Disclaimer :

Les personnages de Harry Potter ainsi que les « décors » sont la propriété exclusive de J.K. Rowling. Il n'y a aucune intention de contre-façon ou de violation de ses droits d'auteur. Cette histoire est écrite pour le plaisir de l'écriture et ne rapportera aucun centime à son auteur.

Cette fanfic se déroule pendant la sixième année de Harry à Poudlard. Comme de toute façon, ce tome de la série n'est pas encore publié, ça tombe bien. Seule petite incohérence : Fred et Georges n'ont pas quitté Poudlard. Ce n'est évidemment qu'après avoir écrit tout ça que je me suis rendue compte de cette erreur... Désolée !!

Je n'ai pas tenu à prendre en considération que Harry était à l'origine de l'incarcération du père de Drago : parce qu'avec ça, cela aurait été très difficile de les, comment dire, « rapprocher »... Ils sont suffisamment remontés l'un contre l'autre comme ça, vous ne croyez pas ?

Avertissement – Cette fic met en relation Harry et Drago sur un plan autre que celui amical... A savoir une relation homo, quoi ! En clair, si l'idée que Harry ait envie de sauter sur le petit blond ou que Drago fasse subir les pires outrages à Harry, vous dérange ou vous scandalise, ne continuez pas la lecture...

CETTE FIC EST DEDIEE A BABYDRACKY.

Avec toute mon affection et mon amitié.

Bon courage pour toutes tes fics !

Bisous !

Ce qui unit Gryffondor et Serpentard

30 août 2004

Salut à tous ! Et merci de continuer à me lire.

Vos reviews me font toujours autant plaisir, et m'encouragent à écrire. En fait, j'ai de plus en plus d'idées pour Harry et Drago, mais bon comme mes cours ont repris, ben j'ai moins de temps que je ne le voudrais pour en commencer d'autres. Mais pas d'inquiétude pour cette fic, j'ai quelques chapitres d'avance... Si si, et au moment de les mettre sur internet, j'essaie de les améliorer encore grâce à vos encouragements.

Bon, même si personne ne m'a lynché (heureusement, parce que vu ce que je réserve à ces deux-là, ça aurait été dommage que personne n'en profite, à part la personne à qui la fanfic est dédiée, évidemment...) promis je ne transformerais plus Drago... Mais de toute façon, c'est Harry, qui le « taquinera » à ma place... Et puis c'est pas moi qui appelle ça « taquiner », c'est lui... Et dire qu'il croit le pauvre !

Onarluca : Merci ! Je n'ai pas vraiment de mérite pour le coup du furet... Heureusement que personne ne sait quelle avait été mon idée première. Là pour le coup, je crois que personne ne me l'aurait pardonné... Maintenant, je regrette de ne pas avoir fait un mignon petit bébé dragon... Au fait ton pseudo, c'est Onarluca ou Artémis ? Je ne voudrais pas faire d'erreur...

Vallou : Heureuse que mon furet t'ai plu ! En fait, je crois surtout qu'il était furieux d'avoir été transformé en quelque chose de mignon. En dragon, il aurait été capable d'essayer de me cramer Harry... Je ne crois pas qu'il aurait apprécié ! J'espère que la suite te plaira aussi.

Maliciaslytherin : Ravie que tu continues d'aimer ! Quant à me donner des idées, ah là là... Maintenant, j'en ai plein la tête, j'espère que tu pourras les lire dans d'autres fics, parce que je ne peux pas tout mettre dans celle-ci... Et continue à m'inspirer ! Bref, la suite la voici et t'en fais pas, comme je l'ai dit, ce sera mis régulièrement en ligne !

Chris52 : Alors là, j'ai adoré le dialogue !! Je l'imaginais très bien les mains crispées, en se disant qu'il valait mieux ne pas t'étrangler ! En tout cas, merci de m'avoir lue et j'espère qu'il ne voudra pas t'étrangler à chaque fois qu'il lui arrivera un truc pas drôle, parce que avec Harry dans le coin... Enfin, je pense que tu devrais apprécier la suite !

