Auteur : Melisandre

melisandretiscali.fr

Genre : Euhhhh... retour dans le futur? Nan, dans le passé ! enfin, les deux, en fait... C'est un genre, ça ? --

Couples: Aloreuuuu... y'a du HermioneXSirius-de-dix-sept-ans en prévision, du JamesXLyly…

Disclamer : je fais une déprime parce que malgré mes demandes répétées, z'ont pas voulu me les donner... Ey nan, les perso de Harry Potter ne sont pas à moi, je ne fais pas de l'argent avec, ni rien... TT

Merci, grand merci à LOU, ma copineuuuh, qui est décidément partout dans le monde des fanfics !!! Partout je lis "merci lou" ou "dédicace a lou"…Ey, ça t'arrive de lâcher ton ordi ?!

Et merci aussi à tous ceux qui ont reviewé !!!!

NOTE : IMPORTANT POUR LA COMPREHENSION

Des personnages vont parler en français, dans ce chapitre. Je rappelle que l'action se passe en Grande-Bretagne, et que donc les personnages devraient parler anglais. Comme je ne peux pas écrire cette fic en anglais et que je veux montrer la différence de langue anglais/français, l'anglais sera du français et le français de l'anglais.

Compris ? '

Paradoxe temporel

('comprendrez le titre à la fin !!)

Hermione était en plein délire. A tel point qu'elle se demandait à quel moment exactement elle était entrée dans la quatrième dimension. Si quelqu'un lui avait dit quelques jours plus tôt qu'elle allait se retrouver là, en train de parcourir les couloires de Poudlard au plein milieux de la nuit, en faisant léviter des gens du passé, elle l'aurait pris pour un taré. Déjà, pour elle, le fait de parcourir les couloires de Poudlard au plein milieux de la nuit était quasi-surréaliste…Elle poussa un soupir las. Et tourna les yeux vers les quatre silhouettes qui flottaient devant elle. Quelque chose la chiffonnait. Cela faisait bien dix minutes que ce quelque chose sur lequel elle n'arrivait à mettre le doigt la tracassait. Et Dieu que ça l'énervait !! Ca avait un rapport avec les Maraudeurs, elle en était sure. Mais qu'est ce qui n'allait pas, nom d'un Scroutt ? Elle fixa intensément la silhouette de James Potter, espérant trouver ce fichu truc. Voyant que son regard ne quittait pas son ami, Sirius se mit à la regarder aussi, les yeux exorbités, en une ridicule parodie du regard que Hermione dardait sur Potter père. Le remarquant, la jeune fille tourna son regard vers lui et fronça les sourcils. Elle secoua légèrement la tête, agacée, puis elle reporta son attention sur James, pendant que l'autre continuait a la fixer. Le regard d'Hermione dériva lentement vers la personne qui flottait gentiment près du jeune homme. Et le déclique se fit. Elle s'arrêta brusquement, immobilisant du même coup les quatre autres. Ses yeux étaient à présent fixé sur Lupin et elle le regardait avec tant d'intensité que l'intéressé avait l'impression que son regard aller percer un trou la ou il était posé. Brusquement, Hermione prit la parole en se forçant à tutoyer son interlocuteur:

- Comment ça se fait que tu ais pu te transformer en humain, Lupin ?

D'un geste, elle débâillonna le jeune homme dont les yeux or luisaient doucement dans l'obscurité froide du couloir.

- Et bien, je suis un animagi, alors j'ai repris ma forme humaine, répondit-il avec un malaise visible sur le visage.

- Ne me raconte pas d'histoires, contra Hermione, les sourcils froncés. Nous savons tous que tu n'as rien d'un animagi. Tu es un loup-garou.

Un silence pesant s'installa. Toujours d'une voix qui charriait l'Alaska, Hermione reprit, en désignant l'astre lunaire visible par une des fenêtres:

- Cette nuit n'est pas la nuit de pleine lune. Comment as-tu pu te transformer en loup ?

Voyant qu'aucun des quatre jeune gens n'avait l'intention de répondre, elle s'approcha de Lupin et continua:

- Je t'ai posé une question, Lupin, réponds. Je veux savoir si je dois te laisser repartir pour la Cabane Hurlante ou si je t'emmène avec les autres au bureau de Dumbledore. Es-tu dangereux, cette nuit ?

