Auteur : Melisandre

Melisandretiscali.fr

Genre : Euhhhh... retour dans le futur? Nan, dans le passé ! Enfin, les deux, en fait... C'est un genre, ça ? --

Couples : Aloreuuuu... y'a du Hermione X Sirius-de-dix-sept-ans en prévision, du James X Lily, et ATTENTION, mention de twincest !!!! George X Fred , ceux que ça choque, ne lisez pas!

Disclaimer : je fais une déprime parce que malgré mes demandes répétées, z'ont pas voulu me les donner... Et nan, les persos de Harry Potter ne sont pas à moi, je ne fais pas de l'argent avec, ni rien... TT

Cynique : Alors ! Enfin la suite !!!

L'auteur : baisse la tête Vi ....

Sadique : Bah k'es ke t'as ? (elle sait, elle veut juste la faire culpabiliser... pas sadique pour rien, hein...)

L'auteur : Y'a que j'ai été super longuuuue !!!! J'suis désolééééée !!!!!!!Mais je vous jure, c'est pô d'ma fote !!!!

Cynique : Et en plus c'est vrai ! Notre ordi, Chibi-Dumbo (cherchez pas, private joke ...) a planté. Si si si, il a planté. Du coup on a perdu toutes nos données!! TOUTES !!! nos images, nos logiciels, et notre beauuuu chapitre deux qu'on avait presque fini !!! Crise de nerfs... donc on a tout recommencé !! Et comme en plus y'a les révisions pour le bac, les TPE à rendre et tout et tout, bah ça a pris du temps !!

L'auteur : On est désolées !!!

Je voudrais aussi remercier tous ceux qui m'ont laissé des reviews et qui n'ont pas mis leur adresse internet. Merci beaucoup !!!!!!!! Vraiment, merci de m'avoir lu, et de me soutenir !! J'espère que ce chapitre vous plaira aussi !!!!

Voila, c'est à peu près tout !!! Bonne lecture !!!

Paradoxe temporel

(comprendrez le titre à la fin !!)

Hermione poussa un soupir à fendre l'âme.

Ce type est pas humain... C'est pas possible... Même un mort peut pas être aussi chiant... mais comment fait-il ? Il est pire que l'Assommoir, de Zola... Pourtant, l'Assommoir était atroce...

La jeune fille poussa un nouveau soupir et se concentra sur ses notes. Ou plutôt, fit une lamentable tentative pour se concentrer sur ses notes. Le genre de tentative que fait un lycéen pour se concentrer sur un exo de math (équation différentielle du second ordre avec second membre, c'est plus dur encore, na ! du second degré, ça vous dit quelque chose? Ce n'est qu'un exemple...). Autant dire que c'était raté d'avance (comme avec les équations, quoi...)

Même les révoltes des Géants au XIXème siècle sont soporifiques, avec lui... Mais comment fait-il ? Hermione gémit intérieurement lorsqu'elle s'aperçut que ses pensées avaient de nouveau dévié. Elle arracha ses yeux de la contemplation de la fenêtre et les ramena résolument vers le parchemin étalé devant elle.

Le géant Gummpf, donc, qui mena les hordes de géants de la région de Canterburry vers Londres...

On était en septembre, le 27, pour être plus précis, et Hermione était en cour d'Histoire de la magie. Les choses avaient reprit un cours normal. La routine. Et Hermione en avait été profondément soulagée. Parce qu'elle en avait plus que marre des monstres, des Mangemorts, des loups-garous, des serpents géants, des centaures hystériques, des cerveaux flottants, des Prophéties et des araignées. Elle avait eut sa dose. A vie.

Elle voulait passer une année tranquille, avec Ron et Harry, comme trois jeunes sorciers normaux, sans les aventures mortelles qui semblaient les poursuivre avec insistance. A panser ses blessures, à tenter d'oublier le visage de ses parents morts.

Bon, bien sûr, on a pas dit que son souhait serait comblé, hein?

