Chapitre 3 : Something's strange…
Mary Malory
Les invités sont tous arrivés. Il n'en manque pas un, à croire que mon père a été très clair dans ses invitations. Il y a, dans la salle de réception, une cinquantaine de garçons en âge de se marier, entre 16 et 30 ans. Il y a de nombreuses filles de mon âge aussi, qui veulent se faire voir avant d'avoir, elles-aussi, leur propre bal de Fille à Marier.
Certains, tandis que je parcoure la salle en hôte parfaite, me font de larges sourires et me pointent certains garçons assez charmants, car il ne faut pas croire que tous les héritiers des familles de Sang Pur sont à l'image de Crabbe ou de Goyle. À commencer par Drago.
Demandez à n'importe quelle fille de Sang Pur, le fils Malefoy est en haut de toutes les listes sur le palmarès des beaux garçons. Et en plus, il est riche. Il est là, d'ailleurs, près de ses deux gardes du corps et de Pansy (Beurk, cette fille porte à peine des vêtements!). La plupart des filles invitées sont près d'eux, à bavarder et à rire, dans leurs plus beaux atours, tentant d'attirer l'attention du garçon. Les pauvres, ne savent-elles donc pas qu'il leur faudrait courtiser Lucius Malefoy pour avoir son fils?
Je m'incline sagement face à un groupe de jeunes hommes lorsqu'ils me demandent de revenir avec des boissons. Une demande anodine, en surface, mais pleine de sous-entendus. Ce qu'ils veulent, en fait, c'est savoir si je suis obéissante. Je vais donc vers la table d'un pas gracieux et replace mes cheveux derrière mes épaules, dévoilant mon cou. Je sais qu'ils aiment ça. Je reviens avec un plateau chargé de verre et leur tends avec un air agréable.
Je vois, en retournant placer le plateau sur la table, mon père en grande discussion avec plusieurs des pères des invités de mon âge. Sans doute les derniers préparatifs. Il se lève de son fauteuil et réclame le silence en tapant dans ses mains. L'orchestre d'instruments s'arrête et tout les invités se taisent. Il prend un air fier et dit, d'une voix forte :
-'Merci à tous d'être venus. Ce soir, comme plusieurs d'entre vous peuvent s'en douter, j'ai une grande annonce à vous faire.'
Tout le monde sourit, tout le monde sait ce qu'il va dire.
-'Aujourd'hui, je vous annonce que ma fille, Mary Malory, est désormais Fille à Marier.'
Il sourit, tout le monde applaudit. Je vois du coin de l'œil plusieurs garçons s'approcher lentement.
-'Comment la tradition le veut, que tous les garçons attirés par cette offre fasse danser ma fille.'
Je sens, brusquement, une main fine et douce prendre la mienne. Je tourne doucement la tête. Il s'agit de Blaise. Je lui fais un large sourire et incline légèrement la tête. L'orchestre recommence à jouer et il m'amène au centre de la piste de danse. Quelques personnes se mirent à danser aussi, mais je remarquais davantage le cercle de garçons qui entouraient la piste. Puis, trois jaillirent des rangs et le plus rapide d'entre eux tapa sur l'épaule de Blaise pour qu'il puisse danser avec moi.
Le temps passa alors en accéléré. Je devais avoir danser avec près de dix garçons lorsqu'il se produisit quelque chose d'étrange. Je vis Drago et son père sortir sur le balcon, l'air sur le point de se quereller. Je changeais de partenaire et tentais d'apercevoir le balcon, mais le rythme de la musique accéléra et je dus fermer les yeux, trop étourdie.
Lorsque je fus plus libre de mes mouvements, quoique certains garçons m'emmenaient encore sur la piste, ce fut vers 2 heures du matin. J'allais d'abord vers la table et me pris un grand verre de jus de citrouille, puis allais le siroter le balcon.
-'C'est une belle nuit,' fit une voix derrière moi.
Je tournais la tête et aperçut le visage de Drago levé vers la lune pleine.