Le Lupin en question se tortilla légèrement. Puis se décida:

- C'est la dernière nuit ou je me transforme…La moins dangereuse. Je me suis un loup quatre nuits à la suite: celle avant la pleine lune, ou je reste lucide la plupart du temps, celle de la pleine lune ou je dois rester enfermé, la troisième durant laquelle je peux sortir en restant surveillé et celle-ci est la dernière… Je peux presque me transformer à volonté… Mais je reste…a moitié loup, finit il en baissant les yeux.

Hermine réfléchit un instant, regardant dans le vide. Finalement elle détacha Lupin, sous le regard stupéfait des trois autres.

- Retournes à la Cabane Hurlante, je dirais a Dumbledore qu'il n'y avait que ceux-la. Le directeur de mon présent nous couvrira.

- Mais…Pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça? Demanda le jeune homme en la fixant avec stupéfaction.

- Dumbledore n'apprendra vos escapades nocturnes que dans plusieurs années. Par conséquent, il croit que tu es sagement enfermé dans la Cabane. Il est hors de question de changer quoique se soit. Et comme tu viens de le dire, tu es encore dangereux, cette nuit. Tu ne dois pas rester avec des humains plus que tu n'y es obligé.

Il sembla hésiter. Puis il la remercia d'un hochement de tête et fit rapidement demi-tours et disparut au coin du couloir.

La jeune fille secoua la tête pour chasser les mèches de cheveux rebelles qui s'éparpillaient sur son visage et reprit sa route sans prêter attention aux grognements, grondements et autres bruits plus ou moins bizarre manifestants un mécontentement que produisaient les trois garçons restants. Elle avançait dans les couloirs mal éclairés par des torches crépitantes fixées sur les mur de pierres suintantes d'humidité propres au cachots de l'école. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à un escalier qui montait vers les étages supérieurs du château. Ils traversèrent le Hall, grimpèrent vers les couloirs mieux éclairés de l'aile Est. Au bout d'un moment, la jeune fille s'arrêta devant un mur de pierres blanches. Elle s'approcha d'un statue (Mornic Le Preux, qui tenait une gigantesque épée à la main) et se mit à compter les pierres en marmonnant. A la pierre n15 elle prit sa baguette et la tapota en murmurant :

- Aerilium !

Elle se tourna vers les Maraudeurs et s'aperçu que Sirius la regardait encore comme un phénomène de foire. Elle eut un grognement agacé et reprit sa route, s'enfonçant dans l'escalier en bois que le mur avait dégagé. Ce qu'elle ne savait pas c'est que si Sirius la regardait de cette manière ce n'était plus du tout en rapport avec le regard qu'elle avait fixé sur James. C'était tout simplement parce que eux, les Maraudeurs, ne connaissaient pas ce passage secret. Il ne l'avait jamais trouvé. Et ça le mettait franchement sur le cul qu'une nana arrivé du futur leur donne des leçons dans le domaine des passages secrets de Poudlard.

Une fois sortit du passage, ils prirent à gauche, puis à droite, puis à nouveau à gauche…Ils filèrent dans les couloirs étroits et plus ou moins bien éclairés, montant toujours vers le haut du château, priant pour ne pas tomber sur le concierge. Puis, au bout d'un moment qui sembla une éternité, ils arrivèrent enfin devant la gargouille familière qui gardait le bureau du Directeur. Hermione s'avança avec détermination et donna le mot de passe:

- Fraise tagada !

Aussitôt, la gargouille s'effaça pour laisser apparaître l'escalier menant aux appartements de Dumbledore. Résolument, Hermione fit avancer les trois corps dans l'ouverture et les suivit. Ils montèrent les marches et arrivèrent dans le bureau. Hermione ne put retenir un sourire lorsqu'elle vit le désordre qui encombrait la pièce. Des instruments, des trucs, des machins…Des qui tournais, des qui fumaient, des qui crépitaient, des qui ne faisaient rien… On se serait crut dans un bazar. Hermione s'attendait à voir apparaître un marchand ambulant coiffé d'un turban (vous savez, comme dans Aladin…le petit bonhomme qui a un chameau-cariole…). Mais aucun petit bonhomme et aucun chameau n'apparut. C'est un grand bonhomme qui s'éleva devant elle, un grand bonhomme avec des lunettes en demi-lunes, une barbe blanche et une robe de chambre de velours rouge sombre. En voyant l'étrange spectacle que les quatre adolescents formaient, celui-ci haussa un sourcil.