Après la mort de ses parents, elle avait passé les vacances à s'occuper de la montagne de paperasse à remplir pour le Ministère, afin que 1 elle devienne majeure à l'age de 16 ans, 2 qu'elle devienne sorcière à part entière, puisque jusqu'à présent elle dépendait encore du Ministère moldu, vivant chez ses parents, et 3 qu'elle fasse louer la maison familiale, ce qui lui permettrait de subvenir à ses besoins.

Dumbledore et Tonks lui avaient prêté assistance, et ils avaient tous les trois passé le mois d'août à se débattre dans les formulaires... Ou plutôt, Dumbledore et elle avaient passé le mois d'août à essayer désespérément d'empêcher Tonks de détruire des papiers très importants. Comme le malheureux formulaire C.k103 qui avait fini sa vie brûlé vif par Tonks qui ne maîtrisait plus sa baguette...

" Oh, il était important, celui là ? J'suis désolée, j'ai pas fait exprès, ma baguette est un peu énervée en ce moment, elle met le feu à tout ce qu'elle touche !! mais celui là, le D.m140, il n'est pas important, si ? OUPS !!! j'y ai mis le feu !!! Comment, il était important ? Mince, alors !!!"

Enfin, après une guerre sans merci contre le service administratif du Ministère, ils avaient réussi à faire ce qu'ils voulaient, et ce malgré l'aide bien intentionnée mais désastreuse de la catastrophe ambulante qu'était Tonks et malgré les réticences évidentes du Ministère.

Dumbledore avait confié à Hermione que Fudge n'aimait pas du tout la situation pour le moins irrégulière et étrange de la jeune fille et avait fait ce qu'il pouvait pour leur compliquer la tâche. Hermione avait fait remarquer que Fudge semblait détester tout ce qui était "irrégulier" et "étrange"... Comme le retour de Voldemort, par exemple... Dumbledore avait approuvé avec un mortel sérieux, avant d'éclater de rire.

Hermione avait apprit comment l'Ordre avait su qu'elle était en danger, le soir de la mort de ses parents. Maugrey, sans doute en proie à une crise de paranoïa plus forte que les autres, avait inventé les Parchemins de Contrôle. Il suffisait d'encarter (mettre sur une carte à l'aide d'un sort) le lieu de son choix sur un parchemin spécial (Maugrey™, qui gardait jalousement le secret), à condition qu'il ne soit pas incartable, bien sûr, et on pouvait voir si de la magie était utilisée à proximité. Un point rouge s'illuminait à l'endroit précis où le sort était jeté. C'était la pointe de la technologie de surveillance magique, et Maugrey avait encarté Privet Prive, le Chemin de Traverse, le Terrier ainsi que tout le quartier d'Hermione. Lorsque les Mangemorts avaient courageusement lancé leurs sorts sur la jeune fille en fuite, ils avaient déclenché le voyant rouge sur le Parchemin de Contrôle et l'Ordre avait envoyé des membres voir ce qui se passait, sauvant ainsi la vie d'Hermione.

La jeune fille donc passé les vacances tranquillement, au Chaudron Baveur. Enfin, tranquillement, tant qu'elle ne hurlait pas en faisant des cauchemars atroces. La brave FLP lui avait encore été d'un grand secours...

Jusqu'au jour ou Dumbledore avait estimé que Harry pouvait venir l'y rejoindre, puisque l'Ordre avait installé un Portoloin menant directement à la maison des Dursley (à leur insu, bien sur...), le jeune homme pourrait y retourner instantanément.

Sachant que le quartier était surveillé de près par toute une bande de sorciers de premier plan 24h/24, Hermione avait insisté pour aller elle-même chercher Harry à Privet Drive. Elle avait développé des arguments, cajolé, tempêté, crié, pleuré, supplié et finalement, Dumbledore, plus pour la faire taire qu'autre chose, avait cédé. C'est qu'elle a une voix perçante, Hermione...

Maugrey avait récemment encarté tout le réseau du métro, pour plus de précautions disait-il, aussi était-il prévu qu'Hermione aille chercher son ami seule (Ron était en Roumanie avec toute sa famille, pour rencontrer la jeune sorcière avec qui Charlie s'était récemment fiancé) et rentrer avec lui en métro jusqu'au Chaudron Baveur.