Yami : Voui, voui Godric est avec Salazar. Ils sont bien mieux ensemble qu'avec Helga ou Rowena, non ? C'est histoire yaoi de chez yaoi ! Quant à Drago, je crois bien que sa fierté va continuer à souffrir, mais dans un autre registre... Je suis sûre que tu devines dans le quel !

Gaelle Gryffondor : Merci ! J'espère que tu continueras à apprécier !

Da-DreamMaker : Ca fait vraiment plaisir que tu me dises ça ! J'espère que tu trouveras la suite aussi intéressante, parce que ça fait un petit moment que je voulais exploiter cette idée. Comme je l'ai dit, un début d'histoire, c'est jamais facile et la suite c'est encore plus difficile ! Alors j'espère que tu continueras à être aussi enthousiaste.

Bonana : Mais non je ne l'ai pas massacré Drago. Il est intact !! Et de toute façon, j'avais pas intérêt, parce que sinon, j'aurais du m'expliquer avec Harry... Je sais pas toi, mais moi, j'ai pas envie de le mettre en colère. Surtout qu'il semble bien aimer ce petit blond, comme quoi il a bien fini par s'y attacher... euh, au figuré !

Mifibou : J'espère que la description de Salazar te plait ! Je me dis que si Drago consentait à se lâcher côté fringues, il serait encore plus sexy. Donc j'ai réalisé mon « fantasme » vêtements avec Salazar. Pour situer physiquement Godric, imaginez Harry adulte avec un faible pour les trucs sexy et ouverts sur le torse ainsi que les bijoux : c'est à cause du fanzine Romance Yaoi qui a publié l'histoire de Babydracky « une petite bière-au-beurre ? ». Il y a en couverture un dessin de Harry adulte qui est à se damner... Et j'aime bien le petit côté enfantin de Godric, qui a le chic de faire enrager Salazar. Et bien sûr Godric le sait... Voilà ! Au risque de me répéter, je suis vraiment très contente que ma fic te fasse cet effet : je l'ai tellement lue pour la peaufiner, que je suis incapable de dire ce qu'elle vaut... Ta review -comme toutes les autre !- m'encourage à redoubler d'efforts !

Tiayel : C'est exact, tu as de l'intuition : Drago va vraiment souffrir mais bon, il le finira bien par le faire payer à Harry. On va dire que ça devrait s'équilibrer, et puis du moment qu'ils ne s'en prennent pas à moi !!! ! Comme ta review date du 30, je crois bien que ton clavier et ta moquette n'auront pas trop le temps de s'abîmer. T'en fais pas, le simple fait que tu me laisses une review me motive .(euh, quand même avec la bave moins, il faut bien le reconnaître...) Bisous.

Merci encore pour toutes vos reviews ! Maintenant, place à la suite !!!

Harry se demandait bien en quoi deux malheureux élèves, certainement pas les plus brillants de surcroît, pouvaient aider un aussi grand sorcier que Godric. Là, il y avait un truc qui le faisait tiquer... Voire qui l'inquiétait

Ils le suivirent jusqu'à une petite salle que Harry avait vu tantôt.

- Pyrin, dit Godric s'adressant à une ombre discrète dissimulée dans le couloir, sers du thé aux... aux élèves. Je vous présente Pyrin, mon elfe de maison...

L'elfe de maison sortit de l'obscurité à ces paroles.

- Je dois vous laisser un petit moment, mais je reviens tout de suite, ajouta Godric avec un grand sourire.

Chapitre 3 – Salazar Serpentard et le gingembre...