- Pardonnez moi, Miss, mais je ne pense pas vous connaître…Puis-je savoir ce que vous faites dans mon bureau à cette heure-ci ? Et pourquoi faites vous léviter mes élèves ?

Hermione toussota, mal à l'aise. Elle fit avancer les corps flottants dans la pièce et s'avança elle même en regardant le bout de ses pieds. Elle osa enfin lever les yeux vers son Directeur enfin, le Directeur du passé, se corrigea-t-elle.

- C'est que…Enfin…Je m'appelle Hermione Granger, Professeur…Je suis l'une de vos élèves…Enfin, je le serais, dans quelques années…

- J'ai peur de ne pas bien vous suivre, Miss Granger. Lorsque vous dites "je serais", que voulez vous dire exactement ? Et je vous en pris, laissez ses jeunes gens s'assoire, ils sont visiblement le plancher des vaches en nostalgie, ajouta-t-il avec un sourire amusé.

- Bie…bien sur, Professeur, murmura rapidement Hermione en posant James, Peter et Sirius à terre, mais sans les détacher. Elle se mit péniblement à bégayer:

- Je viens du futur, Professeur…

Dumbledore souleva un sourcil sceptique.

- Je crois, enfin, je pense, que le mieux est de vous laisser vous expliquer avec vous-même…Puis-je…Enfin, puis-je ouvrir une faille Tri-dimensio-Téllurique, s'il vous plait ?

- Vous savez ouvrir un portail temporel ? demanda le vieil homme. Vous n'êtes pourtant pas une elfe, il me semble. Et a moins que vous ne comptiez mourir en le faisant, j'ai bien peur que cela ne soit impossible, Miss.

- Non, je veux dire, enfin, je peux ouvrir un portail, enfin, je peux le rouvrir, Professeur, il a déjà été ouvert dans les cachots, c'est ainsi que je suis venue ici… Euh, le mieux, je pense, est de vous montrer.

Et sans attendre l'accord de son vis-à-vis, la jeune fille commença à réciter les incantations qu'elle avait appris l'année précédente. Sa voix s'éleva, ses bras se soulevèrent au dessus de sa tête et elle sentie brusquement le pouvoir de l'Esprit affluer en elle, monter depuis le fond de la Terre jusqu'au bout de ses mains. Traversée par des vagues d'énergie brute, elle ferma les yeux pour ses concentrer, réunissant la magie entre ses mains tendues. Lorsqu'elle finie l'Incantation, elle eut l'impression de recevoir une décharge électrique d'une violence inouïe et instinctivement, elle rejeta toute l'énergie accumulée hors d'elle. L'accumulation de magie se concentra et la faille commença a apparaître au dessus de sa tête. Enfin, la faille se stabilisa et le miroir d'énergie s'éleva devant elle et Dumbledore. Celui-ci s'avança et contempla la faille, visiblement déstabilisé. Il se tourna vers Hermione, qui, épuisée, s'était affalée sur un fauteuil de cuir rouge.

- Au risque de me répéter, Miss, puis-je savoir ce que cela signifie?

Complètement out, la jeune fille se contenta le faire un vague signe de main vers la faille. Machinalement, le vieil homme se tourna pour voir ce qu'elle lui désignait et ne put retenir un sursaut de surprise, tout comme les trois jeune gens qui se retrouvaient pour la seconde fois devant une faille temporel et un double de leur Directeur. Dumbledore s'approcha de la faille et détailla son autre-lui avec intensité, tout comme l'autre-lui. Après avoir passé cinq ou six secondes à se détailler consciencieusement, il se tourna vers Hermione et fit remarquer avec malice:

- Je trouve que je vieillis plutôt bien, non ?