Aujourd'hui encore, près d'un mois après ce jour fatidique, Harry et Hermione hurlaient de rire en y repensant.

Mais hurlaient, littéralement. Une fois, Harry en était tombé par terre. Ca lui avait prit 10 minutes pour réussir à se relever.

Parce que Duddy a beau être une grande barrique, il est, en matière de sentiments, pire que Harry et Ron réunis. Si si, c'est possible. Et puis, en plus, il est bête comme ses pieds. Forcément, ça aide pas.

Lorsque notre jeune héroïne était arrivée à la coquette et prétentieuse maison des Dursley, M. Dursley et son épouse n'étaient pas là. M.Dursley était sûrement en train de malmener quelques-uns uns de ses employés et Mme Dursley était invitée à prendre le thé chez une amie à elle, la plus mauvaise langue du quartier d'à-côté. Harry et son cousin étaient donc seuls dans la maison.

D'abord surpris par l'arrivée inattendue de son amie, Harry avait été ravi, et il était en train de la serrer contre son cœur lorsque Dudley avait déboulé des escaliers pour voir ce qui se passait.

Pour une raison que Harry ne comprit pas tout de suite, Dudlichounet rougit comme un feu de circulation en voyant la jeune fille et bredouilla quelques mots incompréhensibles. Puis il prit ses jambes à son cou et fila dans sa chambre, pour en ressortir quelques instant plus tard, coiffé, habillé et sentant si fort le parfum que Hermione crut étouffer lorsqu'il s'approcha d'elle.

En le voyant, Harry faillit se fêler une ou deux côtes en essayant de retenir le fou rire qui l'avait prit. Hermione, elle, ne rit pas. Elle salua Dudley avec politesse et engagea la conversation avec lui, de façon tout à fait amicale.

Surpris, et même en colère au début, Harry changea bientôt d'avis. Le pauvre Dudley se couvrait de ridicule en essayant désespérément d'avoir l'air cool, fort, intelligent et intéressant. Peine perdue, cela va sans dire. Et Hermione, qui n'éprouvait aucune pitié pour ce cochon perruqué, en profitait largement pour se moquer de lui avec une impassibilité et un sang froid digne d'une tragédienne... Outrageusement. Un peu plus et cela aurait été scandaleux.

Mais au bout d'un moment, Dudley voulut faire une démonstration de son fameux "crochet de droit" sur la personne de Harry, et cela ne plut pas du tout à la jeune fille qui sortit sa baguette et se mit à vociférer des formules cabalistiques sans queue ni tête en agitant furieusement sa baguette. Terrifié, Pomkin s'enfuit en hurlant et en agitant les bras au-dessus de sa tête, descendit l'escalier sur les fesses dans sa hâte de mettre une distance respectable entre lui et la redoutable sorcière et se réfugia dans le placard à balais.

Et, en haut Harry et Hermione étaient pris d'un accès d'hilarité irrépressible, lâchant enfin les hurlements et les larmes de rire qu'ils retenaient depuis le début. Ecroulés à terre, ils mirent 10 bonnes minutes à se relever et partirent pour le Chemin de Traverse, laissant Dudley se terrer dans le minuscule placard.

Revenons à Hermione, pour l'instant entrain d'essayer de se concentrer sur les marmonnements sans intérêt du professeur Binns. Elle griffonna sans conviction la date de la mort du fameux Gummpf, chef des factions géantes (10 décembre 1875) et les conséquences qu'elle eut, puis elle jeta un coup d'œil agacé en direction de Ron et Harry qui faisaient une bataille de boulettes de papier dans le fond de la classe.

Malheureusement, l'Histoire de la magie n'était pas une matière que l'on pouvait abandonner en sixième année... Harry avait prit Soins aux Créatures Magiques (pour faire plaisir à Hagrid), Défense Contre les Forces du Mal, bien sûr, ainsi que Sortilège et Métamorphose, et il avait même put prendre Potion (il avait eut O de justesse, parce que ce n'était pas Rogue qui lui avait fait passer l'examen. Il n'avait plus ni Astronomie, ni Botanique, ni Divination, mais beaucoup plus d'heures dans les matières ou il devrait passer les ASPIC. Ron avait prit les mêmes options que lui, évidement. Hermione, elle, avait eut le choix dans toutes les matières qu'elle voulait (elle avait eut O partout, sauf en pratique de Défense Contre les Forces du Mal, où elle avait eut E. Elle avait choisit de préparer des ASPIC de Métamorphose, Sortilège, Potion, Etude des Runes, Arithmancie et Défense Contre les Forces du Mal. Elle n'avait toujours pas de projets pour l'avenir mais estimait que plus elle aurait d'ASPIC en septième année, plus elle aurait le choix.

