The Pure Blood of Slytherin

Chapitre 10 : Please

Hermione Granger

-'Pitié professeur Dumbledore! Ne me renvoyez pas!' m'exclamais-je subitement en me redressant, tandis que la baguette de Malory et la mienne allait se poser dans la main de Dumbledore.

-'Vous renvoyer?' demanda-t-il, l'air étonné. 'Il n'en est pas question, miss Granger. Une simple lettre aux parents suffira.'

-'Mais pourquoi nous prendre nos baguettes?' demandais-je.

Il eut un sourire.

-'Vous êtes épuisées. Jusqu'à votre sortie de l'infirmerie, vous ne vous servirez pas de magie.'

J'eus un soupir de soulagement. C'était bien moins pire que ce que j'imaginais. Malory se redressa difficilement sur un coude.

-'S'il vous plait… Ne… ne faîtes pas ça…'

Dumbledore tourna la tête vers elle.

-'Vous êtes trop faible pour vous servir de magie, miss Malory. J'amène donc vos baguettes avec moi.'

-'Non… mon père… ne…'

Rogue, toujours prêt d'elle, posa sa main sur son épaule, puis regarda Dumbledore.

-'Vous ne pouvez pas faire ça.'

-'Pouvez-vous m'expliquer, Severus?' demanda Dumbledore, décidément aussi perdu dans cette histoire que moi.

-'Professeur, si vous avertissez son père, miss Malory en subira les retombées…'

-'Il faut bien que quelqu'un punisse cette enfant, Severus.'

-'Pas de cette manière-là, professeur.'

-'Que voulez-vous dire Severus?'

-'Mon père a… il a tendance à éliminer ce qui salie notre nom…' dit lentement Malory.

-'Il m'étonnerait que votre père ait ce genre de comportement, miss Malory,' dit Dumbledore, n'y croyant pas.

-'Pourtant, il l'a déjà fait avec sa mère, professeur,' le contredit Rogue, en prenant la défense de Malory.

-'Est-ce vrai, miss Malory?'

Elle se contenta d'hocher la tête et Dumbledore prit un air grave, puis se tourna vers McGonagall.

-'Avez-vous, très chère amie, une idée pour les punir autrement?'

-'Nous pourrions les faire nettoyer le couloir qu'elles ont si habilement détruit, professeur.'

-'Bien, excellente idée Minerva, mais appelez-moi Albus. Mesdemoiselles, avez-vous bien compris?'

Mary Malory

J'hochais à nouveau la tête et m'allongeais à nouveau dans le lit de l'infirmerie. Heureusement que le professeur Rogue connaît mon père. Et heureusement pour mes frères. Car mon père n'aurait pas osé me punir car je suis son héritière, sa colère serait retombée sur Thomas. Pas sur Jeremy ou William parce que ceux-ci sont rendus célèbres par leur entrée à Poudlard. Charles passe plus de temps chez les Malefoy qu'à la maison, parce qu'il a été pris sous l'aile de l'oncle Lucius. Enfin, « oncle », c'est plutôt parrain que je devrais dire, mais nous l'appelons « oncle » tout de même.

Ce qui me dérange, c'est que Granger sait maintenant pour ma mère… Si elle venait à en parler, mon père serait forcément très en colère, puisqu'il m'a menacé de tuer tous mes frères si j'en parlais, peu après la mort de maman. Il nous tuerait sans doute tous, avant de se faire lui-même justice. Après tout, c'est la devise des Malory :

La Justice des autres ne comptent pas, seule celle des Malory importe.

Dumbledore, pour qui j'ai un respect croissant depuis tout à l'heure, et McGonagall quittent l'infirmerie. Je sais qu'ils me verront différemment maintenant. Et c'est sûr que cela change les choses lorsque l'on sait qu'une personne que l'on voit tous les jours a une menace de mort sur la tête. Rogue est toujours prêt de moi. Il ébauche un sourire.

Je ne l'ai jamais vu sourire de la sorte. Il tire les couvertures sur moi et me borde gentiment.

-'Votre père n'a toujours pas changé, n'est-ce pas?' me demanda-t-il.

-'Il est toujours aussi dur, si c'est ce que vous voulez dire.'

-'Vos frères me causent des ennuis… presque autant que vous.'

Je souris. Il sourit encore plus.

-'Il vous a remis la Théorie de Dakklarius, non?'

-'Il prépare mon entrée.'

-'J'ai entendu parler de votre Bal de Fille à Marier. Qu'en avez-vous pensé?'

-'Il s'agit d'un bal comme un autre, professeur… J'aurais aimé vous y voir.'

-'Vous savez que j'étais présent lors du bal de votre mère?'

Il y eut quelque chose de douloureux dans les yeux du professeur Rogue, et je me sentie triste à mon tour.

-'Ç'aurait été mieux pour tout le monde que mon grand-père ne cède pas sa fille à la famille des Malory…' soupirais-je.

-'Ne dîtes pas cela, Mary. Vous n'auriez pas existé.'

-'Peut-être aurais-ce été mieux, vous ne croyez pas?'

-'Chut…'

Le professeur Rogue déposa un petit carnet noir entre mes mains et eut un sourire chaleureux, qu'il ne prenait qu'en de rares occasions.

-'Nous trouverons une solution pour vos frères, mais pour l'instant reposez-vous… Vous en avez grandement besoin.'

Il allait s'en aller quand je suis lançais :

-'Merci, professeur.'

Il se retourna et me fit un autre sourire, puis quitta l'infirmerie. Mme Pomfresh, qui était retournée dans son bureau lorsque les professeurs s'étaient mis à parler de punition, revint et se remit à me soigner. Elle me fit avaler de force une potion à l'aspect dégoûtant et alla ensuite s'occuper de Granger. Celle-ci n'était pas trop amochée, quoique un peu au niveau des côtes. Puis, elle s'occupa de moi. Elle rabattit les couvertures et me retira mon chandail sans que je puisse intervenir. Elle examina la large plaie qui couvrait mon ventre et eut une grimace d'effroi.

Mme Pomfresh partit un instant dans son bureau. J'en profitais pour jeter un regard à Granger. Celle-ci me fixait intensément et, lorsque ses yeux marrons croisèrent les miens, je pris un air dur. Elle s'allongea et tira les couvertures, me faisant dos. Je sentis une brusque douleur envahir la plaie de mon ventre lorsque Mme Pomfresh y appliqua un alcool fort et je ne pus m'empêcher de lâcher un léger cri de douleur. Serrant les dents, je ne ressentis cependant bientôt plus rien, la potion que l'infirmière m'avait donné plus tôt faisant sur moi son effet somnifère.