L'autre directeur eut un petit rire.

- Bien, je crois que je vais don m'expliquer à moi même certaines choses, conclut-il en croisant les mains devant lui.

Hermione poussa un soupir de soulagement et se laissa aller en arrière.

Etape numéros un finie…murmura la FPL avec soulagement.

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- Donc, si je comprends bien, résuma le directeur du passé (présent-pour-Hermione), Lord Voldemort a décidé de faire quelque chose à notre époque et à pour cela fait activer les centres Télluriques de Poudlard et de Beaubâton, probablement. Il pensait pouvoir agir en toute tranquillité, mais un élève de votre époque a aperçu son Mangemort se glisser dans Poudlard et c'est ainsi que cette jeune fille s'est retrouvée coincée en 1977.

Le directeur du présent (futur-pour-Hermione) hocha gravement la tête. Il dit en se caressant pensivement la barbe:

- Il est évident que nous ne pouvons rien faire dans l'immédiat et lui non plus. Si mes souvenirs sont exacts, en novembre 1977, il commençait déjà à faire parler de lui…

Ce fut au tour du directeur du passé (présent-pour-Hermione) d'hocher la tête:

- Il y a déjà eut des morts parmi les moldus et les familles non-magiques de souche, mais cela n'a pas suffit à alarmer le Ministère. Ils mènent des enquêtes, pour la forme, mais ils préfèrent croire à une simple bande d'extrémistes qui essaye de faire parler d'elle. Cela fait plusieurs années que je surveille les mouvements de Lord Voldemort et de son groupe. Ils commence à gagner de l'influence… La moitié du Ministère est gangrené. D'après moi, ils ne devraient plus attendre très longtemps avant de passer à des actions plus, concrètes, disons.

Le directeur présent (futur-pour-Hermione) réfléchit un moment.

- Voilà ce que je propose. Vous-enfin, nous, euh, je quoi, vais essayer de me renseigner sur les activités de Lord Voldemort, autant celui du présent que celui du passé. Nous aviserons lorsque nous saurons ou ils sont précisément. Vous, Miss Granger, vous allez être intégrée à Poudlard. Je vous laisse trouver comment faire passer son arrivée pour quelque chose de normal…c'est malheureusement tout ce que nous pouvons faire pour le moment.

Hermione acquiesça sans un mot. De toute façon, elle était bien trop fatigué pour faire autre chose. On lui aurait dit que le directeur de Ste-Mangouste était un Scroutt à Pétard et le Ministre de la magie un troll, elle se serait contenté d'acquiescer.

- Bien, conclut le directeur de son époque. Il semble que le reste soit de mon ressort. Nous rouvrirons cette faille à l'occasion, pour partager nos informations…

- Oui, répondit son double. Oh, Miss Granger ?

Hermione releva la tête.

- Il va sans dire que vous aurez besoin de quelques affaires… J'ai demandé à quelques elfes de maison de faire votre valise. Dit-il avec un sourire en faisant léviter la malle d'Hermione vers la faille.

- Mais, Professeur, elle peut passer au travers de ma faille, ma malle?

- Oui, Miss, ce n'est pas un être vivant, répondit le directeur de son coté du portail. Les objets peuvent passer.

L'autre Dumbledore reprit la parole:

- Mr.Potter y a ajouté quelques petites choses qui pourraient vous être utiles, confia-t-il en la regardant par dessus ses lunettes en demi-lunes.

La cape d'invisibilité et la carte des Maraudeurs…se dit Hermione. Il doit être très inquiet pour me confier les deux choses auxquelles il tient le plus…

La malle passa au travers du portail et se posa en douceur sur le sol du bureau de Dumbledore.

- Miss Granger, demanda avec perplexité le Dumbledore du coté d'Hermione, et vos parents ? Ne voulez vous pas leur faire parvenir un message ?

La jeune fille avala péniblement sa salive. Oh, Merlin, non, ne pas penser à ça maintenant, surtout ne pas penser à ça maintenant, ou je craque !

Elle réussit à ouvrir la bouche, consciente soudain des regards de James, Peter et Sirius fixés sur elle.

- Non, professeurs. Ils…Ils sont morts.

