The Pure Blood of Slytherin

Chapitre 2 : All started there

Hermione Granger

Je suis allée voir Harry à Privet Drive. Surprenant que je n'ai pas cherché à aller chez Ron, vous trouvez? J'y vois deux raisons particulières. Un, je savais que cela redonnerait un peu de bonheur à Harry. Deux, je me suis disputée avec Ron.

La raison est futile, mais ce n'était pas la vraie raison à notre dispute. En fait, depuis quelques temps, c'est devenu froid en moi et Ron. Depuis que j'ai refusé de sortir avec lui en fait. Vous l'ignoriez? Ce n'est pas des choses dont on se vante, c'est sûr.

J'aurais pu aller trouver refuge à l'Ordre et ignorer Ron, mais je voulais voir Harry. Après tout ce qui lui est arrivé cette année, je voulais qu'il sache que j'étais là pour lui. Donc j'ai pris le métro jusqu'à Privet Drive et j'ai marché durant quelques minutes jusque chez les Dursley. Et là, surprise! Un camion de déménageur arrêté dans l'entrée et Harry avec un gros carton rempli d'affaires dans les mains.

Je me suis approchée doucement et j'ai dit, sans que Harry m'ait vu.

-'Ça serait plus rapide à coup de baguette, tu ne penses pas?'

Il s'est retourné, lâchant son carton au sol, baguette en main. Son expression changea lorsqu'il m'aperçut et il rangea vite sa baguette dans ses poches.

-'Salut Hermione. Qu'est-ce qui t'amène ici?'

-'Je ne pouvais plus rester chez moi. Et d'ailleurs, je n'ai pas besoin d'une raison particulière pour venir voir mon meilleur ami, non?'

-'Si tu le dis.'

Il ramassa le carton par terre et alla le déposer dans le camion de déménageur.

-'Au fait, qu'est-ce qui se passe?'

-'L'oncle Vernon a décidé de déménager pour profiter un peu de l'air frais de la campagne,' fit Harry en exécutant une grimace insatisfaite.

-'Et j'imagine que tu n'as pas le choix, non?'

-'J'ai écrit à Dumbledore pour obtenir la permission de passer le reste des vacances à l'Ordre, mais il a dit que je dois « considérer cette nouvelle demeure comme la mienne pour être protégé »…'

-'Ça n'a pas l'air de te faire plaisir.'

-'Vivre avec les Dursley n'est jamais une partie de plaisir,' me corrigea Harry.
Il s'absenta quelques instants dans la maison et revint avec un autre carton qu'il alla déposer dans le camion.

-'Il y a au moins un point positif à ce déménagement,' fis-je après un moment de silence. 'Tu vas prendre des muscles.'

-'M'en parle pas,' me dit Harry. 'Sous prétexte que Dudley est malade et l'oncle Vernon très occupé par les détails du déménagement, il n'y a que moi pour porter les boîtes.'

-'Et ta tante?'

-'Elle les fait. Et le plus lourd possible apparemment,' répondit-il en s'étirant le dos.

-'Tu veux un coup de main?'

-'Assurément, mais ne prends pas des boîtes trop lourdes, tu pourrais te faire mal.'

Il me guida à l'intérieur et je vis sa tante dans le salon en train d'envelopper soigneusement les photos de famille sur lesquelles Harry était absent et de les mettre dans une boîte. Dans le petit hall d'entrée, il y avait tellement de cartons que la progression était dure. Harry prit un carton sur la droite et me le tendit, puisqu'il n'était pas trop lourd. Lui prit celui de gauche, d'un format déjà plus grand.

-'Au fait,' dit-il tandis que nous retournions au camion. 'Pourquoi tu ne peux plus rester chez toi?'

-'Oh… une petite dispute avec mon père. Rien de grave, mais ça ne me tente pas de le revoir cet été.'

-'Rien de grave, tu es sûre?' me demanda-t-il en grimpant dans le camion pour aller porter sa boîte plus loin et en prenant la mienne dans un deuxième trajet.

-'Oui, ça sera oublié très vite,' fis-je.

Il revint vers moi et sauta en bas du véhicule de transport. Nous reprîmes le chemin de la maison.

-'Dis, tu as eu combien de B.U.S.E.s?' me demanda-t-il avec un sourire.

-'Presque toutes avec Optimal, Arithmancie Acceptable – je ne t'ai pas dit que j'ai donné priorité aux cours de bases? – et Potions aussi. Toi?'

Il me fit son plus large sourire.

-'Toutes des Optimal, même Potions et Divination. Je t'ai battu!'

Devant mon air un peu surprise, il éclata de rire et m'épaula.

-'C'est vraiment bien que tu sois venue aujourd'hui. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me fait du bien.'

-'Toi aussi, Harry, tu me fais du bien.'

