Chapitre 17 : Nothing like it is supposed to be
Mary Malory
J'étais entourée de mes frères lorsque Blaise arriva. Il se pencha vers moi et me murmura à l'oreille :
-'Je crois avoir vu un Gryffondor ici.'
-'Un Gryffondor? Qui serait assez bête pour venir ici avec les invités de mon père?'
-'Regarde par toi-même.'
Je jetais un coup d'œil dans la direction qu'il m'indiquait. J'aperçus deux personnes et me figeais. Hermione, d'abord, accoudée au bar, enchaînant les verres de cocktail. Puis, plus tragiquement, Weasley, près de l'entrée.
-'Ho, oh…'
Restait toujours la question de savoir lequel des deux Blaise avait aperçu. Il me chuchota encore :
-'Tu l'as dis… Si ton père aperçois Weasley ici… tu peux facilement imaginer le reste.'
Je me levais et lui demandais du regard d'attirer l'attention de tous les convives sur lui et mes frères. Il hochait la tête et j'en profitais pour m'enfoncer dans la foule. Je saluais de temps à autre, mais je me dirigeais précisément vers Weasley. En passant près de lui, je lui agrippais le bras et l'entraînais avec force hors de la salle. Il tenta de répliquer, mais je lui lançais un sort de mutisme en continuant à le traîner de force. Je l'entraînais jusqu'au petit salon entre les chambres de mes frères et l'immobilisais d'un sort puissant.
-'Qu'est-ce que tu fais là? Parle!'
Je brisais le sort de mutisme et il me dit :
-'Je t'aime, Mary.'
-'Et moi pas.'
-'Pourtant, tu m'as juré que…'
-'J'étais sous un sort, pauvre crétin! Et puis, j'aime davantage Drago que toi, Weasley!'
-'Je ne te crois pas! Tu dis cela seulement pour préserver les apparences. Pour garder Carlson!'
-'Tu vas déguerpir, et vite!'
-'Non!'
-'Quoi? Qu'es-tu venu faire ici?'
-'Annuler ton mariage! Tu es à moi!'
-'Annuler? Annuler!'
J'eus un rire fou et, dès que je m'eue reprise, je lui criais :
-'Carlson sera un bien meilleur mari que toi!'
-'Mais pas un aussi bon amant!'
-'De quoi parles-tu? Je n'étais pas moi-même!'
Il se tut et détourna le regard, ce que je pris pour une manière de répliquer. Je m'emportais.
-'Comment peux-tu croire que j'aime quelqu'un comme toi! Comment peux-tu croire qu'un cœur subsiste en dessous d'un nom de famille comme le mien! Comment peux-tu dire que tu m'aimes si tu ne me connais même pas!'
-'Je sais de toi que je t'aime et ça m'est suffisant! Tu m'as ouvert ton cœur, l'autre jour. Et je crois que tu avais peur de souffrir et tu décides de m'ignorer depuis!'
-'Tu ne comprends pas! Je me fiche éperdument de toi!'
-'Éperdument? Même ton vocabulaire tourne autour de l'amour!'
Hermione Granger
J'avais vu Mary partir et agrippé Ron ( Que faisait-il ici!), mais, alors que j'allais les suivre, il se passa quelque chose dans la salle, à l'endroit où les frères de Mary et Zabini étaient toujours assis.
Dans l'air au-dessus de leur tête, ils avaient créé les armoiries des Malory et des Sorsiang, puis, tous levés, les yeux fermés et une main sur le cœur, même Zabini, ils avaient entonné un hymne, que je compris être celui des Malory à voir leur dévouement.
Les gens dans la salle arrêtèrent de parler pour les observer et les écouter. Lorsqu'ils cessèrent cet éloge, ce fut pour faire le même genre d'éloge pour la lignée de Carlson. Les invités, à la fin de celui-ci, se mirent à applaudir. C'est à ce moment-là que débarquèrent dans la salle les Carlson. D'abord le Père et la Mère Carlson, des gens que l'on connaissait pour leurs soutient à la séparation définitive du monde des sorciers de celui des moldus. Ensuite, ce fut Daniel qui entra, vêtu de la robe de sorcier aux couleurs des armoiries de sa famille.
Il observa le symbole de sa lignée dans les airs et sourit, puis regarda Armand Malory dans les yeux en demandant où était Mary. Je m'intéressais à la suite, mais une main se posa sur mon épaule et je dus me tourner. Je m'apprêtais à reprendre mon accent bulgare lorsque je m'aperçus que c'était Malefoy qui venait de m'effleurer l'épaule.
Dans son regard acier, il y eut d'abord de la surprise, puis de la colère. Il me saisit le bras durement et, en le tordant légèrement, m'entraîna hors de la salle. Il m'amena dans un couloir sombre, à quelques pas de l'entrée de la salle de réception, et me plaqua au mur.