Il quitta la pièce alors que l'elfe de maison assez âgé vint les servir avec célérité. Harry se servit du thé, en espérant que ça le réveillerait assez pour que les pensées bizarres qu'il avait eu tantôt, - dues à la fatigue, sans aucun doute vous pensez bien ! -, ne reviennent pas. Il n'osait plus lever les yeux sur Drago qui de toute façon se tenait près de la fenêtre en maugréant. Cela convenait très bien à Harry d'être ignoré comme ça. Il passait en revue avec application toutes les élèves blondes de Gryffondor. Il croyait s'en rappeler une qui avait des yeux gris magnifiques... Voyons qui était-ce ? Bon, il avait peut-être rêvé... Tiens, oui, c'était peut-être ce qu'il avait rêvé cette nuit, à force de penser au cours de potions et à sa fichue punition. Oui, c'était ça, il avait rêvé de Drago qui le fusillait du regard en cours, c'était vrai qu'il avait des yeux gris magniques... Oui bon, on avait dit une élève, hein... Qu'est-ce que Drago venait encore faire dans ses rêves... S'il y avait bien un truc qui énervait Harry, c'était de ne pas avoir de contrôle sur ses rêves. Et de ne pas s'en rappeler. Quoique s'il rêvait de Drago, ça ne valait pas la peine de s'en rappeler, n'est-ce pas...?

Godric revint peu après accompagné d'un homme. Ce dernier portait une robe d'un verte émeraude profond. Il avait les cheveux courts d'un blond presque argenté. Son visage était très fin, avec des pommettes hautes. Ses lèvres charnues étaient serrées en un pli mécontent. Il était clair que cet homme n'avait pas un caractère facile, et cela constrastait étrangement avec la bonne humeur de Godric... Des cils longs encadraient un regard gris vert. Il ne semblait pas sourire très souvent. Sa robe laissait deviner une silhouette fine et élancée. Mais il y avait quelque chose de dangereux dans sa démarche souple : une aisance laissant suggérer une rapidité silencieuse et une certaine nervosité contrôlée. Peut-être même mortelle. Alors que Godric semblait aimer les bijoux, lui ne portait qu'un simple anneau d'argent, avec quelque chose dessus à l'oreille gauche. Il leur fit face, sa robe de sorcier ouverte. Harry se rendit compte qu'il portait une chemise d'un blanc cassé qui se fermait grâce à de lacets. Entremêlé dans ces derniers, un bijou en or discret se trouvait prisonnier. Harry ne pouvait être sûr d'aussi loin, mais il lui semblait bien qu'il s'agissait d'un petit gryffon aux ailes déployés. Comme s'il était libre de prendre à tout instant son envol... C'était vraiment étrange.

Harry et Drago se levèrent de table par politesse pour saluer le nouvel arrivant. Ce n'est qu'en s'approchant qu'Harry découvrit un minuscule serpent d'or aux yeux émeraudes lové le long de l'anneau. L'homme, très froid, jeta un regard méprisant sur les deux garçons.

- Ce sont eux, fit Godric avec un geste de la main.

Il ajouta, assez confus.

- Veuillez m'excuser, je ne vous ai pas demandé vos noms.

- Je m'appelle Drago... Mmh ?

- Et moi Harry... Mmh ?

- Ah tu vois bien !, lança Godric avec un triomphe presque enfantin. Ils n'arrivent qu'à dire leurs prénoms ! Le sortilège d'empêchement marche très bien. C'est bien le secours que j'ai demandé au futur.

- Alors je te renvoie ce que je t'avais dit espèce d'idiot !!, répondit l'autre d'une voix grave et chaude.

Et décidément furieuse. Harry et Drago eurent un léger sursaut face à cette explosion de colère que rien ne laissait présager.

- Comment veux-tu qu'ils nous aident comme ça !!, poursuivit le jeune homme à l'allure pourtant flegme. Ils ne peuvent rien nous dire !

- Bien sûr, puisque c'est à nous de trouver ! Et ce sort nous évitera de tenter de modifier le futur : c'était absolument nécessaire, expliqua Godric.

- Mais alors pourquoi avoir jeté ce sort stupide ?! Tu vois, je te l'avais bien dit !, continua-t-il à s'énerver. Tu as failli y rester pour rien !!

- Ils vont nous aider et de toute façon ils vont rester jusqu'à ce que nous ayons trouvé, répondit Godric avec un calme mêlé d'un certain triomphe. Leur existence prouve bien que nous ne pouvons qu'y arriver !, conclut-il avec enthousiasme.

Visiblement il semblait habitué aux harcèlements de son interlocuteur. Et à l'évidente difficulté d'avoir le dernier mot. Harry s'était rassis durant cette joute verbale. Une autre tasse de thé ne lui semblait pas superflue pour suivre le reste de la conversation. Drago fit de même.

