Chapitre 1 : Things I wanted to tell before…
Mary Malory
La première chose que je vous dirais, c'est mon nom de famille; Malory. Vous ne tremblez pas? Alors vous ne connaissez pas notre famille, ni sa réputation, et encore moins sa puissance. Ou bien, vous êtes inconscients.
Quoique je ne suis pas exactement comme mon père, je porte ce nom avec fierté, car pour moi, rien ne vaut d'avantage que le sang d'une personne. Cela me donne, à juste titre, le nom de Sang-Pur. Et en tant que Sang-Pur respectable, je déteste les Moldus et avec eux les sang-de-bourbe et les sang-mêlés. Comme tous les Sang-Pur de Serpentard.
Ais-je omis de vous mentionner ce détail? À me connaître, vous l'auriez su au premier instant. Je ne portais pas encore l'échappe grise et verte de ma maison que déjà j'étais considérée comme l'une des élèves de cette maison. Comme le sont, à l'approche de leur entrée à Poudlard, mes quatre frères.
Vous croyiez que les Sang-Pur étaient tenus, par une loi, à n'avoir qu'un seul héritier? Voilà une erreur qui vous aurait coûter cher, mais Père ne me guette pas, je ne suis pas forcée de vous torturez pour cela… En fait, à ma connaissance des grandes familles d'Angleterre, je suis la seule héritière en âge de Poudlard à avoir une famille comptant plus de trois membres. Enfin, si on exclu certaines familles dont le sang a été souillé au cours du dernière siècle, comme ces Weasley.
Rien que leur nom me donne des frissons. La famille parallèle à la mienne en tous points, excepté pour ma mère, ma très chère Mère. Je ne pourrais oublié de vous parler de ma Maman, morte peu après la naissance de mon plus jeune frère, mais je ne vous dirais pas par quel triste moyen mon père mit fin à ses jours lorsqu'elle le contredit, m'obligeant, moi, une gamine de neuf ans à peine à ce moment-là, à m'occuper de quatre garçons qui n'étaient pas encore dans l'âge de comprendre la gravité de ce qui venait de se produire.
J'estime avoir bien fait les choses. Jeremy et William, les jumeaux, sont déjà de redoutables sorciers, aussi fiers de notre sang que moi et Père. Charles, d'un an plus jeune, s'ouvre de plus en plus à la magie et notre père le voit promis à un grand avenir de défenseur des Sang-Pur, une autre appellation pour désigner les Mangemorts… Et Thomas, mon petit démon aux yeux verts, du haut de ses 7 ans, contemple les portraits de notre famille accrochés au mur avec un sourire fier.
Parfois, je me demande si Père lit mes pensées. Cela ne m'étonnerait pas qu'il puisse le faire, ayant été le mentor du professeur Rogue en Occlumentie… Mais je me demande s'il peut lire en moi, lire mes doutes et mes inquiétudes, mes conclusions aussi. Comme en cet instant, où son regard d'acier, héritage d'une lointaine union avec une Malefoy, fixent les miens comme s'ils pouvaient y lire mes ressentiments et mes émotions. Je détourne les yeux vers mon plat de soupe et jeta, la tête baissée vers mon bol de porcelaine agrémenté d'or, un regard à mes frères, de chaque côté de la table.
Il s'agit d'une vieille coutume, dans les familles de Sang-Pur, que d'installer l'héritier face à son géniteur et les autres membres de la famille sur les autres côtés de la table. C'est d'ailleurs à côté de la chaise de Thomas que se trouve celle appartenant à maman, laissé à cet endroit en hommage à sa mort tragique. Le signe du malheur qu'à apporter Père ce soir-là, de la douleur que tous ressentirent, même s'ils n'en comprenaient pas tout à fait la portée.
Je sens le regard de Père sur moi, il va prendre la parole avant que Troisia, notre elfe de maison, n'apporte le plat principal. Sa chaise recule sur les dalles froides du sol, il se lève et nous incite tous à relever la tête. Il affiche un sourire fier, mauvais signe.
-'J'ai pris ma décision. Mary, va m'apporter de quoi écrire et amène Lady avec toi.'
Je me levais à mon tour de table et sortis par les double portes de bois plaqués de fer. Je grimpais les marches jusqu'à la tour de notre manoir qui servait de Volière et entrais prudemment, évitant de mettre mes escarpins neufs dans des excréments de hiboux. Je sifflais d'une manière spéciale et Lady, une chouette effraie que Père utilisait pour ses courriers urgents, vint se poser sur mon épaule. Je sortis de la pièce et redescendit en direction de la salle de dîner, m'arrêtant dans le bureau de Père pour prendre de quoi écrire, c'est-à-dire un rouleau de parchemins, une plume et un flacon d'encre verte.
