Chapitre 4 : Something is happened last day…
Par Hermione Granger
Comme Harry me l'avait dit, sa tante a accepté bien vite que je reste avec eux pour le reste de l'été dans leur nouvelle demeure à une seule condition cependant : Je dois l'aider à décorer. Rien de plus facile, vu que ma mère a mis en route le projet « Décoration » l'été dernier et qu'elle et Pétunia ont des goûts similaires pour la tapisserie et le choix des couleurs.
En une semaine, ça a été réglé pour tout; la peinture, les motifs des tapisseries, les nouveaux accessoires (en particuliers un grand tapis persan dans les tons de rouge et de orange) et les meubles. La tante de Harry semble d'ailleurs fière d'avoir accompli ce travail, et le fait que je sois une sorcière ne semble plus la déranger.
Harry, lui, nous a aidé, mais je sens qu'il n'était pas « présent » à part entière. À chaque fois que je lui adressais la parole, il sursautait et sa main droite se dirigeait immédiatement vers la poche de ses pantalons, là où il conservait sa baguette. Je le rejoignis dans sa chambre, ou plutôt devrais-je dire la Chambre d'amis, située au premier étage, où je logeais moi-aussi.
Les murs étaient dans les tons de bleu foncé et bleu plus clair, mais cela restait froid comme ambiance, malgré les fenêtres de style français ouvertes sur le jardin majestueux que le salaire onéreux de Vernon Dursley avait rendu magnifique. Harry était là, assis sur son lit, les yeux droits devant lui, les mains sur les cuisses, immobile.
Je lui signalais ma présence par un petit bruit, et il tourna à demi la tête vers moi, simplement assez pour m'apercevoir, puis reprit sa position initiale, sans même un mot. Je m'avançais et m'assieds à côté de lui. J'allais poser ma main sur son épaule lorsqu'il se redressa. Il fit quelques pas, sans quitter des yeux un point invisible devant lui.
-'Harry, qu'est-ce que tu as?'
Son visage se tourna lentement vers moi et ses yeux verts m'examinèrent un court instant avant de reprendre une nouvelle fois leur première position.
-'Harry, répond-moi,'exigeais-je.
-'Pourquoi restes-tu?'
-'Je te l'ai dit, Harry. Je me suis querellée avec mon père.'
-'Ce n'est pas ça.'
-'Alors quoi?'
-'Pourquoi restes-tu ici? Avec moi?'
-'Je n'ai nulle part où aller, tu le sais déjà. Et puis, je croyais que ça te faisait plaisir que je sois là.'
-'Tu m'empêches de faire ce que je veux.'
-'Et que veux-tu faire, Harry?'
Il se tourna totalement vers moi, baguette en main, avec un sourire en coin.
-'Tu m'empêches de jeter un sort aux Dursley…'
-'Pourquoi voudrais-tu leur jeter un sort, Harry?'
-'Pour qu'ils m'oublient… Argh…'
Brusquement, Harry tomba à genoux. Je me précipitais vers lui, mais il me fit signe d'arrêter et tenta de se relever. En voyant ma mine inquiète, ses yeux verts semblèrent me dire de ne pas m'inquiéter. Puis il se redressa et, avec un air un peu ébranlé, souffla :
-'Voldemort me provoque… Il envoie Mangemort après Mangemort depuis le début de l'été… et il essaie d'entrer dans ma tête chaque fois que je suis avec quelqu'un…'
-'L'as-tu dis à Dumbledore?'
-'Pour que ce vieux barbu s'inquiète mais ne fasse rien? Je ne préfère pas.'
-'Je ne te reconnais plus, Harry!'
-'Et c'est mieux ainsi,' dit-il.
Dans la demeure des Malory, quelques heures plus tard
Par Mary Malory
Les couverts luisent sous la lumière des chandelles. Je maintiens mon regard dans mon assiette. Je n'aime pas l'idée de souper seule avec mon père dans cette pièce froide des donjons.
Lorsqu'il commence à parler, je réprime un frisson de peur. Ne pas montrer les sentiments des inférieurs, me répétais-je mentalement en m'efforçant de l'écouter.
-'54 prétendants. Si on enlève ceux qui sont de moindre sang, cela en donne 17.'