Elle fut contente de se rendre compte que sa voix n'avait pas trop tremblé.

Les deux Dumbledore la regardèrent un moment, et celui de son coté eut un hochement de tête compréhensif. Puis le directeur du futur fit un geste de la main de prononçant un mot et la faille disparut, comme si elle n'avait jamais existé. Le Dumbledore restant se tourna vers elle.

- Bien, a présent, nous allons effectuer quelques changements dans votre apparence.

- Des changements ? demanda Hermione, légèrement inquiète.

Elle n'avais pas du tout envie de se retrouver avec une autre tête, ou de boire toute les heures cette affreuse mixture qu'est le Polynectar. Le vieil homme hocha la tête.

- Vos parents sont-ils sorciers ou moldu ?

- Moldus, il n'y a aucun risque que je tombe sur eux, si c'est ce que vous voulez savoir.

- Bien, c'est déjà ça, murmura Dumbledore. Approchez vous, je vous prie.

La jeune fille fit un pas en avant, puis un autre. Sans qu'elle arrive à savoir pourquoi, elle sentait à présent les regards des trois adolescents sur son dos, comme si ils la brûlaient. J'ai bien besoin de ça, se dit-elle avec irritation. Dumbledore prit sa baguette et l'observa un moment.

- Etant donné que personne de votre famille n'est présent à Poudlard et que, inexplicablement, les personnes du futur ne conservent aucuns souvenir de votre passage… ce que je ne m'explique pas d'ailleurs…

Il resta un instant pensif. Hermione non plus, n'y comprenaient rien. Dumbledore, enfin, celui de 2004, lui avait certifié que personne n'avait eut l'impression de la connaître. Et pourtant, cela aurait été logique… Peut être quelqu'un avait effacé la mémoire des gens à son départ. Mais, non, cela est impossible, on ne peut pas effacer juste le souvenir d'une personne. Et pas à toute une école… Vraiment, elle n'y comprenait rien. Dumbledore non plus, visiblement, puisque qu'il secoua la tête et la regarda de nouveau.

- Nous n'allons effectuer que des changements minimes, au cas ou. Si on vous pose des questions a votre époque, ce qui est peu probable, vou pourrez dire que vous êtes une tante, par exemple.

-Je vais commencer par vos cheveux.

Mes cheveux ? Kékizon mes ch'veux ?qu'est ce que tu veux leur faire ?

Avec appréhension, Hermione regarda la baguette de son Directeur s'approcher de sa tête et exécuter un petit moulinet du plus bel effet, un mouvement qui ne pouvait être qu'un sort capillaire par sa grâce, sa délicatesse et sa fluidité. Elle regarda ses cheveux et sursauta.

- C'est un sort très simple, qui peut s'annuler très facilement mais qui reste inchangé jusque là. Allons, Miss Granger, ne faites pas cette tête là, je me suis contenté d'accentuer les reflets que vous aviez à la base. C'est la seule façon de changer la couleur de cheveux sans utiliser une potion, et vous conviendrez que nous n'avons pas le temps de faire une lotion de teinture.

Ouai…Ca va. Au moins, je suis pas blonde…se dit Hermione en observant ses cheveux à présent presque roux. Le sort lancé par Dumbledore avait en effet accentué les reflets roux des cheveux de la jeune fille. Ils étaient à présent bruns avec des reflets rouge sombre. Ca change pas grand chose, finalement…

Pendant qu'elle examinait dubitativement ses nouveaux cheveux, Dumbledore ne l'avait pas quittée du regard, attendant qu'elle veuille bien redescendre sur terre. Enfin, elle releva les yeux, prête pour la suite des opérations.

- Je ne vois pas ce qu'on pourrait changer d'autre. Ah, si, votre teint. Il suffit de jeter un sort d'éclaircissement. Alors voyons… Eclairisium !

Hermione eut l'impression qu'on lui coulait du métal en fusion sur le corps. Elle grimaça de douleur et étouffa un gémissement. Puis tout fut finit. La douleur disparu. Hermione tendit ses mains devant elle et sursauta de nouveau. Elle qui avait toujours eut une carnation plutôt mate, elle avait à présent une peau blanche comme de la porcelaine. Et honnêtement, elle préférait le moment ou elle ne ressemblait pas à un cachet d'aspirine. Elle eut un soupir de regret.