Nous échangeâmes un sourire complice et, toujours en transportant des boîtes, échafaudâmes un plan.

Au cœur des montagnes d'Écosse, plus tard en soirée…

Mary Malory

Mon père a bien maintenu le mystère depuis hier soir. Devant nos questions et nos supplications, à moi et mes frères, il est resté muet. Mais voilà que mon père me demande d'aller m'habiller pour recevoir nos invités. D'ordinaire, par « invités », il qualifie trois ou quatre de ses collègues de travail ou amis du collège, mais c'est en voyant la liste des invités que j'ai compris.

Mon père a pris une grande décision, peut-être même la plus importante. Ce soir, au beau milieu de la fête, il annoncera à tout le monde important (car il a invité toutes les familles de Sang pur de Serpentard et leurs enfants) que je suis Fille à marier.

J'ai déjà assisté à ce genre de Bal annonciateur. Tous les garçons intéressés font danser la Fille à marier et ce jusqu'à la fin du bal, vers l'aurore. Voilà pourquoi il semblait si ravi hier, les Malory étendront bientôt leur famille à une nouvelle branche de sorciers.

C'est donc en fonction de ses demandes que je mis ma robe noire aux armoiries de la famille Malory et coiffais mes cheveux avec soin, la moindre mèche de travers pouvant offusquer certains de nos invités, comme ces Sang Pur de Durmstrang qui doivent venir.

À sa volonté, je me rendis ensuite dans son bureau, où il m'attendait, examinant soigneusement la liste des invités. En entendant la porte grincée, il ne prit même pas la peine de me regarder.

-'Ce soir est un grand soir,' me dit-il en comparant la liste officielle à une autre où il y avait quelques noms de moins.

-'Je me doute de la raison de ce Bal, père.'

-'Tu n'es pas stupide comme cette héritière des Parkinson, je sais… Vas, si tu en connais la raison, et occupe-toi de tes frères. Il faut qu'ils soient présentables, eux aussi.'

-'Tout sera parfait, père.'

Je m'inclinais et sortis. Je marchais durant plusieurs minutes jusqu'aux appartements de mes quatre frères. Je les appelais à venir me retrouver dans le salon situé à proximité.
Charles fut le premier à arriver. 10 ans et déjà une brillante carrière à l'horizon, même si ce n'est pas exactement celle que je lui aurais voulu. Il resta debout devant moi et je l'examinais de la tête au pied. Sa robe de soirée était d'un bleu très foncé, presque noire, et brodée d'un serpent émeraude sur le torse. Rien, chez lui, ne clochait. Ses lacets de souliers étaient attachés en boucles, tous les boutons et manchettes de sa robe de soirée étaient attachées, ses cheveux étaient coiffés et ses lunettes sans monture apparente avaient été nettoyées.

Je hochais la tête pour lui dire mon approbation et il prit place à côté de moi dans l'un des fauteuils. Jeremy et William entrèrent ensuite. Les jumeaux se différenciaient, ce soir, par leurs robes de soirées. Coiffés symétriquement, il n'y avait que leurs robes pour les identifier. Jeremy, avec son amour des couleurs froides, portait une robe de soirée noire aux manches bordées d'une bande bleu indigo. William portait la même robe noire, mais aux manches bordés de rouge sang. Je me levais et vérifiais que tous leurs boutons soient correctement attachés, il leur fallait faire bonne impression s'ils voulaient entrer à Poudlard avec les honneurs.

Thomas fut un peu plus long. Sa robe de sorcier était un peu trop longue et je m'empressais de la raccourcir à l'aide d'un sort. Je replaçais quelques mèches noires de mon démon aux yeux verts et reboutonna quelques boutons rebelles.

Je m'éloignais un peu et fixais mes frères comme s'il fallait que ce soit la dernière fois que je les voyais. Ils reflétaient tellement la perfection et notre rang de sang que j'en ressentais de la fierté. Chacun d'eux aurait mis un sourire sur le visage de notre mère, j'en étais convaincue.

Je leur indiquais la porte et les suivis jusqu'à notre salle de réception. De nos cinq baguettes magiques, nous dépoussiérâmes les tapisseries et allumâmes les torches et les chandeliers. Je fis apparaître un orchestre d'instruments magiques qui jouaient tous seuls et donnais au sol un air lustré finement apprécié par les gens de notre rang.

Mes frères Jeremy et William firent apparaître de larges et confortables fauteuils et des tables. Nos elfes de maison se chargeraient de faire apparaître le buffet et Charles fit apparaître un lustre colossal au-dessus de nos têtes. Thomas, d'un coup de baguette déjà habile, fit pousser un chêne, le symbole de notre famille, au plein centre de la salle et y ajouta de petites fées multicolores qui dansaient sur la musique de l'orchestre. Tout était parfait.