Chapitre 13 : The futur husband of Mary
Mary Malory
En entrant dans la classe de potions, je me suis immédiatement sentie étourdie. Parlant avec le professeur Rogue, je le reconnus tout de suite : Daniel Carlson.
Je pris avec hésitation ma place à côté de Blaise et celui-ci se pencha vers moi pour me souffler à l'oreille :
-'T'as vu? Il est encore plus musclé en vrai que sur les photos!'
-'Arrête Blaise! Tu sais très bien que je suis sensée l'épouser à Noël…' lui répliquais-je, les joues enflammées.
-'N'empêche que tu vas faire encore plus de jalouses lorsque l'on saura que ton fiancé est venu te voir.'
-'Silence!' aboya Rogue alors que la porte se fermait sur le dernier élève de Serpentard.
J'aperçus Drago, une rangée en avant de moi, lever la main vers le ciel. Le professeur lui demanda ce qu'il avait.
-'Pouvez-vous donner l'explication à la présence dans cette pièce d'un célèbre joueur de Quidditch?'
-'Miss Malory, votre fiancé voudrait passer le cours avec vous, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.'
-'Je n'ai rien contre votre cours, mais je profiterais bien de ce temps avec mon fiancé, professeur,' répondis-je en me levant de ma place et en remballant mes affaires.
Sous les regards de toute la classe, je sortis de la salle avec Daniel et il me conduisit rapidement jusqu'aux escaliers menant au hall.
-'Où allons-nous?' lui demandais-je en le suivant.
-'Je ne suis pas sensé savoir ça, mais un journaliste est caché dans les jardins de Poudlard pour nous photographier à notre insu. Ce serait triste de ne pas lui en donner l'occasion, n'est-ce pas?'
-'Alors tu aimes être pris en photo?'
-'En fait, c'est ton père qui a demandé à ce que nous fassions la couverture d'un magazine avant d'annoncer nos fiançailles,' avoua-t-il en tournant la tête pour me regarder.
-'J'imagine que je devrais rire à chacune de tes phrases, n'est-ce pas?' demandais-je alors qu'il ouvrait la porte menant à l'extérieur.
-'Sois naturelle et souriante. Et puis, profitons de l'heure qui suit pour faire plus ample connaissance.'
-'Je ne voudrais pas te contredire, mais mon cours de potions est sensé durer trois heures ce matin…'
-'Alors le professeur Rogue n'a pas changé sa manière de faire les horaires, hein?' remarqua-t-il en ouvrant un portail de fer menant à la partie agréable et apaisante du jardin, là où il y avait des statues, des arbustes taillés et des bancs de pierre.
-'Je ne crois pas,' répondis-je.
Et là, le petit jeu commença. Rapidement, nous remarquâmes le journaliste et nous assîmes à bonne distance, mais de manière à pouvoir être photographiés de belle manière. Daniel, tout en me parlant un peu de lui et en m'écoutant attentivement, faisait en sorte que l'on nous croit pour un vrai couple.
Comme j'ignorais quoi faire, il s'amusait à jouer dans mes cheveux avec ses doigts, à me tenir la main et même à passant son bras par-dessus mes épaules. Pour quiconque qui n'écoutait pas notre conversation, nous semblions profondément en amour. Nous entendions de temps à autre le déclic d'un appareil photographique et nous en amusions.
Bientôt, cela fit presque trois heures que nous étions ensemble et je l'avertis qu'il faudrait peut-être que j'y aille. Il me proposa de me raccompagner en me tenant dans ses bras, ce que j'acceptais. Puis, sur le seuil des grandes portes de Poudlard, alors qu'il restait dehors pour pouvoir rentrer à Londres avec son chauffeur, qui avançait déjà sa voiture (une Porsche neuve d'un beau bleu électrique), je pris ma décision.
Je montais sur le bout de mes pieds et déposais un léger baiser sur ses lèvres. En reculant, légèrement rougissante, il me rattrapa la main et me tira à nouveau près de lui pour m'embrasser plus longuement, m'entraînant un peu plus dans la lumière pour faciliter la photo. Lorsqu'il me permit de m'échapper de son étreinte, il tira une petite boîte noire de sa poche.