- Je vous présente Salazar Serpentard, dit enfin Godric.

« Evidemment », pensa Harry.

Drago parut très intéressé et se leva :

- Je suis très heureux de faire votre connaissance, c'est un honneur.

Harry sentait bien qu'il était à deux doigts de faire une courbette. Pensez ! Presque un illustre ancêtre en ligne directe je vous prie.

Salazar ne répondit pas, les jaugeant du regard, avant de lâcher finalement sans la moindre politesse :

- Vous savez pourquoi vous êtes là ?

-Ben, visiblement vous avez un problème..., commença Harry avec hésitation.

Et avec une certaine bonne volonté : ce n'était pas qu'il ait une folle envie d'aller en cours, mais bon rester dans le passé... Cela ne le branchait pas trop non plus. Surtout avec Drago. Il ne savait pas pourquoi, il n'aimait absolument pas cette idée de rester avec le jeune élève de Serpentard. C'était une intuition, voilà tout. Pour rien au monde, il n'aurait dit qu'il avait peur de Drago, parce que ce n'était pas ça, mais alors pas du tout ! C'était plutôt de lui qu'il avait peur. Parce que, parce que... Eh bien Drago l'énervait, voilà tout ! Ce n'était pas une nouveauté, d'ailleurs. S'ils restaient ensemble, ça allait tourner au pugilat, et comme il était bien plus fort, il ne voulait pas le défigurer... Ah là là, ce que je peux me prendre la tête avec cet idiot de Serpentard !, se disait-il, en sirotant à nouveau son thé très fort. Je suis trop bon d'essayer de le préserver, se dit-il encore, non sans une certaine suffisance.

Sa petite voix intérieure pouffa de plus belle : visiblement, elle savait quelque chose que lui refusait de savoir.

- Effectivement nous n'arrivons pas à déterminer comment les élèves seront répartis dans les différentes tours, expliqua enfin Salazar. Parce que nous voulons qu'ils soient répartis tout en respectant des critères qui sont personnels à chacun d'entre nous...

- Oh ça ! Mais c'est grâce au ...

Drago faillit s'étrangler en essayant de se forcer à dire « choixpeau ». Le sort lui coupa séchement la parole.

- Donc, reprit Harry, reposant sa tasse de thé, on est là pour aider à trouver l'idée...

Re-sortilège d'empêchement. Harry commençait à trouver ça franchement désagréable.

Non une certaine ironie, Salazar se tourna vers Godric :

- Je te repose la question, Godric. Tu es sûr que ton sortilège, tu sais celui pour lequel tu as failli y laisser la vie, va vraiment servir à quelque chose ?, lui demanda-t-il sur un ton acerbe.

- Sans ça tu sais bien que ça n'aurait pas marché ! C'est logique. C'est pareil que dans un duel..., tenta de se justifier le puissant sorcier.

On le sentait tout à coup clairement dans ses petits souliers. A croire que c'était l'effet des remontrances de Salazar...

- Oh toi et ta logique de duel..., soupira Salazar levant presque les yeux au ciel.

- C'est pas tout ça, mais si vous ne trouvez pas..., dit Harry tentant d'attirer leur attention sur le problème qui les concernait eux.

Et puis Harry était surtout un peu mal à l'aise : il y avait un truc vraiment bizarre entre ces deux sorciers... Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

- On va trouver, coupa Godric avec une grande assurance. La meilleure preuve c'est que vous êtes là. Et que l'école fonctionne.

- Mouais, murmura Drago. Ca irait mieux si on n'acceptait pas n'importe qui...

Seul Harry et Salazar l'entendirent, l'un avec l'indifférence d'un air connu et lassant, et l'autre avec un certain intérêt. Salazar eut un bref sourire amusé à la remarque de Drago. Son regard perçant mit Drago mal à l'aise : on aurait dit que Salazar voyait beaucoup trop de choses le concernant... Comme s'il avait deviné quelque chose en lui.

- Quelque chose d'important, tint à préciser Godric. Je suis désolé mais vous ne pourrez pas explorer le château. Enfin, d'ailleurs vous le connaissez déjà... Mais vous comprenez, ni Helga Poufsouffle ni Rowena Serdaigle ne savent que j'ai lancé ce sortilège.

