voulait avoir davantage de peau à coller à la mienne. Il finit de déboutonner sa chemise et hausse mon tee shirt. Je gémis encore quand il soulève son bassin pour mieux caresser mon sexe du sien puis agrippe mes hanches pour guider nos mouvements.
Un nouvel éclair retentit, nous permettant de lire dans les yeux de l'autre la même ivresse, le même abandon.
Il m'a tellement manqué !
Pas juste pour la jouissance qu'il me donne mais pour ce regard posé sur moi qui ne cache rien de son émoi, pour cette présence qui me réconforte et me fait sentir vivant.
Le pendentif qu'il m'a offert danse sur son torse au rythme de nos mouvements.
Il se tortille sous moi, ondulant sensuellement et je ne sais pas comment je n'ai pas déjà explosé tant mon corps est saturé de plaisir.
Draco accentue la cadence en faisant bouger ses hanches, je sens sa verge vibrer contre la mienne, cette peau si lisse qui se frotte encore et encore sur mon membre gorgé de sang. L'air est lourd de l'odeur de nos sexes.
Il ferme les yeux et murmure presque imperceptiblement « je vais mourir, je vais mourir… » mais si cette idée était une peur il y a quelques minutes il est évident qu'elle l'enchante à présent. Moi aussi je sens que je vais mourir de plaisir.
Il avance une main entre nos jambes et frôle ma verge du bout des doigts pendant qu'elle continue à aller et venir contre son ventre. Il caresse mes bourses pleines pendant qu'il se frotte à mon aine, balbutiant des propos incohérents.
Il tremble et se retient, je le vois bien : il veut venir en même temps que moi et lorsque son index se met à dessiner par affleurements des lignes entre mes testicules et mon intimité c'en est trop et je me laisse submerger par la jouissance, le sentant se répandre dans le creux de mon corps.
Puis je retombe lourdement à ses côtés, tirant ainsi sur le drap qui s'entortille sur nos deux corps et par la même nos têtes émergent enfin de sous l'étoffe.
Il me regarde en souriant et je me perds dans ses prunelles, dans ces yeux clairs qui ne regardent que moi.. Une fois de plus je me noie dans ce gris moiré, prenant le temps d'aller au delà du regard, d'observer dans ses iris le moindre détail : ces plis réguliers rayonnant autour de la pupille, ces tâches plus sombres par endroit, aux formes étranges, ces minuscules paillettes argentées qui l'éclairent…
Un grondement lointain de tonnerre me sort de ma contemplation : en l'entendant, Draco a sauté à mon cou, de nouveau apeuré. Puis, en prenant conscience que tout danger est écarté il s'éloigne, apparemment contrarié de sa réaction qu'il doit juger lâche et puérile mais que je trouve adorable.
Il n'ose plus me regarder, faisant mine de s'intéresser à la vue de sa fenêtre puis réalise ce qu'il voit et, sous le choc, me demande de regarder dans la même direction que lui .
La fenêtre laisse entrer la lumière d'un ciel dont les nuages s'éloignent, laissant de longs rais de soleil descendre sur le sol détrempé. Ce sont les deux volets qui, arrachés de leur gonds par l'orage, nous permettent de voir aussi le saule cogneur un peu plus loin, témoin supplémentaire de la violence des élément il y a peu : sous l'action du vent les branches du saule ont dû se heurter les unes aux autres, et elles se sont rendues leurs coups tant et si bien que sur l'arbre ne subsiste plus que des moignons de frondaisons qui remuent encore rageusement.
Des débris jonchent le sol. Et leur vue me fait presque frémir de peur rétroactive. Draco, assis derrière moi, regarde ce spectacle désolant en me prenant dans ses bras et je laisse un peu aller mon dos contre son torse.
« Si tu n'avais pas été là je serais mort de peur » dit doucement Draco.
Je ne sais que répondre et cesse de regarder au dehors pour me tourner vers lui et l'embrasser.
Je suis bien dans ses bras, je me sens en sécurité.
Une sécurité qui n'a rien à voir avec le fait d'être protégé physiquement, avec la force ou la faiblesse. Je me sens à l'abri de l'indifférence et de la haine.
Parce qu'il m'aime.
Et je me love contre lui.
Et je suis heureux.
Par seulement à cause de ce baiser ou parce que j'ai réussi à le distraire de sa peur ; pas seulement parce qu'il m'a manqué 15 jours durant… Mais surtout parce que c'est lui et que depuis tout ce temps que nous sommes ensemble je ne suis toujours pas revenu du fait qu'il m'ait choisi moi, le gamin du placard, puis celui dont on parle trop.
Moi plutôt qu'un autre.
Il n'y a qu'une chose à mes yeux qui pourrait justifier ce choix étrange : je suis sûr que personne ne pourra jamais l'aimer aussi fort, aussi tendrement, avec autant de passion que moi.
Fin du chapitre
Et bien, j'espère que cela vous a plu, perso je l'adore, Lemoncurd est trop douée ! Alors on se retrouve pour le prochain chapitre avec une couleur qu'on ne pouvait décemment pas laisser de côté.
Je vous souhaite une bonne semaine.
Biz,
Artoung