-'Je dois te l'offrir samedi, mais je voulais te la montrer avant… Habituellement, il aurait fallu que je demande à l'une de tes amies pour savoir si elle te plairait, mais je ne suis pas fan de ces moyens détournés de savoir ce que tu penses…'
Il ouvrit lentement la petite boîte de velours et la première chose que je vis fut un long collier d'argent au bout duquel pendait deux « M », les initiales de mon prénom. Pour le remercier, je l'enlaçais et il me murmura à l'oreille :
-'La bague est dans le fond de la boîte. Regarde-la et si elle ne te plait pas…'
Je soulevais le collier et, tandis qu'il me le passait au cou, regardais dans le fond de la boîte. Une pure merveille d'or blanc serti de diamants et d'émeraudes. Je lui fis un large sourire en le serrant à nouveau dans mes bras.
-'Elle est magnifique!' murmurais-je à son oreille en glissant la petite boîte dans sa poche de cape.
-'Tu ne vois pas de mal à ce que je t'écrive, n'est-ce pas?'
-'Bien sûr que non… Les filles de mon dortoir vont toutes en être vertes de jalousie!'
-'Au fait… Tu as un petit-ami?'
-'Non, mon père ne me l'aurait de toute manière jamais permis. Et toi, une petite-amie?'
-'Je n'aurais jamais fait danser une autre femme que ma petite-amie, si j'en aurais eue une.'
-'Voilà un point de régler. On se revoit samedi?'
-'Oui… Et tâche de veiller sur toi, de manière à ne pas apparaître sur toutes les photos avec un œil au beurre noir.'
-'Je ferrais attention si tu me promets la même chose.'
-'Promis.'
Il me fit un large sourire et entendit des pas derrière moi dans le hall.
-'Tu dois y aller, je pense.'
-'Et toi-aussi.'
-'À bientôt.'
Il me fit un baise-main puis s'éloigna. En retournant à mon dortoir, j'imaginais ce que serait ma vie avec cet homme si parfait pour moi.
Hermione Granger
En voyant Daniel Carlson dans la classe de potions, Ron avait carrément disjoncté. Il avait passé tout le cours à discuter avec Harry de Quidditch et lui avait montré la carte de joueur de Carlson. Outre une photo de ce joli brunet, il y a avait à l'endos de multiples renseignements sur lui, comme son âge (il a six ans de plus que moi et Mary) et même le nombre de B.U.S.E.s et d'A.S.P.I.C.s qu'il avait obtenu à Poudlard. C'était intéressant de voir qu'il n'était pas seulement mignon et doué au Quidditch, il avait aussi obtenu plus d'A.S.P.I.C.s que la moyenne.
J'avais vu Mary quitter le cours de Potions avec son futur mari, mais je ne m'attendais pas à la revoir si songeuse en cours de Métamorphoses. Elle semblait perdue dans ses pensées comme une fois encore et le sourire qu'elle affichait était simplement réjoui. À côté d'elle, Blaise Zabini avait beau tenter de ramener son attention, elle restait dans ses pensées.
Alors j'ai décidé de lui parler pendant le cours. Mais pas d'une manière qui implique que tout le monde sache que nous nous entendons bien. Au cours de notre deuxième année, j'ai fait des recherches pour savoir quel sort se cachait dans le journal de Jedusor, sans pourtant trouvé celui qu'avait utilisé Voldemort. J'ai cependant trouvé une formule pour ensorceler deux parchemins et pouvoir échanger leur contenu par magie. J'ensorcelais mon parchemin et aussi celui de Mary, puis écrivit rapidement :
« Alors, il est aussi charmant que tu le croyais? »
Je la vis sursauter, puis sortir un nouveau parchemin pour continuer à prendre ses notes. Elle griffonna sur le parchemin ensorcelé :
« Il l'est encore plus! Toujours d'avis que je ne dois pas l'épouser? »
« Et bien… Tu ne l'aimes pas, mais… tu seras heureuse avec lui. »
« Nous nous sommes beaucoup parlé. Il accepte que mes frères restent avec moi. »
« Alors c'est la perle rare, à ton avis? »
« Disons qu'il serait dur de faire mieux comme gentleman. »
« Alors, quand vous verrez-vous la prochaine fois? »
« Samedi soir, lors de l'annonce de nos fiançailles. »
« C'est ce samedi? »
« Oui… J'aurais aimé que tu viennes, tu sais… mais avec mon père… »
« Ton père connaît-il mon nom? »
« Non, pourquoi? »
« Nous pourrions lui faire croire que je suis une Sang Pur. »
« Je ne sais pas si c'est une bonne idée… Si tu te fais prendre… »
« Ne t'inquiète pas, je sais me défendre. »
« C'est vrai, j'oubliais. N'empêche qu'il y aura beaucoup de Mangemorts à cette soirée. Et… »
« Et qui? »
« Drago. »