- Bon, voilà, cela sera tout. On ne peut rien faire d'autre qui ne soit pas définitif ou incroyablement compliqué. Les yeux, c'est très douloureux et ça le reste, les os du visage ne peuvent se transformer qu'avec du Polynectar. A présent, nous allons rendre crédible ton arrivée tardive dans notre école.

Tandis qu'elle l'écoutait, Hermione regarda machinalement vers James, Sirius et Peter. Elle piqua un fard en se rendant compte que cela faisait environ une heure qu'ils étaient attachés dans la même position et bâillonnés qui plus est. Se sentant un peu coupable, elle observa le bout de ses pieds (décidément, c'est une habitude…) et attendit gentiment que son professeur ait finit de lui expliquer qu'il allait lui apprendre magiquement à parler français et lui donner une identité française. Elle devrait raconter que ses parents étaient morts (ce qui est vrai, songea-t-elle amèrement) et qu'elle habitait chez une tante moldue. Hermione hocha la tête, montrant qu'elle avait saisit. Puis, timidement, elle demanda:

- Euh, Professeur ? Je, enfin, je me disais, nous, enfin, je, pourrais les détacher, non ?

Dumbledore cligna les yeux. Une fois. Deux fois. Et il éclata de rire.

- Mon Dieu, oui, Miss Granger, je les avait complètement oubliés ceux-là !!! Oui, détachez les, je m'occuperais d'eux pendant que vous apprendrez le français…

Les trois Maraudeurs, eux, avaient l'air de trouver cela beaucoup moins drôle. Sirius foudroya Dumbledore du regard, James se tortilla pour faire circuler son sang dans ses jambes qu'il ne sentait plus depuis belle lurette et Peter eut un soupir résigné.

Le directeur pointa sa baguette sur Hermione et commença à marmonner une formule horriblement compliquée. Et dans un mouvement brusque, il pointa sa baguette sur la tempe d'Hermione. Aussitôt, une vive douleur transperça le crane de celle-ci. Elle poussa un cri aigu en portant sa main à sa tête et ses jambes cédèrent, la mettant à genoux. C'était comme une migraine particulièrement violente, comme si on lui transperçait le crane avec une perceuse. La douleur faillit lui arracher des larmes, mais elle finit par s'estomper lentement, laissant la place à une pulsation désagréable et gênante au fond de son esprit. Hermione entendit confusément son directeur lui parler:

- Je sais que c'est très douloureux, Miss Granger, mais cela ne dure pas. Cela va mieux, déjà, hm ?

La jeune fille hocha précautionneusement la tête, comme si elle craignait le retour de la douleur.

- Bien. Il va falloir quelques minutes à votre esprit pour absorber les informations que j'y ai mis, et les comprendre. Je vous laisse tout le temps qu'il vous faut. Laisser venir les mots français à vous, laisser votre cerveau classer tout cela.

Hermione ne répondit pas. Elle avait bien trop à faire dans sa propre tête. Elle pensait en français. C'était extrêmement déroutant. Les mots avec lesquels elle construisait ses raisonnements lui étaient étrangers, puis soudain elle les comprenait. Penser se transformait en to think, chat en cat, rue en street, soleil en sun… Elle utilisait des structures grammaticales différentes, des constructions qui lui étaient étrangères…Hermione eut du mal à se faire à se changement, au départ. Petit à petit, elle s'y habitua. Elle découvrit qu'elle arrivait à penser dans les deux langues, comme si elle était bilingue.

Dès qu'elle se senti mieux, elle se reconnecta à la réalité. Elle regarda autour d'elle et s'aperçu que Dumbledore, James, Peter et Sirius avaient tous le regard fixé sur elle. Elle se sentit rougir, tout en maudissant sa nouvelle couleur de peau. Les peau pâles rougissent beaucoup plus que les peau mâtes, et elle avait l'impression d'être rouge carmin. Elle était condamnée à jouer au feu de circulation. Va falloir qu'on fasse quelque chose pour ça, siffla la FPL, irrité d'avoir dû prendre l'option "tomate trop mûre" lorsque Dumbledore avait changé le visage de la jeune fille. Doucement, le directeur lui demanda:

- Miss Granger ? Ca va mieux ?