- Ces deux vieilles bécasses, commenta Salazar, avec un bref haussement d'épaule dédaigneux.

- Ce sont néanmoins des puissantes sorcières, objecta Godric doucement.

- Dis-leur plutôt la vérité Godric !, s'emporta Salazar. Ces deux idiotes ont déclaré il y a plus un mois qu'elles ne nous laissaient que six semaines pour résoudre ce problème. Comment peux-t-on mettre une limite de temps à un projet de cette envergure ? C'est de la stupidité ! Enfin, passé ce délai...

- Oui donc passé ce délai, eh bien l'école ne verra jamais le jour, acheva Godric avec un soupir navré. Vous savez, en ces temps d'obscurantisme, une école c'est vraiment quelque chose d'important.

- Bien sûr, si on pouvait encore apprendre la magie noire, alors oui, ce serait... intéressant, précisa Drago avec une pointe de dédain acide.

Juste histoire de mettre son grain de sel. Nouveau regard amusé de Salazar. Drago avait la désagréable impression d'être transparent. Et c'était un truc qui l'énervait profondément...

- La magie noire, la magie blanche, commenta Salazar à Godric avec un sourire. Un air connu, non ?

Harry trouva que le sourire de Salazar avait, comment dire ? Oui c'était ça quelque chose de dangereux. Même s'il était aussi spontané que celui-là. Ou plutôt, quelque chose de... Harry hésitait à penser le mot, tellement c'était bizarre : mais oui, un sourire presque sexy. Il n'arrivait pas à croire qu'il trouvait Salazar charismatique. Bon sang, ce type avec son sale caractère devait avoir toutes les femmes à ses pieds.

- Voyons Salazar, protesta Godric, tu sais bien pourquoi...

- Oui je sais, tu as en horreur la nécromancie et toutes ces dérives. Mais tu sais bien que ne pas enseigner une chose ne signifie pas qu'il n'existe aucun moyen de l'apprendre, dit Salazar, presque avec tristesse.

- Toi, tu serais du genre à vouloir réanimer mon cadavre pour avoir le dernier mot de toute façon..., murmura Godric.

- Ne parle pas de genre de choses, veux-tu ?, dit Salazar avec une douceur surprenante. Et puis je te rappelle qu'il est l'heure...

- Oui effectivement, approuva Godric avec un bref coup d'œil à une pendule. Nous avons une réunion journalière avec les autres pour différentes choses, comme l'état d'avancement des travaux et des sortilèges du château, expliqua Godric.

Il suscita d'un geste un plantureux déjeuner.

- Vous êtes ici chez vous, acheva-t-il simplement avant de quitter la pièce avec Salazar.

- Soyez sages !, lança simplement Salazar, avec un bref clin d'œil aux deux élèves.

Dans le couloir, Godric se tourna vers Salazar :

- Alors ?

- Ils vont finir par se sauter dessus, conclut Salazar. Je parie sur Harry, tiens, continua-t-il tranquillement. Il n'arrête pas de regarder Drago, presque machinalement. Tu aurais vu le regard songeur qu'il avait ! Ca me rappelle toi au début, quand tu croyais que je ne m'en rendais pas compte..., dit-il un peu rêveur.

- Salazar !!!

- Ben quoi ?

- Tu n'es qu'un obsédé !, marmonna Godric.

- Mais non ! Je sais profiter de la vie, c'est tout. Et puis tu sais que j'ai raison. C'est pour ça que tu ne veux pas parier.

- Et qu'est-ce que je pourrais parier ?, demanda Godric avec un sourire. Non non, réalisa-t-il soudain, je ne vais pas parier sur ça ! Tu es vraiment manipulateur !

- Voui, mon Godric, approuva Salazar avec un sourire ravi. Et je suis sûr d'avoir raison.

- J'oubliais : tu es incapable d'avoir tort !, soupira Godric amusé malgré tout.

- Voyons, après toutes ces années tu parviens à oublier ça ? Tu me déçois !