Mais pour l'instant, elle était coincée en cour. Elle poussa un soupir de soulagement lorsque enfin la cloche daigna sonner, puis elle réunit ses livres et les fourra dans son sac. Elle sortit rapidement de la salle, suivie par Harry et Ron, et ils se dirigèrent sans enthousiasme vers leur prochain cour.

Ils avaient Défense Contre les Forces du Mal. Et ce n'était réellement pas leur cours favori, cette année.

Oh, les cours étaient intéressants, pas comme ceux d'Ombrage, et cela changeait, et M. Fletcher, le professeur, était réellement compétant, et il les préparait très bien pour les ASPIC... Et on pourrait mettre beaucoup de "et"... Mais M. Fletcher était un vrai [censuré.

Il était grand, maigre et bossu. Il avait un nez impossible, grand, crochu et tordu. Il avait les cheveux d'un châtain sans éclat, gras et mal taillés. Il louchait, ce qui donnait à son regard déjà inquiétant une dimension malsaine. Il était aimable comme une porte de prison. Il avait une voix atroce, grinçante comme une crécelle et un tic de langage à coucher dehors (il disait continuellement "hummm...." à la fin de ses phrases. Une ou deux fois par jour, ça va, mais dix-sept fois en une demi-heure, c'est à rendre dingue).

Mais ce n'était pas ce qui dérangeait vraiment les élèves. Non, le problème était que M. Fletcher faisait ses cours avec cruauté, aimant rabaisser les étudiants, prenant plaisir à les humilier. Comme quelqu'un qui disséquerait une souris encore vivante - et aimerait ça.

En fait, et cela résume le bonhomme, M. Fletcher était le meilleur copain de Rogue.

Harry, Ron et Hermione entrèrent dans la salle de cour. Elle était remplie de cages contenant des petits animaux bruyants et puants qui faisaient tous des bruits bizarres, de bocaux pleins de formol dans lequel baignait des fœtus des même animaux qui gigotaient dans les cages. Des étagères couvertes de livres aux couleurs sombres, certains tachés de sang, couvraient les murs et des diagrammes indéchiffrables étaient accrochés derrière le bureau de Fletcher.

Les trois jeunes gens filèrent s'installer au fond de la classe en tentant d'ignorer les bruits peu rassurants qui sortaient des cages.

M. Fletcher entra soudain, le dos voûté, le regard torve derrière ses mèches de cheveux gras, les pieds traînants par terre. Il alla directement derrière son bureau et croisa les mains sous le menton, observant les élèves avec un mauvais sourire sur les lèvres.

- Hummmm... grinça-il doucement, prenez un parchemin et notez : Les moyens magiques utilisés pour arracher des renseignements à quelqu'un. Bien entendu, je veux que vous me parliez de tous les sortilèges de torture utilisés par les mages noirs depuis le Moyen-Age jusqu'à aujourd'hui, en plus des différents sortilèges de confusion qui nous avons étudié. Et, hummmm, je veux aussi la liste complète des ingrédients du Véritatserum, ainsi que de la potion de Désinhibation. J'espère que vous avez été attentifs en cour de potions, hummm ?

Il poussa un ricanement à faire dresser les cheveux sur la tête et s'appuya confortablement sur le dossier de sa chaise pour observer les malheureux élèves galérer sur ce sujet de fou. Les notions sur lesquelles il portait avaient à peine été mentionnées...

Ron poussa un grognement de protestation, Hermione leva les yeux au plafond et Harry eut un soupir résigné. Ils échangèrent un regard douloureux et prirent leur plume.