-'Tu as raison, la nuit est magnifique,' dis-je en regardant les étoiles scintiller dans le ciel.
-'Alors, ça te plait… cette soirée?'
Je tournais la tête pour le regarder, mais il évitait soigneusement que nos regards se croisent.
-'Tout dépend si tu veux la réponse que je donnerai face à mon père ou ma propre réponse.'
-'Va pour la deuxième.'
-'Je déteste ça.'
-'Comme la plupart d'entre nous, non?' demanda Drago, toujours appuyé contre le mur de pierre du manoir.
-'J'imagine que personne n'a le choix.'
-'Ou alors que nous sommes tous stupides.'
Je hochais lentement la tête et me massais la nuque, commençant à m'endormir.
-'Désires-tu quelque chose avant que je rentre?' lui demandais-je doucement.
-'Ce que je veux, personne n'a le pouvoir de me le donner.'
-'Si tu le dis.'
Je m'en allais vers les portes lorsqu'il intervint à nouveau.
-'Attends.'
Puis, avant même que j'ai eu le temps de bouger, il avait prit ma main et se trouvait devant moi.
-'Tu m'accorderais cette danse?'
À Londres, à Privet Drive…
Hermione Granger
-'Et voilà le dernier carton,' fis-je en tendant à Harry la dernière boîte de toute la maison.
-'Tu sais, Hermione, tu n'étais pas obligé de m'aider.'
-'C'est naturel voyons. D'ailleurs, je n'ai rien d'autre à faire pour tout le reste de l'été.'
-'Tu es sérieuse? Tu n'as pas l'intention de retourner chez toi?'
-'Non.'
-'Et tu vas aller où?'
-'Je sais pas trop. Peut-être au Chaudron Baveur, quoique mon père pourrait venir me rendre une « petite visite » pas très amicale…'
-'Et si tu restais?'
-'Ici?'
-'Pas ici, à Privet Drive, mais dans la nouvelle maison des Dursley? Je suis sûr que je pourrais convaincre tante Pétunia. D'autant plus que maintenant, j'ai le droit d'utiliser la magie, et que ça leur donne une de ses frousses comme tu ne peux même pas te l'imaginer!'
J'eus un petit rire et lui sourit amicalement.
-'Ça serait réellement gentil, Harry.'
-'De rien, Hermione. Après tout, tu m'aurais bien accueillis chez toi si je te l'aurais demandé, non?'
-'Moi oui, mes parents, c'est une autre histoire!'
Ce fut lui qui rigola après cette phrase. Puis, il prit un air plus songeur.
-'Dis, tu as parlé à Ron dernièrement?'
-'Pas vraiment…' répondis-je en fixant mes chaussures.
-'Toi, tu me caches quelque chose,' dit-il perspicacement.
-'Non, pas du tout. Enfin, rien qui ne te concerne, Harry.'
-'Je veux tout savoir, Hermione.'
Harry me fixait avec ce regard de « Dis le moi ou bien je te fais parler » qu'employait Rogue lorsqu'il surprenait quelqu'un dans les couloirs la nuit.
-'Nous ne nous parlons plus beaucoup depuis que…'
Je relevais un instant le regard, le regard de Harry me harcelant toujours.
-'Depuis qu'il m'a demandé de sortir avec lui,' soufflais-je rapidement. 'Voilà, tu sais tout.'
-'C'est tout? Tu es bien sûre?'
-'Bien sûr. Pourquoi une question pareille?'
Harry me saisit les épaules et s'approcha de moi, scrutant le moindre détail de mon visage avec minutie.
-'Harry, qu'est-ce que tu fais?' lui demandais-je en essayant de me dégager.
-'Ta date de naissance, c'est quoi?' demanda Harry.
-'Le 19 septembre, pourquoi?'
-'Comme ça,' répondit-il en me lâchant brusquement.
j'ai choisi, et je commence mon récit, leur racontant en détail l'histoire que maman m'avait raconté tellement souvent, celle de Nicolas Flamel.