Hermione hocha la tête.

- Yes, euh, je veux dire oui, Professeur…

- Bien. J'ai parlé à nos amis ici présent, dit il en désignant les trois jeunes garçons, et je leur ai expliqué ce qu'ils désiraient savoir, du moins ce que je pouvais leur expliquer. Je suis persuadé qu'ils ont compris la situation. Ils ont accepté de vous aider.

La jeune fille fronça les sourcils.

- Help me, oh, I mean, m'aider ? Mais...

-Vous aider dans Poudlard, je veux dire. A vous intégrer. Ou au moins, à ne pas dévoiler votre secret. Ils ont eux-même l'habitude de garder des secrets, n'est ce pas ?

Il eut un sourire amusé.

Les principaux intéressés remuèrent sur leur chaise, mal à l'aise.

- Miss Granger, nous somme dans la nuit du samedi au dimanche, vous serez repartie demain au dîner devant toute l'école. La rumeur de votre arrivée se sera déjà répandue et personne ne sera donc étonné. Vous commencerez la semaine avec vos nouveau camarades. Je leur ai indiqué ou vous allez dormir cette nuit, enfin ce qu'il en reste et ils vont vous y conduire, avant, je n'en doute pas, de rentrer gentiment dans leurs dortoir. Vos bagages vous seront apportés la-bas directement.

Il regarda les jeunes gens par dessus ses lunettes et eut un nouveau sourire.

- Bien, je crois que ce sera tout. Dès que j'ai des nouvelles, quelle qu'elles soient, je vous préviens. De toute façon, je compte sur vous pour venir ici chaque semaine, afin de faire le point avec nos amis du futur.

Hermione hocha de nouveau a tête. Elle avait l'impression que sa vie ne se résumait qu'a ça: hocher la tête, tellement elle l'avait fait depuis quelques temps. Elle se leva à la suite des trois autres et quitta le bureau, dans un état second. Elle ne redescendit sur Terre qu'au moment ou James lui adressa la parole, dans un couloir de l'aile Est.

- Alors comme ça, on a un psychopathe de ton époque qui a débarqué dans la notre ?

Hermione stoppa net. Elle se tourna vers lui.

- Drôle d'entrée en matière…

Elle avait une furieuse envie de l'appeler Harry…

- …..Potter.

Le jeune homme eut un rire gêné.

- Ouai, excuses moi…Mais franchement, je voyais pas quoi dire d'autre…

Hermione sourit avec malice.

- Je comprends. C'est pas banal ,comme situation.

Et elle rajouta, comme pour elle même:

- Dire que j'espérais une année tranquille…Pour une fois dans ma vie, je voulais une année bête comme la Lune. Et voilà que je me retrouve en 1977…

Sirius éclata de rire.

- Ca c'est clair que pour une année tranquille, t'es mal barrée !

Finalement, il s'approcha d'elle et lui tendit la main.

- Je sais que visiblement tu nous connais…Bien que je pige pas d'ou. M'enfin, c'est pas grave on va faire les présentation quand même. Je m'appelle Sirius Black, dit Sirius Le Magnifique, ou Great Sirius, ou Le Tombeur…

- Ou Mr.Modestie, aussi, ajouta James, un sourire en coin. Moi, c'est James Potter, ou Le Champion, ou Seeker aussi…

- Oui, ou alors Mr Catastrophe, lui murmura Sirius. Ce type est une calamité. Dès qu'il n'est plus sur un balais, il casse tout ce qu'il touche. Et c'est un vrai manche avec les filles, soupira-t-il avec résignation.

- Oh, mais Le Grand Sirius ne lui donne pas de leçons? demanda Hermione en feignant la surprise.

Les deux garçons la regardèrent un moment avant d'éclater de rire.

- Je sens qu'on va bien s'entendre, s'exclama Sirius en la prenant par les épaules.