Et tous trois pensèrent, dans un bel ensemble : Ce prof est un sale [bippppp...](en raison de la vulgarité du mot utilisé ici par nos jeunes amis, nous préférons le remplacer par ce poli et tout publiques "bip". Merci de votre compréhension.)

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Harry, Hermione et Ron étaient à présent dans leur salle commune. Ils étaient bien contents, l'interro était finie. C'était déjà ça, non?

Les deux garçons étaient confortablement installés devant la cheminé, dans des fauteuils défoncés. Hermione, elle, était assise non loin, plongée dans l'étude des runes anciennes des gobelins. Passionnant.

Elle leur jeta un coup d'œil irrité. Ils n'avaient pas fait leurs devoirs. Et ils avaient une dissertation de défense Contre les Forces du Mal à rendre pour le lendemain (deux rouleaux au moins. Il était huit heures du soir et ils n'avaient toujours pas commencé. Elle, bien sur, avait fini depuis deux bonnes heures, mais ces deux fainéants avaient passé leur temps à jouer aux échecs, à se chamailler sur laquelle des équipes de Quidditch était la meilleur et à ne rien faire en général.

Et Hermione avait une furieuse envie de les attraper par les oreilles et de les traîner jusqu'a la table de travail. Mais elle s'était promis de cesser des les forcer à travailler.

C'est leur vie, après tout. Pas la mienne. Ils n'ont qu'à se débrouiller.

Au bout d'un moment, et après que Ron ait tenté pendant dix minutes d'hypnotiser sa plume pour qu'elle rédige son devoir toute seule (ce qui eut bien évidement autant d'effet que s'il avait essayé d'apprendre à un porte-manteau à jouer au mah-jong...), ils se décidèrent à prendre leur parchemin et leur plume et à rejoindre Hermione sur la table. Celle-ci leur jeta un regard satisfait.

C'est pas trop tôt !

Et elle retourna paisiblement à ses runes.

Harry soupira.

Ron tortilla le bout de sa robe en regardant ses ongles d'un air très absorbé.

Harry se chatouilla le menton avec l'extrémité de sa plume.

Hermione poussa un soupire excédé.

- Je suppose que vous attendez que je vous dise quelles sont les propriétés de la Fleur de Feu ?

- Nous ? s'insurgea Harry. Jamais !

- C'est vrai, assura Ron avec conviction. Ca ne nous est même pas venu à l'esprit.

- Par contre si tu insistes... dit rapidement Harry.

- Mais c'est bien parce que tu nous le proposes... ajouta Ron en se penchant en avant pour mieux entendre la jeune fille.

Hermione leva les yeux au ciel, offrant ainsi l'allégorie parfaite de la lassitude.

-Booonnnnnn... alors, la Fleur de Feu, commença-t-elle avec patience, comme son nom l'indique, elle brûle.

- Naaaan, sans blague... dit Ron en ayant l'air d'avoir reçu l'Illumination.

- La ferme, Ron, lâcha Hermione d'une voix cinglante, ou alors cherche toi-même ce que fait cette fichue Fleur pour attirer l'attention de Fletcher.

- Nan, j'ai rien dit, vas-y, explique !!!! cria Ron, un léger soupçon de panique dans la voix.

- Bien. Alors, donc, elle brûle, fort même. Les blessures causées par la Fleur de Feu guérissent très mal. Elles s'infectent toujours et finissent par pourrir. Si elles ne sont pas soignées très vite, il faut couper le membre infecté.

Elle se tut un instant. Puis elle reprit:

- Qu'est ce que vous attendez pour noter? Le déluge ?

Aussitôt, sa voix se perdit dans un crissement de plumes affairées.

- Bon. Et on peut garder la flamme vive pendant deux semaines après l'avoir arrachée, ce qui permet de blesser des gens avec. C'est ainsi que le Mage noir Grinchell, du XVIème siècle, a torturé et tué plus de treize personnes.

- Tiens, on aurait pu le mettre dans le devoir de tout à l'heure, ça, non ? demanda Harry avec perplexité. Mais pourquoi il ne nous en a pas parlé avant ??

