The Pure Blood of Slytherin

Chapitre 9 : Granger vs Malory (2)

Mary Malory

Je suis restée tard à la bibliothèque. J'ai cherché durant des heures dans les bouquins et dans les parchemins, mais sans réussir à me concentrer sur mes devoirs. Il était près de onze heures déjà et je me trouvais devant un parchemin blanc. Je réfléchissais encore à propos de Drago. J'y avais songé toute la soirée et ce blondinet assez mignon ne me sortait pas de la tête.

Je commençais à croire que j'étais maudite lorsque Mme Pince annonça que la bibliothèque fermait et qu'il fallait sortir. Souvent, depuis le début de l'année, j'étais la dernière à la bibliothèque, puisque Granger, trop effrayée sans doute par ma présence, rentrait à sa salle commune assez tôt. Cette fois-ci, cependant, elle n'avait pas quitté la bibliothèque.

Je pense qu'elle avait décidé d'adopter une nouvelle tactique face à moi, l'indifférence. Elle passa à côté de moi et salua Mme Pince avant de sortir, sans se préoccuper de ma présence. Que croyait-elle? Que j'allais la laisser tranquille?

Je ramassais mes affaires et quittais la bibliothèque d'un pas extrêmement rapide. En moins de deux minutes, je l'avais rattrapé. Je fis exprès de l'accrocher avec mon sac à dos et cela la mit hors d'elle.

Elle m'attrapa par le col de mon uniforme et me tira brusquement en arrière en s'écriant :

-'Quand vas-tu me laisser tranquille, sale Mangemort!'

Je lui fis un large sourire.

-'Lorsque je te tuerais bien entendu, et pas avant.'

-'Et bien vas-y donc! Mais avant… Experlliarmus!'

Sous le coup du sort, je fus projeté contre le mur le plus proche. Je sentis du sang s'écouler de mon nez et me releva hâtivement, sortant ma baguette. Si cette sang-de-bourbe voulait la guerre, alors j'allais lui faire voir que les Malory n'étaient pas redoutés pour rien.

Je prononçais une formule apprise dans le livre que mon père m'avait prêté et tous les objets de la pièce, table, tableaux, tapis ou torches, se mirent à voler à travers la salle en direction de mon adversaire. Elle évita de justesse plusieurs tableaux, mais reçu le coin d'une table dans les côtes, avec un craquement horrible.

Elle ne laissa cependant pas massacrer. Elle m'envoya plusieurs sorts d'illusions, de quoi me rendre folle, puis, avec un sort particulièrement puissant de lévitation, envoya une statue, celle de Grimba la Folle, directement sur moi. J'eus à peine le temps de voir la statue qu'elle m'écrasait contre le mur. Je l'envoyais plus loin grâce à un sort, puis continuais à affronter Granger à coup de sorts de magie noire.

Dans l'autre coin du couloir

Hermione Granger

Je commençais à regretter de m'être emportée. Cette Malory est réellement une fille de Mangemort, et elle sait se battre comme un Mangemort! Je ne suis pas habile autant que Harry à ce petit jeu, et je crains un peu que Rusard ou un professeur passe dans le couloir.
Un sort de Doloris échoue contre le mur, à quelques centimètres de moi. Pitié, faîtes que ça s'arrête. J'ai la tête qui tourne à force de lancer des sorts. Se battre par la magie semble me vider de toute mon énergie. Je ne pourrais plus tenir très longtemps.

Je jette un regard par-dessus la table renversée qui me sert de refuge depuis tout à l'heure. Malory est appuyée contre la statue que je lui ais envoyée, elle semble même souffrir. Il y a du sang sur son visage et son uniforme est déchiré à plusieurs endroits.
Elle ne semble même pas aller bien du tout.

Elle sembla soudainement remarqué que je la regardais. Quelque chose traversa son regard. Elle bougea sa baguette rapidement et j'entendis à peine la formule avant que je plonge sous la table.

-'Avada Kedavra!'

Le sort ricocha sur le mur à l'endroit même où ma tête était. Puis, quelque chose se produisit. Il y eut un bruit de chute, comme si elle venait de tomber. Je relevais la tête, elle était en effet tombée, et ne semblait rien tenter pour se relever. Je me redressais et lançais un sort d'attraction à sa baguette (on n'est jamais trop prudent avec les fils de Mangemort). Je m'approchais d'elle, elle ne bougeait pas du tout, elle ne faisait que respirer, et là encore elle avait du mal.

Je m'agenouillais à côté d'elle, baguette en main, lorsque des pas s'arrêtèrent derrière moi.

-'Par Merlin! Qu'avez-vous fait Granger!'

Le professeur Rogue! Je décidais de lui dire la vérité.

-'Ce n'est pas que moi, il y a Malory aussi!'

Devant le nom de son élève, il tressauta. Sans doute ne se doutait-il pas qu'elle fut responsable. Je m'écartais, la révélant sans connaissance.

-'Elle est comme ça depuis longtemps?'

Rogue s'approcha très rapidement et s'agenouilla en un instant. Il appuya ses doigts sur le cou de la membre de sa maison, à la recherche d'un pouls, et je lui répondis.

-'Peut-être cinq minutes.'

-'Vous serez punies, mais d'abord il faut l'amener à l'infirmerie. Mobilicorpus!'

Le corps de Malory s'éleva et Rogue se redressa. Il me saisit le bras avec force et commença à marcher vers l'infirmerie, me tordant le bras. Je commençais à croire qu'il le faisait exprès lorsque nous arrivâmes enfin à l'infirmerie. Il appela d'une voix puissante Mme Pomfresh, qui déboula dans l'infirmerie et poussa un cri en voyant l'état de Malory.

-'Posez-la ici professeur.'

Il s'exécuta, puis me lâcha et sortit d'un pas pressé de l'infirmerie. Mme Pomfresh me dévisagea.

-'Miss Granger, assoyez-vous sur un lit et attendez.'

-'Où le professeur Rogue est-il parti?'

-'Cherchez Dumbledore et McGonagall, sans doute. Vous allez sûrement être exclues.'

Exclues? Exclue, moi? Je commençais littéralement à paniquer. Je tremblais, j'avais peur, je me suis mise à pleurer. Je m'allongeais sur le lit et redoutais que Dumbledore arrive.
Il comprenait, non? Il savait sûrement que c'était Malory qui avait commencé, non? Il savait qu'elle était presque Mangemort, non? Il savait qu'elle utilisait les sortilèges interdits comme si c'était normal, non? Je tentais de me convaincre qu'il le savait, qu'il ne punirait qu'elle, mais un doute persistait dans mon esprit, un doute qui me faisait perdre mes moyens.

Il y eut des pas dans le couloir et la porte s'ouvrit. J'avais de plus en plus peur. Dumbledore entra d'abord, suivi de McGonagall et de Rogue. Rogue s'approcha plus rapidement de Mme Pomfresh, qui s'afférait près de Malory.

-'Comment va-t-elle?'

-'Les Malory sont coriaces, vous le savez. Elle est seulement épuisée magiquement.'

-'Pompom,' dit Dumbledore. 'Y a-t-il un moyen pour la réveiller?'

-'Je… suis réveillée…' soupira l'autre d'une voix effacée.

-'Bien, mesdemoiselles, je crois que nous devons agir pour le bien de toute la communauté magique, quoique cela m'attriste. Accio Baguettes.'