7. Un moyen si facile
(Naruto)
… - Ecoute, j'ai dit, on peut quand même pas les laisser toutes seules !
Il quittait pas son sourire et ça commençait sérieusement à me taper sur les nerfs, que j'avais par ailleurs déjà endoloris.
T'inquiète pas, elles s'en sortiront. Depuis que Sakura-chan étudie avec Mizuko-sensei, elle a appris plein de trucs balèzes.
Attend… Sakura-chan prend des cours avec Mizuko-sensei ?
Il marqua une pause.
Oui. Je te l'avais dit, tu te souviens pas ?
J'ai cherché un moment et puis, pris au dépourvu, j'ai souri à mon tour, mais un grand sourire honnête.
Si, bien sûr.
Il m'a regardé comme le font tous ces débiles qui me prennent pour un débile et j'ai pas apprécié.
Bon, bye, j'y vais, j'ai décrété tout d'un coup.
Il a paru embêté pourtant il a pas bougé pour essayer de me faire changer d'avis.
Je me suis retourné et des yeux j'ai essayé de me souvenir par où ils étaient tous partis, les filles et les deux types bizarres. D'ailleurs, chaque fois que j'y pensais, à ce type, ce Sasuke, j'avais comme le sentiment de l'avoir déjà vu avant. Après tout, c'était possible. Y avait un truc avec ma mémoire qui marchait pas, j'en étais persuadé. Mais j'arrivais pas à savoir quoi, même en me concentrant très fort.
T'es amoureux de Sakura-chan, c'est ça ?
Je me suis arrêté net dans mes pensées et j'ai senti le rouge envahir mes joues.
Dis pas de conneries, j'ai balbutié.
Mais il a continué.
On dirait bien, en tout cas. Tu te débrouilles toujours pour attirer son attention en faisant le guignol.
J'ai tiré la gueule et froncé les sourcils, parce que c'était dégueulasse de me balancer ça au visage, comme si c'était pas personnel ; ouais, d'accord, j'aimais bien Sakura-chan, mais c'était pas une raison pour le déballer. Y avait eu l'effet de surprise en plus : je voyais pas comment il avait pu l'apprendre. J'ai serré les poings à mes côtés en m'efforçant de pas y penser pourtant c'était super dur. Une colère familière grossissait en moi et j'avais du mal à la contenir. Au bout de quelques minutes j'ai respiré bien fort, avec derrières les yeux l'image de Sakura-chan en train de sourire, et puis je me suis calmé, tout doucement.
N'importe quoi, j'ai rigolé. Tu mitonnes tes petites histoires, mon vieux. T'es même pas en cours avec nous.
Il a rien répondu. Je sentais que la balle était dans mon camp. Alors j'ai re-respiré normalement. Et j'ai voulu m'éloigner.
Mais le temps s'est comme suspendu…
…Et une chaleur a pris possession de ma tête, l'a enflammée autant que mes yeux et ma gorge. J'ai toussé, c'était tellement soudain et puis ça faisait vachement mal, y avait rien et l'instant d'après la douleur et la haine, alors je suis retombé encore une fois par terre, et j'ai fermé les yeux en priant pour que ça s'arrête.
Une voix m'a chuchoté à l'oreille, et c'était une voix lugubre, effrayante.
…Il y aurait bien un moyen… Si facile…Puis la douleur s'est apaisée. J'ai pu respirer convenablement, aspirant à grandes goulées.
Yakuru se tenait dans mon dos. Il a dit :
Tu vois ? Vaut mieux que tu restes avec moi.