- Parce qu'on est censé faire des recherches sur les objets d'études, au début de chaque chapitre, tu te souviens ? rappela Hermione d'une voix fatiguée. Selon lui, on doit tout savoir sur la leçon avant la leçon, c'est n'importe quoi...

- Et toi, tu les avais fait, ces recherches?demanda Ron avec des yeux grand comme des soucoupes.

- Bien sur, je ne voulais pas me faire prendre au dépourvu, comme vous... J'ai parlé de la Fleur de Feu, dans mon devoir.

Ron secoua la tête.

- Vous savez quoi ? Je pense...

- Nooon, c'est pas vrai, le coupa Harry. Tu penses ??? T'es sur que tu vas bien? T'as de la fièvre ??

- Ah-ah-ah-ah-ah-ah. Très drôle. Très spirituel. Maintenant que la minute "humour" est terminée, je peux m'exprimer ? Si tu n'y vois pas d'inconvénient, bien sûr...

Harry eut un sourire éblouissant.

- Mais bien sûr, Ron, je t'en prie.

- Merci, lâcha Ron avec cynisme. Bon, je pense, donc, que ce prof veut notre mort. C'est pas possible, vouloir qu'on apprenne la leçon avant la leçon... C'est atroce !!

-Oui, approuva Harry, c'est Fletcher...

Ils poussèrent tous trois un soupir et Hermione continua à leur dicter les propriétés de la fascinante Fleur de Feu.

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Quelques jours plus tard, toute l'équipe de Quidditch de Gryffondor était à l'entraînement.

Depuis le match de l'année précédente où il avait fait gagner son équipe au détriment de celle de Serdaigle, Ron avait prit de l'assurance et était à présent très efficace. Du moins la plupart du temps. Non, sans rire, il s'entraînait dur et faisait des progrès impressionnants.

L'équipe était à présent pourvue de deux nouveaux batteurs, doués (même si remplacer les Weasley était plutôt délicat...) et motivés, et Ginny jouait comme Poursuiveuse, et se débrouillait très bien.

Les joueurs venaient de terminer la séance et descendaient à terre, épuisés, fourbus, lessivés, morts, nazes, mais ravis d'être couverts de boue et de transpiration, un sourire niais collé sur le visage.

Harry sauta de son balai avec aisance et flanqua une énorme tape dans le dos de John Niccols, l'un des batteurs, un troisième année au cheveux blonds et au visage large et franc.

- Super, aujourd'hui, John !! Ton jeu s'améliore vraiment !!

Le jeune homme rougit et bredouilla quelques mots incompréhensibles. Malgré sa robuste stature et ses muscles imposants, il était d'une timidité maladive et réellement adorable.

L'équipe se rassembla et commença à commenter la séance, discutant à propos des tirs de chacun et des exercices. L'ambiance était joyeuse et enjouée, et tous souriaient et faisaient des blagues.

Sauf Angélina. Elle était la seule à ne pas sourire, ni plaisanter, ni rire. En fait, elle était réellement d'une humeur massacrante. Depuis le début de l'année, elle était plus hargneuse d'une oie en colère. Elle passait ses séances à se défouler sur les autres joueurs, les faisant travailler jusqu'a épuisement, les rabrouant méchamment dès qu'ils faisaient une faute et n'était jamais contente d'eux.

Harry avait la vague impression qu'elle n'était pas dans son état normal, mais il ne voyait vraiment pas ce qui clochait.

L'équipe se débrouillait bien, il faisait beau, les cours n'étaient pas plus atroces que d'habitude... Et pourtant, elle sautait à la gorge de tout le monde, et utilisait ses joueurs comme des souffre-douleur, des anti-stress, des punching-ball, des vases-de-Grand-Maman-qu'on-voulait-casser-depuis-des-lustres (vous savez, ces trucs atroces, rose, à fleurs, en porcelaine, qu'on mettrait même pas dans les chiottes, que Mémé s'acharne à offrir chaque Noël... et que dès qu'on peut, on fait renverser par le chien, ou tomber de la table...).

La jeune fille passa devant eux sans un mot et bouscula Hermione qui s'avançait vers eux, sans même lui accorder un regard. Ron secoua la tête avec perplexité tandis que son amie les rejoignait, lui et Harry.