- En tout cas, elle a comprit que le seul moyens de s'en sortir avec nous, c'est de bâcher…En moins de dix minutes, t'es plutôt forte, fit remarquer James.

Sirius reprit:

- Et toi, t'es qui ?

- Me? S'étonna Hermione. Ben…Je m'appelle Hermione Granger et je viens du futur. Ca vous va comme carte de visite ?

- Mouai, ça peut faire l'affaire, réfléchit James en se caressant le menton. Original, mais j'ai vu mieux. C'est quoi ton surnom ?

Hermione réfléchit.

- J'en ai pas, finit-elle par avouer.

Pas question qu'on l'appelle Mlle-Je-Sais-Tout.

- Oh, c'est pas bien grave, on t'en trouvera un, la rassura Sirius. Sauf si tu vas à Serpentard, évidement.

- Pas de risque, grogna Hermione.

Manquerait plus qu'elle se retrouve avec Rogue. Une seule catastrophe à la fois, s'il vous plait.

-Oh, et lui, c'est Peter Pettigrow, continua Sirius en désignant le petit gros qui les suivait depuis le début. Dit le Rat-de-bibliothèque.

Hermione reteint un mouvement de recul et une grimace de dégoût.

Ce sale rat ! Je pourrais l'égorger rien qu'avec mes dents, ce traître !!!

Elle se força à lui sourire. Il lui sourit bêtement en retour, l'air admiratif. Il s'écria:

- Quand même, venir du futur, à la poursuite d'un mage noir ! Ca doit être super cool !!

Elle lui jeta un regard polaire.

- Yeah, c'est super fun de se retrouver seule, coincée des années en arrière, à la recherche du plus grand psychopathe de ce siècle. Super fun. Really.

Le malheureux Peter rentra la tête dans les épaules, dépité.

- On est arrivé, informa James. Dumbledore nous a dit de te dire de ne pas sortir demain. Des elfes t'apporteront de quoi manger et il viendra te chercher pour le dîner. Vaut mieux pas que tu tombe sur de monde avant qu'il ait prévenu les gens, tu vois…

La jeune fille hocha la tête. Ils se trouvaient devant une porte de bois sombre, protégée par un tableau représentant une chèvre qui broutait paisiblement, accompagnée d'un jeune berger qui devait avoir 8 ou 10 ans. Il la regarda avec un sourire enjoué et dit:

- Le directeur m'a avertit de votre venue !! Entrez !Votre valise est déjà arrivée !

Et il dévoila l'entrée.

Hermione se tourna vers Sirius et James, évitant de regarder Peter.

- Merci beaucoup. Vraiment.

- Oh, c'est rien, répondit Sirius, en souriant. Ca doit pas être évident, d'être là. On peut bien essayer de te faciliter un peu la vie.

- Peuh ! Le connaissant, soupira James, il est sympa avec toi parce qu'il espère t'arracher les vers du nez, malgré l'interdiction de Dumbledore !

- Malgré ou à cause de l'interdiction de Dumbledore ? demanda la jeune fille avec une expression ironique.

Sirius se contenta de prendre un air outragé.

Elle secoua la tête en souriant et entra dans la pièce. Dès que la porte fut refermée, son sourire s'effaça. Elle s'appuya contre le mur et se prit la tête dans les mains.

And now ? What am I supposed to do ?

Elle poussa un grognement agacé.

Je déteste penser dans une langue étrangère !Tiens, voilà qui ferait faire une crise d'apoplexie à Platon … Penser dans une langue qu'on ne sait pas parler…

Parce que tu crois que c'est le moment de te plonger dans les paradoxes et les apories philosophiques ?!!!! hurla la FPL au bord de l'hystérie

Je sais pas. Je m'en fous.

Elle s'appuya contre le mur et se prit la tête dans les mains.

I'm just tired…

To Be Continued...

L'auteur: bon, pas de blabla aujourd'hui, je suis épuisée, je sors de 4 heures de bac blanc de philo (je ne sais même plus comment s'appelle mon chien, c'est vous dire). Alors je vais me contenter d'un "review please" et d'un "encore désolée d'avoir mis le chap 2 a la place du chap 5, je ne sais vraiment pas ce qui s'est pass".

A plus !!!