Godric le considéra un instant, en bas de la tour aux escaliers. Des lutins et des gnomes travaillaient partout. La plupart portaient une ceinture où étaient glissés plein d'outils. Même s'ils avaient l'habitude de les voir passer, il s'en trouvait toujours un ou deux pour les observer. Godric s'approcha de Salazar, comme pour lui murmurer un secret.

- Mais il y a plein de choses te concernant que je n'oublie pas..., souffla-t-il au creux de son oreille. Je sais ce que tu aimes.

Il lui caressa le cou, mais personne ne pouvait le voir.

- Ah ?, fit Salazar sans perdre pied.

Pas encore, pour être exact.

Godric glissa une main furtive dans la robe de Salazar, puis dénoua discrétement le lacet de sa chemise. Et lui caressa presque rêveusement son torse. Très très légèrement, glissant peu à peu plus bas à chaque caresse.

- Et je sais que tu aimes les surprises, continua Godric au creux de son oreille. Toutes les surprises, et vois-tu j'en ai une de taille pour toi, ce soir.

- Ah ?, répéta Salazar, le souffle soudainement court.

C'était bizarre comme il manquait de conversation. Il ne comprenait pas pourquoi après toutes ces années la simple proximité de Godric ou une simple caresse, aussi douce que celle-ci suffisait à le faire... Le faire... Comment dire ? Perdre la tête, oui ça doit être ça. Il sentait son cœur battre plus vite et une chaleur bien connue l'envahissait rapidement... Et Godric le savait.

- Oui, j'ai un cadeau très spécial pour toi... Ce soir.

- Godric..., finit par souffler Salazar. Tu es au courant que je vais me venger, non ?

- J'espère bien, rétorqua Godric en ôtant sa main diabkleresse. Mais tu vas devoir choisir entre ta vengeance et ta damnation...

- ... ?

- Tu ne te rappelles pas ? Tu m'avais dit que tu ferais n'importe quoi pour un certain truc. Que, voyons oui ce sont bien des termes exacts, tu te damnerais pour ça. Or, comme je voulais te remercier de m'avoir servi d'infirmier personnel durant ces trois semaines, et surtout d'avoir arrêté, eh bien j'ai réussi à te trouver du... gingembre, révéla Godric avec un grand sourire narquois.

- Tu m'as trouvé du gingembre ?, répéta Salazar incrédule.

- Pour ton rôle d'infirmier... Et puis aussi, je crois bien me souvenir que tu m'avais dit que ça avait un drôle d'effet sur toi... C'est bizarre je ne me rappelle plus lequel..., conclut Godric avec un sourire pervers.

- Aphrodisiaque, souffla Salazar à la fois furieux et indécis sur la conduite à tenir.

Fallait-il remercier Godric ou bien l'étrangler ?

- Ah oui, c'est ça..., approuva Godric avec une certaine nonchalance. Alors tu choisis quoi ?

- De partager ce gingembre avec toi, bien sûr..., finit par murmurer Salazar, sur un ton presque menaçant. Tu ne refuseras pas cela, hein ?

Godric rit :

- Je m'en garderais bien, je tiens trop à toi pour ne pas te vexer... Allons-y, elles doivent nous attendre, conclut-il.

Il adorait ces joutes verbales avec Salazar, surtout qu'il savait qu'il prenait autant plaisir que lui. Et qu'il fallait ça pour résister au sérieux inaltérable de Rowena et de Helga...

Voilà, c'est tout pour cette fois... En fait, je ne pensais pas développer autant Godric et Salazar, mais comme ils m'amusent beaucoup ces deux-là... Et puis surtout, cela répond à la condition de besoin dont j'ai parlé au 1er chapitre... Je suis sûre que vous allez deviner ce que ça signifie... Sinon, mon idée première était le céleri (qui a d'après les botanistes un effet aphrodisiaque, à l'inverse de la laitue), mais bon l'idée de Godric, une branche de celéri dans la bouche à la manière d'une rose, c'est pas franchement sexy : j'imagine bien Salazar en train de rouler de rire par terre !

La suite très très bientôt !!

Bisous et patience, ça arrive.

Juré !

Mélindra