- Vraiment, je me demande ce qui lui prend, à celle-la... Elle est invivable, depuis la rentrée...

Hermione hocha la tête d'un air affligé et Ginny, qui venait de se joindre à eux, poussa un soupire plein de compassion.

- Vous, nota Harry, vous savez quelque chose...

- Oui, répondit Hermione. C'est simple, en fait, mais je ne m'étonne même pas que vous n'ayez rien vu...

- Alors, qu'est ce qu'elle a ? demanda Ron avec l'avidité d'une commère.

- Très bien, je vais vous mettre sur la voie, accepta Hermione avec lassitude. Vous vous souvenez du Bal de Noël, en quatrième année?

Harry hocha la tête. Ca, pour s'en souvenir, il s'en souvenait... Entre les crises de jalousie de Ron, les révélations de Hagrid et les rencontres inopinées avec Rogue, il aurait du mal à l'oublier, ce fichu Bal...

- Fred et Angélina y étaient allés ensemble, rappela Ginny.

-Ah, oui, je comprends, clama Ron avec triomphe. Angélina déprime parce qu'elle ne voit pas Fred assez souvent à son goût !!!! Mais pourtant, elle a vu mon frère y'a pas longtemps, elle est allée le voir à son magasin cet été, alors pourquoi elle fait la gueule ????

Hermione et Ginny regardèrent le jeune homme avec commisération.

- Non, lui dit Hermione, tu n'y es pas du tout. Lorsqu'elle est venue voir ton frère, à sa boutique, il lui a gentiment fait comprendre que tout était fini entre eux, parce qu'il avait quelqu'un d'autre.

- Je comprends, s'exclama à nouveau Ron. Elle est pas contente parce qu'elle s'est fait jeter par Fred !!

- Si seulement ce n'était que ça... Soupira Ginny.

- Comment ça ? demanda Harry.

- Tu sais, c'est pas si grave, de se faire larguer, dit Hermione. On pleure un bon coup, on crie un peu, et après on passe à autre chose.

- Bon, alors qu'est ce qu'elle a, cette fille ??? demanda Ron avec exaspération.

- Vous ne voyez toujours pas ??? demanda Ginny.

Les deux garçons les regardèrent d'un air bovin.

- Avec qui est-ce que Fred vit? Leur demanda Hermione avec l'expression de quelqu'un qui explique quelque chose de simple à un enfant de quatre ans particulièrement obtus. Avec qui passe-t-il ses journées? Avec qui est-il si complice que ça frise la télépathie? Qui peut être ce "quelqu'un" pour qui Fred a largué Angélina? Harry, voyons, réfléchit, as-tu jamais imaginé Fred ou George marié avec des filles différentes? Vivre dans des maisons séparées?

Harry réfléchit intensément. Il se remémora la complicité extraordinaire des jumeaux, et tenta vainement de les imaginer séparés par des femmes. Puis il repensa à la colère vexée d'Angélina et à ce que Hermione et Ginny disaient depuis le début de la conversation. Tout se mit en place, et il vira soudain au rouge carmin.

- Il a comprit, soupira Ginny.

- C'est pas trop tôt, murmura Hermione en joignant les mains.

- Mais, Ginny, ça te dérange pas, toi? hésita Harry. Enfin, c'est plutôt... inhabituel, comme situation... Tes parents sont au courant?

- Ca y est! J'ai compris, beugla Ron. Ils veulent partager leur petite amie!!! Ah! Sacrés Fred et George !!

- Ron, tu es un crétin, lui lança Hermione.

- ? ? ? meuh ?

- Tu sais, Harry, reprit Ginny, moi, ça ne me dérange pas vraiment. C'est leur choix, après tout, je les aime quand même. Pour mes parents... Ben faut leur laisser le temps de s'habituer, je suppose...

- Mais je comprends rien a ce que vous dites !!!!!! cria Ron avec détresse.