J'entrais à nouveau dans la salle et Père m'arracha presque des mains le nécessaire à écrire. Je posais Lady sur le dossier de la chaise de maman et reprenait place à table. Mes frères fixaient avec curiosité Père écrire rapidement sur le parchemin, son sourire s'agrandissant au fur et à mesure de sa missive. Puis, leur regard se tournèrent vers moi, comme me demandant, étant la plus âgée, de poser la question qui leur brûlait les lèvres.
-'Qu'est-ce qui vous rend si agréable, Père?' finissais-je par demander, ma curiosité prenant le dessus.
-'Tu le sauras bien assez tôt, héritière.'
Cela n'affiche rien de bon, je le sens…
À l'autre bout du pays, dans un quartier de Londres…
Hermione Granger
Il n'y a qu'une chose à savoir. La jalousie est quelque chose d'affreux. Et encore plus quand on en ait la cible. J'avoue avoir envié, quelques fois, Ron d'être né dans une famille de sorciers, et Lavande aussi de s'être si vite adaptée à sa vie de sorcière. Mais être enviée, à ce point, par mon propre père, me donne mal au cœur.
De l'être de mes bonnes notes par d'autres élèves de Poudlard ne me dérangeait pas, pas plus que d'être enviée pour traîner avec Harry. Mais être enviée parce que je suis une sorcière… Je croyais cela impensable. Et j'avais tort.
Tout a commencé après le souper. Papa (quoique j'ignore s'il mérite encore ce pseudonyme plein d'amour après ce qu'il m'a fait) est venu dans ma chambre, où je faisais mes devoirs d'été et a commencé la discussion en me félicitant pour mon excellent résultat aux B.U.S.E.s (j'ai d'ailleurs passer sous silence toutes les activités illégales que j'ai faite cette année, de peur qu'il ne me réprimande).
Ensuite, il m'a demandé si j'avais déjà fait un sort mortel, ou une potion ayant la capacité de tuer. Bien entendu, je répondais que non. Et c'est là qu'il a commencé à parler de son collègue, un certain Dc Lewis, qui se vantait de posséder le meilleur doigté du comté. Il me proposa d'utiliser mes pouvoirs magiques pour lui casser les doigts.
-'Je ne peux pas me servir de mes pouvoirs en dehors de l'école, Papa,' répondis-je sagement.
-'Allons, ce n'est pas comme si je te demandais d'apporter la lune dans le jardin.'
-'Je refuse.'
-'Et d'ailleurs, ton interdiction n'était pas levée avec ta nomination au poste de Préfète?'
-'Oui, mais je ne vois pas pourquoi je devrais être avantagée par rapport aux autres simplement parce que les professeurs m'aiment bien.'
-'Et tes amis, ne sont-ils pas autorisés à utiliser leurs pouvoirs?'
-'Ron oui, mais lui vient d'un milieu tout à fait sorcier. Harry n'y a pas droit.'
-'Et alors, je me fiche bien de ton ami Harry. Tout ce que je veux, c'est que tu te serves de tes pouvoirs pour me donner un peu de la clientèle de Lewis. Allez, un cadeau pour ton cher père.'
-'Je suis désolée, mais…'
Il me gifla, prenant un air furieux.
-'Tu feras ce que je te dis!'
-'Non!'
-'Si j'avais tes pouvoirs, c'est ce que je ferais!'
-'Alors, c'est pour ça que tu n'en as pas!'
-'Retire ça tout de suite ou bien…'
-'Ou quoi?'
Je sortis ma baguette de ma poche et la pointais sur lui. Il n'était pas assez fou pour tenter de faire quelque chose. Il se contenta de dire, du ton le plus hargneux que je n'ai entendu (le ton de Rogue a même l'air mielleux en comparaison à celui employé par mon père):
-'Un jour, tu feras ce que je veux, ou alors, sale monstre, je te tuerais.'
Inutile de vous dire ce que j'ai pensé, n'est-ce pas? Il est sorti en claquant la porte, j'ai lancé un sort pour que toutes mes affaires entrent dans ma valise, et je l'ai rétrécie pour qu'elle rentre dans ma poche. Baguette en main, je descendis jusqu'au salon et écrivis un message que je laissais sur la table. Je sortis dans la rue et je me rendais jusqu'à la station de métro la plus proche. Hors de question de rester avec quelqu'un qui menace de me tuer.