-'Et cela vous satisfait-il, père?'
-'Me satisfaire? Cela m'enchante, Mary. 17 époux potentiels pour mon aînée, c'est plus que je ne pouvais en rêver.'
-'Et quels sont ceux qui font partie de ces sangs purs?'
Je déteste ces murs nus et cette ambiance de colère et de torture. Je m'efforce de ne pas trembler, mais cette pièce me rappelle tant de disputes et de punitions. Mon père reprend :
-'Tu le sauras bien vite…'
Il prend son couteau et découpe la viande dans son assiette avec noblesse, puis dit :
-'Ce qui m'a étonné, ce sont les Malefoy.'
-'En quoi vous ont-ils surpris, Père?'
-'Lucius m'avait assuré être présent toute la soirée avec son héritier, mais ils se sont pourtant esquivé à la moitié à peine…'
-'Sûrement Lucius avait une bonne raison de partir,' dis-je doucement. 'Mais Drago est resté.'
-'Que dis-tu?'
Il ne savait donc pas que Drago m'avait invité à danser?
-'Lorsque je pus enfin me rafraîchir, je suis sortie au balcon et il y était, père.'
-'T'a-t-il dit quelque chose à propos du départ de son père alors?'
-'J'ignorais à ce moment-là que Lucius était sorti.'
-'De quoi avez-vous donc pu parler?'
Ses yeux me scrutent. Je repose mes ustensiles et croise les mains sur le rebord de la table.
-'Il m'a invité à danser.'
Il arque un sourcil, jaugeant ce que je viens de lui révéler. Puis, il semble me croire et se lève avec empressement.
-'Je dois… écrire à Lucius… si Drago a réellement fait cela…'
Il se lève et sort. Je me lève à mon tour, appelle l'elfe de maison et sors doucement. Je vois mon père disparaître à un embranchement de couloirs, mais je ne prends pas le même chemin. Je monte doucement les escaliers, veillant à ne pas abîmer ma robe de soirée en soie argenté et en velours vert, les couleurs de Serpentard, que mon père adore me voir porter, et arrive dans les quartiers de mes frères. Je passe devant la porte d'un petit salon alternatif et les entend parler et rire. Je toque à la porte, ils se taisent, puis j'entre et ils soupirent de soulagement.
William et Jeremy sont en robe de sorcier de Poudlard et s'amusent avec leur toute nouvelle baguette en se lançant de petits sorts. Charles était assis dans l'un des canapés, un livre épais ouvert sur les genoux, et Thomas accouru vers moi dès que j'ouvris la porte, abandonnant sa toile et ses pinceaux.
-'Bonsoir Mary!' disent-ils tous en chœur.
-'Bonsoir les garçons.'
Je prend Thomas dans mes bras et le soulève du sol. Il passe ses bras de chaque côté de mon cou et me murmure à l'oreille.
-'Il n'a pas été méchant, hein?'
-'Non, il n'a fait que me parler, mon petit démon.'
Il sourit et gigote dans mes bras, voulant que je le pose. Je prend place à côté de Charles sur l'un des canapés et sors ma baguette de ma poche. Je lance un sort à ma tenue et me retrouve en nuisette et en robe de chambre, ce qui est beaucoup plus confortable que ma robe de soirée. Thomas grimpe à côté de moi et Jeremy et William cessent leurs cabrioles pour venir s'asseoir dans le fauteuil en face du nôtre.
Je vois dans leur regard ce qu'ils désirent, chacun d'eux, jusqu'à Charles qui ferme son bouquin pour me regarder avec un petit sourire. Ce fut Thomas qui me le demanda :
-'Mary, raconte-nous une histoire.'
Je leur souris, et lance un sort à un livre particulier posé dans une bibliothèque. Ce livre ne contient pas d'histoire, mais il illustre tout ce que l'on raconte. Je pense très fort à l'histoire que je veux raconter et la première image apparaît dans les pages du livre. Je jette un regard à mes frères, tous sont impatients d'entendre l'histoire que j'ai choisi, et je commence mon récit, leur racontant en détail l'histoire que maman m'avait raconté tellement souvent, celle de Nicolas Flamel.