- Oh, Ron, mais tu es désespérant, tu sais !!!! souffla Ginny. Cogite, un peu, merde !! De quoi on parle, depuis tout à l'heure ? Que peuvent faire ensemble deux jeunes garçons qui sont plus complices que les doigts de la main et dont les principes moraux sont plus souples que chez les autres "normaux", quelque chose qui mettrait Angélina dans une rage folle ??

- OO O O

Et Ron passa successivement de sa couleur naturelle au blanc, puis au vert et enfin au rouge. Et comme il ne respirait plus, le rouge devint de plus en plus foncé. Il devint progressivement violet.

- Quand il devient tout foncé comme ça, ça veut dire qu'il est pas content, informa Harry.

- Bon, Ron, on te laisse réfléchir aux possibilités de la situation... lança Ginny avec un rire amusé.

Et les trois jeunes gens laissèrent Ron, là, sur le terrain de Quiddich, la bouche ouverte, les yeux exorbités, le visage pourpre, les bras ballants.

Deux heures du matin, terrain de Quidditch.

Ron était là, sur le terrain de Quiddich, la bouche ouverte, les yeux exorbités, le visage pourpre, les bras ballants. Il n'avait pas bougé depuis le départ de ses amis. Enfin, il redescendit sur terre, au bout de tout ce temps, c'est pas trop tôt.

Enfin bref, il sortit de sa torpeur et regarda autour de lui, captant enfin qu'il était tout seul, la nuit, sur la pelouse du terrain de Quidditch. Pas banal, comme situation. Il se passa la main dans les cheveux en se disant qu'il ne pourrait plus jamais regarder Fred et George dans les yeux et se dirigea vers la masse sombre du château.

Il était presque arrivé à la grande porte qui donnait sur le hall lorsque son oeil fut attiré par une forme qui bougeait sur sa gauche. Il se figea dans l'ombre et observa avec attention la silhouette qui longeait les murs de la bâtisse et se glissait jusqu'aux marches. Intrigué, le jeune homme suivit l'inconnu à l'intérieur. L'ombre courait silencieusement, curieusement courbé en deux, comme si elle ne voulait pas qu'on la voit. Elle passa rapidement dans le hall et tourna vers la partie la moins rassurant du château: les cachots.

Il ne faut pas croire que les cachots sont juste une toute petite partie de Poudlard. Non, ils sont gigantesques, même si Rogue n'en utilise que quelques-uns uns pour ses cours. De gigantesques couloires de pierres nues et suintantes d'humidité, éclairés par des torches tremblotantes et dont la lumière était toute relative. Des couloires qu'on s'attend à trouver dans le château de Dracula.

A l'entré du passage menant aux souterrains, Ron hésita. Il n'avait aucune envie d'y aller. Il faisait nuit, il était fatigué, il risquait le renvoi s'il se faisait prendre à rôder dans les couloirs et vraiment, si un imbécile avait envie de se faire une balade nocturne dans ses oubliettes glauques et moisies, c'était pas son problème. A cet instant, au moment ou Ron commençait à faire demi-tour, l'inconnu passa devant une torche et le jeune homme reconnut son visage. Il étouffa une exclamation de stupeur. Il sentit une sueur glacée lui couler le long du dos et son cœur se mit à battre si vite qu'il avait l'impression qu'il allait lui sortir de la poitrine. Et il crut que la peur allait le faire partir en courant.

Il reconnaissait le visage pale et longiligne. Les cheveux clairs et raides. Il les avait vus dans la Gazette du Sorcier.

"Antonin Dolohov, Mangemort, condamné pour les meurtres particulièrement brutaux de Gideon et Prewett ".

To be continued...

L'auteur: Et hop !!! Un chapitre de bouclé !!! C'est pas bô la vie ?

Cynique: Ouais, quand on a vu comment t'as galéré pour le pondre...

L'auteur: Meuhhhhh j'ai déjà dis que j'étais désolée...

Cynique: Ca nous fait une belle jambe!

Sentimentale: Alors, c'est quand l'histoire d'amour ???

L'auteur: Un peu de patience...

Cynique: Bon, alors y s'passe quoi, après?

L'auteur: Ahhh!! Ca... suspense...

Cynique: Ca, ça veut dire qu'elle en sait rien !! La suite au prochain numéro !!!