-'Qu'as-tu fait à Mary? Réponds! Je sais que tu lui as lancé un sort. Que lui as-tu fait?'
-'C'est presque drôle… de te voir… si amoureux d'elle.'
Il s'immobilisa un instant, comme s'il pesait mes paroles, puis reprit :
-'Quel était le but de ton sortilège?'
-'Je voulais qu'elle connaisse l'amour… Et elle n'a pas aimé cette sensation.'
-'Mais qu'est-ce que tu racontes? Mary aime déjà.'
-'Mais pas comme toi tu l'aimes. Je lui aies fait ressentir, mais elle n'a pas aimé…'
-'Alors… cette histoire avec Weasley, c'était…'
-'C'était mon sort. Voilà, tu sais tout.'
Il me regarda avec un air hautain, puis redevint sombre.
-'Pourquoi ses sentiments t'intéressaient-ils?'
-'Ça ne te regarde pas.'
-'Parle, ou alors je coupe la langue de ceux qui te sont chers et je te les expédie dans un joli paquet-cadeau.'
Je soupirais et lui racontais tout.
Mary Malory
Je sortis ma baguette de ma poche de robe et la pointais sur Weasley.
-'Maintenant écoute-moi! Je ne t'aime pas! Je ne t'ai même jamais aimé! Je veux que tu rentres à Poudlard, et si tu refuses, alors tu me forces à utiliser d'autres moyens!'
La peur passé un instant dans le regard bleu du Gryffondor. Je prononçais la formule à laquelle il n'avait pas pensé et il fut renvoyé à Pré-aux-Lards. Je rangeais ma baguette et me dépêchais de retourner à la salle de réception. En passant par le couloir reliant le salon de mes frères et la salle, j'aperçus Drago penché sur une fille. Je détournais les yeux, puis m'arrêtais. J'appelais Drago, qui tourna brusquement la tête vers moi, surpris.
-'Mary!' s'exclama-t-il.
-'Tu n'étais pas sensé être là.'
-'J'ai changé d'avis au dernier moment.'
-'J'imagine qu'elle a quelque chose à voir là-dedans.'
-'Ce n'est pas ce que tu crois.'
-'C'est vrai, Mary.'
Drago s'écarta légèrement et j'aperçus que c'était Hermione qui était contre lui! Je reculais d'un pas, sous la surprise, ma main se portant à mon cœur qui avait raté un battement.
-'J'étais venu te voir, mais il m'a…'
-'Returnas!' m'écriais-je en pointant ma baguette sur Hermione.
Je dévisageais Drago d'un air dur, puis me dépêchais de retourner à la salle, où on applaudit mon entrée.
Je me joignis à mon père, qui était sur le point de partir à ma recherche dans les couloirs, puis nous avançâmes vers le centre de la pièce, où étaient rassemblés le père, la mère et Daniel Carlson.
Moi et mon futur époux nous agenouillâmes l'un face à l'autre au centre d'un tapis rond et rouge, tandis que nos parents se saluaient. Un ami de mon père, un puissant sorcier, se chargea de déclarer les phrases rituelles.
-'Si ces jeunes gens sont sincères de cœur et sains d'esprit, et qu'ils veulent unir leur destinée à celle de l'autre, alors qu'ils sortent les anneaux qui les uniront lors de leur prochain mariage.'
Daniel tira de sa poche de robe l'écrin contenant la bague de fiançailles, en or blanc serti de diamants et d'émeraudes, telles qu'il me l'avait déjà montré. Je tirais à mon tour de ma poche un écrin, que j'ouvris, dévoilant une bague aussi large que la troisième phalange de mon annulaire faite d'or et où était gravé deux serpents se rejoignant et ces mots « Pour toujours » (en français).
Il y eut des murmures admiratifs dans la salle et le vieil homme continua.
-'S'ils sont prêts à ne jurer que par l'autre, alors qu'ils échangent leur bague.'
Je tendis mon écrin à Daniel, qui était lui-même un peu surpris de la bague que je lui offrais. Je pris son écrin et attendis la prochaine parole de l'ami de mon père.
-'S'ils sont prêts à tout pour l'autre, jusqu'à la mort, alors qu'ils mettent les anneaux qui feront d'eux, en décembre prochain, monsieur et madame Carlson.'
Je détachais la bague de l'écrin et la glissais à mon annulaire gauche. Daniel avait fait la même chose avec ma bague. Nous nous redressâmes, puis ce fut le tour des invités d'entrer en scène en nous fécilitant et en nous souhaitant beaucoup de bonheur.
Je levais les yeux un instant de cette foule enthousiasme et aperçus Drago, sur le seuil de la porte, l'air réellement attristé par cette scène. Et, quelque part en moi, cela me fit mal.
